17/07/2016
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Activités étrangères en Sylva - Page 5

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Annonce de la participation au blocus naval aux côtés des Forces Armées Sylvoises - Février 2016 (antidaté comme le RP en question)

Le ministère de la Défense nationale, à l'occasion d'une visite de la ministre de la Défense nationale, Kristine Svaane, en Sylva, annonce le déploiement d'un patrouilleur tanskien dans le cadre de l'opération de contrôle d'armement en Antegrad et en Ouwanlinda. Le déploiement s'effectuera par des rotations trimestrielle impliquant trois patrouilleurs différents, les TMS Elv, TMS Flod et TMS Joki. Chaque déploiement d'un patrouilleur s'accompagnera d'un hélicoptère de transport moyen permettant d'accroitre les capacités de surveillance du déploiement sylvois et, le cas échéant, le contrôle de navire suspects.

Tanska précise que sa participation ne portera aucunement atteinte à la liberté de circulation maritime, les navires transitant dans la région n'étant nullement concerné par aucune mesure. L'opération sylvoise vise à éviter l'escalade militaire entre l'Antegrad et l'Ouwalinda à la suite de frappes aériennes et balistiques ayant provoqués la mort de 40 soldats Ouwalindas ainsi que l'assassinat du dirigeant de l'Antegrad, un acte encore jamais vu. Les exportations non contrôlées de certains pays poursuivent de participer à des déstabilisations régionales ainsi qu'à des atteintes évidentes aux droits humains dans plusieurs régions du monde.
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« Pourquoi nous et pas les autres ? »

- « Aimé, je crois qu’on a un problème… » Fit sobrement le ministre des affaires étrangères marcinois en entrant dans le vaste bureau du Premier ministre. Ce dernier, jeune et grand, portait un costume typiquement marcinois. Le deux pièces était de couleurs pétantes, il était semblable aux fleurs tropicales, à leur instar il était souriant et chaleureux, il aimait se montrer fin et délicat avec ses interlocuteurs, ses costumes aux couleurs atypiques lui permettait de passer pour un excentrique inoffensif… Pourtant, ce ministre savait faire preuve de poigne et de caractère quand il le fallait, la belle plante aux couleurs éclatantes pouvait devenir carnivore si son interlocuteur n’allait pas dans son sens. Pourtant cette fois-ci il n’arborait pas son habituel sourire confiant, il était plutot agité et inquiet, la missive sylvoise l’avait laissé plus que pantois. Et c’est tout naturellement qu’il décida de faire part de ce courrier pour le moins embarrassant à Bolila, qui saurait certainement ce qu’il faut faire… « … c’est un courrier des Sylvois. »

Aimé Bassé, Ministre des affaires étrangères marcinoises


-  « Oh, merde alors ! » Répondit lentement le Premier Ministre, lui portait un costume plus traditionnel, le fameux trois pièce bleu marin caractérisant la plupart des élites politiques de la Confédération. A contrario de son collègue, il était plus froid, moins agréables avec ses interlocuteurs ; on disait souvent « Bassé est une main de fer dans un gant de velours, Bolila n’a qu’un gantelet en acier et un sourire carnassier », si son ami pouvait très vite devenir une plante carnivore, lui était un requin de la politique, quand il souriait, ses adversaires tremblaient, et quand il se lancait dans de longues tirades, ils s’inclinaient. Combien de piques réussirent à faire craquer ses opposants ? Combien de remarques assassines assénées plus violemment encore que des coups de massue purent mettre au tapis ses ennemis ? En clair, Bolila a une verve agressive, le verbe haut et les manières brutales. Ce n’est pas un poète aimant le beau, mais un pamphlétaire préférant la raillerie. Et c’est de cette manière qu’il put s’attirer les bonnes grâces des marcinois ; lors de ses débats il ridiculisait aisément ses adversaires et leurs points de vue en dévoilant au grand jour les dissonance cognitives de certains et en réussissant à esquiver les questions et les pointes. Ainsi, les rieurs étaient de son côté, les élécteurs étant les plus sceptiques quant à leurs choix de vote sont confortés.


Aimé Bolila

Mais pourtant, il savait que ses compétences dans le domaine diplomatique étaient assez réduites, il était taillé pour les débats et l’administration interne, mais il n’y comprenait rien aux intérêts fluctuants des grandes puissances, aux alliances contradictoires formées entre états étant opposés en tout points, aux rapports de forces internes entre les uns et les autres… Il déléguait volontiers tout cela à son ministre des affaires étrangères et n’avait pas hésiter à soutenir les revendications des anarchistes lors de la conférence de Marcine pour obtenir sa majorité au Parlement. Mais il arrivait des fois que la situation se dégrade trop vite, que les intérêts marcinois, confédéraux et géopolitiques entraient en collision et que ce qui devait être une simple embrouille de voisinage devenait un véritable engrenage régional qui prit dans la tourmente tout les états limitrophes et probablement d’autres puissances mondiales. « La Terre est vaste, et Dieu décida de nous envoyer cette épreuve ! » pensa instinctivement le Premier Ministre, et il faut dire que cette réaction est bien naturelle car cette missive impromptue venait de jeter un nouveau sujet de discorde dans la vaste arène qu’est la Confédération, les politiques et parlementaires marcinois se jetteraient sur l’occasion pour soutenir tel ou tel camps, et bien entendu le continent lui même devra probablement être concerné. Pis encore, les convictions profondes du P.P.A vont être mise à l’épreuve par ce nouvel incident qui risquerait de rebattre les cartes de la géopolitique locale.

Il n’ignorait pas ce qui se passait en Ouwalinda et leurs rivaux antegrains, loin de là d’ailleurs, et lui même avait prédit que ces affrontements intestins propres aux roitelets afaréens qui se parent de la dignité démocratique en organisant des « élections », qui feraient passer la Grande république pour un modèle démocratique infaillible, risqueraient de dégénérer et de prendre une tournure tout à fait disproportionnelle aux enjeux. Et bien entendu, il fallait que Marcine soit concernée par ces enfantillages, « Des missiles s’écrasent tout les jours au Gondo et pourtant on en fait pas tout un drame, même par sur que l’O.N.D ait pris des mesures concrètes sur le sujet ! Mais quand un dictateur sanguinaire meurt, dès lors les sylvois investissent la zone ! » pensa t’il, avant de lâcher « Ils devraient se contenter d’aider leurs pédophiles à agresser des enfants au lieu de se mêler de ce genre de choses » laissa t’il échapper. « Et maintenant me voilà obliger de me mêler des sujets qui me dépassent, séparer deux enfants dans la vaste de cour de récréation qu’est l’Afarée n’est pas simple au départ, maintenant on doit en plus se coltiner l’aide impromptue de la sixième puissance mondiale ! » continua t’il. « Et bien sûr, « mother anarchy loves all of her children », et la Kah va bien entendu soutenir l’Ouwalinda et probablement entrer en contact avec Sylva pour aider son poulain et se rapprocher des états afaréens. ».

- « Pas certain qu’Axis Mundi se brouille avec ses voisins directes et l’O.N.D pour les beaux yeux d’Ateh, enfin ce serait particulièrement osé et dangereux, d’autant plus que je doute que l’Alguarena si elle ne se sent pas concernée pour l’instant, laisse les deux autres grandes puissances du continent paltoterran s’écharpper sans rien faire. D’autant plus lorsque c’est son rival qui est impliqué… Ensuite, c’est quand même l’Ouwalinda, une puissance en passe de devenir un état voyou et qui est soumis à un embargo, donc par certain que l’Afarée se prenne de compassion pour Ateh. » Rappela Bassé avant de dire ; « Mais malheureusement ce n’est pas tant ce qui va se passer entre le Kah et Sylva qui nous intéresse et qui nous alarme surtout, mais plutot ce que nous allons faire. Les sylvois veulent des garanties, pire encore, il veulent que nous nous mêlons de ces affaires là. » Puis le ministre s’assit et regarda droit dans les yeux son collègue avant de dire ; « Tu sais pertinemment que les paramètres à prendre en compte sont trop nombreux, et que ça va forcément attirer la Confédération. »

Il faisait bien entendu allusion aux rapprochements diplomatiques menés par l’Antérinie auprès des autres états de l’O.N.D, dans le but de rejoindre cette organisation. Et si Marcine venait à s’opposer de manière trop directe à Sylva, les représentants confédérés pourraient avoir des échanges pour le moins animés avec le Royaume, qui mets en péril toute une stratégie visant à redorer le blason antérinien. Mais, surtout, c’est la ligne diplomatique antérinienne qui en viendrait à être totalement bousculée, car l’Empire s’est toujours montré assez coulant avec les actions de chacun, tant que ses intérêts premiers (à savoir commerciaux) n’étaient pas en jeu, mais là c’est toute une route commerciale qui pourrait être bloquée pendant quelques jours ; « Les Onédiens sont impérialistes, et leurs interventions répétées au Hivistiland, ou du moins le sinistre état au nom imprononcable qui a rejoint le giron du Valkoienland, et ce sans l’accord de l’U.E.E. à laquelle appartenait cet état ! Qu’est ce qui les empêcherait de bloquer les ports marcinois si on refusait de les aider et qu’on bravait le blocus ? » pensa Bolila avant de faire « Et de Grace ne nous pardonnera jamais d’avoir mis en péril les relations entre l’Antérinie et l’O.N.D, d’autant plus que les relations entre Marcine et l’Antérinie vont probablement se tendre d’ici les prochains jours, si nous laissons un « vu » aux sylvois qui risqueront de mal le prendre… Surtout avec la formation d’une armée marcinoise indépendante de l’armée confédérale, qui n’a pas l’air de ravir le reste de la Confédération… » acquiesca le Premier Ministre.

- « Encore une fois, le pire sera au niveau politique, comment vont réagir les membres du P.P.A s’ils apprennent que nous avons céder, j’imagine bien les gros titres de l’Afaréen « Bolila s’incline devant l’ogre onédien et abandonne lachement ses alliés ouwalindais ! » ou encore « L’Ouwalinda livrée à elle même, l’Afarée trahie par le P.P.A et Bolila devenant la risée de toute la Confédération ! ». Enfin on ne peut abandonner ceux qui luttèrent héroïquement pour l’indépendance du Gondo, et comment peut on nous prétendre afaréen si nous laissons les autres imposer des sanctions à ceux qui se battent concrètement pour le continent, ce serait complètement contre productif et particulièrement stupide. Ensuite, un dictateur de plus de moins n’est pas une perte réellement problématique, au contraire d’ailleurs, lui se vendait dans la joie et la bonne humeur aux étrangers et aux clovaniens, alors sa mort devrait surtout être considérée comme une délivrance pour l’Afarée, donc non, on ne va certainement pas prendre de risques politiques pour un tel drôle, d’autant plus lorsque certains se mettent à bloquer des pays entiers pour se donner bonne conscience. C’est comme ça que je vois les choses, mais en revanche une chose est sûre, on ne peut répondre de manière évasive à cette missive, c’est avant tout une décision politique que nous prenons Aimé, alors je pense qu’il est nécessaire d’en référer à l’autre puissance parlementaire, c’est à dire le F.L.A. » répondit avec vigueur le ministre.

-  « Sages paroles… » fit son interlocuteur, « mais attends, c’est une plaisanterie ?! Ils regrettent vraiment la mort de ce fou furieux qu’était Idi Amar ?! Sérieusement ! On parle d’un dictateur qui réussit à s’attirer les foudres d’une organisation aleucienne en quelques jours seulement ! De plus, un dictateur ne peut être légitime à régner, enfin comment peut on considérer que la mort de cet homme qui mit en péril l’équilibre afaréen en provoquant délibérément un autre dirigeant beaucoup plus sanguin que les élites traditionnelles en lui envoyant un missile peut être vue comme une tragédie ! Et puis merde, pourquoi nous et pas les autres ? Enfin, jamais un état démocratique ne pourrait prendre de telles décisions pour la mort d’un dictateur psychopathe ! Bref, ces sylvois sont bien étrange, à prendre la défense du pédophile et du dictateur tout en oubliant la veuve et l’orphelin, enfin en laissant l’orphelin seul avec des pédophiles… » Ces paroles complètement décousues et particulièrement virulentes traduisaient assez bien l’embarras du Premier Ministre. Puis il appuya sur un microphone et demanda ; « Faites venir Madame Diallo, on a besoin d’elle ! ». Cette dernière entra et demanda comme une tournade en quelques secondes en signifiant qu’elle attendait ici depuis une vingtaine de minutes avant de se lancer dans un long, très long monologue.

JeanneDiallo,secrétaireduF.L.A

-  « Je sais pourquoi vous me faites venir, j’ai appris par l’ambassadeur ouwalindais les exactions commises par les sylvois, l’odieuse tentative de génocide commis par ce sinistre état de pédophiles en puissance ! Non mais, sérieusement ! Ils tentent d’affamer les camarades ouwalindais, et pourquoi ? Car ils ont euthanasié un chien ! Non mais sérieusement ! Mettre sous blocus tout un sous continent pour se donner bonne conscience et faire croire que l’on défends ainsi la démocratie en inversant les rôles ! Seigneur délivrez nous du mal et des sylvois surtout ! Bon, et bien maintenant il faut bien entendu prendre une décision, et là encore on ne peut se passer de moi. Donc je serais claire et précise, pas besoin de grands gestes et de grandes déclarations hypocrites, juste besoin du Kah. Vous voyez, cet état est fantastique, c’est en quelques sortes le bon génie (et comme tout génie il est anarchiste) de l’Humanité, un problème ; il le résout en quelques jours en proposant une solution équitable, et Marcine ne servira que de simple intermédiaire entre l’Ouwalinda, Sylva et l’Antegrad ! Vous voyez ? Non seulement nous évitons de nous mettre à dos la Confédération, nous montrons que nous sommes d’honnêtes afaréens, et en plus nous tachons de résoudre des conflits ! Si tout le monde était aussi intelligent que les anarchistes, le monde irait mieux. » fit pour débuter l’anarchiste aux costumes flamboyants.

«  Car voyez-vous, le principal problème dans tout ça est l’intervention sylvoise, qui n’est ni nécessaire, ni légitime, et je pense que le monde irait infiniment mieux sans ces raclures d’ONDistes, regardez, Idi Amar balance de manière injustifiée et injustifiable un missile sur l’Ouwalinda, dès lors, Ateh le brillant stratège envoit un missile afin de rappeler que la violence n’est pas une solution, d’autant plus lorsque l’Afarée n’apprécie que très moyennement les traîtres, et finalement le dictateur antegrain, qui a vécu comme un chien durant une grande partie de sa vie meurt à cause de ses propres décisions, ironique, n’est-ce pas ? Mais les sylvois, préférant s’engouffrer dans la mauvaise voie décidèrent de soutenir l’Antegrad et son dictateur ! Donc maintenant on se voit obligé d’intervenir pour approuver l’intervention sylvoise ou au contraire tenter de raisonner ces têtes de pioche ayant autant de morale que les sociaux traîtres. »

« Puis nous recourrons à l’aide kah tanaise, tout en aidant discrètement nos bons amis ouwalindais, quitte à mentir sur la marchandise, car si les sylvois ne sont pas chrétiens, ils maitrisent à minima les bases de la charité. Et je doute fortement qu’ils viennent imposer un blocus terrestre sur le sol d’un état membre de la ligue de Vecal, sous peine de s’attirer l’animosité de l’Antérinie et surtout de Velsna, donc en disant faire passer de l’aide humanitaire, nous fournissons tout ce dont a besoin l’État ouwalindais. Et bien entendu, le monde politique ne pourra nous critiquer car nous avons agi en honnêtes chrétiens et en bons afaréens ! Alors messieurs ? N’est ce pas un bon plan ? Et si ça venait à se savoir… » rajouta rapidement Jeanne en voyant le ministre des affaires étrangères émettre des doutes « Nous n’aurions qu’à nier et affirmer que des margoulins profitèrent de notre bonne volonté et de notre générosité pour commettre de terribles forfaits et se lancer dans la contrebande… »

-  « Et le Kah ? Qu’à t’il à voir là dedans ? » fit Bolila.

-  « Aaah ; que les hommes de droite sont sots… » fit simplement l’anarcho-royaliste « … voyez-vous, l’Ouwalinda refusera de traiter avec l’Antegrad et Sylva si nous sommes les seuls à les y encourager, mais en revanche si la sagesse kah tanaise les convainc à participer à la conférence (qui se déroulera probablement à Marcine car nous entretenons des relations cordiales avec et l’Antegrad et l’Ouwalinda) nous pourrions ainsi se placer comme les arbitres du sous continents qui tentent de mettre en place un monde pacifique entre les puissances régionales pour éviter que de tels évènements se reproduisent, certes le « Aimez-vous les uns les autres» christique sera probablement forcé par les grandes puissances, mais sera au moins mis en place. Et puis, le continent est vaste et nous passons pour des sauvages à chaque conférence, il serait temps de redorer le blason local. Et puis, la Confédération, trop heureuse de la réussite marcinoise, se montrera bien moins méfiante quand vous tenterez de ramener nos concitoyens à la raison en en appelant à la paix générale en Afarée. »

-  « Brillant exposé, Jeanne, tu peux être fière, car tu viens probablement de nous désembourber d’un pétrin pas possible. Espérons maintenant que les kah tanais se joindront à notre idée, et surtout réussissent à se montrer convainquant aux yeux des ouwalindais. » Fit le ministre des affaires étrangères.

-  « Mother anarchy loves all of her children… » répondit en souriant Jeanne, «… n’oubliez pas que nous sommes probablement les anarchistes préférés des Kah tanais sur le continent afaréen, d’abord car nous ne sommes pas des fous furieux que l’attentat à la bombe attire plus sûrement qu’un traité de politique, et ensuite car nous avons une doctrine pour le moins atypique… Et je sais de source sûre que Rai trouve nos costumes fantastiques. »

-  « Rai c’est pas le clown se promenant avec une crète plus haute que les plumes d’une huppe fasciée ? » Demanda Bolila tandis que Bassé approuvait lentement en hochant la tête.

- « Vous êtes intenables ! Quelques mois à Reaving vous feraient du bien à tout les deux ! » Répondit sur le ton de la blague Jeanne.

Image se rapprochant du palais du Premier Ministre Marcinois
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⚠️La Fédération centrale démocratique d'Antegrad annonce le rappel temporaire de son ambassadeur présent au Duché de Sylva.⚠️

Raison: Discussion concernant l'embargo portant atteinte à la souveraineté anterienne, sans justification valable.

(Hrp: Ils rentreras sept jours plus tard)
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Rencontre entre le blocus sylvois et le convoi militaro-humanitaire de la Poëtoscovie
Une diplomatie ayant raison des tensions

Source : Ministère des Relations Internationales et Ministère de la Défense - Document accessible aux États membres de l'OND et à l'Azur

Tandis que la Poëtoscovie a pris pour décision d'envoyer une aide humanitaire massive à l'Antegrad, au cœur d'un conflit mais également d'un régime politique dont la démocratie est mise en cause, le convoi exceptionnel s'est heurté aux volontés sylvoises d'interdire toute entrée de matériel suspect dans la zone de conflit.

Depuis toujours, la Poëtoscovie s'est montrée relativement conciliante avec le régime de l'Antegrad, considérant, conformément aux lignes diplomatiques poëtoscoviennes pleinement assumées, que le dialogue ne saurait en aucun cas être rompu. Toutefois, les allégations proférées par Sylva une fois le convoi contrôlé sont fausses. L'Antegrad n'est pas un allié de la Poëtoscovie, pas davantage que ne le sont les nations chez qui la Poëtoscovie maintient des diplomates dans une volonté de privilégier la négociation au rapport de force. Il n'est pas dans le rôle d'un État tel que la Poëtoscovie de se faire juge de tel ou tel État, d'en déclarer certains bons ou certains mauvais, précisément car la voie de la paix et de la stabilité doit sans cesse être recherchée.

Nous comprenons toutefois que le blocus, dont Sylva est à l'initiative, sert ces mêmes valeurs. En effet, la paix et la stabilité semblent vraiment demeurer des préoccupations des États de l'OND présents sur place, quoique parmi eux se trouvent certains pays ayant des intérêts économiques dans l'enlisement des conflits militaires, possédant d'importantes firmes militaro-industrielles.

Il est, en outre, à noter que ce blocus intervient en dehors de tout cadre juridique international probant. Sylva semble ainsi s'approprier un territoire maritime sur lequel il n'a pas plus de souveraineté que n'en a aucun autre État. Au niveau des eaux internationales, il parait tout à fait inconcevable qu'un quelconque État puisse décider de faire appliquer sa loi, sa justice, sa morale ou ses moeurs. Or, il s'agit très précisément de ce qui est réalisé dans le cas présent. Si des États souhaitent agir pour la stabilité et la paix, la Poëtoscovie les encourage, mais les encourage à le faire dans le respect de la souveraineté de chacun ainsi que des conventions diplomatiques. Tout droit n'est pas nécessairement écrit, notamment le cadre du droit international. Les frontières sont calquées sur une réalité, non sur des textes. Le fait que la haute mer n'appartienne à tous et à personne appartient au bon sens. Décréter qu'il n'existe aucune norme qui entoure ce qui est possible ou non pour un État n'est ni plus ni moins qu'un mensonge. La Poëtoscovie recommande aux États qui se sentent concernés par les enjeux contemporains de créer, s'ils veulent pouvoir intervenir en toute légitimité, une organisation au sein de laquelle chaque État serait membre et dont la voix prévaudrait, notamment en termes de mandats internationaux. Il n'appartient qu'aux États concernés de fonder une telle organisation, laquelle bénéficiera sans aucun doute d'une légitimité autrement plus grande qu'une OND qui, symbole d'excellence, demeure également symbole de mépris pour des peuples afaréens qui se sentent écartés des décisions prises et, plus généralement, de la gouvernance mondiale.

Concernant le contrôle en lui-même, quoique Sylva n'agissant sous aucun mandat légitimement reconnu, la Poëtoscovie a accepté que le navire transportant l'aide humanitaire soit fouillé, toujours en présence du personnel de la marine poëtoscovienne. L'ordre avait pourtant été donné de ne laisser aucune puissance s'interposer entre la volonté humanitaire de la Poëtoscovie et sa réalisation. Toutefois, au dernier instant, car Sylva a menacé d'intercepter les navires militaires poëtoscoviens dans le cas où ceux-ci n'accepteraient pas de faire l'objet d'une fouille, Monsieur Ministre des Relations Internationales, Piotr Vassia, a daigné, comme symbole de bonne foi, que les Sylvois contrôlent, bien qu'illégitimement, ce qui ne s'avérait être que de l'aide humanitaire. Le fait qu'il y ait eu besoin de vérifier cela montre combien Sylva éprouve de la méfiance envers des acteurs qui, pourtant, sont plus investis dans la résolution du conflit que lui. Nous attendons alors que Sylva se montre reconnaissant que la Poëtoscovie ne se soit pas jetée tête baissée dans la trajectoire qui était initialement la sienne. Par ailleurs, nous souhaitons montrer à l'OND que la Poëtoscovie est digne de confiance et s'inscrit pleinement dans la direction politique de l'organisation au sein de laquelle elle souhaite s'investir pleinement, y ayant récemment déposé une candidature.


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