16/11/2017
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Activités étrangères en Caratrad - Page 4

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Privatisations : tout doit disparaître !
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La vie est parfois faite d'opportunités et de malheurs.
Quelque part vers le lieu d'interception de la flotte Stérusienne.
Event modération

La situation entre les flottes et donc les hommes semblait réglée. Les hommes avaient réglé une situation de tension élevée. La présence d'une flotte pouvant faire la guerre dans les eaux du Nazum n'avait pas plu à tous les pays, les nations et états-majors de la région. Les tensions réglées, si récemment, flottaient encore au-dessus des eaux, comme un drap recouvrant les océans, étouffant les sons, alourdissant l'air. Les marins, sur les ponts des frégates dont les pavillons, jadis symboles d'hostilité, pendaient maintenant mollement sous un soleil ardent et pointaient ses rayons sur les cuirasses des navires présents. C'est alors, qu'au cœur de cette paix et cet apaisement, qu'un navire de chaque flotte put observer, autant qu'ils étaient au total, un événement somptueux qui fit taire les murmures et attira le regard des hommes.

Un souffle puissant, pouvant être vécu de l'intérieur des cuirasses comme un choc violent et doux à la fois, retentit de chaque côté des navires ayant la chance de participer à ce spectacle. Les structures métalliques frissonnèrent, faisant vibrer le pont sous les bottes et les écrans des postes de contrôle. Sur les ponts extérieurs, les hommes furent témoins de la source. Là, à moins de cent mètres, une forme colossale apparaissait devant les si petits yeux des humains voyant le spectacle. Cette forme est apparue, non pas suite à une violence abrupte montrant un danger, mais avec une finesse inégalée dans ce monde. Ce n'était pas un sous-marin inconnu, pas une anomalie détectée par les sonars, mais une baleine, pourtant si différente de tout ce que leurs instruments ou leurs yeux n'avaient jamais enregistré.

Sa peau, lisse et sombre à la fois, brillait de mille feux à mesure que l'eau se dégageait et que les rayons du soleil frappaient avec puissance et délicatesse le corps des baleines. Mais ce qui captiva le plus les hommes, ce furent ses yeux. Vastes, d'un noir abyssal et d'une intelligence palpable, ils semblaient contenir la sagesse des océans et les souvenirs des millénaires. Il n'y avait aucune peur, aucune agressivité dans ce regard, seulement une curiosité insondable, presque un appel silencieux qui résonnait plus fort que n'importe quel ordre radio.

À la vue de cela, les baleines (une baleine visible par flotte pour rappel) donnèrent un coup de queue dans les eaux calmes de l'océan. Un geste lent et majestueux soulevant l'eau tout aussi majestueusement et dont quelques gouttes retombèrent sur les ponts des navires. Le geste des baleines n'était pas celui d'un réflexe animal face au danger, c'était une invitation car, aussitôt ce geste terminé, les baleines tournèrent leur immense corps vers l'Ouest. Puis, elles entamèrent une lente et régulière progression, sans un geste brusque, sans une accélération soudaine, comme si elles s'assuraient d'être suivies.

Au fond d'eux, assez inexplicablement, quelques hommes au sein des navires ressentaient un appel, un appel contrôlable, fort heureusement. Cet appel n'était pas un simple instinct, mais une symphonie d'émotions contradictoires. Une part d'eux criait au danger, les avertissant du danger potentiel de cet appel inconnu et d'une possible aventure dans des eaux profondes, troubles et même peut-être une tempête. Couplé à ce sentiment de danger, il y avait un sentiment de paix, parfois plus fort ou moins puissant que le sentiment de danger selon les hommes. Une sérénité émanait de l'être majestueux, une promesse de libération face aux conflits les plus profonds des êtres vivants. Cette paix était accompagnée d'un espoir certain mais entouré de cris de souffrance d'hommes et de femmes portant sur eux le poids d'un mal inconnu.

Alors qu'allaient décider les capitaines de navires ? Fallait-il suivre ces êtres majestueux ou au contraire se contenter de regarder passivement la situation ? Ou encore plus sage ou lâche, selon le point de vue, partir de cet endroit avant qu'il soit peut-être trop tard ?


Attention, aucune action hostile de joueur à joueur ne pourra être menée. Au regard du coût des navires, aucun navire ne pourra être perdu durant cet événement, mais des pertes humaines pourront être décomptées.
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nouveau logotype du Clëron ?

HOTSALINE : L'OND FACE À DES DIVISIONS JAMAIS VUES

Le conflit qui a embrasé l'Eurysie centrale depuis cet été est une source de division d'une ampleur encore jamais observée au sein de l'organisation, opposant les choix d'alliance teylais aux ambitions onédiennes pour le Droit international. Candidate à la domination globale, l'OND affronte sa première vraie épreuve.


Erwan Le Tallec - correspondant à Manticore

Siège de l'OTAN, à Bruxelles
Le siège du Conseil militaire de l'OND, à Bandarhan, capitale de la République faravienne.

À Urreson, Oksana Grodovska n'oublie pas. Elle n'oublie pas son mari bien sûr, le sergent Nikita Grodovsky, 33 ans, mécanicien dans la chasse estalienne, tué cet été lors du bombardement de l'aérodrome de Sauvadok. Mais elle n'oublie pas, surtout, que le missile qui a pulvérisé son époux était un missile teylais. Pas seulement de provenance : il a été construit à la Fonderie militaire de Gèvre et manœuvré par les forces armées du royaume, comme les 71 autres missiles balistiques tirés par Teyla sur les infrastructures aériennes de l'Estalie communaliste dans le cadre de l'opération « Cap Sombre ». En Estalie, comme en Kaulthie, elle aussi visée marginalement par des frappes teylaises commanditées par la République d'Hotsaline, le ressentiment est fort contre Teyla, accusée non sans raison d'une attaque injustifiée.

Non sans raison, car l'opération « Cap Sombre » s'inscrit dans le cadre de la guerre qui oppose, depuis le début de l'été, l'aviation hotsalienne et celle de l'Internationale Libertaire (Liberalintern). Cette dernière, structurée autour des Communes-Unies du Grand Kah, inclut de nombreux pays d'Eurysie centrale convertis, récemment ou non, au communisme. « Cette guerre qui a définitivement embrasé l'Eurysie centrale est le savant mélange de son instabilité chronique, de la radicalité des élites hotsaliennes et de l'encerclement de cette dernière par les rouges » explique Ludovic Boucher, éditorialiste. La situation géopolitique, tendue dans la région, a donc conduit sans escalade préalable à une attaque hotsalienne sur les forces armées estaliennes. Cette agression sans casus belli ni déclaration de guerre a été largement condamnée par l'ensemble de la communauté internationale, que l'ont sait pourtant particulièrement divisée ces dernières années.

Un tel sujet, celui d'une guerre d'agression injustifiée, serait d'ordinaire un cheval de bataille pour Teyla, première puissance économique et militaire de l'Organisation des nations démocratiques (OND). Cependant, le royaume francien est aussi allié à la Confédération de Kresetchnie (qui inclus l'Hotsaline), en vertu d'un traité ratifié en 2013. La situation, inconfortable, a dû être tranchée lorsque les forces armées coalisées du Liberalintern se sont unies dans une réplique massive contre l'Hotsaline. C'est finalement les autorités hotsaliennes qui ont annoncé, lors de l'opération Cap-Sombre, disposer de l'appui balistique teylais. Angel Rojas, le premier ministre (MRU, social-démocrate) de la reine, déclarait peu après « honorer sans distinction toutes les alliances signées par Teyla ».

Voilà donc Teyla, qui milite pourtant avec l'OND pour la création de règles internationales de droit, participant à une offensive sans la légitimité morale canonique du droit onédien. Ce qui est reproché côté teylais, c'est « l'ampleur démesurée de la réponse estalienne, qui est une escalade que rien ne saurait justifier », défend le Vice-président MRU de l'assemblée nationale Antoine Croquetaigne. Comprendre : l'entrée en jeu du Grand Kah lors de la riposte estalienne. Les Communes-Unies interviennent pour la deuxième fois en un an en Eurysie. « Après Carnavale, cela fait un autre front où le Kah marche sur les plates-bandes de Manticore », explique Carles Lebiroq, géopolitologue. « Teyla est très investie en Eurysie centrale : en Illirée, à Karty, en Krestechnie... Une intervention du Kah n'était pas envisageable. Un coup porté à ses vraisemblables proxys dans la région, en revanche, était non seulement envisageable, mais souhaitable » détaille l'expert.

L'intervention teylaise est donc à lire sous le prisme de la rivalité croissante entre Lac-Rouge et l'OND, commencée par la rupture entre le Kah et le duché de Sylva, et accentuée par l'intervention kah-tanaise à Carnavale. Mais elle prend avant tout en compte les intérêts teylais, vu que seul Manticore dispose de vrais appuis en Eurysie centrale. Dans le même temps, le royaume entre en contradiction avec le principal projet onédien, porté par Tanska et soutenu, récemment encore, par l'arrivée du Califat d'Azur comme membre observateur de l'organisation. En intervenant, Teyla prend-elle le risque de faire voler en éclats l'unité de l'OND ? Les premiers retours de son aventure balistique l'ont laissé croire.

Alors que, de toutes parts, Teyla est la cible d'accusations au pire, de réprimandes au mieux - comme c'est le cas de la Gallouèse qui a demandé des explications par la voie de son ambassadeur à Manticore - ses alliés onédiens bottent en touche. La politique de l'autruche semble avoir été choisie par les chancelleries de la Yukanaslavie, du Royaume-Uni et du Faravan, qui se contentent de renvoyer la question à une « affaire non-communautaire », c'est-à-dire qui ne regarde que Teyla. Du côté de la Sylvie, de Tanska et de l'Empire du Nord, on dit comprendre l'intervention teylaise et condamner, dans le même temps, la politique étrangère et guerrière du gouvernement hotsalien. En retrait, Norja explique « ne pas soutenir » les frappes teylaises. Mais le gouvernement sylvois, lui, avance que Teyla avait « fait preuve de diplomatie », locution qui laisse perplexe un diplomate gallèsant en poste à Bourg-des-Mahoganys. Teyla est donc lâchée dans son soutien de l'OND, les autres membres tentant mordicus de sauver la face de leur projet légaliste.

Il n'empêche que ce projet prend, avec l'opération « Cap sombre », un mauvais coup. De quoi attiser les tensions au sein d'une OND qui, jusque là, parlait d'une seule voix. À Manticore, où siège le Conseil général de l'OND, on sent d'ailleurs un certain malaise vis-à-vis de cette situation. Interrogée au sujet de Teyla, une source diplomatique tanskienne insiste sur la condamnation de l'Hotsaline, pourtant alliée du royaume, et celle de la riposte communaliste en reprenant le récit d'une « escalade décisive ». Après avoir esquivé le sujet du rôle teylais, le diplomate finit par reconnaître son inquiétude que l'affaire prenne de l'ampleur. Il confirme toutefois que Tanska sera derrière Teyla en cas d'attaque ciblée contre elle.

C'est peut-être la dernière certitude de l'OND dans cette affaire. L'article 5 de la Charte de Bandarhan, qui prévoit la défense mutuelle en cas d'attaque sur l'un des membres signataires. Aujourd'hui, tous les membres de l'OND sont signataires de cette charte. Une source militaire gradée de l'armée teylaise nous confirme que « le seul bloc qui se fera à cent pourcent derrière Teyla, c'est si on active l'article 5 suite à une attaque sur notre sol ». Une autre source militaire, faravienne, nous explique que si tensions il y a, elle concernent les diplomates, pas les militaires réunis par le Conseil militaire de Bandarhan. De quoi rappeler que l'OND dispose sans doute de la plus grande armée au monde, et que cette armée, déjà engagée à Carnavale, est en ordre de marche.

Mais encore faut-il tomber d'accord sur l'usage que l'on fait d'une telle armée. Pour la première fois, le projet onédien semble confronté aux intérêts de certains États membres et rencontre un défi fondateur. Le positionnement azuréen, très critique de l'Hotsaline et de Teyla, achève de consacrer la dichotomie entre les intérêts teylais et légalisme onédien. Sur le plan diplomatique, un « bloc à cent pourcent derrière Teyla » semble chimérique. Les dernières certitudes de l'OND reposent désormais sur ce qu'elle a déjà bâti, et non sur ce qui est à bâtir. Son grand défi sera maintenant de voir si elle peut repartir de l'avant. Beaucoup de choses sont en jeu aujourd'hui, à Manticore.
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