02/07/2017
18:50:36
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[AFFAIRES ETRANGERES] Ministère des Affaires étrangères du Faravan - Page 6

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- CETTE MISSIVE EST ÉGALEMENT ADRESSÉE AU FARAVAN ET AU FINEJOURI -
(*)





Drapeau

Sénat de la République de Koltaris, du Cinat, et de Colo-Kolca
(République des Trois Nations)


À l’attention de :
Houria Ben-el-Teldja, Ministre des Affaires étrangères
Ministère des Affaires étrangères, Agatharchidès
Califat Constitutionnel d’Azur


Émis depuis :
Ministère central des Affaires étrangères
République de Koltaris, République des Trois Nations
09 Boulevard de l'Indépendance, Utovie



Réf : EXT/17-12/AZR-REPDIPLO-1
Date d'envoi : 17/12/2016 à 05h22, heure Koltaire


Objet : Pour une paix concrète : établir ensemble les bases d’une coopération sincère
Excellence,

C’est avec une sincérité égalée à la vôtre que nous recevons votre missive du 17 décembre 2016, dans laquelle vous avez exprimé, au nom du Diwan, de vos homologues afaréens, et du peuple azurien tout entier, vos condoléances et votre demande de pardon quant aux attaques subies par la République des Trois Nations. Ces paroles, pesées, mesurées, profondément humaines, ont été lues, non pas comme un acte formel, mais comme une main tendue dans un contexte où beaucoup ont choisi le fer plutôt que le dialogue.

Nous vous en remercions solennellement.

Votre démarche est une voix forte au milieu du tumulte. Elle nous rappelle que la douleur, même lorsqu’elle est causée par d’autres, n’éteint pas les liens entre peuples de raison et de paix. Soyez assurée que la République des Trois Nations ne garde aucun grief envers votre nation ni envers les peuples d’Afarée. Nous savons faire la part des choses entre ceux qui décident et ceux qui subissent, entre les actes hostiles et les engagements sincères. Votre message fait partie de ces derniers.

Cela étant dit, et par principe, nous ne pouvons accepter les réparations matérielles que vous avez proposées. Non par orgueil, ni par mépris, mais par clarté morale : vous n’êtes pas responsables de cette attaque. Ce que vous offrez, d’autres auraient dû le faire. Ce n’est pas à vous de réparer ce que vous n’avez pas détruit.

En revanche, nous vous faisons une contre-proposition que nous considérons bien plus féconde et durable. Nous vous invitons, vous, ainsi que vos homologues du Faravan et du Finejouri, à venir en République des Trois Nations dans le cadre d’une rencontre diplomatique trilatérale, qui serait organisée sous l’égide de la paix et de la coopération.
(*)

Cette rencontre pourrait prendre la forme suivante :

Une visite officielle à Ritanius et Fistalis, non pour constater des dommages, mais pour ouvrir un dialogue avec les autorités locales et les représentants institutionnels sur les réformes régionales à envisager. Il s’agit de savoir ce que vous, en tant que puissances afaréennes responsables et partenaires du dialogue, estimez comme voies d'amélioration possible dans ces territoires, afin de favoriser un alignement régional harmonieux, un fonctionnement institutionnel efficace, et une diplomatie viable et partagée.

  • Des ateliers diplomatiques à Utovie, capitale fédérale, afin de poser les fondations de relations bilatérales renforcées, mais aussi de discuter de futurs mécanismes régionaux de désescalade, de prévention des conflits et de coopération humanitaire.

  • Des concertations thématiques, notamment sur les réformes en cours au sein de la République des Trois Nations, dont deux d’entre elles méritent ici d’être rappelées :
  • - La fin progressive du statut des sujets économiquement dépendants, avec un calendrier législatif visant à assurer leur citoyenneté pleine et entière, sans déséquilibrer économiquement les régions concernées.
    - La transformation de la République coloniale de Kolca en République des Royautés Et de Kolca, mettant ainsi fin à toute ambiguïté coloniale dans sa structuration politique, afin de refléter la diversité et la dignité des territoires concernés.


    Votre présence serait, à nos yeux, un symbole fort. Non seulement pour le peuple des Trois Nations, mais aussi pour toute l’Afarée. Elle incarnerait la possibilité d’un renouveau diplomatique fondé non pas sur l’accusation ou l’excuse, mais sur la co-construction d’une paix équitable, lucide et durable.

    Enfin, nous voulons redire notre soutien entier à l’initiative diplomatique portée par le Royaume de Teyla, visant à rédiger une charte internationale sur la protection des infrastructures civiles et diplomatiques en temps de guerre. Ce texte, que nous appelons de nos vœux, doit permettre d’en finir avec l’ère de la destruction préventive. Il est temps d’ancrer dans le droit international des garanties réelles quant à la continuité des États et à la protection des populations en temps de conflit.

    Excellence, votre message ne restera pas lettre morte.
    Nous tendons à notre tour la main, avec dignité, confiance, et responsabilité.
    Puissions-nous ensemble, et avec d’autres, bâtir les ponts qu’il aurait été si facile de brûler.

    Avec le respect le plus sincère,

    Par la paix des peuples,
    Par la souveraineté des volontés,
    Par la justice de Dieu ou des hommes,


    Helena Berthold
    Ministre centrale des Affaires étrangères
    République des Trois Nations



    Classification de la missive
    CLASSIFICATION : COMMUNIQUÉ PUBLIC À TRANSMISSION LIMITÉE (Niveau I)

    Cette missive est un document officiel de la République des Trois Nations. Toute diffusion partielle ou interprétation hors de son contexte engage la responsabilité du destinataire.

    sigle

    Au sujet de l'opération de l'OND à Carnavale

    A l'intention de Son Excellence Dara Sahdavi, Ministre des Affaires étrangères

    Que la Paix, la Miséricorde et la Bénédiction d'Allâh soient sur vous.

    Excellence,

    Le Diwan remercie la République de Faravan d'avoir transmis les éléments relatifs à l'opération qu'elle mène désormais, au sein de l'Organisation des Nations Démocratiques, contre la Principauté de Carnavale. Au nom de l'Azur, je ne puis que résumer la position ainsi : la Porte Splendide souscrit globalement au constat que vous posez et à la nécessité de renverser complètement la menace carnavalaise sur nos Etats ; il ne s'agit d'un acte de défense multiplement justifié par les agressions répétées de la Principauté à l'encontre de l'Empire du Nord, du Pays des Trois Lunes et bien d'autres sous d'autres formes de violence.

    D'un point de vue opérationnel, l'Azur n'a pour l'instant pas les moyens ni la ferme intention de rejoindre cette opération, ayant fait le choix depuis le début d'un évitement de la confrontation avec l'entité carnavalesque, pour les raisons que vous avez nommées : son imprévisible propension à user de moyens de destruction considérables contre ses adversaires. Notre marine réduite, et nos forces terrestres très modestes et inaptes à l'exercice de la projection, ne sauraient s'engager dans une même opération, bien que nous en validions a priori le principe ; bien que telle n'est pas votre requête, je ne puis que clarifier ce point.

    Aussi juste que soient fondées les revendications contre Carnavale, et notamment les intentions vengeresses de l'Empire du Nord, le Diwan tient néanmoins à conserver à l'esprit la nécessité d'une solution politique pour le Pays des Trois Lunes et désormais, bientôt, s'il faut en croire les résultats de l'opération Dreamland menée par la coalition, pour la Principauté de Carnavale elle-même. L'Azur n'est pas en mesure de dicter cette solution politique. Il est d'ailleurs trop tôt pour qu'il le fasse. La question épineuse du Pays des Trois Lunes, sous occupation et nettoyage ethnique radical, n'est pas encore solidifiée ; elle demeure dans un espace de flou en raison de la présence potentielle d'armes de destruction massives que ses autorités pourraient utiliser contre l'Afarée.

    Avec le lancement de l'opération Dreamland, pour parvenir au point 4 de la résolution 2003 du Conseil Militaire, l'OND semble rechercher ; "le démantèlement immédiat et intégral de l'arsenal balistique de Carnavale" ; "la fin immédiate et complète de l'occupation illégale de la Kabalie" ; ce sont deux points qui interrogent en Azur, non pas sur leur légitimité, mais sur la possibilité et la désirabilité d'y parvenir. Il est très probable que les Maisons Nobles de Carnavale ne renonceront à leur arsenal balistique qu'au prix de leur destruction définitive, et de celle qu'elles pourront engendrer dans leur effondrement ; c'est un coût qui apparaît exorbitant, à moins que le succès prochain, que nous appelons de nos voeux, de l'opération Dreamland ne vienne démontrer la fragilité structurelle des forces armées de la Principauté. Il est également difficile d'envisager un retrait des colonisateurs du Pays des Trois Lunes après les efforts surhumains qu'ils ont déployé pour en exterminer la population autochtone ; là encore, une invasion terrestre et une extermination des exterminateurs risque de devenir la seule solution en pratique pour faire prévaloir la fin de l'occupation que nous appelons de nos voeux. Un prix lourd à maints égards.

    L'Azur n'écarte aucunement l'option de recourir aux forces dont il dispose pour servir les mêmes objectifs que l'OND ; cependant, par souci d'économie autant que de réalisation concrète de ces objectifs à un coût abordable, il se tient dans l'attente des premiers résultats de l'opération Dreamland pour envisager d'y apporter son concours ; dans l'intervalle, il ne saurait qu'accueillir favorablement d'éventuelles mais improbables négociations. L'extrême difficulté du cas de l'entité cramoisiste, danger permanent autant que problème profondément enfoncé dans la chair de notre continent, et de sa résolution hors invasion terrestre appelle une plus ample réflexion afaréenne. L'Azur ne saurait promouvoir de solution politique pour le Pays des Trois Lunes en-dehors d'une enceinte afaréenne, et d'une considération pragmatique et informée du rapport de forces.

    La nation azuréenne se tient aux côtés du Faravan dans cette guerre qui s'ouvre et ne permettra en revanche, et sans aucun doute possible, une quelconque nouvelle attaque envers nos intérêts communs.

    L'extrême tension actuelle rendant la situation particulièrement volatile, je vous prie, Excellence, de bien vouloir excuser la prochaine caducité de mes propos.
    Avec l’optimisme du travail,
    signature
    Houria Ben-el-Teldja
    Ministre des Affaires étrangères de plein exercice
    19.01.2017
    BARTHOLOMÉON DE PETIPONT

    Bartholoméon de Petipont

    vous invite à faire davantage preuve de prudence.

    Le développement d'armes de masse n'est pas quelque chose qui s'improvise. La culture de bactéries et d'agents neurotoxiques nécessite des infrastructures complexes et un niveau technologique que votre nation est loin de maîtriser. D'après Philippe Géminéon, le directeur de Grand Hôpital, la probabilité que vous relâchiez par mégarde un agent pathogène destructeur dans l'air est d'environ 80% dans les cinq prochaines années.

    Consciente du risque que vos activités vont peser sur le continent afaréen, CRAMOISIE© exige la cessation immédiate et inconditionnelle de toutes vos recherches sur les armes bactériologique, chimiques, virologiques, neurochimiques ou toute autre catégorie susceptible de causer des dégâts irrémédiables à l'Afarée. Elle exige également le démantèlement des laboratoires susceptibles de procéder à ce type de recherches et vous propose en retour un partenariat commercial avec Grand Hôpital pour installer des cliniques privées qui seront davantage bénéfiques à votre peuple.

    Merci de laisser le meurtre de masse aux professionnels.

    Drapeau

    Sénat de la République de Koltaris, du Cinat, et de Colo-Kolca
    (République des Trois Nations)


    À l’attention de :
    Dara Sahdavi, Ministre des Affaires étrangères de la République Faravanienne
    Ministère des Affaires Extérieures
    République Faravanienne

    Émis depuis :
    Ministère central des Affaires étrangères
    République de Koltaris, République des Trois Nations
    09 Boulevard de l'Indépendance, Utovie

    Réf : EXT/31-03-17/FARAVAN-MISS-1 Date d'envoi : 31/03/2017 à 20h45, heure Koltaire
    Objet : Réponse à la Missive diplomatique transmise à la République des Trois Nations : Appel à la coopération et demande de consultation sécuritaire

    À Monsieur Arash Farajpour, Président de la République Faravanienne,
    Et à Monsieur Dara Sahdavi , Ministre des Affaires étrangères de la République Faravanienne,


    Monsieur le Président, Monsieur le Ministre,


    Permettez-moi, tout d’abord, d’ouvrir cette missive par un mot simple, mais sincère : merci.
    Merci pour le soutien que vous nous avez apporté lors de la crise diplomatique et militaire récente, une crise douloureuse qui s’est soldée, tragiquement, par la perte de vingt-huit de nos compatriotes.
    Merci également pour les marques renouvelées de votre amitié et pour la démonstration constante de la grandeur et de la puissance de votre État. Nous vous en sommes profondément reconnaissants.

    Notre nation demeure résolument attachée au principe fondamental du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce droit, que nous vénérons, que nous reconnaissons, que nous défendrons toujours, est la pierre angulaire de toute légitimité.
    Le Ghamdan, comme vous le savez, a reconnu depuis longtemps la validité du référendum d’autodétermination qui s’est tenu sur nos terres, contrairement à l’Empire islamique de Churaynn, qui persiste à le rejeter avec véhémence.
    Si votre position officielle à ce sujet n’a pas été clairement exprimée, nous notons néanmoins que jamais vous n’avez contesté notre légitimité. À cet égard, nous faisons le choix confiant de vous considérer comme des amis.

    Vous n’êtes pas sans savoir que le continent Afaréen traverse une période de tensions généralisées : au Gondo, en la zone nommé " Cramoisie ", dans la zone Kabalie actuellement confrontée à des actes que nous n’hésitons pas à qualifier de génocidaires, et plus à l’Est encore.
    Votre soutien affiché à l’égard de notre processus de transition nous honore et nous réconforte. Toutefois, un point de votre message a particulièrement attiré notre attention : l’aspect sécuritaire.

    Parmi nos Vice-Royautés, l’une en particulier bénéficie d’un statut spécial : la Vice-Royauté de Mandrarikanius. Dans cette région, la loi martiale demeure en vigueur.
    Les menaces y sont multiples : infiltrations, attaques armées, et flux continus de réfugiés fuyant les violences.
    En conséquence, nous avons, en toute transparence, proposé à Fortuna, à Mandrarika, ainsi qu’aux troupes tribales actuellement en insurrection, une médiation formelle.
    Cette initiative visait à ouvrir la voie à une désescalade, à une sortie concertée du conflit. Toutefois, dans l’hypothèse d’un refus catégorique de leur part de s’engager dans cette voie pacifique, nous avions envisagé le déploiement d’une opération conjointe impliquant Fortuna, la République des Trois Nations, et bien évidemment, les forces du Mandrarika, afin de neutraliser les groupes armés responsables des violences et des violations des droits humains.

    À ce jour, aucune réponse ne nous est parvenue de la part des trois entités concernées. Pendant ce temps, nos troupes continuent de tenir leurs positions, sans franchir la frontière.
    Nous avons déployé environ vingt mille hommes ainsi qu’un dispositif militaire conséquent, tout en maintenant une ligne de conduite claire : refus absolu de déclencher un conflit, sauf en cas d’accord multilatéral.

    C’est dans ce contexte que nous vous adressons cette missive.
    En tant qu’État puissant, respecté, et surtout membre influent de l’O.N.D (Organisation des Nations Démocratiques), vous êtes une voix incontournable dans les affaires Afaréennes. À ce titre, nous vous demandons conseil.
    Que pouvons-nous faire, légitimement ?
    Que nous autorisez vous à envisager
    , dans le cadre du droit international et des principes partagés par les États membres de l’OND ?
    Quel serait, selon vous, le meilleur conseil à suivre en cette situation ?

    Nous refusons catégoriquement de devenir un État voyou, à l’image de la Principauté de Carnavale ou de l’Empire islamique de Churaynn. Nous refusons toute démarche unilatérale, toute dérive militariste, tout manquement à nos engagements moraux et internationaux.
    C’est pourquoi, avec responsabilité, nous sollicitons votre avis éclairé sur la situation au sein de la Vice-Royauté de Mandrarikanius.

    Par ailleurs, nous souhaitons vous faire part d’une offre de coopération concrète.
    Nous sommes prêts à mobiliser une partie de notre flotte de cargos, en soutien à vos efforts logistiques dans le cadre des opérations humanitaires ou militaires, si vous en ressentez le besoin.
    Que ce soit pour le transport de matériel, le déplacement de troupes, l’acheminement de vivres, ou encore l’évacuation de populations (notamment de Kabalie), nos navires sont à disposition.

    Nous ne nourrissons actuellement aucune relation diplomatique avec Carnavale. Toutefois, les actes de ses dirigeants, notamment l’usage inhumain d’armes chimiques, et le bombardement stratégique contre des civils, sont des crimes.
    Le peuple Carnavalais n’est pas criminel ; ses dirigeants, eux, le sont.
    Nous soutenons toute initiative internationale visant à sanctionner ces individus, et nous vous réaffirmons ici notre plein appui à l’O.N.D. sur ce dossier.

    Malgré tout, nous tenons à vous faire part de notre position claire : nous refusons d’entrer en guerre contre Carnavale. Cette décision repose sur deux éléments fondamentaux.

    D’une part, nous ne disposons actuellement pas des effectifs nécessaires pour soutenir un engagement militaire de cette ampleur. Comme vous l’avez compris, notre contribution se limite, pour l’heure, à une aide humanitaire ciblée, logistique et navale.

    D’autre part, nous sommes pleinement conscients de la puissance militaire de Carnavale, et des risques réels qu’impliquerait une escalade. Comme nous l’avons déjà évoqué avec l’Empire du Nord, nous refusons d’exposer notre population à des frappes massives, à des tirs de missiles ou à des bombardements stratégiques.
    La proximité géographique de Carnavale fait peser une menace directe sur notre territoire. Et nous ne saurions ignorer que une attaque à grande échelle pourrait nous rayer de la carte.

    Oui, notre refus repose sur une logique de sécurité nationale. Et, disons-le avec franchise, il s’agit là d’un choix assumé, égoïste au sens noble : celui de préserver la vie de nos 56 millions de citoyens, que nous ne saurions sacrifier sans garanties minimales de protection.

    Si, demain, Carnavale devait nous adresser des menaces claires et explicites, de guerre, de frappes, de représailles, et que la diplomatie internationale ne parvenait pas à nous assurer de véritables garanties de sécurité, alors nous serions dans l’obligation, à regret, de nous retirer de toute action humanitaire.

    Ne voyez pas en cela un désengagement moral. Voyez-y simplement le devoir d’un État de protéger les siens, dans un contexte d’imprévisibilité et de déséquilibre stratégique manifeste.

    Recevez, Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, l’expression de notre plus haute considération et de notre profonde attente à l’égard de vos réponses, tant sur le plan sécuritaire que sur le plan logistique et diplomatique.[/size]



    Rédigé par l'Empereur-Président, mais transmise par
    Helena Berthold
    Ministre centrale des Affaires étrangères
    République des Trois Nations



    <i>Empereur-Président entre 2016 et 2031, Lilian Christophe</i>
    Lilian Christophe,
    Empereur-Président choisit et élu entre 2016 et 2031.


    Rédigé par le Palais Sénatoriale en Commission, République des Trois Nations.






    Classification de la missive
    CLASSIFICATION : COMMUNIQUÉ PUBLIC À TRANSMISSION LIMITÉE (Niveau I)

    Cette missive est un document officiel de la République des Trois Nations. Toute diffusion partielle ou interprétation hors de son contexte engage la responsabilité du destinataire.
    4395
    sigle

    Au sujet de l'intérêt commun sur le dossier Carnavale

    A l'attention de Son Excellence Monsieur Dara Sahdavi, Ministre des Affaires étrangères

    Que la Paix d'Allâh soit sur vous.

    Excellence,

    Je souhaite adresser, au nom du Diwan, la question spécifique de la guerre entre l'Organisation des Nations Démocratiques et la Principauté de Carnavale. Des échanges récents avec le Royaume de Teyla m'invitent à vous partager les préoccupations de mon gouvernement en la matière alors que Son Excellence Pierre Lore m'a appris la tenue prochaine de pourparlers préliminaires entre l'Organisation et les autorités Castelage, réputées représentatives du pouvoir carnavalais. J'insiste sur le fait que Son Excellence m'a demandé la plus absolue discrétion au sujet de ces négociations, dont l'information doit donc être strictement contenue aux Etats membres et observateurs de l'Organisation.

    Je n'ignore pas, tout comme vous, que même si la pratique de la diplomatie est toujours préférable à la guerre, Carnavale s'était départie de toute attitude diplomatique en entamant un génocide colonial et l'extermination de la population d'Estham. C'est pourquoi l'Azur avait considéré d'un bon oeil les opérations de l'Organisation et leurs motivations, fondées sur l'anéantissement de l'arsenal balistique et surtout chimique de la Principauté.

    Excellence, c'est surtout le volet chimique de ce dossier qui préoccupe à ce jour le Diwan. La diffusion d'un agent chimique mortel, l'agent Cramoisi, sur l'ensemble du Pays des Trois Lunes représente à ce jour un danger majeur pour la région mais aussi un frein absolu à toute entreprise de décolonisation de ce territoire. C'est donc pour nous un enjeu majeur que d'obtenir un antidote fiable en vue d'un appui substantiel aux autochtones survivants sur le terrain.

    Nous avons suivi l'évolution de la situation à Carnavale, où les autorités précédentes semblent avoir été balayées au profit du clan Castelage, entraînant dans leur chute l'indépendance de fait de l'entité cramoisiste, réputée dorénavant actionnariale et sataniste. Nous ne sommes cependant pas dupes des liens qui subsistent, en particulier parce que l'agent Cramoisi a été développé par les Laboratoires Dalyoha en consortium avec Obéron Industries. Ces deux entreprises, qui peuvent avoir changé de nom ou de propriétaire, mais qui demeurent, sont basées à Carnavale. C'est d'elles que peut provenir un antidote contre l'agent Cramoisi, parmi bien d'autres molécules militaires, qui devrait être remis à tous les peuples du monde.

    Le Grand Vizir privilégie encore la diplomatie pour obtenir un antidote à l'agent Cramoisi. Nous savons que le Grand-Kah est désormais, pour des raisons que nous ne commenterons pas, impliqué sur le terrain carnavalais ; nous savons que l'Organisation des Nations Démocratiques ouvre la perspective de pourparlers secrets. Le voeu du Diwan est donc que ses partenaires puissent trouver, à travers la discussion touchant à l'avenir de Carnavale, le moyen d'obtenir des autorités sur place le délivrement d'antidotes fiables et réplicables aux pays afaréens, si ce n'est à tous les pays du monde.

    Le Diwan espère que le Faravan comprendra ces préoccupations. Nous pensons que c'est un intérêt commun de nos pays d'enrayer le plus vite possible l'effet des armes chimiques dont se prévaut l'entité cramoisiste en vue d'éliminer cette engeance dangereuse et illégitime de notre voisinage. Pour cela, nous avons besoin d'un antidote. L'Azur, qui n'est pas partie prenante à ces négociations entre belligérants, souhaitait néanmoins vous présenter ses préoccupations à ce sujet. Il serait tout à fait regrettable et contraire aux intérêts du Faravan comme de l'Azur que les négociations n'aboutissent pas à une solution pour un antidote face au poison génocidaire de la Cramoisie. L'Afarée ne saurait être l'oubliée !

    Excellence, je vous informe également que l'Azur souhaite résoudre le problème cramoisiste de façon concertée avec l'ensemble des pays afaréens. C'est en ce sens que le Pacte de sécurité trouve tout son intérêt. Vous m'avez fait savoir l'intention de la République faravanienne d'y adhérer, et le Diwan s'en réjouit par avance. Une invitation pour la conférence inaugurale sera bientôt adressée à l'ensemble des Etats afaréens : j'espère que le Faravan pourra y envoyer une délégation. Dès la fondation de cette organisation dédiée à la résolution multilatérale et pacifique de nos problèmes continentaux, je porterais au nom de l'Azur un projet de réunion des Etats membres pour acter une stratégie commune visant à la libération totale et définitive du Pays des Trois Lunes. Certains de nos partenaires éminents, tels que la République Fédérale de Tanska, ont déjà manifesté leur disponibilité pour assister ce projet. Le Faravan jouerait donc un rôle essentiel sur ce dossier, si vos autorités en reconnaissent l'utilité.

    Excellence, j'espère que ma missive permettra de clarifier les intentions du Diwan sur le dossier carnavalais. Je vous prie d'agréer aux salutations respectueuses du Diwan.

    Avec l’optimisme du travail,
    signature
    Houria Ben-el-Teldja
    Ministre des Affaires étrangères de plein exercice
    13.05.2017
    Communiqué solennel du Grand Royaume du Roi des Rois Kémimide
    Maître de nombreuses nations, Souverain des peuples d’Afarée, des rives du Nadir aux hauts-plateaux de Tembouk, et des confins du monde

    À l’attention de toutes les satrapies extérieures, enfants de l’Afarée

    Peuples afaréens, souverains et conseils des royaumes et républiques qui bordent nos fleuves et nos montagnes, écoutez la parole qui émane du Trône : le Roi des Rois vous adresse, une invitation dont la dignité impose d’elle-même le respect, car elle procède de la responsabilité que nous partageons envers l’Afarée tout entière. Que nul n’y voie une main qui s’impose sur sa juridiction : vous demeurez extérieurs à l’Empire dans l’exercice de vos lois et de vos sceptres ; mais vous n’êtes pas étrangers à sa protection, car l’Empire vous tient en satrapies extérieures, membres reconnus d’un même corps historique et moral que le Roi des Rois s’est juré de garder. C’est en cette qualité, qui n’amoindrit ni votre honneur ni votre souveraineté, que Sa Majesté vous convie, avec solennité et bienveillance, à vous joindre sous son égide pour délibérer ensemble de ce qui, désormais, exige l’attention unanime de l’Afarée : le destin de la Kabalie.

    Depuis des mois, la Kabalie endure l’épreuve, et chacun sait, sans qu’il soit besoin d’en noircir davantage l’encre, que la main de Carnavale pèse sur elle avec une brutalité dont le souvenir souillera quiconque aura détourné le regard. La Kabalie n’est pas une marge lointaine ni un litige d’érudits : elle est une part sensible de notre monde, un pivot de nos mémoires, un peuple dont la voix s’affaiblit sous la poussière des ruines et le vacarme des armes. Quand la Kabalie s’étiole, c’est l’Afarée qui se disperse ; quand la Kabalie est menacée, c’est la personne même du Roi des Rois qui est atteinte, car le souverain impérial n’est pas un simple monarque de frontières, il est le protecteur sacré des siens. Dès lors, persister dans le mutisme ou la solitude serait trahir l’évidence : aucun État afaréen ne peut, sans se renier, laisser ce peuple affronter seul la nuit qui se referme.

    C’est pourquoi Sa Majesté vous invite à paraître, par délégation dûment accréditée, à une grande réunion tenue sous l’autorité du Trône, afin que l’Afarée, rassemblée, parle d’une seule voix. Il ne s’agit pas d’une tribune eurysienne (creuse) ni d’un décor de protocole, mais d’un moment grave où les souverains, dirigeants et leurs envoyés prendront, face et avec le Roi des Rois, la mesure des devoirs qui s’attachent aux liens de parenté politique que nous revendiquons depuis des siècles. Chacun sera entendu dans l’ordre, chacun exposera sans feinte la vérité de sa position, et tous, à la fin, auront à cœur d’ordonner leurs volontés pour que, de l’assemblée, sorte une parole ferme : une parole qui fixe la ligne d’action commune, qui établisse le secours immédiat, qui dessine la restauration possible, qui préserve la Kabalie des appétits étrangers et l’enracine, après l’orage, dans l’espace naturel de l’Afarée. Ainsi, l’on ne se contentera pas de commenter la douleur ; l’on se disposera à la soulager, par des voies concrètes de soutien humanitaire, de coordination logistique, d’accueil raisonnable des familles déplacées, de protection des routes, des ports et des greniers, et, si la sagesse collective l’ordonne, par l’appui diplomatique et économique susceptible de rompre l’étau qui l’écrase.

    Que nul ne s’inquiète cependant d’y voir un empiètement sur ses prérogatives : l’Empire ne revendique ni vos sceaux ni vos lois ; il affirme la primauté d’un devoir de protection, et rappelle la hiérarchie morale qui unit l’Afarée autour du Trône et de vos indépendances. Cette hiérarchie n’humilie personne : elle ordonne, elle stabilise, elle garantit que la parole du Roi des Rois, lorsque les temps sont dangereux, demeure le point fixe vers lequel se tournent les regards. En conséquence, les échanges relatifs à cette réunion devront être adressés directement à Sa Majesté, selon le protocole impérial, dans les formes respectueuses qui sont dues à son rang ; pour ce qui touche à la sûreté des déplacements, à l’acheminement des délégations, à l’usage éventuel et strictement neutre des ports impériaux, il reviendra au Triumvir de la Guerre, Baruk Altemar, d’en fixer les modalités pratiques ; pour l’hébergement, l’intendance et la comptabilité des dépenses, le Triumvir du Trésor, Zakhna Mendel, arrêtera les dispositions nécessaires ; et pour l’ordre public, la circulation, la tenue des salles et la police des cérémonies, le Triumvir de l’Intérieur, Hadrien Sulkar, veillera, avec ses services, à ce que rien ne vienne troubler la dignité des travaux. Vous recevrez, en temps utile, les indications de date, de lieu et de rite, transmises par la diplomatie, et chacune de vos chancelleries saura reconnaître, dans l’invitation scellée du Sceau d’Or, l’empreinte du Trône.

    D’ici là, Sa Majesté vous enjoint, avec la fermeté douce d’un père à ses enfants, de préparer la substance de vos positions : non des slogans, mais des engagements ; non des prudences qui masquent l’inaction, mais des offrandes de bonne volonté qui puissent être tenues sans péril pour vos peuples. Il s’agira d’envisager, avec lucidité, l’accueil provisoire d’une part mesurée des déplacés kabaliens selon les capacités de chacun, l’ouverture de couloirs humanitaires sous garantie commune, la création de fonds d’assistance placés sous la garde conjointe des satrapies extérieures et de l’Empire, la préservation absolue de la neutralité des zones mises à disposition par l’Empereur, neutralité sans laquelle toute aide se transformerait en prétexte de discorde, et enfin l’harmonisation des démarches diplomatiques afin que l’Afarée ne parle pas en chœur dissonant, mais comme une seule puissance aux voix multiples. Que nul n’ignore, en outre, que la dignité de cette œuvre tient à l’attitude de chacun : la courtoisie entre délégations sera observée avec une rigueur comparable à celle que l’on exige sur un champ de manœuvre ; toute offense au Trône, au peuple kabalien, ou à l’un quelconque des peuples afaréens, sera tenue pour une faute contre l’unité.

    Si l’on vous invite, c’est parce que l’instant n’admet plus les demi-mesures. L’Afarée est plus grande que l’addition de ses frontières ; elle est une famille politique, un espace spirituel et historique dont le Roi des Rois est le garant. Répondre à cet appel, c’est vous hisser à la hauteur de votre propre histoire ; y manquer, c’est vous résigner à voir se défaire, morceau par morceau, ce que des générations ont patiemment bâti. Que chacun vienne donc avec l’assurance de son rang, avec l’humilité de celui qui sait ce qu’il doit à plus vaste que lui, avec le courage tranquille des gouvernants qui préfèrent la charge du devoir aux commodités de l’inaction. La Kabalie nous regarde ; l’Afarée nous regarde ; et le monde, qui nous observe, apprendra aujourd’hui si notre unité est un mot d’apparat ou une réalité capable de secourir les siens.


    Scellé sous l’autorité de Sa Majesté le Roi des Rois, Protecteur des Peuples d’Afarée.


    " Scellé sous mon autorité, "
    Sa Majesté le Roi des Rois

    Le Corps des Scribes transmet et porte foi au présent communiqué, et demeure à la disposition des satrapies extérieures pour toute correspondance relevant du protocole Impérial.
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    À l’attention du Ministère des Affaires Étrangères du Faravan,

    Salutations

    C’est avec le plus grand honneur que nous nous adressons à vous, Monsieur le Ministre, en vue d’exprimer notre désir de créer une ambassade officielle dans votre pays.
    Nous pensons qu’une représentation diplomatique stable sera de nature à favoriser l’entente entre nos deux peuples sur le plan politique, économique, culturel et autre. Nous restons bien entendu à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

    je vous adresse mes salutations respectueuses.



    Rodion Kerzhakov
    Ministre des affaires étrangères


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    Clarisse Jacquet
    Ministre des relations étrangères
    342 Pont des Amours
    Bourg des Mahoganys
    Sylva
    Dara Sahdavi
    Ministre des Affaires étrangères de la République Faravanienne



    Excellence,

    C'est avec joie que le Duché de Sylva accueille votre missive, le Faravan étant un précieux allié et partenaire dans le cadre de l'OND et au-delà. Nous ne pouvons dès lors douter de la pertinence de l'échange qui en résultera, chose rapidement confirmée après réception.

    Nous plussoyons en effet l'impératif que représente le développement du secteur spatial. Le Duché de Sylva met déjà en œuvre d'importants efforts pour se tenir à jour dans ce domaine via le Groupe Astronautique en coopération avec ses partenaires tanskiens, nordistes et teylais. Cette coopération date du Sommet Spatial entre Teyla, Sylva et le Miridian, alors étendu et remodelé pour comprendre uniquement des membres de l'OND.
    Le Duché de Sylva s'est toujours positionné comme un producteur de satellites, sondes et autres éléments appartenant aux étapes finales des missions, au détriment des lanceurs. Il s'agit d'une volonté de rationalisation et optimisation des efforts en concentrant les moyens du Groupe Astronautique en sous-traitant les lanceurs à ses partenaires.

    Si le Duché n'est conséquemment pas apte à participer dans la production et opération des lanceurs (bien qu'il soit compétent pour ce qui est des moteurs), il sera pleinement disposé à fournir un effort conséquent sur ce qui est des satellites : instruments de détection, de guidage, de communication, dispositifs électriques et énergétiques ou encore les moyens de propulsion pour le maintien de l'orbite.

    Une intégration du Duché de Sylva auprès du Navigation Satellite System serait conséquemment acceptée avec un enthousiasme prononcé, de manière à proposer nos industries dans la conception et production des modules orbitaux. Une standardisation des modèles contribuerait qui plus est à une uniformisation et industrialisation d'échelle, permettant de réduire les coûts et mettre en commun les systèmes, contribuant au développement d'un réseau plus étendu et performant à moindre coût pour chaque membre du NSS.

    Particulièrement déterminé à mener à bien cette coopération, le Duché de Sylva vous témoigne déjà de son approbation et la mise en communication avec les services dédiés pour organiser la répartition des tâches et la définition claire des objectifs et cahiers des charges.

    Avec l'expression de notre amitié et détermination commune,

    Clarisse Jacquet
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