12/02/2017
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🏰 Troisième session d'inscription au Patrimoine mondial - Page 5

Pays : Empire du Grand Ling
Catégorie : Patrimoine immatériel

Nom de la proposition : Les fruits de Soie (en lingois classique : 丝绸果 et en lingois standard : Sichou Guo ; litt. « Fruit de soie »).
Photo :
Peinture représentant des oranges dont certaines sont emballées dans du papier de soie.
Guillaume J. Zheng, Oranges et soie, 1889, huile sur toile, The Imperial Gallery museum.
Source HRP :W.J. McCloskey, Wrapped Oranges, 1889, Amon Carter Museum, Fort Worth.

Description :Né sous les Liang, probablement entre le XVIe et le XVIIe siècle, les fruits de Soie sont à l'origine une tradition destinée aux familles modestes. À l'occasion des grandes fêtes qui rythment le calendrier shintaoïste ainsi que la vie des lingois, il était coutume d'offrir un agrume qu'on emballait dans un papier de soie — de couleur unie ou blanche — pour l'offrir. En effet, à l'époque, ces papiers étaient très courants au Grand Ling notamment, car ils étaient utilisés pour emballer les bâtons d'encens qui servaient ensuite aux cérémonies religieuses. Les papiers étaient récupérés, défroissés à l'aide de briques chaudes et de tissu ou d'objets en fonte.

Comme très souvent, dans l'Empire, la tradition gagna bientôt toutes les strates de la société et finit par être récupérée par la Maison Impériale lui offrant, au passage, une généreuse publicité. Il faut cependant attendre 1924 pour que cette tradition soit démocratisée à tout le pays et même aux diasporas lingoises à l'étranger par l'intermédiaire de l'empereur Ling Fengyi, arrière-grand-père de Sa Majesté l'empereur Ling Jiajing. Les eunuques et métayers des domaines impériaux recevaient pour Yu plusieurs présents dont des fruits de Soie.

Aujourd'hui encore, la tradition est très vivante et les imprimeries ou industriels de l'agro-alimentaire rivalise de plus en plus en cherchant à améliorer leurs produits. Que ce soit dans des motifs et la complexité de ces derniers, dans le papier lui-même, dans la profondeur des couleurs, dans l'histoire racontée ou simplement en cherchant des alternatives comme des tissus de soie à la place du papier, car jugés plus écologiques.

État de conservation : La pérennité du secteur se porte bien. Toutefois, la multiplication des acteurs — notamment étrangers qui en profitent pour tirer les prix vers le bas — de plus en plus étouffante pour les imprimeurs artisanaux ont multiplié les appels à inscrire la tradition sur la liste du Patrimoine matériel et immatériel du Grand Ling conférant, alors, une protection liée à un cahier des charges strict.

Ressources complémentaires :
Pays : Empire du Grand Ling
Catégorie : Ville hôte

Nom de la proposition : Zhenzhou (Province de Zhenzhou). 🗺️
Photo :
Logo de Zhenzhou mais avec un fond blanc ignoble, car je n'ai plus les thunes pour le faire sur illustrator ptdr.

Description :
Histoire de la ville :
La ville fut fondée par les Nara à l'Ère des Cinq Royaumes, probablement entre le -1'000 et -800, et devint rapidement le siège du pouvoir Nara durant la majorité de leur période d'indépendance. La ville est fédérée à l'Empire sous les Sang (-60 à 123) mais conserve une très forte autonomie liée à l'incapacité du pouvoir à stabiliser ses frontières et sa politique intérieure. C'est véritablement sous les Xian (124 à 380) que Zhenzhou devient une des villes du Grand Ling et sous cette dynastie qu'elle connaît son premier développement d'ampleur. Son port est aménagé et elle bénéficie de murs d'enceintes qui la protègent des invasions. Son économie passe de la pêche, au tissage de la Soie et à la culture de la perle, ce qui enrichie considérablement la ville.

Sous les Jia (983 à 1290), la Dynastie impériale étend ses frontières considérablement et Zhenzhou — qui était redevenue une cité indépendante en 380 — redevint une grande ville de l'Empire. Pour terminer de fédérer la ville et le peuple Nara au Grand Ling, les Jia entreprennent des travaux considérables. Ils font construire un réseau routier complexe pour acheminer les marchandises jusqu'à Neijing, construisent un arsenal dans le port de Zhenzhou qu'ils agrandissent en faisant construire un canal pour le relier au lac contre lequel le gros de la ville est construite. Ils développent de nombreux immeubles de trois ou quatre étages au centre de la ville tout en multipliant le nombre de yamen pour la bureaucratie Jia. La ville voit sa population tripler en dix ans, passant de 124'000 habitants à 372'000.

Première exposition industrielle de Zhenzhou en 1877.
Crédit HRPLa première Exposition Industrielle Domestique. Kobayashi Kiyochika, 1877. (Bibliothèque nationale de la Diète).

Zhenzhou connait son plus grand boum sous les Ling. Le pouvoir, cherchant à fédérer les peuples autour de la nouvelle Maison Impériale, lance de nombreux projets pour développer l'Empire qui sort d'un isolationnisme étouffant. Zhenzhou sert de laboratoire à la modernité puisque la ville dispose à l'époque du plus grand port du pays. De fait, les navires eurysiens et aleuciens peuvent facilement accoster, livrant avec eux, techniques, ingénieurs ou hommes d'affaires. Cette politique conduit à l'organisation de la première exposition industrielle du Grand Ling en 1877. Zhenzhou devient naturellement le choix privilégié pour l'accueillir. L'exposition rencontre un franc succès avec près de 23 millions de visiteurs uniques et de nombreuses innovations technologiques. Le premier train du Grand Ling y est présenté avec une courte ligne faisant le tour de la ville.

En 1914, le réseau d'éclairage public qui fonctionnait au gaz depuis les années 1880, est progressivement remplacé par l'électricité. La première centrale électrique au charbon du pays ouvre en banlieue de Zhenzhou. Avec sa puissance de 15 MW, elle inspire celle de Neijing qui ouvre en 1934. Les infrastructures se développent durant les années 40-50 en bénéficiant de politiques très avantageuses. La province connait un exode massif et l'industrie décline doucement au profit du secteur tertiaire. En 1954, le métro est inauguré à Zhenzhou. Il relit la gare maritime de Zhenzhou au centre-ville avant d'être prolongée en 1961 au nord pour rejoindre l'Université de Zhenzhou.

Finalement, et fort de son attractivité croissante, la ville va manquer de plus en plus de place jusqu'à occuper 6'340 km². Son réseau routier est saturé et les autorités décident d'abattre de nombreux quartiers dont l'ancienne muraille pour réaménager la ville. Le long du lac et du canal, de nombreux immeubles poussent et défient les cieux. Les transports en commun sont étoffés, de grandes gares sont construites aux pôles à l'instar de Neijing et surtout, une autoroute urbaine et un périphérique sont inaugurées. Il faudra cependant attendre 2001 pour que l'Aéroport International de Zhenzhou soit inauguré.

Etat de conservation :
Zhenzhou est aujourd'hui considérée comme la capitale économique du Grand Ling ainsi que la ville la plus peuplée du pays. En 2013, elle comptait 27,8 millions d'habitants intra-muros. Tout ce beau monde nécessite une quantité astronomique d'infrastructures, que ce soit pour les loisirs, les déplacements ou le travail. Zhenzhou est, fort heureusement, pas en reste sur tout cela.

Par exemple, la ville peut compter sur son solide réseau ferroviaire pour transporter les 10 millions de passagers quotidiens (en moyenne) via son métro. Les banlieues de la ville sont intelligemment desservies par des trains conçus exprès pour un usage intense. Les AE2005 de la YuLong Car Corporation (YCC) qui produit également les rames du métro de Zhenzhou et qui est originaire de la mégalopole.

Jinlin, le quartier d'Affaire de Zhenzhou.
Le Centre d'affaire de Zhenzhou.
Crédit HRPPudong, centre d'affaire de Shanghai (l'auteur du post tient à dire qu'il est monté dans la tour juste devant celle en forme de décapsuleur, la Jin Mao Tower et que c'est très cool).

Zhenzhou bénéficie, en sa qualité de capitale financière, d'un centre d'affaire très étendu et qui fait face au quartier historique de la ville. Appelé Jinlin (En lingois classique : 金林, litt. « La forêt dorée »), en raison des nombreux reflets du soleil dans les vitres des tours, le centre d'Affaire réunit de nombreuses entreprises lingoises et étrangères. Il dispose de trois stations de métro ainsi que de sa propre gare ferroviaire. Elle permet entre autre de relier la banlieue Nord à Zhenzhou.
Jinlin dispose aussi d'un stade omnisports de 80'000 places inauguré en 1998 et modernisé en 2011. Ce dernier est justement relié à la Zhenzhou North Railway station via une ligne de banlieue et la ligne 1 du métro.

Stade de Zhenzhou.
Zhenzhou Stadium.
Crédit HRPStade national de Singapour.

Mais Zhenzhou est également une ville connue pour le parc urbain Jingcong (En lingois classique : 景丛, litt. « Bosquet de paysages ») qui lui vaut son surnom de Ville Jardin. Il s'agit d'un complexe de 200 hectares où se trouve entre autre le plus grand jardin botanique tropical du Grand Ling et l'un des plus grands du monde ou la plus haute cascade d'intérieur du Nazum. C'est dans ce quartier qu'on trouve ainsi un grand complexe de serres écoresponsables dont l'une d'entre elle est aussi le siège du Conservatoire provincial de botanique. Outre ces deux serres, Jingcong est reconnaissable à ses grands arbres de verre et d'acier et sa passerelle haute pour pouvoir y flâner. La vue donne sur Haiwan Bay et son emblématique Wu Hotel de Zhenzhou reconnaissable ses trois pieds d'acier. Haiwan Bay est également le siège du Zhenzhou Convention Center, un espace d'exposition et de conférence de 260'000 m².

Parc urbain Jingcong Zhenzhou Convention Center Haiwan Bay
De gauche à droite : le parc urbain Jingcong, le Zhenzhou Convention Center et Haiwan Bay avec le Wu Hotel à gauche.
Crédit HRPGardens by the Bay (Singapour), Beijing International Convention Center, Marina Bay (Singapour)🔎 🔎🔎

La mégalopole joue énormément sur son image de ville jardin. Cela a conduit à des travaux de rénovation majeurs de l'Aéroport International de Zhenzhou en 2014. En effet, la ville a végétalisé cet espace et a mis en place un certain nombre de mesures en faveur de l'environnement comme le recyclage des eaux grises en filtrant par des plantes ou l'interdiction aux avions d'utiliser leurs APU mais de se relier systématiquement au réseau électrique de l'aéroport.

La Canopée est un immense hall qui relie le Terminal 1 au Terminal 2 de l'aéroport.
La Canopée, Hall reliant le Terminal 1 au Terminal 2 de l'Aéroport International de Zhenzhou. On y retrouve de nombreuses boutiques et restaurants.
Crédit HRPJewel Changi Airport (Singapour), un centre de divertissement au cœur de l'aéroport.
Pays : Grande République de Westalia
Catégorie : Patrimoine immatériel

Nom de la proposition : Cinéma madrerian
Photo :

Fiche du film "Aquila Nera : terrore rosso", sorti en 1981
Affiche original du film "Aquila Nera : terrore rosso", sorti en 1981.

Description :

Le cinéma madrerian est une véritable institution culturelle en Westalia, grâce à la production de nombreux films à succès, pour la plupart devenus des œuvres cultes chez les westaliens. Originaire de la région de Terracristo, dans le sud du pays, ce style de cinéma se concentre particulièrement sur les films d'aventures, d'actions, de reconstitutions historiques et même de science-fiction depuis quelques années. Il prend naissance dans la ville de Santa Maria, dans le quartier de Bertaliani, en périphérie de la capitale de la culture madrerianne, où des premiers studios commencent à s'installer avec l'appui du maire de l'époque, Sempronio Lo Manto, qui souhaite faire de Santa Maria un lieu d'art et de culture unique dans le pays, à partir du début des années 60. Les premiers films sortant de ces studios sont entièrement tournés en madrerian et ne rencontrent donc qu'un succès régional et très rarement national. Il faudra attendra les années 70 pour que des réalisations se démarquent du lot, notamment grâce la parution de "Paradiso, terra e inferno", en 1977, un film qui raconte les déboires d'un jeune soldat madrerian au cours de la guerre de 58-63. Jamais sortie de son village natal montagnard, qui se trouve au pied de la chaîne de montagnes du Muro Orientale, il se retrouve mobiliser le jour de ses vingt ans, en 1960, pour participer aux opérations visant à repousser l'invasion viétique de la région de Dakantia. Tout au long du film, on le voit perdre peu à peu son visage enfantin, remplacé par celui d'un homme adulte endurci et détruit intérieurement par les horreurs de la guerre et des communistes. Ce long-métrage rencontre un succès national, notamment auprès des nombreuses familles qui ont perdu un de leurs membres au cours de ce conflit ou même auprès des vétérans revenus du front. Il propulse la carrière de son réalisateur, Antonio Lambini, qui devient rapidement une des principales figures du cinéma madrerian, tout comme celui qui deviendra son acteur fétiche : Arthur Horvanx, qui débute sa carrière cinématographique avec ce film, dans un second rôle.

L’œuvre centrale du cinéma madrerian restera à jamais le premier volet de la très célèbre série de film "Aquila Nera", dont le titre en anglais austarien est "The Eagle", dont le premier long-métrage "Aquila Nera : terrore rosso" est diffusé dans toutes les salles du cinéma du pays, en 1981. Il raconte l'histoire d’un agent secret du Federal Intelligence Coordination Agency, qui lutte dans l’ombre contre des terroristes révolutionnaires, des dictateurs communistes de pays fictifs, mais également contre des sociétés secrètes qui souhaitent contrôler Westalia et le monde. Sous le nom de code "Signore Aquila", l'acteur Arthur Horvanx incarne un personnage à la fois séducteur et particulièrement rusé, qui forge l'image d'une FICA très fantasmé sur son fonctionnement et ses missions. Si les ennemis sont principalement représentés comme étant des communistes dans le premier et le deuxième film (1986), le contexte de l'époque étant propice à ce choix artistique, les quatre autres qui suivront se concentrera tantôt sur le terrorisme hamajak (1994) et les manigances de sociétés secrètes pour s'emparer du pays, voir du monde (2005, 2011 et 2015).

Au cours de la guerre de 82-84, dernière guerre contre la Viétie communiste, le cinéma madrerian est mobilisé par le gouvernement afin de produire des courts-métrages de propagande contre l'ennemi et pour favoriser l'engagement volontaire des hommes dans l'armée, pour défendre la patrie. Cette courte période va créer une tendance très "patriotique" des films qui seront diffusés dans les années 80 et au début des années 90, qui s'accentueront beaucoup sur l'écriture d'un récit national parfois embelli, avec une popularité pour les longs-métrages historiques sur l'histoire de Westalia, comme la révolution de 1811, dans "1811 : una nuova era", ou le voyage en Aleucie Occidentale par l'explorateur eurysien Vistali Lambrosi, au début du XVIIème siècle, dans "Alla scoperta di Vistalia !". L’œuvre la plus controversée restant "Piuma e polvere", qui raconte l'histoire du jeune Général et futur Dictateur Henry Horvanx au cours des guerres amérindiennes des années 1870, interprété par ailleurs par son propre descendant, Arthur Horvanx.

Aujourd'hui, le cinéma madrerian accueil des productions qui peuvent être aussi bien tourné en anglais austarien qu'en italien madrerian, visant un public aussi bien national qu'international, grâce aux nombreuses collaborations entretenues avec des centres de doublages étrangers pour diffuser au maximum leurs films dans le monde. De nombreuses personnalités de l'époque continuent de travailler dans le milieu, certains acteurs devenus producteurs ou réalisateurs, mais également l'apparition d'étoiles montantes comme Augusto Spezia ou Luminosa Horvanx. Si l'ADN des films réalisés par les studios toujours installés à Bertaliani reste la culture des œuvres d'actions et d'aventure, l'accueil de réalisateurs et d'acteurs étrangers a permis le développement de nouveaux genres, mais également la popularisation des séries à grands budgets, comme "One day in the Kingdom", une série de science-fantasy qui se déroule dans un futur lointain où l'homme a conquis l'espace, laissant place à de nombreuses nations galactiques, dont l'intrigue se centre principalement sur les jeux de cour de la première puissance humaine : le Haut-Royaume d'Aranka. Une série primée pour l'imprévisibilité de son histoire, en plus d'être très populaire auprès des adolescents et jeunes adultes westaliens.

Etat de conservation : Le cinéma madrerian est en parfaite conservation et a encore de beaux jours devant lui, notamment grâce aux nombreux investissements de riches familles westaliennes ou d'étrangers qui souhaitent tirer des bénéfices de l'essor de cet art, sans compter la popularité de ses productions auprès de la population. Si la proportion de films tournés originellement en anglais austarien augmente chaque année, la langue madrerianne reste à l'honneur dans la majorité des œuvres présentés, grâce à une majorité de réalisateurs originaires de cette communauté ethnique. Ce cinéma est régulièrement mis à l'honneur tous les ans, avec la tenu de la cérémonie des "Vistals d’or", de l’Académie des Arts Cinématiques de Santa Maria, qui récompense et met en avant les films westaliens qui ont marqué l'année passée.
Pays : Duché de Sylva
Catégorie : Patrimoine naturel

Nom de la proposition : Les Cascades des Trois Sœurs.

Chute 12
Vue sur la première et deuxième chute, chacune dépassant les cent mètres de haut.

Chute2
Vu depuis le bas de la deuxième chute.

Chute3
Vue sur la troisième et dernière chute, la plus petite.

Description : Les Cascades des Trois Sœurs sont un ensemble de trois chutes d'eau successives le long des montagnes du Comté Courbaril. Il s'agit également de l'une des sources du fleuve Chimindlo, traversant Sylva et passant par le Comté Boisderose.
La première cascade est nommée Eleuia et fait une chute de cent dix mètres de haut, suivie de la deuxième cascade Xipil, qui en fait une de cent quinze. La dernière cascade, Pahuani de son nom, ne fait que quelques mètres de hauteur.

Ces noms respectifs proviennent selon la légende de trois communautés sœurs Mounlao, d'où le nom de “Cascades des Trois Sœurs”. Il y a diverses théories historiques sur l'origine de ces noms, mais la plus admise (et considérée comme la seule vraie par les habitants) et qu'il y avait à l'origine une communauté autochtone vivant au sommet de chacune des chutes. Ces communautés auraient respectivement été fondées par trois sœurs d'une sororité, ayant installé leurs familles ici. Auraient ensuite gravité un ensemble de proches, membres de la famille et itinérants qui ont consolidé ces communautés semi-nomades, vivant toujours à une relative proximité de ces cascades. Le point ayant une interprétation le plus libre au sein des locaux est l'étendue du domaine de ces communautés qui, d'un conteur à l'autre, étaient soit cantonnées à quelques kilomètres de leurs chutes, soit en migration constante sur l'intégralité du “niveau” duquel tombait la chute.

Ces chutes sont devenues un symbole pour les communautés Mounlao actuelle, qui y voient une parfaite illustration des territoires naturels sur lesquels ils vivaient avant la colonisation eury-moundlo. C'est devenu un lieu de pèlerinage qui se concilie difficilement avec les règlementations étatiques visant à limiter l'accès à ces lieux de visite, point supplémentaire dans le symbolisme que les Mounlao y trouvent : celui de la législation imposée par une administration coloniale qui réduit les droits des autochtones. La question est d'autant plus sensible quand l'essentiel des dégradations justifiant ces législations sont l'œuvre de touristes plus que de pèlerinages, un tourisme déjà critiqué pour ses conséquences en Sylva.

Les Cascades des Trois Sœurs ont également été des lieux de lutte au dix-septième siècle entre les communautés Mounlao et l'alliance Moundlo-Colons eurysiens. La difficulté du terrain en faisant une zone aisée à défendre et parfaitement adapté à la dissimulation de tirailleurs et d'embuscades. Certains vestiges peuvent encore être trouvés par les archéologues, révélant les escarmouches ayant eu lieu.

De nos jours, la zone est avant tout visitée par des touristes, dont le pic des fréquentations se situe en 1990. Les dégradations qui ont suivi amenèrent à l'établissement desdites législations évoquées avec un encadrement particulièrement sévère, qui s'appliquait aussi sur les Mounlao vivant sur place de braconnage. La zone a très longtemps été un point de pêche aux écrevisses, constituant une part de l'alimentation et du commerce sur place. Dérangées par la fréquentation excessive, leurs populations ont fortement diminué, amenant à l'urgence des mesures.
Les Cascades sont maintenant uniquement réservées à la randonnée et aux baignades sur certains points. Le camping est quant à lui prohibé.

État de conservation : Bon état de conservation, mais règlementation très stricte sur les randonnées, avec les forestiers mandatés pour mettre des amendes aux contrevenants.
Pays : Duché de Sylva
Catégorie : Patrimoine mixte

Nom de la proposition : Gravures rupestres du Chemin Marie-Joseph

Gravure
Premier site, avec des représentations de familles.

Gravure
Vu d'ensemble du deuxième site.

Gravure
Détail du deuxième site, représentant un accouchement.

Gravure
Schématisation de diverses représentations observées sur l'ensemble des sites.


Description : Situé au Comté Mancenillier, le Chemin Marie-Joseph est un site archéologique Mounbwa situé au croisement des frontières avec les Comtés Palétuvier et Boisderose. On y trouve des gravures rupestres datant de plusieurs millénaires avant notre ère. Il est extrêmement difficile de dater l'origine de ces gravures et leur étendue à cause d'un ensemble de facteurs : l'érosion constante provoquée par les cours d'eau et la pluie, les dégradations humaines opérées au cours du temps, et parfois simplement une extension progressive et non cohérente au cours du temps des gravures par les différentes générations à se succéder. Des vestiges d'habitations sont également présents, mais il est pareillement impossible de dire avec certitude si leurs occupants sont les hauteurs de ces gravures, ou s'ils sont arrivés après.

Les gravures semblent avant tout représenter des familles et membres de la communauté ensemble, occasionnellement en train de danser. Il y a pareillement une quantité de représentations assez élevée de femme en train de donner naissance, particulièrement sur le deuxième site situé près d'un cours d'eau. Il est conséquemment supposé que c'était un lieu lié à la maternité et, pour des raisons pratiques avec l'eau sur place, apprécié pour accoucher.

On compte au total six sites :
– Le premier, celui des familles et de la communauté, où sont représentées diverses activités telles que la danse.
– Le deuxième, de l'accouchement et des mères, avec plusieurs représentations de femmes donnant naissance.
– Le troisième, supposément des morts. Il compte uniquement des gravures d'un individu à onze têtes réparties en chandelier (considéré comme une divinité vaudoue). L'abondante présence d'ossements laisse supposer que c'était une zone mortuaire. D'autres théories parlent d'un lieu de sacrifice, bien qu'elle soit peu considérée de par la faible propension de cette pratique. Et d'autres parlent d'une cuisine spécialement dédiée à l'anthropophagie, la pratique étant par contre documentée bien que rien ne permet de l'attester. L'absence d'autres lieux mortuaires découverts malgré la présence de vestiges d'habitations alentours fait toutefois prioriser la première hypothèse.
– Le quatrième, de la guerre ou de la chasse, avec des représentations d'individus équipés de lances et sagaies. Les vestiges de polissoirs et de quelques silex laissent penser que c'était un atelier.
– Le cinquième, considéré comme d'une autre époque de par le style complètement différent des gravures. En supposant qu'elles n'aient pas subi de dégradations excessives, elles sont abstraites et très géométriques, potentiellement des écritures avec un sens. Les théories sont multiples : lieu d'enseignement, espace comptable...
– Et le sixième, détruit, est un imposant bloc avec d'importantes traces de dégradation. De gros morceaux semblent avoir été brisé jusqu'à rendre illisible les restes de gravures. La théorie la plus courante à ce sujet est qu'il s'agissait d'un portrait d'un individu déprécié.

État de conservation : Moyen, il est supposé que les gravures comptaient de nombreux détails de moindre profondeur, alors lissés par l'érosion au gré des siècles pour ne laisser que des motifs simplifiés. La chose n'est toutefois pas admise et certains archéologues sont plutôt d'avis que les œuvres sont encore très proches de leur état initial.
Pays : Duché de Sylva
Catégorie : Patrimoine matériel culturel

Nom de la proposition : Manoir Hanté de Dé Nonques

Manoir
Vu de haut du Manoir. L'ancien fourneau est notablement visible en arrière-plan.

Manoir
Vu du jardin du Manoir.

Manoir
Côté Est du salon.

Manoir
Côté Ouest du salon.

Description : Le Manoir Hanté de Dé Nonques est construit sur une exploitation sucrière au milieu du XIXᵉ siècle, à l'est du Comté Lépini. Plus précisément, l'exploitation sucrière débute sur un territoire Mounbwa conquis à la fin du XVIᵉ siècle, par un cousin de la famille Dé Nonques (d'où le nom de l'exploitation). Le nom restera malgré la guerre civile amenant à l'émancipation du Duché (alors originellement le Vice-Duché de Sylva) et à la destitution des familles aristocratiques galésante au profit de nouvelles familles de nobles métissées.
C'est en 1840 qu'est construite la maison par une famille bourgeoise Moundlo bien implantée avec l'industrialisation. La maison aura alors une architecture mêlant celle des maisons coloniales créoles typiques de l'époque, avec les structures de briques retrouvées au Bourg Rougris et dans ses secteurs industriels (chose particulièrement criante avec le fourneau).

Suite à plusieurs affaires sordides incluant une succession drames familiaux (incluant des affaires de viols incestueux, violences conjugales menant à la mort, folie d'une matriarche et d'un suicide), le Manoir Dé Nonques acquiert la réputation d'être hanté. Il faut peu de temps à l'époque pour que le lien soit fait entre l'histoire profondément coloniale de la propriété, avec l'exploitation des autochtones Mounbwa par des colons eurysiens puis familles Moundlo. La légende se développe alors très rapidement et considère que le lieu est depuis bien plus longtemps hanté par de pauvres travailleurs morts durant leur service, et enterré à l'actuel emplacement du manoir. Dérangé par le chantier, ils auraient alors décidé de se venger sur les occupants.

L'habitation est alors revendue et passera de propriétaires en propriétaires, parfois part intégrante du complexe sucrier, parfois indépendant, parfois dédié au logement du propriétaire sinon à la location. Il tombera dans un certain désintérêt en 1930 avec une nouvelle vague de rumeurs sur son caractère hanté : l'explosion des industries du charbon au Bourg Rougris et l'extrême pollution qui en résultera contamina les plantations de canne du domaine Dé Nonques. La chose sera associée à une récidive des esprits malveillants hantant les lieux. Face à la baisse de qualité des cannes et aux cas de maladies respiratoires chroniques, la maison tombera dans un abandon progressif. Ce n'est qu'à la fin du XXᵉ siècle, suite aux mesures pour arrêter l'usage du charbon au Bourg Rougris, que des efforts sont faits pour revitaliser la zone. Lesdits efforts incluront des travaux de rénovation sur dix ans sur le Manoir, pour changer certains planchers, la toiture et divers ouvrages métalliques, notamment les très renommés garde-corps en fer forgé.

L'édifice est de nos jours conservé comme une attraction touristique, tant par les légendes qui l'entourent, que son aspect historique, profondément ancré dans le passif colonial de Sylva, avec des implications aussi bien eurysiennes que Moundlo.

Etat de conservation : Très bon en intérieur, bon à modéré en extérieur selon les endroits, spécialement suite à plusieurs efforts de rénovation sous une réglementation sévère pour préserver le caractère d'origine du manoir.
Pays : Duché de Sylva
Catégorie : Patrimoine matériel culturel

Nom de la proposition : Fort Yolotli

Fort
Vue du haut du fort, permettant de voir distinctement les remparts, l'entrée avec son pont-levis, les infrastructures intérieures et le monument des héros à gauche.

Fort
Vu de face de l'entrée, avec les postes de tirs pour les batteries d'artillerie bien en évidence.

Fort
Vu surplombant le pont-levis.

Fort
Vu de la cour et des baraquements réaménagés.

Fort
Monument aux héros, sur les remparts.

Fort
Vue imprenable sur l'horizon depuis les remparts.

Description : Le Fort Yolotli est une infrastructure militaire séculaire datant de trois millénaires avant notre ère, construit par une dynastie Moundlo dans l'actuel comté Palétuvier. C'était à l'époque une infrastructure plus modeste qui dominait la zone et servait de place fortifiée pour une ville côtière. L'usage du bois et de torchis est supposé comme prédominant à l'époque, puis progressivement complété de pierre ou brique au gré du temps. À l'arrivée des colons eurysiens à la fin du XVᵉ siècle, le fort est décrit comme imposant et coloré, fait de pierres peintes avec de nombreuses draperies suspendues.

Un mariage d'alliance sera fait plus tardivement entre la famille Galésante Dé Balde et la dynastie marchande Moundlo occupant les lieux, faisant le fort se renommer "Fort Yolotli-Dé Balde". De cette alliance et des apports technologiques eurysiens (notamment la métallurgie permettant de meilleurs outils), seront apportées un grand nombre d'évolutions au fort pour en faire une citadelle moderne avec des remparts adaptés aux tirs de canons. Seront particulièrement incorporés des statues de marbres ou de bronze et des gravures murales pour magnifier l'endroit à mesure que cela devient davantage un lieu de vie et un palais.

L'endroit est ravagé à la fin du XVIIᵉ siècle pendant la guerre d'indépendance du Duché. La dynastie des Palétuvier, issue d'une évolution des métissages entre eurysiens et nobles Moundlo se joint aux indépendantistes contre les loyalistes, qui comptent Dé Balde. Le Fort Yolotli-Dé Balde subit alors un siège de sept long mois, connus comme extrêmement pénible et affreux. Il se fera en une succession d'affrontements séparés de phases de blocus, où s'enchainent des escarmouches des assaillants à des sorties et contre-attaques des assiégés. Le fort est complètement défiguré après des phases de bombardements intensifs et des incendies qui le ravagent, suivis de l'établissement de barricades et tranchées improvisées par les défenseurs. C'est finalement l'intervention d'une partie de la garnison du fort, après quelques négociations secrètes avec l'officier menant le siège, qui met fin aux combats en faisant exploser les réserves de poudre du Fort Yolotli-Dé Balde. Cette trahison portera un coup fatal à Dé Balde qui, constatant non pas seulement la perte de ses munitions, mais aussi et surtout de l'état de démoralisation de ses troupes qui commencent à se retourner contre lui, négocie alors une rédition avec les Palétuvier. Il renoncera officiellement à ses revendications sur la zone et retournera dans sa métropole au Duché de Galouèse.

Le Fort est alors renommé à nouveau "Fort Yolotli" pour effacer l'empreinte coloniale, puis il est reconstruit dans une moindre mesure. Le Monument des Héros est également incorporé en l'honneur des complices ayant changé d'allégeance. Les Palétuvier ne l'investissant pas plus que ça, il sera cantonné à une place forte et une plateforme d'artillerie surplombant la mer. Le Fort Yolotli sera notamment impliqué dans des batailles navales ayant lieu à proximité durant la fin de la Pax Caratradica, lorsque le Duché de Sylva se joindra contre Caratrad aux côtés de la République de Brod Flor. Une fois ces tensions achevées, le Fort Yolotli aura un usage militaire symbolique avec une maigre garnison sur place, avant de totalement perdre cette fonction à la fin du XXᵉ siècle pour devenir un musée. Divers travaux de rénovation et conservation seront en parallèle mené pour conserver l'aspect du fort, en plus de mener des fouilles archéologiques pour distinguer l'évolution du Fort au gré des siècles depuis sa construction et jusqu'à ses diverses évolutions.

État de conservation : Bon état pour les remparts reconstruits après la guerre d'indépendance. Il faut bien garder à l'esprit que les vestiges actuels diffèrent fondamentalement des infrastructures d'origine.
Pays : Duché de Sylva
Catégorie : Patrimoine immatériel

Nom de la proposition : Les traditions de la canne à sucre.

Canne
Un champ de canne peu de temps avant la récolte.

Canne
La récolte mécanisée de la canne à sucre.

Canne
Une des nombreuses distilleries sylvoises.

Canne
La presse de la canne à sucre pour en extraire le jus.

Canne
Les cuves de jus de canne pour raffinage.

Canne
Les différents produits de la canne : le jus de canne, les différents rhums et le sucre.

Description : Les traditions autour de la canne à sucre font parties des plus anciennes et respectées en Sylva, religieusement appréciées (et même protégées, en témoignera l'épisode douanier avec une province tanskienne) par l'ensemble des habitants. Ces traditions regroupent un ensemble de procédés séculaires, incluant la culture et récolte de la canne, sa préparation, ainsi que la production et consommation de l'ensemble de ses produits, mais aussi les contextes dans lesquels on en consomme.
La culture (dans tous les sens du terme) de la canne à sucre existe depuis des millénaires, neuf, plus précisément, avant notre ère. Il est relevé que c'est l'une des plantes domestiquées les plus tôt dans ce qui était à l'époque Kazannou. Les mounakazs (que ce soit les Moundlo, Mounbwa et Mounlao) ont exploité cette plante dès leur sédentarisation, suivant la découverte de l'agriculture.

En fonction des régions et époques, elle se pratiquait de manière très diverse. Les Moundlo et Mounbwa ont très tôt eu une pratique "intensive" de ces cultures, intégrées dans des systèmes féodaux, là où les Mounlao étaient davantage dans des systèmes familiaux ou communautaires. La chose s'est hérité jusqu'à présent avec un grand nombre de champs Mounlao gérés par des syndicats ou coopératives, là où les Mounbwas sont sur des systèmes plus classiques de propriétaires.

La culture a été fortement impactée avec l'arrivée des colons eurysiens et l'industrialisation du processus dans un cadre colonial. Une bonne part de la richesse du Duché alors fondé dépendait de cette culture sucrière, au même niveau que l'exportation de l'or ou d'essences de bois rares.

Concernant les produits, on en compte avant tous trois :
– Le sirop de canne pur, consommé en goutter ou au repas, typiquement par les ouvriers le midi pour avoir une boisson bien sucrée accompagnant un agoulou, bokit, sandwich ou barquette de repas. Il est à noter que le jus de canne pur est certes sucré pour un produit non transformé, mais que sans davantage de processus de raffinage, son taux de sucre reste très raisonnable et bien inférieure aux boissons avec du sucre ajouté.
– Le sucre de canne, raffiné à partir du jus, est un sucre roux. Il se distingue très nettement du sucre blanc produit à partir de betterave via un gout bien plus prononcé en plus de propriétés opposées sur ce qui est de sa solubilité ou encore de sa propension à caraméliser. Cela en fait un ingrédient complètement différent pour des usages tout autre, contribuant à l'unicité du sucre de canne sylvois.
– Les rhums, plus vaste catégorie des produits de la canne. Il y a le rhum blanc, vieux, semi-vieux en fonction de leur durée de préparation, avec un impact drastique sur les saveurs et l'usage. Le rhum vieux se consomme plus souvent seul et en ti-punch, là où le rhum blanc se consommera systématiquement en ti-punch, cocktail, planteur ou punch coco.

La canne à sucre est à ce jour une véritable institution en Sylva, sur le plan économique, mais aussi et surtout culturel. Que ce soit dans les métiers liés, le savoir-faire intrinsèque, sa place dans les traditions, la manière d'en consommer les produits ou encore l'attraction touristique qu'il constitue en lui-même, c'est un élément à part entière de la culture et du patrimoine sylvois.

État de conservation : Parfaite et toujours pleinement ancrée dans la culture sylvoise.
Pays : République Cérulienne
Catégorie : Patrimoine matériel culturel
Nom de la proposition : Statue de Vaelya La Flamme, Gardienne de l'Harmonie

illustrationPhoto : dDescription :
Dressée à la pointe sud de l’île███ de Téran’Syl, la Statue de Vaelya l’Indomptable se dresse face à la mer Céruléenne, dominant le Détroit de Nyss. Haute de 63 mètres, sculptée dans un alliage de bronze noirci et de marbre veiné, cette figure monumentale représente Vaelya Vharmarys, une des prophètes et une des mères fondatrices de l’Empire cérulien antique. Inaugurée en ███████████████, puis restaurée après l’ère ██████, la statue, aujourd’hui, incarne l’essence même de la République : contrôle, stabilité, vision. Sa posture montre une vigilance éternelle : la main droite forte, tenant un trident d’obédience, tandis que la gauche soutient une tablette de pierre gravée du tout premier Serment Harmonique. Son regard est orienté plein nord et croise donc symboliquement celui ██████, rappelant à chacun que la surveillance est permanente, et que nul n’est au-dessus de l’Harmonie du pays jour et nuit sans répit et sans congé.
La base de la statue, creusée dans la falaise même, accueille un temple laïque souterrain retraçant l’histoire de la République. Chaque année, les cérémonies du Serment Harmonique y sont organisées.
La construction de la statue fut ordonnée par █████████████, dans une période marquée par la consolidation du pouvoir central après la Guerre des Vents Majeurs, une guerre civile ayant opposé █████████████. Vaelya Vharmarys, prêtresse de la lignée █████████████, avait alors unifié les provinces maritimes par la seule force de sa voix et de sa vision doctrinale, posant les fondations de ce qui allait devenir le █████████████, l’ancêtre du code civique républicain. Le monument ██████ servir à immortaliser son action pacificatrice tout en renforçant la légitimité divine ██████ de ██████ renaissant. Les travaux, titanesques pour l’époque, mobilisèrent plus de ██████ouvriers, sculpteurs et forgerons, venus █████████████, ainsi qu’une flotte dédiée au transport du marbre depuis █████████████, sur ████████████ Le site fut choisi pour sa █████████████ : la pointe sud de Téran’Syl, d’où l’on pouvait observer à la fois les convois entrants dans la baie et les flottes █████████████ quittant le port ██████. La statue fut inaugurée au cours de ██████, lors d’une █████████████ à la lueur des flambeaux et accompagnée de la █████████ lecture publique du Serment Harmonique. ██████, ███répété de nos jours, lie chaque citoyen cérulien à la discipline collective, à la mémoire des ancêtres, et au respect de l’Ordre. La statue repose sur une base octogonale, directement taillée dans la falaise de basalte qui marque l’extrémité sud de l’île. Cette base fait 27 mètres de large et descend sur ██ niveaux, dont ██ sont visibles depuis l’extérieur. Les plateformes inférieures sont décorées de frises en bas-relief illustrant les grands moments de █████████████ cérulien, des gravures ███████.
Etat de conservation :
La Statue de Vaelya est en excellent état de conservation, grâce à un programme continu de restauration par le Ministère de la Culture Harmonique ainsi que l'Ordre Maritime. Classée site prioritaire depuis ██████ elle est protégée par un statut légale et est surveillée par des systèmes █████████. Aucun risque naturel ni humain majeur n’est recensé.
Pays : Duché de Sylva
Catégorie : Patrimoine immatériel

Nom de la proposition : Gwoka

Gwoka
Concert de Gwoka.

Gwoka
Dessin représentant une autre démonstration de Gwoka.

Gwoka
Les différents Ka utilisés dans le Gwoka. De gauche à droite : Un petit Ka, un grand Ka et un Djembe.

Démonstration public de Gwoka avec une danseuse.

Exemple de Gwoka Léwoz, le rythme du guerrier.

Concert de Gwoka avec chant.

Description :Le Gwoka est un genre musicale sylvois se pratiquant avec des tambours (les Ka), et s'accompagnant de chachas, danses et chants. Il se fait généralement avec un grand Ka qui sert de percussion principale et de plusieurs petit Ka pour marquer le rythme. Les Ka peuvent s'utiliser couchés, debout ou maintenus entre les jambes en biais. Dans le premier cas, le musiciens est assis dessus, et sur un tabouret dans les deux seconds cas. Le Gwoka est surtout présent dans les communautés Mounlao et dans les frontières avec les territoires Mounbwa dans une moindre mesure.

Le Gwoka a une place très importante dans la culture Mounbwa et dans l'histoire sylvoise en générale puisque c'était un élément d'expression important durant l'occupation des territoires par l'alliance eury-Moundlo à la fin de la guerre du Bois. Le Ka est en effet un dérivé du Djembe alors utilisé, et interdit suite à la très violente invasion définitive menée pour mettre fin aux escarmouches et à la guerre d'usure que menaient les Mounlao en réponse à l'expansion de l'alliance. Malgré cette interdiction, les Mounlao confectionnent des tambours à partir des tonneau, donnant les fameux Ka. Le Gwoka devient alors un prétexte de rassemblement et d'évasion pour une population brutalement opprimée et persécutée.

Sa pratique se répand de manière moins restreinte dans le reste de Sylva mais reste avant tout concentré dans les montagnes Mounlao et dans les foyers d'opposition de la monarchie. C'est un véritable instrument de lutte et de rassemblement pour la contestation, ainsi que l'expression d'une culture malmenée qui se débat et s'impose malgré tout. Le Ka n'est pas juste la perpétuation du Djembe, mais sa survivance dans un environnement profondément répressif ayant cherché à l'effacer.

Le Gwoka compte un ensemble de rythme avec des variations, les sept plus grands étant le Toumblack, Kaladja, Woulé, Graj, Padjanbèl, Menndé et Léwoz. La vitesse d'exécution et le nombre de temps change d'un rythme à l'autre, donnant une énergie et une mélodie complètement différente, adapté à des évènements ou à d'autres. On le retrouve dans des festivité et célébration diverses : Carnaval, mariages, funérailles, Noël, célébrations religieuses et manifestations ou grèves. Le Léwoz en particulier est le rythme du guerrier et du combat, d'où sa popularité dans les mouvements d'oppositions et manifestations.

Etat de conservation : Parfait, encore pleinement imprégné dans la culture avec une transmission importante entre les générations.
Pays : Duché de Sylva
Catégorie : À choisir entre : Patrimoine immatériel

Nom de la proposition : Carnaval sylvois

Carnaval
Parade traditionnelle.

Carnaval
Musicien avec une conque.

Carnaval
Défilé traditionnel à masque de singe.

Carnaval
Défilé à masque de singe avec tenue militaire.

Carnaval
Groupe de danseuses.

Carnaval
Danseuse pendant la parade.

Carnaval
Fouettard.

Carnaval
Un autre fouettard.

Carnaval
Le Roi Vaval et les Reines Vaval.

Carnaval
Yo brilé Vaval !

Description : Le Carnaval est un évènement majeur de la culture sylvoise et plus particulièrement Mounakaz, aussi important que le Gwoka (qui en fait part intégrante) ou que l'institution de la canne à sucre. Si c'est une attraction touristique importante, c'est aussi et surtout une expression culturelle et sociétale majeure durant lesquelles sont manifestés de nombreux messages.

Le Carnaval mounakaz date de la fondation des différents peuples Moundlo, Mounbwa et Mounlao et a perduré au gré d'évolutions progressives jusqu'à la colonisation et émancipation du Duché. Bousculé au gré de l'histoire, et en particulier lors de l'invasion et colonisation des communautés Mounlao, la pratique du Carnaval a toujours persisté, défendue par d'ardents partisans de la culture traditionnelle. Le Carnaval se pratique en règle générale à la fin de Noël pendant deux mois, c'est l'occasion pour les différents groupes de se regrouper et de défiler dans l'ensemble de Sylva. Les groupes peuvent compter des musiciens (notamment joueurs de Gwoka), des danseurs costumés, des fouettards, le tout avec des accompagnateurs qui participent en chantant.

Le Carnaval sylvois compte une importante variété de codes, issus d'un passif historique :
  • Les déguisements traditionnels avec habits en végétaux et peintures corporelles, faisant un rappel avec l'histoire Mounakaz précoloniale. C'est un véritable retour aux racines pour les habitants.
  • Les masques de singes, une moquerie inversée et réappropriation des insultes racistes. La chose se fait particulièrement dans les communautés Mounakaz qui ont été les principales cibles de ces moqueries, par les colons eurysiens comme les Moundlo.
  • Les danses traditionnelles avec déguisements à plume, rappel traditionnel.
  • Le fouet, un autre élément de réappropriation et de commémoration, par rapport à l'usage du fouet lors de la violente occupation des communautés Mounakaz par l'alliance coloniale eurysienne-Moundlo.
  • Le Roi Vaval, star des festivités. C'est une grande marionnette montée sur un char, généralement à l'effigie d'une personnalité connue. Il représente tous les problèmes de l'année, et est brulé à la fin de Carnaval en signe de purification pour annoncer le début d'une nouvelle année. On crie alors "yo brilé Vaval" (ils ont brulé Vaval).

État de conservation : Parfaitement conservé et encore très pratiqué.
Pays : Duché de Sylva
Catégorie : Patrimoine immatériel

Nom de la proposition :Les contes sylvois

Contes
Représentations d'un soucougnan à gauche, et de Compère Lapin à droite.

Description :Les contes sylvois sont issus d'une mythologie Mounakaz très ancienne, avec un entremêlement des origines entre les différents peuples Moundlo, Bounbwa et Mounlao. Certains éléments viennent spécifiquement d'un peuple en particulier, comme les Manmandlo (équivalent de sirènes) qu'on ne retrouve mentionné, logiquement, que chez les Moundlo. D'autres sont assez universelement répendu en Sylva tel que les Soucougnans ou Chevaux à trois pattes. Intimement lié à la religion Vaudou majoritaire en Sylva, cette mythologie est extrêmement ancrée dans les croyances, superstitions et pratiques. Ce sont également des éléments d'éducation pour enseigner certaines leçons et morales (en particulier avec Compè Lapin, une institution à lui seul).

Ces contes sont extrêmement représentés dans les médias sylvois également : livres, théatres, films, poêmes. Ce sont des sujets très appréciés laissant énormément de place à des récits inventés récemment ou plus anciens. D'autres vecteurs très célèbre de ces légendes sont les conteurs eux même, marginaux qui récitent ces histoires en public de manière aléatoire ou pendant les évènements. Ce sont de véritables petites célébrations très codifiées, qui s'ouvrent en particulier avec le conteur et la foule criant à tour de rôle :

Yékri !
Yékra !
Yémistrikri !
Yémistrikra !
Bois vèw !
Bois sek !
Est ce que la cours dort ?!
Non la cours ne dort pas !

Etat de conservation : Assez bon, avec un travail de transmission formel dans les écoles, et informel dans les associations et de grands parents à petits enfants.
Documentation supplémentaire
Pays : État du Fujiwa

Catégorie : Patrimoine immatériel

Nom de la proposition : Kura-zukuri, art séculaire de la fabrication du saké

Photo :

Kura-zukuri

Description :

Le Kura-zukuri, art ancestral de la fabrication du saké fujiwan, représente une tradition vivante qui se transmet de génération en génération depuis plus de 1 500 ans. Cette pratique culturelle, profondément enracinée dans l'identité du Fujiwa, se distingue par des techniques uniques développées à travers les siècles. Contrairement aux autres traditions de brassage dans le monde, le Kura-zukuri fujiwan est caractérisé par l'utilisation du ferment sacré appelé hikari-kōji, soigneusement cultivé sur des grains de riz poli selon des méthodes restées inchangées depuis l'État de Wano. Cette double fermentation simultanée – une particularité exclusive au pays – confère au saké traditionnel ses arômes complexes et sa pureté cristalline.

Les maîtres brasseurs (tōji) transmettent leur savoir par apprentissage direct, selon un système hiérarchique strict. Chaque aspirant tōji doit passer au minimum dix années comme apprenti, gravissant les échelons d'une structure qui valorise autant la rigueur technique que le développement spirituel. Les gestes précis, les formules ancestrales et la reconnaissance intuitive des qualités du riz, de l'eau et du kōji constituent un propre langage, transmis uniquement par l'exemple et l'expérience. L'eau utilisée provient traditionnellement des sept montagnes sacrées fujiwanes, chacune associée à une qualité distincte du saké. Cette dimension géographique du Kura-zukuri a façonné les terroirs uniques de notre nation, chaque vallée et chaque province développant des expressions particulières de cet art universel.

Le Kura-zukuri transcende sa dimension artisanale pour s'inscrire profondément dans la vie rituelle et sociale du Fujiwa. Depuis l'époque de Kamakaru (1185), le saké joue un rôle central dans les cérémonies gouvernementales, les rites religieux et les célébrations populaires. Le kagami-biraki (brisage cérémoniel du tonneau de saké) marque l'ouverture officielle, d'aujourdhui, des sessions de la Chambre des Anciens. Le miki-sazuke (saké sacré) accompagne les naissances, mariages et cérémonies de passage qui rythment la vie des Fujiwans depuis des millénaires. Le calendrier traditionnel du brassage, qui débute avec les premières neiges et s'achève aux cerisiers en fleurs, structure encore aujourd'hui la vie rurale et est célébré par des festivals saisonniers dans tout le pays. Les chants des brasseurs (kura-uta), entonnés pendant le pilage du riz et la fermentation, constituent un répertoire musical unique, reconnu comme trésor national vivant depuis 1892.

Cette tradition ne cesse d'évoluer tout en conservant son essence, illustrant parfaitement le principe de l'adaptation dans la continuité. Les 2 345 brasseries traditionnelles encore en activité au Fujiwa perpétuent des savoir-faire centenaires tout en innovant dans le respect des méthodes ancestrales.

Etat de conservation :

Bien que le Kura-zukuri demeure vivace au Fujiwa, plusieurs défis menacent sa pérennité. La modernisation des techniques de production, si elle a permis d'augmenter les volumes, risque d'éroder certains savoir-faire manuels irremplaçables. La diminution du nombre de brasseries familiales (passées de 4 800 en 1950 à 2 345 aujourd'hui) s'accompagne d'une raréfaction des vocations de tōji traditionnels, avec une moyenne d'âge actuellement de 65 ans.

L'Institut de Préservation des Traditions a mis en place depuis 2009 un programme national de sauvegarde comprenant divers missions. Tout d'abord, l'établissement de l'Académie Nationale du Kura-zukuri, qui forme chaque année 50 nouveaux apprentis selon les méthodes traditionnelles. La création d'un inventaire exhaustif des techniques régionales, avec documentation audiovisuelle des gestes et des chants spécifiques à chaque école de brassage. La reconnaissance officielle des tōji comme Trésors Humains Vivants avec soutien financier pour la transmission de leur savoir. Et enfin, la protection légale des terroirs et des sources d'eau traditionnelles contre l'urbanisation et la pollution.

L'inscription au Patrimoine Mondial Immatériel renforcerait ces efforts nationaux et permettrait d'établir des échanges fructueux avec d'autres traditions de fermentation à travers le monde, dans l'esprit d'ouverture contrôlée
Pays : Union des Communes, Syndicats et Républiques du Grand Kah
Catégorie : Patrimoine matériel culturel (Site Archéologique)

Nom de la proposition : Le Complexe Mégalithique de Tepetontli Ihtlacauhpiloa

Photo :

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Description : Tepetontli ihtlacauhpiloa, signifiant "la Colline enceinte", est un site archéologique monumental d'une importance exceptionnelle, situé au sud-ouest du Grand Kah, dans une région reculée à la lisière de la forêt primordiale et des contreforts montagneux, non loin de la ville de Cuetlachquiauhco.

Le site se caractérise par une série de cercles de pierre mégalithiques, espacés et de tailles similaires, couvrant la colline principale et les buttes environnantes. Chaque cercle est formé de piliers rectangulaires à sommet plat, servant de liaison à des murs bas en briques ou pierres taillées inégales, évoquant des bancs. Au centre de chaque cercle se dressent deux piliers se faisant face, ornés de sculptures zoomorphes (oiseaux, crocodiles) et d'autres motifs énigmatiques tels que des mains gravées. Le sol autour et à l'intérieur des structures est jonché de ce qui semble être des silex taillés, témoignant d'une activité lithique intense.

L'aspect le plus remarquable de Tepetontli ihtlacauhpiloa réside dans son ancienneté et le contexte de sa création. Les datations archéologiques suggèrent une origine remontant à environ neuf mille six-cents ans avant notre ère (vers -9600). Cette datation place la construction du site à une époque où l'humanité, dans cette région du monde, n'avait pas encore développé l'agriculture, l'élevage, ni la poterie, et vivait principalement de chasse et de cueillette, sans sédentarisation apparente.

Le site présente plusieurs phases de construction distinctes, s'étalant sur des siècles, voire des millénaires. Paradoxalement, les structures les plus récentes sont souvent moins bien réalisées et sculptées que les plus anciennes, suggérant une évolution complexe des techniques ou des intentions des bâtisseurs. Les dernières constructions sont de moindre envergure. Cette phase culmine par un enfouissement intentionnel et méthodique de la majorité des grandes enceintes. D'énormes quantités de terre, de gravats, de fragments d'os d'animaux et d'éclats de silex (dont les "silex taillés" jonchant le sol) ont été utilisées pour combler et recouvrir ces structures, créant ainsi la "colline" artificielle qui a donné son nom au site. Cet acte d'ensevelissement suggère un rituel de clôture ou de sacralisation finale du lieu.

L'absence de traces de sédentarisation permanente, d'agriculture ou d'irrigation à proximité immédiate (la source d'eau la plus proche étant à plusieurs kilomètres à l'époque de sa construction) soulève des questions fondamentales sur l'organisation sociale, les croyances et les motivations des peuples qui ont érigé ces monuments. Il témoigne d'une capacité à mobiliser des ressources et une main-d'œuvre considérable pour un projet collectif d'une envergure surprenante pour une société de chasseurs-cueilleurs. L'absence de traces d'habitat permanent, d'agriculture ou d'élevage structurés, et de sources d'eau immédiates, renforce l'hypothèse que Tepetontli ihtlacauhpiloa n'était pas un village, mais un centre rituel majeur. Des groupes de chasseurs-cueilleurs nomades ou semi-nomades de la vaste région s'y seraient rassemblés périodiquement pour des cérémonies, des festins collectifs (comme en témoigne le matériel de broyage important trouvé), et la construction collaborative de ces monuments. L'organisation nécessaire pour de tels travaux et rassemblements implique une complexité sociale et une vision cosmologique partagée surprenantes pour cette période reculée mais semblant présager de la remarquable synchronicité des différents cultes de la région septentrio-paltoterranne lors de son développement antique.

Tepetontli ihtlacauhpiloa constitue ainsi un mystère archéologique majeur, remettant en question les chronologies traditionnelles du développement civilisationnel. Il offre un aperçu unique d'une forme de monumentalité précoce, dont la signification (religieuse, astronomique, sociale ?) reste encore largement à élucider. Son étude est cruciale pour comprendre les capacités organisationnelles et artistiques des sociétés humaines à l'aube du Néolithique.

État de conservation :

Le site est relativement méconnu du grand public et peu visité, ce qui l'a potentiellement préservé de dégradations liées au tourisme de masse. Cependant, cet isolement signifie aussi un moindre suivi et des ressources de conservation limitées jusqu'à récemment. Les structures en pierre, bien que massives, sont soumises à l'érosion naturelle (vent, pluie, variations de température) sur une période de plus de onze millénaires. Les sculptures et gravures sont particulièrement vulnérables. Les premières explorations (années 1960, puis 1980) ont pu perturber certaines zones si elles n'ont pas été menées avec les standards modernes de conservation. La mention de "barrières de fil dressé" et de "passage en planches de bois" indique des mesures de protection basiques mises en place par les archéologues.

Menaces potentielles :

Bien que peu visité, le risque existe si le site n'est pas correctement surveillé. Même isolé, des projets agricoles ou d'infrastructure dans la région pourraient un jour empiéter sur le site ou son environnement immédiat s'il n'est pas officiellement classé et protégé. Le site de Tepetontli ihtlacauhpiloa est non menacé de destruction imminente grâce à son isolement, mais son état de conservation à long terme dépendra d'efforts concertés de recherche, de documentation, de protection active et de sensibilisation à son importance unique. Sa valeur scientifique et culturelle justifie une inscription prioritaire pour garantir sa préservation pour les générations futures. Des mesures basiques (barrières, chemins de planches) sont en place sur les zones de fouilles actives. Un plan de gestion et de conservation à long terme est impératif, incluant potentiellement la construction d'abris protecteurs pour les structures les plus significative, la stabilisation des vestiges, et la poursuite de recherches non invasives pour cartographier l'ensemble du complexe.
Pays : Union des Communes, Syndicats et Républiques du Grand Kah
Catégorie : Patrimoine matériel culturel (Site Archéologique)

Nom de la proposition : Le Calmecac Historique de Kah-Tenotchicuas
Photo :

https://i.redd.it/i6bv70ego1k21.jpg

https://external-content.duckduckgo.com/iu/?u=https%3A%2F%2F66.media.tumblr.com%2Fea507e4a2f20e7728dcad3341ee40e97%2Ftumblr_mylo45tziV1szecgwo5_1280.png&f=1&nofb=1&ipt=41351bb8e44ecea0561f4259ddbfca4f6b5bed986e4de2e97491cbb44fd5c826

Description : Le Calmecac de Kah-Tenotchicuas, sis au cœur battant d'Axis Mundis (dite alors Kah-Tenotchicuas), est bien plus qu'un simple site historique ; il est une strate vivante de l'histoire complexe et souvent tumultueuse du Grand Kah. Ses origines remontent aux premières lueurs des civilisations proto-nahualtèques, où il fut initialement conçu par le culte teotlist dominant comme une institution sacrée destinée à former et à lier la noblesse naissante des divers altepetl (cités-états). Bien avant sa renommée militaire, le Calmecac servait d'outil de cohésion et de pacification subtile : en obligeant les jeunes élites des cités potentiellement rivales, mais coalisées au sein du Excan Tlatoloyan (Tribunal des trois sièges), à vivre et à étudier ensemble sous l'égide du puissant clergé de Tenotchicuas, il forgeait des liens et assurait une certaine homogénéité culturelle et politique au sein de la ligue.

C'est durant la période du Excan Tlatoloyan puis, de manière plus affirmée, sous l'Empire Nahualtèque, que le Calmecac acquit sa réputation d'académie d'élite. Il offrait une formation holistique en art de la guerre, certes, mais aussi en mythologie complexe, en administration étatique, en économie naissante et en préceptes éthiques rigoureux. Les étudiants, issus principalement de la noblesse mais ouverts aux roturiers (macehualtin) particulièrement doués et, par mécénat, aux fils et filles de riches marchands, étaient immergés dans un environnement qui mêlait discipline austère et participation active à la vie de Kah-Tenotchicuas. Ils prenaient part aux processions religieuses grandioses, contribuaient aux travaux d'utilité publique, et assuraient la protection des routes commerciales vitales ainsi que la garde rapprochée des dignitaires du clergé. Cette intégration profonde à la vie de la cité-temple, centre névralgique du pouvoir spirituel nahualtèque, visait à cimenter leur loyauté indéfectible.

L'aura quasi-mythique du Calmecac fut tragiquement scellée lors de la guerre civile qui précipita la chute du Tribunal et l'avènement de l'Empire Nahualtèque. L'institution devint alors un enjeu stratégique majeur, se transformant en place forte et en dernier bastion de la résistance des factions loyales au clergé face aux ambitions impériales de réformes religieuses. Les couloirs où résonnaient autrefois les leçons de sagesse et de stratégie devinrent le théâtre de combats acharnés entre anciens condisciples, une lutte fratricide qui marqua durablement la mémoire collective. Sa destruction finale à l'issue de ce conflit symbolisa la rupture d'un ordre ancien et a cimenté le statut légendaire du Calmecac dans la psyché kah-tanaise.

Cette période a offert un terreau d'une richesse inépuisable pour la culture kah-tanaise. D'innombrables canhoxtli (les populaires romans légers), sagas épiques, bandes dessinées, films et séries animées ont puisé leur inspiration dans les couloirs et les cours du Calmecac, en faisant un lieu aussi familier aux Kah-tanais que les contes de leur enfance. Ses héros et ses traîtres, ses amours impossibles et ses stratégies en cascade sont devenus des archétypes culturels, donnant au site une notoriété et une charge émotionnelle considérables.

Paradoxalement, l'Empire Nahualtèque lui-même, une fois son pouvoir consolidé, entreprit la réhabilitation du Calmecac, notamment à des fins de propagande. Reconstruit, il devait incarner la grandeur et la continuité de la nouvelle dynastie, tout en formant une nouvelle génération d'élites loyales au pouvoir impérial.

Une nouvelle page sombre de son histoire s'ouvrit avec l'arrivée des conquistadors burujoans. Les chefs militaires étrangers s'emparèrent du Calmecac, en faisant leur quartier général. Durant cette période il devint ainsi le symbole de leur occupation de Lac-Rouge puis, progressivement, de leur domination sur la région. Le lieu sacré et savant fut ainsi transformé en caserne pour les troupes d'occupation, ses bibliothèques pillées ou incendiées. Cette période de profanation prit fin avec la Première Confédération, qui entreprit une nouvelle reconstruction du Calmecac qui se prolongea tout au long du XIXe siècle, cherchant à renouer avec un passé prestigieux tout en l'adaptant aux idéaux révolutionnaires naissants.

Aujourd'hui, après une période où sa fonction précise était devenue plus floue, le Calmecac de Tenotchicuas a été réinvesti par le Commissariat à la Paix du Grand Kah pour devenir une académie militaire internationale destinée aux officiers du Liberalintern. Cette nouvelle vocation vise à la standardisation des procédures et à la formation de cadres militaires, y compris des spécialistes de la guérilla libertaire, perpétuant ainsi, sous une forme moderne, sa tradition de formation d'élites au service d'un idéal, qu'il soit impérial, religieux, ou désormais, révolutionnaire et internationaliste.

Le site représente donc un lieu de mémoire essentiel, un palimpseste où se lisent les triomphes et les tragédies, les continuités et les ruptures qui ont façonné le Grand Kah. Il incarne la transmission du savoir, la formation des élites, la confrontation des idéologies, et la capacité d'une nation à réinterpréter son héritage pour faire face aux défis du présent.

État de conservation :

Globalement bon, mais avec des défis constants liés à son histoire et à sa nouvelle fonction. La structure physique du Calmecac de Tenotchicuas, grâce aux reconstructions successives et à l'entretien par la commune d'Axis Mundis, est en bon état. La conversion d'une partie en musée a aidé à préserver des éléments spécifiques. Sa récente réaffectation en académie militaire internationale par le Grand Kah a entraîné des investissements significatifs pour sa modernisation et sa restauration, tout en adaptant les lieux à ses nouvelles fonctions pédagogiques et militaires.

Menaces potentielles :

L'utilisation intensive comme académie militaire moderne, accueillant des délégations internationales, impose des contraintes. Il est crucial de s'assurer que les aménagements nécessaires à sa nouvelle vocation (infrastructures de formation, logements, sécurité) respectent scrupuleusement l'intégrité architecturale et historique des parties les plus anciennes. Sa localisation centrale à Axis Mundis le rend toujours vulnérable aux dynamiques urbaines environnantes, bien que son statut actuel d'institution militaire confédérale lui offre une protection accrue. En tant qu'académie militaire internationale formant des cadres pour le Liberalintern, le site pourrait devenir une cible symbolique ou stratégique, nécessitant des mesures de sécurité qui doivent elles-mêmes être intégrées de manière respectueuse au site. La complexité de son histoire, avec ses multiples strates de pouvoir et de destruction, nécessite un effort continu d'interprétation et de présentation pour les étudiants de l'académie et le public, afin de transmettre la richesse de son héritage sans occulter ses périodes sombres. Le Calmecac de Tenotchicuas n'est donc pas un patrimoine figé. Il est un lieu en constante réappropriation, dont la conservation est désormais liée à sa capacité à servir les ambitions présentes du Grand Kah tout en honorant la teneur de son passé.
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