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[Presse] Actualités de la Grande République - Page 4

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Democracy du 21 juillet 2015
Democracy


Débat Notizia TV : un Simeon Belagri en position de force face aux divisions de la droite

Image d’illustration d’un plateau télévisé pour débat politique.
Image d’illustration d’un plateau télévisé pour débat politique.

Le deuxième débat de l’année 2015 a pris place dans la soirée du 20 juillet, à partir de 20h30, sur la chaîne Notizia TV, sous le nom de “Sénat 2015 : Face au peuple”. Contrairement au premier débat sur Jōhō NWK qui a réuni uniquement deux candidats, la première chaîne de télévision madrerianne a fait le choix d’inviter quatres personnalités politiques majeures, représentant chacune leur propre camp dans les élections à venir. En premier, le Sénateur Simeon Belagri, leader naturel de l’Alliance Sociale et Démocrate, regroupant les partis de la gauche westalienne, et le Premier Ministre Fédéral Arthur Horvanx, représentant le Parti de l’Union Républicaine. Ces derniers sont suivis par les deux nouveaux invités, par rapport au précédent débat, à savoir le Président du groupe Parti Libre et Démocrate au Congrès Suprême, Justin Darfor, et le Sénateur Henry Ross, Président du Parti National Westalien. Au cours de la soirée, le débat a été l’émission la plus suivie par les westaliens, avec 18,5 millions de téléspectateurs, soit 78,6% de l'audience, réalisant un meilleur score que la précédente (17 millions de téléspectateurs). A deux mois des sénatoriales primaires, les tensions montent, l’indécision des citoyens se réduit de plus en plus et les partis politiques avancent leurs derniers pions sur la très complexe scène politique qui se joue actuellement dans notre pays. Pour convaincre les électeurs, ces quatre invités ont abordé différents sujets suivants les perspectives de leur propre vision politique : crise rurale, diplomatie et présentation de leur futur de la Grande République ont été au rendez-vous hier soir. Comme pour le précédent débat, nous avons commandé une série de sondages auprès de la Westalian Society of Opinion, à partir desquels nous allons pouvoir vous partager une analyse de l’avis des téléspectateurs, les moments forts du débat, mais également les surprises retenues lors des échanges. Alors que les scrutins prévus en septembre vont déterminer l’avenir de notre pays, qui, lors de ce débat, a réussi à convaincre les électeurs ? Les premiers éléments de réponse à suivre…

“Crise rurale” et solutions pour les campagnes westaliennes : la surprise Justin Darfor sur le plan global et l’écrasante victoire des nationalistes sur le plan rural.

Fin juin 2015, Columbia est de nouveau secoué par une manifestation populaire de grande ampleur. Les habitants du monde rural westaliens envahissent la capitale fédérale et s’installent devant le Sénat de la Grande République et le Palais d’Argent, résidence officielle de la Présidence Fédérale, débutant un siège de quelques jours, dont le but est de réclamer plus de moyens pour moderniser les campagnes, pour aider les agriculteurs et également pour dénoncer l’inaction de la classe politique face à ces problématiques, qui n’ont réellement étaient misent sur le devant de la scène qu’après ce rassemblement de ruraux mécontents, le plus important de l’histoire du pays. Ainsi, le sujet que l’on qualifie de “crise rurale” était inévitablement un thème de débat qui n’aurait pas pu être évité par les différents invités, tout particulièrement lorsque celui-ci a été présenté pour débuter les échanges politiques. Pour cette partie, nous avons décidé de réaliser une analyse qui présente deux points de vue : la première est celle du ressenti globale de la population sur le sujet abordé, quelles personnalités les citoyens westaliens, dans leur ensemble, ont trouvé la plus convaincante sur les problématiques rurales. La seconde est celle du ressenti des principaux concernés, celle des habitants vivant dans les territoires profonds de notre pays et qui subissent de plein fouet cette crise dévastatrice.

Crise rural (global)

D’un point de vue global, la surprise fut plutôt importante en voyant que le Délégué asfortiste Justin Darfor fut l’invité de ce débat à avoir convaincu le plus de téléspectateurs (27,6%) avec sa vision pour résoudre la crise rurale. Qu’est-ce qui a permis à son discours de se démarquer de celui des autres ? D’après Marcus Odwent, professeur en science politique à l’Université de New Landor, “Monsieur Darfor s’est démarqué des autres candidats en abordant le sujet de façon à ce que les téléspectateurs puissent se reconnaître dans les propositions qu’il a avancées. Il a également touché indirectement un sujet bien plus indirect que la simple problématique des campagnes westaliennes, il a désigné une cause qui se retrouve dans d’autres problèmes que rencontrent nos citoyens : la lourdeur de l’administration et des lois spécifiques. Si je laisse à chacun se faire son avis sur ce qui doit être jugé comme un problème ou non avec ces éléments, il est d’une évidence irréfutable qu’une bonne partie des westaliens considèrent ces dernières comme un tracas quotidien, que cela soit dans leur travail, comme dans leur vie personnelle. Ainsi, le représentant asfortiste a sorti son épingle du jeu en se positionnant comme le porteur d’un système plus rapide, plus simple et moins coûteux pour la population. En marquant d’entrée avec ce premier sujet, il est évident qu’il a fait gagner de précieux points au Parti Libre et Démocrate”. Quand est-il de ses adversaires ? Suivi de peu derrière, le Premier Ministre Fédérale a réussi à convaincre un nombre respectable de téléspectateurs (24,2%). En tant qu’un des acteurs principaux dans la résolution de cette crise, sa prise en main rapide lors du “siège de Columbia” et le succès des négociations avec les syndicats agricoles a permis de le positionner comme un homme fort, qui a déjà des résultats à présenter devant le peuple, bien que peu de chose ont réellement été acté en moins d’un mois. Du côté de la gauche, le Sénateur Simeon Belagri se positionne avec un score inférieur à son principal rival (22,3%), mais tout de même assez proche. Toujours dans sa lignée politique de leader de l’Alliance Sociale et Démocrate, ce dernier a accentué ses propositions vers un meilleur modèle social, un des principaux piliers idéologiques de la gauche sur cette campagne 2015, mais n’aura pas réussi à se démarquer face à ses adversaires sur ce sujet. En bon dernier, on retrouve pourtant l’homme qui a fait de cette crise son sujet de prédilection et ceci bien avant le “siège de Columbia”, dont il est l’un des principaux instigateurs, nous parlons bien de Henry Ross qui, bien qu’avec un score correct (18,4%), a été le moins convaincant à l’échelle nationale sur ce sujet, probablement pour ces prises de positions polémiques et extrémistes qui ont repoussé une partie des téléspectateurs.

Crise rural (campagnes)

Si l’on prend cette fois-ci uniquement l’avis des westaliens vivant en milieu rural, le résultat de ce premier sujet change complètement. En effet, si Henry Ross a été la personnalité la moins convaincante sur le plan national, son discours a été beaucoup plus apprécié par les principaux concernés de cette crise, écrasant ses adversaires avec une approbation de 37,9% des téléspectateurs ruraux. Toujours selon le Professeur Marcus Odwent, “Henry Ross a de nombreux avantages dans la conquête de l’opinion rurale. Le premier, et le plus évident, c’est sa prise en compte des problématiques qu’ils rencontrent et ceci depuis plusieurs années. Cette “ancienneté” dans ce débat a permis d’instaurer une forme de discours acquise au sein de nombreuses communautés rurales. L’autre grand avantage, c’est qu’Henry Ross est “l’un des leurs”, un citoyen d’origine rural et qui a un passé marqué par la longue période de silence qui a permis à cette crise d'émerger. Il entretient tout particulièrement son histoire où ses parents agriculteurs ont tout perdu du jour au lendemain et comment ses politiques, lors de son mandat en tant que Maire de Brokenbridge, ont permis de revitaliser le secteur agricole des terres adjacentes à la seconde plus grande ville de l'État-Républicain d’Horvanx. Si la majorité de la population westalienne considère cet homme comme un extrémiste, de nombreux ruraux le considèrent comme un représentant de leur colère, ce qui le place en force avec cet électorat longtemps marginalisé”. Ses adversaires, de leur côté, réalisent des scores bien inférieur, avec seulement le Délégué Justin Darfor qui obtient un score assez proche de celui révélé dans notre premier sondage à l’échelle nationale (24,1%), devant un Arthur Horvanx qui connait l’approbation bien plus basse au sein des populations rurales (19,4%), en comparaison du Président Fédéral Victor Hardenbor, il y a quatre ans, dont la popularité à la même période atteignez le score de 34,7%, en 2011. Loin derrière, et sans surprise, on retrouve le Sénateur Simeon Belagri qui réalise un score de 12,2%. Si ce dernier rencontre toujours autant de difficulté à se forger une popularité décente auprès des populations rurales, il réalise tout de même un meilleur score qu’en 2011, qui était de 5,4%, auprès de ces communautés. Cette augmentation majeure est probablement due à une croissance importante des idées sociales au sein des campagnes westaliennes, un effet politique grandement mis en valeur lors du “siège de Columbia”, où plusieurs syndicats ruraux de gauche ont réussi à se démarquer dans un milieu traditionnellement dominé par la droite radicale.

Objectifs diplomatiques des invités : la revanche de Simeon Belagri

Diplomatie

Avec l’ouverture sur le monde, le regard des westaliens sur l’actualité internationale et la diplomatie de la Grande République a grandement changé. Si, il y a dix ans, le citoyen moyen ne s’intéressait guère à ce genre d’information, nombre d’entre eux suivent désormais avec assiduité les nouvelles en provenance de l’extérieur du pays, principalement aleuciennes. La première raison de ce changement est l’apparition de nouvelles opportunités à l’échelle continentale et mondiale, qui n’existaient pas jusqu’à la mise en place de la doctrine du Kaiko-bu d’Henry Takajiwa, étudier ou travailler à l'étranger n’étant plus aussi difficile d’accès de nos jours. Une autre raison majeure de cet intérêt est la transformation de l’économie tournée vers l’intérieur du pays en une économie porté sur l’internationale, principal succès de l’ouverture sur le monde et qui aura permis à la Grande République de se hisser jusqu’au rang de troisième puissance économique aleucienne en quelques années, tout en pavant un avenir prometteur à l’échelle mondiale. Entre les opportunités, l’économie, mais également la situation d’une Westalia de plus en plus active dans les affaires du continent, ce sujet s’est donc forgé une place d’importance dans l’esprit des westaliens comme des politiques qui les représentent. Au cours du débat, c’est le Sénateur Simeon Belagri qui a réussi à présenter le futur de la diplomatie westalienne le plus convaincant, toujours selon les téléspectateurs (35,3%). Selon Mark Tenley, professeur en géopolitique à l’Université de New Landor, “l’année 2014 et l’année 2015 ont été marquées par de nombreux événements où la diplomatie a été régulièrement au coeur de l’actualité, que cela soit la crise des manifestations d’Antegrad, la disparition de John Alkent ou l’antagonisation des relations avec la Fédération de Stérus. Dans son discours, je pense que Simeon Belagri saisit correctement les enjeux de la diplomatie pour les quatre prochaines années à venir, mais également les attentes de la population sur un élément de gouvernance qui va, je le pense, être encore plus au centre de l'actualité. En mettant en avant la nécessité de réformer l’ASEA vers un modèle plus social, démocratique et favorisant la cohésion, il démontre clairement qu’il veut tourner la page de l’époque stérusienne de cette organisation, avec la volonté de recentrer l’attention de l’alliance sur ses autres membres, mais également sur les pays aleuciens qui ne le sont pas encore. C’est un changement de politique important et qui a été correctement calculé, quand on sait que le Front Populaire et Démocrate avait promis un rapprochement avec la Fédération de Stérus, il y a encore un an de cela. L’opinion populaire anti-Stérus est toujours présente et je pense qu’il a bien saisi que cet objectif ne pourrait pas être accueilli sans y perdre en popularité, surtout depuis le début de l'ère Pandoro”.

Du côté de son principal rival, le Premier Ministre Fédéral Arthur Horvanx, on retrouve aussi un score assez haut (30,9%), qui marque un attachement particulier des téléspectateurs aux discours pro-ASEA des représentants des deux principaux mouvements politiques du pays. Soutenant un horvanxisme anti-isolationniste, à l’inverse du leader d’extrême-droite, le chef du gouvernement s’est positionné comme l’homme de droite le plus convaincant sur ce plan, probablement dans une volonté électorale d’aller chercher des électeurs de la droite modéré ou asfortienne, majoritairement en faveur de ce genre d’organisation internationale, là où la droite radicale se montre souvent plus sceptique. Un fait qui rappelle qu’Arthur Horvanx doit composer, en interne, entre les libéralistes d’Henry Takajiwa et les traditionalistes d’Alfred Eisendorf. A l’inverse, le Délégué Justin Darfor s’est démarqué pour une position de forte décentralisation de l’alliance aleucienne, en justifiant la nécessité de favoriser la signatures d’accords bilatéraux pour faire prospérer le pays à l’international, plutôt que de favoriser le renforcement de l’organisation qu’il juge “particulièrement utile pour le développement de liens diplomatiques et le maintien d’un marché commun”, mais rappelant que “les intérêts divergents et la dépendance à un traité qui ne cesse d’élargir ses membres va nécessairement être moins efficace que si nous allions directement négocier par nous-même avec d’autres nations, sans contraintes internationales derrière”, tout en soulignant son engagement à voir la Grande République rester un membre à part entière de l’ASEA, mais dans une version beaucoup plus affaiblie de l’organisation, à priori.

Réalisant le pire score d’approbation sur ce sujet (8,2%), le Président du Parti National Westalien a tenu un discours particulièrement hostile à l’alliance aleucienne dont notre pays fait partie. Alternant entre propos complotistes, isolationnistes et rejet de toutes les idées qui se trouvent à la gauche des siennes, Henry Ross a marqué cette partie du débat par une prise de parole pleine de haine et de peur. En effet, celui-ci a réaffirmé sa volonté d’entamer un départ de l’ASEA pour la Grande République, ou “Westalexit”, pour reprendre le terme utilisé par ses partisans. Avançant un argumentaire comme quoi cette organisation nous coûterait “bien trop cher” et nous volerait “de nombreuses ressources utiles à notre développement”, sans réellement avancer des exemples concrets sur ces propos. Il a également réitéré sa position profondément anti-Stérus, qualifiant le gouvernement actuel d’avoir “fait preuve de trop de laxisme et de complaisance à leur égard” et proposant “d’établir les sanctions les plus sévères et les plus punitives à l’encontre de l’État crapule du Consul Pandoro”. Ces positions diplomatiques aux antipodes des autres invités se base sur la volonté de voir la Grande République retourner dans une forme d'isolationnisme et de replis sur soi-même, pour mieux lutter contre “les invasions idéologiques venant de l’extérieur”, avec la volonté de tourner le pays vers d’autres nations partageant des idéologies beaucoup plus traditionalistes et conservatrices que les relations actuelles de Westalia. “Si un jour cet homme arrive au pouvoir, notre pays va s’effondrer sur lui-même, sous le propre poids de ses délires isolationnistes et de sa lubie de lutte contre le monde extérieur. On est plus dans les années 60, hein, la Viétie communiste a été écrasée et nous vivons correctement notre démocratie. Pas besoin de faire un bond en arrière jusqu’au XIXème siècle pour que notre pays puisse rester puissant et sache se protéger des dangers qui pourraient nous guetter”, nous a confié ce matin un habitant de New Landor. Pour le Professeur en science-politique Marcus Odwent, “cette peur de l’extérieur est une opération électorale visant à trouver un bouc émissaire facile, très récente qui plus est, pour se positionner comme un mouvement anti-système et particulièrement accueillant des westaliens qui n’ont pas réussi à profiter de l’ouverture sur le monde. Il n’y a aucune preuve qu’un ou plusieurs pays extérieurs cherchent à influencer la politique intérieure de la Grande République, je conseil à nos concitoyens de faire très attention avec ce genre de discours qui ne se base sur aucune source tangible et qui cherche uniquement à créer une peur construite de toute pièce par ceux qui affirment la combattre”.

Le futur de la Grande République : opération séduction réussie pour Simeon Belagri

Futur

Le dernier grand sujet de ce débat télévisé s’est porté sur un sujet volontairement libre et assez large pour que les différents invités puissent partager leur propre vision du futur de la Grande République, pour les quatre prochaines années. De toute l’émission, c’était le moment à saisir pour que les représentants des mouvements politiques présents sur le plateau puissent réellement se démarquer de leurs rivaux. Déroulé de leur programme, objectifs et hypothétique conclusion de leur mandat, supposément en 2019, ont été le cœur des différentes prises de paroles, toutes uniques et à l’image des personnalités qui les ont prononcées. Une fois de plus, c’est Simeon Belagri qui a réussi à se démarquer de ses rivaux de la droite, avec un discours accès sur un élément politique qu’il a toujours accentué au cours de ses précédentes campagnes : une réforme démocratique des institutions du pays, qu’il juge encore imparfaites dans leurs capacités à représenter le peuple de manière indépendante, ramenant sur la table la suppression du Conseil Électif, l’élection au suffrage universel direct de la Présidence Fédérale ou encore un fonctionnement de nomination assez proche à celui d’avant 2003, pour le Conseil de la Justice Fédérale, une réforme constitutionnelle contre laquelle il a longuement lutté à l’époque et qui fut le tremplin de son ascension politique au début des années 2000. “Moi, je veux bien qu’il réalise tout ce qu’il a dit, le Sénateur Belagri, lors du débat. C’est bien la démocratie, mais j’ai du mal à y croire quand il a décidé que l’Alliance Sociale et Démocratique devrait accueillir le Parti des Ouvriers Libres en son sein. Je sais que les westaliens n’aiment pas, à juste titre, ces fanatiques du communisme, qui ne s’en revendiquent pas, mais agissent tout comme. Si le Sénateur devient Président Fédéral, j’espère qu’il respectera sa promesse d’écouter le peuple et qu’il ne donnera pas une trop grosse importance à ces fous d’extrême-gauche, dans les politiques du pays. Ils font déjà bien assez peur en ayant rejoint la coalition de gauche…”, nous a confié une habitante inquiète de Columbia, en parlant du débat télévisé de la veille.

Loin derrière, avec presque dix points d’écart (27,5%), on retrouve le Premier Ministre Fédéral Arthur Horvanx, qui a de nouveau martelé le fer de lance du conservatisme westalien : l’Union Nationale. Théorie politique presque sanctifiée par ses partisans, probablement le chef du gouvernement en première ligne. Il a, cette fois-ci, avancé un point de vue beaucoup plus ouvert qu’à son habitude, en incluant de façon directe le peuple hamajak dans cette “alliance des peuples westaliens”, chose que la droite radicale à bien du mal à faire et que l’extrême-droite rejette complètement. Si les critiques à l’encontre des autonomistes et indépendantistes sont toujours présentes dans ses discours politiques, ce changement surprenant marque une rupture avec les positions très traditionalistes qu’il a tenu jusque-là. Réelle volonté de changement ou opportunisme électoral ? Nul ne pourra le dire jusqu’à ce qu’il arrive de nouveau au pouvoir, en septembre… Ou peut-être jamais. En tout cas, il est sûr que cette position, plus modérée sur l’Union Nationale, aura peut-être une chance de séduire un électorat de droite ou centriste plus soucieux de ce genre de question, tout en essayant de se forger l’image d’une personnalité unificatrice et ouverte.

Encore plus loin derrière, on retrouve l’invité asfortiste, Justin Darfor, qui recueille 17,5% d’approbations auprès des téléspectateurs. Dernier à s’exprimer dans ce débat, il a particulièrement appuyé son discours sur l’héritage laissé par Stanislas Asfort, fondateur et premier Président Fédéral de la Grande République (1919-1931), qui jouit encore d’une image extrêmement positive au sein de la population, malgré le fait que le parti ayant toujours défendu ses idées ne se portent plus aussi bien depuis une vingtaine d’années. Il a également surpris son auditoire en s'alignant bien plus sur le discours de son opposant Simeon Belagri, que ses homologues de droite, en soutenant le suffrage universel direct pour élire le Président Fédéral, ou encore en soutenant une plus grande autonomie des États-Républicains, abandonnant la tournure centraliste de son partie et lui faisant prendre un retour à ses origines fédéraliste, bien plus proche de l’asfortisme originel. Il faut dire que le Sénateur de gauche et le Délégué du PLD se connaissent bien, puisqu’ils ont longtemps côtoyé les bancs du Congrès Suprême, au sein du même parti politique, à la fin du XXème siècle, rappelant une fois de plus que le Front Populaire et Démocrate est avant tout une scission de l’aile gauche du Parti Libre et Démocrate.

Bien éloigné de ses adversaires, le Sénateur nationaliste Henry Ross recueille un score de 9,7% d’approbation, accumulant un nouvel échec dans ce débat. Une fois de plus, ses positions extrémistes et clivantes ont rencontré une population westalienne fermée à l’idée d’un retour à l’isolationnisme, à la ségrégation et à l’autoritarisme depuis longtemps révolu. Dépeignant une société “nettoyée de ses tumeurs”, à savoir le “désunionisme hamajak” et les “idées communistes”, le Président du PNW a présenté un futur dystopique digne des nations les plus totalitaires de l’Histoire mondiale et une fin programmé de la démocratie telle que nous la connaissons aujourd’hui. Au moins, il n’aura pas menti sur une chose, il promet bel et bien un changement radical de la Grande République.

L’avis des westaliens : Simeon Belagri dépasse Arthur Horvanx

Global

Sans surprise, nous retrouvons le Sénateur Simeon Belagri en tête du sondage sur l’avis global (32,7%), après être ressorti victorieux de deux sujets sur trois lors du débat (toujours selon nos sondages). Si le candidat de la gauche westalienne pour la Présidence Fédérale n’avait pas réussi à battre le chef du gouvernement lors de leur précédente rencontre télévisée, en mai dernier, il a cette fois-ci réussi l’exploit de remporter un débat politique face au leader de campagne du Parti de l’Union Républicaine, ayant toujours échoué dans ses débats face à l’ancien Premier Ministre Fédéral Akito Fujitawa et tout autant face à son rival historique, le Président Fédéral Victor Hardenbor. Il aura fallu attendre un adversaire comme Arthur Horvanx pour arriver à surpasser ce plafond jusque-là inatteignable pour lui et son parti. Contrairement à l’émission de Jōhō NWK, sa présence en tant que seul représentant de la gauche a probablement beaucoup aidé dans sa volonté de se différencier des autres partis politiques et d’incarner une véritable volonté de changement aux yeux des westaliens. Déjà en position de force après sa victoire écrasante aux élections représentatives de juin, l’Alliance Sociale et Démocrate pose un premier pied avantageux sur la ligne de départ pour les sénatoriales primaires, qui se dérouleront dans bientôt deux mois.

Ayant échoué à réitérer sa victoire en mai, et probablement affaiblie politiquement par l’échec dévastateur de son parti aux élections représentatives, le Premier Ministre Fédéral Arthur Horvanx se retrouve une fois de plus en position de difficulté face à son adversaire, mais également au sein de son propre parti, où sa figure d’unité, qu’il a eu tant de mal à se construire en un an de poste, commençait déjà à s'effriter depuis juin. S’il réalise un score respectable auprès de l’audience sondée (29,5%), il marque surtout le déclin visible du parti conservateur le plus influent de l’histoire westalienne. Selon le Professeur en science-politique Marcus Odwent, “le déclin du PUR n’est pas vraiment dû aux échecs d’Arthur Horvanx en tant que leader des conservateurs, mais plus d’un effet dominos remontant bien plus loin dans le passé, entre la très contesté réforme constitutionnelle de 2003 et les nombreuses manifestations populaires de 2013 et 2014. A vrai dire, le Premier Ministre Fédéral a réussi à tenir la barre d’un navire troué de toute part et à la diriger d’une main particulièrement habile depuis sa nomination. En seulement une année, le chef du gouvernement a pris différentes réformes populaires qui ont inversé l’impopularité du parti, qui aurait, à mon avis, réalisé des scores bien plus bas en juin. Malgré les élections, les manifestations agricoles et une surexposition médiatique, Arthur Horvanx a réussi à devenir, et à rester, la seconde personnalité politique préférée des westaliens, derrière son principal rival, Simeon Belagri. Désormais, le destin du PUR sur la scène politique de la Grande République repose entre ses mains et il a encore quelques cartes à abattre pour atteindre ses objectifs. Quoi que puisse être le résultat, je pense qu’il continuera à jouer un rôle important dans la vie politique du pays, étant toujours Sénateur du comté de Reggio di Terracristo après tout”.

Celui qui a tiré le plus son épingle du jeu dans ce débat, c’est incontestablement le Délégué Justin Darfor. Leader d’un parti en plein milieu de son déclin, il a réalisé un score d’approbation bien plus important que ses prédécesseurs (20,9%), au cours des dix dernières années. Compromis idéologique entre un asfortisme belagrien allié à la gauche et un néo-horvanxisme hardenborien, il incarne peut-être le retour d’une droite libérale et asfortienne qui a dominé la scène politique du pays au cours du XXème siècle. Réformant les positions centralistes et peu ouvertes au changement de son parti, il ne serait pas risqué de dire que Justin Darfor souhaite se positionner en tant que leader qui revendique un attachement à un asfortisme originel et non à une version particulièrement modifiée par un siècle d'existence. S’il n’est pas le premier des invités, il a réussi à faire jeu égal avec les principales figures de ces élections et pourrait être celui qui a le plus gagné de ce débat, où rien ni personne n’attendait quelque chose du Parti Libre et Démocrate.

Figure la plus marquante de ce débat, pas nécessairement dans un bon sens, le Sénateur Henry Ross est sans surprise bon dernier dans l’approbation des téléspectateurs (10,6%). Entre propos frôlant le racisme, la haine et l’anti-démocratisme, ce n’est pas réellement une défaite pour le leader du camp nationaliste, qui réalise au contraire un taux d’approbation historique en comparaison à son dernier débat de 2011 (5,2%). Ce dernier profite d’une polarisation de la société entre la gauche et la droite, boosté par le déclin de son principal rival en termes d’électorat, le PUR, qui a vu nombre de ses partisans les plus radicaux se tourner vers un vote PNW aux dernières élections. Une situation particulièrement inquiétante qui pourrait se traduire par une nouvelle division des droites westaliennes, au profit de l’extrême-droite, qui pourrait en ressortir victorieux pour la première fois de son histoire, d’ici quelques années, si l’électorat de la droite radicale n’est pas sérieusement reconquis par les mouvements conservateurs. Si l’inquiétude est présente, les derniers sondages sur les sénatoriales primaires n’indiquent qu’une légère évolution du nombre de sièges des nationalistes, où le Parti de l’Union Républicaine reste toujours en position de force, à droite.

Un avenir toujours indécis : la peur du blocage toujours présente

Si l’Alliance Sociale et Démocrate se présente comme favorite pour obtenir une majorité lors des prochaines élections sénatoriales, le risque d’un blocage est toujours bel et bien présent. En effet, pour assurer sa victoire totale, l’ensemble de ses sénateurs doivent former une majorité absolue, afin de prendre le contrôle du poste de Président du Sénat, dernier siège du Conseil Électif mis en jeu, mais surtout un gouvernement solide pour assurer le contrôle du pays. En effet, s’ils ne remplissent pas cette condition, il y a une forte probabilité que les partis de droite s’unissent dans un vote de censure contre tout gouvernement de gauche, qui serait présenté devant la chambre basse de la Grande République, et n'hésiterons pas à reconduire le Président du Sénat actuellement en poste, Wilson Larster. Un effet papillons qui pourrait entraîner un blocage du pays, aussi bien dans la formation d’un gouvernement, que l’élection d’un Président Fédéral. Le futur n’a jamais été aussi indécis et l’ASD pourraient bien être mise à rude épreuve tout au long de ces derniers mois de campagnes, alors que la droite westalienne a déjà acté sa volonté d’opposition totale à la coalition de gauche, malgré une désunion affichée et incapable de former un gouvernement en cas de blocage. Un futur flou, terrifiant et qui risque de plonger le pays dans une instabilité politique historique depuis l'avènement de la Grande République. Le sort du pays sera donc décidé le 17 septembre (1er tour) et le 24 septembre (second tour) 2015 par les électeurs…
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Democracy du 25 septembre 2015
Democracy


Sénatoriales primaires 2015 : Le nouveau visage de la Grande République

Le Sénateur et Président du Front Populaire et Démocrate, Simeon Belagri, annonçant la victoire de son camp aux élections sénatoriales primaires de 2015, Santa Maria, 24 septembre 2015.
Le Sénateur et Président du Front Populaire et Démocrate, Simeon Belagri, annonçant la victoire de son camp aux élections sénatoriales primaires de 2015, Santa Maria, 24 septembre 2015.

Des élections décisives

Le 17 septembre, les citoyens-électeurs ont été appelés à se rendre aux urnes pour exprimer leur choix sur le renouvellement de deux tiers des sièges du Sénat. Bien que le Parti de l’Union Républicain a remporté le plus de sièges, lors du premier tour, le nombre de candidats encore en lice pour les partis membres de l’Alliance Sociale et Démocratique ont été bien plus nombreux que ceux du camp présidentiel. Le 24 septembre, les citoyens-électeurs ont été de nouveau appelés pour exprimer leur choix définitif sur la composition de la chambre basse de la Grande République, principale composante démocratique de notre pays. Jusqu’à l’annonce des premiers résultats, nombreux étaient ceux qui craignaient un blocage du pays en cas de majorité absolue non acquise pour les nouveaux sénateurs affiliés à l’ASD, cette situation pouvant mener vers une importante difficulté à constituer le prochain gouvernement et surtout l’impossibilité d’élire un nouveau Président Fédéral, le Conseil Électif pouvant se retrouver avec deux candidats possédant exactement le même nombre de voix. Entre une droite westalienne plus divisée que jamais et une coalition de gauche qui, bien que favorite, rencontre des difficultés à s’imposer dans une société très conservatrice, il n’était pas difficile, pour n’importe quel observateur, de comprendre que ces élections sont particulièrement décisives pour l’avenir du pays.

Victoire de l’Alliance Sociale et Démocratique ou victoire du Front Populaire et Démocrate ?

Vers 21h, le 24 septembre, les premières estimations sur les résultats des élections sénatoriales primaires ont été publiées par la Westalian Society of Opinion, avant d’être indirectement confirmées par le Ministère Fédérale de l’Unité Nationale, le lendemain des élections. Sans surprise, l’Alliance Sociale et Démocratique devient la première force au Sénat de la Grande République et, double victoire, cette dernière rassemble un total de 232 sénateurs, soit plus que le minimum attendu pour détenir une majorité absolue dans l’hémicycle (227). Avec 170 sénateurs, c’est le Front Populaire et Démocrate de Simeon Belagri qui forme désormais le groupe politique le plus important au Sénat, loin devant ses alliés de gauche. C’est une performance particulièrement importante pour ce parti, fondé il y a neuf ans à peine, qui connaît une croissance continue depuis sa création par le Sénateur Simeon Belagri, en 2005. L’ancien Ministre Fédéral de l'Économie Nationale, sous les gouvernements de Jacob Hulter (1981-1989) et de Ronald Abek (1989-1991), fut un ancien pilier asfortien de la scène politique westalienne, jusqu’à ce qu’il décide de quitter le Parti Libre et Démocrate avec plusieurs de ses fidèles, pour créer sa propre formation politique “dans une volonté de mettre en place une véritable opposition à l’autoritarisme hardenborien et d’offrir un renouveau démocratique à la Grande République”. Si les sénatoriales primaires de 2007 n’ont pas permis au FPD de s’imposer dans l’hémicycle, la donne change en 2009, lorsque celui-ci devient le premier parti politique d’opposition avec ses 93 sénateurs, dans une période où le Parti de l’Union Républicaine possédait encore une écrasante majorité. Après une suite d’élections favorables, les asfortiens “de gauche”, ont désormais à portée de main le pouvoir, grâce à leur majorité au Sénat. Cependant, quand est-il de ses autres alliés au sein de l’ASD ? Si le FPD a réalisé un score historique (+ 52 sièges), ce n’est pas nécessairement la même chose pour les autres partis membres de leur coalition. Après ces derniers, les socialistes de l’Union Sociale et Démocrate sont ceux qui s’en sortent le mieux, en inversant la chute progressive de leur popularité, obtenant 7 sièges supplémentaires. Un succès principalement dû à son alliance avec le FPD : “Les socialistes ont bénéficié de la montée en popularité de leur principal allié pour gagner certaines circonscriptions où ces derniers étaient en bonne position, mais jamais victorieux. C’est un bon jeu de leur part, il reste désormais à voir à quel point ils seront redevables et quel sera leur rôle dans le futur gouvernement”, a commenté Marcus Odwent, professeur en science politique à l’Université de New Landor. Le Mouvement Social Hamajak du Sénateur et activiste Gary Sikyatavo a également réussi à obtenir trois sièges supplémentaires, restant à ce jour le seul parti “ethnique” au Sénat et dont le poids politique pourrait jouer un certain rôle dans les réponses qu’apporteront le nouvel exécutif dans la résolution de la question Hamajak, que les membres de l’ASD se sont promis d’y apporter des prises de décisions justes et historiques. A gauche, le grand perdant de ces élections est le Parti des Ouvriers Libres, seul membre de l’alliance à perdre un siège. Le Professeur Marcus Odwent y apporte une explication qui se base sur la radicalité de leur discours, le projecteur médiatique et la montée d’autres mouvements d’extrême-gauche, qui ont concurrencé ces derniers : “Avec sa participation au sein de l’ASD, le POL n’a jamais été autant au centre de l’attention médiatique que depuis les années 70-80. Régulièrement présenté comme le “membre extrémiste et dangereux”, sa présence même qualifiée de “pacte avec le diable” par la droite, la radicalisation des discours du Délégué et Secrétaire-Général du Parti, John Taranti, a probablement beaucoup joué sur l’opinion publique, dont une partie de l’électorat traditionnel a préféré se tourner vers des alternatives comme l’UDS, voir même le Rassemblement Communaliste, sans parler du barrage unanime de la droite face ces derniers, qui a beaucoup affecté leur résultat final”. Dans cette alliance aux poids politiques déséquilibrés, le Front Populaire et Démocrate est en position de force majeure face à ses alliés. Désormais, il va être question de savoir comment toutes ces personnalités aux idées si diverses arriveront à s'entendre pour l'avenir...

Un Parti de l’Union Républicaine amputé, un Parti Libre et Démocrate ressuscité et un nationalisme en vogue

Nouvelle composition du Sénat de la Grande République, après les élections sénatoriales primaires de 2015.
Nouvelle composition du Sénat de la Grande République, après les élections sénatoriales primaires de 2015.

Sans surprise, le Parti de l’Union Républicaine connaît la plus grande perte de siège à la suite de ces élections, arrêtant le nombre de ses sénateurs à 125. Bien que les conservateurs subissent une puissante défaite, ils restent toujours l’une des forces politiques majeures au Sénat, devenant à nouveau, après vingt-quatre ans de règne, le premier parti d’opposition dans cette composition législative. Le Premier Ministre Fédéral Arthur Horvanx, après l’annonce des premiers résultats au soir des élections, a tenu un discours dans son QG de campagne, à Columbia, où il reconnaît la défaite de son parti politique : “C’est avec tristesse que notre programme de l’Union Nationale n’a pas réussi à reconquérir le coeur de nos concitoyens. De cette défaite électorale, j’en prend l’entière responsabilité et il est de mon devoir, en tant que représentant de si nombreux westaliens, de respecter les promesses que nous leur avons faites en défendant corps et âme notre société, notre unité et nos traditions en tant que mouvement d’opposition déterminé à ne laisser passer aucune dérive de cette gauche décadente et s’alliant aux idéologies les plus répugnantes que nous pouvons trouver dans l’offre politique de notre pays. C’est une page qui se tourne pour le Parti de l’Union Républicaine, mais c’est également l’occasion de faire évoluer notre groupe pour offrir un programme encore plus moderne et toujours plus proche du peuple. Dans deux ans, les westaliens auront compris la supercherie de l’Alliance Sociale et Démocratique et c’est à ce moment-là que nous serons prêts à revenir les servir dignement”. Qui a le plus profité de la chute de ce géant politique, amputé de presque la moitié de ses sièges ? Si on peut facilement citer le Front Populaire et Démocrate comme le premier bénéficiaire de cette défaite, le Parti Libre et Démocrate a réussi, lui aussi, à sortir son épingle du jeu, au cours de ces élections. En effet, le mouvement asfortiste a connu une croissance de popularité importante, après la participation de Justin Darfor au débat télévisé du 20 juillet, mais également par le retour de l’électorat de la droite libérale vers le PLD, des électeurs déçu des politiques hardenboriennes, mais également farouchement opposé à l’idée de voir l’ASD arriver au pouvoir. Cette réussite fait de ce parti le second groupe du Sénat a avoir connu le plus grand gain de sièges, inversant la chute de popularité historique du PLD depuis sa défaite aux élections de 1991. Autre bénéficiaire de la chute du PUR, l’extrême-droite représenté par le Parti National Westalien a presque doublé son nombre de sièges, passant de 18 à 34. Une augmentation qui pourrait s’expliquer par un contexte économique et sociale qui pousse de plus en plus l’électorat conservateur vers ce genre de mouvement nationaliste, dont le rôle au Sénat se renforce élection après élection, acquis grâce à un contrôle important des crisconscriptions rurales. Pour autant, même si le PNW obtient un très bon score, c’est beaucoup moins que ce que les sondages avaient pu prévoir jusque-là, envisageant une poussée qui aurait pu faire d’eux le second parti de droite du pays, avec une estimation de 42 à 54 sièges, dans une logique d’alternative à droite pour l’électorat PUR. Visiblement, cette alternative s’est plus tournée vers le centre-droit et l’asfortisme du PLD, pour le bien de tous.

Le Rassemblement Communaliste : entre nouveauté, rivalité au sein de l’extrême gauche et hostilité de la droite

Du côté de la gauche non-ASD, peu de changement pour les écologistes, qui ne gagnent et ne perdent aucun siège après les élections. Seule surprise de cette année, c’est l'arrivée au Sénat de trois sénateurs membres du Rassemblement Communaliste, dont l’un d’entre eux n’est autre qu’Abel Ordan, le secrétaire-général du mouvement. D'inspiration kah-tanaise, ce mouvement promu un communalisme proche du Kah, visant “à transformer la société westalienne en une grande démocratie direct, avec l’abolition des politiques capitalistes, méritocratiques et aristocratiques”, pour offrir au peuple “les moyens de mener une révolution politique qui permettra de chasser les idéologies horvanxiennes et l'oligarchie historique. Tout en promouvant le partage du pouvoir entre tous les citoyens et non plus entre les mains de certains hommes riches, puissants et corrompus. Permettant aux communautés locales de gagner en autonomie et de ne plus subir une centralisation autoritaire et hors de la réalité”. Si ce mouvement, classé à l’extrême-gauche par le Ministère Fédérale de l’Union Nationale, n’a jamais été un grand acteur de la politique westalienne, c’est tout simplement pour sa présence relativement récente dans l’offre politique, comme nous le confirme le Professeur Marcus Odwent : “Si on peut retrouver des mouvances communalistes ou proche du communalisme au début du XXème siècle, principalement entre la fin de la dictature et l’établissement de la démocratie, ces idées n’ont jamais réussi à gagner en popularité, notamment concurrencée par d’autres mouvements de la gauche "traditionnelle" qui se sont affiliés au socialisme ou au communisme (avant son interdiction). Cependant, depuis que la Grande République a lancé sa politique d’ouverture sur le monde, à la fin des années 2000 et au début des années 2010, la diversité des idées politiques a grandement augmenté, aussi bien à gauche qu’à droite, voyant des idéologies jusque-là marginales entrer en concurrence avec celles en place historiquement dans notre société, notamment grâce à la popularisation d'internet. Le communalisme est de celle-ci, où elle a trouvé un terreau propice au sein d’un électorat d’extrême-gauche lassé de la nouvelle vision qu'adopte le Parti des Ouvriers Libres et notamment grâce au grand coup de projecteur qu’ils ont eue, lors de ce que l’on appel le “siège de Columbia” en juin de cette année. Pour être exact, beaucoup de nouveaux militants du Rassemblement Communaliste sont des anciens membres du POL en désaccord avec la direction de John Taranti. Visant un électorat plus ou moins similaire, le RC a réussi à se démarquer en trouvant une certaine popularité au sein des communautés rurales, à l’image de deux de ses trois sièges au Sénat, qui sont issus de circonscriptions rurales”. Le Ministre Fédéral à l’Union Nationale, Ladislas Andover, a déjà annoncé que les mouvances communalistes ont été classifiées comme “extrémistes, désunionistes et dangereuses” et, si on ne parle pas encore d’interdiction, le rapprochement avec le rejet du communisme est bel et bien présente. Cependant, il est peu probable que le Ministre Fédéral acte quoi que ce soit vis-à-vis de ces derniers, puisque le gouvernement actuel devrait prochainement annoncer sa démission dans la semaine, dans le respect démocratique qui suit la défaite électorale du PUR. Désormais, reste à voir quelle sera la position du futur gouvernement à ce propos.

Vers un nouveau gouvernement fédéral et une élection présidentielle déjà gagnée

Le Sénateur George Garandor (FPD), potentiel prochain Premier Ministre Fédéral, lors de la soirée électorale du FPD, Santa Maria, le 24 septembre 2015.
Le Sénateur George Garandor (FPD), potentiel prochain Premier Ministre Fédéral, lors de la soirée électorale du FPD, Santa Maria, le 24 septembre 2015.

Le Sénateur Albert Parsent (USD), potentiel prochain Premier Ministre Fédéral, au cours d’une conférence de presse pour son parti, Columbia, le 25 septembre 2015.
Le Sénateur Albert Parsent (USD), potentiel prochain Premier Ministre Fédéral, au cours d’une conférence de presse pour son parti, Columbia, le 25 septembre 2015.

Après les élections, place désormais à l’organisation de la Grande République, qui entame désormais un processus démocratique de changement de gouvernance. Avec sa nouvelle majorité au Sénat, l’Alliance Sociale et Démocratique devrait présenter assez rapidement le gouvernement qu’elle souhaite mettre en place d’ici la semaine prochaine ou la semaine d’après, après que le gouvernement actuel aura présenté sa démission ou que le Chef de l’État aura décidé de le renvoyer. Le Président Fédéral Victor Hardenbor (PUR), dans un communiqué officiel, a annoncé “reconnaître un changement majeur dans les forces politiques et la nécessité de convoquer chacun des groupes du Sénat et du Congrès Suprême au Palais d’Argent pour décider du futur de la Grande République”, une reconnaissance à demi-mot de la victoire de ses opposants, alors que celui-ci connaît ses dernières semaines à la tête du pays. Au sein de l’ASD, si aucune annonce officielle n’a encore été faite, le profil du Sénateur George Garandor, petit-fils de l’ancien Président Fédéral John Garandor (1975-1987) et figure importante du Front Populaire et Démocrate, serait la personnalité la plus probable pour être nommé à ce poste par la coalition de gauche. D’autres rumeurs parlent également de la potentielle nomination du Sénateur Albert Parsent en tant que chef du futur gouvernement fédéral. Bien que membre de l’Union Sociale et Démocrate, il a été un acteur important dans la tournure sociale-libérale de son parti, mais également dans la fondation de l’ASD, à qui on peut lui accorder d’avoir été probablement l’élément le plus important pour avoir réussi à négocier une alliance avec le FPD. Il ne serait donc pas impossible que l’Alliance le nomme à ce poste, sinon à un autre titre important, comme celui de Président du Sénat ou à un Ministère d’importance.

C’est d’ailleurs le poste de Président du Sénat qui devrait rapidement se décider, lors de l’ouverture de la première séance au Sénat, le 1er octobre, qui verra les différents groupes proposer leur candidat et voter pour celui qui aura la charge de cette fonction de haute importance. En effet, le parti qui verra son candidat être élu à la présidence sénatoriale obtiendra par la même occasion une voix supplémentaire au Conseil Électif, ce que l’ASD recherche particulièrement à avoir pour atteindre la majorité lors des élections présidentielles, qui se tiendront le 8 octobre. Traditionnellement, ce poste est obtenu par le groupe possédant le plus de sénateurs. Dans notre cas, il est assez fort probable qu’un sénateur du Front Populaire et Démocrate soit élu en tant que Président du Sénat. Une fois un membre du FPD élu, le Conseil Électif devrait voir en son sein cinq de ses huit membres être favorable à la candidature de Simeon Belagri, ce qui ferait de lui le douzième Président Fédéral de la Grande République de Westalia, si les événements se suivent correctement, succédant à son éternel rival, Victor Hardenbor, qui occupe ce poste depuis 1991, soit vingt-quatre années consécutives ou tout simplement six mandats.

L’avenir proche du pays est assuré et le blocage tant redouté semble avoir été évité. Désormais, le processus démocratique va se lancer et il va être très important de surveiller avec attention les premières décisions du prochain gouvernement fédéral.

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