Posté le : 15 fév. 2023 à 08:11:07
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Questionnaire sur les boissons a écrit :Nom du pays : Shuharri
💧 Accès à l'eau potable
- Part de la population ayant accès à l'eau potable : Environ 60 %
- L'eau potable fait-elle, dans ce pays, l'objet de privatisations ? Est-elle, à l'inverse, une ressource garantie par l'Etat ? Ni l'un ni l'autre, c'est du ressort des gouvernements locaux, qui souvent délègue la question aux villes, villages, hordes, tribus, clans, voire familles. C'est particulièrement vrai pour les peuples nomades, ou chaque tribu se fournit en eau là où il se trouve. L'accès à l'eau est garanti par le Vahal, qui fournit des droits d'exploitations de l'eau, et coordonne l'approvisionnement en eau de peuples qui viendrait à en manquer. Il n'est pas garanti toutefois que cette eau soit sous forme potable, aux Terres australes, on la reçoit souvent sous forme de glace par exemple, il reviendra généralement à chaque peuple de fondre la glace, ou de traiter l'eau, avec le soutien d'accords bilatéraux entre plusieurs peuples éventuellement, et le soutien des institutions interethniques (pour répondre aux catastrophes, pour construire des infrastructures...). Globalement, l'accès à l'eau potable directe sans transformation est limitée par la crise migratoire de Tumgao, les problèmes de pollution importants qui compliquent le traitement de l'eau à Hohhothaï, la forme principalement gelée de l'eau des Terres australes, et la présence d'importante populations nomades qui ne sont pas reliés à un réseau centralisé de distribution d'eau.
- Par quels moyens la population se fournit-elle en eau potable ? La situation est très différente selon les régions.
Hohhothaï présente d'importants aquifères, mais le réseau de distribution d'eau était déjà en mauvais état avant la révolution Hohhotaïenne, et l'eau qui en est extrait est souvent polluée par des rejets industriels, pour que la population ait accès à l'eau potable, l'eau est actuellement en bonne partie importée par citernes et distribuée par camion le long de routes à peu près maintenues en état de fonctionnement. La reconstruction de la ligne de métro et la construction auparavant de lignes de tramway pourrait simplifier le transport. Côté autarcie, la collecte des eaux de pluie est en train de se généraliser, et des systèmes de cyclage d'eau sont prévus à la construction. A plus long terme, des grands programmes de dépollution pourrait éventuellement permettre à nouveau l'exploitation des aquifères locaux. La plupart des villages ruraux hohhothaïens disposent d'un puits, et lorsque le besoin se fait sentir, d'installations de traitement de l'eau.
A Tumgao, l'eau est cyclée depuis 2008 pour 600 000 habitants. Une telle population pourrait être dépassée d'ici dix ans dans cette région à la croissance explosive. En terme de quantités, habitants, nouveaux arrivants, voyageurs, plantes, animaux et machinerie ont donc assez d'eau pour tous. Une partie de l'eau (perdue par évaporation majoritairement) est dessalée de la côte. Le point difficile actuellement est la distribution (et la collecte, dans un circuit fermé, c'est lié). Les zones les plus anciennes de la ville disposent d'eau courante, mais le réseau a du mal à suivre la croissance dans les zones les plus récentes, qui en général ont plutôt des points d'accès. Les villages ruraux ont en général un puits autoconstruit là où il est possible de trouver de l'eau souterraine. Les groupements nomades connaissent l'existence de sources d'eau sur des centaines de kilomètres, certaines chansons pèlèes et majèques (entres autres) servent précisément à mémoriser l'emplacement des sources d'eau, aujourd'hui, il est devenu normal de voyager avec une carte hydrologique, il est aisément possible d'en obtenir à Tumgao dans la plupart des librairies.
A l'Enclave Volcanique, il y a deux principales sources d'eau douce : les plans d'eau liquide dans les zones les plus volcaniquement actives, et la plus utilisée : la glace. Les installations proches des plans d'eau pompent l'eau de surface sur place et peuvent éventuellement la traiter. Les autres zones habitées font fondre de la glace. L'eau courante est réservée aux villes les plus peuplées et denses, pour lesquelles les économies d'échelles permises par une installation centralisée et la présence de grandes zones chauffées justifie le maintien d'un réseau de canalisations. En-dehors des grandes villes, un réseau de canalisations serait trop lourd à maintenir étant donné le risque de gel qui peut rapidement détruire une canalisation et les contraintes physiques importantes liées à la nature escarpée et volcanique de la région. L'eau est alors fournie sous forme de glace, soit livrée sous forme de pains de glace par voie maritime ou ferroviaire, soit directement minée sur place. Les installations sédentaires font en général fondre la glace et la stocke dans des citernes chauffées et isolées de l'extérieur (souvent au sein de la zone habitée) qui peuvent également avoir d'autres usages, souvent celui d'étang par exemple.
- Politiques éventuelles d'exportations/importations d'eau potable : Les Terres australes exportent de l'eau vers Tumgao et surtout Hohhothaï par bateau, dans des cales de stockage étanches dans lesquelles on entrepose des pains et éclats de glace qui fondent (ou commencent à fondre) durant le trajet. L'échange est intérieur, mais pensé comme une exportation étant donné les distances parcourues. Les Terres australes peuvent exporter de l'eau par bateau à qui en a besoin, mais en dehors de problème humanitaires, les exportations sont limitées par l'impossibilité de garantir la date d'une livraison (une voie commerciale peut toujours être coupée quelques jours même en été par une tempête).
🥛 Lait
- Consommation de lait par personne : 11 kg/personne/an (sans fermentation ni transformation)
- Quels laits sont-ils les plus plébiscités ? Chamelle, brebis, vache et buffle à Tumgao. Jument, vache et chèvre à Hohhothaï. Yack, chèvre, renne, chamelle (de Bactriane), brebis, zébu et jument aux Terres australes.
- Ce pays est-il lui-même un producteur de lait ? Oui, la majeure partie du lait consommé et surtout transformé est produit sur place.
- Part de la population intolérante au lactose : 75 %, la majeure partie des populations tolérantes au lactose sont soit des diasporas hohhothaïennes venues d'Eurysie ou d'Afarée, soit des peuples de pasteurs de la région de Tumgao.
🥴 Alcools
- La production et/ou la consommation d'alcool sont-elles légales dans ce pays ? La consommation est légale, sauf chez certains peuples musulmans de Hohhothaï et Tumgao, la production personnelle est possible, mais la production à grande échelle et l'échange se fait au minimum à l'échelle d'une institution plurifamiliale, voire d'un peuple entier.
- La consommation d'alcool est-elle socialement et culturellement acceptée voire encouragée dans ce pays ? Globalement, la consommation d'alcool est acceptée, et même une activité sociale assez importante dans le cas de Hohhothaï, où savoir tenir l'alcool peut être une vraie compétence sociale.
Il existe deux nuances notables : les population musulmanes y sont nettement plus opposées, et la consommation d'alcool est également vue avec beaucoup plus de suspicion aux Terres australes, et très encadrée socialement, en raison des risques que la consommation d'alcool représente. En état d'ivresse, il est aisé de se blesser lors de la réalisation d'un travail dangereux (qui sont légion dans l'Enclave, tout travail à l'extérieur ou lié à des sources géothermales par exemple) ou d'une mauvaise chute, ou encore, de tomber ivre-mort en rentrant du bar dehors par -30 °C et d'être retrouvé gelé au matin. La consommation d'alcool y est donc socialement très encadrée, réservée à des occasions de rencontre collective, ou à la consommation au soir à domicile. Les autres régions n'ont pas ces contraintes et ont un rapport beaucoup plus détendu à l'alcool.
- Quels sont les alcools produits dans ce pays ? A Hohhothaï : bière, whisky, liqueurs de fruits, alcools blancs (huangjiu, mijiu, choujiu), baijiu (alcool de riz, sorgho, blé, orge ou millet distillé), vin de Hohhothaï (alcool de riz utilisé pour la cuisine). Aux Terres australes : saké (aisé à produire à partir de culture de riz sous serre), variations importées de régions nipponophones (amazake, doburoku, miki, shirozake, toso) et variations des Terres australes à base d'infusion d'herbes (équivalents du gin à base de vodka dans les régions slaves), shōchū, umeshu, cidre, poiré, hydromel, airag, arkhii, kumis, se lance également dans des tentatives de production d'absinthe, la kombucha est l'alcool le plus consommé aux Terres australes, réalisé à partir de thé et de miel fermenté, et enfin, les seules variétés d'alcools traditionnelles des Terres australes sont des liqueurs de fruits (bien que le choix se soit considérablement enrichi depuis l'agriculture sous serre), et des alcools de champignons fermentés avec des Poacée locales.
- Quels sont les alcools consommés dans ce pays ? A Tumgao, la bière, le vin et la vodka sont assez présentes, il s'agit d'une culture récente et pas d'une tradition, principalement issue du fait que Tumgao concentre les populations athées matérialiste et animistes d'une région autrement très musulmane, créant un lieu beaucoup plus favorable à la consommation d'alcool que les régions adjacentes. A Hohhothaï, en plus des alcools produits sur places (les alcools blancs on la part belle), le vin est consommé par certains descendants d'eurysiens et certains milieux de travailleurs qualifiés de Hohhothaï, et probablement par l'élite des Survivants dont on connaît assez peu le mode de vie. Aux Terres australes, les alcools consommés dans la vie quotidienne sont principalement ceux produits sur place. Des alcools commencent à être échangés entre les trois régions, donc la situation pourrait changer.
- Consommation d’alcool par personne :
*** Consommation totale : 7,5 L/personne/an (alcool pur)
*** 🍷 Part du vin : 2 %
*** 🍺 Part de la bière : 12 %
*** 🥃 Part des spiritueux : 53 %
*** 🍹 Part des autres alcools : 33 %
🧃 Autres boissons
- ☕ Café
*** Consommation de café par personne : 1,3 kg/personne/an
*** Commentaire sur la consommation et/ou production de café : La région de Hohhothaï est productrice de café, c'est une culture importée au XIXème siècle ap. J-C lorsque la vile était encore commerçante. Le café produit dans la région de Hohhothaï était plutôt destiné à l'exportation, et peu consommée sur place, une économie de plantation dominé par des propriétaires terriens a grandement permis de développer la culture du café jusque dans les années 1920', elle a largement décliné depuis. Il existe une consommation traditionnelle de café dans la région de Tumgao, et une tentative de consommation de masse à Hohhothaï durant le XXème siècle qui n'a que très partiellement pris. Le café n'est pas importé ou produit aux Terres australes, et donc pas consommé.
- 🍵 Thé
*** Consommation de thé par personne : 3,2 kg/personne/an
*** Commentaire sur la consommation et/ou production de thé : Le thé est traditionnellement produit à Hohhothaï, et largement produit sous serres en pleine terre aux Terres australes. Ces régions fournissent des thés très appréciés et plutôt réputés, et bénéficie de terroirs très différents. La consommation de thé est répandue, dans les trois régions. Les modes de consommation diffèrent fortement selon la région et le milieu de vie, mais constitue toujours une part importante de la sociabilité. Il existe des salons de thé (très différentes selon le peuple) dans les trois régions, les nomades le préparent lors de campements, il est fréquent d'avoir un samovar aux Terres australes, c'est du thé que l'on utilise pour tenir une journée de travail qui s'étire un peu trop, le thé est partout. Globalement, le thé vert domine à Tumgao, souvent accompagné de menthe ou d'épices. Hohhothaï boit du thé vert, mais aussi beaucoup de thé post-fermenté. Aux Terres australes le thé noir est beaucoup plus présent, même si le thé vert est également bu.
- 🥤 Sodas : Ils ne sont pas présents ou importés à Tumgao, ni aux Terres australes (où l'importation de quantités importantes de sodas pose des problèmes logistiques par ailleurs qui rendent peu probable leur succès). La principale région shuhe productrice et consommatrice de soda est Hohhothaï, qui a énormément hérité de la culture mondialisé de l'époque du Consortium (un des noms donné à l'époque où la ville était gérée par des entreprises). Des quantités importantes de sodas ont été importées et consommées, mais les routes commerciales se sont effondrées à la révolution, et donc, les sodas ont disparus en quelques mois. Il y aujourd'hui des dizaines d'essais de fabrications de sodas locaux à base de miel, d'herbes, d'épices, de baies, de lait... Hohhothaï pourrait bien être en passe de devenir la terre du soda folklorique.
- 🌾 Laits végétaux : Alors, ils sont inexistants à Tumgao, pour les autres régions, ils existent, mais quasiment pas en tant que lait végétal, dans le sens où elles n'ont quasiment pas la fonction de substitution des laits animaux qui leur vaudrait le nom de lait végétal. Une des conséquences de ça est qu'ils ne sont pas par exemple enrichis en nutriments de la même manière qu'ils pourraient l'être dans d'autres pays, et n'ont donc pas du tout les mêmes compositions nutritionnelles. Cette fonction de substitution est marginalement assurée à Hohhothaï par le lait de riz et de soja. Sinon, le lait de coco est traditionnellement très utilisé dans la cuisine hohhothaïenne. Comme boisson à part entière, il est fait du lait à partir de riz, de soja, de lupin, de pois, de chanvre, et dans le cas de Hohhothaï, de seigle, d'orge, de tournesol, et dans le cas des Terres australes, de noisette. En général, les laits végétaux sont appréciés pour leur facilité de production et préparés juste avant la consommation (donc, une personne de passage aura du mal à trouver des laits végétaux hors des bars : on trouvera plutôt leurs ingrédients), et s'avèrent être un moyen pratique de diversifier le choix de boissons, en particulier dans les zones isolées et dans les populations nomades qui peuvent difficilement acheminer des boissons en quantités importantes sous forme liquide.
- 🧉 Autres boissons : Dans les trois région, les herbes locales ou cultivées sont utilisées en infusion ou décoction.
Si l'on a parlé du lait fermenté pour produire de l'alcool, sa forme la plus fréquemment consommée a connu une fermentation lactique. Il existe différentes formes de lait fermenté dans les trois régions. Les Majeqa fermentent traditionnellement du lait de chamelle et de chèvre, les Pèlès ont également plusieurs recettes de lait fermenté à partir de lait de buffle, de vache, plus rarement de jument ou de chamelle. Les Hohhothaïens produisent des variétés de dassi ou de lahi, quant aux Terres australes, les gouvernements locaux ont importé plusieurs méthodes, notamment le kéfir, shubat, zho et les habitants apprennent à faire leurs propres variantes : là encore, les expérimentations vont bon train, entre le choix des laits et des souches bactériennes ou fongiques utilisées (la richesse du microbiote de l'Enclave fournissant un certain potentiel), une culture du lait fermenté est en train d'apparaître.
Le bissap est une boisson à base d'hibiscus infusée très consommée à Tumgao, principalement chaud, mais aussi à température ambiante. Elle est un peu considéré comme une boisson emblématique de l'Afarée shahilie.
Hohhothaï dispose d'une réelle culture du jus de fruit héritée de la période du Consortium, depuis la révolution, la consommation du jus de pomme ou d'orange (par personne) s'est effondrée avec les importations à la faveur de la production locale, il existe dans la régions plusieurs pressoirs de jus de fruits transformant mangues, baies, noix de coco, bananes...
Les Terres australes ont commencé à cultiver l'argouse et prépare (en général sur le lieu de consommation) du jus d'argouse bouillie, la recette se rapproche d'ailleurs énormément d'autres jus de baies bouillies plus traditionnelles aux Terres australes.
Les Terres australes produisent également une boisson traditionnelles proche du Chaga assez appréciée, à partir d'un champignon arboricole présent localement, elle a l'avantage même aujourd'hui de pouvoir être produite à partir d'ingrédients présents de manière autonome dans la région, sans nécessiter d'agriculture.