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[AFFAIRES ETRANGERES] Ministère des Affaires étrangères du Faravan - Page 6

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- CETTE MISSIVE EST ÉGALEMENT ADRESSÉE AU FARAVAN ET AU FINEJOURI -
(*)





Drapeau

Sénat de la République de Koltaris, du Cinat, et de Colo-Kolca
(République des Trois Nations)


À l’attention de :
Houria Ben-el-Teldja, Ministre des Affaires étrangères
Ministère des Affaires étrangères, Agatharchidès
Califat Constitutionnel d’Azur


Émis depuis :
Ministère central des Affaires étrangères
République de Koltaris, République des Trois Nations
09 Boulevard de l'Indépendance, Utovie



Réf : EXT/17-12/AZR-REPDIPLO-1
Date d'envoi : 17/12/2016 à 05h22, heure Koltaire


Objet : Pour une paix concrète : établir ensemble les bases d’une coopération sincère
Excellence,

C’est avec une sincérité égalée à la vôtre que nous recevons votre missive du 17 décembre 2016, dans laquelle vous avez exprimé, au nom du Diwan, de vos homologues afaréens, et du peuple azurien tout entier, vos condoléances et votre demande de pardon quant aux attaques subies par la République des Trois Nations. Ces paroles, pesées, mesurées, profondément humaines, ont été lues, non pas comme un acte formel, mais comme une main tendue dans un contexte où beaucoup ont choisi le fer plutôt que le dialogue.

Nous vous en remercions solennellement.

Votre démarche est une voix forte au milieu du tumulte. Elle nous rappelle que la douleur, même lorsqu’elle est causée par d’autres, n’éteint pas les liens entre peuples de raison et de paix. Soyez assurée que la République des Trois Nations ne garde aucun grief envers votre nation ni envers les peuples d’Afarée. Nous savons faire la part des choses entre ceux qui décident et ceux qui subissent, entre les actes hostiles et les engagements sincères. Votre message fait partie de ces derniers.

Cela étant dit, et par principe, nous ne pouvons accepter les réparations matérielles que vous avez proposées. Non par orgueil, ni par mépris, mais par clarté morale : vous n’êtes pas responsables de cette attaque. Ce que vous offrez, d’autres auraient dû le faire. Ce n’est pas à vous de réparer ce que vous n’avez pas détruit.

En revanche, nous vous faisons une contre-proposition que nous considérons bien plus féconde et durable. Nous vous invitons, vous, ainsi que vos homologues du Faravan et du Finejouri, à venir en République des Trois Nations dans le cadre d’une rencontre diplomatique trilatérale, qui serait organisée sous l’égide de la paix et de la coopération.
(*)

Cette rencontre pourrait prendre la forme suivante :

Une visite officielle à Ritanius et Fistalis, non pour constater des dommages, mais pour ouvrir un dialogue avec les autorités locales et les représentants institutionnels sur les réformes régionales à envisager. Il s’agit de savoir ce que vous, en tant que puissances afaréennes responsables et partenaires du dialogue, estimez comme voies d'amélioration possible dans ces territoires, afin de favoriser un alignement régional harmonieux, un fonctionnement institutionnel efficace, et une diplomatie viable et partagée.

  • Des ateliers diplomatiques à Utovie, capitale fédérale, afin de poser les fondations de relations bilatérales renforcées, mais aussi de discuter de futurs mécanismes régionaux de désescalade, de prévention des conflits et de coopération humanitaire.

  • Des concertations thématiques, notamment sur les réformes en cours au sein de la République des Trois Nations, dont deux d’entre elles méritent ici d’être rappelées :
  • - La fin progressive du statut des sujets économiquement dépendants, avec un calendrier législatif visant à assurer leur citoyenneté pleine et entière, sans déséquilibrer économiquement les régions concernées.
    - La transformation de la République coloniale de Kolca en République des Royautés Et de Kolca, mettant ainsi fin à toute ambiguïté coloniale dans sa structuration politique, afin de refléter la diversité et la dignité des territoires concernés.


    Votre présence serait, à nos yeux, un symbole fort. Non seulement pour le peuple des Trois Nations, mais aussi pour toute l’Afarée. Elle incarnerait la possibilité d’un renouveau diplomatique fondé non pas sur l’accusation ou l’excuse, mais sur la co-construction d’une paix équitable, lucide et durable.

    Enfin, nous voulons redire notre soutien entier à l’initiative diplomatique portée par le Royaume de Teyla, visant à rédiger une charte internationale sur la protection des infrastructures civiles et diplomatiques en temps de guerre. Ce texte, que nous appelons de nos vœux, doit permettre d’en finir avec l’ère de la destruction préventive. Il est temps d’ancrer dans le droit international des garanties réelles quant à la continuité des États et à la protection des populations en temps de conflit.

    Excellence, votre message ne restera pas lettre morte.
    Nous tendons à notre tour la main, avec dignité, confiance, et responsabilité.
    Puissions-nous ensemble, et avec d’autres, bâtir les ponts qu’il aurait été si facile de brûler.

    Avec le respect le plus sincère,

    Par la paix des peuples,
    Par la souveraineté des volontés,
    Par la justice de Dieu ou des hommes,


    Helena Berthold
    Ministre centrale des Affaires étrangères
    République des Trois Nations



    Classification de la missive
    CLASSIFICATION : COMMUNIQUÉ PUBLIC À TRANSMISSION LIMITÉE (Niveau I)

    Cette missive est un document officiel de la République des Trois Nations. Toute diffusion partielle ou interprétation hors de son contexte engage la responsabilité du destinataire.

    sigle

    Au sujet de l'opération de l'OND à Carnavale

    A l'intention de Son Excellence Dara Sahdavi, Ministre des Affaires étrangères

    Que la Paix, la Miséricorde et la Bénédiction d'Allâh soient sur vous.

    Excellence,

    Le Diwan remercie la République de Faravan d'avoir transmis les éléments relatifs à l'opération qu'elle mène désormais, au sein de l'Organisation des Nations Démocratiques, contre la Principauté de Carnavale. Au nom de l'Azur, je ne puis que résumer la position ainsi : la Porte Splendide souscrit globalement au constat que vous posez et à la nécessité de renverser complètement la menace carnavalaise sur nos Etats ; il ne s'agit d'un acte de défense multiplement justifié par les agressions répétées de la Principauté à l'encontre de l'Empire du Nord, du Pays des Trois Lunes et bien d'autres sous d'autres formes de violence.

    D'un point de vue opérationnel, l'Azur n'a pour l'instant pas les moyens ni la ferme intention de rejoindre cette opération, ayant fait le choix depuis le début d'un évitement de la confrontation avec l'entité carnavalesque, pour les raisons que vous avez nommées : son imprévisible propension à user de moyens de destruction considérables contre ses adversaires. Notre marine réduite, et nos forces terrestres très modestes et inaptes à l'exercice de la projection, ne sauraient s'engager dans une même opération, bien que nous en validions a priori le principe ; bien que telle n'est pas votre requête, je ne puis que clarifier ce point.

    Aussi juste que soient fondées les revendications contre Carnavale, et notamment les intentions vengeresses de l'Empire du Nord, le Diwan tient néanmoins à conserver à l'esprit la nécessité d'une solution politique pour le Pays des Trois Lunes et désormais, bientôt, s'il faut en croire les résultats de l'opération Dreamland menée par la coalition, pour la Principauté de Carnavale elle-même. L'Azur n'est pas en mesure de dicter cette solution politique. Il est d'ailleurs trop tôt pour qu'il le fasse. La question épineuse du Pays des Trois Lunes, sous occupation et nettoyage ethnique radical, n'est pas encore solidifiée ; elle demeure dans un espace de flou en raison de la présence potentielle d'armes de destruction massives que ses autorités pourraient utiliser contre l'Afarée.

    Avec le lancement de l'opération Dreamland, pour parvenir au point 4 de la résolution 2003 du Conseil Militaire, l'OND semble rechercher ; "le démantèlement immédiat et intégral de l'arsenal balistique de Carnavale" ; "la fin immédiate et complète de l'occupation illégale de la Kabalie" ; ce sont deux points qui interrogent en Azur, non pas sur leur légitimité, mais sur la possibilité et la désirabilité d'y parvenir. Il est très probable que les Maisons Nobles de Carnavale ne renonceront à leur arsenal balistique qu'au prix de leur destruction définitive, et de celle qu'elles pourront engendrer dans leur effondrement ; c'est un coût qui apparaît exorbitant, à moins que le succès prochain, que nous appelons de nos voeux, de l'opération Dreamland ne vienne démontrer la fragilité structurelle des forces armées de la Principauté. Il est également difficile d'envisager un retrait des colonisateurs du Pays des Trois Lunes après les efforts surhumains qu'ils ont déployé pour en exterminer la population autochtone ; là encore, une invasion terrestre et une extermination des exterminateurs risque de devenir la seule solution en pratique pour faire prévaloir la fin de l'occupation que nous appelons de nos voeux. Un prix lourd à maints égards.

    L'Azur n'écarte aucunement l'option de recourir aux forces dont il dispose pour servir les mêmes objectifs que l'OND ; cependant, par souci d'économie autant que de réalisation concrète de ces objectifs à un coût abordable, il se tient dans l'attente des premiers résultats de l'opération Dreamland pour envisager d'y apporter son concours ; dans l'intervalle, il ne saurait qu'accueillir favorablement d'éventuelles mais improbables négociations. L'extrême difficulté du cas de l'entité cramoisiste, danger permanent autant que problème profondément enfoncé dans la chair de notre continent, et de sa résolution hors invasion terrestre appelle une plus ample réflexion afaréenne. L'Azur ne saurait promouvoir de solution politique pour le Pays des Trois Lunes en-dehors d'une enceinte afaréenne, et d'une considération pragmatique et informée du rapport de forces.

    La nation azuréenne se tient aux côtés du Faravan dans cette guerre qui s'ouvre et ne permettra en revanche, et sans aucun doute possible, une quelconque nouvelle attaque envers nos intérêts communs.

    L'extrême tension actuelle rendant la situation particulièrement volatile, je vous prie, Excellence, de bien vouloir excuser la prochaine caducité de mes propos.
    Avec l’optimisme du travail,
    signature
    Houria Ben-el-Teldja
    Ministre des Affaires étrangères de plein exercice
    19.01.2017
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