

Contextualisation
L'opération Puño Cerrado (litt. Poing fermé) est une opération clandestine du Jaguar Paltoterran marquant la tentative de coup d'état porté contre les institutions impériales listoniennes, un fait annonciation du début de la Guerre d'Indépendance au Pontarbello. Le Pontarbello est en effet une ex-province d'outre-mer de l'Empire Listonien qui s'est trouvé en proie à des manoeuvres d'ingérences étrangères après que l'Empire Listonien ait vendu des territoires au Pharois Syndikaali dont une enclave sur la pointe sud aleucienne. Craignant que le Pharosi Syndikaali, nation de pirates anarchistes, jouisse d'une assise plus importante sur la pointe sud aleucienne, les autorités fédérales alguarenas mandatent la société mercenaire du Jaguar Paltoterran pour accompagner le déroulé d'une opération de grande envergure visant la sécession du territoire péninsulaire, au moyen d'une diaspora et dissidence listonienne désapprouvant la politique étrangère de l'Empire et la vente de terres ancestrales en contrepartie d'une flotte de guerre.
Des services secrets alguarenos ayant à coeur de défaire l'emprise pharoise sur l'Empire listonien au sein d'un précarré aleuco-paltoterran, des diasporas listoniennes et citoyens impériaux ultramarins en difficultés économiques après la politique étrangère désastreuse du régime impérial, une société paramilitaire en quête de notoriété pour lancer ses affaires à l'international, l'équation parfaite pour sélectionner un ensemble de coacteurs d'un évènement qui lancera le processus de démantèlement impérial en Aleucie : l'opération Puño Cerrado est née. Née avec une ambition claire : neutraliser les autorités coloniales listoniennes et couper les communications afin de décapiter le pouvoir en place et d'empêcher toute coordination de la résistance. En d'autres termes, il s'agit de "couper la tête et la langue" du régime impérial sur place. La neutralisation des délégataires du pouvoir impérial listonien priverait la colonie de ses leaders légitimes, sapant la cohésion de la population autour du gouvernement impérial, tandis que la paralysie des télécommunications empêcherait les appels à la mobilisation populaire et la diffusion de la propagande impériale.
L'objectif tactique :
- Neutraliser les autorités coloniales listoniennes en place à Santialche, en capturant ou éliminant les principaux responsables politiques impériaux réunis à Santialche.
- Couper les communications et relais médiatiques du régime impérial ultramarin afin de lui empêcher tout appel à la résistance et toute action de coordination avec les populations civiles.
Enjeux stratégiques :
- Accompagner et porter au pouvoir du Pontarbello un mouvement sécessionniste qui rompt le contact avec l'Empire listonien.
- Prévenir de nouvelles ventes territoriales ayant pour l'heure faire preuve d'exclusivité à l'égard du Pharois Syndikaali.
Forces et moyens engagés :

- 54 mercenaires de la Brigade Paramilitaire Jaguar Paltoterran, des profils de vétérans de l'armée alguarena agissant sous couverture (aucune référence officielle au mandataire alguareno de l'opération n'est faite). Ils opèrent en coordination avec quelques militaires pontarbellois insurgés de l'ANPL intégrés à l'équipe, une participation aussi symbolique que nécessaire pour effectuer quelques missions de traduction et interprète (les listoniens parlent portugais, et c'est l'espagnol qui est davantage parlé par les premiers mercenaires d'époque du groupe paramilitaire).
- 3 hélicoptères de transport moyen (des hélicoptères peints sur des tonalités foncées et neutres pour brouiller la désignation exacte et la part d'emploi des mercenaires dans la conduite des opérations sécessionnistes). Ces hélicoptères seront ainsi capables d'emporter les commandos et de se poser sur ce qu'on peut qualifier de zone urbaine restreinte notamment dans le cas qui nous intéresse : les toits d'immeubles.
- Armements et équipements spéciaux pour les commandos et l'infiltration sur théâtre urbain : armement léger d’infanterie (fusils d’assaut, mitrailleuses, explosifs) pour les combats rapprochés, dispositifs de brouillage portables (brouilleurs d'ondes) destinés à couper localement les communications radio et réseaux sans fil, caméras d'angle intégrées aux armements pour tirer en limitant son exposition et charges explosives pour saboter les émetteurs et les câbles de communication identifiés pour cible.

- 1 avion de guerre électronique alguareno spécialement équipé pour le brouillage des communications et des radars adverses, opérant à haute altitude et en dehors de l'espace aérien du Pontarbello. Cet appareil, protégé par une escorte de chasseurs-bombardiers alguarenos, a pour mission de neutraliser les systèmes radar impériaux et de compliquer les communications civiles et militaires dans la région tout en couvrant les manoeuvres militaires amies.
- Une dizaine d'agents de liaisons opérationnels.

- 1 bataillon motorisé (environ 500 hommes) répartis dans la péninsule dont 150 stationnés au sein de la capitale.
- 1 section des transmission.
- 1 escadrille d'aviation légère de transport (2 appareils).
Déroulé de l'opération
Le 20 janvier 2007 à Santialche (Pontarbello), il est environ 4h30 du matin soit autrement dit aux premières heures de l'aube, lorsque l'opération est lancée. L'avion de guerre électronique alguareno pénètre les eaux internationales au large de la pointe sud aleucienne, en haute altitude et sous un silence radio total. Son arrivée, qui plus est ans les eaux internationales, passe relativement inaperçue auprès de populations civiles encore assoupies. Aussitôt en position, il commence à brouiller les fréquences radar et radio de l'ennemi. Dans son sillage, volant au ras des vagues puis du relief côtier, trois hélicoptères de transport approchent furtivement de Santialche, toutes lumières éteintes. Les appareils opèrent en formation à bass ealtitude afin d'échapper aux échos radar, tandis que le brouillage électronique couvre progressivement l'ensemble du réseau de télécommunications. L'approche poursuit son cours, les troupes impériales en garnison, supposées être en alerte en raison du climat insurrectionnel, ne réagissent pas immédiatement.
05h10, les hélicoptères de transport du Jaguar Paltoterran atteignent la périphérie de Santialche. Chaque équipage libère son groupe de commandos héliporté à l'emplacement prévu. Un premier hélicoptère dépose une équipe directement sur le toit des bureaux de la préfecture où l'autorité locale se réunit quotidiennement. Les soldats descendent en corde rapide et sécurisent rapidement le toit puis les étages supérieurs d'un bâtiment qui n'a pas vocation à être lourdement défendu, plus encore de l'intérieur. Un deuxième appareil se dirige vers le principal centre émetteur de télévision & radio régional : il dépose les hommes dont il se voit momentanément confier la vie, à proximité de la tour de diffusion, en périphérie de la ville, avec pour mission élémentaire de s'en emparer. Le troisième hélicoptère reste en vol stationnaire prêt à déployer en renfort une équipe mobile où le besoin s'en fera sentir, notamment pour couvrir la sécurisation d'infrastructures, exfiltrer des officiels capturés ou encore évacuer des coéquipiers blessés. L'opération, parfaitement synchronisée, se déroule en quelques minutes, les commandos savant précisément où se trouvent leur objectif, malgré l'obscurité persistante.
05h15, l'équipe Alpha maintenant amenée au sol pour viser les bureaux de la préfecture et progresse rapidement dans le bâtiment institutionnel. Les couloirs sont plongés dans la pénombre après une brève intervention sur les tableaux électriques accessibles depuis le toit. La surpirse est totale pour les quelques gardes de sécurité présents. Ceux-ci sont neutralisés en silence en quelques instants au moyen d'armements équipés de silencieux, lorsqu'ils ne sont pas bonnement tués au couteau lors de combats rapprochés à la faveur des mercenaires. A ce stade, pas d'embûche connue, tout semble se dérouler comme prévu. Cependant, alors que l'équipe Alpha atteint la salle de réunion principale, elle constate que les cibles politiques ne sont pas sur les lieux. La grande salle de conférence est vide, étrangement déserte alors que l'assemblée impériale devait s'y tenir au petit matin. Des documents épars et des tasses de café fumantes suggèrent un départ précipité. Les commandos comprennent immédiatement que leur arrivée a été décelée plus tôt que prévu, privant l'opération de sa proie principale. En effet, malgré le profil bas des hélicoptères, la couverture radar impériale a réussi à détecter l'incursion quelques minutes auparavant. Que ce soit par un radar de veille côtière non neutralisé à temps ou par un observateur visuel, l'alerte a été donnée trop tôt. Ainsi avertis d'un possible assaut, les officiels impériaux présents au Pontarbello ont annulé l'assemblée et évacué de façon manu militari avant l'arrivée du commando.
Confrontée à cette situation et mise devant un fait accompli, l'équipe Alpha poursuit méthodiquement la fouille du bâtiment pour confirmer l'absence des cibles. Au même moment, l'équipe Bravo donne l'assaut sur la station de télévision nationale pontarbelloise. Profitant de l'effet de surprise, les mercenaires s'emparent du site sans difficulté majeure : les quelques vigiles sur place sont désarmés et attachés, les techniciens de nuit maîtrisés. Les commandos isolent le centre de contrôle et mettent hors service les émetteurs. En quelques minutes, toutes les chaînes de télévision et radios locales cessent d'émettre. Les antennes de télécommunications stratégiques sont sabotées à l'explosif ou sous contrôle des hommes du Jaguar Paltoterran, réveillant les premières franges de la population listonienne... trop tard pour elles de prendre une juste mesure des évènements en cours. Par précaution, l'équipe Bravo place également des brouilleurs portatifs autour de l'installation pour empêcher toute transmission de secours sur les ondes suivies par près de milliers de travailleurs matinaux et potentiellement cinq cents combattants impériaux en armes.
05h30, l'effet combiné du brouillage aérien et des actions de sabotage au sol se fait sentir sur l'ensemble de la région périphérique à Santialche, favorisant ce qui sera l'une des opérations amphibies notables du XXIe siècle. Les réseaux de téléphonie mobile et l'accès à internet tombent en rade dans la capitale et son arrondissement. La population, majoritairement endormie à cette heure, n'a toujours pas conscience que ses communications viennent d'être coupées sans qu'elle puisse par ailleurs la recevoir de la part des autorités. Les forces armées impériales lcoales, sont logées à la même enseigne et peinent à articuler une communication efficace visant à coordonner une riposte. La réussite de cette phase de guerre électronique pour l'opération est notable : le brouillage électronique depuis le ciel, conjugué aux sabotages ciblés au sol, plonge Santialche dans l'isolement. Sous ce cadre, on peut considérer que la mission secondaire est accomplie : le Pontarbello est coupé du monde sur le plan médiatique et informationnel.
En revanche, la mission primaire est un échec partiel évident : aucun haut dirigeant impérial n'a pu être appréhendé malgré l'actuelle capacité de l'équipe Alpha à pouvoir tenir les lieux. Ils ont tout simplement pu évacuer l'endroit, alertés d'une façon x ou y de leur approche. L'équipe Alpha confirme que le gouverneur colonial et les délégués impériaux ont quitté les lieux à temps, douchant la pleine satisfaction de la direction du Jaguar et des officiers de l'ANPL. Les officiels auraient été exfiltrés par leur propre service de sécurité dès le déclenchement de l'alerte radar. De même, certains leaders indépendantistes modérés et intellectuels, qui devaient participer aux négociations de la préfecture, justifiant la présence des officiels, se sont volatilisés ou se tiennent cachés, probablement déboussolés pour ne pas dire écoeurés par l'intervention militaire de l'ANPL qu'ils ignoraient. Ce retournement de situation compromet sérieusement l'objectif de décapitation politique de l'autorité outre-marine. La déception se devine sur les visages des coordinateurs de mission. Les commandos du Jaguar Paltoterran n'ont pas de "prise de guerre" à présenter à l'aube de nouveaux affrontements, matérialisés par des actions offensives globales. La résistance impériale promet donc de tenir son rôle.
05h40, les mercenaires reçoivent l'ordre de ne pas s'attarder inutilement. La phase "poing serré" du nom même de l'opération étant terminée, il est impératif de replier les équipes avant que les forces loyalistes que l'on peut imaginer composées de soldats professionnels et de policiers n'organisent une contre-attaque sur les bâtiments tombés. Grâce au brouillage toujours en cours, la coordination ennemie reste chaotique : les unités impériales au sol ne savent pas exactement ce qui se passe ni où frapper, les communications radios étant saturées de parasites. Néanmoins, des sirènes retentissent dans Santialche et des véhicules de la garde impériale commencent à se déployer à l'aveuglette : le mal est fait mais désormais connu. Quelques échanges de tirs sporadiques éclatent en périphérie du centre-ville, les premiers, lorsqu'une patrouille de police listonienne tombe par hasard sur le commando Bravo en manoeuvre de repli. Un accrochage bref s'ensuit : deux policiers impériaux sont abattus, et un mercenaire Jaguar est légèrement blessé à l'épaule. Les assaillants parviennent à décrocher rapidement en lançant une grenade fumigène pour couvrir leur extraction.
05h50, les hélicoptères reviennent exfiltrer les commandos aux points de rendez-vous convenus. L'équipe Alpha, repartie bredouille mais sans pertes, embarque de nouveau sur le toit de la préfecture. L'équipe Bravo, après avoir piégé les infrastructures locales, monte à bord du second hélicoptère sur un parking voisin de la station radio. Tous les explosifs placés se déclenchent comme prévu, transformant une station de radio, un plateau télévisé et deux antennes radio en monticules de terres, gravats et cendres. Indubitablement les antennes ne pourront être remises en service rapidement. Avant le lever du jour, les trois hélicoptères repartent à basse altitude hors de portée, escortés par deux chasseurs alguarenos qui veillent à éloigner tout éventuel intercepteur impérial. Leur objectif est alors de rejoindre la côte sud, depuis laquelle pointent déjà les masses noirâtes de chalands de débarquement.
Résultats et bilan de l'opération
L'opération du 20 janvier 2007 au Pontarbello se solde par un succès que certains officiers de l'organisation paramilitaire entendent qualifier de partiel, ou autrement dit de "réussite mineure", considération faite de l'ensemble de nos objectifs.
- Objectif principal non atteint, Les gouvernants impériaux locaux n'ont pas été neutralisés. La cible prioritaire était le gouverneur colonial et les principaux dignitaires impériaux de la province. Or, ceux-ci ont échappé à la capture en raison de la détection prématurée du raid. Cette fuite des dirigeants adverses constitue un échec tactique important car le régime colonial conserve sa tête (même si celle-ci est désormais en fuite) pour pouvoir maintenir la résistance impériale hypothétiquement même après la proclamation de l'indépendance du territoire. Le gouvernement impérial listonien local, même en exil, reste par conséquent opérationnel. Il pourra tenter de rallier des soutiens une fois réorganisé. Immédiatement après l'opération manqué, ces autorités en fuite ont possiblement pu alerter les forces loyalistes à proximité, même si les moyens de communication de masse, notamment ceux interfaçant entre les populations civiles et la classe politique, restent inopérants du fait des action de brouillage orchestrées par les services secrets alguarenos. Cette réussite mitigée a pu susciter un regain d'alerte pour les troupes opérant directement sur Santialche, après avoir associé les difficultés liées aux télécommunications et ces commandos au sein d'un bâtiment institutionnel.
- Objectif secondaire atteint, car comme explicité au titre des incidences sur le niveau d'alerte maintenu plus bas qu'imaginé, les infrastructures de communication de la Listonie impériale ont été mises hors d'état de nuire. Ce volet de la mission est donc conclu d'une réussite notable. En quelques heures, l'accès à internet a été coupé dans les principales agglomérations, soit par brouillage, soit par sabotage des relais. Les antennes de télévision et de radio ont été contrôlées ou détruites, empêchant toute diffusion médiatique par le pouvoir en place alors même qu'une opération amphibie se met en branle pour envahir les côtes péninsulaires. L'effet recherché est alors d'isoler la population de la propagande impériale et de priver le gouvernement provincial ultramarin de sa voix auprès des foules. Une réussite confirmée. Ce succès technologique est largement attribuable à l'efficacité du soutien électronique alguareno dont l'avion de brouillage électronique a rempli son rôle en paralysant les ondes de télécommunication adverse sur une large zone. En outre, l'action rapide des mercenaires du Jaguar Noir aux abords des sites informationnels névralgiques, a permis de suffisamment endommager les infrastructures de télécommunication locales pour prolonger la panne et l'arrêt de communication bien au-delà du départ du brouilleur.
- Pertes et dommages, Les pertes humaines du côté des assaillants sont très légères et aucun mercenaire n'a été tué pendant l'opération. Un fait bienheureux aux allures d'aubaine puisqu'il permet de lier l'intervention des forces paramilitaires et l'assaut amphibie des forces pontarbelloises de l'ANPL sans donner trop de visibilités à la première faction, mercenaire et hispanophone, susceptible d'entacher la légitimité donnée aux nationalistes de Sapateiro. En tout et pour tout, on dénombre deux blessés légers parmi les hommes de la Brigade Jaguar (l'un par balle lors de l'accrochage avec une patrouille de police en phase de retraite, un autre contusionné sur le membre inférieur droit lors de l'atterrissage mouvementé sur le toit). Le premier a fait l'objet d'une évacuation médicale immédiate tandis que le second, contusionné à la descente de l'hélicoptère, a poursuivi sa mission diminué. Du côté des forces impériales listoniennes, les pertes semblent limitées également à quelques gardes et soldats isolés neutralisés lors des combats. On peut estimer de six à huit ennemis tués ou hors de combat le bilan total, parmi lesquels se trouveraient deux policiers. Aucune victime civile n'est à déplorer : l'assaut ayant eu lieu de nuit sur des cibles précises, les civils étaient absents des zones de combat. Un choix communicationnel plus qu'éthique car l'assassinat de civils au lancement de la guerre aurait pu fausser le narratif des sapateiristes. Aucun équipement majeur n'a été perdu par les forces du Jaguar Paltoterran et de l'ANPL, les trois hélicoptères sont rentrés comme ils sont partis, intacts, et l'avion de guerre électronique n'a subi aucune avarie, là encore autant e points favorables qui laissent à l'ANPL le soin de construire leur légende, sans avoir à justifier la présence de mercenaires étrangers sur son sol. Un bilan matériel et humain très favorable qui tempère l'échec de la capture des dirigeants, tandis que les dégâts infligés aux infrastructures impériales listoniennes sont quant à eux, significatifs. Le principal point d'émission radiotélévisé de la capitale est hors service et totalement à reconstruire avec en prime plusieurs antennes relais sabotées. Le Pontarbello se retrouve momentanément plongé dans un quasi-blackout numérique et médiatique, favorisant les opérations amphibies désormais en cours.
En définitive, l'opération ci-dessus est logiquement interprétable comme une réussite mineure, d'une certaine incomplétude mais au demeurant bien utile. En effet, si le coup d'Etat n'a pas décapité le pouvoir colonial, il a au moins réduit sa capacité de réaction immédiate en lui ôtant ses moyens de communication et de propagande dans un contexte d'affrontement imminent.
Conséquences et suites de l'opération
Au niveau stratégique, les conséquences de cette opération clandestine sont importantes malgré quelques imperfections opérationnelles. D'une part, la neutralisation des communications a semé la confusion dans les rangs loyalistes et isolé le gouvernement impérial listonien au Pontarbello de sa population pendant un temps précieux, alors qu'une force invasive approchait de façon imminente la côte. Un flottement infligé pendant les heures qui ont suivi les opérations de sabotage et qui s'est vu accru par l'absence de nouvelles en provenance des institutions et la panne des principaux médias coloniaux.
Néanmoins et nous avons commencé à l'évoquer précédemment, le fait que les autorités impériales aient pu s'échapper a maintenu (non sans peine) un noyau de résistance politique adverse, tout aussi redoutable qu'une résistance militaire car ça signifie que l'Empire existait politiquement sur place. Dès qu'ils en ont eu la possibilité, ces dirigeants ont logiquement dénoncé l'attaque et appelé leurs troupes et la population à "une résistance farouche". Un fait fort heureusement permis que plus tard après le débarquement effectif des forces de l'ANPL et du Jaguar Paltoterran, et non sans avoir rétabli des canaux de communication alternatifs. Toutefois leur survie a suffit à galvaniser une partie des forces loyalistes pour justifier d'âpres combats sur les côtes et à l'intérieur des terres. Il nous est ainsi permis d'observer qu'en échouant à éliminer ces cibles politiques de premier ordre, l'opération a involontairement prolongé (et intensifié) la guerre d'indépendance. Les forces d'autodéfense impériales sur place sont passées en alerte maximale dès le coup d'état manqué notifié, se préparant à l'offensive ouverte qui allait suivre.
En effet, conscient de l'imparfaite réussite du putsch, le haut-commandement de l'ANPL, sous le mentoring des services secrets alguarenos, a accéléré la phase suivante des opérations. Dès lors cette même journée du 20 janvier 2007, quelques heures seulement après l'exfiltration des commandos, une offensive militaire plus conventionnelle et de grande envergure a été lancée contre les forces impériales listoniennes. Une flotte amphibie putschiste, agrémentée de plusieurs petites vedettes équipées de lance-missiles, est partie à l'aube pour faire les deux cent soixante dix et quelques kilomètres qui composaient le bras de mer, en veillant à une certaine coordination avec l'assaut héliporté. Cette approche des côtes impériales s'est soldée d'un premier affrontement conventionnel en mer, entre un patrouilleur loyaliste Bacara III et trois vedettes lance-missiles de l'ANPL. Affrontement soldé de la destruction du patrouilleur impérial et la poursuite ds opérations amphibies ainsi qu'héliportées de l'ANPL.
La bataille pour la prise des côtes et de Santialche s'est donc engagée dans la foulée, avec l'appui décisif des mercenaires du Jaguar Paltoterran désormais engagés à visage découvert aux côtés des forces régulières de l'ANPL, pour manoeuvrer et piloter des armements dont l'instruction aurait longue et laborieuse s'il avait fallu les confier aux combattants de l'ANPL, comme par exemple dans le cas des hélicoptères. L'absence de communications impériales efficaces, qui se veut le résultat direct du sabotage réussi, a offert un avantage tactique initial aux assaillants lors de ces affrontements. Néanmoins, l'alerte donnée par les autorités évadées, mêlée à l'engagement direct des forces navales impériales, a permis aux troupes loyalistes de se préparer quelque peu, rendant la bataille et ses combats plus acharnés que si le coup d'Etat avait pleinement réussi et cueilli les têtes pensantes de cette enclave.
Au final, après plusieurs jours de combats intenses, les forces de l'ANPL aidées du Jaguar Paltoterran ont pris le contrôle de Santialche et plus largement, des espaces côtiers de la péninsule pontarbelloise. Il s'en suivra l'invasion des groupes paramilitaires kah-tanais dont le refoulement lors de la bataille de la passe de Caroshinos permettra définitivement d'acter l'indépendance de la province, pas mins de sept mois plus tard.
Ainsi donc, le Jaguar Paltoterran a joué un rôle important tout au long de ces opérations, malgré l'échec initial du putsch. Le pari donné aux opérations clandestines du 20 janvier 2007, consistant à décapiter l'ennemi pour abréger la guerre, n'a été que partiellement remporté. On peut estimer comme précédemment évoqué, que le coût de cet échec partiel a été une résistance impériale plus structurée qu'escompté, prolongeant les hostilités de plusieurs mois. Cependant, l'arrivée des Brigades Solaires kah-tanaises restent un fait trop indépendant es autorités impériales listoniennes pour chiffrer avec exactitude ce qu'a coûté ce résistancialisme. Par ailleurs, le gain tactique obtenu sur les communications a sans doute permis d'éviter un bain de sang immédiat en désorganisant la riposte impériale dans les premières heures critiques de l'invasion.
En définitive, ce compte-rendu met en évidence une opération audacieuse aux résultats mitigés, imagée comme un coup de poignard manqué au cœur du pouvoir ennemi, mais directement logé dans ses cordes vocales. L'enjeu stratégique qui était d'affaiblir la cohésion et la résistance pontarbelloise, se trouve par conséquent atteint, ouvrant la voie à la libération d'un territoire que tous connaissent désormais sous le nom de Pontarbello, aux termes prix d'une campagne militaire plus longue que prévue.
- Essor du Jaguar Paltoterran au 1er semestre 2007 (pendant la Guerre d'Indépendance)