
(République des Trois Nations)
Houria Ben-el-Teldja, Ministre des Affaires étrangères
Ministère des Affaires étrangères, Agatharchidès
Califat Constitutionnel d’Azur
Ministère central des Affaires étrangères
République de Koltaris, République des Trois Nations
09 Boulevard de l'Indépendance, Utovie
Excellence,
C’est avec une sincérité égalée à la vôtre que nous recevons votre missive du 17 décembre 2016, dans laquelle vous avez exprimé, au nom du Diwan, de vos homologues afaréens, et du peuple azurien tout entier, vos condoléances et votre demande de pardon quant aux attaques subies par la République des Trois Nations. Ces paroles, pesées, mesurées, profondément humaines, ont été lues, non pas comme un acte formel, mais comme une main tendue dans un contexte où beaucoup ont choisi le fer plutôt que le dialogue.
Nous vous en remercions solennellement.
Votre démarche est une voix forte au milieu du tumulte. Elle nous rappelle que la douleur, même lorsqu’elle est causée par d’autres, n’éteint pas les liens entre peuples de raison et de paix. Soyez assurée que la République des Trois Nations ne garde aucun grief envers votre nation ni envers les peuples d’Afarée. Nous savons faire la part des choses entre ceux qui décident et ceux qui subissent, entre les actes hostiles et les engagements sincères. Votre message fait partie de ces derniers.
Cela étant dit, et par principe, nous ne pouvons accepter les réparations matérielles que vous avez proposées. Non par orgueil, ni par mépris, mais par clarté morale : vous n’êtes pas responsables de cette attaque. Ce que vous offrez, d’autres auraient dû le faire. Ce n’est pas à vous de réparer ce que vous n’avez pas détruit.
En revanche, nous vous faisons une contre-proposition que nous considérons bien plus féconde et durable. Nous vous invitons, vous, ainsi que vos homologues du Faravan et du Finejouri, à venir en République des Trois Nations dans le cadre d’une rencontre diplomatique trilatérale, qui serait organisée sous l’égide de la paix et de la coopération.(*)
Cette rencontre pourrait prendre la forme suivante :
Une visite officielle à Ritanius et Fistalis, non pour constater des dommages, mais pour ouvrir un dialogue avec les autorités locales et les représentants institutionnels sur les réformes régionales à envisager. Il s’agit de savoir ce que vous, en tant que puissances afaréennes responsables et partenaires du dialogue, estimez comme voies d'amélioration possible dans ces territoires, afin de favoriser un alignement régional harmonieux, un fonctionnement institutionnel efficace, et une diplomatie viable et partagée.
- La transformation de la République coloniale de Kolca en République des Royautés Et de Kolca, mettant ainsi fin à toute ambiguïté coloniale dans sa structuration politique, afin de refléter la diversité et la dignité des territoires concernés.
Enfin, nous voulons redire notre soutien entier à l’initiative diplomatique portée par le Royaume de Teyla, visant à rédiger une charte internationale sur la protection des infrastructures civiles et diplomatiques en temps de guerre. Ce texte, que nous appelons de nos vœux, doit permettre d’en finir avec l’ère de la destruction préventive. Il est temps d’ancrer dans le droit international des garanties réelles quant à la continuité des États et à la protection des populations en temps de conflit.
Excellence, votre message ne restera pas lettre morte.
Nous tendons à notre tour la main, avec dignité, confiance, et responsabilité.
Puissions-nous ensemble, et avec d’autres, bâtir les ponts qu’il aurait été si facile de brûler.
Avec le respect le plus sincère,
Par la paix des peuples,
Par la souveraineté des volontés,
Par la justice de Dieu ou des hommes,
Ministre centrale des Affaires étrangères
République des Trois Nations