21/02/2015
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Activités étrangères en Velsna - Page 6

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Réorganiser les rangs.



Un défi de taille, c'étaient là les justes termes afin de décrire cette situation intenable sur le long termes dans laquelle se trouvait les Optimates de Léandre désormais Fortuna. Dom Francisco Altarini, avait pris place depuis les aurores. au sein du bureau d'Erico Sionni, l'une des pointures restantes de l'élite Landrine qui on ne savait trop comment avait réussi à passer sous les radars des partisans de Di Grassi lors de la grande saisie. Certainement était-ce dû au fait en bonne partie car le Chauve en digne résistant des meilleures heures avait tourné casaque à un moment opportun pour passer dans le camp des vainqueurs et ainsi garder quelques miettes pour pouvoir y trépasser en silence et dans l'indifférence générale d'ici quelques mois, ce en emportant avec lui ce qui restait de "la faction du traitre". Quand à savoir si c'était un suicide volontaire ou juste qu'il était parfaitement délusionnel... Difficile à dire, le programme et la ligne directive de l'intéressé et des ténors Landrins était... Comment dire. Une invitation à sauter dans le gouffre. Une absurdité sans nom. Un délire de vieillard sénile. Ces gens étaient-ils seulement au courant que les rapports de force s'étaient inversés ? Que Di Grassi et les réformistes, fussent-ils mous, étaient désormais en tête ? Et qu'il fallait un cap clair et logique désormais prenant en compte ces conditions car elles étaient désormais posés et enterrés ? Un rétropédalage général était une lubie, une fantaisie, il était plus que temps de faire rentrer ça dans tous les crânes à moitié ou totalement dégarnis de ces sinistres imbéciles... Enfin, il y avait toutefois une poignée de points à conserver, voir même à étoffer et à améliorer, mais ceux ci demeuraient une minorité au sein d'un océan quasi sans fin d'âneries entremêlés à des rêves de gloire passés rivalisant avec celle de la folle de Lykaron à l'exception que cette dernière avait au moins des arguments et des moyens pour entamer une partie de ses ambitions, ce qui n'était plus le cas de ces perdants fragiles de Velsna.

Engoncé dans son fauteuil Francisco pondérait sa marche de manoeuvre, d'une part ce n'était pas comme si les Landrins auraient le choix de tergiverser, après tout c'est lui qui avait les fonds maintenant, merci cousin notamment, et la masse disposant du plus d'influence dans leur camp. Toutefois... Le problème était désormais la base électorale, traditionnellement celle ci était assez nombreuse afin de fournir une part confortable de sénateurs... Mais ça... C'était avant. Les nouvelles classes censitaires, les nouvelles lois et surtout les pertes importantes lors de la guerre civile avaient rebattus les cartes et il fallait compter désormais avec de nouvelles voix ainsi que la fuite potentielle de milliers d'autres, appâtés par des prairies à l'herbe plus verte ou libérés de leurs "obligations" par le trépas de leurs "suzerains". Lorsque l'on habitue des personnes à certains luxes, elles ne peuvent plus s'en passer, c'est ainsi, et Velsna venait de goutter au changement, personne n'accepterait un retour en arrière total, et même partiel à dire vrai, tout au plus l'on pouvait préserver quelques statuts quo avec des efforts... Ou bien suivre le courant et essayer de diriger l'embarcation vers des embranchements plus acceptables de la longue rivière du changement. La défunte UMT avait procédé ainsi, Fortuna aussi, alors pourquoi pas Velsna après tout.

Fortuna plutôt que Léandre... Oh oui, l'idée était séduisante et plus faisable que le plan landrin. Il y aurait des protestations certes, mais c'était ça ou l'effondrement de toutes façon, hors de question de camper sur des positions pourries et renfermées, place à un coup de balais et à un coup de peinture sur la devanture. Et pour se refaire une santé, il n'y a pas 20 000 solutions, il faut empêcher la fuite des voix d'une part chez la concurrence et les adversaire, mais aussi capter une part de toute cette réserve de nouvelles classes censitaires qui pourront faire la différence. Pour ce faire, Altarini à une idée déjà, une très simple à dire et que les Optimates auraient dû faire depuis longtemps. Mettre fin à ce simili de sectarisme et se doter de sang neuf afin de créer une nouvelle garde de jeunes loups ne se reconnaissant pas dans d'autres camps et en manque de reconnaissance, un nouveau fer de lance jeune, dynamique et patriote prêt à se jeter dans l'arène politique afin de faire ses armes sous la supervision de leurs ainées. En d'autres, l'union de l'expérience de l'âge, mais aussi et surtout de la connaissance de ces nouveaux milieux. Ceux là même qui veulent avoir un mot à dire sur les existences et leurs avenirs.

Pour le reste, quelques lignes majeures s'imposaient :


  • "Proclamation du Triangle Infernal", les trois ennemis déclarés ou non de la Grande République et des Velsniens, ceux là même qui ont comploté et complotent encore dans l'ombre contre cette dernière et ses citoyens : Achosie (On ne les présente plus), Zélandia (Umbra se souvient) et Kolisbourg (Le Diablotin des mers du nord). Trois boucs pas si émissaires que ça dont les malversations et l'hostilité n'est plus à démontrer et nécessitant par conséquent des positions fermes, voir radicales au moins pour l'Achosie et un rappel constant qu'ils étaient assurément au fait du malheur de bien des gens.

  • Revue des projets à l'internationale, un renouement avec la sphère culturelle Leucytaléenne (Fortuna, Manche Sillice, états grecs... Ect) dans un cadre culturel et économique dans un premier temps afin de favoriser la prospérité de Velsna à travers la redécouverte de ses racines, et progressivement suggérer de se diriger vers une relation plus poussée avec les pays concernés.

  • Assouplissement des positions sur l'immigration afin de courtiser plus largement dans certaines franges très capitalistes de la société voyant là une main d'oeuvre peu chère, en érigeant toutefois des exceptions catégoriques , celles du Triangle entre autres. Dehors les terroristes !

  • Nouveau Slogan : Velsna et ses cités d'abords. Ce qui doit se traduire, par du pain, des jeux et un avenir pour les fils et filles de chacun.

  • Augmentation des moyens et des effectifs de la Segreda afin de lutter contre les ingérences étrangères en provenance notamment d'organisation internationales et d'autres aires culturelles qui ont foisonné durant la guerre civile. Mise sous surveillance des ressortissants de "Pays à tendances terroristes." déjà à Velsna (Cf le Triangle infernal).

  • "Réconciliation progressive des scaeliens" et autres forces politiques compatibles en vue d'une union sacrée contre les groupes hostiles subordonnés à des puissances étrangères. Transition de "Scaelien" vers "Altariniens". Demander le dédommagent ou tout du moins une aide financière pour les cité et villages ayant soufferts des avancés Vinolistes et Di Grassienne, notamment le Néorion et Hippo Reggia. Après tout Di Grassi doit avoir les fonds pour avec tout l'argent saisi...

  • Défense du Clientélisme et dérive progressive vers un modèle de Mercantilisme à la Fortunéenne, un "retour aux racines" des républiques marchandes prospères dignes de ce nom. Accroissement des fonds alloués à la Marineria afin de lutter contre la Piraterie et assurer le libre passage des biens, notamment Velsniens sur les voies commerciales clés potentiellement contestés.

  • Cela serait déjà un bon début en attendant d'étoffer la chose et surtout de sonder les jeunes et nouveaux avis. Ce qui allait déjà donner énormément de travail en tant que tel. Bien plus que nécessaire à dire vrai car cela demeurait une tâche herculéenne.
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    Un discours pour les réunirs tous

    Sylvio Sapore



    La fin de la campagne électorale approchait à grands pas, marquant en fin de compte un tournant décisif, quel qu'il soit, pour le paysage politique velsnien. Cette campagne électorale allait dessiner le champ politique velsnien des prochaines décennies, déterminant ce qui serait acceptable de dire ou non dans les médias. Les positions populaires, les positions marginales et, en fin de compte, cette élection allaient redessiner une partie de la culture politique velsnienne au sens large. Durant cette campagne électorale, nombre de mouvements, des hommes de l'ombre ou dans les appareils des partis politiques, avaient pu être observés. L'un des plus cruciaux était les nombreuses discussions entre Sylvio Sapore, président de l'Union Pour la République, et Louis de Charlerie, philosophe et conseiller de Sylvio Sapore.

    Au fil de la campagne électorale, Louis de Charlerie avait réussi à accroître la confiance qu'avait Sylvio Sapore pour lui. Ce dernier se fiait de plus en plus aux avis, aux jugements et aux conseils du Teylais, qui, selon les sondages, allait peut-être réussir l'impossible. Ce Teylais avait réussi à donner une dynamique favorable au mouvement vinoliste et à l'Union Pour la République. Certes, les idées de la faction avaient dû être mises à jour pour correspondre aux réalités de la Grande République de Velsna, et Sylvio Sapore le comprenait. Ce qui n'était pas le cas de tout l'état-major du mouvement politique.

    Ce jour-là, à quelques jours de la fin de la campagne électorale, les deux hommes discutaient du prochain et dernier meeting de campagne en tant que "tête de liste" de tous les candidats du mouvement politique. Contrairement aux dernières fois, le Teylais était venu avec une surprise pour Sylvio, et cette surprise concernait Matteo Digrassi et plus généralement l'agressivité qu'il pourrait mettre dans son discours politique. Inversement au dernier meeting, il avait autorisé Sylvio à attaquer Matteo Digrassi pour plusieurs raisons, bien que cela pourrait contrevenir à la stratégie d'union prônée par le parti après la guerre civile.

    La première raison est évidente, bien entendu. Sylvio se retenait d'attaquer Digrassi malgré sa haine envers lui. Il le faisait car les sondages montraient que la stratégie développée par le Teylais était la bonne, mais cela avait des conséquences sur l'humeur de l'homme et son entrain dans la campagne. En cette fin de campagne où tout pouvait se jouer, Sylvio devait être au meilleur de sa forme, alors il lui donna la possibilité d'attaquer Matteo Digrassi, l'homme comme le politique. Afin de ne pas contrevenir à la stratégie de l'union, Louis de Charlerie ajouta en obligation que les attaques devraient être portées uniquement sur Matteo Digrassi et sa politique. Aucune attaque sur les militants, adhérents et sympathisants vinolistes. Louis de Charlerie estime, à raison ou à tort, que les attaques contre Matteo Digrassi, si elles sont concentrées sur le fait d'avoir abandonné Vinola et son frère à la faucheuse, devraient éviter les accusations de diffamation et de "non-unionisme" face à la violence des attaques et aux faits qui seront réécrits d'une manière qu'il espère habile.

    Il avait de bon espoir dans le fait que ces attaques, en supplément d'une question qui allait être martelée sur les réseaus sociaux en plus d'argument sur la percée des communistes sur son mandat allait faire venir des électeurs conservateurs Digrassites auprès de l'Union Pour la République. En outre, il allait être difficile d'avoir une position d'équilibriste sur les grèves au sein du groupe automobile Strama, pourtant le parti devait se positionner afin de ne pas laisser percer le P.E.V au sein des classes ouvrières et populaires. C'était la, une partie de l'électorat du parti vinoliste à travers le social-libéralisme. Le dernier discours allait être populiste, plus qu'à l'accoutumée, mais cela ne dérangeait aucun des deux hommes, convaincus de la nécessité d'un discours populiste en cette fin de campagne afin de pérenniser la survie de la faction vinoliste. Afin de s'assurer de capter une partie de l'électorat conservateur mais aussi de capter l'électorat communiste, social-démocrate et social-libéral d'Herdonia, Sylvio allait devoir être sacrément convaincant à l'oral sur les grèvistes. Mais la position du parti était toute trouvée et allait être diffusée à travers les médias après le discours du dirigeant.

    Pour cela, le parti allait reconnaître sans le dire explicitement la légitimité des grèves en soutenant le mouvement de grève tout en reconnaissant qu'il n'est pas normal qu'on en arrive à une situation de grève afin que des personnes démunies obtiennent des conditions de travail dignes de l'être humain, afin de plaire à la frange conservatrice et sociale de l'électorat de Digrassi. Louis de Charlerie estimait que les conservateurs étaient l'électorat le plus nombreux de la Grande République. Afin d'assurer la survie du mouvement, il fallait capter une partie de cet électorat, de fait pour Louis. Pour en terminer avec Matteo Digrassi, Sylvio mettra la faute des grèves sur Matteo Digrassi. Rien de mieux pour faire cela, que de le faire en terre P.E.V et Digrassiste.


    Meeting de campagne de Sylvio Sapore, territoire de Saliera :

    Chers citoyens, compatriotes. Je me présente devant vous, certes en tant que candidat, mais avant tout comme un homme ayant conscience de notre passé, de nos erreurs, mais surtout des leçons que nous avons à retenir de notre histoire et de notre passé proche. En tant que Velsniens, nous connaissons tous cette histoire de Lorenzino et son frère. Cette histoire tant connu, nous rappel nos valeurs, mais avant tout une morale, que nous partageons en commun. Elle nous met, devant un dilemme qu'aucun aimerait à répondre, devant dieu comme devant Dame Fortune.

    Cette histoire des frères qui a marqué notre histoire collective me rappelle étrangement celle de Federico Digrassi, le frère de notre actuel Triumvir. Comme Lorenzino autrefois, Matteo Digrassi a envoyé son frère au Sénat, un lieu où la mort rôdait, comme le démontraient la présence des forces de sécurité de Vinola et des Raksenois. À ce moment-là, nous n'avions même plus les moyens d'assurer notre propre sécurité, trahissant ainsi nos propres soldats, notre propre armée. Revenons sur cette histoire tragique, sombre et fratricide. Matteo Digrassi, aveuglé par l'idée qu'il était le sauveur de la République, a sacrifié son propre frère, l'envoyant droit vers une mort certaine, qui ne l'a pas épargné. Cette histoire n'est pas totalement exacte à ce qu'il s'est passé la première fois. Le sauveur de la Grande République Lorenzino a cette fois-ci trépassé, quand le bourreau de la Grande République, Giacommo Squilacci, a survécu en la personne de Matteo Digrassi.

    Mon engagement, je le prends devant vous, citoyens de la Grande République. Je ne suis pas ici pour rechercher la gloire, le pouvoir, l'argent ou poursuivre des rêves qui revêtent une grandeur personnelle. Mon ambition personnelle n'est pas celle de ceux, comme Matteo Digrassi, qui veulent ressusciter les fantômes du passé, mais bel et bien d'assurer un avenir à tous et à toutes. Nous avons tous été témoins des conséquences désastreuses de ces ambitions démesurées, de ces sacrifices humains faits au nom de la République. L'envie de meurtre et de massacre jamais éteinte en lui, Digrassi a envoyé à la mort certaine son compagnon de guerre Vinola, une insulte faite à tout un peuple. Nous devons nous poser une question, une seule question, la plus cruciale de ces élections. Pouvons-nous faire confiance à un homme qui trahit sans honte son frère et son compagnon de guerre ? Pouvons-nous nous assurer que les promesses seront tenues et que le peuple sera respecté ?

    Velsniens, nous ne pouvons plus accepter que notre Grande République, s'étendant sur plusieurs millénaires, soit de nouveau plongée dans le chaos et la guerre civile par ceux qui se croient au-dessus des lois, de la morale commune et de l'intérêt général. Je le dis solennellement, mon destin personnel n'est rien face au destin de la Grande République. Relève la tête et regarde la foule, face à votre destin. Je mets au défi Dame Fortune de contredire mes paroles, si jamais je mens, car la vérité est que je vous promets de me mettre au service de l'intérêt général, que vous soyez vinoliste, digrassiste, socialiste, communiste ou de toute autre idéologie. La politique est similaire à la guerre sur ce point. Nous ne laissons pas un compagnon tombé au combat, nous l'aidons quitte à risquer notre vie, et si jamais par malheur, il tombe au combat, nous mettons toute notre énergie et notre vie en danger afin de donner un corps à enterrer à sa famille. Cela, Matteo Digrassi ne le comprend pas, alors comment pourrait-il comprendre que le rôle d'un homme ou d'une femme politique est d'aider les citoyens, qu'importe son statut dans la société, qu'importe sa classe sociale, qu'importe son idéologie et par-dessus tout qu'importe ses différences.

    Cela, il ne peut le comprendre, comme il ne peut pas comprendre les raisons intrinsèques qui poussent les ouvriers du pays à s'engager dans des actions et mouvements militants, d'activistes. Le Groupe automobile Strama a dû céder aux grévistes. Ces ouvriers, que certains appellent travailleurs pour flatter leur ego, épuisés par des années de travail, se sont réveillés, non pas pour défendre leurs droits, ils n'en avaient aucun, mais pour acquérir des droits. C'est là une des raisons de mon engagement au sein de l'Union pour la République. Que chaque voix ait des représentants politiques, afin qu'elles soient toutes entendues par le pouvoir politique, le gouvernement central et le pouvoir local. Il n'est pas normal que des personnes démunies arrivent à entrer en grève pour obtenir ce qui est de droit dans les nations du monde, à savoir un salaire décent et un temps de travail raisonnable. Il n'est pas normal qu'on en vienne à accepter la grève parce que le pouvoir politique a mal agi.

    Cette situation est la faute du pouvoir politique et du gouvernement, qui, trop occupés par leurs querelles, ont oublié de s'occuper des démunis. Bien avant la guerre civile, le gouvernement, dans lequel était Matteo Digrassi, aurait dû engager des réformes économiques nécessaires. J'entends par là une nouvelle donne, dont le mouvement serait lancé par l'État central afin de s'assurer du bon déroulement de celles-ci. Des discussions entre salariés et entreprises auraient pu se faire dans chaque branche sous la supervision du gouvernement. Cette pratique aurait permis de ne pas avoir une présence syndicale requise dans les discussions, étant donné que les représentants ouvriers auraient été élus, le temps seulement des discussions. Il est évident qu'en dehors de l'aura du vainqueur, la faction Digrassite n'a rien pour elle. Son bilan est mortifère, tant il a permis l'avancée des communistes, dont je respecte l'idéologie, au sein de la Grande République. Je ne peux que conseiller aux conservateurs votant pour lui de prendre un recul nécessaire. À défaut de battre ce qu'il appelle la gauche, il lui donne les moyens d'accomplir son projet politique.

    Matteo Digrassi voit dans ces mouvements grévistes un défi à son autorité, des mouvements représentant un danger pour la Grande République. Quelles pitreries de sa part, permettez-moi ces propos. Il est prêt à écraser la voix de ceux qui se lèvent, tout comme il a écrasé la vie de son frère et de son compagnon d'armes. Matteo Digrassi oublie que toutes les voix sont celles de la République, y compris celles de ces grévistes. Depuis l'existence de notre république, ce sont eux qui se lèvent tous les matins et durant la nuit afin de permettre à nous tous d'avoir le confort que nous avons. Les dirigeants ont profité d'eux sans jamais rien leur donner. Cela est terminé, car à travers moi, ces ouvriers trouveront un de leurs défenseurs des plus ardents, des plus féroces. Je n'ai nul doute que Dame Fortune, que nos symboles soient de notre côté parce que nous sommes le peuple !
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    Ce n'est qu'une prise de parole.
    À Velsna, la guerre a fait des ravages. Enfin, pas dans la ville elle même, mais sur les terres qu'elle contrôle. À Velsna, les plus riches, à l'abri de leurs palaces d'or et d'argent, ont envoyé leur servies citoyens s'éventrer pour qu'ils puissent y rester, dans leurs palaces, et même pour qu'ils puissent en conquérir de nouveaux. Pas pour ceux qui se sont éventrés, mais bien pour eux. Ceux tout en haut de la chaîne alimentaire. Seulement, la pyramide s'est effrité, avec la dernière guerre fratricide. Des pans entiers de la pyramide de l'ordre Velsnien sont tombés. Et ceux qui la portent, cette pyramide, s'en rendent compte. En haut, tout n'est plus que conquête et effusion de sang. Et comme un poison pernicieux, cet état d'esprit gagne le bas de la pyramide. Ceux qui la portent, touchés par ce combat entre semblables, se regardent. Ils font pourtant la même chose, ensembles, pour rester en vie. Ne serait-ce pas le temps de sortir de la misère ? De profiter de la décadence du haut, pour garantir la survie du bas, tous ensembles ?
    La pyramide Velsnienne s'effrite. Et certains sont déterminé à pousser ceux qui la portent, au prix de leur travail, à la renverser, à la gagner.

    Camarades !
    Nous sommes aujourd'hui réunis sur une place publique, une place publique parmi tant d'autres dans notre pays, qui s'étend à travers le monde. Je ne suis moi même qu'une voix parmi tant d'autres une Velsnien comme vous, camarades, mais une voix là pour porter tout haut ce qui doit l'être. Mon intervention, pendant notre manifestation en marge des élections qui nous sont offertes, n'est que la représentation de ce que nous tous pensons. Je ne me suis présenté nulle part, à aucune élection, malgré ma carte du Parti, car je ne suis qu'un citoyen comme vous. Qu'un ouvrier comme vous, à la recherche d'un avenir meilleur, pour moi, pour ma famille, pour mon pays, pour chacun de mes semblables, qui vivent le même enfer que moi. Pour vous également.

    Nous tous, ici présents, sommes des communistes convaincus. Certains sont même des encartés au parti qui porte fièrement nos valeurs face à ceux qui nous exploitent. Mais certains d'entre nous, des Velsniens comme nous, ne croient pas à nos valeurs. Ils sont touchés par des valeurs de richesse, d'exploitation, ou juste par l'espoir d'avoir une vie meilleure par une autre voie. Comme leur en vouloir ? On peut tomber facilement dans des pièges. Nous ne sommes que des hommes, nous ne sommes pas encore parfait. Le fait qu'il existe des gens pour nous exploiter en est la preuve.

    C'est pourquoi, camarades, nous devons agir aujourd'hui, plus encore qu'hier, pour que demain, nos semblables, qui partagent le même calvaire que nous, voir même un peu moins, mais qui restent exploités par l'élite corrompue de notre pays, basculent dans notre camp. Dans le camp du bien, camarades. Dans le camp de ceux qui se battent pour eux, pour leurs droits ! Nous ne nous contentons pas de juste en parler, nous agissons, depuis longtemps déjà, hier dans l'illégalité, rappelons le, pour les droits de chacun d'entre nous. Pour l'abolition d'une élite, bien au chaud dans ses châteaux, qui fait semblant de nous voir parfois, ou se contentent de juste nous exploiter jusqu'à la moelle.

    Camarades ! Ne tombons pas dans le piège des vinolistes, des scaelistes, et des digrassistes qui courent nos rues, quelqu'ils soient. Ce sont eux qui ont amené la guerre sur nos terres, qui se servent de nous pour leur basses besognes. La plupart d'entre eux sont des agents des puissances économiques de l'étranger, des puissances qui rêvent, autant que notre élite, nous voir croupir dans des usines jusqu'à la mort. Ne tombons pas dans le piège de ceux qui parlent de nous sans nous connaître ! De ceux qui récupèrent nos demandes pour leur intérêt personnel, et non pour le notre ! Ensembles, nous n'avons qu'un seul choix crédible pour ces futures élections. Le Parti Eurycommuniste, ou l'exploitation !

    Mon choix est vite fait, camarades, quel sera le votre ? L'exploitation, ou l'avenir ? L'aliénation, ou le progrès ? La mort, ou la vie ?
    Camarades, tous ensembles, faisons bloc derrière le seul parti portant nos valeurs : le Parti Eurycommuniste Velsnien !


    La pyramide s'effondre, et ceux qui la portent se lèvent déjà pour en chasser ses habitants habituels, pour en faire un cube égalitaire.
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    Bâtir un contre récit à gauche, l'ouvrier contre le travailleur !

    Sylvio Sapore



    Lettre écrite aux velsniens dans la presse velsnienne par Sylvio Sapore :

    Les usines Strama et les grèves:

    La situation des grévistes et des ouvriers au sein de la Grande République de Velsna révèle au grand jour les courants politiques qui traversent notre nation. En outre, cet acte et cet événement inédit, par le caractère du mouvement, sa durée et sa "victoire", rappellent à la classe politique, dont je fais partie dorénavant, l'importance des conditions de vie et du niveau de vie des classes censitaires, populaires et ouvrières, qui sont la fierté de la Grande République. Pour les ouvriers, la réussite des négociations est un événement marquant la force numérique et politique de cette composante électorale. Pour les conservateurs, cette victoire du mouvement ouvrier est perçue comme une preuve du danger que représentent les ouvriers pour la Grande République, sa culture et son histoire. À mon sens, la pensée conservatrice sur la situation des usines Strama révèle une peur exagérée ; je comprends et respecte cette perspective, mais il est essentiel de saisir pleinement le mouvement populaire afin de répondre aux attentes de la classe ouvrière et de la société civile dans son ensemble.

    Les premiers mouvements de grève dans les usines Strama ont surgi lors des journées des barricades, un soulèvement encouragé par le P.E.V, le parti dirigé par Géorgi Marcos. Dès ses débuts, cet événement s'inscrit dans un cadre marqué par la violence et des aspirations révolutionnaires prétendument prolétaires, en réponse aux revendications des ouvriers. Bien que je ne remette pas en question la nécessité d'un mouvement à l’échelle de la Grande République pour permettre aux ouvriers de revendiquer leurs droits – ce que même les conservateurs soutiennent – il est crucial de souligner que ce mouvement est fortement influencé par une approche violente et par le P.E.V. En effet, les grèves dans les usines Strama, qui ont commencé pendant la guerre civile, sont en réalité une prolongation de ce conflit. Le P.E.V. ne souhaite pas d'une société où les ouvriers sont soutenus par le pouvoir politique en place, quelle que soit son idéologie. Il aspire à instaurer un régime de terreur afin de provoquer une nouvelle guerre civile.

    Les déclarations du leader du P.E.V. révèlent que le mouvement du P.E.V. s'inscrit dans une logique loduarienne, une approche que les leaders politiques velsniens semblent ignorer en raison de l'ingérence étrangère sous-jacente à cette dynamique, ce qui fait de l'autorisation du parti un amoindrissement de l'autorité de l'État, du gouvernement et du Sénat, un acte validé par le Triumvir Matteo Digrassi en personne. La logique loduarienne, en effet, est diamétralement opposée à l'idée d'une société pacifiée et en reconstruction par le biais d’élections, de débats et de dialogues entre toutes les sphères de la société civile. Contrairement à cette vision de réconciliation, le loduarisme se repose sur la violence et le conflit perpétuel, afin que ceux qui gouvernent ne soient pas véritablement ce qu'ils appellent le prolétariat, mais bel et bien la classe bourgeoise dirigeante au sein du P.E.V. N'oublions pas les nombreux avantages qu'observent les sénateurs, dont le P.E.V n'appelle pas à la disparition. Ainsi, l'adoption de cette logique par le P.E.V. non seulement exacerbe les tensions existantes et amène la société velsnienne vers une nouvelle guerre civile durant laquelle le P.E.V veut conquérir le pouvoir pour sa propre bourgeoisie, comme le montrent les actions violentes de la journée des barricades et des mouvements grévistes. Le prolongement des mouvements grévistes, relayés par les militants du P.E.V, commencé durant la guerre civile, sert seulement à prolonger la guerre civile au sein de la Grande République et rappelle à chacun la volonté du parti politique de faire basculer la société velsnienne vers la violence et la guerre civile.[/i]

    Le P.E.V impérialiste à Velsna :

    Le P.E.V se déclare en opposition à l'impérialisme et à l'oppression, il est donc dommageable que ses actions prouvent au contraire qu'il soutient les deux idéologies de façon franche. Tout d'abord, l'entrisme loduarien dans le parti politique prouve aux yeux de tous que l'impérialisme est accepté par les cadres du parti et plus encore par les militants du parti politique. Le P.E.V n'est pas un parti politique velsnien mais un organe politique soumis à un ministère de la Loduarie Communiste, dont le parti tient ses ordres afin de déstabiliser la société velsnienne. En outre, l'autorisation du parti par Matteo Digrassi révèle de sa part l'acceptation d'une ingérence étrangère sur le sol velsnien et une certaine trahison de la Grande République et des causes conservatrices. Je doute que les électeurs conservateurs de Digrassi apprécient fortement les actes politiques en faveur du P.E.V entrepris par Digrassi. Il ne s'agit de la seule hypocrisie hélas pour la Grande République. Il va de soi que, pour toutes ces raisons, le P.E.V ne défend pas les ouvriers ni les opprimés. Il défend les intérêts loduariens mais aussi les intérêts de la bourgeoisie interne à l'organe politique soumis aux autorités loduariennes.

    Il appartient à la société, je crois, de choisir un jour férié après cette terrible guerre civile pour marquer notre union autour d'un nouveau projet, d'un nouveau contrat républicain que tous accepteront. La tâche n'est ni simple ni facile, je le sais, mais permettez-moi de proposer une date pour célébrer cette union. Nous pourrions choisir le jour de la proclamation de la victoire de Digrassi ou de son entrée dans la capitale, mais cela ne serait pas un bon choix. Est-ce à partir de ce jour que les différentes sphères de la société ont recommencé à se parler, à se rassembler autour de sujets communs et d'une culture commune ? Il est évident que non. En réalité, le jour que nous recherchons existe déjà : c'est celui de la victoire des grévistes lors des négociations. Nos classes sociales n'ont jamais autant communiqué que durant cette période. Transformons cet événement, initialement pensé pour diviser, en un élément unificateur de notre nation.

    Je fais appel avec solennité à tous les électeurs ardents défenseurs de l'intégrité sécuritaire et politique de notre Grande République, à ceux qui chérissent la démocratie, à ceux qui se battent pour les droits des ouvriers et à ceux qui soutiennent les investissements libres tout en respectant les citoyens. En ces heures décisives, je vous appelle à faire front ensemble et à voter massivement pour les candidats de l'Union Pour la République ! Retrouvons cette unité protectrice !
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    Une dernière vidéo pour convaincre !

    Sylvio Sapore


    Le leader du parti Union Pour la République, l'ex-faction Vinoliste a décidé dans le moment décisif, de poster une vidéo sur les réseaux sociaux populaires au sein de la Grande République afin de toucher au maximum les jeunes de la Grande République. Les objectifs de la vidéo sont multiples pour la faction Vinoliste, qui joue sa survie politique et qui a parié sur le format d'un parti politique lambda, comme on en retrouve au Royaume de Teyla.

    Dans cette vidéo, Sylvio Sapore apparaît assis derrière un bureau, à l'image de ces nombreux dirigeants de l'Organisation des Nations Démocratiques lorsqu'une crise éclate en leur sein. Les chefs d'État ou de gouvernement de ces pays libéraux ne manquent jamais d'apparaître ainsi lors de chaque crise politique. Cette posture est soigneusement choisie pour rappeler à ceux qui connaissent bien les régimes libéraux qu'il s'agit d'un moment crucial pour la Grande République de Velsna. En vérité, tout l'état-major du parti vinoliste considère ces élections comme décisives pour l'avenir du pays, et les observateurs étrangers, y compris ceux de Teyla, partagent cette opinion. Sylvio Sapore porte un costume classique des hommes politiques velsniens. Le décor évoque, par quelques rappels et symboles, le palais du Patrice, un hommage discret à cet homme mort dans l'indifférence, dont la fonction, autrefois vénérée au sein de la Grande République, est aujourd'hui peu mentionnée. Sur le bureau, on trouve une photo de l'ex-Patrice (une photo officielle, si elle existe), avec des fleurs déposées au bas du cadre, symbolisant le respect et la mémoire. Ainsi la vidéo diffusait sur les réseaux sociaux, en espérant une diffusion dans les médias débute :

    Chers citoyens, chers compatriotes,

    C'est avec honneur et fierté que je me retrouve devant vous, et que dans quelques heures, quelques jours, notre pays vivra un moment démocratique des plus importants qu'il ait connu, tant le cens fut abaissé pour cette élection, dont je salue la décision. Demain, nombre de Velsniens, comme moi, seront jugés par l'urne. Ce jugement est un symbole puissant de notre capacité, en tant que peuple, à surmonter les épreuves. La Grande République a subi des tragédies qui ont brisé tant de vies et tant de destins. Il est étrange de constater que ces événements furent, durant la campagne électorale, relégués au second voire troisième plan, comme si certains responsables politiques en avaient honte, se sachant ou se sentant responsables de la situation passée.

    Aujourd'hui, je souhaite exprimer mes condoléances les plus sincères à la famille de l'ex-Patrice, un homme qui, malgré les épreuves, a incarné une fonction vénérée à juste titre au sein de notre Grande République. Il a été le symbole d’une nation unie dans les moments les plus sombres de notre histoire, et sa mémoire mérite d'être honorée avec le respect et la dignité qu'elle inspire. Ce respect ne doit pas se limiter à des gestes symboliques, mais se manifester par notre engagement commun à bâtir au sein de la Grande République une nation plus forte, plus juste socialement, économiquement et juridiquement, plus égalitaire et plus fraternelle. La mémoire de cet homme doit être commémorée et honorée dans un vibrant hommage national, un moment solennel durant lequel nous honorerons non seulement sa vie, mais aussi la vie de ceux qui sont tombés aux mains de la mort durant la guerre civile. Ce n'est pas en oubliant cette guerre civile que les problèmes seront réglés. Un hommage national permettra à tous et toutes de faire un deuil nécessaire, chacun connaît un proche qui est décédé durant cette guerre civile. Le sang versé ne doit jamais être oublié, sous aucun prétexte, car il nous rappelle, ouvriers, notables, professeurs, personnel médical, taxis, chauffeurs de bus, les conséquences de la division.

    Hélas, tous les partis politiques ne partagent pas cette vision de l'unité. Certains partis politiques, comme le P.E.V, croient en la division et en la nécessité de la guerre civile pour atteindre des buts sordides. Le but n'est pas de rendre la démocratie au prolétariat, ou de donner les moyens de production au soi-disant prolétariat. La volonté du P.E.V, en plus d'être soumis à la Loduarie Communiste, est bel et bien d'accaparer le pouvoir pour la bourgeoisie interne au parti politique. L'intégrité des élections est-elle remise en cause par le P.E.V ? Le P.E.V s'inscrivant dans une logique de violence, comme la Loduarie Communiste et comme nous le prouve la journée des barricades, il est évident que le P.E.V tentera de saccager les journées de vote. Alors que des rumeurs circulent sur des actions violentes dans et autour des bureaux de vote par le P.E.V, le gouvernement et le Sénat n'ont pris aucune disposition afin de protéger les citoyens. Bien que cela reste au stade des rumeurs, et j'insiste sur ce terme, nous ne pouvons prendre le risque d'un saccage de notre démocratie par le P.E.V et les Loduariens. Je demande solennellement aux triumvirs et au Sénat de prendre les mesures nécessaires dans le but de s'assurer de l'intégrité des élections, d'éviter toute forme d'ingérence étrangère. Les régions de Saliera et d'Umbra seront les régions où se concentreront les attaques envers les citoyens voulant exercer leurs droits de vote.

    Face à cette menace, nous n'avons pas le droit de détourner le regard, de ne pas agir alors qu'il est de notre devoir, en tant qu'homme politique et dirigeant politique, d'agir afin de défendre notre nation. Aucun acte de lâcheté ne pourra être toléré face à cette menace que fait peser sur notre démocratie le P.E.V et la Loduarie Communiste. En tant que protecteur de la nation velsnienne, le Triumvir Digrassi doit prendre les mesures nécessaires dans le but de s'assurer du bon déroulement des différentes élections, sans quoi il aura manqué à son devoir d'homme politique et de défenseur de la nation et de son peuple.

    Citoyens et citoyennes, Vive la Grande République, Vive Dame Fortune et avant tout Vive les élections et la Démocratie


    Après l'enregistrement de la vidéo Sylvio Sapore envoya un message à Louis de Charlerie : "Faire monter la pression sur ce connard de Digrassi fait. Puis si ce connard peut empêcher les adhérents du P.E.V de voter sous la pression tant mieux. Merci d'avoir pensé aux rumeurs, pour ne prendre aucun risque ! Les institutions de ce pays ne voulant pas voir le P.E.V au pouvoir, il y a des grandes chances qu'elles agissent dans un dernier acte de résistance au P.E.V ".
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    Un post pour convaincre ! !

    Sylvio Sapore


    Post écrit de Sylvio Sapore sur les réseaux sociaux Velsniens à la suite des résultats des cités :

    Alors que les dépouillements continuent dans toute la Grande République et que les premiers résultats sont tombés, je souhaite remercier toutes les personnes ayant pris, prenant part au processus démocratique de la Grande République de Velsna. Vous êtes la fierté de la Grande République et de Dame Fortune en cette soirée électorale historique tant le cens est bas.

    Les résultats de cette soirée électorale montrent que l'Union Pour la République a eu raison d'alerter sur le P.E.V. et de demander au Sénat, mais surtout au Triumvir, d'agir afin que la démocratie soit respectée partout au sein de la Grande République. Les appels de l'Union Pour la République sont restés sans réponse et le Triumvir Matteo Digrassi a fait la sourde oreille face à une situation plus qu'inquiétante. Les résultats de ce soir montrent que la menace est beaucoup plus importante que prévu. Il est clair que si le P.E.V. fait un bon score aux élections sénatoriales nationales, le parti s'engagera dans une volonté de guerre civile et de remise en cause des résultats. Alors que la République est en danger, le Triumvir ne mène aucune campagne anti-P.E.V., ne prend aucune action pour remettre en cause le P.E.V., au contraire, il publie des décrets allant dans le sens du P.E.V. Si j'étais en face de Matteo Digrassi, voici mes mots, tels que nos anciens orateurs l'auraient dit :

    Votre excellence Triumvir,

    Il ne suffit pas de dissimuler vos véritables intentions derrière un discours soigneusement calculé. Nous voyons au-delà de vos paroles trompeuses et de votre allégeance évidente à ceux qui cherchent à détruire les fondements de notre nation. Votre recours aux mercenaires étrangers, durant la guerre civile, pour calmer le peuple, ne passe pas inaperçu. Vos actions en disent plus que vos mots. Vous complotez ouvertement avec nos ennemis pour effacer les acquis pour lesquels nos citoyens se sont battus et ont parfois perdu la vie. Voilà votre véritable programme politique dans ces élections, qui ne trompent personne. Vos manœuvres perfides avec notre ennemi sont faites pour inspirer la crainte.

    Vous allez me dire, à raison, que le peuple vous a élu par le passé. Oui, ils ont élu Matteo Digrassi et vous éliront de nouveau en ce jour d'élection, n'ayant crainte pour votre poste. Permettez-moi de vous dire qu'ils ont élu le Matteo Digrassi qui ne faisait aucune compromission avec nos ennemis, qu'ils soient de droite ou de gauche. Ils ont élu le Matteo Digrassi qui n'acceptait pas l'ingérence étrangère sur notre sol sacré. Notre sol, en plusieurs millénaires, n'a connu aucune conquête. Pourtant, en dehors des mercenaires Raskenois, nos partenaires de toujours, je vois une invasion quand des troupes étrangères débarquent en notre sein, sur nos terres. Pour en finir, ils ont élu le Matteo Digrassi qui s'engageait à respecter les valeurs de notre République et non à les bafouer ! Les personnes qui vous éliront le feront car elles pensent que vous êtes ce Matteo Digrassi. Il est évident que vos actes prouvent que vous n'êtes plus ce Matteo Digrassi.

    Votre Excellence, le peuple mérite qu'on le respecte, qu'on serve ses intérêts et non qu'on négocie une invasion de la Grande République à travers des mercenaires.


    Cette soirée électorale nous rappelle le danger qui est encore présent au sein de la Grande République. Nos ennemis risquent de s'insérer au Sénat comme jamais auparavant. Il est évident, comme le montre la journée des barricades, que si le P.E.V atteint un score similaire à la moyenne nationale de ce soir, alors le P.E.V n'hésitera plus à tuer et à oppresser tous ceux qui ne sont pas d'accord avec les directives du parti et de la Loduarie Communiste. Des sociaux-démocrates aux sociaux-libéraux, en passant par les conservateurs et les centristes, nos vies à tous seront en danger. Alors que faire, quel comportement adopter ? Matteo Digrassi, en n'ayant mené aucune action, n'a pris aucune mesure, prouvant ainsi son abandon à travers ses non-actes. Il abandonne la population face au P.E.V, qui replongera le pays dans une guerre civile, comme le montre la journée des barricades.

    Les résultats de ce soir montrent que l'Union Pour la République est la troisième force politique du pays ce soir. Afin que le pays ne bascule pas dans la violence de la société loduarienne, soumise au P.E.V, j'appelle les électeurs sociaux-démocrates, libéraux, centristes, conservateurs et tous ceux qui sont soucieux du destin de la Grande République à rejoindre l'Union Pour la République et à voter pour nos candidats dans les entreprises ainsi qu'au Sénat. Contrairement à la faction Digrassiste, nous ne vous laisserons pas tomber face au P.E.V et aux multiples autres défis que nous avons à affronter.
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    Secrétariat Générale de l'Union Internationale du communisme et du socialisme



    Drapeau

    A l'attention des camarades du Parti Eurycommuniste Velsnien et de son Secrétaire Général Georgi Marcos


    Cher camarade,

    Au lendemain des différentes éléctions velsniennes, je tiens à saluer les résultats obtenus par votre formation politique. Le nombre de siège obtenue au sein du Sénat des Milles et la majorité absolue au sein du Sénat de Saliera est une excellente nouvelle pour le socialisme eurysien. Dans un Etat oligarchique disposant d'institutions bourgeoises éminemment féroces, la percée du PEV est plus que remarquable.

    Dans ce contexte, je tiens à féliciter l'ensemble des élus et militants, mais aussi particulièrement Georgi Marcos avec qui j'ai le plus grand plaisir à travailler. Ses félicitations, je les tiens en tant que Secrétaire Générale de l'Union Internationale des Communistes et Socialiste mais aussi porteuse de la voix du Parti Communiste Stranéen et du Parti Socialiste de Libération du Peuple dont les Secrétaires Générales m'ont toutes deux partagées leurs félicitations envers le PEV.

    Cette victoire ne se limite pas à votre victoire personnelle, en tant que formation politique, mais s'étend bien au socialisme mondiale. Les peuples opprimés du monde voient en vous une lueur d'espoir. Représentante de l'Union, je m'estime satisfaite que nos différents organes ont pu vous être bénéfiques, de l'organe de propagande jusqu'aux campagnes de dons. Votre cas ouvre la voix à de nombreuses réussites.


    Amicalement,

    Hormat Saya,

    Ellis Halimah, Secrétaire Générale de l'Union Internationale des Communistes et Socialistes.
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    Mesdames Messieurs bonjour, bienvenue aux spectacles des arts de rue !



    Que de stupeur cet après-midi dans les rues de Strombola ! En effet, un groupe de musiciens excentriques se prénommant les "Pennau picacs", d'origine achosienne, a commencé vers 14h une représentation artistique juste devant la vitrine d'une enseigne de prêt-à-porter. Attirée d'une part par l'accoutrement des protagonistes (semblable à une tenue traditionnelle achosienne qu'on aurait trouvée dans une benne à ordures), et d'autre part par leur musique qui titillait les oreilles des non-initiés, une petite foule d'une dizaine de personnes commença à s'agglomérer autour de la prestation, et plusieurs caméras commencèrent alors à enregistrer la prestation, qui finit rapidement sur les réseaux.

    Les propriétaires du magasin dont la devanture s'était transformée en salle de spectacle ont néanmoins fini par appeler la police, ne supportant plus le bruit incessant et l'odeur de vieux whisky que dégageait le petit groupe musical. La représentation s'est donc terminée dans le calme et sans remous, malgré quelques démarches hasardeuses et mal assurées.

    Vidéo filmée par des passants
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    LHV

    Le LHV va commencer une étude géologique des sites d'installation des futurs réacteurs en Velsna. Plusieurs membres du laboratoire sont venus en avion dans le pays avec leur équipement d'analyse, et une étude préliminaire des sols a été réalisée par simulation sur l'historique géologique du pays.

    En effet, avec la signature du contrat avec Drovolski, le LHV va initier la construction de six réacteurs Mesol-1900. Cependant, pour y parvenir, il est nécessaire de s'assurer que les sols sont capables de soutenir les installations et d'éviter tout risque d'incident nucléaire. Selon les dispositions prises, les réacteurs devraient être livrés dans cinq ans (2019). Pour ce faire, la fabrication de la majorité des pièces est déjà en cours au Pays Gris.
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    Fin de partie pour les biaggiste, entre rapatriement des morts et emprisonnement des vivants :

    La crise des libertariens appartenait maintenant au passé après une gestion quelque peu chaotique. Si l'on tenait à passer au plus vite à autre chose, il restait encore quelques formalités à traiter. La première concernait les corps des défunts qui, quand bien même ils furent qualifiés de terroristes, devaient présentement être rapatriés à Velsna sur décision des autorités si des proches de la métropole le demandaient. Non pas que le Duché tenait particulièrement à se débarrasser de ces libertariens même dans leur mort (bien que c'était le cas, juste que ce n'était pas la raison principale) mais il n'y avait pas de raisons de séquestrer ainsi la dépouille des défunts et, s'ils avaient des proches en Velsna, il était plus que légitime qu'elles soient réclamées pour inhumation.
    Dans le cas des individus qui passé un certain délai ne trouveront aucun échos dans les appels lancés à Velsna, ils seront incinérés et leurs cendres dispersées dans la nature (on racontait qu'elles le seraient à la frontière de Muzéaj, considéré comme un lieu parfaitement adapté pour de tels cas sociaux, même sous forme carbonisée, on ne voulait pas s'encombrer en Sylva d'eux).

    Et pour les vivants ? C'est au grand regret des autorités sylvoises qu'il fallait les prendre en charge. Ce n'étaient pas de simples délinquants, mais des terroristes et il fallait les juger et condamner selon les lois en place ici, c'était un devoir. Commence donc un procès général durant lequel les condamnés seront libres de s'entendre pour employer un avocat de leur choix, autrement ils se verront affecter un commis d'office sylvois.
    Actes délictueux et criminels en tout genre dès leur arrivée, dont le port d'arme illégale et l'exercice non autorisé d'activités diverses (dont le défrichage sauvage qui avait provoqué bien des mécontentements) jusqu'à l'explosion de violence avec refus de coopérer avec les forces de l'ordre, agressions à mains armée à leur encontre, délit de fuite et vandalismes à l'encontre du phalanstère kah-tanais avec volonté de tuer, c'était là une liste longue comme le bras que récitait un avocat de l'accusation particulièrement acéré.
    S'il fallait un certain temps pour que soit remise la décision de justice, on pouvait déjà en apercevoir la tournure bien pessimiste pour ces velsnien, que seul un miracle saurait sauver (de Sylva, ou d'eux-mêmes ?).

    Mais il y avait également une autre rumeur : deux individus extrêmement dangereux auraient échappé à l'arrestation et seraient maintenant en fuite dans le Duché. Assez aisément reconnaissable de par leur impressionnant arsenal embarqué, ils seraient en train de parcourir les "chimins chiens" comme on le dit en Sylva, à la recherche d'une échappatoire. Fussent-ils seulement deux, les autorités accordaient une attention extrême à leur cas, mobilisant des moyens pour surveiller les différents points d'accès et patrouiller les routes. On racontait déjà qu'une voiture de police avait été criblée de .50 BMG et que ses occupants s'était vu ponctuer leur journée non pas d'un point d'exclamation mais d'un poing impérieux, appuyant le caractère impératif de l'arrestation que l'on cherchait à opérer.
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    LHV

    Le LHV a terminé les études géologiques du sol et une partie des fondations des 6 réacteurs Mesol-1900 commandés par Velsna. Le projet est démarré et, en parallèle, les pièces étant déjà acheminées et les travaux civils débutés, nous pouvons être confiants quant au délai de réalisation du projet. Les études sur les roches ont permis de produire du ciment à partir des minéraux disponibles sur place, par chance riches en calcium. Les éléments du bâtiment conventionnel seront acheminés en fin d'année.
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    Un plan d'action :

    .

    "Vous connaissiez ce pays ?
    - Pas vraiment, non. Les grandes lignes, tout au plus.
    - Mine de rien, ils ne nous connaissent pas non plus, on est à égalité.
    "

    Il faisait une chaleur d'enfer dans cette voiture, c'était actuellement la seule certitude des quelques agents du SRR qui étaient en train de rouler dans les rues de Velsna, dans un joli embouteillage. Mauvais timing, on dirait bien, c'est l'heure de débauche. Ils ne devaient pas ouvrir les fenêtres teintées du véhicule banalisé dans lequel ils circulaient pour éviter d'attirer l'attention et la climatisation était merdique, disons le. Le concessionnaire d'occasion velsnien qui leur avait vendu le véhicule s'était bien foutu d'eux, on dirait.

    "C'est quelle adresse déjà ?
    - 5ème Avenue DiGrassi, ou quelque chose du genre. Ils ont dit pas loin de la Faculté de Philosophie.
    - Vachement précis.
    -Oh, ça va hein.
    - On est à l'heure au moins ?
    - Même avec les embouteillages, on a au moins 15 minutes d'avance.
    "

    Pour s'embrouiller sur une simple question d'adresse (alors que le chef de groupe avait le papier de l'adresse exacte sous les yeux), c'était que les membres du SRR devaient être particulièrement détendus par rapport à la mission qu'ils avaient à accomplir. En même temps, ces derniers jours ont étés une succession de manœuvres basses auprès des Velsniens eux-mêmes afin d'entrer sur le territoire puis d'élaborer un plan d'exfiltration du matériel de guerre velsnien tant promis par le PEV. Ces derniers avaient faits quelques propositions aux Estaliens sur les modalités de transport mais pour être tout à fait franc, ça n'a pas convaincu la direction du SRR en soi : la voie aérienne ? Pour transporter du matériel lourd, c'était peu idéal et facilement interceptable, sans oublier que c'est visible pour n'importe quel membre des forces de l'ordre à des kilomètres aux alentours. En somme, le transport du matériel lourd comme prévu par les Velsniens demande des avions cargos spécialisés pour la plupart, notamment en ce qui concerne le possible missile balistique, probablement ce qui a attiré l'œil de la Commission à la Guerre. La voie qui restait et la plus plausible était sûrement la voie maritime. Certes, la marine velsnienne pourrait nous mettre des bâtons dans les roues mais tout d'abord, les autorités portuaires sont généralement et traditionnellement les autorités les plus aisés à corrompre sans oublier que la surveillance de la marine ne consiste pas à vérifier le contenu de chaque navire, à moins de vouloir entraver le commerce et de se tirer une balle dans le pied. A moins de disposer d'un motif légitime, la marine velsnienne ne nous poursuivra pas, là où la corruption de l'administration aéro-civile s'avère plus compliquée tant elle demande d'avoir dans sa poche d'autres administrations à l'international afin que le vol reste crédible et ne soit pas intercepté dans les minutes qui suivent son décollage par la chasse velsnienne. Bref, c'est compliqué et la proposition du PEV de la voie aérienne n'était que peu plausible pour les Estaliens, ça manquait de finesse. Et puis, au moins, en haute mer, si problème il y a, on fait décoller les coucous de l'Armée Rouge depuis un pays allié comme la Loduarie et on explose le cargo nous-mêmes : au moins, ça fera du matos en moins pour ce régime oligarchique et puis les preuves couleront avec le navire.

    .

    La première attaque de l'Estalie ne vient pourtant pas des agents qui se sont infiltrés mais des dizaines d'agents informatiques qui ont eu l'audace d'analyser le terrain et les personnes ciblées avant de passer à l'action. Cela passe par des détails tout simples comme la mise en contact en ligne des cellules clandestines du PEV avec les analystes de terrain, la localisation précise des dépôts logistiques et les infrastructures routières ou ferroviaires qui permettent d'y accéder (la localisation des zones de surveillance sont confiées à la reconnaissance à longue portée des agents sur place). La deuxième étape est ensuite de recueillir toutes les informations qui pourront assurer une gestion efficace de la corruption : il faut faire preuve de discrétion et ne pas se tromper de cible, ce serait bête de tomber sur un des rares hommes intègres du pays qui vendrait automatiquement la mèche. C'est pour cela que le contact anonyme sur Internet facilite les choses et le paiement en cryptomonnaies un véritable don de Dieu, ça et les comptes offshore évidemment. Par la suite, que ce soit par hameçonnage ou sous une demande subtile et implicite, on peut aussi s'assurer de la loyauté temporaire des cibles en conservant une carotte soigneusement dans sa poche, c'est-à-dire en promettant le double de la somme donnée initialement si l'opération se déroule comme prévu selon le SRR, le but étant de garder les personnes corrompues au moins suffisamment loyales jusqu'à la fin du transfert du matériel pour éviter un quelconque imprévu. En bref, on établit une forme de dépendance du corrompu avec le SRR en proposant des paiements réguliers sur plusieurs mois, des avantages en nature continus ou des relations de protection entre les cibles elles-mêmes. En ce qui concerne les cibles prioritaires des opérations de corruption (au-delà des agents clandestins du PEV qui nous sont déjà fidèles), le SRR vise surtout les officiers militaires supérieurs, les douaniers, les agents portuaires, les responsables administratifs locaux et surtout le personnel technique (dockers, chauffeurs, techniciens des scanners de recherche des ports ; le tout en évaluant pour chacun les critères de corruption sur lesquels jouer. Pour cela, il suffit de se baser sur leurs informations personnelles qu'elles soient publiques ou privées (les cibles seront victimes pour la plupart des systèmes de traque informatique soigneusement établis par le SRR pour ce type de cas bien spécifiques. Ainsi, à l'avance, on pourra déterminer les raisons qui pousseraient certaines personnes à accepter le pot-de-vin : appât du gain financier, protection, promotion, intérêts personnels ou familiaux, chantage, intimidation, etc. Il est à noter que les Estaliens ne sont pas des amateurs dans l'organisation du réseau de corruption : on fragmente les tâches entre les individus corromus pour réduire les risques d'échec en cas de trahison, on diversifie les sources de corruption et on neutralise si nécessaire les opposants que ce soit par la désinformation, la menace mais aussi et surtout l'assassinat. Pour rentrer à Velsna, les Estaliens n'ont pas étés inquiétés non plus : il a suffi d'entrer à Teyla pour ensuite passer la frontière velsnienne assez aisément (Teyla disposant de camps de réfugiés souvent insalubres, mal approvisionnés et donc à fortiori mal surveillés, il est assez facile de s'infiltrer, de se faire passer pour un immigré ou un exilé politique puis de disparaître dans la nature sur le chemin). Les accords de libre-échange entre Teyla et Velsna favorise aussi le transport libre des marchandises et des personnes entre les deux pays, facilitant donc l'infiltration assez aisée des agents du SRR à l'intérieur du territoire velsnien, non sans fournir les traditionnels pots-de-vin à la douane en cas de pépin. S'infiltrer dans le pays en lui-même après avoir traversé la frontière relève ensuite du jeu d'enfant : la garde civique velsnienne, par définition, doit subir les mêmes problèmes que toutes les autres gardes civiques en ces temps troubles. Formation inadéquate, mauvaise gestion, militarisation excessive, comportement paramilitaire, partialité, politisation, milices privées déguisées, conflits internes, méfiance du public, faible légitimité et beaucoup d'autres problèmes sous-jacents qui minent de ce fait le fonctionnement d'une garde civique et qui, dans le cas d'une opération où les contacts dans les forces de sécurité des Estaliens s'élargissent au fur à mesure que l'horizon numérique se dégage sur ce pays, trouver des sources de diversion, des capacités à corrompre des agents spécifiques ou simplement mener à l'affrontement sont des options possible, si cette dernière option reste la moins souhaitable pour éviter d'attirer l'œil.

    Les quatre hommes désormais en face d'un de ces lotissements emblématiques de la capitale velsnienne descendent du véhicule et entrent dans l'appartement qui leur avait été indiqué. A l'intérieur, un seul homme, visiblement leur contact avec le PEV. Le chef de section estalien prit un air contrarié, il n'avait strictement aucune confiance dans les agents communistes étrangers que ce soit dans leur loyauté ou leur fiabilité, l'expérience kartvélienne lui avait suffi :

    "Où sont les autres ?
    - Les autres ? Qui ?
    - Vos petits camarades.
    - Ils sont en opération. On a pu obtenir une taupe dans l'arsenal qui nous intéresse avec votre matos. Ils se chargeront eux-mêmes de le faire sortir du site. Vous avez les itinéraires ?
    - Tenez.
    - Je croyais qu'on déplacerait le tout jusqu'à l'aéroport international.
    - Changement de plan, nos propres contacts se chargeront de prendre le relais une fois sur les quais et de charger le matos.
    - Votre pays est enclavé, vous allez faire comment ?
    - Dans le pire des cas, on débarque en Loduarie et on continue par voie aérienne.
    - Sinon ?
    - On fait débarquer le tout entre Novigrad et Grisolia, nos équipes les récupèreront et continueront par voie terrestre jusqu'en Estalie.
    "

    Le convoi se déroule évidemment de nuit.

    Les rôles avaient étés distribués au préalable. Le PEV devait se charger de la partie la plus personnelle, disons. Contacter des militaires travaillant sur ces sites d'arsenaux est assez dur lorsque l'on fait tout en ligne ou presque, il est souvent plus aisé de laisser les Velsniens faire leurs magouilles entre eux, que ce soit par l'utilisation de relations personnelles, le pot-de-vin physique ou, et surtout, la prise d'otages des proches. Juste pour être sûr d'obtenir leur silence et leur coopération la plus complète. Sans pitié, le SRR a tout de même recommandé aux agents du PEV d'éliminer tout de même les familles prises en otage et leurs contacts après l'opération si ces derniers ont étés forcés d'une quelconque manière que ce soit, il est peu probable que ces cibles gardent le silence après l'opération. Une fois cela fait, les agents conduisant les véhicules de transport devaient se rejoindre à un point de rendez-vous non loin des ports assignés. Une fois cela fait, ce sont des agents estaliens ou leurs contacts locaux qui prennent le relais et chargeront le tout dans un des cargos du port, loués spécialement par une source offshore du SRR à une entreprise privée de construction navale. Ensuite, le trajet n'a plus que se faire jusqu'en Loduarie dans le pire des cas et sinon, l'Estalie prévoit un trajet terrestre établi par le SRR et les forces spéciales de l'Armée Rouge sur les côtes situées entre Grisolia et Novigrad afin d'y faire débarquer le précieux matériel et de l'amener ensuite par voie terrestre en main propre jusqu'en Estalie. Sans bavures, propre, incognito.
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    -Capitaine ! On vole sur la réserve !

    La panique dans la voix du pilote de chasse était tangible à travers la radio. Ils étaient partis de la Loduarie puis avaient volé au-dessus de la mer pour rejoindre l'Estalie. Si le trajet était raisonnable pour les avions tactiques impliqués, il ne l'était pas pour les avions de chasse en escorte. Le vol en mode économique à haute altitude et avec des bidons externes suffisait tout juste à compléter les derniers kilomètres pour eux en vol plané, chose extrêmement délicate pour des avions de chasse (par définition maniable, donc instable et inadapté au vol plané, d'autant plus quand les anciens modèles ont des commandes de vol électriques limitées).

    Les estaliens sur l'aéroport constatèrent la chose et retinrent leur souffle pendant une bonne minute, le temps que les avions de chasse n'entament leur descente et se posent finalement en toute sécurité. C'était chaud, il faudra penser à prendre des avions ravitailleurs pour les prochains trajets de ce genre !


    NOTE ADMIN: PENSEZ À METTRE DES RAVITAILLEURS POUR ACCOMPAGNER VOS AVIONS DE CHASSE SUR DE LONGS TRAJETS.
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    UICS, PEV, théorie du loduarisme, Unita et Géorgis Marcos, les multiples facettes de l'extension de l'influence loduarienne ?
    D'Annabelle Pottier, militante collectiviste sylvoise et représentante du mouvement au Congrès de fondation de l'UICS en qualité d'observateur

    Voilà un moment qu'a émergé l'UICS, regroupant divers mouvements et nations d'affiliations socialistes, communistes, libertaires, anarchistes et autres orientations progressistes partageant une tendance révolutionnaire en opposition aux modèles archaïque. Ce mouvement, ses tenants et ses aboutissants ont amené à un ensemble d'inquiétudes maladroitement formulées, amenant à une vision fantasmée d'une "panique" de la part des blocs libéraux face à une menace progressiste. C'est pour cette raison que nous nous attarderons sur les véritables points d'inquiétudes, pour les définir clairement tout en retraçant leurs causes de manière factuelle afin d'en tenir les conclusions les plus cohérentes et construites qui soient, et expliquer en quoi la méfiance vis-à-vis de l'UICS ne tient pas d'un soutien au capitalisme ou d'une attitude de "sociotraitre" mais d'une critique légitime à l'égard d'une expansion et, pire encore, justification et normalisation du modèle hégémonique et violent de la Loduarie Communiste, exprimée non pas seulement par des mouvements de droite conservatrice, voire réactionnaire, mais aussi de gauche et, encore une fois, sans tenir de la compromission ou consilience avec le modèle bourgeois.

    Cette critique se fera selon un plan en quatre points : la définition du Lorduarisme et ses failles en prenant l'exemple de l'Okaristan comme élément historique capital, la formation de l'UICS toujours en prenant le cas de l'Okaristan en exemple, le "soutien indéfectible à la Loduarie pour ne pas faire le jeu du libéralisme", et enfin l'implication d'une alliance militaire au sein de l'UICS après avoir étudié les points précédents.
    Puis nous tiendrons finalement une conclusion pour exprimer en quoi la direction empruntée par l'UICS dessert la cause progressiste et nuit aux avancées du LiberalIntern.

    I) Le Loduarisme, interventionisme en faveur du communisme ?


    Géorgi Marcos commence sa définition du loduarisme via une critique acérée à l'égard du LiberalIntern sous la formulation suivante :

    Géorgi Marcos a écrit :J’ai souvent eu l’occasion de faire un bilan particulièrement douloureux du libéraltern. Cette organisation a un certain nombre de défauts déjà pointés du doigt par ma part, ou celle d’autres eurycommunistes avertis. Mais l’un des plus dommageables pour l’image du socialisme dans le monde demeurera toujours cette tendance inhérente aux nations du Liberatern à une volonté hégémonique sur le socialisme, qui ne peut déboucher que sur des formes diverses de l’impérialisme et de muselage des peuples. Ces nations se sont rendues coupables d’un interventionnisme mortifère pour le développement de ce à quoi cette Internationale s’attache de tout son être : l’avènement de formes diverses et plurielles du socialisme. Il va se soi que nous nous devons de ne pas faire montre de la même arrogance, et du même mépris des peuples à leur endroit.
    Est ensuite expliqué que le Loduarisme consiste, sommairement, en un interventionnisme systématiquement tourné vers un soutien à des groupes socialistes/communistes opprimés par des gouvernements capitalistes/libéraux, prenant l'exemple de l'intervention en Okaristan. Cet exemple précis témoigne soit de l'incompétence soit de la malhonnêteté de l'auteur de cette phrase, et libre à chacun de supposer la cause tandis que nous nous affairerons à expliciter en quoi cette succession d'affirmations sont incohérentes et outrancièrement déplacées. Il s'agit dans un premier lieu de connaitre en détail la situation de l'Okaristan(1), son évolution, ses causes et ses conclusions. Le Loduarisme est décrit comme un soutien indéfectible aux mouvements socialiste, mais qu'avait de socialiste le régime du Général Suprême Maksimov ? Qu'avait de communiste sa politique ? Et quel gouvernement libéral ou capitaliste opprimait son régime ? Les réponses sont : rien, rien, et aucun. La révolution qui a marqué l'Okaristan ne tient pas simplement d'un putsch visant à remplacer un général par un autre, mais bien de la révolte d'un peuple opprimé, une révolution non pas tournée contre le Communisme, mais en opposition de l'autocratisme de Maksimov dit le Traitre. Il s'agit conséquemment d'un régime autoritaire et violent, failli, incompétent, n'ayant aucun réel penchant communiste et contre lequel se soulève le peuple en faisant appel à des nations voisines qui viendront contribuer à cette révolte populaire. Comment s'intègre dès lors le Loduarisme ? Quel socialisme a soutenu la Loduarie Communiste ? Quelle avancée a-t-elle fourni ? La Loduarie Communiste a-t-elle eu un réel apport ? Elle est immédiatement venue en aide à un autocrate violent et interrompus les processus démocratiques en cours lorsque la guerre s'achevait, imposant une sécession de l'actuel Oblast Indépendant de Zladingrad. Notons que cet Oblast sera par la suite astreint comme relais pour une frappe de missile balistique à l'encontre de Translavya qui là encore : aucun mouvement socialiste ou communiste n'était sur place menacé par un gouvernement capitaliste en place.

    Un petit aparté doit être fait sur la question : nous pouvons déjà anticiper les détournements d'attention que feront certains et nous les anticiperons : non, le modèle technocratique de la Translavya n'était pas enviable et les ripostes aux missiles balistiques sur une centrale nucléaire constituent un acte ignominieux. Mais ces accusations portées à l'encontre de Translavya pour la faire paraître pire que la Loduarie n'exclue pas le mal même qu'a commis ladite Loduarie Communiste : les tirs initiaux de missiles étaient justifiés par des insultes en comité privé et durant le sommet visant la fondation de l'UICS à l'égard du secrétaire général Lorenzo. Là encore, en quoi cette intervention s'intègre dans le cadre du Loduarisme ? Quels groupes socialistes ont été soutenus ? Et quelles justifications y avait-il à l'exception d'un égo blessé ?
    Quoi qu'il en soit, arrive par la suite l'intervention Pharois pour exclure toute présence loduarienne de Zladingrad et mener à terme le processus démocratique en cours sur place.

    Quels sont les enseignements que nous pouvons dès lors tirer de la crise de l'Okaristan, Zladingrad et Translavya ? Les voici :
    -La Lodurie Communiste n'a soutenu aucun mouvement socialiste ou communiste.
    -Elle a contribué à réprimer une révolte populaire et soutenue un autocrate.
    -Elle n'a aucun apport majeur en reprenant un processus démocratique déjà en place (qu'elle refusait de reconnaitre) pour imposer le sien sans réelle valeur ajoutée.
    -Elle a ensuite employé l'Oblast de Zladingrad comme relais à son influence militaire.
    -Elle a été exclue par le Pharois pour n'avoir au final aucun apport, aucune marque distinctive de l'opération menée par la coalition Tcharnovie / Bérets Rouge / Rus've / Empire du Nord.

    Ajoutons à cela plusieurs éléments :
    -La Loduarie Communiste était déjà connue pour ses interventions outrancières en Eurycirque central, particulièrement à l'encontre de la Chérchérie, d'où l'implication de la Tcharnovie. L'intervention loduarienne en Okaristan peut légitimement être considéré davantage comme un élément de vengeance envers la Tcharnovie qu'une véritable application du Loduarisme tel que décris.
    -Le cas de l'Okaristan est un premier exemple d'implication de la Loduarie là où n'est pas menacé le socialisme pour ensuite être exclu et laisser le LiberalIntern opérer de véritables apports. Un second exemple est celui des komunteranos : aucun mouvement socialiste n'était menacé, au contraire, les komunteranos représentaient une menace assumée envers leurs voisins pourtant amicaux à l'origine (les premiers échanges entre les komunteranos et le Duché de Sylva divulgués par ces premiers témoignent de l'absence d'hostilité du gouvernement sylvois, au contraire avenant et désintéressé de la politique sur place). C'est finalement le Grand Kah, objet de critique fantasmé de Géorgi Marcos, qui apporte de réels changements et améliorations pour rétablir la stabilité.
    -Il existe une importante liste de passifs chez la Loduarie en matière d'interventions outrancières avec une visée davantage impérialiste qu'en continuité du Loduarisme, souvent en soutenant des mouvements autocratiques se vantant de communisme sans en appliquer les principes (Kronos par exemple).

    Peut dès lors être repris l'exacte citation de Géorgi Marcos et remplacer "LiberalIntern" par "Loduarie Communiste" : aucune progression suite à ses interventions, aucun soutien envers des mouvements socialistes, et un retour systématique en arrière quand les membres premiers du LiberalIntern ne sauvent pas la situation pour sauvegarder le peu d'amélioration qui peut en être tiré. Peut alors dans un premier temps être conclu que le Loduarisme en tant que théorie sociale et politique, ne correspond aucunement à la ligne directrice de la Loduarie Communiste et ne justifie pas ses dernières interventions, ce qui nous permet d'aborder alors le cas de l'UICS et le contexte de sa formation.

    (1) Il s'agit à l'heure actuel d'un des rares (si ce n'est le seul) résumés exhaustifs de la situation en Okaristan à mi-chemin de sa guerre civil. S'il s'agit d'une analyse produite par un média profondément capitaliste et en soutien au système monarchique et réactionnaire du Duché de Sylva, il reste suffisamment clair sur les causes de la révolution avec notamment des évènements sourcés, permettant d'en tirer des informations pertinentes à condition de remettre dans son contexte l'analyse et de prendre des pincettes. Toutes sources complémentaires sont bienvenues. La lecture de cette source reste indispensable à une pleine compréhension des arguments avancés dans cette analyse, aussi faillible soit-elle, il vaut mieux, comme on dit, une bouée percée que pas de bouée du tout.


    II) L'UICS, apparat communiste / socialiste comme extension et construction de l'influence loduarienne :

    La Loduarie Communiste a initié la rencontre initiale pour l'UICS juste après sa "victoire" en Zladingrad qui, rappelons-le, n'a eu aucun apport constructif et dont les seules justifications alternait entre une volonté de vengeance politique et de soutien à un régime dictatorial réactionnaire. C'était pourtant considéré comme tel, une victoire et un élément précurseur à la formation d'un bloc de gauche mondial. La Fondation de l'UICS est l'occasion de voir monter en importance médiatique plusieurs acteurs tels que le PEV dont un éminent membre, Géorgi Marcos, théorisera comme dit plus haut le Loduarisme pour légitimer l'interventionnisme loduarien.
    Si l'UICS reste une initiative louable et bénéfique, elle présente rapidement une tendance claire : une mise en concurrence avec le LiberalIntern, décris comme un complice du capital bien trop conciliant. Tenant compte du passif de la Loduarie de ne cumuler que de bien maigres (pour ne pas dire absents) réussites constructives, systématiquement récupérées et abouties avec succès par le Grand Kah ou le Pharois, il devient rapidement évident que l'UICS s'inscrit dans la mentalité lorenzienne : celle de l'égo et de la vengeance. Translavya a été bombardé après qu'un de ses membres ai remis en question la santé mentale du secrétaire général (amère ironie), puis a lieu la revanche envers la Tcharnovie qui était l'un des moteurs de l'intervention en Okaristan. L'exclusion successive de Muzéaj et Zladingrad respectivement par le Grand Kah et le Pharois s'ajoute alors en motif supplémentaire pour Lorenzo dans son opposition au LiberalIntern.

    L'intégralité de la ligne portée par le secrétaire Lorenzo au sein de l'UICS, avec l'appui de l'éminent Géorgi Marcos du PEV, iront dans cette direction : l'opposition au LiberalIntern systématiquement rabaissée pour des raisons non valables tels qu'explicité plus haut. Et cela s'explique assez simplement : la Loduarie et la théorie du Loduarisme se base sur un interventionnisme justifié par un soutien du socialisme, or paradoxalement, ce n'est pas l'ONC ou l'OND qui ont le plus gêné la Loduarie dans cette démarche. En réalité, personne n'a entravé la Loduarie dans ce soutien du socialisme, puisqu'il n'a dès le début jamais eu lieu et, pire encore, ces échecs à répétition étaient mis en exergue par les réussites du LiberalIntern, acteur bien plus important dans l'opposition à l'ONC (rappelons que c'était le but premier de l'organisation, d'apporter une alliance défensive aux régimes et institutions menacées par l'impérialisme de l'ONC, et plus précisément de l'Alguarena).

    En plus d'une opposition au LiberalIntern qui met en perspective l'incompétence endémique de la Loduarie, s'ajoute l'OND qui régulièrement victime des provocations de la Loduarie Communiste, s'oppose rapidement à ses exactions : interception des avions loduariens ayant bombardé les insurgés en Okaristan après un survol non autorisé de territoires souverains, exercices militaires frontaliers en réponse à ceux de la Loduarie pour intimider Teyla, condamnations unanimes de l'assassinat de deux civils teylais, mise en place de l'exclusion de la Loduarie Communiste de Zladingrad après l'affaire Translavya (quand bien même l'OND s'est faite "doubler" par le Pharois), l'affaire du croiseur et plus récemment, le cas de la Rimaurie. En un mot comme en cent, l'OND est un acteur supplémentaire qui par sa nature frontalière avec la Loduarie Communiste, s'affaire à imposer (avec un succès très relatif) des limites à ses exactions et menaces à l'encontre de ses membres. La Loduarie orientera massivement ses communications à leur encontre, le cas le plus flagrant concernant l'intervention de Caratrad – Tanska – Teyla en Valkoïnenland où les journaux de la Loduarie diront noir sur blanc : "L'opération au Valkoïnenland, ou comment voler un combat honorable pour son propre profit.", autant dire un comble de l'hypocrisie après l'affaire de l'Okaristan. Il s'agit après tout d'une coalition eurysienne (comme l'exigeait Lorenzo au sujet des interventions en Eurycirque) intervenant pour réprimer un mouvement fasciste contre lequel l'UEE ne semblait pas apte à faire quoi que ce soit. S'ensuit une succession d'outrageuses projections que l'on pourrait appliquer à la Loduarie.

    L'OND est évidemment loin d'être dépourvu de toutes culpabilités, mais encore une fois, chercher à détourner l'attention des torts de la Loduarie Communiste en pointant ceux d'acteurs extérieurs tient d'une pratique sournoise.
    Prenons l'exemple du croiseur loduarien : les avions sylvois n'auraient pas dû l'attaquer, c'est incontestable, mais réciproquement, le croiseur n'aurait pas dû se montrer hostile en tirant des missiles dans leur direction (cela ne suit, rappelons-le encore une fois, aucunement la ligne directrice d'appliquer le Loduarisme). Et en remontant plus loin, pourquoi les avions sylvois se rendait à Teyla ? Suite à une énième provocation à son égard par la Loduarie ce qui provoqua naturellement un soutien de ses alliés en réponse.

    Et pourtant, la Loduarie Communiste et le secrétaire général Lorenzo sont systématiquement soutenus dans leurs méfaits par le PEV et l'Unita (que l'on pourrait sans grande incertitude qualifier de deux faces d'une même pièce), dans une vision bordée de l'anticapitalisme. Encore une fois, la crise du croiseur est un exemple frappant : qui a soutenu la Loduarie Communiste ? Le PEV, l'Unita et... personne d'autre. Nul autre ne soutient la Loduarie Communiste dans ses exactions, ce qui nous permet d'aborder le sujet suivant :

    III) Soutenir systématiquement les erreurs de la Loduarie Communiste par anti-capitaliste primaire.


    Durant une entrevue dans l'Unita, Géorgi Marcos a comme à son accoutumé défendu la Loduarie Communiste dans l'affaire de la Rimaurie. Pour rappeler simplement les faits : oui, la Rimaurie est condamnable sur bien des points, non, ça ne justifie pas des tirs de missiles balistiques qui encore une fois ne répond en rien au Loduarisme. Si on a enfin cette fois ci un mouvement communiste opprimé par un régime autocratique réactionnaire et violent, l'intervention loduarienne est dans la continuité des précédentes : vaines, inutile et sans aucun résultat constructif. L'oppression des mouvements communistes ne prendra pas fin, au contraire, puisque la Loduarie contribuera bêtement à les stigmatiser et constituera un ennemi commun effrayant pour consolider le régime en place(2). Et pourtant, Géorgi Marcos fait cette déclaration : Géorgi Marcos a écrit :Nous n’avons à l’heure actuelle aucune raison de condamner la Loduarie, car condamner la Loduarie, c’est condamner le camp socialiste, et c’est nous affaiblir par la même occasion. A tous nos camarades, je le dis : regardez à qui profite la crise avant de pointer le doigt dans la direction du coupable, et cessez de donner du grain à moudre à ceux qui veulent notre perte.
    Pour remettre les choses dans leur contexte, cette déclaration défend l'intervention loduarienne en la mettant en opposition à l'immobilisme, dont la finalité est d'adopter une posture constructive et même vitale pour défendre les camarades rimauriens. Mais pour autant, le tir de missile vaut-il réellement plus que l'immobilisme dans ce cas-ci ? Encore une fois, les communistes ne seront aucunement aidés et le gouvernement Rimaurien gagnera en crédibilité auprès de sa population. Si la Loduarie intervient maintenant, elle ne sera pas vue en libérateur par les rimaurien, mais en un envahisseur hégémonique. Ce n'est peut-être même plus seulement les autorités rimauriennes, mais le peuple lui-même qui risque de s'en prendre aux partisans communistes. Et que fera la Loduarie ? Tirera-t-elle un missile dans chaque ville pour rappeler à l'ordre les citoyens, afin de consolider la dynamique anti-communiste ?

    Mais abordons maintenant dans un cadre plus général cette déclaration et le contexte dans lequel elle s'inscrit : nous avons un Géorgi Marcos, fervent partisan du PEV, acteur dans la définition du Loduarisme, principal soutien de Lorenzo, dit sans aucune hésitation qu'il faut toujours soutenir les méfaits de la Loduarie Communiste pour ne pas faire le jeu du Libéralisme. C'est là une vision affreusement inadaptée, en opposition à toutes réactions constructives. Cette déclaration est la négation de l'évolution : ne remettez rien en question, sinon vous donnez raison à l'OND. Et nous avons déjà constaté à quel point la Loduarie était efficace pour enchainer les échecs, les écarts et les retours en arrière. Critiquer les torts de la Loduarie pour en tirer des leçons et s'améliorer afin d'être à terme irréprochable, ce n'est pas donner raison au libéralisme. Et soutenir l'inverse constitue une source inépuisable de "munitions" pour ledit libéralisme.
    "La Loduarie envahit l'Okaristan pour chasser des putshistes !"
    "Elle a attaqué Translavya pour renverser un gouvernement dangereux !"
    "Elle tire des missiles sur la Rimaurie pour soutenir les communistes !"
    Ce ne sont que des successions d'échecs qui donnent raison à l'opposition de la Loduarie. Défendre corps et âme cette dynamique, c'est consolider un modèle néfaste qui crédibilisera l'OND et l'ONC là où le LiberalIntern est lui capable d'avoir des résultats malgré une présence variable sur la scène internationale.

    Et pire encore, tenir de tels propos, en continuité du soutien indéfectible du PEV pour la Loduarie Communiste, c'est raisonner dans l'absolue en ne cherchant pas l'efficacité et le pragmatisme mais simplement un soutien irréfléchie contre le libéralisme, ce qui s'inscrit dans la dynamique de la Loduarie à la formation de l'UICS : étendre son influence politique après une victoire amère qui ne répond pas à l'expansion du socialisme mais seulement de l'hégémonie loduarienne. Et cela est d'autant plus intéressant quand on le met en relation avec une déclaration suivante de Géorgi Marcos : une alliance militaire au sein de l'UICS.

    (2) Ce phénomène s'observe notablement en Sylva du côté des mouvements conservateurs voir réactionnaires tel que les Monarchistes et Nationalistes : leurs meneuses sont les plus bruyantes quand se présente une menace, un coup les komunteranos, puis les loduariens. Et réciproquement, les collectivistes prennent de l'importance quand le calme reprend et que la bêtise de leurs programmes transparait à nouveau. La seule exception fut la crise des croiseurs qui a mis en exergue la maladresse du gouvernement aristocratique à penchant monarchiste, pourtant moins radicale que les nationalistes.

    IV) Alliance défensive et soutien indéfectible pour la Loduarie : un bon mélange ?


    Géorgi Marcos a écrit :Mais le travail de réflexion doit se traduire par des actions fortes sur le terrain. Nous pouvons discuter théorie socialiste tant que nous voulons, mais si nous n’avons pas les moyens de pourvoir à la protection de ceux qui propagent nos idéaux, quelle est notre utilité ? Si nous sommes dans l’incapacité de susciter les espoirs d’un monde nouveau comme le gouvernement loduarien tente de le faire avec les communalistes rimauriens, à quoi sert cette Internationale ? C’est pourquoi, nous pensons de plus en plus au sein du PEV, que cette alliance des idées devienne une alliance des faits. Cessons d’être simplement le réceptacle du socialisme et devenons en les diffuseurs. L’UICS doit se doubler, pour les membres qui le voudront, d’un pacte militaire, à l’instar des organisations capitalistes. Si nous en sommes encore à nous plaindre de voir un régime fasciste être puni de ses actes odieux, alors nous n’en sommes pas sortis.
    Cette déclaration prise telle quelle fait sens : qu'aurait été le LiberalIntern si ses membres ne prenaient pas les armes pour se défendre ? Que serait l'ONC, l'OND, l'UEE, l'UAA ou n'importe quelle alliance politique sans aucun organe de coopération militaire pour répondre à des menaces armées ? Là où cette déclaration pose un problème, c'est en prenant compte de tous les éléments précédemment énoncés et toute la dynamique de la Loduarie et du PEV avec l'UICS suivant, rappelons-le, un schéma de légitimation par la théorie du Loduarisme puis de soutien indéfectible des exactions loduariennes par anti-libéralisme primaire pour soutenir les écarts du secrétaire Lorenzo.
    Quelles seront dès lors les limites de cette participation militaire, au-delà de l'accord des membres l'intégrant ? Uniquement répondre aux agressions envers les membres de l'UICS ? Venir en aide à des mouvements de gauche opprimés ? Ou suivre tête baissée la Loduarie dans ses conquêtes qui, comme on l'a vu, ne répondent que rarement à la définition du Loduarisme tel qu'énoncé par Géorgi Marcos ? On se retrouve là encore avec une dynamique orientée par le PEV et la Loduarie dans l'UICS qui ne répond que peu à un soutien du socialisme et communisme dans le monde, mais davantage à une extension, légitimation et consolidation de l'influence guerrière loduarienne.

    Et doit être là pris en compte un autre élément : la tendance affirmée du secrétaire général à voler au secours de régimes violents et autoritaires au nom du communisme, ce qui là encore est fort délétère pour le mouvement. S'il faut reconnaitre que laisser les mouvements libéraux se réapproprier des luttes révolutionnaires pour instaurer de nouvelles extensions du capitalisme, les méthodes employées jusqu'à présent par la Loduarie ont systématiquement soutenu la cause de l'ONC et de l'OND en associant le communisme à l'autoritarisme et absolutisme. Prenons encore l'exemple de l'Okaristan : pourquoi la Loduarie s'est positionnée en soutien du gouvernement en place, du régime de Maksimov ? De toutes les manières d'intervenir, pourquoi a-t-il fallu que ce soit en opposition au mouvement populaire ? Il faut se rendre à l'évidence, l'intervention en Okaristan a avant tout contribué à donner une image davantage hégémonique et violente que Communiste à la Loduarie, dont on entend parler davantage pour ses aides à des régimes dictatoriaux qu'à ses avancées sociales. Quelle est la dernière avancée sociétale connue en Loduarie ? La construction d'immeubles résidentiels il y a plus d'un an déjà ? Quelles sont ses dernières interventions armées ? Rimaurie, le croiseur, Translavya, Okaristan...

    Avec ce processus, la Loduarie Communiste finit par davantage faire le rapprochement entre communisme et autoritarisme. Quand elle indique venir en aide au socialisme, lorsqu’elle réprime une révolution populaire et soutient un régime dictatorial, quelle image cela renvoie-t-il sur le communisme en général ? En Zladingrad, qu'avons-nous entendu comme avancées sociétales qui ont permis aux populations d'avancer après "l'impérialisme tcharnove" afin de mettre en place un idéal communiste ?
    Remettant tous ces éléments au-devant de notre réflexion, est alors mis en évidence à quel point la volonté de constituer une alliance militaire au sein de l'UICS nécessiterait des gardes fous pour ne pas sombrer dans les dérives lorenziennes, sous un intensif travail de légitimation par le PEV et son plus fervent représentant, Géorgi Marcos.
    Défendre le communisme, le socialisme, repousser les offensives capitalistes : oui.
    Réprimer des mouvements populaires n'allant pas dans notre sens, soutenir des dictatures, tirer de manière hasardeuse des tirs de missiles : non.

    En conclusion :

    Nous avons pu voir
    -Que la définition de la théorie du Loduarisme développée pour consolider l'aspect idéologique des interventions loduarienne finit par ne pas répondre auxdites interventions.
    -Que ces interventions soutenues par le PEV et la dynamique instiguée par la Loduarie lors de la fondation et de l'évolution de l'UICS ne répondent pas au communisme mais à une influence nationale de la Loduarie.
    -Qu'un soutien indéfectible aux erreurs de la Loduarie fait le jeu du libéralisme et empêche tout processus de remise en cause, questionnement interne et évolution vers une dynamique de perfectionnement.
    -Qu'une volonté d'alliance militaire devra être encadrée pour exclure tout usage comme extension armée de la politique interventionniste de la Loduarie.

    Nous avons également constaté que l'extension de l'influence du Loduarisme s'opérait en partie avec une rivalité virulente envers des mouvements libéraux tels que l'OND dernièrement, mais aussi à l'encontre de mouvements de gauche comme le LiberalIntern ne laissant pas libre cours aux dérives loduariennes. Et la chose est d'autant plus inappropriée que l'intégralité des critiques à l'encontre du Grand Kah et Pharois s'appliquent de manière bien plus pertinente à la Loduarie Communiste, quand le LiberalIntern a quant à lui connu des réussites constructives et durables amenant à de réelles avancées sociales. Pire encore, les deux premières nations du LiberalIntern font partie des plus importants soutiens de la Loduarie Communiste pour diverses raisons géostratégiques, délégitimant d'autant plus les critiques à leur égard lorsqu'il s'agit de parler de leur immobilisme.

    Soyons clair : l'UICS est une bonne, non, une excellente initiative qui devenait vitale pour la cause socialiste à mesure que s'organisaient les pôles capitalistes, conservateurs et réactionnaires. Montent en puissance l'OND, UEE et UAA à l'heure où nous parlons, vecteurs de dictatures formellement établies ou insidieusement ancrées dans des modèles économiques écrasants et oligarchiques, aussi peu assumés fussent-ils.
    Mais l'UICS doit déployer des efforts à répondre à son objectif premier : défendre les causes communistes en se tenant de relayer bêtement une influence hégémoniste de la Loduarie Communiste. Il convient également de cesser toutes oppositions bêtes et méchantes au LiberalIntern qui n'a pas la même vocation : il fut fondé spécifiquement en réponse à l'impérialisme de l'ONC, en refuge aux nations et mouvements menacés par ces superpuissances écrasantes. Et force est de constater que le LiberalIntern a excellé dans cette fonction jusqu'à présent et qu'une mise en rivalité avec l'UICS est contre-productif et déplacé en plus de trouver pour unique et éventuelle raison la frustration d'un secrétaire général soumis à des successions d'échecs finalement sauvés par le Grand Kah et le Pharois.
    Cet écrit n'est conséquemment pas une critique pessimiste sur l'avenir de l'UICS, mais au contraire un appel plein d'espoir de la voir aller dans la bonne direction pour atteindre les plus grands accomplissements sans retomber dans les vieux travers de la Loduarie Communiste.
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    LHV

    Dans l'optique d'accélérer les délais de livraison, particulièrement longs entre Velsna et Drovolski, le LHV a mandaté ses partenaires à travers leurs sociétés communes pour fournir des équipements pouvant être produits en dehors du pays. En effet, en dehors des équipements du réacteur nucléaire, le LHV s'était engagé auparavant à partager ses technologies. Ainsi, des transitaires comme le Jurade serviront de points de transfert entre Apex et la Kartvélie.

    Cette tactique, suggérée par un banquier du Jurade, devrait permettre de bénéficier de facilités avantageuses et de considérablement accélérer les délais de livraison, le LHV devant faire face à la construction de 9 Mesol-1900, dont 7 en dehors de son territoire. Le civil du BR et du BK sera achevé dans le mois.
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