11/11/2017
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[ACTUALITES] Faits marquants du groupe paramilitaire. - Page 4

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20 janvier 2007 - CLASSIFIE - Débriefing de l'opération Puño Cerrado.


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L'opération "Puño Cerrado" qui signifie poing fermé, désigne une opération visant à opérer une démonstration de force et d'unité face aux autorités impériales listoniennes qui commercialiser leurs territoires d'outre-mer aux plus offrants.


Contextualisation

L'opération Puño Cerrado (litt. Poing fermé) est une opération clandestine du Jaguar Paltoterran marquant la tentative de coup d'état porté contre les institutions impériales listoniennes, un fait annonciation du début de la Guerre d'Indépendance au Pontarbello. Le Pontarbello est en effet une ex-province d'outre-mer de l'Empire Listonien qui s'est trouvé en proie à des manoeuvres d'ingérences étrangères après que l'Empire Listonien ait vendu des territoires au Pharois Syndikaali dont une enclave sur la pointe sud aleucienne. Craignant que le Pharosi Syndikaali, nation de pirates anarchistes, jouisse d'une assise plus importante sur la pointe sud aleucienne, les autorités fédérales alguarenas mandatent la société mercenaire du Jaguar Paltoterran pour accompagner le déroulé d'une opération de grande envergure visant la sécession du territoire péninsulaire, au moyen d'une diaspora et dissidence listonienne désapprouvant la politique étrangère de l'Empire et la vente de terres ancestrales en contrepartie d'une flotte de guerre.

Des services secrets alguarenos ayant à coeur de défaire l'emprise pharoise sur l'Empire listonien au sein d'un précarré aleuco-paltoterran, des diasporas listoniennes et citoyens impériaux ultramarins en difficultés économiques après la politique étrangère désastreuse du régime impérial, une société paramilitaire en quête de notoriété pour lancer ses affaires à l'international, l'équation parfaite pour sélectionner un ensemble de coacteurs d'un évènement qui lancera le processus de démantèlement impérial en Aleucie : l'opération Puño Cerrado est née. Née avec une ambition claire : neutraliser les autorités coloniales listoniennes et couper les communications afin de décapiter le pouvoir en place et d'empêcher toute coordination de la résistance. En d'autres termes, il s'agit de "couper la tête et la langue" du régime impérial sur place. La neutralisation des délégataires du pouvoir impérial listonien priverait la colonie de ses leaders légitimes, sapant la cohésion de la population autour du gouvernement impérial, tandis que la paralysie des télécommunications empêcherait les appels à la mobilisation populaire et la diffusion de la propagande impériale.

L'objectif tactique :
  • Neutraliser les autorités coloniales listoniennes en place à Santialche, en capturant ou éliminant les principaux responsables politiques impériaux réunis à Santialche.
  • Couper les communications et relais médiatiques du régime impérial ultramarin afin de lui empêcher tout appel à la résistance et toute action de coordination avec les populations civiles.

Enjeux stratégiques :
  • Accompagner et porter au pouvoir du Pontarbello un mouvement sécessionniste qui rompt le contact avec l'Empire listonien.
  • Prévenir de nouvelles ventes territoriales ayant pour l'heure faire preuve d'exclusivité à l'égard du Pharois Syndikaali.

Forces et moyens engagés :

FACTION 1
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JAGUAR PALTOTERRAN


  • 54 mercenaires de la Brigade Paramilitaire Jaguar Paltoterran, des profils de vétérans de l'armée alguarena agissant sous couverture (aucune référence officielle au mandataire alguareno de l'opération n'est faite). Ils opèrent en coordination avec quelques militaires pontarbellois insurgés de l'ANPL intégrés à l'équipe, une participation aussi symbolique que nécessaire pour effectuer quelques missions de traduction et interprète (les listoniens parlent portugais, et c'est l'espagnol qui est davantage parlé par les premiers mercenaires d'époque du groupe paramilitaire).
  • 3 hélicoptères de transport moyen (des hélicoptères peints sur des tonalités foncées et neutres pour brouiller la désignation exacte et la part d'emploi des mercenaires dans la conduite des opérations sécessionnistes). Ces hélicoptères seront ainsi capables d'emporter les commandos et de se poser sur ce qu'on peut qualifier de zone urbaine restreinte notamment dans le cas qui nous intéresse : les toits d'immeubles.
  • Armements et équipements spéciaux pour les commandos et l'infiltration sur théâtre urbain : armement léger d’infanterie (fusils d’assaut, mitrailleuses, explosifs) pour les combats rapprochés, dispositifs de brouillage portables (brouilleurs d'ondes) destinés à couper localement les communications radio et réseaux sans fil, caméras d'angle intégrées aux armements pour tirer en limitant son exposition et charges explosives pour saboter les émetteurs et les câbles de communication identifiés pour cible.

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OFICINA DE INVESTIGACION Y SEGURIDAD FEDERAL
(services secrets alguarenos)


  • 1 avion de guerre électronique alguareno spécialement équipé pour le brouillage des communications et des radars adverses, opérant à haute altitude et en dehors de l'espace aérien du Pontarbello. Cet appareil, protégé par une escorte de chasseurs-bombardiers alguarenos, a pour mission de neutraliser les systèmes radar impériaux et de compliquer les communications civiles et militaires dans la région tout en couvrant les manoeuvres militaires amies.
  • Une dizaine d'agents de liaisons opérationnels.

FACTION 2

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EMPIRE LISTONIEN

  • 1 bataillon motorisé (environ 500 hommes) répartis dans la péninsule dont 150 stationnés au sein de la capitale.
  • 1 section des transmission.
  • 1 escadrille d'aviation légère de transport (2 appareils).

Déroulé de l'opération

Le 20 janvier 2007 à Santialche (Pontarbello), il est environ 4h30 du matin soit autrement dit aux premières heures de l'aube, lorsque l'opération est lancée. L'avion de guerre électronique alguareno pénètre les eaux internationales au large de la pointe sud aleucienne, en haute altitude et sous un silence radio total. Son arrivée, qui plus est ans les eaux internationales, passe relativement inaperçue auprès de populations civiles encore assoupies. Aussitôt en position, il commence à brouiller les fréquences radar et radio de l'ennemi. Dans son sillage, volant au ras des vagues puis du relief côtier, trois hélicoptères de transport approchent furtivement de Santialche, toutes lumières éteintes. Les appareils opèrent en formation à bass ealtitude afin d'échapper aux échos radar, tandis que le brouillage électronique couvre progressivement l'ensemble du réseau de télécommunications. L'approche poursuit son cours, les troupes impériales en garnison, supposées être en alerte en raison du climat insurrectionnel, ne réagissent pas immédiatement.

05h10, les hélicoptères de transport du Jaguar Paltoterran atteignent la périphérie de Santialche. Chaque équipage libère son groupe de commandos héliporté à l'emplacement prévu. Un premier hélicoptère dépose une équipe directement sur le toit des bureaux de la préfecture où l'autorité locale se réunit quotidiennement. Les soldats descendent en corde rapide et sécurisent rapidement le toit puis les étages supérieurs d'un bâtiment qui n'a pas vocation à être lourdement défendu, plus encore de l'intérieur. Un deuxième appareil se dirige vers le principal centre émetteur de télévision & radio régional : il dépose les hommes dont il se voit momentanément confier la vie, à proximité de la tour de diffusion, en périphérie de la ville, avec pour mission élémentaire de s'en emparer. Le troisième hélicoptère reste en vol stationnaire prêt à déployer en renfort une équipe mobile où le besoin s'en fera sentir, notamment pour couvrir la sécurisation d'infrastructures, exfiltrer des officiels capturés ou encore évacuer des coéquipiers blessés. L'opération, parfaitement synchronisée, se déroule en quelques minutes, les commandos savant précisément où se trouvent leur objectif, malgré l'obscurité persistante.

05h15, l'équipe Alpha maintenant amenée au sol pour viser les bureaux de la préfecture et progresse rapidement dans le bâtiment institutionnel. Les couloirs sont plongés dans la pénombre après une brève intervention sur les tableaux électriques accessibles depuis le toit. La surpirse est totale pour les quelques gardes de sécurité présents. Ceux-ci sont neutralisés en silence en quelques instants au moyen d'armements équipés de silencieux, lorsqu'ils ne sont pas bonnement tués au couteau lors de combats rapprochés à la faveur des mercenaires. A ce stade, pas d'embûche connue, tout semble se dérouler comme prévu. Cependant, alors que l'équipe Alpha atteint la salle de réunion principale, elle constate que les cibles politiques ne sont pas sur les lieux. La grande salle de conférence est vide, étrangement déserte alors que l'assemblée impériale devait s'y tenir au petit matin. Des documents épars et des tasses de café fumantes suggèrent un départ précipité. Les commandos comprennent immédiatement que leur arrivée a été décelée plus tôt que prévu, privant l'opération de sa proie principale. En effet, malgré le profil bas des hélicoptères, la couverture radar impériale a réussi à détecter l'incursion quelques minutes auparavant. Que ce soit par un radar de veille côtière non neutralisé à temps ou par un observateur visuel, l'alerte a été donnée trop tôt. Ainsi avertis d'un possible assaut, les officiels impériaux présents au Pontarbello ont annulé l'assemblée et évacué de façon manu militari avant l'arrivée du commando.

Confrontée à cette situation et mise devant un fait accompli, l'équipe Alpha poursuit méthodiquement la fouille du bâtiment pour confirmer l'absence des cibles. Au même moment, l'équipe Bravo donne l'assaut sur la station de télévision nationale pontarbelloise. Profitant de l'effet de surprise, les mercenaires s'emparent du site sans difficulté majeure : les quelques vigiles sur place sont désarmés et attachés, les techniciens de nuit maîtrisés. Les commandos isolent le centre de contrôle et mettent hors service les émetteurs. En quelques minutes, toutes les chaînes de télévision et radios locales cessent d'émettre. Les antennes de télécommunications stratégiques sont sabotées à l'explosif ou sous contrôle des hommes du Jaguar Paltoterran, réveillant les premières franges de la population listonienne... trop tard pour elles de prendre une juste mesure des évènements en cours. Par précaution, l'équipe Bravo place également des brouilleurs portatifs autour de l'installation pour empêcher toute transmission de secours sur les ondes suivies par près de milliers de travailleurs matinaux et potentiellement cinq cents combattants impériaux en armes.

05h30, l'effet combiné du brouillage aérien et des actions de sabotage au sol se fait sentir sur l'ensemble de la région périphérique à Santialche, favorisant ce qui sera l'une des opérations amphibies notables du XXIe siècle. Les réseaux de téléphonie mobile et l'accès à internet tombent en rade dans la capitale et son arrondissement. La population, majoritairement endormie à cette heure, n'a toujours pas conscience que ses communications viennent d'être coupées sans qu'elle puisse par ailleurs la recevoir de la part des autorités. Les forces armées impériales lcoales, sont logées à la même enseigne et peinent à articuler une communication efficace visant à coordonner une riposte. La réussite de cette phase de guerre électronique pour l'opération est notable : le brouillage électronique depuis le ciel, conjugué aux sabotages ciblés au sol, plonge Santialche dans l'isolement. Sous ce cadre, on peut considérer que la mission secondaire est accomplie : le Pontarbello est coupé du monde sur le plan médiatique et informationnel.

En revanche, la mission primaire est un échec partiel évident : aucun haut dirigeant impérial n'a pu être appréhendé malgré l'actuelle capacité de l'équipe Alpha à pouvoir tenir les lieux. Ils ont tout simplement pu évacuer l'endroit, alertés d'une façon x ou y de leur approche. L'équipe Alpha confirme que le gouverneur colonial et les délégués impériaux ont quitté les lieux à temps, douchant la pleine satisfaction de la direction du Jaguar et des officiers de l'ANPL. Les officiels auraient été exfiltrés par leur propre service de sécurité dès le déclenchement de l'alerte radar. De même, certains leaders indépendantistes modérés et intellectuels, qui devaient participer aux négociations de la préfecture, justifiant la présence des officiels, se sont volatilisés ou se tiennent cachés, probablement déboussolés pour ne pas dire écoeurés par l'intervention militaire de l'ANPL qu'ils ignoraient. Ce retournement de situation compromet sérieusement l'objectif de décapitation politique de l'autorité outre-marine. La déception se devine sur les visages des coordinateurs de mission. Les commandos du Jaguar Paltoterran n'ont pas de "prise de guerre" à présenter à l'aube de nouveaux affrontements, matérialisés par des actions offensives globales. La résistance impériale promet donc de tenir son rôle.

05h40, les mercenaires reçoivent l'ordre de ne pas s'attarder inutilement. La phase "poing serré" du nom même de l'opération étant terminée, il est impératif de replier les équipes avant que les forces loyalistes que l'on peut imaginer composées de soldats professionnels et de policiers n'organisent une contre-attaque sur les bâtiments tombés. Grâce au brouillage toujours en cours, la coordination ennemie reste chaotique : les unités impériales au sol ne savent pas exactement ce qui se passe ni où frapper, les communications radios étant saturées de parasites. Néanmoins, des sirènes retentissent dans Santialche et des véhicules de la garde impériale commencent à se déployer à l'aveuglette : le mal est fait mais désormais connu. Quelques échanges de tirs sporadiques éclatent en périphérie du centre-ville, les premiers, lorsqu'une patrouille de police listonienne tombe par hasard sur le commando Bravo en manoeuvre de repli. Un accrochage bref s'ensuit : deux policiers impériaux sont abattus, et un mercenaire Jaguar est légèrement blessé à l'épaule. Les assaillants parviennent à décrocher rapidement en lançant une grenade fumigène pour couvrir leur extraction.

05h50, les hélicoptères reviennent exfiltrer les commandos aux points de rendez-vous convenus. L'équipe Alpha, repartie bredouille mais sans pertes, embarque de nouveau sur le toit de la préfecture. L'équipe Bravo, après avoir piégé les infrastructures locales, monte à bord du second hélicoptère sur un parking voisin de la station radio. Tous les explosifs placés se déclenchent comme prévu, transformant une station de radio, un plateau télévisé et deux antennes radio en monticules de terres, gravats et cendres. Indubitablement les antennes ne pourront être remises en service rapidement. Avant le lever du jour, les trois hélicoptères repartent à basse altitude hors de portée, escortés par deux chasseurs alguarenos qui veillent à éloigner tout éventuel intercepteur impérial. Leur objectif est alors de rejoindre la côte sud, depuis laquelle pointent déjà les masses noirâtes de chalands de débarquement.


Résultats et bilan de l'opération

L'opération du 20 janvier 2007 au Pontarbello se solde par un succès que certains officiers de l'organisation paramilitaire entendent qualifier de partiel, ou autrement dit de "réussite mineure", considération faite de l'ensemble de nos objectifs.

  • Objectif principal non atteint, Les gouvernants impériaux locaux n'ont pas été neutralisés. La cible prioritaire était le gouverneur colonial et les principaux dignitaires impériaux de la province. Or, ceux-ci ont échappé à la capture en raison de la détection prématurée du raid. Cette fuite des dirigeants adverses constitue un échec tactique important car le régime colonial conserve sa tête (même si celle-ci est désormais en fuite) pour pouvoir maintenir la résistance impériale hypothétiquement même après la proclamation de l'indépendance du territoire. Le gouvernement impérial listonien local, même en exil, reste par conséquent opérationnel. Il pourra tenter de rallier des soutiens une fois réorganisé. Immédiatement après l'opération manqué, ces autorités en fuite ont possiblement pu alerter les forces loyalistes à proximité, même si les moyens de communication de masse, notamment ceux interfaçant entre les populations civiles et la classe politique, restent inopérants du fait des action de brouillage orchestrées par les services secrets alguarenos. Cette réussite mitigée a pu susciter un regain d'alerte pour les troupes opérant directement sur Santialche, après avoir associé les difficultés liées aux télécommunications et ces commandos au sein d'un bâtiment institutionnel.

  • Objectif secondaire atteint, car comme explicité au titre des incidences sur le niveau d'alerte maintenu plus bas qu'imaginé, les infrastructures de communication de la Listonie impériale ont été mises hors d'état de nuire. Ce volet de la mission est donc conclu d'une réussite notable. En quelques heures, l'accès à internet a été coupé dans les principales agglomérations, soit par brouillage, soit par sabotage des relais. Les antennes de télévision et de radio ont été contrôlées ou détruites, empêchant toute diffusion médiatique par le pouvoir en place alors même qu'une opération amphibie se met en branle pour envahir les côtes péninsulaires. L'effet recherché est alors d'isoler la population de la propagande impériale et de priver le gouvernement provincial ultramarin de sa voix auprès des foules. Une réussite confirmée. Ce succès technologique est largement attribuable à l'efficacité du soutien électronique alguareno dont l'avion de brouillage électronique a rempli son rôle en paralysant les ondes de télécommunication adverse sur une large zone. En outre, l'action rapide des mercenaires du Jaguar Noir aux abords des sites informationnels névralgiques, a permis de suffisamment endommager les infrastructures de télécommunication locales pour prolonger la panne et l'arrêt de communication bien au-delà du départ du brouilleur.

  • Pertes et dommages, les pertes humaines du côté des assaillants sont très légères et aucun mercenaire n'a été tué pendant l'opération. Un fait bienheureux aux allures d'aubaine puisqu'il permet de lier l'intervention des forces paramilitaires et l'assaut amphibie des forces pontarbelloises de l'ANPL sans donner trop de visibilités à la première faction, mercenaire et hispanophone, susceptible d'entacher la légitimité donnée aux nationalistes de Sapateiro. En tout et pour tout, on dénombre deux blessés légers parmi les hommes de la Brigade Jaguar (l'un par balle lors de l'accrochage avec une patrouille de police en phase de retraite, un autre contusionné sur le membre inférieur droit lors de l'atterrissage mouvementé sur le toit). Le premier a fait l'objet d'une évacuation médicale immédiate tandis que le second, contusionné à la descente de l'hélicoptère, a poursuivi sa mission diminué. Du côté des forces impériales listoniennes, les pertes semblent limitées également à quelques gardes et soldats isolés neutralisés lors des combats. On peut estimer de six à huit ennemis tués ou hors de combat le bilan total, parmi lesquels se trouveraient deux policiers. Aucune victime civile n'est à déplorer : l'assaut ayant eu lieu de nuit sur des cibles précises, les civils étaient absents des zones de combat. Un choix communicationnel plus qu'éthique car l'assassinat de civils au lancement de la guerre aurait pu fausser le narratif des sapateiristes. Aucun équipement majeur n'a été perdu par les forces du Jaguar Paltoterran et de l'ANPL, les trois hélicoptères sont rentrés comme ils sont partis, intacts, et l'avion de guerre électronique n'a subi aucune avarie, là encore autant e points favorables qui laissent à l'ANPL le soin de construire leur légende, sans avoir à justifier la présence de mercenaires étrangers sur son sol. Un bilan matériel et humain très favorable qui tempère l'échec de la capture des dirigeants, tandis que les dégâts infligés aux infrastructures impériales listoniennes sont quant à eux, significatifs. Le principal point d'émission radiotélévisé de la capitale est hors service et totalement à reconstruire avec en prime plusieurs antennes relais sabotées. Le Pontarbello se retrouve momentanément plongé dans un quasi-blackout numérique et médiatique, favorisant les opérations amphibies désormais en cours.

En définitive, l'opération ci-dessus est logiquement interprétable comme une réussite mineure, d'une certaine incomplétude mais au demeurant bien utile. En effet, si le coup d'Etat n'a pas décapité le pouvoir colonial, il a au moins réduit sa capacité de réaction immédiate en lui ôtant ses moyens de communication et de propagande dans un contexte d'affrontement imminent.

Conséquences et suites de l'opération

Au niveau stratégique, les conséquences de cette opération clandestine sont importantes malgré quelques imperfections opérationnelles. D'une part, la neutralisation des communications a semé la confusion dans les rangs loyalistes et isolé le gouvernement impérial listonien au Pontarbello de sa population pendant un temps précieux, alors qu'une force invasive approchait de façon imminente la côte. Un flottement infligé pendant les heures qui ont suivi les opérations de sabotage et qui s'est vu accru par l'absence de nouvelles en provenance des institutions et la panne des principaux médias coloniaux.

Néanmoins et nous avons commencé à l'évoquer précédemment, le fait que les autorités impériales aient pu s'échapper a maintenu (non sans peine) un noyau de résistance politique adverse, tout aussi redoutable qu'une résistance militaire car ça signifie que l'Empire existait politiquement sur place. Dès qu'ils en ont eu la possibilité, ces dirigeants ont logiquement dénoncé l'attaque et appelé leurs troupes et la population à "une résistance farouche". Un fait fort heureusement permis que plus tard après le débarquement effectif des forces de l'ANPL et du Jaguar Paltoterran, et non sans avoir rétabli des canaux de communication alternatifs. Toutefois leur survie a suffit à galvaniser une partie des forces loyalistes pour justifier d'âpres combats sur les côtes et à l'intérieur des terres. Il nous est ainsi permis d'observer qu'en échouant à éliminer ces cibles politiques de premier ordre, l'opération a involontairement prolongé (et intensifié) la guerre d'indépendance. Les forces d'autodéfense impériales sur place sont passées en alerte maximale dès le coup d'état manqué notifié, se préparant à l'offensive ouverte qui allait suivre.

En effet, conscient de l'imparfaite réussite du putsch, le haut-commandement de l'ANPL, sous le mentoring des services secrets alguarenos, a accéléré la phase suivante des opérations. Dès lors cette même journée du 20 janvier 2007, quelques heures seulement après l'exfiltration des commandos, une offensive militaire plus conventionnelle et de grande envergure a été lancée contre les forces impériales listoniennes. Une flotte amphibie putschiste, agrémentée de plusieurs petites vedettes équipées de lance-missiles, est partie à l'aube pour faire les deux cent soixante dix et quelques kilomètres qui composaient le bras de mer, en veillant à une certaine coordination avec l'assaut héliporté. Cette approche des côtes impériales s'est soldée d'un premier affrontement conventionnel en mer, entre un patrouilleur loyaliste Bacara III et trois vedettes lance-missiles de l'ANPL. Affrontement soldé de la destruction du patrouilleur impérial et la poursuite ds opérations amphibies ainsi qu'héliportées de l'ANPL.

La bataille pour la prise des côtes et de Santialche s'est donc engagée dans la foulée, avec l'appui décisif des mercenaires du Jaguar Paltoterran désormais engagés à visage découvert aux côtés des forces régulières de l'ANPL, pour manoeuvrer et piloter des armements dont l'instruction aurait longue et laborieuse s'il avait fallu les confier aux combattants de l'ANPL, comme par exemple dans le cas des hélicoptères. L'absence de communications impériales efficaces, qui se veut le résultat direct du sabotage réussi, a offert un avantage tactique initial aux assaillants lors de ces affrontements. Néanmoins, l'alerte donnée par les autorités évadées, mêlée à l'engagement direct des forces navales impériales, a permis aux troupes loyalistes de se préparer quelque peu, rendant la bataille et ses combats plus acharnés que si le coup d'Etat avait pleinement réussi et cueilli les têtes pensantes de cette enclave.

Au final, après plusieurs jours de combats intenses, les forces de l'ANPL aidées du Jaguar Paltoterran ont pris le contrôle de Santialche et plus largement, des espaces côtiers de la péninsule pontarbelloise. Il s'en suivra l'invasion des groupes paramilitaires kah-tanais dont le refoulement lors de la bataille de la passe de Caroshinos permettra définitivement d'acter l'indépendance de la province, pas mins de sept mois plus tard.

Ainsi donc, le Jaguar Paltoterran a joué un rôle important tout au long de ces opérations, malgré l'échec initial du putsch. Le pari donné aux opérations clandestines du 20 janvier 2007, consistant à décapiter l'ennemi pour abréger la guerre, n'a été que partiellement remporté. On peut estimer comme précédemment évoqué, que le coût de cet échec partiel a été une résistance impériale plus structurée qu'escompté, prolongeant les hostilités de plusieurs mois. Cependant, l'arrivée des Brigades Solaires kah-tanaises restent un fait trop indépendant es autorités impériales listoniennes pour chiffrer avec exactitude ce qu'a coûté ce résistancialisme. Par ailleurs, le gain tactique obtenu sur les communications a sans doute permis d'éviter un bain de sang immédiat en désorganisant la riposte impériale dans les premières heures critiques de l'invasion.

En définitive, ce compte-rendu met en évidence une opération audacieuse aux résultats mitigés, imagée comme un coup de poignard manqué au cœur du pouvoir ennemi, mais directement logé dans ses cordes vocales. L'enjeu stratégique qui était d'affaiblir la cohésion et la résistance pontarbelloise, se trouve par conséquent atteint, ouvrant la voie à la libération d'un territoire que tous connaissent désormais sous le nom de Pontarbello, aux termes prix d'une campagne militaire plus longue que prévue.

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25 août 2007 - CLASSIFIE - Débriefing de l'opération Espejismos tropicales.


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L'opération "Espejismos tropicales" que l'on traduirait par "Mirages tropicaux" renvoie à une opération sous faux drapeau visant à simuler les exactions de mercenaires kah-tanais sur le sol vinois, pour mettre en difficulté la diplomatie kah-tanaise régionale.


Contextualisation

Le rapport qui suit entend dévoiler le contenu d'une opération clandestine réalisée au sud-ouest du globe dans les territoires ultramarins du Vinheimur, le 25 août 2007. Cette opération, sous faux drapeau et approuvée par les autorités vinoises locales, avait pour objectif principal de faire apparaître une série de crimes sur le territoire ultramarin vinois et dont l'imputation serait donnée aux Brigades Solaires, un groupe paramilitaire kah-tanais s'étant opposé la même année aux forces du Jaguar Paltoterran lors de leurs opérations au Pontarbello en vue d'y proclamer leur indépendance vis-à-vis de l'Empire Listonien. Ces forfaitures, accomplies sur le territoire vinois la même année que la Guerre d'Indépendance du Pontarbello, avait in fine également pour but de solder des comptes entretenus pendant la Guerre d'Indépendance et e discréditer l'organisation paramilitaire des brigades Solaires, qui se veut en quelques sortes le bras armé des Communes Unies à l'international.

En effet, sur le premier semestre 2007, la province du Pontarbello est secouée par une guerre d'indépendance visant à mettre à bas l'Empire listonien qui s'est fait le gouverneur colonial depuis plusieurs centaines d'années. Aux côtés des indépendantistes (ANPL), la brigade du Jaguar Paltoterran intervient activement dans la péninsule sud-aleucienne. En face, un troisième acteur sème le doute et l'incertitude sur l'issue des combats. Ce sont les Brigades Solaires, un groupe paramilitaire originaire du Grand Kah (un régime révolutionnaire communaliste). Ces Brigades Solaires, composées de milliers de combattants étrangers lourdement armés, se sont effectivement immiscées dans un conflit à la tournure globalisant. Aussi fin janvier 2007, profitant de la confusion après un putsch partiellement accompli, une force de plusieurs milliers de combattants des Brigades Solaires a franchi un territoire neutre et envahi la province par le nord, en formation de longues colonnes motorisées et blindées, elles mêmes appuyées par des hélicoptères de combat. Ce contingent paramilitaire d'origine kah-tanaise, donne un tournant idéologique à cette guerre de faction sur place, au point que les autorités alguarenas ont dénoncé une véritable invasion ennemie organisée avec la complicité d'un Etat tiers (cf le Grand Kah). Les Brigades Solaires se sont pour ainsi dire attirées la réputation de belligérants brutaux et internationalisés, grâce à la Guerre d'Indépendance du Pontarbello.

Malgré la victorie des forces indépendantistes pontarbelloises, aidées du Jaguar Paltoterran, le Grand Kah et ses supplétifs des Brigades Solaires se font des menaces persistantes que le Jaguar Palterran entend amoindrir au travers de l'opération Espejismos tropicales. C'est donc à ce titre que le Jaguar Paltoterran porte une attention toute particulière aux prisonniers kah-tanais capturés par l'Armée Nationale du Pontarbello Libre. Au lieu de les transférer dans un centre pénitencier et de les placer sous un statut juridique précis, à commencer par celui de prisonniers, ces prisonniers kah-tanais ont été cachés des populations et retirés de l'espace public. Il faut dire que l'issue de la Guerre d'Indépendance s'est soldée à la faveur de la junte militaire sapateiriste, qui a repris d'une main de fer le pays, sous un degré de totalitarisme inédit dans la péninsule.

L'action clandestine effectuée le 25 août 2007, soit moins de deux mois après la fin de la Guerre d'Indépendance, se réfère donc précisément au cas de trois prisonniers kah-tanais, capturés au Pontarbello au cours du conflit précité, pour être mis en scène de force sur le territoire vinois, où ils ont été ensuite exécutés. Le but était de donner l'illusion d'un assaut armé des Brigades Solaires sur le territoire du Vinheimur après qu'ils furent clairement identifiés sur le territoire pontarbellois. Une issue espérée en produisant une série d'attaques violentes et meurtrières contre des fermes vinoises et où les corps de miliciens kah-tanais seraient retrouvés au sein des propriétés agricoles. Le Jaguar Paltoterran, cultivant un antagonisme face aux Brigades Solaires et justifiant d'une première expérience internationale notable à travers la Guerre d'Indépendance du Pontarbello, est naturellement pressenti sur cette nouvelle mission.

Dans un registre plus contraint que volontaire, d'autres coacteurs bien malgré eux de l'opération sont cités : les trois prisonniers de la milice paramilitaire kah-tanaise, répondant respectivement aux noms de Katsuragi Ryoko, Kojima Toshiaki et Ohashi Yoshino. Ils avaient dans cet 29, 34 et 31 ans et étaient présentés comme des miliciens aguerris des Brigades Solaires. Capturés lors d'une opération militaire de contre-insurrection dans le Nord pontarbellois en mars 2007 aux abords de la ville de Carosinhos, les prisonniers étaient enfermés au lendemain de la guerre, dans une prison secrète du Pontarbello, sous la garde des services secrets alguarenos. Officiellement leur sort n'a jamais été communiqué, une aubaine pour les services secrets alguarenos qui en négocient le transfert avec les autorités militaires pontarbelloises, rendues maitresses d'un procès qui ne viendra jamais.

Parallèlement au conflit du Pontarbello, la situation géopolitique entre la Fédération d'Alguarena et les Communes du Grand Kah reste tendue, chacun renvoyant à l'autre d'éventuels faits faits infamants, qui auraient pris place lors de la guerre du Pontarbello, particulièrement lors de l'attaque aérienne kah-tanaise dont l'aviation entendait créer une zone d'exclusion aérienne au dessus du Pontarbello, en traversant le ciel archipélagique alguareno. Une initiative malheureusement qui compte tenu des forces en présence, entraine un affrontement armé entre les aviations alguarena et kah-tanaise. Le Vinheimur est pour sa part un Etat insulaire ami de l'Alguarena avec des possessions ultramarines que la Fédération d'Alguarena espère influencer pour justifier d'une présence militaire permanente aux portes du Grand Kah. C'est donc dans ce climat de suspicion et de machinations avancées qu'ont pris forme les idées d'une opération clandestine visant à fournir la "preuve" effective (et fabriquée) d'une menace kah-tanaise sur le sol du Vinheimur. Une façon de retourner la situation à l'avantage de l'Alguarena et du Jaguar Paltoterran, par la délégitimation des Brigades Solaires aux yeux de la communauté internationale et des populations locales, en les faisant passer pour des terroristes incontrôlables, des soudards écumant les campagnes et arrières pays d'un monde paisible, s'en prenant indistinctement aux populations d'autres territoires. C'est sous rien de moisn que ce contexte, qu'a été planifiée une opération clandestine sous faux drapeau.

Une opération sous faux drapeau, si le terme nécessite d'être explicité, vient consister à prendre l'uniforme ainsi que l'identité d'un ennemi, pour mener une action visant à lui faire porter la responsabilité. En l'occurrence, l'état-major occulte d'Alguarena et du Jaguar Paltoterran a décidé de mettre en scène des exactions sur le sol vinois, en faisant passer ces actes pour l'œuvre des Brigades Solaires. Ce choix n'est pas anodin : le Vinheimur est un archipel tropical du sud-ouest du globe, à quelques lieux de l'archipel alguareno. Faire croire à une incursion de paramilitaires kah-tanais sur ce territoire permettrait de discréditer les Brigades Solaires et de justifier un durcissement sécuritaire régional.

L'objectif tactique :
  • Faire entrer des prisonniers des Brigades Solaires sur le territoire vinois et les y exécuter sur les lieux d'une attaque de fermes sans étiquette.
  • Mettre en scène des actions kah-tanaises hostiles au Vinheimur ébruitées dans la presse locales et internationales.

Enjeux stratégiques :
  • Refouler l'influence kah-tanaise auprès des espaces insulaires paltoterrans en organisant une attaque sous faux drapeau et ds actes de désinformation.
  • Positionner les Brigades Solaires en qualité d'organisation terroriste, pour les combattre à l'international.

Forces et moyens engagés :

FACTION 1
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JAGUAR PALTOTERRAN


  • 16 mercenaires du Jaguar Paltoterran.
  • 2 hélicoptères de transport moyens.
  • 1 avion de transport tactique
  • Armements et équipements des paramilitaires kah-tanais prisonniers et armements alguarenos, notamment équipés de silencieux.

FACTION 2

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BRIGADES SOLAIRES KAH TANAISES

  • 3 prisonniers de guerre kah-tanais de la Guerre d'Indépendance du Pontarbello, capturés 1er semestre 2007.


Déroulé de l'opération

3h20 le 23 août 2007, la mer s'étend plus bas, imitant le ciel nocturne la surplombant, lorsqu'un avion cargo entend rejoindre l'île vinoise des archipels de la Paltoterra occidentale. Sous l'avion, une piste est censée se dessiner, telle une entaille pâle à travers la canopée de la jungle tropicale qui domine encore ici. L'appareil de transport se présente bientôt face à elle, les voyants et les feux réduits à leur strict minimum, transpondeur désactivé. Rien dans les plans de vol civils, rien dans le journal technique de l'aérodrome, cet avion n'est pas ici et il n'existe pas. Pour cette phase de l'opération tout est prêt et la tour a reçu la consigne de taire le passage, les caméras sont au repos, et le personnel réduit ses gestes au strict nécessaire. L'avion a quitté la péninsule du Pontarbello, puis a "plongé" plein sud-ouest. A son bord, trois hommes et sept geôliers. Des prisonniers aux allures négligés, avec des noms à en réviser ses voyelles, lorsque ce sont pas les surnoms eux-mêmes qui se font un acte de déshumanisation. Des surnoms jetés devant tout le monde comme des cailloux et pour lesquels Katsuragi Ryoko, Kojima Toshiaki, Ohashi Yoshino ne comprendront pas chacune des railleries qu'ils suscitent. Capturés plus tôt dans l'année lors de la Guerre d'Indépendance et remis aux mains de la concurrence du mercenariat, les hommes étaient appelés "Pim, Pam, Boum". Une façon de les dégrader et les humilier, par la négation même de leur existence passée.

Pour opérer la mission il a été convenu d'affréter un avion de transport tactique de type ATT Tortuga 2, un avion appartenant au parc logistique militaire du Jaguar Paltoterran et qui, sous couverture pontarbelloise profite de ses entrées pour les exclaves vinoises. Le plan de vol est inconnu des autorités civiles, seulement des nationalistes locaux convenus de la machination. La destination de l'équipage est un aérodrome rural vinois désaffecté, dans les faits une piste de terres battues rouges avec à sa périphérie pas plus de deux hangars agricoles et une bâtisse à deux étages officiant comme tour de contrôle. Une équipe du Jaguar Paltoterran est venue conditionner l'endroit avant l'arrivée de l'avion-cargo, installant plusieurs ordinateurs portables et deux opérateurs pour organiser l'atterrissage et contrôler le plan de vol de l'appareil convoyant les prisonniers kah-tanais.

Des prisonniers kah-tanais se trouvant contraints en dehors de tout cadre juridictionnel, le nombre de mercenaires kah-tanais faits prisonniers pendant la guerre d'indépendance souffrant d'un inconnu, il a été très facile d'assimiler partie d'entre eux aux morts et portés disparus, dans les environnements tropicaux et montagneux hostiles de la péninsule pontarbelloise. Autrement dit, il est permis de dire non sans un amer constat que personne ne viendra jamais chercher Pim, Pam ou Boum car officiellement, ils n'ont jamais été capturés et peuvent disparaître sans laisser de traces. Ils sont partout et nulle part. Mais pour les besoins de l'opération il est convenu qu'ils soient prochainement débarqué en territoire vinois, où l'ATT Tortuga 2 finit par toucher le sol, soulevant un puissant souffle de poussière ocre. L'atterrissage a été improvisé et éclairé au moyen de torches électriques fixes, plantées à même le sol, les éclairages locaux ayant depuis longtemsp été grillés ou cassés. Un système D mais qui fait son job, permettant à l'appareil d'entamer son atterrissage sans encombre. L'avion terminant sa course finit par rouler quelques secondes seulement, la piste étant définitivement trop courte, habituée aux petits aéronefs et ULM. Les pilotes aguerris freinent sèchement et font pivoter l'appareil pour s'immobiliser à mi-distance des hangars, sous la supervision d'un vigie installé sous la piste, agitant ses bras pour l'inviter à stationner.

L'appareil n'est pas encore immobiliser que deux mercenaires s'élancent à la suite de sa soute, fusils en main et au pas de course, lampes masquées pour ne pas trahir leur position. Une fois l'appareil immobilisé, la soute arrière de celui-ci s'abaisse laissant nos invités du continent goûter la "tiédeur" et la "moiteur" d'un air . Un des prisonniers, sonné et engourdi par le voyage, inspire profondément cette bouffée d'air tropicale à la manière d'un prisonnier libéré. On ne peut pas lui en vouloir, lui qui a été constitué prisonnier depuis la fin de la Guerre d'Indépendance du Pontarbello termine à l'instant un isolement total ou presque de plus de deux mois. Et pourtant, ce dont il jouit à la manière d'un libéré de prison fait davantage office de dernière faveur à un condamné à mort. Au signal du chef de bord qui leur autorise la descente, l'équipe de geôliers escorte les prisonniers hors de l'appareil, coordonnant sa couverture avec les deux mercenaires venus en renfort. Les trois captifs eux, se retrouvent enchaînés chacun à l'autre aux poignets et aux chevilles, abandonnant toute volonté d'un sprint émancipateur. Les mouvements sont durs à coordonner, l'un d'eux vacillera même en descendant la rampe, désynchronisant sa marche avec son camarade. A mesure qu'ils quittent l'appareil, ils plissent les yeux, éblouis par les lumières artificielles qui éclairent la piste et accentuées par les agressions lumineuses des lampes torches à main infligées par les mercenaires. Les trois kah-tanais sortent de leur torpeur, s'activent, le coeur commence à battre à tout rompre. Il ne sait toujours pas où il se trouve t les investigations visuelles permises en fixant les bâtisses désuètes de l'endroit ne l'aideront guère à changer ce constat. Mais intérieurement et en dépit du fait que l'escapade avait le mérite de l'arracher à sa cellule et les conditions détention misérables du Pontarbello, quelque chose semblait leur martelait que chaque pas fait en dehors de l'appareil était un pas de plus vers ce qu'ils pouvaient pressentir comme un supplice à venir.

Katsuragi Ryoko, le plus jeune des trois, semble méditer un bref instant pour prendre le temps de cibler les sons et images qui l'aideront à deviner un peu plus l'endroit où ils se trouvent, semblant distinguer avec peine la mer au loin. Un garde lui un coup de crosse entre les côtes, coupant court à sa plaisance, avant d'être à nouveau tiraillé en bout de chaînes par ses deux camarades remis en état de marche. Ils sont partis voilà plusieurs heures et l'angoisse semble maintenant le tenailler à l'estomac plus que la faim ou les liens qui l'unissent à ses camarads d'infortune. Devant lui, Ohashi Yoshino, trente-et-un ans, semble lutter contre la fatigue, entretenant sa résignation. Il se répète en boucle qu'il doit rester vigilant, qu'à la première occasion il faudra fuir dans la nuit, se fondre dans cette jungle étendue sur tout l'horizon qui lui fait face, à la faveur de la nuit. Mais une poigne brutale portée sur son bras le tire de sa rêverie et de ses espoirs : "Allez avance, Boum !" peste le mercenaire du Jaguar Paltoterran, poussant Yoshino tête en avant, comme si son geôlier essayait vainement de le faire s'envoler. En bout de file de ce "char funeste", vint le dernier prisonnier Kojima Toshiaki, trente quatre ans révolus, fermant la marche. Il arbore un visage impassible malgré la peur qui lui noue l'estomac, étant ainsi plutôt affaire de résilience. Dans sa tête défilent des souvenirs fugaces, alimentant le ernier jardin secret permis face à des bourreaux qui l'avaient déjà humilié et torturé deux mois auparavant. Qui sait à quoi il peut bien penser? Son entraînement au Grand Kah, ses compagnons d'armes tombés au combat à Carosinhos ou pourquoi pas une (ultime?) prière taiseuse, adressée à quiconque voudra l'entendre dans ce qui s'apparente de plus en plus comme un ciel sans étoile.

Les mercenaires du Jaguar Paltoterran prennent en charge le trio tandis que l'appareil repart se garer sous les hangars agricoles. Il y eut quelques brèves accolades et signes de tête entre les mercenaires, semblant se reconnaître et plus encore apprécier la solennité donnée à cet instant. Un sous-officier à la silhouette sculptée en "v", commande le détachement en charge des prisonniers, distribuant de ce fait des instructions concises d'un geste de la main ou encore de paroles brèves et à aux échéances immédiates. En un instant, les prisonniers sont parqués et hissés à bord d'un véhicule tout terrain camouflé, que les mercenaires avaient fait patienter moteur tournant à proximité du hangar principal. On y attache à nouveau leurs mains dans le dos, on leur bande les yeux sans ménagement, tandis que cette fois, une bâche noire en tissu est également imposée. On finit par les couche au fond de l'un des pickups, sous la surveillance de deux mercenaires armés qui n'hésitent à coucher leurs jambes sur la tête des captifs. Aucun des trois ne résiste, ni ne semble avoir l'intention de le faire. Leurs forces ont été brisées par deux mois de captivité et d'interrogatoire. Ils obéissent par conséquent machinalement avc résilience, quand bien même ils affichent un visage fermé, des lèvres sèches, comme soumis à la brutalité de ce réveil en terre inconnue.

Et tandis que les pilotes de l'ATT Tortuga 2 coupent enfin les moteurs, installé sous le hangar agricole destiné à dissimuler l'appareil dans le cas où quelques avions de tourisme survolant la piste se seraient interrogés d'y voir plus bas un tel appareil sur un aérodrome réputé désaffecté, le reste de l'équipe commence à débarrasser les lieux, emboitant le pas aux deux pickups ayant exfiltré les prisonniers. Dans quelques jours deux hélicoptères de transport arriveront, finissant d'achever le recueil des éléments préparatoires aux opérations. Des hélicoptères peints d'une teinte sombre sans aucune insigne nationale, le second hangar agricole aura vocation à les abriter sitôt posés au sol. Ne pouvant faire le trajet d'une traite, ces hélicoptères seront acheminés par le même avion cargo destiné à acheminer les premières forces mercenaires sur place, en pièces détachées si nécessaire et remontées sur place par un binôme de combattants spécialisés.

Le 25 août 2007 à 5h15, avec des hélicoptères de transport maintenant livrés, remontés et opérationnels, l'équipe de mercenaires réinvestit l'aérodrome pour le lancement de l'exaction. L'heure avait été volontairement choisie ainsi pour permettre de frapper quelques fermes reculées alors que ses occupants seraient encore couchés tandis que le soleil commencerait à poindre, épargnant le risque de voir un civil échapper au coup de filet en préparation. Etant donné l'heure avancée de la nuit, les rotors des deux hélicoptères commencèrent par tourner au ralenti, s'échauffant doucement pour éviter un important vacarme dans les environs. Les bruits de la mer, audible depuis n'importe quel endroit du territoire insulaire, offraient l'opportunité de couvrir pour partie les sons mécaniques de leur approche. Une fenêtre opportune, personne dans les villages endormis des environs ne se doute qu'une escadrille d'appareils clandestins opère en cet instant sur l'ancien aérodrome abandonné, prêt à faire tomber un couperet mortel.

Les mercenaires se répartissent rapidement en deux groupes opérationnels avec en premier lieu le groupe Medusa 1 dirigé par le chef de détachement lui-même, c'est à dire le capitaine Ezequies Villagrà, accompagné de sept hommes. Chacun s'embarque à bord du premier hélicoptère dont les combattants à bord ont vocation à faire place nette. Dans le second hélicoptères se trouve le groupe Medusa 2, comptant cinq hommes et les trois prisonniers kah-tanais, "Pim, Pam et Boum", selon les sobriquets moqueurs déterminés par leurs ravisseurs. L'équipage de ce second hélicoptère est chargé de venir en seconde instance sur les lieux du carnage pour mettre en scène l'attaque. Equipés et chargés à l'essentiel, les deux hélicoptères quittent le tarmac avec une certaine grâce, s'élevant au-dessus de la canopée pour entamer indirectement leur cap vers la zone vinoise frontalière avec le Grand Kah. L'approche indirecte des lieux de leur forfait à venir, vise à permettre l'absence de traçabilité claire quant à leur provenance et leur destination, dans le cas où un fermier et riverain un peu matinal, les apercevait dans le ciel, se rendant vers une zone de guerre en devenir, théâtre d'une opération clandestine formalisée d'une attaque sous faux drapeau. Un vol tactique à basse altitude, zigzagant avec scrupule pour éviter les zones habitées principales. L'itinéraire a été planifié en amont, pour les conduire indirectement vers la zone cible des opérations, sans risque d'erreur permis quant à la pose de l'appareil, ni le choix de la ferme isolée identifiée pour l'attaque. Considérant ces manoeuvres non linéaires, il faudra attendre pas moins d'une vingtaine de minutes en vol, pour que le paysage présenté sous les deux hélicoptères, un paysage fait de rizières, de bosquets, de terres de culture et d'élevage, ne se fasse plus distinctif que jamais, les hélicoptères se posant à hauteur de la canopée.

Le lieu de l'opération se voulait ainsi bien loin des plages et villes côtières où l'environnement surfréquenté ou dégagé, faisait porter un risque trop grand à la discrétion voulue pour cette opération. Il est donc 5h38 lorsqu'une communication en provenance du quartier général se manifeste dans les casques des pilotes. Celle-ci demande confirmation de l'approche sur cible et trouve réponse favorable par l'équipage de l'appareil. L'approche sur cible est confirmée et le déclenchement des hostilités est imminent, forçant au silence radio chacun des interlocuteurs non dévolus pour rendre compte de la mission. La tension est manifestement montée d'un cran et à bord les mercenaires du groupe Medusa 1 chargés de faire le ménage des fermes vérifient les magasins de leurs armes, ajustant les silencieux une dernière fois. Des regards sont échangés avant que ceux-ci soient interrompus par l'enfilade des lunettes de vision nocturne.

Dans le second hélicoptère, l'équipe Medusa 2 se mit en standby contrainte par l'hélicoptère opérant un vol stationnaire. A son bord plusieurs commandos du Jaguar Paltoterran tiennent en respect les captifs kah-tanais, saucissonnés et maintenus couchés au plancher de l'appareil. Leurs regards sont privés par des bandeaux épais et noirs mais les gesticulations données à leurs têtes montrent toute la confusion qui est la leur, sans réellement comprendre les préparatifs faits autour d'eux. Le bruit du rotor et des turbines de l'hélicoptère les empêche de percevoir un quelconque son supplémentaire. Les lumières de la cabine s'étaient éteintes, seules perceptions possibles pour formaliser l'arrivée sur zone et indiquer aux prisonniers kah-tanais que leurs geôliers entraient dans le dur de l'opération, considérant la nécessité de couper tout dispositif lumineux..

Un des geôliers se risqua à pencher la tête pour observer l'équipe Medusa 1 descendre à la corde dans l'écartement de quelques mètres seulement offert par eux cocotiers. Derrière ceux-ci, leur apparaitra une maison jouxtée de deux hangars, l'ensemble clôturé en bois. C'est indubitablement la cible, cette ferme pressentie pour organiser le sac de la frontière vino-kah-tanaise sous faux drapeau et mettre en difficulté la position diplomatique kah-tanaise sur zone. L'exploitation agricole ciblée est modeste, reculée de plusieurs kilomètres de la première route bitumée, qui y vivait, de quelle manière ou toute autre information importait finalement peu. Toutefois si des précisions s'imposaient, il était permis de dire que l'on semblait élever des troupeaux de caprins sur place, à la marge d'une culture dense de tubercules.

Les silhouettes des mercenaires se dispersent dans les herbes hautes, Medusa 1 est en place. Un périmètre de sécurité aux abords de l'hélicoptère est établi, pour ne pas dire un filet, destiné à piéger la famille de fermiers vinois qui vit ici. Quelques instants plus tard, les mercenaires s'en éloignent en formation serrée, joignant les bâtiments et corps de ferme de l'autre côté d'un bosquet. Le rotor tourne au ralenti, prêt à extraire le commando en cas d'impair durant sa sale besogne. Medusa 1 progresse à travers la végétation, profitant assez facilement des cultures et plantations présentes, abandonnées de tout ouvrier agricole à cette heure matinale. En tête de groupe, deux éléments de Medusa 1 progressent accroupis, un fusil d'assaut tourné vers l'horizon encore noir mais rendu dicible par l'emploi de lunettes à vision nocturne. Un chien se met à aboyer, brisant brutalement le silence ambiant, le capitaine Ezequies Villagrà repèrel 'animal, s'efforçant au bout d'une chaîne attelée à la porte d'une remise. Il braque son arme sur l'animal, pressant la détente qui laisse retentir un discret sifflement. L'animal est neutralisé, première victime collatérale de cette opération aux imbrications géopolitiques complexes. Le calme domine à nouveau, exception faite de quelques agressions sonores infligées par les insectes tropicaux, à la taille variable mais que l'on devine suffisamment gros dans cette partie du globe. L'escouade atteint sans peine l'arrière de la bâtisse principale, faite de bois et de tôle, sur pilotis. Aucune activité humaine ne filtre, exception faite peut-être d'une lueur jaunâtre pâle s'échappant avec difficulté d'une fenêtre, très probablement une veilleuse laissée en marche au bénéfice d'un enfant.

Crochetant sans peine la porte rudimentaire gardée close d'un verrou sans sophistication, le capitaine Villagrà monte par l'escalier intérieur, gagnant les chambres de la famille vinoise assoupie, un fusil d'assaut à l'épaule. Un de ses hommes lui emboite le pas, tandis que deux autres ont été priés de contourner l'habitation par la droite, où une entrée secondaire semble présente. Les deux mercenaires se postent en retrait pour surveiller la cour d'un regard fauve. De l'extérieur, aucun bruit ne transparait, un calme mortuaire domine et pour cause, une famille complète vient d'être décimée. Seul les parents n'ont pas été tués dans leur sommeil pour simuler un corps à corps qui puisse légitimer les blessures prochainement infligées aux prisonniers kah-tanais. A l'intérieur, quelques mises à sac sont également organisées dans les pièces de vie où des victuailles sont prises, le mobilier fouillé, laissant penser à un opportuniste pillage par des soudards en maraude, plutôt qu'une opération périmétrée aux objectifs de guerre clairement établis. La situation sous contrôle, le capitaine Villagrà prévient par radio le reste de l'équipe, incitant l'atterrissage du second hélicoptère avec les kah-tanais embarqués. L'un d'eux, bâillonné et ligoté, est tiré hors de l'appareil avant de se voir contraint de s'agenouiller dans une terre meuble, c'est "Pam" ou devrions nous dire Kojima Toshiaki... Une machette fermement tenue dans la main du capitaine, s'abat sur le trapèze du kah-tanais, faisant la jonction, convulsant maintenant d'un bruit sourd. Malgré le fait qu'il soit encore agonisant, Pam est tiré à l'intérieur de la maison et libéré de tous ses liens. Dans moins de deux minutes il sera mort et celle-ci devra se lier à une rencontre inopinée avec le père de famille dont la machette ensanglantée sera laissée en main au milieu du salon. 5h55, la scène est maquillée après un ballet de mercenaires tirant les corps de civils exécutés. La première attaque est conduite avec succès, laissant la suite en suspens au gré de l'interprétation qu'il sera faite demain par les autorités locales. Un départ de feu lent s'organise, une autre attaque doit être opérée avant que le jour ne soit définitivement levé. L'équipe Medusa 1 est réembarquée dans l'hélicoptère dédié et elle disparait avec lui sur l'horizon. Laissée derrière eux, une maison à la construction précaire avec un départ d'incendie lent destiné à brouiller le chahut qui s'y est déroulé et laissé libre d'interprétation le narratif que les mercenaires aimeraient y écrire, le corps de Kojima Toshiaki laissé sans vie sur place pour faire croire à un geste d'autodéfense des fermiers subissant l'attaque.

6h10, dix minutes après leur forfait, c'est une seconde ferme frontalière qui se met dans la ligne de mire de l'hélicoptère tandis que les flammes naissantes dans le salon de l'habitation saccagée promettent de tout dévorer par la suite. L'obscurité continue de se battre vainement face au jour, et ce qui fut jadis d'un bleu nuit vire désormais d'un léger teint rosé le long de l'horizon. Un signal clair et manifeste que la mission doit s'imposer de ne prendre aucun retard. Il est 6h18 lorsque l'hélicoptère réduit sa vitesse pour approcher le second site. Les commandos de Medusa 1 rejoignent le bord de l'appareil, entamant leur glissante descente à la corde, avec ce sentiment de déjà vu. La propriété est plus modeste que la précédente et offre peu de points d'atterrissage à l'écart, il faut faire vite, obligeant les commandos du capitaine Villagrà à s'élancer le canon fixé vers l'habitation tandis qu'ils entament leur approche d'un pas vif et soutenu. Deux membres de l'escouade restent aux abords de l'habitation, couvrant la route et l'arrière de la propriété. Les cinq autres commandos se mettent en place autour de la porte principale et une fraction de seconde plus tard, la quiétude de l'endroit est déchirée par l'irruption simultanée et brutale des membres du Jaguar Paltoterran. La porte d'entrée s'ouvre brusquement sous le coup appuyé d'un pied botté, tandis qu'à l'arrière un volet est arraché de ses gonds. Des ombres armées se ruent à l'intérieur de la maison, sombres comme la mort. Face à eux se trouve désormais l'escalier, le capitaine et deux mercenaires s'y engouffrent avec une cadence élevée. Il s'en faudra de peu pour qu'une fois à l'étage, deux chocs sourds ne retentissent presque en même temps : dans la chambre, le fermier debout vient de s'effondrer sur son lit, une tâche rouge commence à s'étendre sur son marcel jaune deux secondes après l'impact des balles l'ayant fait passer de vie à trépas. Dans la même pièce et à côté de lui, sa femme n'a le temps que de se redresser de moitié avant qu'une nouvelle détonation la prive immédiatement de toute vie, sans un cri.

L'opération semblait jusqu'ici se dérouler avec précision glaciale lorsque le grincement de porte donne un rythme nouveau à l'opération, avec l'apparition de l'aîné des enfants en sortie de la cuisine, un vieux fusil de chasse à canon scié pour attester de sa détermination à défendre chèrement sa vie et celle des siens. Un coup de feu à la jsutesse maladroite retentit, les plombs se logeant dans un lambris déchiqueté sous l'effet du souffle imposé par la chevrotine. Un des mercenaires a le champs libre et accomplit un tir meurtrier qui exécute instantanément le jeune adulte. A l'étage, les dernières traces de vie sont elles aussi effacées et la voie semble désormais dégagée pour recevoir les deux prisonniers kah-tanais. Le capitaine Villagrà passe en revue les victimes, alors que l'équipage demanda confirmation du nettoyage de zone. De l'extérieur de la maison, on vit les lampes torches balayer les pièces une à une, avant confirmation radio que tout était clair, après la neutralisation de quatre civils supplémentaires.

Le capitaine Villagrà était dans la cuisine face à l'innocent cadavre qui sembait lui barrer une ernière fois le chemin, dans un ultime geste de défi. L'officier mercenaire semblait réfléchir à la manière de scénariser la mise à mort des kah-tanais et son choix fait, il passa une communication au second hélicoptère où Medusa 2 s'affairait à extraire Pim de l'appareil. Le kah-tanais fut ensuite tiré dans le salon par les pieds, assommant ses ravisseurs de paroles incompréhensibles pour unique arme. Le capitaine avait empoigné le fusil de chasse du jeune vinois décédé plus tôt, ses mains gantées parcourant l'arme pour charger celle-ci d'un geste assuré depuis un angle mort que le captif kah-tanais ne semblait pouvoir voir, concentrant son regard et ses échanges sur deux mercenaires présents pour le tenir en respect. Le capitaine croisa leur regard et d'un coup de menton pour marquer silencieusement sa préparation ils se décalèrent.

Le capitaine s'avança alors sans sourciller et redressa le canon dans le dos de Pim avant de décocher un tir à bout portant, le repoussant plus loin de façon totalement désarticulée. Ses liens furent coupées et la mise en scène rapide. "Pim", Katsuragi Ryoko, avait été surpris pendant le sac de la maison par l'aîné de la famille qui armé, parvint à l'abattre d'un tir unique et puissant dans le dos avant d'être abattu par un second soudard. Pour clore la scène ce fut finalement au tour de Boum, Ohashi Yoshino, d'être introduit dans la maison. SOn regard pour le moins hagard se perd sur les corps inanimés de civils et de Pim, l'effroi est total lorsque sa botte glisse sur le sang, l'amenant à pousser un instinctif gémissement. Il tente de résister, de se débattre malgré les entraves toujours présentes, puis suffoque sous l'étau imparable d'un combattant mercenaire. Les équipes du Jaguar Paltoterran entendent agir vite, conscientes que la détonation du fusil de chasse a pu être entendue à plusieurs kilomètres à la ronde sous une nuit calme. Un mercenaire fouille rapidement les placards pour trouver d'éventuels documents ou objets compromettants à laisser sur place, à commencer par les fusils d'assaut kah-tanais de même calibre, à proximité immédiate des prisonniers. Des armements made in Grand Kah, détenu par sa milice idéologique, retrouvées en territoire vinois, la belle affaire !

La mission se veut accomplie alors que le calvaire des trois kah-tanais s'achève dans un acte final des plus sanglants, inconscients qu'ils sont d'ouvrir la page vers des violences futures plus importantes encore... Sur le sol de l'habitation gisent désormais pas moins de six corps, ceux de quatre citoyens vinois et deux pseudos assaillants kah-tanais. Le résultat offre un rendu chaotique, cruel et barbare, et c'est tant mieux, s'inscrivant pleinement dans les calculs opérés par les commanditaires de l'ombre. Avant de partir le capitaine Villagrà allume un début d'incendie, à grands renforts d'accélérateur ayant besoin que celui-ci prenne vite, l'arrivée de forces de l'ordre ou riverains sur la scène de crime étant une option plus que valable dans les dix prochaines minutes. Il est 6h28 lorsque les deux hélicoptères quittent la terre ferme vinoise pour joindre le quartier général dédié aux opérations, non sans avoir embarqué l'ensemble du commando Medusa qui s'était réuni avec hâte dans la zone dévolue à l'embarquement. Le départ fut rapide, les pilotes ayant maintenu les pales au ralenti, amenant les deux hélicoptères à redécoller aussitôt. Moins de quinze minutes plus tard, le jour aura repris ses droits sur la nuit, levant le triste voile du carnage perpétré ici bas et dont les médias feront l'écho.

Résultats et bilan de l'opération

Au terme de l'opération "Espejismos tropicales", les objectifs tactiques que sont la conduite d'opérations clandestines sous faux drapeaux sur le territoire vinois, visant à massacrer des civils sur ses zones frontalières au Grand Kah pour incommoder la situation diplomatique de ce dernier à l'international, sont atteints. Sur les lieux des deux attaques, les corps de trois miliciens kah-tanais ont été délibérément laissés et identifiés par la suite comme appartenant aux Brigades Solaires du Grand Kah. Il s'agissait en réalité des trois prisonniers de guerre exfiltrés en secret du Pontarbello, réduits au rôle de figurants malgré eux et exécutés sommairement dans le cadre de la mise en scène. Du point de vue des commanditaires, leur élimination sur le sol vinois constitue un double succès : non seulement ces dangereux révolutionnaires ont été neutralisés, mais leur mort s'est vue travestie en opération terroriste, susceptible de venir accabler la cause kah-tanaise.

Pas moins de deux fermes isolées du Vinheimur ultramarin ont été attaquées et leurs occupants assassinés, sans qu'un lien ne puisse être établi entre ces civils et les mercenaires du Jaguar Paltoterran. Le bilan humain fait état de sept victimes civiles (cinq adultes, deux enfants, froidement abattus dans leur sommeil ou en tentant de fuir/se défendre) et des ennemis tués au travers des trois prisonniers kah-tanais, exécutés en deux endroits distincts. Dix victimes incluant les trois exécutions de miliciens, ont donc été générées pour la conduite à bien de la mission, un chiffre au dessous des dommages collatéraux estimés pour faire naître l'illusion d'une instabilité et d'une insécurité chroniques dans les territoires vinois. Des territoires présentés comme clairement exposés à la menace paramilitaire kah-tanaise, pour laquelle le Grand Kah arme indistinctement des groupes de combattants (auto)proclamés révolutionnaires.

Du côté des forces engagées, le Jaguar Paltoterran ne déplore aucune perte ni blessé au cours de l'opération. Les douze mercenaires ont pu regagner l'aérodrome clandestin puis quitter le territoire sans accroche avec des éléments hostiles et avant le lever du jour, bénéficiant de la complicité active de nationalistes vinois. Les équipements engagés, que sont hélicoptères et armements ont été exfiltré ou sabotés afin de ne laisser aucune preuve exploitable. Par mesure de précaution, une grande partie des preuves quant à l'implication des services secrets pontarbellois a été éliminée. Par exemple, les douilles provenant des armes des mercenaires ont été soigneusement récupérées, et les fichiers de vol de l'aérodrome ont été falsifiés pour masquer l'arrivée de l'avion cargo et sa provenance.

Sur le plan opérationnel, la mission est donc un succès complet car les lieux choisis pour l'attaque ont été entièrement ravagés, les faux assaillants kah-tanais identifiés comme tels et assassinés pour ne laisser aucune version contradictoire que celle dessinée par les services secrets alguarenos. Les médias locaux, aussitôt informés, ont relayé la nouvelle de deux attaques terroristes simultanées contre des exploitations agricoles vinoises, faits consolidés par la présence de cadavres trouvés sur place et revêtus d'uniformes ainsi que d'équipements kah-tanais. Des éléments matériels et factuels, à même de constituer une preuve accablante aux yeux de l'opinion à qui on annonça que des éléments armés kah-tanais avaient pénétré illégalement sur le sol du Vinheimur et massacré des innocents. Un fait rendu plausible par les antécédents des groupes paramilitaires kah-tanais, qui avaient déjà investi le territoire pontarbellois par la frontière nord.

En outre, un arc narratif visant à glorifier et vanter la bravoure des fermiers étant parvenus à tuer les assaillants au prix de leur propre vie est de nature à renforcer la cohésion nationale vinoise et à rendre prenable le mal kah-tanais et son fiel révolutionnaire. L'effet de surprise a parfaitement fonctionné et aucune suspicion immédiate ne s'est portée sur l'Alguarena ni sur le Jaguar Paltoterran, dont l'implication est demeurée totalement occulte. En résumé, le bilan fait état d'une attaque sous faux drapeau réussie. Les pertes se comptent uniquement dans le camp ennemi désigné (trois miliciens kah-tanais exécutés) et parmi les victimes collatérales locales, tragiquement sacrifiées pour les besoins de l'opération. L'opération n'a pas été éventée lors de son exécution par la rencontre avec une force de l'ordre locale et des investigations conduites par celles-ci susceptibles d'incriminer le groupe mercenaire alguareno.

Conséquences et suites de l'opération

Les effets diplomatiques et médiatiques de l'opération Espejismos tropicales se sont fait sentir dans les jours qui ont suivi. Le Vinheimur et ses exclaves ultramarines traditionnellement étrangères à l'actualité internationale, étaient devenu le nouveau décor de tensions régionales pour deux acteurs idéologiques centraux et contradictoires, comme le sont alguarenos et kah-tanais. Le gouvernement vinois, qui avait convenu d'offrir aux services secrets alguarenos les conditions à l'exercice d'opérations clandestines, a officiellement condamné l'existence du groupuscule paramilitaire kah-tanais, alimentant les conditions favorables à une opération militaire au Grand Kah, dénonçant ce qui ne pouvait immanquablement se définir autrement que sous les traits d'un acte barbare. Des témoignages savamment commandités avaient fait leur apparition dans la presse, musclés derrière des éléments matériels nouveaux et fabriqués au sein d'une scène de crime aussi dense que pouvait l'être la canopée frontalière entre le Grand Kah et le Vinheimur. On parlait sans détour de la présence d'hommes d'apparence étrangère dans la région, de slogans révolutionnaires kah-tanais prétendument entendus lors des attaques qui ne s'avèreront qu'être des (témoignages imaginaires et fallacieux, destinés à donner corps à la version officielle). Le choc causé à la population locale par l'horreur des meurtres et la vulnérabilité faite aux résidents vinois frontaliers avait alimenté des sentiments partagés entre peur, haine et crispations kah-tanophobes. Des veillées funèbres ont été organisées en hommage aux familles massacrées et des manifestations spontanées ont réclamé une protection de la part du gouvernement contre la menace terroriste venue d'un mal connu et identifié lors de son invasion du Pontarbello la même année.

Pour la Fédération d'Alguarena, voisine du Vinheimur et alliée de ce dernier, l'opération sous fausse bannière sert ses intérêts stratégiques de différentes manières. Publiquement, elle exprime sa solidarité à son voisin insulaire et propose son assistante militaire face à l’augmentation des menaces dans la région. En coulisses, cette expression de solidarité permet à l'Alguarena de justifier un renforcement du climat sécuritaire dans la région, sous sa houlette. Un renfofrcement exprimé par la présence de navires de guerre en patrouille autour des archipels et territoires vinois (rappelons-le frontalières du Grand Kah), le renforcement également des entraînements communs et actions anti-terroristes entre les forces vinoises et alguarenas, la recrudescence d'actions de renseignement maritime aux portes du Grand Kah, tout vise en fin de compte à juguler la menace de l'expansion du Grand Kah sur cette partie du globe en légitimant l'augmentation des moyens alguarenos au travers de sa présence militaire régionale, de sa posture et de son alternative aux troubls croissants entourant le communalisme révolutionnaire. Aux yeux du monde entier, l'Alguarena était désormais bien placée pour faire figure de rempart responsable face à une extension d'un groupe paramilitaire violent, délétère et ouvertement qualifié de terroriste l'année qui suit, en 2008.

Du côté du Grand Kah et de ses Brigades Solaires, c'est un cataclysme en matière d'image, que dis-je? un traumatisme qui l'oblige à repenser sa doctrine militaire au travers du spectre d'une invasion sur le sol kah-tanais. Le régime kah-tanais, qui a vigoureusement démenti toute implication, prétendant qu'aucun de ses combattants n'avait pu opérer au Vinheimur à cette date, n'a été entendu que dans ses sphères d'influence traditionnelles, acquises à sa cause et pour cause, la diffusion de photos montrant sans équivoque des corps vêtus en mercenaires des Brigades Solaires, moins de trois mois après l'invasion effective du Pontarbello par le Grand Kah, favorisent un axe narratif qu'il est difficile de contrecarrer. Il faudra attendre mars 2008, soit dix mois après la tenue des opérations, pour que des témoignages de rangers vinois ouvre la voie à de nouvelels théories, rapidement qualifiés de conspirationnistes par les autorités vinoises et fédérales d'Alguarena, entretenant un brouillard de guerre toujours non dissipé.


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IDENTITE ET DONNES ADMINISTRATIVES

Nom de code : Juna
Prénom et nom : Donatella Scanagliori
Chiens affectés : Nugaro (Malinois)
Fonction : Maîtresse‑chien d'assaut - protection d'installations sensibles et appui au combat
Profil : ALFA
Nationalité : Fortunéenne
Grade : Militar auxiliar / soldat du rang
Date de naissance : 27 septembre 1989
Langues parlées : Italien (Fortuna - langue maternelle), espagnol technique et notion d'anglais.
Statut : Actif / Opérationnel

ORIGINE ET ENTREE AU JAGUAR PALTOTERRAN

Donatella Scanagliori est présentée comme une fortunéenne native de Sestiere Vecchio, au sein d'une famille ouvrière qui fera le choix e migrer en Alguarena dans les années 2000 pour nourrir un éducation de meilleure qualité et mise au service de sa fille, brisant l'héritage de sept générations fortunéennes installées dans la thalassocratie républicaine. Son expatriation, finalement intervenue pendant son jeune âge et enfance, a contraint la jeune femme à compenser ses difficultés d'intégration à un cercle social local par une passion irréfrénable pour les animaux, canidés en tête. Au point que cette passion pour ces êtres à quatre pattes la conduise à s'investir dans le dressage de chiens en milieux associatif pour les rendre adoptables et leur éviter l'euthanasie.

Une passion entretenue à la marge de ses études laborieuses en histoire, au point qu'elle lâchera finalement celles-ci pour tenter de vivre des cours de dressage. Mais cela l'amène à débuter de nouvelles études à l'étranger en Listonie et en Manche-Silice tout particulièrement. Des stages de perfectionnement aux contacts canins, qui la font entrer en contact avec des éléments des armées de plusieurs états membres de l'ONC, tel que la Youslévie, le Novigrad ou le Fortuna.

Une vision nourrie des excellences à travers le monde, qui font d'elles une dresseuse et maître chien d'exception, s'attirant les faveurs du Jaguar Paltoterran lors d'opérations partagées où ils se sont impliqués pour le compte de l'Alguarena. Elle débute d'abord en qualité de consultante honoraire pour le dressage des animaux du groupe paramilitaire avant de s'inscrire pleinement dans celui-ci. Son engagement à temps plein pour l'organisation paramilitaire lui permet de profiter de nouvelles formations cynophiles. Un engagement sincère qui fait quotidiennement la démonstration d'un sérieux, d'une rigueur et d'une capacité de collaboration interservice remarquée.

EVALUATION

La soldat Donatella Scanagliori sait se faire reconnaître par la démonstration d'un sang-froid, d'un professionnalisme qui font de cette dernière un véritable atout en mission, des appréhensions ayant longtemps existaient sur la fiabilité permise autour d'un chien, des chefs d'escouade ayant longtemps craint que l'animal ne trahisse la discrétion d'une équipe d'infiltration, par ses aboiements. Elle a introduit les missions cynophiles au Jaguar Paltoterran et constitue de ce fait, une garante des doctrines d'emploi d'animaux au sein de l'organisation paramilitaire.

"Scanagliori et Nugaro travaillent bien ensemble et entretiennent une mécanique qu'un de nos logisticiens qualifierait volontiers de bien huilée. Leur présence à depuis longtemps admise et par dessus tout, appréciée."
Capitaine Ricardo Echeverría Torres, chef d'escouade.


QUALIFICATIONS

  • Brevet d'aptitude en qualité de maître cynophile.
  • Diplôme supérieur de dressage spécialisé en races canines.
  • Qualification en emploi tactique du support cynophile (tels que les patrouilles, le pistage d'individus ou de matières explosives).
  • Maitrise des techniques de fouilles sur véhicule, dans les bâtiments et sur terrains ouverts.
  • Formation avancée aux premiers secours et actes vétérinaires tactiques.
  • Brevet de saut en parachute binômé (partenaire canin).

PRINCIPAUX ENGAGEMENTS

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IDENTITE ET DONNES ADMINISTRATIVES

Nom de code : Narfaso
Prénom et nom : Ricardo Jiménez
Fonction : CHEF D'ESCOUADE
Profil : ALFA
Nationalité : Sueñoleja
Grade : Capitán / Capitaine
Date de naissance : 4 novembre 1975
Langues parlées : Espagnol (langue maternelle) français opérationnel.
Statut : Actif / Opérationnel

ORIGINE ET ENTREE AU JAGUAR PALTOTERRAN

Ricardo Jiménez est né sur l'arrondissement d'Amarillo-La-Rubia, au Costa Sueñoleja, au sein d'une famille ouvrière qui tentait tant bien que mal d'exfiltrer la drogue du quotidien de la fratrie composée de trois enfants dont Ricardo est fait l'ainé. Une enfance plongée dans un paysage urbain partagé entre la violence des cartels et la pénibilité des métiers principalement en lien avec les complexes industriels côtiers. Il est à l'école ce qu'on pourrait qualifier d'élève studieux mais rebelle, si bien qu'il s'oriente naturellement vers les sciences appliquées, délaissant les enseignements théoriques. La chimie a très vite toute son attention, lui offrant un bagage universitaire de justesse grâce à un fort coefficient. Ce bagage universitaire lui servira à démarrer une carrière militaire où sa spécialité en chimie trouve un débouché limité, l'armée du pays étant encore cantonnée à des moyens rudimentaires et des armements conventionnels.

Soucieuse de le garder, l'armée de la República Federal de Costa Sueñoleja lui concède un avancement profitable au sein de l'institution, accédant de fait au grade de d'officier et précisément capitaine.

Pourtant, l'absence de pratique donnée à ses compétences en chimie achèveront sa détermination au sein d'une armée pas moins corrompue que les cartels locaux et où les plus belles parts d'avancement sont réservées au pré carré de sous-officiers et officiers complaisants avec le "vrai" pouvoir des institutions militaires, dont le dirigeant Manolo Solera se veut partie intégrante. Expert sur les thématiques biologique et chimique, il s'impose naturellement comme une cible opportune des réseaux d'enrôlement du Jaguar Paltoterran. Précédemment amené à créer des gaz pour les employer comme contre-mesures lors de rares manifestations populaires dénonçant les conditions de vie déplorables des strates populaires, le profil de Ricardo Jiménez se fait connaître, par le biais de fuites d'informations au contact d'une administration prête à lâcher des éléments e vie privée contre quelques billets verts.

Ricardo Jiménez est approché par le Jaguar Paltoterran et débauché, pour organiser à sa guise les balbutiements d'une cellule de gestion des risques chimiques/NRBC au Jaguar Paltoterran : l'escuadra Basilico, lui permettant ainsi de conserver son grade capitaine.

EVALUATION

Considérant sa spécialisation et la vocation finale à celle-ci, il est permis de dire que le capitaine Jiménez se veut l'illustration parfaite des personnalités à l'intelligence froide sur ce type d'engagement. Un profil rigoureux alliant esprit scientifique et composition militaire qui en font un élément notable du développement du programme chimique de l'organisation paramilitaire.

"El Capitán Jiménez fait montre d'un commandement énergique qui insuffle la discipline et le respect parmi ls soldats de son unité, un point particulièrement nécessaire s'il est question de les engager sur une mission où l'eploi d'armes chimiques a vocation à tuer indistinctement."
Lieutenant-colonel Gonzalez Lovida, officier de liaison auprès des autorités mandrarikanes.


QUALIFICATIONS

  • Brevet technique supérieur en chimie appliquée.
  • Instructeur au port des équipements de protection NRBC.
  • Maîtrise des équipements respiratoires tactiques.
  • Formation avancée aux usages d'agents incapacitants et fumigènes offensifs.
  • Formation appliquée au recours d'agents chimiques sur charges improvisées.
  • Aptitudes au commandement tactique sur théâtres contaminés et hostiles.

PRINCIPAUX ENGAGEMENTS

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IDENTITE ET DONNES ADMINISTRATIVES

Nom de code : Roscalo
Prénom et nom : Omar Andriamampianina
Fonction : Logisticien tactique
Profil : DELTA
Nationalité : Mandrarika
Grade : Militar auxiliar / soldat du rang
Date de naissance : 8 avril 1983
Langues parlées : Mandrarikan (dialectes malgache & somalien), notions techniques de portugais et espagnol.
Statut : Actif / Opérationnel

ORIGINE ET ENTREE AU JAGUAR PALTOTERRAN

Omar Andriamampianina nous arrive des régions pauvres du Basango, en Mandrarika, où sa communauté a longtemps vécu au contact des Forces Claniques Combattantes (FCC). Fils d'un ferrailleur autoproclamé, les Andriamampianina sont depuis des décennies coutumiers de longs trajets pour rallier la capitale mandrarikane Mpiko sur des denrées et biens exclusifs à la partie du pays sous contrôle gouvernemental. Des trajets hebdomadaires voire plus, de plusieurs heures, qui obligeaient le père de famille et ses trois fils dont Omar se veut le cadet, à mettre les mains dans le cambouis pour surmonter les déboires mécaniques infligés à la voiture et moto-cross familiales.

Les deux frères aînés, ayant dû très vite commencer à travailler pour faire rentrer de l'argent dans le foyer, c'est définitivement Omar qui a accompagné son père lors des "expéditions" récurrentes à Mpiko pour récupérer des appareils électroménagers, faits rares ou carrément inexistants dans l'arrière pays. Les luttes internes entre le gouvernement caaganiste de Mpiko et la Force Clanique Combattante complique le quotidien de millions de personnes localement implantées, et parmi lesquelles les membres de la famille Andriamampianina ne dérogent pas. La culture d'une forme de débrouille, pour contrer la misère et accéder à la mobilité, aux informations internationales, est donc très prégnante, amenant dès son adolescence le jeune Omar à entretenir des compétences dans la réparation d'origine mécanique et électronique. Résilience et adaptation, dans une région du monde où le manque est un standard. Ces compétences localement connues et les milices claniques étant montées en puissance depuis plusieurs décennies, il est très vite sollicité par certaines d'entre elles, afin d'entretien ds ateliers mécaniques "artisanaux" dans lesquels il conçoit ou aide à la conception des fameux véhicules de combat improvisés que les Forces Claniques Combattantes emploient fréquemment, faute d'une réelle industrie lourde au service de leur composante militaire.

Le concours du Jaguar Paltoterran en Mandrarika, venu pour lutter contre l'instabilité amenée par les exactions de la FCC contre les territoires gouvernementaux, mettra très vite en contact le jeune homme avec le Jaguar, qui décèle en lui des compétences de logisticien hors pair. Identifié comme fournisseur de véhicules de combat blindés et improvisés pour la FCC, Omar Andriamampianina se voit proposer l'opportunité de rejoindre leurs opérations logistiques. Un coup double qui permettrait de soustraire cette compétence à la FCC tout en renforçant les ateliers mécaniques du Jaguar Paltoterran. Dans le cas où Omar Andriamampianina aurait décliné la (généreuse) proposition, il est jugé plus que probable qu'il aurait fait l'objet d'une élimination par le groupe paramilitaire, afin d'affaiblir l'appareil logistique militaire de la FCC. Une résolution gagnant-gagnant puisque l'homme touche aujourd'hui jusqu'à sept fois ses précédents revenus, en contrepartie de sa capacité à réparer des engins mécanisés voire sa capacité à concevoir des plateformes blindées assimilables par des véhicules légers.

EVALUATION

La capacité d'Omar à sortir des ateliers des véhicules blindés artisanaux, en sus de réparations tactiques effectuées au plus près de la ligne de tir, voire en opération spéciale, le place dans une position appréciable par les unités combattantes trop souvent peu encline à considérer des leurs ces atouts invisibles que l'on cantonne aux bases arrières, aux fonctions supports. C'est un élément qui sait travailler sous pression, pour ne pas dire sous feu ennemi et parfois avec rien. Quand on le laisse faire, il a tôt fait de vous transformer une ambulance en char d'assaut... A bien des égards, c'est une initiative bienheureuse durant des opérations spéciales où les moyens déployés passent pour limités.

"Le soldat Andriamampianina est capable de démontrer une inventivité folle, dans l'évaluation rapide d'un châssis, pour s'assurer que les points de renforcement soient optimisés, qui se traduisent par la présence d'éléments de blindage amovibles, de cages anti-grenade, de plateformes pour mitrailleuses ou lance-missiles. C'est une annexe de la société Benca, on l'adore !"
Mayor Esteban Borrasca, chef d'escouade.


QUALIFICATIONS

  • Expertise dans la conception ainsi que la fabrication de véhicules de combat improvisés (généralement des transports de troupes blindés et blindés légers, des véhicules d'appui feu avec une plateforme de tir intégrée, ect...).
  • Connaissances avancées en mécanique automobile, engagées sur le renforcement structurel des éléments automobiles (blndage additionnel, châssis renforcé, installation d'armements amovibles et/ou fixes).
  • Connaissances avancées en rétro-ingénierie.
  • Supervision d'une équipe d'un ou plusieurs mécaniciens, d'un ou plusieurs chantiers.
  • Aptitudes pédagogiques pour le transfert de connaissances.

PRINCIPAUX ENGAGEMENTS
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IDENTITE ET DONNES ADMINISTRATIVES

Nom de code : Garma
Prénom et nom : Elena Márquez
Fonction : Adjoint au commandant d'escouade, spécialiste en gestion du risque et de la menace NRBC.
Profil : DELTA
Nationalité : Alguarena
Grade : Subteniente / Sous-lieutenant
Date de naissance : 1er juin 1973
Langues parlées : Espagnol (langue maternelle pour l'Alguarena), portugais et anglais opérationnels.
Statut : Actif / Opérationnel

ORIGINE ET ENTREE AU JAGUAR PALTOTERRAN

Elena Márquez est née à Azalpó, dans les îles des Burbujas Verdes encolanaltèques. Elle a grandi dans un milieu rural au sein d'une famille de restaurateurs. Les îles des Burbujas Verdes, sujettes à un fort tourisme et ne proposant que trop peu d'emplois déconnectés de celui-ci, motive son engagement dans les forces de la sécurité civile encolanaltèque auprès desquelles elle reçoit plus tard une instruction destinée à la spécialiser dans la gestion de crise, particulièrement en lien avec les menaces chimiques et NRBC. En effet, les Burbujas Verdes étant définies comme l'un des endroits les plus touristiques du pays et le suprémacisme latino très présent, les autorités locales craignent particulièrement les attentats pouvant spécifiquement prendre pour cibles des ressortissants étrangers ou non latinos. C'est dans ce contexte que la femme nourrit une volonté de protéger et servir, qui animera ses vingt années passées dans la sécurité civile du pays. Terminant sa carrière sur un grade honorifique de sous-officier (Primer suboficial étant un grade visant à valoriser les sous-officiers n'ayant pas passé ou réussi le concours des officiers), la femme prend sa petite retraite avec une pension moindre qu'escomptée, à laquelle s'ajoute la déconvenue née de l'inflation galopante en société.

Ces critères cumulés, elle fait le choix de répondre favorablement à une sollicitation d'un recruteur pour le compte d'une société militaire privée qui s'avérera être le Jaguar Paltoterran. Là-bas, son expérience dans la conduite d'unités en situation de crise et ses connaissances dans la gestion des menaces chimiques et NRBC, lui vaudront une place de choix pour conseiller les officiers ancrés dans le commandement, lui octroyant également une fonction d'adjoint au sein de l'escouade "Basilico", une des unités de commandos du Jaguar Noir, spécialisée dans l'emploi et les contremesures, de nature chimique ou en lien avec les domaines NRBC.

EVALUATION

Le sous-lieutenant Márquez n'a pas volé sa place au sein des officiers du Jaguar Noir, même si son grade actuel lui confère encore l'opportunité de faire la démonstration continue de son savoir-faire, dans l'encadrement des emplois NRBC. Sa culture militaire, mêlée à une connaissance avancée des agents chimiques et bactériologiques existants, en font une alliée, si ce n'est un remède de taille, dans l'encadrement de ces armements aussi hautement spécifiques que létaux...

"Le sous-lieutenant Márquez est une femme qui nous commande autant qu'elle impose le respect, par une aptitude mixte entre les sphères sportives et scientifiques, qui lui concèdent simultanément l'opportunité d'être respectée et leader de bien des plans. Elle constitue sans hésitation un de cs profils à suivre avec intérêt, dont je me réjouis d'avoir le soutien quotidien..."
Capitaine Ricardo Jiménez, chef d'escouade.


QUALIFICATIONS

  • Instructrice en formation avancée sur les doctrines NRBC, pour la détection, la prévention, la mise en sécurité et la décontamination.
  • Aptitudes à la conception de doctrines visant l'emploi et l'intégration du risque NRBC à l'échelle de l'escouade.
  • Capacités de coordination inter-unités, support logistique, médical et dédié au renseignement (marquage de zones, planification d'itinéraire sécurisé).
  • Aptitudes communicationnelles pour la gestion de crise et les actions de communication auprès des autorités civiles et humanitaires.

PRINCIPAUX ENGAGEMENTS
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IDENTITE ET DONNES ADMINISTRATIVES

Nom de code : Drogo
Prénom et nom : Tiago De Carvalho Oliveira
Fonction : Pilote d'hélicoptère d'attaque et de transport moyen/lourd.
Profil : DELTA
Nationalité : Pontarbelloise
Grade : Segundo suboficial / Adjudant-chef
Date de naissance : 12 octobre 1985
Langues parlées : Portugais (langue maternelle), espagnol opérationnel (en lien avec la maîtrise des documents techniques d'hélicoptères en dotation jusqu'ici de conception alguarena uniquement et son expatriation temporaire vers l'Alguarena).
Statut : Actif / Opérationnel

ORIGINE ET ENTREE AU JAGUAR PALTOTERRAN

Tiago De Carvalho Oliveira est originaire de Santialche dans la pointe sud de la péninsule pontarbelloise, où le quotidien des travailleurs intramuros est largement rythmé par les activités portuaires. Sa mère oeuvrant comme coordinatrice de vol dans un aérodrome de la périphérie de la capitale pontarbelloise, il posera très tôt un pied sur les pistes de celui-ci, l'invitant de fil en aiguilles à s'investir dans la formation en qualité de pilote d'hélicoptère, pour exercer des activités de porte-conteneurs sur les docks de la capitale. Le relief difficile au nord du Pontarbello oblige en outre l'emploi de compétences spécifiques au pilotage, pour conduire des livraisons auprès d'infrastructures civiles isolées en montagne et pour lesquelles les liaisons par voie terrestre sont impossibles ou presque.

Amoureux des rotors avant tout autre chose, l'homme n'a pas eu beaucoup d'attaches sentimentales en dehors du clan familial, si bien que les déboires de l'Empire listonien et sa crise politique profonde l'ont invité à se reconstruire une carrière à l'étranger, en Alguarena pour la nommer. Elément de la diaspora pontarbelloise (ex-listonienne) en Alguarena, l'homme s'engage dans le premier contingent de l'ANPL. Ses atouts de pilote d'hélicoptère lui conféreront d'ailleurs un positionnement clé pour la conduite de l'opération Puño Cerrado, où il débarquera une équipe d'assaut aux abords de la principale station radio du pays. Un baptême du feu auquel se succédera très vite un autre, puisqu'il s'engagera rapidement sur les opérations héliportées du 20 janvier 2007, aux commandes d'un HA-2 "Ceniza" qu'il entend porter au plus tôt sur l'unique héliport militaire listonien de la péninsule, pour y neutraliser l'aviation légère impériale uniquement composée de deux hélicoptères de transport, avec une mitrailleuse latérale qui ne parviendra pas à priver Tiago de son avantage. Un fait d'armes facile mais qui, inscrit dans le narratif de la Guerre d'Indépendance du Pontarbello, fait son effet et confère au sous-officier De Carvalho Oliveira une légitimité qui le poussera à occuper le grade d'adjudant-chef, l'installant définitivement au sein de l'organisation paramilitaire, qu'il préférera à l'Armée Nationale du Pontarbello Libre (ANPL) dont il reçoit pourtant des propositions d'affectation.

EVALUATION

L'adjudant-chef De Carvalho Oliveira nous a rejoint à un instant charnier de l'Histoire de son pays natal, si bien que nous aurions fait preuve de toute la compréhension permise si ce dernier avait fait le choix de nous quitter au profit de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre (ANPL). Pourtant, il est demeuré dans nos rangs, ancrant durablement sa loyauté dans notre reconnaissance la plus évidente. Son baptême du feu aux commandes d'un hélicoptère d'attaque, face à eux éléments de l'aviation légère impériale listonienne, aurait également pu être un frein à la poursuite de sa mission chez nous.

"La vérité la plus simple et la plus évidente consisterait à dire que l'adjudant-chef De Carvalho Oliveira est un étalage de constance, tant dans le sens de sa loyauté fait à notre organisation à l'heure où la résurgence du Pontarbello aurait pu lui donner matière à repenser l'avenir, que la manière scrupuleuse avec laquelle il accomplit brillamment ses missions."
Mayor Esteban Borrasca, chef d'escouade.


QUALIFICATIONS

  • Brevet de pilote d'hélicoptères, d'attaque et de transport.
  • Aptitudes à la réalisation de manoeuvres aériennes complexes (comme le touch & go permettant le débarquement d'un commando sans immobilisation de l'appareil au sol, manoeuvres d'insertion et d'extraction).
  • Capacités à réalisation des appui-feu aériens pour couverture rapprochée au profit d'unités au sol.
  • Aptitudes avancées au vol à basse altitude et au sein d'un environnement dégradé, voire nocturne.
  • Expertise sur les actions de maintenance et d'entretien de premier niveau.

PRINCIPAUX ENGAGEMENTS

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Logo de la brigade du Jaguar Paltoterran

CONFIDENTIEL - 24 septembre 2017 - Investissement et placements financiers du Jaguar Paltoterran, l'émergence des cols blancs au sein des activités du Groupe.


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Le placement financier du Jaguar Paltoterran, au sein des tissus économiques mondiaux, est une donnée nouvelle qui réinvente la stratégie du Groupe.


L'internationale mercenaire.

La Brigade du Jaguar Paltoterran est une société militaire privée qui n'a jamais caché son souhait d'internationalisation, à commencer par le simple fait qu'elle ait fait le choix d'implanter son siège social au Pontarbello, soit en dehors du territoire où elle a vu le jour, l'Alguarena. Mais si ce fait aurait pu être un premier indicateur de l'internationalisation convoitée par le groupe, comme l'acquisition d'éléments maritimes un second, c'est bel et bien son récent positionnement au sein des fonds d'investissement internationaux qui l'a propulsé sous un tout nouveau statut international, une action jumelée à l'installation de plusieurs sièges régionaux à l'international, depuis lesquels l'organisation paramilitaire faciliter ses opérations. Un "développement" que beaucoup qualifierait raisonnablement de marquant, rappelant le positionnement intermédiaire du Jaguar Paltoterran, dans les fonctions de société militaire privée, "faiseur de rois" et désormais, élément du tissu économique international, par des actions de financement au sein de territoires en souffrance. Volets militaires, économiques et possiblement culturels à en croire les outils déployés à la faveur de l'organisation, le Jaguar Paltoterran se veut polymorphe, incarnation d'un pragmatisme destiné à lui ouvrir de perpétuelles portes vers de nouveaux marchés.

Présent sur les temps forts des grands conflits de ce début de millénaire, comme il en serait question avec la pacification des Brigades Solaires kah-tanaises au Pontarbello, lors de la Guerre d'Indépendance, le Jaguar Paltoterran est aujourd'hui une organisation autant crainte que légitimée, en fonction de la partie qui l'emploie et de celle qui en subit sa conséquence. Si bien qu'on lui impute désormais des opérations militaires au retentissement international, qu'il ne lui est plus nécessaire de revendiquer. Des déclarations qui, fondées ou non, alimentent aujourd'hui une renommée internationale sur laquelle le groupe essaie continuellement d'exporter un standard de la sécurité. Une expansion de ses activités qui ne relève pas d'un simple fantasme mais d'une réalité géopolitique, la logique de blocs tarit le cas d'affrontements ouverts et appelle les Etats à mobiliser des forces que l'on pourrait qualifier d'auxiliaires : le Jaguar Paltoterran est l'une d'entre elles et de premier plan ! Un cadre sécuritaire international favorable qui plaide en faveur d'une demande en prestations de mercenariat plus forte qu'auparavant et pour laquelle le Jaguar Paltoterran a une visibilité avantageuse.

Depuis maintenant peut-être une décennie, si l'on prend pour référence l'émergence du Jaguar Paltoterran pendant la Guerre d'indépendance du Pontarbello, l'équilibre des forces s'est à plusieurs reprises trouvé bouleversé, la montée en puissance et le développement de la visibilité faites aux sociétés militaires privées. Des sociétés militaires privées que la surproduction industrielle militaire mondiale a largement permis d'abreuver en armements de haute technologie. "Les premières réussites militaires des mercenaires ont généré des financements et parfois du sponsoring de la part du gouvernement, si bien qu'elles peuvent financer des équipements de haute sophistication, allant jusqu'aux aéronefs et petits bâtiments de guerre. Le Jaguar Paltoterran est un couteau dont la lame n'a cessé de s'aiguiser au contact des armes brandies par les autres pays où il avait vocation à dérouler ses contrats. Un couteau placé à la pointe des dispositifs défensifs et offensifs, qui leur promet aujourd'hui une clientèle variée, étalés au sein d'Etats en quête d'un appui rapide, d'organisations internationales recherchant le concours d'une société militaire privée pour protéger ses opérations dans des théâtres délaissés des armées régulières nationales ou bien encore des entreprises du transport qui entendent sécuriser des frets sensibles à travers le monde, parfois en zones internationales si bien qu'aucune force de police maritime ou aérienne peut souvent être présente de façon quasi-permanente.

Si le mercenariat a toujours existé, permettant à des individus de venir individuellement se faire enregistrer comme mercenaire sous contrat d'un pays, le Jaguar Paltoterran a largement institutionnalisé le concept, facilitant la gestion et la prospection des activités connexes au mercenariat : "Le Jaguar Paltoterran est assurément la société militaire privée la plus expérimentée eu égard au panel de missions offerts et l'étendue des spécialisations en son sein, jumelées à la présence d'un équipement." A la marge e cet aspect opérationnel, il y a une dimension administrative, quasi institutionnelle à ne pas négliger. L'entité du Jaguar Paltoterran possède un conseil d'administration, des comptes bancaires, des placements pour faire fructifier l'argent dormant, des communicants pour gérer les situations de crise face auxquelles il est confronté. Mais ce sont aussi des juristes ainsi que des commerciaux chargés de faire naître le marché là où il est absent. Le Jaguar Paltoterran ne répond plus seulement à des besoins, il le créait et le provoque, un point d'autant plus vrai que la chute du Pharois Syndikaali a amoindri la piraterie en mer, laissant un marché pour la défense du commerce maritime de plus en plus contracté.

Mais s'il y a un point qui mérite aujourd'hui d'être soulevé, c'est bel et bien la capacité du Jaguar Paltoterran à dorénavant développer des investissements internationaux et à assurer une présence opérationnelle "discrète" à travers le globe, de sorte à faciliter des opérations futures de par le monde. Des mégaprojets d'infrastructures et de maillages économico-culturels destinés à maintenir un flux continu de l'information autour du groupe pour écarter l'oubli auprès des prospects et pourquoi pas, développer des leviers d'action insoupçonnés pour forger la réussite économique et opérationnelle de ses actions clandestines. Il y a par conséquent une forme de militarisation des outils économiques et culturels autour du Groupe, qui doivent nous convaincre du marquage d'un certain tournant.

Activités militaires et culturelles synergiques.

Un tournant et une démonstration d'audace, à l'heure où certains pays se sont risqués à déclarer l'organisation paramilitaire parmi les organisations terroristes reconnues. Parce que gagner des batailles ne semble pas suffire, le Jaguar Paltoterran entend désormais en maîtriser le récit. Pour cela, l'installation de capitaux dans différents secteurs stratégiques économiques, tels que les médias et autres relais culturels, chargés d'exposition. La communication sous toute ses formes, est l'objectif poursuivi par la direction du Groupe. Le procédé n'est pas nouveau et bien des gouvernements ont pu, à certains instants charniers de la vie politique de leur pays, s'appuyaient sur les industries du cinéma, des jeux vidéos et autres oeuvres culturelles pour appuyer des logiques identitaires, culturelles voire véhiculer certains éléments de récits historiques. Les films subventionnés des autorités communistes loduariennes chargés de faire la biographie enchanteresse des figures du Parti ou les séries de fiction autour des cultures indigènes achosiennes sont peut-être à chaud les exemples les plus flagrants de cette promiscuité imposée entre les oeuvres cinématographiques et la politique se voulant assimilationniste et unitaire. Des films, des jeux vidéos, des oeuvres littéraires, chacun chargé de véhiculer l'influence des institutions auprès du grand public et parfois si nécessaire, de travestir la réalité historique en vue de légitimer la guerre, renforçant l'adhésion populaire autour de sa classe dirigeante.

C'est sous ce registre que le Jaguar Paltoterran entend s'inscrire, pour développer un réseau médiatique dense et des relais informationnels internationaux afin de pour diffuser des valeurs martiales fortes autour du mercenariat. Une valorisation de la prouesse militaire, chargée de contrebalancer le déficit moral de la profession que le Groupe jure d'inscrire pour les nobles causes. Sa contribution à l'indépendance pontarbelloise face aux armées impériales coloniales de Listonie, puis les forces miliciennes et paramilitaires kah-tanaises, sont une démonstration flagrante du soin apporté à la légitimation de leurs actions clandestines et soutiens connus... Des communications claires et arrangeantes pour les régimes en place, qui entendent en tirer profit, comme il en a été question pour celui de la République d'Union Nationale du Pontarbello, organisé autour du Général Leopoldo Sapateiro. Avec la publication des mémoires de vétérans, le rachat de titres cinématographiques pour permettre le développement de films et séries, le Jaguar Paltoterran cherche l'admiration de ses contractors auprès du grand public, l'essor de ses filières de recrutement et les relais nécessaires pour orienter les opinions des masses.

Une militarisation de la culture, clairement assumée vers une logique de développement des actes de propagande et de travestissement des faits.
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IDENTITE ET DONNES ADMINISTRATIVES

Nom de code : Halcón
Prénom et nom : Augustin Devalret
Fonction : Logisticien tactique et ingénieur militaire
Profil : DELTA
Nationalité : Makotane
Grade : Sargento de segunda / Sergent deuxième classe
Date de naissance : 21 juin 1989
Langues parlées : Makotan/Français (langue maternelle), espagnol et portugais intermédiaire.
Statut : Actif / Opérationnel

ORIGINE ET ENTREE AU JAGUAR PALTOTERRAN

Augustin Devalret vient de l'Etat du Makota, précisément de ses hautes plaines où les activités pastorales vont bon train, l'économie s'accrochant encore largement aux activités agricoles. Progéniture de bergers, il a été élevé à la dure, si tant est que le terme se devait d'être évoqué lorsqu'on parlait du Makota, car le caractère manuel pour ne pas dire traditionnel des activités économiques mobilisait les jeunes générations assez tôt, l'absence de mécanisation des champs et des élevages requérant la main d'oeuvre là où elle était disponible. Nul malheur à cela, travailler à la ferme pour aider ses parents était la norme au Makota et ses insouciances, le jeune homme les avait trouvé au contact de la nature, traversant les prairies et hauteurs de ce pays sauvage, où la traque de gibier pouvait autant constituait un moyen de pitance qu'un loisir. Des hobbies mêlés aux tâches quotidiennes, qui lui apprirent assez tôt la lecture d'un terrain naturel, son ciel, sa météo. Un cadre bucolique où s'érigent les compétences de survie, d'endurance, en somme d'adaptation.

Si bien qu'à ses vingt ans, il poursuit ses travaux à la ferme en s'investissant également sur le volet du négoce, participant aux exportations de bétails dans les contrées limitrophes. Si bien que c'est à l'occasion d'une livraison de bétail au Pontarbello, qu'il est approché par des éléments du Jaguar Paltoterran, constatant sa capacité à coordonner des flux de fret logistiques au-delà des frontières du Makota. Une capacité de coordination et des aptitudes de logisticien, qui lui valent une intégration rapide dans les unités de support opérationnel, où il s'exercera également sur le volet du génie militaire, après qu'il eut été fait le choix de le former à la construction de routes légères et réparations sommaires de véhicules en situation opérationnelle.

EVALUATION

Le sergent deuxième classe Devalret fait la démonstration de sa robustesse dans des conditions opérationnelles dégradées, où il est amené à parfaire des actions de logistique et de construction dont dépendent directement les unités combattantes. Des qualités techniques qui se mêlent à une capacité d'intégration réelle, comme en atteste la phonétique francophone de son nom de code "Halcón" dont nosu avons appris à ses dépens la traduction.

"Les combats peuvent aussi se gagner au travers de ce qui peut être construit et réparé. Un bon ingénieur militaire vaut une compagnie s'il sait ouvrir des zones de contact face à l'ennemi et entretien la cohésion par la logistique, de notre contingent."
Mayor Esteban Borrasca, chef d'escouade.


QUALIFICATIONS

  • Maintenance et réparation de véhicules légers.
  • Maintenance et réparation légères de véhicules lourds (exemple remplacer des maillons de chenille de char).
  • Diplôme supérieur en ingénierie du bâtiment et d'infrastructure (passé au Pontarbello).
  • Spécialisation en neutralisation et construction d'obstacle d'origine mécanique.
  • Expertise en gestion d'inventaire et coordination de moyens (identification des ressources pour convoyage, parmi les moyens de locomotion, infrastructures pour les supporter, ect...).

PRINCIPAUX ENGAGEMENTS

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  • etc...
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IDENTITE ET DONNES ADMINISTRATIVES

Nom de code : Fulkam
Prénom et nom : Ramilison Vaovason
Fonction : Assaut
Profil : ALFA
Nationalité : Mandrarikane
Grade : Sargento de primera / Sergent première classe
Date de naissance : 17 août 1987
Langues parlées : Mandrarikan (langue maternelle), portugais opérationnel.
Statut : Actif / Opérationnel

ORIGINE ET ENTREE AU JAGUAR PALTOTERRAN

Ramilison Vaovason a grandi dans un village des contrées broussailleuses mandrarikanes du Gokhume, un territoire sous administration gouvernementale mandrarikane mais bien malheureusement assujetti aux raids de pillards affiliés aux seigneuries de guerre claniques. Dépendant des récoltes du village pour faire pitance et par conséquent survivre, Ramilison Vaovason avait très vite appris à manier une arme pour protéger les siens et leurs biens. Adolescent, il ne sort déjà plus sans son fusil semi-automatique, pour prévenir le vol des deux vaches de la famille Vaovason, lorsqu'il n'a pas tout simplement à craindre la présence d'un prédateur. Des journées passées en extérieur, qui lui conférent une endurance physique et une résistance mentale élevées, enfouissant son innocence d'enfance dans le tiroir d'un meuble oublié.

Intégré à la milice d'autodéfense de son village, il fait la démonstration d'une certaine témérité qui se verra remarquée par une unité combattante du Jaguar Paltoterran, en opération dans la région pour sécuriser les sites miniers mandrarikans. Soucieux de saisir une opportunité unique comme on en voit qu'une fois dans sa vie, il rejoint le Jaguar Paltoterran pour débuter des engagements, à commencer par la Mandrarika elle-même, conduisant des embuscades à l'encontre de petites unités des forces claniques combattantes.

EVALUATION

Fulkam n'est pas un soldat mais un guerrier formé dans l'adversité des rivalités et des affrontements claniques mandrarikans. Il fait preuve de désinhibition qui nous ont amené à lui confié des actions risquées en situation opérationnelle. Sa valeur martiale n'est plus à prouver.

"Le sergent Vaovason est arrivé chez nous telle une pierre brute, tout était là. Il a connu la guerre, la violence, il a vu des gens morts avant de voir son premier salaire. Le Jaguar Paltoterran ne lui a pas donné un métier, il lui a donné une famille..."
Lieutenant-Colonel Gonzalez Lovida, , officier de liaison.


QUALIFICATIONS

  • Instructeur aux techniques de combat rapproché.
  • Coordinateur d'assaut pour des actions de percée, infiltration et sortie.
  • Maitrise d'armements de soutien et appui-feu (lance-grenades, mitrailleuse lourde).

PRINCIPAUX ENGAGEMENTS

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  • etc...
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