11/05/2017
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Activités étrangères à Rasken - Page 4

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Un nouvel arrivant sur le marché du jeu vidéo relance la guerre culturelle de plus belle des Landrins contre Rasken.


Just no Apex

Une reconstitution amateur du Logo du jeu.





Ce n'est un secret pour personne, la guerre civile Velsnienne a eut des conséquences importantes dans tous le monde Fortunéen, redistribuant des cartes, rappelant à tous les dangers qui menacent le rêve, mais surtout ont vu d'innombrables morts dont beaucoup avaient de la famille de l'autre côté de l'Eurysie ou même à travers le monde au sein des divers territoires et protectorats rattachés à la Sérénissime République de Fortuna, mais ceux ayant de très loin été les plus touchés demeurent sans contestent les Landrins de la péninsule d'Ostremont. Chose qui quelque part n'a rien d'étonnant de par le fait que leurs cousins Velsniens faisaient la part belle de la rubrique nécrologique à la fin des hostilités lorsqu'il fallut faire le bilan, Dino Scaela avait de fait beaucoup de soutient, certains de la première heure, d'autres gagnés à la force de sa verve qui quoi que l'on puisse penser de l'individu demeurait extrêmement habile avec les mots autant qu'il était un mécène apprécié à travers diverses strates de la Société. Même plusieurs années après ces tristes évènements, nombreux sont encore ceux qui n'arrivent pas à faire le deuil et refusent de tourner la page, occasionnant de multiples conséquences aux effets variés se répercutant un peu partout dans la société Fortunéenne

L'une de ces conséquences les plus impromptues, passant souvent sous les radars, n'est nul autre qu'une net baisse de l'appréciation des sociétés Raskenoises, quoique présenter les choses ainsi relève à dire vrai de l'euphémisme. En réalité, la côte de popularité de tout ce qui se rapporte à l'Empire du Pétrole et des Margoulins est littéralement en chute libre alors que l'image et la réputation de ce dernier et de tout ce qui s'exporte par de là ses frontières subit depuis des mois une vaste offensive coordonnée par les malcontents de l'action de leurs mercenaires dans la guerre civile Velsnienne. Ces derniers étant devenu bien malgré eux l'épicentre d'une haine née du deuil qu'ils attirent et canalisent à eux seuls tant ils apparaissent comme des coupables désignés idéaux dans l'esprit de certains. L'industrie du cinéma Fortunéenne dont Dom Sergio Scaela, Patricien de la branche fortunéenne de la famille, est un des grands noms s'affaire à faire la misère à ce que l'on n'hésite plus à qualifier clairement de boucs émissaires. Une authentique guerre culturelle qui a trouvée un écho au delà de Léandra même, une part certaine de l'Armata suivant le très populaire Amiral Deria qui ne lésine pas non plus sur les termes peu éloquent lorsqu'il s'agit de parler de la monarchie pétrolière, pire encore sans doutes, les conservateurs de l'église Catholane qui disposent encore d'une influence notable et notamment dans Canossa de Paltoterra ont rejoint le mouvement, érigeant margoulin et séides d'Apex Energy l'entreprise phare du pays comme des serviteurs de l'Antéchrist et des démons sur terre, alimentant plus que de raison un brasier qui couvait déjà. Ironie du sort, les derniers venus de cet Axe "anti-rasken", ne sont nul autres que les lobby écologistes qui cherchaient de toute manière une occasion depuis bien longtemps de s'opposer frontalement à Apex et aux autres grandes industries Raskenoises n'étant point les élèves les plus assidus lorsqu'il s'agit de respecter les bienfaits de Mère Nature.

Mais désormais, la guerre culturelle en cours a franchit un nouveau cap, l'industrie du Jeu Vidéo rejoignant le mouvement sans prendre la moindre paire de pincette par ailleurs. Des développeurs indépendants ont en effet sorti, de nul part selon les magazines spécialisés, un jeu nommé littéralement "Just no Apex", laissant peu de doutes quand au caractère délibéré de ce ciblage caractérisé. Toujours est-il que ce dernier semble avoir été un franc succès sur le marché, se vendant comme des petits pains via les plateformes de distribution de contenu en ligne ainsi que en version matérialisé dans les magasins des grandes surfaces, s'annonçant potentiellement comme un candidat très sérieux aux Jeux de l'année, mais surtout comme l'un des plus rentables de par les premières estimations réalisés par les observateurs du marché qui témoignent d'une courbe de ventes exponentielle qui commencerait même à toucher à l'étranger.

Pour autant, si il y a un message politique clair dont les développeurs ne se dissimulent guère, soutenant vouloir parler via le détournement de sujets sérieux comme le cas du mercenariat et de ses exactions, ainsi que de la puissance d'entreprises hors de contrôle qui captent progressivement droits et libertés en se métamorphosant elles même comme des tyrans, le parti pris semble un peu trop poussé pour que cela ne soit pas non plus un tant sois peu personnel jugent certains experts en géopolitiques. La blessure de la guerre civile Velsnienne est encore fraîche et douloureuse, c'est là une forme d'exultation de la douleur jugent-ils magnanimement. Ceci dit, les observateurs du Marché tendent à soutenir une autre version, comme quoi ce n'est pas tant le message que la qualité du jeu et le côté amusant ainsi que addictif du gameplay qui a su conquérir le coeur des joueurs. Le Jeu se présente en effet comme un vaste monde ouvert dans un pays insulaire Fictif aux vagues accents culturels qui ne sont pas sans rappeler Velsna ainsi que les cités de la Dodécapoles, plusieurs lieux ressemblant de fait à des sites réels. Le scénario fait incarner aux joueurs un Ex-soldat des forces spéciales de ce pays qui après des années mystérieuses passés à l'étranger s'en retourne chez lui et retrouve une terre méconnaissable, le gouvernement a perdu toute prise sur quoique ce soit et n'est plus qu'un fantoche, l'armée a été démantelée tout comme le sénat et ce sont désormais le Conglomération Pétrolier d'Apex Energy et ses hordes de mercenaires qui tiennent d'une main ferme la pays depuis que d'immenses gisements pétroliers ont été découverts là bas.

Il appartient alors au joueur de devenir le libérateur de sa terre natale et de combattre Apex et ses sbires, clairement désignés comme des antagonistes, globalement le jeu s'il contient une trame principale ainsi que des missions annexes en lien avec des factions de guérilleros et autres rebelles, laisse une vaste marge de manoeuvre aux joueurs, s'inscrivant dans une démarche partielle d'une forme de bac à sable. Diverses activités sont ainsi disponibles allant des courses en véhicules terrestres, aériens ou naval, de presque tout types, à la destruction pure et simple de bases armés de mercenaires entières ou de plateformes pétrolières grâce à un arsenal des plus vastes voir même des méthodes peu orthodoxes laissés à la discrétion de chacun pour ne citer que ça. Mais l'un des gros points forts demeure les performances qui ont été optimisés de tel manière à pouvoir supporter un chaos perpétuel en plein coeur de l'action, au plus grand bonheur de la clientèle qui redouble de compliments sur Just No Apex.

Toutefois, comme l'on pouvait s'y attendre, des critiques émergent aussi, mais la plupart ne concernent ni le gameplay ni les éventuels problèmes et bugs qui peuvent handicaper les expériences de jeu. De fait, c'est le message Politique, ou plutôt le fait d'ériger Apex Energy en tant qu'Antagoniste qui a du mal à passer, notamment comme l'on peut s'en douter chez une bonne part de la population Raskenoise biberonnée au pétrole de leur fleuron national. Toutefois, le point le plus litigieux demeure le Boss Final de la trame scénarisée dont le modèle n'est pas sans rappeler l'Empereur de Rasken Stanislas Schutzenberger, dont les cheveux gominés caractéristiques ont reçu une attention toute particulière dans leur conception, donnant naissance à l'Antagoniste en chef "Stanislâche Rattenberger" qui brille par son avarice mais surtout sa couardise ainsi que sa passion pour les Rats, disposant de plusieurs comme animaux de compagnie. De plus, le modèle semble avoir été volontairement raccourci dans ses proportions comparé aux schémas 3D d'origine, les as de l'informatique ayant fouillés les fichiers ayant trouvé une note abandonnée dissimulée dans ceux ci avec quelques mots : Un mètre et demi d'impérialisme. Des propos régulièrement repris par la presse Bergrosish de la confédération Kresetchnienne, qui laissent penser à une forme d'hommage et qui tendent à confirmer la thèse du caractère très personnel de l'opposition frontale face au Fleuron de Rasken.

En effet, les experts géopolitiques se rappellent aisément que les divers groupes se positionnant contre la monarchie pétrolière Raskenoise ont commencé il y a quelques mois à multiplier les gestes symboliques afin de saluer la lutte de la Confédération et notamment de son membre fort qu'est l'Hotsaline qui a elle même subit les affres de l'Impérialisme Raskenois directement et continue de souffrir des conséquences encore à ce jour. D'aucun se demandent alors si il n'y pas une volonté de pousser à une jonction des lutes, voir d'influencer le gouvernement Fortunéen subtilement et progressivement afin de le faire basculer lui aussi directement dans le mépris envers Rasken. La question demeure entière et il est légitime de la poser, toutefois il est encore trop tôt pour émettre des conclusions. Les observateurs n'hésitent pas à dire que les prochains mois vont être très intéressants et qu'il va falloir ouvrir l'oeil afin d'être aux premières loges de potentielles évolutions notables, ce alors que la Sérénissime traverse une période incertaine avec de multiples assassinats ou tentatives d'assassinats ayant visée sa caste politique, prenant déjà de multiples vie au sein du Sénat Républicain et jetant un voile d'incertitude sur toute la Sérénissime alors que la Polizia travaille d'arrache-pied pour résoudre ces affaires que beaucoup considèrent comme liés même si aucune annonce officielle n'a confirmé la chose.
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Sénat des 1000 de Velsna


Drapeau

11 mars 2017
Communiqué: Annonce des résultats du référendum du Gradenbourg


Nous, ces excellences du Sénat des Mille, du Conseil Communal et du Patriciat de Velsna, reconnaissons par le décret suivant, la validité et la légitimité des résultats du référendum ayant eu lieu dans le territoire de l'Administration du Gradenbourg. Par cet acte historique qui marque la fin prochaine de la tutelle du territoire du Gradenburg par les forces raskenoises, le Sénat et ces excellences adressent leurs félicitations l'ensemble des forces politiques en présence ayant permis la bonne tenue du scrutin, décidé de la manière démocratique, et avec un sérieux que nous reconnaissons comme modèle.

Le Gouvernement communal de la Grande République encourage fortement les gouvernements de l'Empire raskenois et de la Confédération à mettre de ce pas en marche les tractations afin d'assurer la transition de la manière la plus rapide possible, afin qu'aucun désordre ne puisse naître de l'appel d'air de la vacance du pouvoir. Nous, qui sommes les porte-voix l'auguste assemblée, en appelons donc à la bonne volonté de tous les partis, avec l'espoir que de la réintégration de Gradenbourg à la confédération, naisse une entente cordiale. Il est évident dans ces conditions, que celui qui ferait usage d'efforts pour freiner le sens de l'Histoire soit entièrement condamnable, car il éloignerait les peuples raskenois et slaves de la concorde.

Ainsi ce communiqué a été déclamé par le Gouvernement communal de la Grande République et par le Sénat des Mille, ce 20 avril 2017.
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Le Petit Moineau a écrit :
Le Patriote à la rescousse de Steiner et Apex !


Fidèle porte-parole de l'appareil industriel raskenois, Le Patriote a récemment réagit à la désinformation bergrosish. En effet ! Nous sommes polluants ! Nous, salauds, avec nos voitures d'une demi tonne toute mouillée, avec une voiture pour dix habitants, nos petites mobylettes malpropres avec nos mille sept cents kilomètres par an par habitant en moyenne, oui, nous sommes plus polluants que les apexois ! Nous devons prendre exemple sur le pays avec un tiers du parc automobile qui fait plus de trois tonnes, qui roule à 250 km/h et qui produit quatre millions de voitures par ans ! Et arrêtons de vivre dans le passé, nous devons consommer comme nos contemporains ! Car c'est ça le progrès, parcourir plus de distance en voiture pour aller bosser ! Arrêtez de bosser à côté de chez vous et prenez une voiture à la place de votre mobylette pour aller en ville dans une usine de voiture STEINER !

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Gloire à l'empereur, à Apex et à Steiner ! Prenons exemple sur eux !

Il va de soi que derrière ce généreux paragraphe de provocation illustré par les meilleurs artistes bergrosish (Bergrun est un berceau mondial de la culture, certaines mauvaises langues diront que c'est parce que tous nos artistes ont moins de cinq ans), il convient d'élargir l'analyse faite par Le Patriote. Si toute proportion gardée, une voiture Steiner produit moins de pollution qu'une deux chevaux bergrosish, c'est quelque peu réducteur de focaliser ainsi l'analyse en évitant la vision globale. Bergrun a fondamentalement une organisation différente avec une urbanisation moindre. Les gens habitent généralement proches de leur lieu de travail et ont les services essentiels (bistrot, épicerie, boutique, magasin de jeu vidéo pour acheter Just No Apex...) à disposition dans le village. Les besoins en déplacement sont donc bien inférieurs dans un pays rural et agricole que dans un pays industrialisé avec une centralisation de la production et des logements. Par essence (puisqu'on parle d'Apex et Steiner), cette surproduction nécessaire à la surconsommation associée au progrès à Rasken implique des déplacements importants qu'on ne pourrait justifier dans la société bergrosish. Pour dire, le gros de la pollution associée aux transports vient avant tout du tourisme, puisqu'il s'agit d'un flot important de populations en mouvement permanent cherchant à visiter un maximum de nos innombrables destinations.

C'est de cette manière que Le Patriote passe à côté du point central de l'argumentaire : nous, bergrosish ne polluons pas moins parce que nous utilisons des véhicules plus performants, mais parce que notre société dans son ensemble ne justifie pas la nécessité d'employer des modes de vie polluants. Nous n'associons pas l'accumulation de voitures à un statut social ni la surabondance de services que l'on retrouve en ville à la civilisation. Non, nous sommes un pays à « petite échelle » préférant les communautés rurales avec le nécessaire à disposition, un mode de vie fondamentalement différent de ce que connaissent les raskenois et dont on retrouve des origines bien avant la colonisation Kaulthe en petites tribus disséminées dans les montagnes.
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Quotidia, Le média de l'excellence, informations offertes par le Groupe Falieri a écrit : 4 Mai 2017

Cinéma: Fin de tournage pour Métatron V, quand le 7ème art devient une lettre d'amour à la culture raskenoise


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Il est 7h du matin lorsque le plateau du blockbuster tant attendu "Métatron V" est fin prêt pour mettre dans la boîte. Dernière scène après trois mois de tournage pour le film velsnien dont le réalisateur excentrique, le très prolifique Girolamo Clemenza, est le grand maître d’œuvre. On ne présente plus le célèbre velsnien, créateur de la saga du Métatron, la franchise phare de son auteur qui a exploser haut là main le plafond du nombre de spectateurs au pays, mais dans bien d'autres parties du monde. La recette ? Se détacher totalement des références du cinéma d'auteur velsnien tel qu'on le présente et exploser les codes...littéralement.

En effet, les œuvres de Clemenza ne sont pas tant connues pour ses dialogues, sa mise en scène incisive ou son esthétique léchée que par un attrait quasi monomaniaque pour le domaine des artificiers. Les explosions, le bruit du vert tombant au sol et les slow motion intempestifs sont ainsi devenus la marque de fabrique de son auteur, que l'on ne connait plus que par ce prisme. Cette étiquette, l'intéressé l'assume volontiers sur le plateau, devant nos micros:

" Vous savez, on a tendance souvent, et par prétention, à se clamer des influences d'un tel cinéaste velsnien du courant réaliste, ou d'un obscur auteur de giallo kah tanais. Moi, je ne me réclame de rien de tout cela, et vous voulez que je vous dise: la plupart de ces films que j'ai vu à la fac sont chiants à mourir. Aux jeunes cinéastes qui m'écoutent, et aux professionnels du milieu, je tiens à vous dire la chose suivante: arrêtez de vous palucher sur vos films lorsqu'il suffit que je fasse un film avec des robots géants pour faire le triple de votre audience en salles."

Ne mâchant que peu ses mots, le réalisateur est tel une pile électrique sur le plateau, et se démarque de ses compères par le fait qu'il paraît bien plus souvent en discussion avec ses techniciens qu'avec ses acteurs. Encore une fois, l'intéressé est jusqu'au boutiste:

"Qu'on se mette d'accord: le but d'un film c'est pas le scénario, on s'en fiche de ça ! *Il déchire un script devant les journalistes, et devant les yeux de son assistance qui s'empresse de ramasser les morceaux par terre*. Depuis quand un film doit être jugé par rapport à ce qu'il raconte ? C'est pas ce qu'il raconte qui est important, c'est ce qu'il montre. Et quoi de plus beau de voir plusieurs tonnes de dynamite exploser à l'écran sur un même plan ? Ou devoir un supertanker se désintégrer en mille morceaux !"

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Girolamo Clemenza fixant une caméra avec perplexité

Bref, nous connaissons déjà le personnage, qui est devenu en l'espace de quelques années un acteur majeur de l'industrie cinématographique velsnienne à grand public, succès amplifié depuis la tenue d'accords velsniano-kah tanais régissant l'industrie, et qui permet à ce type d'auteur une visibilité bien plus grande qu'ailleurs. Lorsque le projet Métatron a débuté il y a plus de dix ans de cela, peu de gens du milieu pariaient grand chose sur ce qui n'était rien de plus qu'un film à produits dérivés pour enfants, la fameuse franchise de jouets robotisés raskenoise Métatron, à laquelle à succéder un certain nombre de séries animées dont le réalisateur clame "les avoir tous vu". L'Histoire est simple: celle de robots géants venus d'un autre monde, en quête d'un nouveau foyer et se retrouvant ainsi à Rasken sous l'apparence de voitures plus "bling bling" les unes que les autres. Le dernier volet de sa saga approchant, Girolamo Clemenza ne voulait pas se contenter de tourner le dernier opus tant attendu de cette série sur le territoire velsnien, ou dans des studios kah tanais. Pour ce dernier, Métatron VI devait sonner comme "une véritable lettre d'amour adressée à la culture raskenoise", comme l'explique l'intéressé.

"Vous savez, je dis bien souvent que je suis davantage raskenois que velsnien: j'aime les grosses bagnoles, les gros canons, les barbecues et les belles filles...et j'avais envie de clore la saga par un spectacle qui rende honneur à ses habitants. Alors j'ai décidé de mettre les petits plats dans les grands, quitte à payer de ma poche les frais de tournage supplémentaires à l'étranger et en décors réels. Je voulais m'approcher au plus près de ce qui fait ce que j’appellerais l’authenticité raskenoise, cette petite odeur d'essence et de sans plomb...et de chrome. Le cadre dans lequel nous avons tourné est parfait, probablement l'une de mes meilleures expériences de tournage. Nous avons même profité des contrats de sponsoring de Steiner...j'étais comme un gosse ! On a eu accès à un parc automobile entier !"

Le réalisateur, véritable touche à tout, fait volontiers le tour du plateau, n'hésitant au détour d'une scène, à arracher la caméra de son trépied pour passer à l'épaule, marquant ce film de son empreinte: celle de la contre-plongée exagérée et testostérone, le tout filmant des détonations à la chaîne. Exceptionnellement, nous avons eu accès à certaines rush brutes du film, son créateur posant fièrement à côté. Et de suite, nous avons pu constater que loin des clichés, le dernier Métatron serait empreint de ce qui ressemble à un discours social, comme l'explique Clemenza.


Quotidia: Comment expliquer le choix de votre part de dépeindre les autocons, les grands ennemis des métatrons, sous l'apparence de voitures étrangères, en particulier des électriques et des Agouti ?

Clemenza: *Hésite quelques secondes avant de répondre* J'ai pu...j'ai pu constater avec les années l'évolution particulièrement néfaste du parc automobile mondial, et vous savez, c'est un sujet qui me touche vraiment. La cylindrée c'est sacrée, et qu'est-ce que nous offrent les constructeurs automobiles depuis quelques années: le silence et le sifflement de batteries de trottinettes. C'est pas ça l'amour de l'auto pour moi: où est le romantisme du ronronnement des voitures quand vous enclenchez le démarreur ? Où est la niak ? Nul part. L'avenir que nous prépare ces gens est fade et sans saveur, et je tenais à parler de cela dans mon film. Il fallait également prendre la défense des industries locales, c'est important vous savez: une voiture raskenoise achetée, c'est un emploi pour un raskenois, ça aussi c'est important. Il faut bien comprendre ce que signifie Steiner pour des centaines de milliers de salariés. Steiner contre l'électrique, c'est un peu le prolo contre le bobo: entre ceux qui se lèvent à la campagne le matin et qui travaillent dur, et ceux qui prennent la voiture que comme un vulgaire outil pour faire 300 mètres, et aller au café hipster du coin. Alors j'ai décidé de livrer un message tout en m'amusant, et j'ai fait péter...je sais pas...peut-être 200 voitures électriques pour le tournage. On peut même dire que c'est un appel contre la gentrification que je fais...


Autre caractéristique participant au succès du film: toute l'équipe semble soudée derrière le projet, en témoigne l'assistante-réalisatrice Jolina Pizarro.

"Oh vous savez...Clemenza déborde d'idées...un vrai visionnaire, je dirais qu'il en parfois trop ! *rires nerveux* Par exemple...il voulait inclure des caméos de l'empereur Stanislav, qui se transformerait en voiture...puis en métatron. Et les spectateurs auraient dit "Oh merde ! L'empereur Stanislav est un métatron !"...*rire nerveux* vous voyez le genre...mais on avait peur des procès..."

Quid de son succès en salle, ça, nous le verrons pour sa sortie programmée en Aout 2017. D'ores et déjà il a été annoncé que le film sortirait en avant-première à Rasken, avant même de faire son entrée dans le marché velsnien: un choix audacieux qui place d'emblée les ambitions de ce film se voulant succès international.

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Affiche promotionnelle de Métatron V
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Quotidia, Le média de l'excellence, informations offertes par le Groupe Falieri a écrit : 8 Mai 2017

Tournée promotionnelle de Métatron V: quand Girolamo Clemenza fait irruption dans un show de catch raskenois


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Les bains de foule n'en finissent plus le le réalisateur velsnien le plus raskenois du showbizz. Alors que le tournage de dernier Métatron est dans la boîte que et que le travail de post-production a débuté à Velsna, ce n'est pas pour autant que celui que l'on décrit comme un créateur aussi "visionnaire que génial" est reparti avec ses bobines, loin de là. En effet, si on peut déjà dire, au vu des trends des réseaux sociaux raskenois et de ceux des échos, que les techniques de communications de l'artiste ne laissent personne indifférent, le public raskenois ne paraît pas être au bout de ses surprises quant aux manières dont le velsnien entend séduire le grand public.

Le réalisateur de Métatron a parfaite conscience qu'il est probablement l'un des créateurs les moins appréciés de la critique professionnelle, mais de toute évidence, cela fait bien longtemps qu'il a cessé d'essayer de leur plaire, pour se concentrer davantage sur ce qu'il nomme "la majorité silencieuse du cinéma", autrement dit les petites gens, les jeunes garçons et filles, les familles qui fréquentent que rarement les salles de cinéma. Détesté par la critique, il l'assume, en répondant volontiers qu'à contrario de leurs films, les siens font déplacer dans les salles des gens qui ne vont pour ainsi jamais dans les salles obscures.

"Cinéaste populiste", surnom qu'il accepte de bon cœur, on retrouve Clemenza partout où il estime que la "culture rasknenoise" s'exprime le plus, dans les lieux rimant avec authenticité du mode de vie local: le lundi, on le voit fréquenter les salles obscures de la capitale impériale et on le surprend à assister à une séance du fameux film "Seeschlacht", mettant en scène une invasion alien se heurtant à la résistance héroïque de la marine raskenoise qui finit par la repousser. En sortie de salle, on peut le voir visiblement bouleversé:

" Vous savez, ça doit bien faire une dizaine de fois que je regarde ce film...et franchement...comment ne pas tomber amoureux du cinéma après l'avoir vu. Le réalisateur de cette œuvre est une immense inspiration pour moi. Il a bien mérité ses 12 statuettes décernées par l'empereur lui-même."

Le mardi, on peut l'apercevoir en plein show de course de chars à l'est du pays, l'une des disciplines reines du sport mécanique raskenois. Entouré de personnes qui lui ressemblent: des gens simples et chaleureux qui viennent volontiers en famille. Ce jour là était celui de la course de seconde division, ce qui n'empêche pas le spectacle d'être toujours au RDV. Clemenza est comme un poisson dans l'eau dans cet environnement dont il paraît être connaisseur, n'hésitant pas à y aller de son commentaire auprès de locaux:

"Le numéro 17 sous-vire en permanence, et t'as vu comment il a coupé le virage 4 ? C'est un scandale."



A la caméra, il rappelle là encore une fois les références du cinéma d'animation raskenois, qui l'ont selon lui beaucoup inspiré:

"Ces courses ça me rappelle cette très bonne série animée.."Des filles et des gros chars". Je vous la conseille. D'ailleurs dans Métatron 2, j'en ai fait une bonne référence, avec la fameuse scène de course de chars, qui se changent en métatrons...et qui font pcheuuuuu poum poum poum TATATATATA...*il mime une mitraillette, puis un lance roquette avec ses doigts* bref...vous voyez le genre..."



Aussi, lorsqu'on voit ses activités de la semaine, il n'est ainsi pas étonnant de l'apercevoir dans le public d'un show de catch de la fédération raskenoise la plus suivie, à savoir la très prestigieuse RWA, la Raskenese wrestling association, à suivre au premier rang ce véritable théâtre populaire être narré sous ses yeux par des acrobates virtuoses, à la fois du ring et du micro...car le catch raconte des choses qu'il aime: des histoires simples montées de toutes pièces, avec un gentil et un méchant.

Ce soir là, le "méchant" n'était autre qu'un catcheur dont le personnage était celui d'un urbain, que certains qualifieraient "d'hipster", se garer près de la scène avec une Agouti flambant neuve, et arracher le mrico des mains de l'annonceuse pour annoncer à toute l'audience son mépris de la masse:

"Regardez vous ! Vous êtes une honte, tous les raskenois sont une honte ! Vous vous gavez de pétrole, de nucléaire et de pollution comme les grosses outres que vous êtes ! Comprenez vous pas que l'éolienne est l'avenir du pays ? Que bientôt, tout le monde roulera dans des voitures telles que celle que j'ai là ? Des électriques qui coûtent une somme telle que vous ne pouvez pas vous l'imaginer ? Vous, avec votre gras qui dépasse de votre bide ! Vous les pauvres, et vous aimez un mode de vie de pauvre ! Continuez donc de vous rouler dans la merde, dans vos voitures polluantes !"

*La foule le hue vivement, conformément au rôle qui est le sien, avant que la musique d'entrée d'un autre catcheur se fasse entendre.*


Le public est en délire alors que le héros de la foule presse le pas et monte sur le ring: Captain Patriot arrive pour sauver la journée ! Le héros des petits et des grands, vétéran de la guerre civile, avec son éternel brassard au poignet droit "Never gave up", et son pantalon aux couleurs de Rasken. D'emblée, il charge verbalement "Timéo le hipster":

"Toi, jeune urbain. Tu devrais avoir honte ! L'image que tu donnes de ton pays est déplorable. Ce n'est pas seulement ces gens là que tu insultes, ce sont tous les employés et les ouvriers des usines automobiles, ce sont tous les gens qui travaillent dur du matin au soir, pour que tu puisses acheter ces t-shirt faits avec du pétrole raskenois ! Cesse donc tes fake news sur le nucléaire jeune urbain; as tu seulement une idée du coût écologique d'une éolienne ? D'une batterie au lithium ? Toi, tu te bats pour ta pomme et ton petit confort, moi..je me bats pour ça. *Captain Patriot met en avant son pantalon de lutteur aux couleurs du drapeau raskenois* Si tu n'aimes pas ce pays, va donc vivre en Communaterra !"

Captain Patriot saisit alors son adversaire par les épaules et lui inflige une suplex, le mettant à terre, alors qu'il bande les muscles devant une foule en délire. Mais, probablement comme prévu par le script, celui-ci aperçoit le célèbre réalisateur velsnien:

"Mais que vois-je ? Regardez donc ! C'est Girolamo Clemenza ! Applaudissez le !"

Clemenza se glisse alors dans le ring, saluant la foule, puis, alors que ce dernier et Captain Patriot se fixent, leur regards se portent soudain vers l'Agouti du catcheur hipster. La foule sait...et scande aux deux hommes de s'occuper de l'auto. Nous assistons donc à cette scène hallucinante où le réalisateur velsnien et le catcheur approchent de la voiture électrique avec des barres de fer. La brandissant fièrement, Captain Patriot fait répéter à la foule: "Pas de ça dans mon pays !", avant de procéder à la destruction méthodique de l'Agouti devant un public en délire.



Je pense que notre rédaction n'est pas prête de revoir Clemenza sur le sol velsnien, tant il paraît naturel dans un cadre raskenois...


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