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[Presse] Actualités de la Grande République - Page 5

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Actualité du 13 juillet 2016 au 31 décembre 2016.
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Actualité en Westalia du 15 juillet 2016 au 31 décembre 2016

Sommaire de l’actualité :

  • 14/07/2016 : Annonce du référendum sur la réforme constitutionnelle
  • 19/07/2016 : Le Groupe Hardenbor à la conquête des étoiles
  • 28/08/2016 : Ouverture d’enquêtes contre d’anciens membres de l’exécutif
  • 12/09/2016 : Les “nouveaux accords de Columbia” repoussés à 2017
  • 29/09/2016 : Adoption de la loi Latender
  • 15/10/2016 : Victoire du “Oui” au référendum pour la réforme constitutionnelle
  • 23/10/2016 : Attaque d’un convoi westalien dans le Scintillant
  • 25/10/2016 : Formation de l’Alliance Asfortienne
  • 30/10/2016 : Manifestation communiste illégale à Northcoal
  • 25/12/2016 : Noël noir en Aleucie
  • 31/12/2016 : Un second semestre décevant pour l’économie westalienne


Politique | Réforme constitutionnelle | Référendum | Simeon Belagri
14/07/2016 : Annonce du référendum sur la réforme constitutionnelle


Invité sur le plateau de la chaîne télévisée WNN, le Président fédéral Simeon Belagri a présenté devant la population la tant attendue réforme constitutionnelle démocratique qu’il souhaite mettre en place pour le pays. Présentant les différents points tout en répondant aux questions des deux journalistes présent avec lui, la réforme s’axe sur trois principaux points : le premier porte sur les changements radicaux apportés au Conseil de la Justice Fédérale, dont la réforme souhaite revenir à une forme de nomination proche de ce qui se faisait avant la réforme de 2003, soit une méthode d’élection reposant sur les juges fédéraux pour nommer les membres de cette institution importante pour la Grande République, justifiant une volonté de rendre la justice plus indépendante. Le second point porte lui aussi sur des changements sur une méthode de nomination, mais cette fois-ci pour le Président fédéral. Celui-ci se verrait soumettre à un scrutin direct et universel, avec une limite à trois mandats consécutifs. Le troisième point, axé sur la fédéralisation du pays, propose une extension des pouvoirs des États-Républicains sur des sujets plus stratégiques, comme l’énergie, l’éducation supérieure, l’immigration, et même la possibilité d’entretenir certains types d’accord à l’international, sous des conditions précises. Le chef de l’État a annoncé que la réforme sera soumise à un référendum qui sera organisé le 15 octobre 2016.


Économie | Espace | Groupe Hardenbor | Hardenbor Space Industries (HSI) | Horizon
19/07/2016 : Le Groupe Hardenbor à la conquête des étoiles


Le groupe Hardenbor, par la voix de son Président, Henry Hardenbor, a annoncé le premier succès de son lanceur Horizon, développé par sa filiale spécialisée Hardenbor Space Industries, après six années de recherches et deux précédents tests de lancement depuis leur structure installée au sud de l’île de Seifū, au large de l’État-Républicain de Lerant. L’entreprise westalienne, fondée en 2007, s’est revendiquée dès sa création comme la “première société spatiale privée du pays”, mais elle a mis plusieurs années à se développer et à prouver qu’elle avait les capacités de pouvoir produire des engins capables d’atteindre l’espace. Soutenue par les riches réserves financières du groupe Hardenbor et plusieurs aides fédérales, la société a réussi le premier vol de son lanceur Pilgrim, en 2013, capable d’envoyer des petits satellites en orbite à très faible coût. Le Pilgrim n’est pour autant pas considéré comme un lanceur qui a été économiquement rentable, avec un historique de cinq lancements pour deux réussites, bien qu’ayant obtenu une clientèle composée majoritairement d’établissements publiques, plusieurs entreprises privées s’étant rétractées de leur commande, à la suite des premiers échecs. Malgré tout, HSI a démontré sa capacité à produire des engins privées capables d’atteindre l’espace, ce qui lui a permis de gagner une réputation importante et la venue de nouveaux clients. Le 19 juillet 2016, au cours d’une diffusion en direct sur le site officiel de l’entreprise, le nouveau lanceur Horizon a réussi son premier vol commercial pour déployer plusieurs petits satellites privés d’une entreprise spécialisée dans l’observation météorologique. Le Président Henry Hardenbor s’est félicité d’une réussite historique dans la conquête spatiale westalienne, avec notamment les félicitations du Ministre fédéral de l’Industrie et de la Recherche, s’offrant une couverture médiatique propice pour son carnet de commandes.


Politique | Victor Hardenbor | Akito Fujitawa | Alfred Eisendorf | PUR | Justice
28/08/2016 : Ouverture d’enquêtes contre d’anciens membres de l’exécutif


Au cours de la fin du mois d’août, le tribunal fédéral de Columbia a annoncé l’ouverture de plusieurs enquêtes à l’encontre d’anciens dirigeants du gouvernement fédéral de l’époque conservatrice, soit entre 1991 et 2015. Des personnalités bien connues des westaliens sont visées par des accusations diverses et variées qui ont surpris bon nombre de personnes. Principales figures visées par ces enquêtes, l’ancien Président fédéral Victor Hardenbor, accusé d’avoir profité de sa position pour favoriser la signature de contrat avec le fournisseur militaire Warsmith Industries, une entreprise appartenant au groupe que sa famille détient, tout en ayant financé les campagnes électorales du PUR entre 2007 et 2013 à partir de détournements d’argent, via des entreprises fictives. L’ancien chef du gouvernement fédéral, Akito Fujitawa, est également accusé de prise illégale d’intérêt en ayant profité de sa position pour accorder des contrats publics à des entreprises privées grâce à un système d’appel d’offres partiaux, couplé à des accusations d’atteintes à la liberté de la presse, pour avoir laissé son gouvernement valider la censure du Democracy, en 2014. C’est d’ailleurs l’auteur de cette censure, l’ancien Ministre Fédéral à l’Union Nationale, Alfred Eisendorf, qui est la cible des accusations les plus lourdes : atteintes à la liberté de la presse, d’expression et de manifestation, mais également pour multi homicides involontaires au cours de la violente répression policière des manifestations pro-hamajak du 24 février 1993, dont il se retrouve finalement inquiété après plus de deux décennies. Aucun n’a encore été mis en examen pour ces accusations, mais tous les principaux concernés ont démenti ces dernières. Du point de vue de la population, les accusations contre Victor Hardenbor et Akito Fujitawa sont perçues comme injustes, tandis que les avis sont plus mitigés concernant Alfred Eisendorf, d’après un sondage réalisé fin août 2016.


Droits hamajaks | Vipponah Shuman | Nouveaux accords de Columbia
12/09/2016 : Les “nouveaux accords de Columbia” repoussés à 2017


Dans un communiqué officiel, le Ministre Fédéral pour la Cohésion des peuples, le Chef Vipponah Shuman (MSH), annoncé que la présentation des “nouveaux accords de Columbia” va être repoussée à l’année 2017, en raison d’une difficulté à trouver un consensus sur le texte. Ce Ministère, créé en 2015 avec la fonction de renforcer la cohabitation des différentes communautés westaliennes, a très rapidement convoqué les représentants de toutes communautés vivant sur le territoires westaliens, que sont les austariens (d’Aleucie), les madrerians, les nipozams, les hamajaks et les lermandiens (de Westalia) principalement, pour transformer les accords de Columbia, signés en 1979 par le gouvernement fédéral, pour y inclure toutes les communautés ethniques, mais surtout pour apporter une réponse commune à ce qui est désormais qualifié de “question hamajak”, qui a occupé une place importante dans le programme de l’ASD au cours de ses campagnes de 2015. Malgré plusieurs réunions avec le Ministre, les communautés n’arrivent toujours pas à trouver un arrangement entre elles, bloquant notamment sur la question des territoires sacrés hamajaks, que la communauté souhaite étendre. Le Conseil des chefs de clans hamajaks, organisation considérée comme l’interlocutrice favorite du gouvernement sur ce genre de question, considère le sujet des terres sacrés comme incontournable dans la signature d’un nouveau traité, “surtout à une époque où ces dernières sont de plus en plus détruites par les exploitations minières et agricoles, même dans les territoires reculés”. Tout de même confiant dans l’avancée des échanges, le Ministre fédéral Vipponah Shuman a annoncé qu’un texte devrait être trouvé au cours de l’année 2017.


Politique | Travail | Loi Latender | Congrès Suprême | Sénat
29/09/2016 : Adoption de la loi Latender


La loi Latender, votée favorablement par le Sénat en juin, a été rejeté en juillet par le Congrès Suprême, ce qui a provoqué l’organisation d’une commission mixte entre les deux institutions pour la reconstitution d’un nouveau texte, toujours avec la participation de son auteur, le Ministre Fédéral à la fonction publique et au travail, Edgar Latender (USD). Décrié par la droite et soutenu par la gauche, le texte a subi de nombreuses modifications pour arriver à une version validée par la commission. Sans surprise, le concept de “Revenu Minimum de Développement Social” ou RMDS, a été supprimé du contenu final, torpillé par les élus de droite, mais également par certains élus membres du Front Populaire et Démocrate. Cependant, des mesures comme l’obligation pour les entreprises de verser une “prime de participation au bénéfice”, sous certaines conditions, a été gardée dans le texte présenté une seconde fois au Sénat. Voté et adopté par les Sénateurs le 29 septembre 2016, malgré une opposition toujours présente de la droite, plusieurs grandes entreprises ont fait savoir leur opposition à cette nouvelle loi, la qualifiant “de taxation détournée des sociétés qui font l’économie du pays”, avançant des risques de licenciements économiques importants, tout particulièrement pour les petites et moyennes entreprises. La loi doit prendre effet à partir du 1er janvier 2017.



Politique | Réforme constitutionnelle | Référendum | Simeon Belagri
15/10/2016 : Victoire du “Oui” au référendum pour la réforme constitutionnelle


Le référendum pour la réforme constitutionnelle dite “Belagri”, s’est tenu le 15 octobre 2016 et a abouti à une victoire du “Oui”, avec 52,7% des votes, contre 47,3% pour le “Non”, avec une participation non-négligeable de 72,5% des citoyens-électeurs éligibles pour voter à ce référendum. C’est sans surprise que le Président Fédéral, Simeon Belagri, a accueilli cette victoire comme l’accomplissement de sa carrière politique, cette réforme étant un combat de longue date, un projet qu’il a porté comme le pilier central de la formation politique dont il est le fondateur, le Front Populaire et Démocrate. Ses alliés de l’ASD ne sont pas restés sans un mot, puisqu’ils se sont tous réunis dans leur QG de campagne pour fêter leur victoire, avec le discours très attendu du co-auteur de cette réforme, le Ministre fédéral aux affaires intérieure, Albert Parsent, principale figure socialiste au gouvernement et premier contributeur à la fondation de la coalition de gauche regroupant les quatre principaux partis de cette aile politique. Du côté de l’opposition, ce référendum a permis de voir resurgir un PUR, le mouvement conservateur, de sa traversée du désert, avec une présence médiatique et une mobilisation de sa base importante qui aurait permis, selon certains experts, de contribuer grandement au score élevé pour le “Non”, mais également au taux de participation. La réforme sera appliquée à partir du 1er janvier 2017, avec toutes les répercussions politiques et sociales qu’elle entraînera.


Militaire | Scintillant | Marine fédérale
23/10/2016 : Attaque d’un convoi westalien dans le Scintillant


Le chef d’État-major des armées de la Grande République, le General Maxwell Ledford, s’est exprimé devant la presse pour révéler qu’une attaque particulièrement bien organisée avait été orchestré à l’encontre d’un convoi militaire westalien, au milieu du Scintillant, avec un but affiché de destruction des bâtiments de la marine fédérale. Les dégâts sont importants, avec la perte de deux remorqueurs, bien que la nouvelle frégate des forces navales westaliennes ait survécu à l’affrontement, endommagée au cours de ce dernier par des tirs de missiles anti-navires, tirés depuis des avions militaires. Le plus haut commandant de l’armée fédérale n’a pas exclu la possibilité que cette attaque pourrait être l'œuvre d’une force militaire étrangère entraînée, sans citer de nom en particulier, bien que les regards intérieurs se portent tous vers le Fédération de Stérus, pour désigner le principal suspect. De son côté, le gouvernement a annoncé qu’une enquête avait été ouverte sur cette attaque pour permettre de faire toute la lumière, avec des réponses “attendues très rapidement” pour exposer la vérité sur cet événement “qui représente un acte d’une gravité et d’une inconscience sans pareil”.


Politique | Alliance Asfortienne | Sénatoriales 2017 | PUR | PLD | Henry Takajiwa
25/10/2016 : Formation de l’Alliance Asfortienne


Au cours d’une réunion regroupant les principales figures du Parti de l’Union Républicaine et du Parti Libre et Démocrate, leurs dirigeants respectifs ont annoncé la formation d’une nouvelle coalition de droite au Sénat et pour les sénatoriales intermédiaires, prévues pour septembre 2017, sous le nom d’Alliance Asfortienne. Après la chute du PUR aux dernières élections et le départ de son aile traditionaliste partie former le New Order of Westalia, les conservateurs remonte sur le devant de la scène avec leurs très anciens rivaux du PLD, avec qui ils ont décidé de faire front pour s’opposer à la coalition gouvernementale de gauche. L’objectif est affiché pour les prochaines échéances électorales : faire perdre à l’ASD sa majorité absolue au Sénat, afin d’obtenir la capacité de négocier les lois d’égale à égale, là où le gouvernement fédéral arrive plus ou moins à faire passer ses projets sans trop d'obstacles depuis 2015. Affiché par un discours beaucoup plus modéré que l’année dernière, le PUR souhaite présenter un nouveau visage, plus proche de la droite libérale du PLD que de la droite radicale du NOW ou du PNW. Par accord commun, les deux parti ont décidé de présenter le Sénateur Henry Takajiwa (PUR) comme le leader de leur camp dans la campagne électorale pour les sénatoriales intermédiaires, déjà figure de proue de l’aile libérale du PUR, personnalité populaire et poids lourd de l’ancien gouvernement, son profil se trouve idéologiquement entre les deux partis. Le Premier ministre fédéral, George Garandor, a déjà déclaré ne pas avoir peur de cette nouvelle alliance de droite et que les élections à venir seront une “preuve concrète, irréfutable et puissante que nos décisions se font avec l’aval majoritaire de la population westalienne”, alors qu’il semble désigner comme le leader naturel de son camp pour les sénatoriales.


Communisme | Police | Northcoal | Dakantia | POL
30/10/2016 : Manifestation communiste illégale à Northcoal


Au cours de la journée du 30 octobre, plus de trois cents personnes se sont réunis à Northcoal pour célébrer le soulèvement ouvrier d’octobre 1961, arborant de nombreux drapeaux communistes et entonnant des chants historiquement rattachés au Parti Communiste Westalien, officiellement interdit depuis le 15 décembre 1961, tout comme l’idéologie qui va avec. Cette manifestation, non-déclarée et illégale, a provoqué plusieurs affrontements entre les forces de l’ordre locales et les manifestants, qui ont jeté des pierres sur les policiers et se sont montrés verbalement violents à leur encontre, avec plusieurs menaces de mort à l’attention de ces derniers, dont plusieurs membres du gouvernement fédéral actuel. Après environ deux heures, les forces policières ont réussi à disperser les manifestants et à reprendre le contrôle de la rue dans laquelle ils ont manifesté, avec l’arrestation de plusieurs dizaines d’entre eux. Le problème dans cette manifestation n’est pas son caractère communiste ou la commémoration d’un terrible événement, ce genre d’incident se reproduisant chaque année en octobre, le problème se trouve dans le profil de certains des manifestants : un sénateur et trois députés dakantiens affiliés au Parti des Ouvriers Libres, mouvement politique d’extrême-gauche membre de l’ASD, la coalition de gauche au pouvoir. Assez rapidement, l’immunité de ces élus a été temporairement retirée par leurs institutions respectives, suivies d’une pluie de condamnations d’une bonne partie du spectre politique westalien, tout particulièrement de la droite qui n’a pas hésité à réutiliser cet événement à son avantage. Du côté du POL, le Secrétaire-général du parti, John Taranti, a déclaré condamner “la violence policière excessive et l’acharnement politique sur son parti, en instrumentalisant les agissements de fauteurs de troubles comme le comportement de tout un mouvement”. Dans ce même communiqué, il a également rappelé sa “volonté de lever l’interdiction du communisme en Westalia, pour accorder une offre politique démocratiquement juste”. Ces derniers propos ont été condamnés dans son propre camp, notamment par le Premier ministre fédéral George Garandor, avec qui les tensions internes se multiplient ces derniers mois.


International | Empire du Nord | Carnavale | Guerre | Diplomatie
25/12/2016 : Noël noir en Aleucie


La veille de Noël, le 24 décembre 2016, la ville d’Estham, capitale de l’Empire du Nord, a été frappée par des centaines de missiles balistiques, armés d’agents chimiques dévastateurs, depuis Carnavale, nation aux agissements imprévisibles, dangereuse et en conflit avec l’Organisation des Nations Démocratiques, tout particulièrement avec l’Empire du Nord, qui en est membre. Les premières estimations se comptent en millions de morts et la catastrophe humanitaire a déjà été reconnue par plusieurs pays. La Grande République de Westalia, dans un communiqué officiel, a déjà annoncé qu’elle apporterait tout son soutien à l’Empire du Nord, se traduisant sous une multitude de formes, qu’elles soient humaines, logistiques, économiques, sanitaires, et même militaires. La Principauté de Carnavale a par ailleurs fait l’objet d’un décret présidentiel déclarant cette nation comme une ennemie de la Grande République de Westalia, pour ses actes barbares et inhumains, bien que cela n’implique pour le moment pas l’entrée de notre pays en état de guerre, conformément à la doctrine diplomatique westalienne. Dans tout le pays, des rassemblements spontanés ont eu lieu dans les rues des grandes villes, drapeaux nordistes et westaliens à la main, en soutien aux très nombreuses victimes des bombardements à Estham. Des mémoriaux improvisés ont notamment été installés un peu partout, comme devant l’ambassade de l’Empire du Nord, à Columbia, ou devant le Palais Heismester, siège de la diplomatie westalienne, en mémoire de l’ambassadeur westalien Humbert Justaw, de sa famille et du personnel de l’ambassade, qui a été détruite au cours des bombardement, emportant avec elle la vie de ses occupant venu réveillonner pour Noël. Au cours d’une grande messe, les différents Évêques du pays ont appelé les croyants à prier pour les victimes de cette catastrophe. A l’appel du gouvernement, associations et entreprises ont déjà annoncé qu’elles allaient participer aux aides à destination d’Estham.


Economie | Croissance | Bourse | Commerce
31/12/2016 : Un second semestre décevant pour l’économie westalienne


“La fin de l’âge d’or ?”, ainsi a été titré la couverture de la célèbre revue trimestrielle Economist en décembre, pour son observation sur la croissance de l’économie westalienne sur l’année 2016. Si le premier semestre 2016 a été plutôt rassurant, avec 9,8% de croissance par rapport au second semestre 2015, un chiffre certes en baisse, mais dans une marge acceptable compte tenu de l’évolution naturelle de l’économie. Cependant, le chiffre du second semestre 2016 est une tâche particulièrement gênante pour le pays et son gouvernement fédéral : seulement 2,4% de croissance. Mis en évidence sur toute l’année, la Grande République a été presque moitié moins productive que l’année passée, avec 12,4% de croissance pour l’année 2016, contre 22,8% pour l’année 2015. Selon les analyses de la revue Economist, les causes de cette chute sont multiples, à commencer par les facteurs internes de cette baisse : le budget fédéral de 2016 a accordé une plus grande part aux moyens sociaux engagés par le gouvernement, entraînant une augmentation des dépenses qui furent compensés par de nouveaux impôts pour les entreprises, jusque-là épargnées par l’ancien gouvernement fédéral, qui ont été contraintes d’annuler ou de repousser plusieurs projets importants. La loi Latender, bien qu’officiellement applicable à partir du 1er janvier 2017, a poussé les grands groupes à revoir leurs plans d’embauches et les ouvertures de nouvelles filiales. Malgré tout, les facteurs les plus importants restent ceux extérieurs : le second semestre 2016 a vu le commerce mondial être perturbé par la multiplication des conflits, rendant certaines régions difficiles d’accès, voire tout simplement interdites par les forces locales. Avec l’attaque carnavalaise sur l’Empire du Nord, l’Aleucie a démontré qu’elle n’était plus, une fois de plus, un continent épargné par la guerre et les tensions, ayant un impact non-négligeable sur le commerce continentale, bien que le gros des répercussions du bombardement sur Estham sont attendus pour janvier 2017, tout particulièrement quand l’économie westalienne repose beaucoup sur le commerce extérieure. Toujours selon l’Economist, “si le premier semestre 2017 connaît une croissance similaire ou inférieure à celle du second trimestre de 2016, alors il y a des risques que cela impacte directement la population et les entreprises, ce qui donnerait une fin brutale à l’âge d’or des années 2010”.
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Columbia Chronicle du 10 janvier 2017
Columbia Chronicle


Columbia et la neige de la discorde


L’Avenue de la Libération enneigé par une forte tempête de neige au cours de la nuit, après avoir été partiellement déblayée, à Columbia, le 3 janvier 2017.
L’Avenue de la Libération enneigé par une forte tempête de neige au cours de la nuit, après avoir été partiellement déblayée, à Columbia, le 3 janvier 2017.

Un hiver froid et une tempête de neige historique

Entre la soirée du 31 décembre 2016 et la nuit du 3 janvier 2017, une importante tempête de neige a frappé la côte Ouest du pays, frappant tout particulièrement la capitale fédérale, Columbia, qui a vu une succession de chutes de neige sans précédent depuis plus d’un siècle. Cette région du pays est d’ordinaire sujet à un climat très doux au cours de l’hiver, où la neige est assez rare et les températures rarement en dessous de 0°C où, l’année dernière sur la même période, la moyenne a tourné autour de 10°C. Cependant, d’après les météorologues, un important courant d’air froid en provenance du Nord est descendu jusqu’en Westalia, faisant chuter considérablement les températures, qui ont pu tomber jusqu’à -9°C, combiné à des vents supérieurs à 60 km/h, ayant entraîné un déplacement important de la poudrière du nord et qui est retombée sur une partie des villes de la mégalopole westalienne. Columbia et New Landor sont les villes les plus touchées par ce phénomène météorologique, qualifié de “tempête du siècle”, où la neige a pu atteindre jusqu’à soixante-quinze centimètres dans la capitale fédérale. Du jamais-vu depuis plus d’un siècle, les précédentes annonces météo concernant le nouvel an et les jours qui ont suivi correspondaient bien à des chutes de neige modérées sur la capitale, mais rien de cette ampleur. “Dans les estimations que nous avons faites fin décembre concernant cette période, nous ne nous attendions pas à ce que le courant d’air froid venant du nord de l’Aleucie soit aussi important et soulève autant de neige sur son passage. C’est ce facteur imprévu qui a provoqué la tempête que nous avons subie au début de l’année”, nous explique James Balton, météorologue travaillant pour Westalia Weather.

Le trafic paralysé par la tempête

Entre le 31 décembre et le 7 janvier, c’est en général une période de grands mouvements de population à l'intérieur du pays. Les familles se rejoignent pour fêter le nouvel an, voir son déjà ensemble depuis le réveillon de Noël, avant de reprendre le chemin du travail ou de l’école, dont le retour est souvent à destination des grandes villes de la mégalopole westalienne, New Landor et Columbia en tête. Cependant, ces chutes de neiges ont grandement mis à mal les accès à ces deux cités, les plus touchés de la région, avec des embouteillages de plusieurs heures, si ce n’est journées, sur les principales interstates (autoroutes), soit la I-1, I-3 et I-4. Le réseau autoroutier devra attendre le 6 janvier pour être totalement fonctionnel, des témoignages faisant part notamment de personnes ayant été secourues dans leur voiture pour ne pas passer la nuit sur les interstates, malgré un décret fédéral ayant stoppé partiellement leurs accès dans la région. Ce décret n’a pas empêché plusieurs milliers de voitures de s’y engager en amont, jugé par les locaux comme acté trop tardivement par le gouvernement fédéral, qui reconnaîtra sa faute assez rapidement pour son manque de réaction. Pour le trafic aérien, entre le 31 décembre 2016 et le 3 janvier 2017, 65% des lignes aériennes ont dû être suspendues pour des raisons de sécurité, en raison d’une visibilité extérieure particulièrement mauvaise et d’un déneigement des pistes insuffisamment rapide pour assurer l’intégrité de tous les avions et des aéroports. Ce chiffre chute à 35%, le 4 janvier 2017, avec la fin des chutes abondantes et retrouve un semblant de normalité le lendemain, le 5 janvier 2017, grâce à une priorisation de l’Etat sur le retour à la normale des lignes aériennes et des nombreux voyageurs attendant depuis plusieurs jours, pour certains, de rentrer chez eux. Le trafic ferroviaire, très important dans cette période également, a été le plus impacté par ces chutes de neige qui ont mis à mal le réseau de rails de la région, tout particulièrement pour la ville de Columbia, principal nœud ferroviaire du pays. Entre la difficulté pour atteindre certaines portions du réseau et ce qui est considéré comme “un problème de coordination”, d’après le Ministère fédéral des Transports et de la Mobilité, il aura fallu attendre le 8 janvier pour voir le trafic ferroviaire reprendre une circulation normale. Cette suite d’événements, et la mauvaise gestion de ces derniers, ont poussé le Ministre fédéral Francis Olfen (USD) a déposé sa démission auprès du Premier Ministre fédéral George Garandor, le 8 janvier, dont le chef du gouvernement fédéral a annoncé qu’il serait remplacé par Antonia Novisk (USD), nouvelle Ministre fédéral des Transports et de la Mobilité.

Des répercussions économiques et humaines importantes

Outre le trafic, la neige a eu un impact important sur les habitants des régions touchés par la tempête, représentant environ trente-sept millions de personnes, soit plus de la moitié de la population du pays. Selon les chiffres du gouvernement, entre le 1er janvier et le 5 janvier 2017, environ deux millions de foyer ont vu leur électricité être coupée soit par des accidents sur les lignes électriques, soit directement par les principaux fournisseurs d’énergie, dont la Westalian Energy Company (WEC), mais tout particulièrement par la New Austaria Energy Society (NAES), principale concurrente de la WEC, dont le fonctionnement de trois de ses centrales à charbon étaient gelés au cours de cette période. Pour les abonnés de WEC, les coupures ont pu durer entre trente minutes et deux heures pour les plus longues, pouvant toucher des tranches de 100 000 foyers en même temps. Pour les abonnés de la NAES, l’attente a pu être plus longue, avec des coupures pouvant aller d’une heure à presque une journée entière dans certains cas recensés par des clients mécontents sur les réseaux sociaux, alors que les températures étaient négatives presque partout sur le territoire. Ces coupures par les fournisseurs interviennent justement à cause d’une augmentation drastique de la consommations par les westaliens qui essaient de faire face à ce climat rude, tout particulièrement par ceux vivant dans la mégalopole westalienne, qui auraient pu provoquer une surcharge du réseau électrique westalien, qui aurait été “évitée de peu”, selon Sang Ji-Yoon, Directrice-Générale de WEC, qui a également appelé tous les westaliens “à faire preuve de modération dans leur consommation électrique, pour permettre une meilleure répartition sur le réseau et une réduction des coupures”. Dans un contexte d’augmentation de la consommation chaque année, tout particulièrement en raison de la croissance démographique, mais également par l’apparition de nouvelles zones industrielles, “WEC continu d’assurer son rôle de premier fournisseur national d’énergie en s’assurant que la cadence future puisse être compensée par le lancement de nouvelles centrales nucléaires que nous sommes actuellement en train de construire avec nos partenaires internationaux”. De son côté, la NAES est pointée du doigt par plusieurs politiques de l’opposition pour sa mauvaise gestion de son réseau, dans un contexte où le gouvernement fédéral a accordé de nombreux contrats à cette société appartenant au groupe Wei, dont le dirigeant Wei Xinyue est proche du pouvoir.

Les principales villes touchés par cette tempête ont réussi à éviter les problèmes de manque de vivres, grâce à des réserves suffisantes pour tenir le temps que les principales lignes d’approvisionnement puisse reprendre normalement, bien que de nombreuses municipalités et magasin ont fait le choix de réguler les biens vendus pour éviter toute potentielle pénurie provoquée par les blocages routiers et ferroviaires, principales moyens d’imports de vivres dans les villes. Malgré tout, quelques dizaines d'arrestations ont pu être constatées dans certaines villes pour des faits de pillages, concernant principalement des magasins vendant de la nourriture ou des produits d'hygiène quotidienne. Cependant, on dénombre un total de quatre-vingt morts sur le territoire, majoritairement à cause du froid, que ce soit des automobilistes ayant eu des accidents à cause de routes verglaçantes, des personnes ayant glissé et chuté dans les rues et tout particulièrement des sans-abris, qui sont morts dans le froid. Cette dernière catégorie, qui représente presque la moitié des morts, concerne tout particulièrement la ville de Columbia, zone urbaine avec le plus de SDF dans le pays. Avec le froid et l’impossibilité de quitter la région, les centres d'accueil se sont vite retrouvés submergés, au point de ne plus pouvoir accueillir de nouvelles personnes. Malgré la déclaration d’état d’urgence par le Président du State Capital of Columbia, Joseph Lenford (FPD), et la mobilisation de la Garde Républicaine et des services sociaux fédéraux pour maîtriser les problèmes liés à la tempête, avec notamment l’ouverture de nouveaux centres d’accueil dans l’urgence, plusieurs dizaines de personnes ont été retrouvées mortes dans les rues de la capitale, décédées par hypothermie. Cette tragédie a ainsi rappelé de nouveau le problème croissant de la pauvreté dans certains quartiers de Columbia, où le nombre de sans-abris a explosé depuis quatre ans, tout particulièrement avec les derniers chiffres concernant l’année 2016. Face à cela, le Premier Ministre Fédéral George Garandor a promis une réponse sociale rapide et efficace pour “s’assurer qu’aucun westalien, peu importe ses conditions de vie, ne se retrouve à la rue, dans le froid et sans nourriture”.

Le scandale du “Free snow”

Un rassemblement contre “l’oligarchie et le patronat autoritaire” organisé par le Rassemblement Communaliste, avec au centre de l’image le Secrétaire-Général du parti, Abel Ordan, à Columbia, le 9 janvier 2017.
Un rassemblement contre “l’oligarchie et le patronat autoritaire” organisé par le Rassemblement Communaliste, avec au centre de l’image le Secrétaire-Général du parti, Abel Ordan, à Columbia, le 9 janvier 2017.

De toute cette tempête, ce que l’on retiendra probablement le plus est le scandale du “Free snow”, un terme populaire qui a fini par s’imposer dans l’usage médiatique pour qualifier cette nouvelle crise sociale de début d’année. En effet, la principale conséquence de la paralysie des transports westaliens a été l'impossibilité d'un retour pour plusieurs milliers de travailleurs ayant pris congé hors de la capitale et des grandes villes, pour le nouvel an et Noël. Nombreuse, la majorité de cette population n’est pas retourné dans les temps pour reprendre leur travail, s’étant retrouvée bloquée, avec plusieurs jours de retard pour certains, loin de ce dernier. Si la situation n’a rien de surprenant considérant le contexte, le problème soulevé vient plutôt de comment la majorité des entreprises westaliennes ont décidé de traiter le sujet. En effet, pour beaucoup d’entre elles, ces jours d’absence n’ont pas été payés, malgré la considération du contexte météorologique, ce qui a naturellement provoqué la colère de nombreux salariés qui se retrouvent donc amputés de plusieurs jours de paie, pour certains. Sur les réseaux sociaux, on parle rapidement de scandale “Free snow”, jouant sur un jeu de mot ironique où les salariés touchés ont pu avoir de la “neige gratuite” faute d’avoir été payé par leur employeur. Toutes les entreprises ne sont pas concernées, ce n’est par exemple pas le cas d’Astabelagri, qui a profité de la polémique pour rappeler les avantages à venir travailler dans sa chaîne de grande distribution, mais la majorité des groupes et sociétés westaliens ne sont pas contraint par la loi à payer leurs employés dans ce genre de contexte. Ainsi, le 5 janvier 2017, en parallèle d’une visite d’État kartienne, le Premier ministre fédéral George Garandor a accueilli les principaux représentants syndicaux et du patronat à négocier pour trouver une solution à cette crise bouillonnante, première épreuve majeure de l’année 2017 pour l’exécutif.

Alors que les négociations n’avancent pas, les deux partis se rejetant la faute mutuellement et le chef du gouvernement essayant tant bien que mal de garder la face dans une situation d’impasse, le Rassemblement Communaliste a annoncé l’organisation d’une “grande manifestation d’opposition à l’oligarchie gouvernante westalienne et au patronat autoritaire sans scrupule envers le peuple”. Dirigé par son Secrétaire-général, Abel Ordan, en tête du cortège, ce dernier a débuté son voyage Place du 11 mai 1918, avec pour destination la Place du Grand Westal, devant le Palais d’Argent, résidence présidentielle. Avant le départ de la manifestation, le chef des communalistes westaliens à galvaniser ses troupes avec un discours très critique envers le gouvernement et le “système oligarchique de la Grande République” : “Une fois de plus, lorsque les plus fortunés peuvent trouver un moyen de ne pas se plier au devoir de rémunération envers ceux qui offre de leur temps, de leurs savoir-faire pour leurs entreprises, ils n’hésitent pas à le faire. Ces personnes n’ont aucune humanité, ils ne voient que des chiffres dans leurs objectifs et des ressources consommables dans les ouvriers que nous sommes ! Pendant que les plus démunis rencontrent des difficultés à trouver de quoi manger, à payer leur loyer exorbitant, à se faire écraser par un marché qui profite toujours aux même, nos patrons se retranchent dans leurs villas, bien au chaud, confortablement installés et laissant le petit peuple dans la misère et les problèmes dont ils ne se sentent nullement concernés. Aujourd’hui, on leur rappelle que ce n’est pas nous qui sommes dépendant d’eux, mais bien eux qui sont dépendant de nous, s’ils souhaitent voir leurs empires économiques toujours tenir debout demain ! L’exécutif multiplie les erreurs et prouve son incompétence à plusieurs reprises au cours de cette crise, des erreurs qui mènent à la mort de dizaines de personnes innocentes, tuées par le capitalisme, l’oligarchie et la soif d’argent écrasant tout sur son passage ! Nous n’hésiterons pas à appeler à la grève totale et générale si aucune solution n’est trouvée par le gouvernement fédéral pour que tous les travailleurs soient payés la juste somme et n’est plus à craindre les magouilles du patronat !”. Selon le Ministère fédéral aux affaires intérieures, la manifestation s’est déroulée “sans incident notable”, malgré quelques provocations envers les forces de l’ordre venues encadrer le cortège. Selon les organisateurs, 50 000 manifestants se sont rassemblés dans les rues de Columbia à leurs côtés, tandis que le Ministère avance plutôt le chiffre de 5 000 manifestants.

Dans la soirée du 9 janvier, le Premier Ministre Fédéral George Garandor a tenu une conférence de presse pour annoncer les solutions trouvées à l’issue de cette dernière journée de négociation. C’est finalement le gouvernement fédéral qui va mettre la main à la poche en payant les salariés impactés par ces jours non payés, sous la forme d’une prime spéciale, en plus de permettre l’accord de prêts à taux extrêmement bas pour les entreprises ayant vu la tempête mettre à mal leur chiffre d’affaires, que cela soit par l’absence de leurs employés ou les coupures d’électricités survenue durant la période. Le chef du gouvernement fédéral s’est également engagé à mettre en place une loi qui encadrera plus précisément ce genre de situation, afin d’éviter qu’une crise équivalente ne se reproduise. Si les communalistes n’ont pas participé à ces négociations, ils ont réussi à se faire une image de choix à quelques mois des élections, selon le Professeur en science-politique Wesley Hecton, de l’Université de Kaijotoshi : “Le Rassemblement Communaliste est un mouvement politique encore jeune, en comparaison avec ses opposants et encore plus dans une gauche vieillissante. En 2015, ils ont réussi à se démarquer dans les milieux ruraux, en s’offrant une place de choix dans la médiatisation de la crise rurale de juin 2015, ce qui leur a permis de gagner en popularité et d’obtenir trois sièges de sénateurs. Cette année-là, ils ont chassé sur le terrain de prédilection de la droite radicale et de l’extrême droite, avec un certain succès. En 2017, cette année, ils s’attaquent désormais à des milieux plus traditionnels de la gauche et de l’extrême-gauche, tout particulièrement de l’électorat ouvriériste du POL, dont de nombreux communalistes sont originellement issus, tel leur chef de file, Abel Ordan. Cette nouvelle crise leur a probablement permis de mettre un pied dans les milieux urbains défavorisés, qui pourraient les aider pour les prochaines élections. Je ne serai pas étonné qu’ils continuent à viser d’autres portions de la population marginalisée par la suite, ce qui semble être leur stratégie électorale. Cela a bien fonctionné en 2015, à voir s’ils arriveront à reproduire une telle réussite cette année”.

Calme relatif après la tempête

Un habitant en train de déneiger devant sa maison, dans une quartier résidentiel de Columbia, le 5 janvier 2017.
Un habitant en train de déneiger devant sa maison, dans une quartier résidentiel de Columbia, le 5 janvier 2017.

Après le passage de la “tempête du siècle”, le bilan est assez lourd pour le pays : des millions de foyers ont été coupés d’électricité, de quelques heures à cause des coupures des fournisseurs, à plusieurs jours pour les coupures provoquées par les accidents sur le réseau. Des bâtiments endommagés, des routes bloquées, des aéroports à l’arrêt, des habitants bloqués chez eux ou loin de chez eux, au moins quatre-vingt morts à cause de la tempête… Au total, les premières estimations avancent un chiffre d’environ six milliards de Talirs de dommages sur tout le territoire. Le gouvernement fédéral a promis d’accorder des aides à toutes les municipalités impactées pour la reconstruction des biens endommagés et la mobilisation de personnels supplémentaires pour déneiger le plus rapidement possible toutes les rues et routes du pays encore inaccessibles. A la date du 10 janvier, les principales villes sont majoritairement dégagées, les efforts se concentrant désormais dans les plus petites villes de la région touchée. A cause des dégâts sur le réseau, cent mille foyers sont encore coupés d’électricité, mais les fournisseurs ont annoncé qu’il n’y aurait plus de coupure régulière d’ici le 13 janvier, alors que NAES a promis la réactivation de centrale à charbon pour soutenir l’effort de production énergétique. Le pays va sûrement devoir tirer de nombreuses leçons de cette crise, alors que les élections sénatoriales intermédiaires arrivent en septembre…

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The World du 23 mars 2017
The World


Regard sur le Nazum : le Wanmiri et l’alliance d’outre-mer


Caricature du Consul de la Fédération de Stérus, Cristobal Pandoro
Le Président Fédéral Simeon Belagri lors de la réception d’une délégation wanmirienne à Columbia, le 8 janvier 2016.

La Grande République et le Nazum

Depuis l’élection de Simeon Belagri à la présidence fédérale, en octobre 2015, le chef de l’État n’a jamais caché son ambition d’étendre le réseau diplomatique de la Grande République au-delà de l’Aleucie, dans un contexte de changement complet de doctrine internationale par le nouvel exécutif et sous la supervision du Ministre fédéral aux affaires étrangères, Richard Kaylor. Jusqu’à l’année 2016, Westalia avait toujours opté pour une approche prudente et très régionaliste dans sa diplomatie, entretenant assez peu de relations en dehors de notre continent, si ce n’est quelques partenariats opportuns en Eurysie, et se positionnant dans un rôle passif en Aleucie, ne s’impliquant réellement que dans les affaires continentales qui pouvaient impacter son intégrité, son commerce ou ses alliés. Avec le Nazum, notre pays n’a entretenu que peu de liens diplomatiques depuis son ouverture sur le monde, si ce n’est une crise diplomatique provoquée par Stérus à l’encontre de la Poëtoscovie, où le professionnalisme de la diplomatie westalienne eu permis de résoudre ce conflit pacifiquement et dans le dialogue, là où notre ancien allié et désormais ennemi nous a reproché de ne pas l’avoir défendu au cours de cette première épreuve pour l’ASEA, un hypocrisie critiqué par les anciens diplomates de l’époque, notamment Boris Valendof, ancien représentant westalien au sein de l’alliance, qui arrivera à convaincre les poëtoscoviens d’opter pour une désescalade, là où les stérusiens interprèteront cela comme “une trahison à leurs égards, probablement un coup porté à leur égo et leur volonté de résoudre cela par les armes, en entraînant la moitié du continent dans une guerre au casus belli ridicule et à l’autre bout du monde, pour rien. C’est peut-être à ce moment-là qu’on aurait dû comprendre que ces barbares n’ont aucune notion de négociation et de diplomatie, leurs réactions sur les années suivantes n’ayant fait que confirmer ce comportement désolent pour l’Aleucie”, a-t-il confié lors d’un documentaire sur la crise stérusienne, diffusé mi-mars sur Jōhō NWK. Ainsi, avant l’année 2016, les relations diplomatiques entre la Grande République et le Nazum sont très brumeuses, mais leurs liens commerciaux et culturels sont cependant beaucoup plus présents. En effet, de nombreuses entreprises n’hésitent pas à importer ou à exporter des produits vers ce continent, depuis plusieurs années déjà, sans avoir attendu que de quelconques traités soient signés à l’échelle internationale, c’est par exemple le cas d’Akiyama International Transport, qui est la principale société de transport reliant ce continent avec notre pays. Culturellement, nombreux de nos citoyens sont des nazuméens-descendants, qu’ils soient issus de familles de colons arrivées entre le XVIIème et le XVIIIème siècle, ou encore les très nombreux immigrés originaires du Nazum ayant cherché à faire fortune au cours de la Grande Ruée vers l’or, à la fin du XIXème siècle.

Le Wanmiri ou comment Westalia a posé un pied au Nazum

Avec l’annonce du Ministère fédéral des armées et de l’armée fédérale de vouloir doter la marine westalienne d’une force navale capable de se positionner comme la première du continent, une réalité assez difficile s’est imposée aux ambitions des militaires : Westalia dispose des moyens financier et logistiques pour un tel projet, mais les capacités de production nationale, bien qu’importante, ne sont pas suffisantes pour répondre à la demande de l’armée, l’ensemble des chantiers navals de l’époque déjà dédiés à la production de navires et l’attente avant d’en lancer de nouveaux pouvant se compter en années. C’est ainsi que le gouvernement fédéral a décidé de se tourner vers l’internationale pour compléter ce manque de production, nécessaire dans l’immédiat, avec une commande historique à plusieurs dizaines de milliards de Talirs, un contrat de première importance sur la scène de l’armement mondiale. Après la publication d’un appel d’offres et l’étude des propositions envoyées, fin 2015, une partie de la commande fédérale fut confiée au Consortium Helia Alienov Tellary, avec le soutien du gouvernement de la République Démocratique du Wanmiri. En effet, l’occasion d’un tel accord commercial a permit aux deux nations de se rapprocher diplomatiquement pour conclure d’autres coopérations, majoritairement hors du cadre militaire, et de créer un partenariat stratégique entre l’Aleucie et le Nazum, le premier de cette importance pour la Grande République de Westalia. A la recherche de bien plus que des échanges économiques et de matériels, la mise en place d’une alliance défensive fut officialisée le 8 janvier 2016, lors d’une rencontre entre les représentants wanmirien et les dirigeants westaliens à Columbia, scellant la première amitié nazuméenne pour la Grande République et devenant parallèlement la première puissance aleucienne allié au Wanmiri. Historiquement, cette alliance est un changement majeur dans la vision que porte les westaliens sur le monde, puisque cette dernière les a fait sortir de leur “cocon régional aleucien” vers un regard étendu vers les autres continent, comme ont a pu le constater au cours de ce même début d’année 2016, avec l’accueil d’une délégation du Grand Kah à Columbia, peu de temps avant les wanmiriens, et une visite en grande pompe au Grand Ling, un mois après, toujours au Nazum donc. Il est supposé que la diplomatie westalienne ne compte pas s’arrêter là concernant ce continent, qui semble attirer de plus en plus les investisseurs westaliens, tandis que le gouvernement fédéral continue sa recherche de partenariats bénéfiques dans la région.

L’agression stérusienne : entre démonstration de solidité et renforcement de l’alliance

Officialisé par le gouvernement fédéral le 28 février 2017, l’attaque survenue à l’encontre d’un convoi militaire westalien le 22 octobre 2016 a été désigné comme l’œuvre des stérusiens, via la publication d’un dossier présentant plusieurs preuves et conclusions les désignant comme les principaux instigateurs de cette agression, leur gouvernement ayant refusé de reconnaître le résultat de cette enquête de plusieurs mois, préférant répondre par de nouvelles menaces militaires contre notre nation. Dans le réchauffement de cette crise, la République Démocratique du Wanmiri, pays d’où était parti le convoi, a immédiatement décidé de se joindre à la Grande République pour dénoncer les différents acteurs de cette attaque, particulièrement les stérusiens, en appliquant des sanctions similaires à l’encontre de ces derniers. Depuis lors, il a également été confirmé que le Wanmiri a joué un rôle important dans l’enquête ayant permis de faire la lumière sur l’attaque du 22 octobre 2016, dans le Scintillant, ayant été légitimement impacté par cet événement de part le fait que les navires du convoi étaient de conception wanmirienne, tout fraîchement sortie des chantiers, mais dont les pertes humaines sont cependant entièrement westalienne, avec la perte de seize soldats, principalement sur les remorqueurs ayant été coulés. Avec cette coopération de plusieurs mois et en s’illustrant parmi les premiers soutiens à la Grande République a permis de démontrer que, malgré la jeunesse de cette alliance qui fête à peine sa première année d’existence, celle-ci a su prouver sa solidité, mieux, elle s’est renforcée en positionnant les deux États dans un front diplomatique et militaire anti-stérusien à l’international. Pour le Sénateur Henry Takajiwa, ancien Ministre fédéral aux affaires étrangères entre 2003 et 2015, et leader de l’Alliance Asfortiste pour les sénatoriales intermédiaires de septembre, “cette alliance avec le Wanmiri est typiquement le genre de coopération que nous devons poursuivre, renforcer et développer dans l’avenir. Deux nations aux idéaux similaires, aux intentions pacifiques et de prospérités communes, et surtout d’une loyauté sans faille, c’est un exemple que nos autres alliés devraient suivre. A l’exception de la Lermandie, au sein de l’ASEA, nous n’avons pas reçu un soutien aussi important qu’attendu face à cette attaque. Pire que cela, les akaltiens ont même remis en cause le rapport d’enquête réalisé par nos services ! Vous voulez qu’on traite avec ce genre de nation l’avenir ? Une nation à l’autre bout de l’Océan, avec qui nous ne sommes alliés que depuis une année, nous a bien plus soutenu que d’autres nations avec qui nous entretenons pourtant des relations de longues dates. Ils sont bien heureux lorsque la Grande République respecte ses engagements pour les protéger, les soutenir sans hésitation, mais ils ne sont pas aussi vifs lorsque c’est à leur tour de faire la même chose. Si vous voulez mon avis, il est temps pour notre nation de mettre un coup de pied dans la ruche, pour remettre de l’ordre en Aleucie et pour s’assurer que tous nos alliés soient en capacité de respecter les traités d’alliance qui nous lient”.

Quel avenir pour l’alliance ?

La posture de la Grande République, à la suite de cette attaque, se présente clairement sur la défensive face à la Fédération de Stérus, sortant de son état passif face aux multiples décisions stérusiennes à l’encontre de Westalia et de la Lermandie. L’éclatement d’une guerre n’est plus une hypothèse, mais bien un embrasement du conflit envisagé avec sérieux par les westaliens, qui vont naturellement chercher à se préparer à un tel scénario. Dans ce contexte, Richard Kaylor a déjà annoncé que ses services vont pousser à un renforcement des capacités militaires de l’ASEA, ainsi que de sa capacité à répondre communément face à la prochaine agression militaire stérusienne : “notre alliance en Aleucie manque gravement d’une cohésion sur de nombreux domaines et tout particulièrement dans le militaire. A l’exception de la République de Lermandie, avec qui nous avons déjà combattu conjointement dans plusieurs guerres et mené de multiples exercices communs, nous n’avons pas autant de cohésion avec les autres membres de l’ASEA. Il est désormais temps pour les membres de cette dernière de se réveiller et de comprendre qu’il y a une nécessité à faire front commun face à la plus grande menace de notre continent : la Fédération de Stérus”. Si les espoirs d’une réponse structurée de l’ASEA face à ce nouveau défi sont régulièrement présentés sous un mauvais jour par les différents analystes en géopolitique, la première force alliée pourrait bien venir de la République Démocratique du Wanmiri, dont de nouvelles coopérations militaires pourraient voir le jour dans l’avenir, notamment sur l'opérationnalité interarmée avec ces derniers. En parallèle de ces nouvelles réflexions westaliennes, les industriels de la défense wanmirienne sont la cible d’une campagne de dénigrement en provenance de journaux alguarenos, ridiculisant la qualité de production de leur matériel, tout comme les analyses visant la marine westalienne. Face à cette vague médiatique étrangère, en provenance de la première puissance mondiale, le Premier Ministre fédéral George Garandor a été interrogé à ce sujet lors d’un point presse et c'est montré très critiques à l'encontre de ces derniers : “Pour moi, cette campagne de dénigrement est uniquement une stratégie de dénigrement organisée par des lobbys aux objectifs plus que douteux, dans le but de mettre à mal la réputation de la qualité du matériel wanmirien et la capacité des forces marines westaliennes à réagir en cas d’attaque. Est-ce que les stérusiens ou les terroristes des Jaguars du Paltoterra sont derrière cette campagne ? Je ne vais pas faire d’accusation infondée ici-même. Mais je conseille à ces médias de plutôt se poser les bonnes questions sur les menaces pour la stabilité mondiale que représente la Fédération de Stérus, tout particulièrement avec le risque de l’éclatement d’un conflit, qui va sûrement impacter gravement le commerce mondial et donc l’Alguarena, plutôt que de pondre des torchons diffamatoires, enrichis d’analyses ne se basant sur rien de sérieux. Je peux vous l’assurer, la frégate endommagée sera rapidement remise en bon état, les marins blessés au cours de l’affrontement se portent bien et ont pour certains déjà repris du service, et si nous avons de nouveau besoin des industriels wanmiriens pour renforcer nos forces maritimes, nous n’hésiterons pas à refaire appel à eux. Notre marine fédérale est en capacité de répondre avec efficacité et rapidité à toute agression pouvant toucher notre peuple ou celui de nos alliés, tout comme nous avons pleinement confiance en ces derniers pour répondre à leurs engagements dans le cas d’un tel scénario. Nous n’avons pas besoin de revenir plus sur ce sujet, qui n’est même pas un débat de mon simple avis”.

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Democracy du 4 mai 2017
Democracy


“The Bear's Awakening” : un phénomène politique à l’avantage de la droite


Le Sénateur Henry Takajiwa (PUR-AA) lors d’un meeting de campagne dans la ville d’Osakyo, dans l'État-Républicain de Lerant, le 3 mai 2017.
Le Sénateur Henry Takajiwa (PUR-AA) lors d’un meeting de campagne dans la ville d’Osakyo, dans l'État-Républicain de Lerant, le 3 mai 2017.

Le duel entre deux blocs politiques

Depuis le début de l’année, la campagne pour les élections sénatoriales intermédiaires de septembre bat son plein, notamment par l’apparition de deux camps politiques bien distincts, adversaires et mastodontes de la scène politique westalienne. On retrouve d’un côté l’Alliance Sociale et Démocratique, composée principalement du Front Populaire et Démocrate (FPD), de l’Union Sociale et Démocrate (USD), du Mouvement Social Hamajak (MSH) et du Parti des Ouvriers Libres (POL), soit la grande majorité des partis politiques de gauche, menés dans ces élections par le Premier Ministre Fédéral George Garandor (FPD), pour reproduire leur victoire de 2015 et renforcer les acquis électoraux depuis leur arrivée au pouvoir. Cette coalition gouvernementale se retrouve désormais face à une élection de mi-mandat où elle ne joue plus dans l’opposition, avec deux ans d’existence, de réussites, d’échecs et d’un bon bilan entaché par ce début d’année. Entre les entreprises qui font pression sur le gouvernement pour revenir sur des politiques de taxes des sociétés privées, la déconstruction du cœur de la loi Latender et le scandale du “Free snow”, l’exécutif aura autant de sujets sur lesquels se justifier face à l’opposition. Malgré tout, l'exécutif a déjà appliqué ses deux principales promesses avec brio en moins de deux ans, soit la révision de la loi Safety & Security, dans une quatrième version épurée de ses articles liberticides, et la réforme constitutionnelle “Belagri”, visant à renforcer la démocratisation de la société, approuvé par référendum par la population. Deux victoires populaires qui ont joué sur l’opinion des électeurs, tout particulièrement à une période où la droite avait encore bien du mal à se relever de sa terrible défaite aux différentes élections de 2015.

De l’autre côté, la toute nouvelle coalition de droite, l’Alliance Asfortiste, composée du Parti de l’Union Républicaine (PUR) et du Parti Libre et Démocrate (PLD), une force politique fondée fin 2016 avec des objectifs qui vont au-delà d’arrangements électoraux pour septembre, afin d’éviter une nouvelle débâcle, comme la défaite de 2015, en s'ancrant dans une alliance qui se veut sur la durée. Rassemblant asfortiens et hardenboristes, anciens rivaux désormais alliés de circonstances, les deux partis se sont rapprochés à la suite de la tournure libérale du PUR et de l’abandon d’une coalition de droite incluant l’extrême-droite, qui fut longtemps le principal obstacle pour que le PLD puisse accepter un tel accord. En effet, lorsque les asfortiens, les hardenboristes et les nationalistes du Parti National Westalien ont essayé de trouver un terrain d’entente en juillet 2015, pour faire barrage à l’ASD suite à son écrasante victoire aux élections représentatives, aucune alliance n’a pu voir le jour en raison des divergences idéologiques, trop importante entre les trois partis, amenant une droite divisée et affaiblie, face à une gauche unie et renaissante. Dès l’annonce de la fondation de l’Alliance Asfortienne, d’un commun accord, c’est le Sénateur de New Landor Henry Takajiwa (PUR) qui fut désigné pour mener la campagne électorale au nom des deux partis. Leader des libéraux au sein de son parti politique, il est internationalement connu comme le visage de la Grande République et architecte de la diplomatie westalienne dans son ouverture sur le monde, notamment par l’application de sa doctrine du “Kaiko-bu”, doctrine diplomatique qu’il a développé dans de nombreux ouvrages aujourd’hui reconnu à travers le monde. A l’intérieur du pays, sa popularité explose à partir de 2013, grâce au regain d’intérêt des westaliens pour les affaires internationales, auxquelles il est naturellement associé, tout particulièrement pour son talent dans le domaine. Il connaît un second pic de popularité en 2016, en se présentant comme “le seul conservateur à ne pas avoir fait profil bas” durant la période d’instabilité majeure du PUR, ayant notamment entraîné la scission de son aile traditionaliste, partit fonder le New Order of Westalia. Idéologiquement situé entre les deux partis de l’alliance, il fut un choix naturel et assez rapide pour les dirigeants du PUR et du PLD pour les représenter.

Explosion du sentiment anti-stérus : le point de non-retour

Un drapeau de la Fédération de Stérus en train de brûler au cours d’une manifestation anti-Stérus, Columbia, le 10 mars 2017.
Un drapeau de la Fédération de Stérus en train de brûler au cours d’une manifestation anti-Stérus, Columbia, le 10 mars 2017.

En plein milieu de la campagne, un événement majeur a complètement bouleversé les principaux thèmes abordés : l’officialisation de l’attaque de la Fédération de Stérus contre la Grande République de Westalia. Depuis plusieurs années, cet ancien membre de l’Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne a multiplié les actes d’hostilités à l’encontre de notre nation et de ses alliés, que cela soit en 2015, via la tenue d’une campagne de diffamation contre Westalia à l’international, un échec jusqu’à présent, et début 2016 avec la menace d’une guerre continentale via le déploiement, à proximité des eaux westaliennes et lermandiennes, d’une flotte regroupant jusqu’à 80% des bâtiments de guerres stérusiens actifs, un conflit avorté grâce à une médiation teylaise, qui n’aboutira cependant à rien face à une délégation stérusienne “venu négocier la reddition de ses adversaires plutôt que de sécuriser la paix en Aleucie”, pour reprendre les mots du Ministre fédéral aux affaires étrangères, Richard Kaylor, lors d’une conférence de presse en mars 2016. Jusqu’à cet événement, le gouvernement fédéral avait toujours opté pour une désescalade des tensions, malgré la volonté stérusienne de monter crescendo en hostilité, amenant progressivement au développement d’un mouvement anti-Stérus au sein de la population westalienne, encore assez marginal jusqu’à cette année. En effet, sur la scène politique nationale, le Parti National Westalien (PNW) et l’aile traditionaliste du PUR, devenu plus tard le New Order of Westalia (NOW), étaient les seuls à tenir un discours ancré dans l’anti-stérusianisme pour leur politique internationale. Avec la publication du rapport d’enquête incriminant la Fédération vis-à-vis d’une attaque, qu’elle aurait réalisée le 22 octobre 2016, ayant entraîné la mort de seize soldats westaliens, cette vision est largement sortie du simple spectre de la droite radicale ou de l’extrême-droite, elle est devenue un phénomène majeur dans le pays, une pensée qui s’est rapidement répandue dans toute les strates de la sociétés, des classes populaires jusqu’à l’élite, de la gauche à la droite, aucun parti n’a pu échapper à cette vague anti-stérusienne qui a embrasé la population westalienne ces derniers mois.

A l’appel de collectifs de vétérans et de différents mouvements politiques, tels que le PUR, le NOW, le PNW et même le PLD, soit majoritairement la droite, bien que la présence notable du POL et du RC fut noté, de nombreuses manifestations contre l’agression stérusienne se sont tenues le 10 mars derniers, rassemblant dans le pays entre 1 200 000 personnes, selon le gouvernement, et 2 400 000 personnes, selon la somme des comptages de toutes les initiatives par les différents organisateurs, l’une des plus grandes manifestations de l’histoire de la Grande République qui a profondément marqué l’identité de notre pays, tout comme le regard de la scène politique westalienne sur cet événement. Au sein des manifestants, la possibilité d’une guerre est envisagée par beaucoup, un sentiment qui remet sur le devant de la scène les guerres viétiques de la seconde moitié du XXème siècle, successivement gagnées par les forces de l’Entente Aleucienne, principalement composées de la Grande République de Westalia et de la République de Lermandie, dont le parallèle avec la situation géopolitique actuel est assez flagrant. Dans la foule, le rejet de la Fédération de Stérus est très important : “On les attend les stérusiens, ils ne valent pas mieux que ces racailles de communistes viétiques ! On les a écrasés par deux fois, on réitérera en écrasant ces païens du sud en une seule fois !”, nous a confié un vétéran de la guerre de 82-84 venu manifester sa colère à Columbia. “Il est temps pour le gouvernement de sortir de son pacifisme et de son inaction latente face à ce genre de pays qui veulent nous détruire. C’est en voulant ne prendre aucune décision qu’on passe pour des faibles et que nos soldats se font tuer par ces barbares !”, s’est plainte à notre micro une habitante de New Landor. Au sein des manifestations, la présence des Légions horvanxiennes, ce groupe paramilitaire d’extrême-droite nostalgique de la dictature, a également défilé en tenue de combat et armes à la main, appelant à ce qu’une “croisade” soit lancée à l’encontre de la Fédération de Stérus, afin de “nettoyer l’Aleucie d’un peuple barbare, païen et inférieur”. Malgré tout, les appels à entrer en guerre contre Stérus reste très marginaux, au milieu des drapeaux stérusiens brûlés et des caricatures moqueuses de leur dirigeant, des manifestations présentés comme un “retour à la réalité” à destination du gouvernement fédéral, selon les organisateurs, qui le tiennent pour responsable de la morts des seize soldats dans le Scintillant et d’avoir laissé la Fédération agir comme bon lui semble en Aleucie, avec le risque désormais présent de mettre en danger le pays, appelant à plus de fermeté dans l'avenir.

“The Bear's Awakening” et la popularisation massive d’un concept nationaliste

1er phrase : “L’ours protecteur contre l’aigle maléfique”<br>2ème phrase : “Westalia doit protéger l’Aleucie de la bête stérusienne !”<br>“L’ours protecteur”, affiche de campagne de l’Alliance Asfortienne, publiée en mars 2017.<br>1er phrase : “Unis, nous sommes libres !”<br>2ème phrase : “Unis, nous protégeons l’Aleucie de la bête !”<br>“Westalia contre le monstre Pandoro”, affiche de campagne de l’Alliance Asfortienne, publiée en mars 2017.<br>
1er image : “L’ours protecteur”, affiche de campagne de l’Alliance Asfortienne, publiée en mars 2017.
2ème image : “Westalia contre le monstre Pandoro”, affiche de campagne de l’Alliance Asfortienne, publiée en mars 2017.

Si les positions du gouvernement fédéral ont été saluées par différents acteurs à l’international, elles n’ont pas été suffisantes pour rassurer la population qui critique le manque de fermeté contre la Fédération avant l’attaque et une diplomatie dite “de l’autruche” face aux différents actes d’hostilités subit par Westalia, et également la Lermandie, qui se sont accumulés avec les années. Ainsi, on se retrouve très loin des positions westaliennes lors des guerres viétiques, qui fut une doctrine réactive et capable de se mobiliser à l’international pour protéger ses intérêts, tout en cultivant l’image d'une nation puissante, ayant finalement été capable de participer aux deux plus importantes guerres du XXème siècle en Aleucie, dans le camp des vainqueurs. Sur les réseaux sociaux, des internautes qualifient le pays comme étant en “hibernation” depuis le début des années 90, et qu’il doit se “réveiller” pour redevenir une véritable puissance de premier plan sur le continent. Avec des parallèles assez évident avec l’ours de Westalia, symbole national, cette théorie porte le nom de “The Bear's Awakening” (= le réveil de l’Ours), un concept de certains cercles nationalistes des années 2000 qui a commencé à se populariser à grande vitesse au début des années 2010, avec l’ouverture sur le monde de la Grande République et “une reprise de conscience que notre nation n’a pas perdu ses capacités d’influence sur le continent, seulement endormis par des décennies d’inaction”, pour reprendre les termes utilisés par le Sénateur Henry Takajiwa, au cours d’un meeting de campagne. Entre l’holocauste d’Estham et l'agression stérusienne, ce concept est désormais inévitable sur la scène politique westalienne dont une grande partie de la population est convaincue de son bienfait. Ainsi, il a connu une couverture médiatique très importante au cours des manifestations du 10 mars, avec des slogans et des cris de ralliement, tel que “Wake up the Bear !” (Réveillez l’Ours !”), “It's time for the Fatherland to wake up !” (Il est temps pour la patrie de se réveiller !) ou encore “Make Westalia Great Again !” (Redonnons à Westalia sa grandeur !).

Si le New Order of Westalia et le Parti National Westalien ont sauté sur l’occasion de se réapproprier un sujet qu’il maîtrise depuis plusieurs années, le mouvement politique en à avoir le plus profité est sans contexte l’Alliance Asfortienne, qui a saisie cette opportunité pour devenir la vitrine de l’anti-stérusianisme en Westalia, une position qu’il n’avait pas ou peu jusqu’à présent. Dès le mois de mars 2017, le principal slogan de campagne de la coalition de droite est devenu “The Bear's Awakening”, suivi d’une vaste opération de publication sur les réseaux sociaux, de tracts ou d’affiches dans les rues sur ce concept, présentant la Grande République comme la nation protectrice de la démocratie et des peuples d’Aleucie, face à une Fédération de Stérus aux intentions mauvaises et belliqueuses, dont Westalia est souvent représenté comme dernière barrière face “au monstre”, visant tout particulièrement le Consul Cristobal Pandoro dans cette appellation. Au cours d’un meeting à Osakyo, comté stratégique à l’extrême-Ouest de Lerant, le Sénateur Henry Takajiwa (PUR) n’a pas mâché ses mots sur la nation désormais considérée comme “Ennemie” de la Grande République : “Trop longtemps, nous nous sommes reposés sur nos lauriers après avoir défait les viétiques, trop longtemps nous avons pensé qu’aucune autre menace ne pourrait nous frapper, qu’aucune nation sur notre continent oserait défier l’un des peuples les plus endurcies par des années des guerres et de lutte pour la démocratie et la liberté ! La Fédération de Stérus souhaite établir un nouvel ordre en Aleucie, un ordre où elle souhaite s’imposer comme la principale puissance de notre continent, dirigeant d’une main de fer et violente les peuples qui la composent ! Ce scénario, nous le connaissons très bien, nous l’avons déjà vécu il y a soixante ans et il y a trente-cinq ans : des communistes viétiques aux sombres ambitions pour l’Aleucie, aussi terrible que celles que souhaite imposer le tyran Pandoro. Par deux fois, nous avons protégé la démocratie, par deux fois nous avons démontré la puissance des nations protectrices des peuples et des libertés. Aujourd’hui, la Fédération de Stérus s’en prend aux deux nations piliers de ces nobles idées dans notre région : la Lermandie et Westalia, une nouvelle fois de plus. Il est temps de sortir de notre hibernation et de comprendre que la réalité géopolitique a changé : nous ne sommes plus confortablement installés sur nos positions historiques, celles-ci sont menacées et ce qu’elles représentent avec l'est aussi. Au lieu de faire amis-amis avec ceux qui collaborent avec Stérus, nous devrions resserrer nos rangs avec nos véritables alliés ! L’ASEA n’a ni l’influence, ni la cohésion suffisante pour répondre convenablement à cette nouvelle crise. Il y a une nécessité impérative de faire renaître de ses cendres l'Entente Aleucienne, protectrice de la démocratie, des libertés et de la paix. Nous devons le faire avec notre allié de toujours, la République de Lermandie, délaissé par le gouvernement actuel dans une stratégie géopolitique qui n’est pas la bonne en Aleucie. C’est avec les lermandiens et les peuples alliés qui nous sont loyaux que nous pourrons reconstituer un front contre la menace stérusienne, contre le monstre Pandoro !”.

L’Alliance Asfortienne et l’Union Horvanxienne, grandes gagnantes de ce phénomène

Évolution des intentions de vote entre le 15 septembre 2016 et le 1er mai 2017.
Légende :
ASD = Alliance Sociale et Démocratique
AA = Alliance Asfortienne
UH = Union Horvanxienne
RC = Rassemblement Communaliste
PE = Parti Écologiste

Notes
Note 1 : Entre le 15 septembre 2016 et le 15 octobre 2016, les intentions de vote pour l’Alliance Asfortienne sont la somme de celles du Parti de l’Union Républicaine et de celles du Parti Libre et Démocrate, la coalition de droite ayant été créée le 25 octobre 2016. Même chose pour l'Union Horvanxienne, qui regroupe le New Order of Westalia et le Parti National Westalien, jusqu'au 12 novembre 2016, date de la création de cette alliance.

Note 2 : Événements notables :
15 octobre 2016 = Victoire du “Oui” au Référendum.
25 octobre 2016 = Création de l’Alliance Asfortienne.
12 novembre 2016 = Création de l’Union Horvanxienne (NOW + PNW).
24 décembre 2016 = Holocauste d’Estham.
Début janvier 2017 = Crise du “Free snow”.
28 Février 2017 = Publication du rapport sur l’attaque du 22 octobre 2016.
10 mars 2017 = Manifestations massives anti-Stérus.


Déjà affaiblie par la crise du “Free snow”, début janvier, l’Alliance Sociale et Démocratique n’a visiblement pas réussi à surfer sur la vague du “The Bear's Awakening”, ses discours de modération inaudibles au milieu de ceux anti-Stérus. Ainsi, la droite a réussi à capitaliser sur cette agression, tout particulièrement l’Alliance Asfortienne, mais également l’Union Horvanxienne. Selon Marcus Odwent, Professeur en science politique à l’Université de New Landor, “le gouvernement a raté une opportunité politique de se redresser populairement après la crise du “Free snow”, laissant un boulevard à l’opposition de droite pour s’accaparer un électorat précieux et décisif. Selon moi, George Garandor aurait pu profiter de l’agression pour présenter la majorité comme un rempart politique face à Stérus, quitte à adopter un discours plus anti-stérusien que d’ordinaire, mais je pense que cette stratégie a dû se heurter à une opposition interne portant sur deux points : le premier est celui d’un parallèle trop important avec les idées de la droite radicale, qui avait le monopole de ce genre de discours jusqu’à présent, et le second est probablement en rapport avec la scepticisme grandissant envers l’ASEA, aujourd’hui assez lié aux discours anti-Stérus, reprochant à l’organisation son inaction quant à la défense de ses membres, alors que la diplomatie westalienne continue de promouvoir tête baissée les bienfaits de cette alliance régionale, envers et contre tous. Peut-être que le gouvernement reviendra sur un discours plus anti-Stérus dans l’avenir, mais le coche est déjà passé et la droite a déjà légitimé sa place dans le discours patriote, quitte à flirter un peu plus avec les idées nationalistes”.

Si l’ASD est toujours indiquée comme la formation avec le plus d’intention de vote pour les sénatoriales intermédiaires, en septembre, elle est désormais au coude-à-coude avec l’Alliance Asfortienne, qui augmente progressivement depuis octobre dernier, tandis que l’alliance de la majorité a déjà perdu quinze points en l’espace de huit mois, selon les dernières estimations issus des sondages réalisées au cours de ces derniers mois. Le traditionnel débat entre les différentes formations politiques a été annoncé pour le 14 août, qui se tiendra sur la chaîne Notizia TV, en madrerian, et qui devrait normalement réunir le Premier Ministre Fédéral George Garandor, pour l’ASD, le Sénateur Henry Takajiwa, pour l’AA, le Sénateur Alfred Eisendorf, pour l’UH, et le Sénateur Abel Ordan, pour le RC. Les thématiques attendues n’ont pas encore été annoncées, mais elles seront probablement liées à l’actualité, que cela soit la défense de la nation face à Stérus, l’Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne ou les conditions de vie des westaliens, pour ne citer que les plus probables. Si le chef du gouvernement réussit cet exercice périlleux, il pourra espérer remonter la pente dans les sondages, mais les conditions de ne sont pas forcément aussi parfaites que lors du dernier débat en 2015. Là où Simeon Belagri avait réussi à incarner toute la gauche et le centre face à une droite profondément divisée, George Garandor va devoir faire face à une droite restructurée en deux pôles et un adversaire de gauche, Abel Ordan, qui ne va sûrement pas lui laisser le monopole des sujets sociaux. Là où 2015 avait donné l’avantage aux sujets de prédilection de la gauche, 2017 semble être à l’avantage de la droite, reste à savoir comment les différentes coalitions arriveront à tirer profit de cette dynamique…
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