09/02/2018
04:54:33
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Activités étrangères à Rasken - Page 5

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Tour Zelotskaya, 8 h 41

Ferdinand Baumhauer avait rejoint Elona directement depuis le collège monastique où il travaillait. C'était un membre reconnu de l'Ordre des artisans, à la fois une école et un (ou plutôt le) laboratoire bergrosish dans lequel se faisaient toutes les innovations du pays. Il était particulièrement attentif, vif d'esprit et précautionneux, avec une apparence excentrique qui tranchait avec son sérieux. Il faut dire qu'il se promenait systématiquement avec un sacré attirail, combinant une tenue traditionnelle de moine bergrosish avec de grosses lunettes d’orfèvrerie sur lesquelles étaient montées de petites lumières et loupes.
Orfèvre
Ferdinand Baumhauer

– Mon petit Ferdinand, vous vous êtes surpassés cette fois-ci ! Les bombardements d'Axis Mundi ont remotivé les moines à s'impliquer davantage aux efforts de la Krésetchnie ?

– Mon fils, nous avons toujours été déterminés à investir dans le W.O.U.P.S. sauf que nos moyens n'étaient pas à la hauteur de nos ambitions.

– Vous avez fait des ventes records de Pflanzenlikor pour financer ces dernières merveilles ?

– Nous faisons toujours des ventes records de Pflanzenlikor avec le marché domestique. Il s'agit d'autre chose cette fois-ci, je suis même surpris que vous ne soyez pas au courant puisque nous vous avons fait parvenir plusieurs mails sur la question.

Elona jeta un bref regard sur sa boite mail, complètement saturée depuis qu'il s'était inscrit sur certains sites avec son adresse professionnelle.

– Je suis un homme occupé comme vous le savez. Pouvez-vous me rappeler ce dont il est question ?

– De la participation technologique et financière sylvoise, voyons. Ces paltoterrans n'étaient que modestement impliqués dans nos affaires, mais nos amis teylais se sont montrés convaincants auprès d'eux pour qu'ils participent à notre lutte.

– Ah ? Nous avons le soutien du gouvernement sylvois ?

– Pas directement, seulement d'une branche aristocratique nationaliste particulièrement opposée à l'expansion communiste en Eurysie centrale. La royauté teylaise avait de bonnes relations avec de ce que j'ai compris, mais c'est assez obscur. Quoi qu'il en soit, ils nous ont fait parvenir pas mal d'éléments pour développer ces nouvelles gammes de gadget pour nos charmantes espionnes. Machines outils, ingénieurs et électroniciens, financements, il y avait de quoi faire.

– Et c'est plutôt réussi, et de très bon goût. Ces demoiselles seront ravies d'avoir des accessoires aussi à la mode. Montrez-moi un peu tout ça.

– Pour commencer, il y a l'épingle à cheveux / clé universelle. Il s'agit d'un dispositif mécanique et électronique qui permet de crocheter n'importe quelle serrure et de passer outre les dispositifs de verrouillage et sécurité les plus modernes.

Épingle à cheveux

– Et ça comprend également un embranchement que l'on peut raccorder à des ports informatiques en tout genre : Ethernet, USB, HDMI, c'est un système universel directement relié en Bluetooth au miroir pratique et intègre des systèmes de décryptage pour passer outre les sécurités informatiques en un temps record.

– Le miroir pratique ?

– Oui, un miroir avec intégré un système informatique multifonction, allant de la communication à l'usage de capteurs divers, rayons X ou infrarouges. Il y a également un GPS intégré et un ensemble d'applications diverses pour le suivi de mission et l'accompagnement.

Miroir

– L'autonomie est plutôt bonne et l'appareil fonctionne avec des piles AAA.

– Ah, comme les...

– Exactement, cela permet de standardiser les piles que nos espionnes devront emporter en mission pour l'ensemble de leurs gadgets et accessoires, voir de se réapprovisionner sur place.
L'épingle à cheveux universelle et le miroir pratique peuvent également fonctionner en réseau avec le serre-tête d'acuité. C'est un serre-tête très tendance qui intègre une large panoplie de capteurs : infrarouges, ultrasons, bruits ambiants, ondes radios, perturbations électromagnétiques...

Serre tête

– Cela permet d'accompagner nos espionnes dans un très large panel de situation. Par exemple, suivre une conversation en particulier dans un brouhaha ambiant, repérer les détecteurs de mouvement fonctionnant avec des ultrasons ou infrarouges, ou encore identifier les micros et caméras dissimulées çà et là. Combiné au miroir pratique, cela permet d'établir une cartographie précise d'un environnement et de ses points d'intérêts.

– Très intéressant. Je vois que vous avez aussi un parfum au poivre.

– Presque, c'est la version grenade fumigène pour les situations de crise.

Parfum

– Elle déploie un important nuage fumigène opaque et irritant à cause de son odeur de goyave très forte. On a pareillement remarqué par hasard que les chiens détestent l'odeur, ce qui permet un double usage : interrompre une piste olfactive quand on est poursuivis en dispersant modérément du parfum, ou simplement activer le mode détonation pour couvrir une fuite et aveugler des adversaires.

– Ce fut un exposé très très intéressant. Avec cela, nos espionnes ne devraient avoir aucun mal à opérer les prochaines étapes de leur mission. Je vais contacter de ce pas Kartyovitch pour qu'il leur fasse parvenir ces très ingénieux accessoires. Mon petit, votre contribution a été extrêmement pratique. La Krésetchnie vous remercie pour cette aide.
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Une question d'image

Les errances d'une agence de coaching




Siège de Standard and Fashion, 17h, Velsna:


Sylvio, chef de projet : MESSIEURS !

Lorenza : Et madame !

Sylvio, chef de projet : Oui...et madame. Excuse Lorenza, à chaque j'oublie que...non je ne vais pas finir cette phrase. BREF, si je vous ait convoqué ici, c'est pour vous proposer le contrat le plus crucial de l'Histoire de cette boîte. Nous allons proposer nos services de communication à un client très particulier, un client dans un grand besoin, actuellement. Laissez moi vous présenter...CECI !

Le diaporama laisse entrevoir la tête de l’empereur de Rasken, Stanislas

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Il règne un silence relativement lourd

Lorenza : *Cale ses lunettes sur son nez* ...Ah oui, quand même...

Vittorio : *Accent alguareno* Mama...Sylvio, qu'est ko tou veux ke je fasse de ça ! Yé souis styliste depuis trente ans mais yé ne peux pas faire de miracle non plus !

Sylvio, chef de projet : Allons Vittorio, je t'a connu plus ambitieux que cela. Toi ? Ressaisis toi, et trouve moi tous les défauts que peut avoir ce portrait officiel, que l'on puisse l'améliorer. Ce jeune homme vois tu...il a un grand potentiel, je le sens au fond de ses tripes ! Vous le sentez pas vous ? Lorenza ?

Lorenza : Il est mignon oui mais...c'est vraiment un portrait officiel ça ?

Vittorio : *Hésitant* Yé pense qu'il faut brouler le portrait et repartir de zéro... Oui il a dou potentiel ce garçon mais, il faut tout revoir: sa posture, les expressions dou visage, tout tout tout. Regarde le...on dirait qu'il est pris dans les phares du voitoure. On dirait il a peur d'un 36 tonnes qui lui arrive sour le visage. Mais la bonne nouvelle comme tou dit, c'est qu'il est ploutôt mignon. Donc on part d'oune feuille blanche, mais d'oune feuille blanche de qualité.

Sylvio, chef de projet : C'est sûr. Ce garçon doit devenir l'image même de la famille impériale raskenoise. Il doit rester mignon comme cela, comme tu dit, mais il faut lui apporter...une forme de symbolisme dans la représentation de sa personne. Il doit incarner un Etat, bon sang ! Et c'est notre défi: faire d'un jeune homme le visage de la puissance raskenoise...

Vittorio : Yé pense, que ce garçon, ce nino, il faut loui apporter un certain cadre pour sa tenue et ses expressions. La priorité, ce né sont pas ses vêtements. Yé pense qu'il a quand même dou style. La priorité, ce serait de loui proposer nos services de coaching pour faire de loui l'image d'oune vrai empereur, oune impéro. Il loui faut trois coachs: un coach pour l'habillement, oune coach de savoir-vivre et de savoir-être, et oune coach pour faire do loui un bon orateur. Qui pourra prendre la parole devant une foule immense sans se pisser dessous ! On va le transformer en un...en une sorte de beau-gosse aryen ! Si vous me laissez le temps, yé vais vous donner un premier jet.

*Quelques temps plus tard*


Sylvio, chef de projet : Bon, alors Vittorio, qu'est-ce que t'as me me proposer ?

Vittorio : Alors...yé fait ce que j'ai pou, et ça donne ça.

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Sylvio, chef de projet : Hé mais... c'est que c'est pas mal... Et la mèche blonde c'était...

Vittorio : Ha nan on ne touche pas à la mèche ! On m'a dit que c'était oune part intégrante de sa personnalité, et de son âme.

Sylvio, chef de projet : Ah..eh bien très bien, c'est dans la boîte. Prenez contact avec la famille impériale raskenoise, et proposez leur nos services.
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Studio TV

Suite à l'appel bergrosish pour mener une opération de communication à Rasken, Ambre Consultation avait accepté la demande (contre une généreuse contribution, considérant la nature de la demande et les exigeances). L'Empire était un pays déjà connu par ses services de manière fort commode suite aux opérations publicitaires pour Agouti, lui permettant d'avoir déjà tissé sur place un réseau d'agences, de relations et de relais en plus d'avoir opéré des analyses préalables sur la situation sociale, la structure de la population et les tendances populaires. C'est à partir de ces éléments que peuvent être mis en place une campagne de communication officieuse pour soutenir le discours hotsaliens.

Ledit discours consiste en une critique du gouvernement raskenois sur le dossier gradenbourgeois, mettant conjointement en évidence l'aspiration impérialiste de l'Empire contre la Krésetchnie qui ne saurait être soutenue dans un État de droit démocratique, en plus de l'incompétence générale de cette gestion qui s'était soldée par de cuisants échecs avec une image ternie de Rasken en Krésetchnie et dans les territoires occupés du Gradenbourg, Hotsaline et Avène. Ce discours avait récemment été renouvelé avec la très mouvementée actualité et décision raskenoise d'imposer une zone d'exclusion aérienne au Gradenbourg sans l'autorisation. Notons par ailleurs que cette zone d'exclusion aérienne uniquement au Gradenbourg était motivée par l'aspiration de paix revendiquée par son peuple lors du référendum, raison pour laquelle le reste de la Krésetchnie n'était pas affectée. Mais notons tout de même que des territoires Avenois et Hotsaliens aussi furent occupés et manifestèrent cette volonté de paix, sans que Rasken ne se risque à y interdire l'accès aux appareils du LiberalIntern.

Le narratif fourni était déjà solidement construit et Ambre Consultation n'avait pas besoin de le développer. Il s'agissait présentement de le propager et l'implanter dans les esprits raskenois pour créer une base contestataire et générer un frottement populaire contre les manœuvres hostiles du gouvernement raskenois en Krésetchnie, Gradenbourg compris. Pour Cela, trois volets en particulier sont utilisés :

Viennent en premier lieu les médias télévisés, radios et journalistes. Rasken n'étant pas connu pour restreindre la liberté de presse, il est possible de se tourner vers des chaînes d'influence modérée pour le moment, des acteurs indépendants de faible envergure, afin de contribuer à la communication. Sont ciblés des médias s'étant déjà penché sur des critiques contre le gouvernement (chose qui n'est pas rare dans une démocratie) qui ont une base financière suffisamment précaire pour s'intéresser à des financements étrangers, tout en restant suffisamment audible et populaire pour que les messages relayés touchent plus d'une personne. Ces rapprochements profitent de la proximité entre Rasken et Sylva favorisant les échanges humains, et la présence déjà établie de la société de lobbying suite à la campagne promotionnelle d'Agouti. Cela ouvrait les ponts relationnels pour établir ces partenariats.
Lesdits partenariats conservaient une certaine subtilité malgré le caractère direct de la boite de lobbying. Nulle question de reprendre mot pour mot la communication hotsalienne, chose bien trop grotesque et probablement déjà trop décortiquée dans les médias raskenois pour avoir un impact supplémentaire. L'idée est plutôt d'orienter ces groupes de journalistes à aborder certains points spécifiques pour en étudier les analyses qui se sont déjà faites dessus et critiquer des réponses en particulier du gouvernement. L'objectif est pareillement de générer du clash avec des personnalités exubérantes et vaguement charismatiques, aptes à monopoliser l'attention. On se tourne particulièrement vers les écrivains ratés avec des gimmicks reconnaissables et un important besoin d'attention.
Comme dit, l'objectif n'est pas d'être pertinent, mais de générer de l'attention et réutiliser des bases contestataires et critiques récurrentes contre le gouvernement raskenois pour les adapter à la sauce du narratif krésetchnien.

Vient ensuite le volet des réseaux sociaux, qui servira de relais massif pour la presse. La première étape est de constituer une armée de comptes relais, créés de toutes pièces ou récupérés sur des comptes abandonnés, voir opérer des piratages sur des comptes plus vulnérables. Ces opérations se feront par des bots et fermes à troll wanmiriens et passeront par des proxys raskenois ou de pays voisins pour éviter les blocages d'adresse IP. Ces comptes complices relaieront ensuite de deux manières le narratif.
En premier lieu, il y aura la communication de masse avec la réaction aux journaux et polémistes financés par Ambre Consultation. Seront généralement montrés des extraits coupés pour aller à l'essentiel, orienter leur sens et provoquer des appels à l'émotion. Un martelage important sera fait à ce niveau pour ancrer ces messages dans les esprits, qu'on y adhère ou non.
En second lieu, un dispositif de ciblage sera mis en place via des messages publics accrocheurs faisant usage d'images moqueuses et provocantes de manière à générer des réactions et identifier les individus les plus sensibles à ces communications, mais aussi les plus vulnérables à la désinformation. De là, pourront être fait des rapprochements de masses, constituer des groupes d'abonnés/amis pour élargir la propagation du narratif et aider à l'envoi à la chaîne de messages privés pour relayer toujours plus de contenu putassier.

La combinaison des réseaux sociaux, presse et média permettra de générer un ensemble de points de maigre importance, mais coordonnées pour une diffusion cohérente et catalysée avec les réactions des populations. Encore une fois, même si les gens n'adhèrent pas, du moment que le contenu devient virale sous les critiques, il sera plus visible pour la frange contestataire de la population. S'ajoute à cela la création du narratif avec l'ancrage de phrases d'accroches simples à retenir et suffisamment développées pour avoir le dernier mot dans des échanges courts. Cela s'accompagne de réflexions toutes faites, d'idées fixes et idées reçues qui peuvent simplement être évoqués pour répondre à des contenus revenant sur les critiques, une manière d'avoir un narratif digeste et simple, aisé à intégrer. La participation bergrosish à ce niveau est d'ailleurs importante via l'usage massif de montages photos (reprenant un cliché en particulier de l'empereur raskenois), utilisant l'humour comme moyen d'accroche, satire et dérision.

Le dernier volet proposé par Ambre Consultation est la création d'un véritable dossier littéraire sur la question avec des livres, articles journalistiques et études en tout genre pour constituer un socle narratif sur lesquels les adhérents pourront s'appuyer pour crédibiliser leur discours et lui donner une base tangible. Là, la pertinence est davantage prise à cœur puisqu'il s'agit de donner une véritable profondeur argumentative au dossier. C'est d'ailleurs ici que sont repris plus ouvertement les éléments de langages du narratif hotsalien. Quand bien même, il est attendu que la majorité des partisans ciblés par ces relais médiatiques ne prennent pas le temps de s'y intéresser, cela constitue malgré tout un volume d'information apte à captiver l'attention et générer des réponses, analyses, contradictions et retours qui alimenteront la chambre de résonance.

Sur la question financière, des montages relativement communs mettant à profit l'ouverture économique de Rasken, son intégration prochaine dans l'ONC qui implique une « mondialisation financière » et l'économie capitaliste en général pour permettre des paiements tout à fait légaux aux relais médiatiques, mais via des sources multiples pour étouffer les soupçons et simplement dissimuler la manœuvre comme des échanges quotidiens assez normaux. Certains paiements pourront même se faire via des achats de livres des écrivains/influenceurs ou abonnements aux sites de presse en passant par des intermédiaires raskenoise pour les paiements (plateformes de paiement en ligne, banque...) de manière à dissimuler une partie des subventions simplement comme le succès de ces réseaux médiatiques.
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Contre-offensive sur le plan des idées.

Bien sûr qu’on allait pas directement déployer des agents sur le terrain. Qui ici pouvait imaginer des kah-tanais ou des Mähreniens, si germanphobes fussent-ils, débarquer dans un Empire qui jusqu’à peu traînait encore dans les instances prétendant ordonner la réaction mondiale ? Qui imaginait sincèrement ces libertaires, ces ennemis obtus de chaque système capitaliste, étendre leurs réseaux, cesser leurs activités ailleurs, rediriger toute leur attention sur un pays qu’aun aurait du reste passablement décrit comme un « risque potentiel » ?

Indépendamment du caractère pléonasmique de la formule, un risque étant par définition une potentialité, les cyniques se doutaient que ça aurait lieu. Et quiconque avait une lecture au moins attentive de la situation, sans parler d’une lecture aiguë ou intelligente.

Oui, l’Union et ses alliés allaient effectivement aider le fournisseur de pétrole de la Mährenie. Pas parce qu’il fallait absolument défendre ce rôle clé – encore que les hydrocarbures adoucissaient les mœurs – mais bien parce qu’il n’existait aucune autre solution souhaitable à la crise qui se profilait. Les libertaires le savaient mieux que quiconque, le désordre était mauvais pour leurs affaires. Et le seul désordre qu’il tolérait était de toute façon provoqué par leurs gens.

Leurs gens, donc, qui furent déployés afin de protéger l’ordre.

Mais pas gratuitement, et pas même à la demande de l’Empire. Non. La diplomatie est chose complexe, et complexe elle est. Il s’agissait de l’activation d’un accord ancien, et un peu oublié par certaines chancelleries, qui liait indirectement le Grand Kah à l’ONC, pour autant que Velsna s’y déploie. En effet, il y avait là-bas une collaboration active des services de la Grande Union et de la Grande République. Sur quelle base ? Celle de la terreur, bien entendu. Et d’un respect tendu entre le gouvernement d’un régime marchand et ceux qui l’avaient aidé à prendre/reprendre/conserver le pouvoir lors d’une guerre civile où ils étaient sans doute la solution la moins infâme.

Sans parler d’amitié – une telle chose n’existait pas à l’échelle des pays – les intérêts de Velsna en Eurysie étaient jugé compatible avec ceux du Kah, au moins dans une échelle de temps humaine. Conserver l’ordre. Une forme d’ordre. De stabilité ; Permettre le bon suivi des affaires. Velsna, indirectement, imposait aux révolutionnaires une pause dans leur course effrénée à la Révolution. Une pause qu’ils acceptaient. Les régimes passeraient, l’équilibre des forces serait un jour compatible avec une prise de pouvoir mondiale et généralisée. Dans trois, peut-être quatre siècles. En attendant on pouvait bien s’allier aux Mercantiles. Ils n’étaient pas idiots, et aidaient à assurer l’existence d’un monde multipolaire, compatible au dialogue, à l’entente, aux visions humanistes dr la frange majoritaire et attentiste de l’Union.

Rasken, donc.

Le pays avait été la cible d’une quantité alarmante d’activité étrangère au cours des dernières années, qui semblait évidemment s’accentuer maintenant que l’Hotsaline s’était mise en tête d’exterminer ses voisins. Teyla, qui la soutenait, et Sylva – qui suivait pour des raisons qui lui étaient propres et qui appartenaient, sans doute aussi, au domaine du cynisme, faisaient mine de ne pas comprendre et, ça allait sans doute, ne tarderaient pas à enchaîner les déclarations et éditoriaux de mauvaise fois, déconnectés du sang de la région, de ses racines, incapables de comprendre, en somme, ce qui s’y tramait. Après tout comment des capitalistes déracinés pouvaient-ils seulement comprends les enjeux séculaires et profondément raciaux et religieux d’une région encore en proie aux conflits sectaires ?

Avec une immense, immense difficulté, qui semblait en fait contaminer toute leur lecture internationale. Celle-là était, par essence, nulle. Au sens le plus strict du terme. Limitée dans une forme de rapport de force, d’agressivité darwiniste qui avait tout à voir avec les fantasmes de l’économie de marché et assez peu avec la lecture politique, historique, sociologique.

Bref, on voulait reproduire ici ce qu’on avait tenté à Carnavale : provoquer au sein de la population une réaction probablement si éloignée de ses intérêts ou, plus simplement, de ses conceptions que…

Enfin. L’Hotsaline promettait l’extermination de tout les germains. Sinon directement, au moins entre les lignes, et on s’en doutait, à Rasken. On s’en doutait aussi en Mährenien, et en Kaulthie, et l’Altrecht venait d’en subir les frais. Ce petit régime slave essayait tant bien que mal d’exister par l’absurde et le sang, la destruction de ses adversaires moins comme un but stratégique que séculaire. Et ça nous fait à tous une très belle jambe.

Quand Styx Notario, qui avait la charge des services secrets de l’Union, eut fini de lire les rapports correspondant à la situation régionale, elle émit un set de consignes simples, et basé sur des succès antérieurs. Rediriger les usines à troll et les moyens d’influence standard, activer les agents dormants, assurer la stabilité et la sécurité du régime. Il était difficile de défendre préventivement un régime, mais pas impossible d’imaginer comment ses adversaires tenteraient de l’abattre. Les minorités ethniques, l’impopularité éventuelle de sa Majesté Impériale, l’industrie pétrolière ultra dominante.

Si elle ne se sentait pas de demander aux agents de l’Union de fournir une propagande pro-monarchie, elle pouvait au moins demander à ce que l’on crée un sentiment de sympathie pour les populations germaniques « abandonnées » aux mains de l’adversaire, et au risque du conflit qu’il avait provoqué.

Le plan de Notario fut donc mis en œuvre, pensé de A à Z comme l'injection d'un contrepoison subtil dans l'organisme politique raskenois. Contrer le bruit et la fureur par plus de bruit et de fureur n'aurait servi qu'à légitimer la rhétorique ennemie. L'objectif était plus pernicieux : il s'agissait de saboter la machine de propagande elle-même, de la faire gripper, de la retourner contre ses créateurs.

Les services de l'Union avaient rapidement identifié la tactique adverse : arroser de subventions discrètes des médias de seconde zone et des "polémistes" en quête de notoriété pour en faire des porte-voix. Y opposer des médias pro-raskenois aurait été stérile, se contentant de créer deux camps qui se hurlent dessus. La stratégie choisie fut celle de la corrosion. Des agents kah-tanais, sous leur couverture d'experts économiques de Shihai Keiretsu – laquelle achetait des quantités alarmantes de pétrole dans la région – commencèrent à faire "fuiter" des analyses financières vers des journalistes d'investigation raskenois plus respectables – ceux que l'on ne pouvait pas acheter. Ces analyses, d'une technicité irréprochable, ne mentionnaient jamais la Kresetchnie. Elles se contentaient de tracer des flux financiers inhabituels partant de sociétés-écrans basées en Sylva et atterrissant sur les comptes des médias et des "écrivains ratés" qui, comme par hasard, s'étaient découvert une passion soudaine pour la politique gradenbourgeoise.

Qui paie pour cette indignation soudaine ?, devait se demandat le Raskenoi. Et la réponse tombait d’elle-même. En révélant non pas le message mais la mécanique de son financement, l'opération devait pouvoir saper la crédibilité même des sources. Le polémiste exubérant n'était plus un courageux dissident, mais un mercenaire de la plume à la solde d'intérêts étrangers. Pour un peuple nationaliste comme les Raskenois, la suspicion de manipulation extérieure était un poison bien plus violent que n'importe quel contre-argumentaire politique. Une mort rapide, à n’en pas douter.

Concernant l’inondation des réseaux de contenu anti-impérialiste et de matériel produit en batterie dans les fermes à troll, il aurait été inutile de prétendre que l’Union avait plus d’expérience en la matière. Au fond, pour produire de la merde il ne fallait pas beaucoup de moyens, ou même d’intelligence. Et il était au contraire très simple de répondre pied à pied à ces attaques. De toutes façons celles-là manquaient misérablement le point crucial, qui permettait de faire fonctionner ces méthodes de radicalisation et de désinformation. En effet, le trolling sur les réseaux, comme méthode d’attaque systématique des valeurs d’un système, ne pouvait fonctionner qu’à partir du moment où ce dernier était déjà en voie avancée de déliquescence. La radicalisation vers l’extrême droite ou l’extrême gauche d’une population était plus simple quand elle ressentait, dans sa chair, un risque existentiel associé. Dans le cas présent le risque existentiel tirait des missiles sur tout ce qui parlait une langue germanique. Pour un nationaliste raskenois – et la plupart des raskenois l’étaient jusqu’à un certain degré – ça devait être difficilement entendable, d’autant plus que le retrait des forces impériales d’une bande de territoire Hotsalienne durement acquise avait aussi pu créer quelques frustrations au sein d’une population habituée à percevoir ses ennemis comme des voisins.

Cela étant, on pouvait parier sans trop prendre de risque sur le fait que les Raskenois n’avaient pas grand-chose à faire de la sécurité de l’Hotsaline, et se sentaient, à raison, totalement intouchables. Ils étaient dans l’OND. On pouvait bien entendu les condamner mais quiconque passerait la frontière se retrouverait avec Velsna, le Jashuria et, plus que vraisemblablement, l’Alguarena sur le dos. Rasken était intouchable du fait même de son réseau d’alliance. Une certitude qui ne devait pas manquer d’animer les habitants d’un pays qui, du reste, pouvait constater des argumentaires grossiers d’une OND largement partisane dans le conflit dont le gouvernement cherchait à limiter l’extension. Alors qui, sérieusement, pouvait se laisser porter par des narratifs qui, de son point de vue, dans son ressenti dans sa chair et dans son quotidien, ressemblaient au mieux à une fable alarmiste ? Les tensions sous-jacentes de la société Raskenoise se trouvaient ailleurs. Très loin. Trop loin pour la portée d’une société tel qu’Ambre, sans doute incapable de se placer réellement dans l’espace mental d’un peuple étranger. Ce n’était pas leur faute, c’était mécanique, historique et sociologique. En attendant Rasken pouvait dormir sur ses deux oreilles, et il était simple de se moquer des figures émergentes de la contestation sous contrat, et d’isoler les bulles d’opposition gérées par les bots Sylvois.

Pire encore, il était simple de les identifier, les clusters d’information, de repost, de rhétorique s’analysaient en quelques instants et on pouvait très aisément identifier les comptes coupables. Restait à savoir s’il fallait ou non diffuser cette information. Sans doute, à vrai dire. Mais chaque chose en son temps.

L'autre pilier de l'offensive ennemie, le plus insidieux et le plus ambitieux, reposait sur la création d'un "dossier littéraire" pour donner un vernis de respectabilité académique à leur propagande. L'ouvrage se présentait comme une analyse rigoureuse, truffée de références historiques, de modèles économiques et de précédents juridiques. C'était la tentative de l'agence sylvoise et de ses commanditaires de transformer une campagne de déstabilisation émotionnelle en un débat intellectuel légitime. Contre cette arme sophistiquée, l'Union ne pouvait se contenter d'opposer des démentis ou sa propre propagande. Elle déploya son arme la plus redoutable et la plus patiente : ses propres intellectuels, ses agents dormants placés depuis des années dans les universités, les fondations et les think tanks à travers l'Eurysie. Le monde libertaire avait, depuis longtemps et depuis toujours, cultivé les sphères culturelles et scientifiques. Il était rodé pour ce genre de débat et, en termes de théorie et d’ouvrages historiques bruts, les surclassait par son expérience.

Des articles critiques commencèrent à paraître dans le silence feutré des revues spécialisées en géopolitique, en économie et en droit international. La stratégie kah-tanaise, formulée depuis le bassin universitaire kotioïtes, était subtile. Ces articles n'attaquaient jamais frontalement la conclusion du discours hotsalien – le retrait de Rasken. C'eût été trop politique, trop partisan. Non, ils en démolissaient méticuleusement les prémisses, sapant les fondations mêmes sur lesquelles l'édifice argumentaire de l'ennemi reposait.

Depuis une prestigieuse université velsnienne, un économiste réputé, dont les modèles prédictifs étaient souvent cités par le Sénat, publia une analyse fleuve dans une Économique de la Grande République. Il ne mentionnait qu'à peine les conclusions politiques du "dossier" hotsalien. Au lieu de cela, il se livrait à une autopsie de sa méthodologie économique. Avec une avalanche de graphiques et de régressions statistiques, il démontrait comment l'étude omettait, de manière systématique et donc malhonnête, l'impact positif des investissements du gouvernement Raskenois sur l'emploi local au Gradenbourg dans les années précédant le référendum. Il chiffrait les emplois indirects créés, la hausse du revenu moyen dans les zones industrielles modernisées, et la contribution aux recettes fiscales de l'administration locale. Bien sûr il n’alla jamais prétendre que Rasken était bienveillant, cependant il mettait en avant tout ce que l’analyse adverse omettait.

Pendant ce temps, depuis la Messali, un juriste connu pour ses positions neutres et son plaisir quasi sadique à déconstruire les argumentaires légaux, publiait un papier complexe n'évoquant ni Rasken ni l'Hotsaline. Il s'agissait d'une dissertation abstraite, presque impénétrable pour le non-initié, sur la non-validité du concept de droit des peuples à l'agression préventive fondé sur des griefs historiques. Il le qualifiait de sophisme juridique dangereux, une porte ouverte à l'anarchie internationale. Repris tranquillement dans les cercles intellectuels Raskenoi, l’article sonnait comme un argument de plus, sinon la preuve définitive du fascisme hotsalien, et de l’imbécilité des arguments de ses défenseurs. Le droit, vraiment, ne serait jamais du côté des agresseurs.

Enfin, depuis une université d’Aleucie, un historien d'origine mährenienne, respecté pour sa connaissance encyclopédique des conflits frontaliers eurysiens, publiait une critique acerbe de l'analyse historique du rapport. Son texte, publié dans les Annales d'Histoire Contemporaine Eurysienne, contestait moins les faits bien connus, que l’interprétation que les étrangers en avaient manifestement tirés. Qualifiant la narration du dossier de « lecture anachronique et idéologiquement orientée », un parfait exemple de "présentisme" – le péché capital de l'historien qui consiste à juger le passé avec les valeurs du présent pour servir une cause politique. En réintroduisant la complexité, les nuances, et les torts partagés des décennies passées, il s’échina à transformer une histoire manichéenne de gentils opprimés et de méchants impérialistes en une dispute territoriale confuse et moralement ambiguë. La guerre était une chose sale. Si Rasken était coupable, elle s’était maintenant retirée des régions conquises. Quant à l’Hotsaline, elle salivait manifestement à l’idée des morts qu’elle produisait.

Les articles circulaient dans les cercles académiques, étaient cités dans des colloques, devenaient des lectures recommandées dans les séminaires de relations internationales. Lentement mais sûrement, un consensus pouvait commencer à prendre forme. Le "dossier" qui se voulait une référence avait tout ce qu’il fallait pour devenir un sujet de moquerie, l'exemple même de ce qu'il ne fallait pas faire en matière de recherche. Le "dossier littéraire", l'arme intellectuelle de l'ennemi, était moins une épée qu’un fardeau. Un point imbécile et muet, accroché à ses jambes, finissant d’empoisonner le puits de sa rhétorique imbécile. Au fond tout son contenu prêtait à rire.

Notario se montra satisfaite. Velsna soit rassurée, dit-elle lors d’une réunion du Comité. Le pétrole continuera de couler.
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Rasken "Space" Program



Quelques jours plus tard après le bref passage sur la terrasse du "café des espions", Armarico Montefelionne l'homme au chapeau Melon et Monsieur Li le dynamique entrepreneur Ushong se retrouvent sur un promontoire surélevé réputé pour sa vue en dehors de la ville portuaire de Bonnberg. Visages radieux, vraisemblablement les rencontres avec les industriels et officiels Raskenois se sont très bien passés, et les deux intéressés admirent en contrebas les environs et notamment les imposantes et productives installations industrielles dont quelques unes des raffineries nationales.


Armarico Montefelionne - << C'est... Original. Oui. Original est un bon terme pour décrire ça, c'est la première fois je dois admettre que je vois quelque chose comme ça dans notre branche... C'est très créatif. >>

Monsieur Li - << Vous savez ce qu'on dit. Plus c'est gros plus ça passe. Et quoi de mieux que quelque chose en plein milieux du paysage pour arriver à nos fins ? Qui donc y penserait ? De toute façon, si vous sources sont bonnes, tout le monde va être occupé ailleurs dans le pays, c'est donc le moment idéal, l'occasion à saisir. >>

Armarico Montefelionne - << C'est peu conventionnel comme manière de penser, l'on pourrait plutôt croire que c'est précisément car il y a de l'activité accrue que les locaux seraient à cran et sur le qui vive, quelque chose d'aussi exotique qui se présente devant eux à un timing aussi convéniant, voilà qui a de quoi laisser pantois en théorie. >>

Monsieur Li - << C'est précisément car je représente cette touche d'exotisme du point de vue des racistes primaires que ça va passer. Certes je vous le concède, c'est énorme, visible, le timing est suspect. MAIS. Mais. C'est précisément à cause de cela que c'est la meilleure opportunité avec le plus de chance de réussir. La chose est tellement grossière, "évidente" et exotique comme vous dites, que cela passera inaperçu. Pourquoi donc ? Car ce n'est pas possible que quelque chose d'aussi osé soit ce que l'on pense. >>

Armarico Montefelionne - << Vraiment ? >>

Monsieur Li - << C'est le propre des contre-renseignements que de faire de la gymnastique mentale, c'est dans leur gène, ils voient le mal partout mais surtout ils voient le mal dans les détails dissimulés, ces petites failles habilement camouflées et ses manigances finement filées. C'est leur travail d'imaginer le pire, et dans leur fierté autant que leur arrogance, ils ne voient comme angle mort à surveiller avec la plupart de leurs ressources que les opérations complexes à mettre en place et cela nécessite toute leur attention, tant et si bien que quelque chose de grossier et de bien trop évident sous leur nez passerait inaperçu. Tout au plus, cela apparaîtrait comme une diversion et ils creuseraient probablement plus loin avec plus d'ardeur en réaction. C'est épidermique. >>


Armarico Montefelionne - << Oh je vois. Il est vrai que cela se tiens. Mais ce n'est pas un absolu pour autant, il y a toujours quelques uns et notamment les plus benêts ou les coups du destins pour contrer cela. >>

Monsieur Li - << Ma foi il n'y a rien en ce bas monde d'absolu. Le taux zéro d'échec est un mythe, il faut faire avec. Toujours est-il que cette situation ubuesque au Gradenbourg et l'infestation d'agents étrangers dans le paysage dont l'évidence même ne fait aucun doute nous sert. Laissons les tigres et les lions s'entretuer pour le "Gros lot" pendant que nous visons la mise sûre que personne ne soupçonne que nous convoitons. La tromperie quand aux réelles intentions c'est le nerf de la guerre. Comme au Prodnov... Comme au Prodnov. >>

Armarico Montefelionne - << Ah, je crois que je l'aperçois au loin qui arrive. Passez moi les jumelles. >>

Monsieur Li - << Tenez. >>

Le Fortunéen pointa les objectifs des jumelles à l'horizon, au loin au détour d'un nuage apparaissait un imposant ballon qui ressemblait à un mélange bâtard entre une mongolfière et un zeppelin de part l'attirail transporté et tenu par des câbles renforcé en dessous de ce dernier qui incorporait entre autre tout un appareil d'hélices et de circuits afin de lui permettre de se mouvoir dans les airs via des commandes à distance mais pas trop tel un drone. Sur les contours d'albâtre de la structure même du ballon, une série d'inscriptions en grands que l'on retrouvait aussi sur une espèce de banderole dans le sillage de l'appareil. Tout un système publicitaire visant à faire la promotion de la société d'import-export et de fret de Monsieur Li, directement sur le terrain et au plus proche des individus comme des entreprises, la version améliorée du Camion publicitaire.

Le Ballon magique publicitaire et pas du tout espion des Ushongs

Les négociations pour arriver à faire admettre cet engin avaient été rudes, mais finalement, avec l'appât du gain et la promesse de mettre les industriels Raskenois en relation avec les sociétés Ushongs s'étant récemment crée et qui s'étaient lancés dans la production et le commerce de ces engins, le très habile Monsieur Li avait réussi à passer l'épreuve de l'administration impériale grâce à quelques mots bien placés de ses nouveaux associés qui voyaient là une occasion idéale d'étendre leurs parts de marché vers l'extrême Orient où leurs assises étaient encore faibles. Il fallait dire que pour ce coup, l'implantation déjà massive des alliés Velsniens et cette opportunité de se mêler au mystérieux mais dynamique marché Ushong avait fait saliver bien des investisseurs, de surcroît, le pays-usine qu'était Rasken du haut de ses près de 200 millions de tonnes d'exports en marchandises (Dont se trouvait au sommet de la pyramide le pétrole et les voitures) avait tout intérêt à à favoriser l'implantation du nouvelle société de fret afin d'accentuer leurs activités. C'était pour ainsi dire gagnant gagnant dans l'ensemble, des deals économiques comme l'on en faisait tous les ans.

A ceci près que Monsieur Li avait pour sa part d'autres avantages à procéder tel quel. Après tout, ce simple "ballon" en apparence était plus que ce qu'il laissait entendre. Sous couverts de cette campagne publicitaire, et après avoir endormi les éventuelles résidus de méfiance de ses interlocuteurs et des autorités, le Ushong entendait procéder à la prochaine partie du grand plan de la Clique visant à s'emparer des secrets des méthodes de raffinage du pétrole Raskenois qui demeuraient incontestable les leaders du secteur. Pour ce faire, et à l'insu de tous, ledit Ballon avait été équipé d'une caméra embarquée dans sa structure afin d'opérer des repérages aériens dans la région, quelque chose d'autant plus fourbe que même si le pot au rose était découvert, l'on pouvait toujours arguer qu'il s'agissait là d'une élément nécessaire au guidage de l'appareil. Celui ci étant en effet guidé depuis le sol par un camion opérateur afin de lui permettre via signal de se mouvoir. Et ce via un matériel de la meilleure qualité achetée à une société réputé.


Armarico Montefelionne - << Et donc là, en dessous de tout ce fatras, il y a un téléphone inséré qui observe tout en bas ? Ce n'est pas un peu... Enfin vous savez... Comment ils disent à Caratrad déjà ? "Cheap" ?

Monsieur Li - << Oh tout de suite. Non, non non. C'est parfaitement adapté. C'est un "Iphone" Fang Industries. >>

Armarico Montefelionne - << La société Icamienne ? Oui, je vois qui ils sont. Mais une vraie Caméra n'aurait pas été mieux ? >>

Monsieur Li - << Trop visible, et pas assez efficace. De nos jours on fait des merveilles avec des Iphones. L'avenir c'est la miniaturisation. Et ça, c'est le top du top. Des images nettes, une retransmission parfaite, et une discrétion assurée. Personne ne se doutera de rien. Surtout que Fang est à l'avant-garde de la recherche dans le domaine. J'ai ouï dire que le Ministériat du Progrès envisageait de tester leurs prochains prototypes de Ballons pas loin de ses sites en Messalie... >>

Armarico Montefelionne - << C'est beau la technologie. >>

Monsieur Li - << N'est-ce-pas ? >>

Armarico Montefelionne - << Et à quelle valeur le contrat d'ailleurs ? >>

Monsieur Li - << Il est grossier de demander à un entrepreneur le chèque qu'il touche sur son contrat... Mais... Confortable. Comme j'ai dis, il faut bien mêler l'agréable à l'utile, s'y tout le monde y trouve son compte, personne ne cherchera à chercher trop loin. Et puis en cas d'échec de nos manoeuvres, cela permet d'amortir le choc. Donnant donnant, Gagnant gagnant. L'idée est simplement d'y gagner un peu plus de notre côté. >>

Armarico Montefelionne - << Habile. >>
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Compte rendu, 10 octobre 2017

Confidentiel défense



Nous, agents serviles de la Segreda, qui sommes les dépositaires de l'autorité de la Grande République par votre biais, Conseil des dix de la Grande République, détenteurs de l'autorité qui vous est confiée par le Sénat, le Conseil Communal et Dame Fortune, adressons à vous les documents suivants, indiquant une marche à suivre et des recommandations concernant les sujets suivants:
- Bilan global des relations velsniano-raskenoises et perspectives à long terme.
- Mesures de prévention contre la vulnérabilité des structures économiques et politiques raskenoises.
- Partenariats d'informations.
- Possibilités de déploiement militaire dans la région.
Ces cas de figure étudiés ne sont en rien des positions définitives et sont susceptibles d'évoluer avec le contexte géopolitique des espaces concernés.


Contexte: Bilan global des relations velsniano-raskenoises et perspectives à long terme

Depuis 2012, il convient en premier lieu de rappeler le haut degré imbrication des visions géopolitiques velsniennes et raskenoises. En effet, il n'est que peu de gouvernements en qui nos excellences sénateurs placent autant de confiance et de respect qu'envers ces excellences gentilshommes du pays de Margoulie, et pour de nombreux facteurs.

Tout d'abord, il faut revenir à la racine des antécédents historiques des contacts que la Margoulie et la République ont pu observer par le passé. Depuis de nombreux siècles, il existe entre Velsna et Rasken de nombreux transferts, qu'ils soient humains, financiers, culturels ou technologiques. Ainsi, malgré sa disparition il y a quelques années, la Garde margouline exclusivement composée de mercenaires raskenois observaient une protection rapprochée de la majorité des excellences estimées du Sénat, ce qui a permi au fil des siècles un rapprochement politique progressif. On peut remonter cette présence résiduelle raskenoise à Velsna jusqu'au XIème siècle. Aux yeux de beaucoup de membres de notre classe politique et financière, le raskenois fait ainsi figure de "barbare" certes, comme toutes les autres nations, mais c'est un barbare "de proximité", une figure qui a été intégrée depuis très longtemps dans l'imaginaire de nos citoyens. Le raskenois est l'image du mercenaire fiable, qui se battra jusqu'à la mort pour honorer un contrat. Cette image a collée à la peau de ce groupe de population jusqu'à nos jours, et constitue un capital culturel qui a été selon nous, le fondement d'une relation de confiance durable. Rasken, encore aujourd'hui, est perçu par beaucoup de ces excellences comme la lisière du monde civilisé, un entre-deux et un tampon qui protège indirectement Velsna du monde "barbare". Cette vision, encore aujourd’hui, peut encore être pertinente selon certains critères existants, comme nous le verrons ci-joint.

Cette tradition du mercenariat a par la suite initiée celle des transferts de capitaux: les mercenaires raskenois ont ainsi fait figure de pont entre les deux civilisations, transportant à l'aller des codes culturels auxquels les velsniens ont pu s'habituer, avant de rapporter chez eux argent et bibelots de valeur qui ont par la suite créer une première demande commerciale de part et d'autre de la Manche Blanche. Ces relations privilégiées anciennes ont par la suite grandement contribué à la mise en place d'un système d'alliance bilatéral qui est tout à fait unique dans le dispositif géopolitique velsnien.

A partir de 2012, à ces liens historiques se sont succédé une série d'accord étalés sur trois ans, en premier lieu des accords de personne privée à personne privée, puis de gouvernement à gouvernement. La relation Velsna-Rasken s'est ainsi définie dés le départ comme un échange inter-entreprise où l'initiative privée a rapidement pris une importance fondamentale, avant de se mouvoir en échange inter-gouvernementale. Le cadre de cette relation représente pour nos élites économiques et politiques le compromis parfait, sachant qu'il n'est guère concevable pour ces excellences d'alliance politique sans gain économique et financier. Les premiers accords écrits ont ainsi impliqués des porte étendards de l'industrie raskenoise: Apex Energie et Steiner Automobiles côté raskenois, et SAV et CHEUM côté velsnien.

Cette prise d'initiative privée a été fortement favorisée par le caractère compatible des systèmes économiques des deux pays, mais également par la grande complémentarité des deux économies. Rapidement à partir du milieu du XXème siècle, les élites velsniennes ont délaissé le secteur secondaire, plus particulièrement l'industrie lourde au profit de secteurs tertiarisés à plus forte valeur ajoutée. Dans le même temps, Rasken est l'un des pays eurysiens dont le secteur secondaire a été le plus résilient face à l'essor d'une économie mondiale davantage globalisée, en particulier avec le concours d'une industrie de l'extraction pétrolière et gazière incontournable, d'un secteur nucléaire ayant su conserver une longueur d'avance sur la concurrence et de certaines industries lourdes importantes (automobile, sidérurgie etc...). Dans le même temps, l'économie velsnienne s'est restructurée en absence de ressources naturelles importantes (hormis des gisements de lithium et de pétrole en Achosie du Nord) autour d'un nombre relativement diversifiée de secteurs clés dont l'économie raskenoise est dépourvue. Secteur du luxe et de la haute couture, banque et conseil, transport et construction navale déterminante dans la bon fonctionnement d'une économie de rente pétrolière raskenoise.

Ainsi, les différents accords politiques n'ont fait que parachever une complémentarité déjà établie, et en 2017, les deux économies sont désormais dans une situation de co-dépendance importante, qui rend la prospérité de l'un indissociable de l'autre. Pour cause, nous établissons que Velsna importe pas moins de 80% de ses besoins pétroliers auprès d'Apex, le reste étant un résidu d'importations d'autres fournisseurs, allié à une exploitation nationale dont le secteur a pour investisseur principal Apex Energie. Les apports énergétiques raskenois sont devenus indispensables aux secteurs civils et militaires velsniens, et ont été une nécessité au maintien de la croissance rapide observée à Velsna entre 2012 et 2017.

Du côté raskenois, Apex a également bénéficié de ce partenariat par la protection militaire des convois pétroliers de l'entreprise en Manche Blanche depuis 2012, et le secteur de la construction navale velsnienne contribue désormais pleinement à la défense de l'Empire, par des achats de matériel aussi bien civil que militaire (contrat d'achat de sous-marins en 2015). La société de loisirs et de confort s'est elle également retrouvée affectée par les investissements mutuels des entreprises de chaque nation: Steiner, malgré une implantation ratée dans le secteur très concurrentiel de début et milieu de gamme, s'est ainsi taillée la part du lion dans les achats automobiles velsniens dans le secteur du premium, du grand luxe et du sportif.

C'est avant tout ce cadre qui a permis l'émergence d'une alliance politique et militaire durable qui s'est montrée davantage résiliente que la plupart des accords bilatéraux que Velsna a pu contracté avec des nations tierces par le passé. En premier lieu simple accord commercial, celui-ci s'est mué à partir de 2015 en une alliance militaire défensive complète, et un partenariat d'armement.

Le contexte de troubles permanents à la frontière orientale de l'Empire n'y est pas pour rien dans cet appel du pied de la famille impériale. Si cette alliance a toujours pu paraître sincère, le rapprochement a été responsable de l'implication croissante de la République dans le dossier "Grandebourg", et l'avancement velsnien dans la région a été dés lors conditionné aux réussites et aux échecs de Rasken dans le dit dossier. En vertu d'un autre rapprochement avec la Confédération, la Grande République a été obligée depuis d'afficher une neutralité de façade entre les deux rivaux, et un jeu du funambule peu accommodant. La priorité velsnienne à ce sujet a toujours été et reste la même à l'heure actuelle: s'assurer qu'un conflit entre ces deux entités n'éclate pas, au prix de la mise en œuvre de pressions diplomatiques sur untel ou untel, car c'est là l'une des conditions de la confiance des investisseurs velsniens à Rasken, particulièrement nombreux.

La relation raskenoise a donc été fortement marquée par la tentative de règlement de ces conflits larvés, dans un premier temps avec la Mahrénie, qui avant même le dossier Gradenbourg avec la Confédération, était la raison première du déploiement militaire velsnien de 2014 à Rasken. Une fois ce conflit réglé à l'amiable avec le chancelier Rossmann, ce dossier a vu l'irruption des revendications irrédentistes de l'Hotsaline. Dans l'optique de la préservation de la paix, et parce que nous pensions que les raskenois n'étaient pas capables sur le long terme de faire face aux pressions internationales quant à la possession de ce territoire, nous avons prêché la mise en œuvre d'un referendum d'auto-détermination du Gradenbourg, qui a été organisé bon gré mal gré par le pouvoir impérial avec le résultat que l'on connait depuis quelques mois.

Aujourd'hui, Rasken a rouvert le dossier Gradenbourg en vertu de l'instauration d'une zone de restriction de vol dans le cadre du conflit Lib-Hotsaline, et est une nouvelle fois aux prises avec le pouvoir confédéral, ce dans un contexte particulièrement explosif qui a vu la Confédération procéder à l'attaque du territoire de l'Altrecht. Ce dossier est ainsi conçu pour parer aux déstabilisations potentielles auquel le gouvernement pourrait faire face dans ce conflit, à l'adresse des agents sur place. Si nous ne pensons pas que l'avenir des relations raskeno-velsniennes est conditionné par les décisions de chacun dans ce conflit, ses conséquences possibles ne seront pas à négliger, et nous devons nous assurer afin que le pouvoir raskenois traverse ces turbulences de la manière la plus aisée, et dans la fin de rendre l'adhésion de Rasken à l'ONC la plus simple possible.


Mesures de prévention contre la vulnérabilité des structures économiques et politiques raskenoises.

A l'heure actuelle, nous estimons les chances d'une reprise de conflit entre Rasken et la Confédération comme peu probable. En effet, nous ne pensons pas que Rasken ou la Confédération aient un intérêt quelconque à une nouvelle guerre en vertu d'un nombre de facteurs externes à leur volonté. Nous ne doutons pas des tendances cocardières ou revanchardes d'un large éventail des champs politiques raskenois et hotsaliens, mais ces tendances se retrouvent marginalisées par les intérêts existentiels de la Confédération. La classe politique raskenoise doit sa légitimité à sa capacité à contrecarrer l'hostilité de la Confédération, quand la classe politique hotsalienne la doit à sa capacité à assurer sa survie vis à vis des puissances raskenoises et communalistes. L'existence des puissances communalistes en train de cornériser la Confédération rendent ainsi improductive toute hostilité affichée entre les deux nations, ce qui n'est pas sans déplaire à ces excellences du Sénat. Cependant, les deux puissances sont encore particulièrement hostiles, et nous pensons que l'espionnage a dans bien des cas remplacé les armes, que les deux nations sont désormais incapables de faire parler par la réalité des faits. La Confédération se retrouve ainsi exposée sur un front élargie à une série de puissances communalistes qui la détourne de son antagonisme ancestral avec Rasken. Nous ne doutons pas de la capacité du réseau diplomatique velsnien afin de contrer le Liberalintern dans le cas de menace aux intérêts de la République, comme nous avons pu le faire en Mahrénie en 2014, mais le gouvernement communal actuel n'a pas non plus d’intérêt à être emporté dans un conflit qui serait coûteux, et qui ne vaut pas la peine de dépenser .

Dans ce cadre, nos cellules sur place se doivent d'adopter un certain nombre de mesures visant à la protection des intérêts velsniens à Rasken: faire pression afin d'assurer la neutralité de l'Etat raknenois dans cette affaire, tout en couvrant son gouvernement de la possibilité d'actions de déstabilisation et de subversion à son égard, au dépens de ses capacités de défense ou de ses forces productives.

Ainsi, dans le cadre de cette guerre souterraine, nous sommes dans la nécessité de créer plusieurs services sur place visant à la préservation de l'intrégrité territoriale raskenoise dans plusieurs angles que nous estimons vulnérables:
  • En premier lieu, l'un des aspects fondamentaux de la politique raskenoise est la macrocéphalie du pouvoir exécutif en place. La plus grande force du système politique raskenois repose sur la représentativité et l'attachement à la figure de la famille impériale raskenoise, qui en plus de posséder un pouvoir de fait par le biais d'une représentation dans le législatif et l'économique, constitue un marqueur de l'identité politique de la nation raskenoise. A ce titre, le traitement de l'image de l'empereur paraît capital. Or, celui-ci a paru être malmené ces dernières années par un certain nombre de médias nationaux ou étrangers, qui ont participé à écorner sensiblement sa réputation. La mise en place d'une campagne de contre-propagande intensive et d'une réévaluation de l'image de la famille impériale nous paraît à ce titre indispensable à la bonne cohésion de la nation raskenoise.
  • Ensuite, si nous pouvons souligner le dynamisme de l'économie raskenoise, de par son caractère d'économie de rente pétrolière et gazière, cela cache des faiblesses évidentes qu'il s'agirait de combler. En effet, la part de la production fossile constitue la force et la faiblesse de l'économie raskenoise. Celle-ci est dépendante pour sa bonne santé de la fluctuation des cours pétroliers mondiaux, et un effondrement des prix pourrait mettre à mal l'ensemble de l'édifice économique de l'Empire. A cette fin, et dans l'optique d'alimenter, au moins le temps de cette crise, une demande artificielle garantissant la stabilité des cours, nous pensons indispensable que la République se porte acquéreuse de suffisamment de production pour maintenir les prix à leurs niveaux actuels. Si cela représente pour le gouvernement communal et ses partenaires privés une perte sèche dans l'immédiat, nous pensons que c'est là un mal pour un bien, car l'instabilité possible de l'économie raskenoise aurait des conséquences bien plus désastreuses.
  • Enfin, nous nous devons de réfléchir au déploiement plus important de la Segreda sur le territoire raskenois, en particulier par le biais de sociétés-écrans dans des domaines clés de la production pétrolière raskenoise. Nous pourrions ainsi assurer la sécurité des sites d'Apex de manière indirecte, par le financement de sous-traitants locaux de sécurité qui opéreraient sur ceux-ci. Là encore, cela induirait une perte sèche pour nos services, mais dont les conséquences à long terme seraient profitables. Se parer contre les tentatives de sabotage et l’espionnage industriel étranger est une priorité, en vertu de la conservation des avantages compétitifs raskenois.

Partenariats d'informations

En vertu d'un traité signé en Aout 2015, la Grande République dispose d'un "coup de pouce" pour le moins incongru de la part du gouvernement kah tanais. En effet, afin de ne pas reproduire les tensions qui avaient pu exister entre Rasken et Mahrénie, il a été conclu à cette date un accord de partage de renseignement entre les deux puissances, exclusivement dans l'espace politique correspondant au pays des margoulins, de la Confédération et de la Mahrénie. A ce titre, celui-ci a été activé il y a peu, afin de parer à la "zone morte" possible des renseignements de la Segreda dans la région. Bien que nous devrions nous passer de ce type de "solution de rechange", et qu'il n'est pas souhaitable de nous reposer sur des puissances étrangères sur cette question, la situation actuelle nous oblige momentanément à une telle compromission. Nous tenons donc à ce que nos agents, si ils sont amener à une coopération obligée avec ces agents étrangers, se gardent d'une grande prudence en matière de rétention et de diffusion de l'information, et fassent écho à leurs supérieurs hiérarchiques de telles occurrences, en demandant leur permission avant toute mise en commun de telles ressources.


Possibilité de déploiement militaire.

Actuellement, la République possède encore une présence résiduelle à Rasken, par le biais de la Grande Tribune Velsnienne de Margoulie, qui en l’état ne compte plus que 2 000 hommes et femmes de la Garde Civique. Ceux-ci ont été laissés sur place depuis 2014 suite au désengagement de la quasi totalité de la force après la guerre des raches. Durant deux ans, cette force a vu son utilité être réduite à une représentation symbolique dans la région, et une garantie de la non-agression de Rasken par des puissances étrangères. Elle a également permis à plusieurs milliers de ardes civiques d'effectuer le service militaire en territoire étranger et dans des conditions similaires à celles d'une opération militaire.

La résurgence des tensions locales a néanmoins ravivé sa pertinence, sans que nous ayons toutefois le besoin de mobiliser d'autres moyens terrestres. En effet, cela est pour l'instant strictement déconseillé, car nous pensons que cela serait là interprété comme une action hostile de la part des autres puissances de la région, dans un contexte où a République a tout intérêt à poursuivre une politique du "ni-ni". Tout déploiement terrestre n'est donc pas à l'ordre du jour, sauf en cas de menace avérée contre l'Empire.

En revanche, le déploiement aérien de la chasse velsnienne dans le pays a été une décision rendue nécessaire par l'action du gouvernement raskenois. En effet, si le déploiement aérien au Gradenbourg n'a pas été souhaité par nos services, nous avons été mis "devant le fait accompli", et un non-soutien aurait exposé Rasken à davantage de critiques que dans la situation présente à notre sens. Dans ce cas précis, nous avons pour intérêt de conseiller à la puissance raskneoise la diminution de l'emprise de vol de la mission à son territoire national.




Nous prions d’agréer nos salutations aux excellences sénateurs qui prendront acte de ce rapport.
Dame Fortune protège la cité des velsniens.
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Le rendez vous



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Bonnberg était de ces chefs lieux de province caractéristiques de l'activité économique raskenoise: au delà des eaux des installations portuaires, une raffinerie d'Apex venait alimenter des supertankers au départ de la plupart des grandes destinations du monde. Nous étions là sur une artère du trafic pétrolier national, et par conséquent, continental au vu de l'importance du groupe. Non loin, une succursale de l'entreprise avait pignon sur rue, dans l'un des ces gratte-ciels ultra moderne qui faisait horreur à beaucoup de velsniens qui y passaient, davantage à l'aise lorsque les immeubles d'une ville font moins de cinq étages. Mais détail, détail...

Cela faisait plusieurs semaines depuis que les services de la Segreda avaient déclaré Rasken comme étant un terrain d'opération prioritaire dans le cadre des tensions renouvelées entre l’État raskenois et la Confédération, mais pas que... On aurait dit que cette région du monde, encore une fois, était le centre d'attention et le point de rendez vous de tous ces gentilshommes de la planète. L'agent 03, qui avait été dépêché sur place avec pour couverture, celle d'un promoteur d'une entreprise de sécurité, ne pouvait que remarquer un afflux soudain de "touristes" dans la ville, et aux abords de la succursale d'Apex. Mais peut-être était-ce là une coïncidence.

L'agent 03 se rendit à l’accueil du siège, pour être accueilli par une ravissante jeune femme, à qui il se présenta sous son nom d'emprunt le temps de cette mission. Tout sourire, il glissa sa carte de visite sur le pupitre:
- Bonjour madame, je suis Frederich Paulus, j'avais rendez vous avec l'un de vos directeurs au sujet d'un contrat en discussion pour l'un de vos sites de Bonnberg, au nom de ma compagnie, Paulus Security Inc.
- Oui monsieur, je vous laisse patienter à l’accueil, je vais contacter monsieur le directeur de suite !
- Avec plaisir madame.


"Paulus" prit ses aises sur un canapé, dans un petit espace d'attente à l'entrée, en face de deux hommes auquel il ne fit pas attention dans un premier temps, et dont il ne pouvait guère voir les visages à cause du journal qu'ils tenaient. Seuls leurs chapeaux melon dépassaient. Par réflexe, et parce que cela fait plus sérieux de faire semblant de faire des trucs, il ne cessait de regardait la montre à son poignet. Un certain temps s'écoula. L'agent 03 se pencha au présentoir de magasines dans l'espoir de calmer quelque peu son ennui: "C'est pas vrai...Pourquoi il y a que des livres de tuning ?". Bon gré mal gré, il feuillète l'un de ces magasines sans même le lire. Le temps d'un instant, il fait momentanément glisser le magasine sous ses yeux pour voir au devant, en même temps que les deux personnes en face de lui, typé nazumi. Les regards se croisent, méfiants dans un premier temps, quelques gênés et fuyants l'instant qui suit.

"Monsieur Von Berg ! Monsieur le directeur va vous recevoir, prenez l'ascenseur sur votre droite."


Les deux hommes se dérobèrent à la compagnie de l'agent 03, non sans des salutations courtoises et un levé de chapeau melon, laissant le velsnien seul avec lui-même, ce qui ne dura pas, car le voix de la secrétaire se fit de nouveau entendre quelques minutes plus tard, cette fois pour lui.

Glissant un sourire enjôleur à la dame, "Paulus" s'engouffra dans l'ascenseur pour y découvrir deux choses: il était diablement exigu, et il n'était pas seul, se retrouvant serré comme un sandwich entre les deux hommes aux chapeaux melon qu'il avait déjà croisé à l’accueil, et deux guada en chemise à fleurs à la carrure d'armoires à glace.



"Eux, vous allez à quel étage ?" fit-il en essayant d'atteindre le bouton d'ascenseur.

"Le dernier" firent en même temps et à l'unisson les quatre autres personnes dans l'ascenseur, non sans plisser les yeux de méfiance lorsqu'ils se rendirent compte qu'ils allaient tous au même endroit.

L'agent 03 se racle la gorge, et tente de briser la glace dans ce petit ascenseur dont la montée paraît déjà interminable:
- Et vous ? Vous êtes de la maison ? Ou...
- Non, je travaille pour une société de consultants en sécurité privée, Von Berg Inc.
- fit l'un des deux nazumi. -
- Ah ? Eh bien, moi aussi. Paulus Inc. Et vous messieurs ? - demanda le velsnien en se tournant vers les deux homes en chemise à fleurs -
- Pareil, Sternberg Inc.
- On dirait bien que nous sommes concurrents alors... Que le meilleur gagne ! Et...vous êtes du coin ?
- Oui, je suis un vrai raskenois.
- lui répondit immédiatement "Von Berg", non sans essuyer une goutte de sueur de son front -
- Pareil que vous. Et vous êtes de quel coin ?
- Euh... Konigbeck.
- Ah. ça se voit, je me disais, cet accent ne peut pas tromper. Et vous messieurs ?
- demanda t-il aux deux hommes en chemise à fleurs -
- Euh, Sylv-Ostermont.
- Sylvostermont ? Oui, j'en ai entendu parler. Je suis de pas très loin de là moi aussi.


Enfin, la sonnette de l'ascenseur retentit et la porte s'ouvre. Les trois groupes partent dans une direction différente, non sans que l'agent 03 ne regarde par dessus son épaule, furtivement, avant de se raviser "Je dois être parano.."
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Conférence de Presse du 3 octobre 2017 du Royaume de Teyla
Pierre Lore - Ministre des Affaires Étrangères.

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Teylais, Teylaises, Chers journalistes venus en ces lieux,

Je souhaite m'adresser au nom de la nation teylaise et du Gouvernement de Sa Majesté, avec l'accord entier d'Angel Rojas, Premier ministre de Sa Majesté et de Sa Majesté Catherine III, afin de clarifier les intentions du Royaume de Teyla, répondre aux accusations gravissimes de la Fédération des Peuples d'Estalie et de ses alliés et dire la totale fermeté de la nation entière envers la Fédération des Peuples d'Estalie et de l'Illirée suite à la prise d'otage de citoyens teylais et/ou de l'Organisation des Nations Démocratiques.

Bien que certains discours, venus des adversaires, cherchent à faire dire au Royaume de Teyla qu'il s'est engagé dans le conflit en Eurysie Centrale à des fins d'impérialisme, le Gouvernement de Sa Majesté souhaite mettre fin immédiatement à ce discours qui ne se repose sur aucune réalité, outre une volonté mensongère à des fins de propagande. La participation du Royaume de Teyla à la défense de la Confédération de Kresetchnie est la concrétisation de notre engagement indéfectible envers nos alliés et le respect de nos traités défensifs. L'honneur quant au fait de respecter les traités ratifiés par le Royaume de Teyla est le pilier de la diplomatie teylaise. Le Royaume de Teyla, quel que soit le contexte, respectera ses traités, quelle que soit la nature de la menace. Toutefois, le Royaume de Teyla ne pourra participer à la défense d'une nation qui a agressé impunément une nation ou toute autre entité sans raison légitime.

Le Royaume de Teyla a eu des discussions formelles avec ses partenaires de la République d'Hotsaline, avant les premières frappes à l'encontre de l'Altrech, et nous avons notifié aux autorités de la République d'Hotsaline notre position, tendant plutôt à décourager des initiatives qui pourraient déstabiliser la région sans garantie de résolution durable. Le Royaume de Teyla a accepté l'activation des clauses de défense du traité liant la Confédération de Kresetchnie et la République d'Hotsaline face à la non-proportionnalité de la réponse des nations engagées dans des combats en ce moment même contre le Royaume de Teyla et la République d'Hotsaline. Nous tenons à rappeler que jusqu'au dernier moment nous avons tenté de prendre contact avec la Fédération des Peuples d'Estalie, ne laissant aucun doute quant aux réels objectifs des nations communalistes.

Nous avons recherché jusqu'aux derniers instants la paix et nous la recherchons toujours. Je peux confirmer et affirmer devant la presse nationale et internationale réunie en ce lieu symbolique, là où fut signé le traité de paix mettant fin à la guerre civile teylaise et déployant un espoir dans la nation teylaise avec la Déclaration des Droits Fondamentaux et Universels de l'Homme. Nous faisons toujours cet appel aux acteurs du conflit afin que cessent dans les plus brefs délais les hostilités. La continuité des hostilités n'est bénéfique pour aucune des nations d'Eurysie centrale.

Toutefois, le Royaume de Teyla observe des actes et des déclarations inacceptables qui démontrent que des nations telles que la Fédération des Peuples d'Estalie ne se prononcent pas en faveur d'un cessez-le-feu général et dans les plus brefs délais. Nous condamnons la prise d'otage de citoyens teylais et des membres de l'Organisation des Nations Démocratique en Illirée, mais nous ne procéderons pas plus, afin d'éviter de mettre en péril les échanges diplomatiques qui ont lieu en cours. Le Royaume de Teyla tient à remercier l'ensemble des acteurs diplomatiques qui font tout pour obtenir la fin d'une situation inacceptable en Illirée. Le Royaume de Teyla observe, avec étonnement et écœurement, la prise en otage de diplomates teylais sur le sol estalienne, une violation flagrante et intolérable de la bienséance diplomatique. Ces actions, perpétrées contre des représentants de notre nation qui jouissent d'une immunité diplomatique, sont non seulement inacceptables, mais elles compromettent gravement toute possibilité de désescalade et de dialogue constructif.

Le Gouvernement de Sa Majesté, à travers ma voix, exige la libération immédiate et inconditionnelle des diplomates teylais retenus en otage par la Fédération des Peuples Estaliens. Le Gouvernement de Sa Majesté rappelle que le Royaume de Teyla n'a jamais transigé avec la bienséance diplomatique et qu'il a toujours respecté ce qu'il croit être, non pas une bienséance, mais des droits. Le droit à la liberté en territoire étranger, afin de permettre l'exercice serein et indépendant des missions diplomatiques essentielles à la communication entre nations, et à la prévention des conflits. Cette action, rompant toute confiance entre le Royaume de Teyla et la Fédération des Peuples Estaliens, est réalisée dans l'unique but d'enterrer, de la part des autorités estalienne, tous espoirs de paix et de cessez-le-feu.

Nous appelons tous les acteurs, y compris la Grande République de Velsna, qui s'est proposée en tant que médiateur, à refuser le refus de la paix et du dialogue par la Fédération des Peuples d'Estalie. Il est impératif que la communauté internationale s'unisse pour condamner des actions qui ne font que rompre la confiance nécessaire à la diplomatie entre des nations et des acteurs. En agissant ainsi, la Fédération des Peuples d'Estalie non seulement isole ses propres actions, mais elle sape également les fondements de la coopération internationale et de la résolution pacifique des différends. Tous les acteurs doivent exiger les conditions nécessaires à la désescalade et la Fédération des Peuples d'Estalie ne doit pas échapper à cela, sous peine que la neutralité nécessaire à toute médiation sera considérée comme "non acquise" par le Royaume de Teyla.

En l'absence de signaux clairs et d'actions concrètes de la part de la Fédération des Peuples d'Estalie pour désamorcer cette crise, le Gouvernement de Sa Majesté se verra contraint de réévaluer les modalités de sa participation à toute initiative diplomatique. Nous ne saurions cautionner une approche qui ignore délibérément la dignité humaine.

Certains dénoncent "l'impérialisme" teylais. Ce ne sont que des fabulations pour complaire à une propagande d'État. En outre, le Royaume de Teyla n'est pas la nation qui a envahi, sans raison légitime, la Kartlévie. L'imposition d'un changement de régime par les armes n'est pas dans la nature des Teylais ni dans celle de nos partenaires. Notre présence au sein de la Confédération de Kresetchnie est strictement défensive et parfaitement consentie par les autorités de la Confédération et de ses peuples, et de ses nations. Le Royaume de Teyla n'envisage pas sa présence autrement et il en sera toujours ainsi.

Le Gouvernement de Sa Majesté s'inquiète quant aux réels objectifs de la Fédération des Peuples, qui n'est pour l'instant pas suivie par les autres alliés de cette nation, dans le conflit. En outre, demander un changement de régime en Hotsaline relève ici d'une demande purement illégitime et visant à étendre l'idéologie "Anarchiste" au pouvoir au sein de la Fédération des Peuples et tend à démontrer que la Fédération des Peuples d'Estalie a des buts d'expansion aux dépens de la souveraineté et de l'indépendance de la République d'Hotsaline. Cet objectif poursuivi par la Fédération des Peuples d'Estalie n'est pas un objectif qui est tolérable et le Royaume de Teyla réaffirme sa pleine et entière volonté de défendre la Confédération de Kresetchnie.

- Jean-Paul Plu, journaliste pour la Chaîne Nationale Avourgeoise (CNA), chaîne de télévision d'actualité de l'Avène : Croyez-vous en la résolution du conflit par la diplomatie et la désescalade ? Pensez-vous qu'il soit possible que le conflit dégénère ? L'Avène doit-elle craindre des frappes de la part du Liberalintern, ou d'essuyer des dommages collatéraux ?

- Ça fait beaucoup de questions, mais je vais répondre à chacune des questions que vous avez posées. Tout d'abord, concernant l'Avène et des craintes de frappes sur son territoire. Je crois que les nations communalistes et l'Illirée engagées dans le conflit, toutes belliqueuses soient-elles, ne veulent pas engager des frappes contre des nations de la Confédération qui n'engagent aucune force militaire. Quoi qu'il arrive, au regard de ses traités avec la Confédération de Kresetchnie, le Royaume de Teyla participera à la défense de l'Avène. Nous serons intransigeants envers toute attaque contre des membres de la Confédération comme nous l'avons été lors de l'attaque ayant eu lieu en Hotsaline. Si le conflit dégénère, cela ne sera aucunement dû à une action du Royaume de Teyla ou de l'Hotsaline. Nos deux nations sont très claires sur cela. Nous ne ferons rien qui puisse escalader le conflit et nous proposerons toujours l'apaisement.

Comme je l'ai dit, précédemment, nous ne voyons pas le même comportement au sein de la Fédération des Peuples d'Estalie alors nous ne pouvons vous garantir que le conflit n'escaladera pas. Il faut dorénavant poser la question à des officiels estaliens pour que vous ayez une réponse. Le Gouvernement de Sa Majesté souhaite-t-il une résolution du conflit par la paix ? Nous le disons à tous ici et y compris à la Grande République de Velsna, nous pourrons nous asseoir à la table dès demain, voire dès aujourd'hui, dès lors que des garanties concernant la sécurité des citoyens et diplomates teylais seront données. Nous serons très clairs dans nos communications avec la Grande République de Velsna à ce sujet. Comment pouvons-nous prétendre que les résultats d'une médiation soient suivis par l'entièreté des parties quand l'une des parties est mise sous pression à travers des prises d'otages ? Ceux qui prétendent le contraire mentent éhontément à leurs populations.


- Agatha Belmon, journaliste pour la chaîne de télévision westalienne WNN, spécialisée dans l'information en continue : Avec sa participation dans ce conflit, le gouvernement teylais a-t-il des inquiétudes concernant son image à l'internationale ? Notamment son image au sein de la Grande République de Westalia ? Le 17 juin, sur Notizia TV, Simeon Belagri a qualifié l'Hotsaline de "franc-tireur aux tendances fascisantes" et a appelé Teyla à "faire un bon ménage dans ses relations problématiques", avant qu'un communiqué ne vienne rapidement corriger le franc parler du chef de l'Etat. Souhaitez-vous commenter cette séquence virale en Westalia ? De par sa participation dans ce conflit, est-ce que la crédibilité de Teyla, en tant que médiateur dans la crise aleucienne, peut-elle être menacée ? Tout particulièrement dans un contexte où la scène politique westalienne semble se montrer critique envers Teyla, dont l'opposition de droite libérale, favorite pour les élections de septembre. Est-ce que Teyla souhaite s'exprimer sur la mort d'un westalien en Mährenie, à la suite d'un bombardement hostalo-teylais sur un aéroport civil ? Le gouvernement a-t-il prévu de s'excuser auprès des victimes et familles de victimes ?

- Le Gouvernement de Sa Majesté suit de très près l'image internationale du Royaume de Teyla. Vous dire l'inverse serait un mensonge à bien des égards. Nous constatons une baisse de notre image dans les pays communalistes et dans des pays comme l'Empire Raskenois. Mais quant aux premiers, cela relève d'une propagande d'État, pour le second, ce n'est guère surprenant étant donné que le Gouvernement de Sa Majesté, mené par Angel Rojas, s'est toujours opposé à la politique impérialiste et d'occupation des territoires légitimes de la Confédération par l'Empire Raskenois. L'actuelle évolution de notre image n'est que la suite logique de cette opposition qui était légitime et même le sens et l'honneur de l'histoire.

Concernant la Grande République de Westalia, la situation est différente. Nous avons toujours entretenu d'excellentes relations avec la Westalia, et nous comprenons que le contexte politique actuel puisse créer des tensions. Nous respectons la liberté d'expression de tous les acteurs politiques, y compris celle de Monsieur Belagri, et nous prenons note de ses déclarations. En outre, je tiens à rappeler que l'Hotsaline n'est pas un régime fasciste. J'en veux pour preuve que l'actuel régime politique est celui d'un régime parlementaire avec des élections totalement libres et la sincérité du scrutin n'est pas à remettre en cause. La présidence, qui fait tant parler, est pour rappel tournante. Chaque année, la présidence change de main et de personne. Une preuve de plus qui démontre que le régime n'est pas un régime fasciste à bien des égards, mais une démocratie libérale.

Le Gouvernement de Sa Majesté ne voit pas en quoi sa participation à la défense d'une nation souveraine, indépendante et faisant face à une attaque disproportionnée le délégitime concernant l'affaire stérusienne. Toutefois, ce n'est pas au Royaume de Teyla d'émettre un avis, mais bien aux nations et aux acteurs participant de leur plein gré à la médiation exercée par le Royaume de Teyla. Quoi qu'il arrive, Madame Belmon, le Royaume de Teyla respectera la décision de toutes ces entités. Si les parties font toujours confiance au Royaume de Teyla, nous sommes toujours déterminés à poursuivre nos efforts pour trouver une solution durable à la crise aléucienne.

Enfin, je tiens à exprimer nos plus sincères condoléances aux familles des victimes du bombardement en Mährenie. Nous regrettons profondément la mort de ce citoyen westalien. Le Royaume de Teyla n'a visé aucune infrastructure civile et a visé des structures spécifiquement militaires. Nous devons contacter la famille de la victime, mais le Gouvernement de Sa Majesté envisage de prendre en charge les funérailles de la victime westalienne. Nous n'engagerons pas cette initiative sans en parler à la famille et si la famille de la victime souhaite rencontrer le Gouvernement de Sa Majesté ou Sa Majesté, nous l'accepterons.


- Afsa Jellal pour Al-Urwâ al-Wûthqâ (Azur) : Pourquoi avoir visé des aéroports civils comme en Mährenie ?

- Le Royaume de Teyla n'a visé aucune structure civile. Le ministère des Armées et de la Défense nationale fournira les preuves publiquement très prochainement à l'ensemble des rédactions journalistiques mondiales. Bien évidemment, le Royaume de Teyla est ouvert à ce qu'une enquête soit conduite au niveau international pour montrer que le Royaume de Teyla continue sa politique de ne viser aucun civil. À ce titre, la frappe de missiles, contrairement à ce que disent les autorités estalienne, est proportionnelle en puissance face aux nombreux avions de la coalition des communalistes et des opportunistes. Ces frappes visent à l'arrêt des échanges de tirs aériens afin que le conflit s'arrête immédiatement et n'escalade pas. En détruisant les infrastructures comme les aéroports, nous avons pour objectif que les avions restent cloués au sol pour une période importante, ce qui permettra des discussions sereines. Le Royaume de Teyla le redit, n'a visé uniquement que des infrastructures militaires et continuera autant que nécessaire, si les combats ne cessent. Mais comme le démontrent les actions de la Fédération des Peuples d'Estalie (otages, etc.), le pays et ses autorités souhaitent tout faire pour maintenir la conduite de la guerre. Ce que nous ne souhaitons pas bien évidemment car nous pensons que la paix et la stabilité sont une nécessité.

- Bertrano de Aùs pour Messalie Matin : quels sont les objectifs et les conditions de Teyla dans cette guerre ?

- Le Gouvernement de Sa Majesté est ouvert à la négociation et à la paix. Pour cela, on ne peut pas fixer d'objectifs comme le fait la Fédération des Peuples d'Estalie ou encore des conditions. En fixer revient à contraindre les chances de réussite de réunir les conditions nécessaires à un cessez-le-feu général suivi d'une médiation. Nous réaffirmons cependant que l'unique condition émise par le Royaume de Teyla pour que des négociations démarrent avec la présence du Royaume de Teyla est la mise en sécurité des citoyens et diplomates teylais dans les pays qui ont attaqué la République d'Hotsaline.

- Fécôme Transiflette pour La Cloche Fêlée : Jusqu'à quand la justice teylaise fermera-t-elle les yeux sur les crimes de guerre de Teyla ?

- Quels crimes de guerre parlez-vous ? Comme le démontre le Royaume de Teyla, il vise uniquement des infrastructures militaires et ses actions défensives sont strictement réalisées dans l'esprit du traité de défense qui lie la Confédération de Kresetchnie au Royaume de Teyla. Mais toutefois, la justice est indépendante du pouvoir politique et législatif du Royaume de Teyla. C'est à elle de juger si des enquêtes doivent être ouvertes. Elle a toute l'indépendance nécessaire pour le faire.

- Quelle est la réaction teylaise concernant la déclaration officielle westalienne du 17 juin dernier ? Le Royaume s'est présenté jusqu'à présent comme un partisan de la paix et de la défense légitime dans ses discours. Quel est le programme teylais, pour les jours ou semaines à venir, afin de rétablir la paix dans la région ? Est-ce que les échanges diplomatiques avec le Liberalintern tendent vers une fin des hostilités à court terme ? Ou est-ce qu'il y a des difficultés dans le dialogue ?

- J'ai déjà répondu à la plupart des questions. Nous ne ferons aucune déclaration sur les discussions diplomatiques en cours afin de ne pas gêner le bon déroulement des discussions.
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