15/07/2013
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Activités étrangères en Velsna - Page 4

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Déclaration publique de l'état-major Loduarien, publié en la date du 28/05/2013

La Nation Communiste de Loduarie a découvert, et fortement déploré, en même temps que le monde entier, la grave situation actuelle à Velsna.
Considérant le contexte de guerre civile qui s'y déroule, l'état-major de la Nation Communiste de Loduarie, en coordination avec le Gouvernement de la Nation Communiste de Loduarie, se sont accordés sur différents points.
La Nation Communiste de ne s'impliquera pas dans le conflit Velsnien tant que celui-ci ne se propage pas à l'eurysie et ne se révèle pas d'une violence absolue à l'encontre des populations civiles.
En revanche, la Nation Communiste de Loduarie annonce avoir commencé dès maintenant à procéder à des patrouilles aériennes et navales aux abords des territoires Velsniens.
Ces patrouilles ont deux objectifs. Le premier, se prémunir de toute propagation du conflit en Eurysie ainsi que garantir une non violence à l'encontre des populations civiles. Le deuxième, s'assurer de la non-intervention des pays non-Eurysiens dans ce conflit. Conformément à notre politique, nous empêcherons la venue de troupes et d'ingérences non-Eurysiennes en Eurysie, ce dans la limite du possible. Il s'agit d'une affaire d'eurysiens, aux eurysiens de la gérer.
Si toutefois, un pays non-Eurysien tenterait d'ingérer à Velsna, il y aura de graves conséquences et représailles.
Nos forces, sur terre, sur mer, et dans les airs, sont prêtes à faire face aux menaces extérieures et à mettre en application les nôtres.
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Séance de pêche incognito


L'air marin porté par les embruns était des plus agréable alors même que les cieux emplis de nuages grisâtres se voulaient des plus maussades après avoir achevés de pleurer toute leur hargne et larmes, témoignages flagrants d'un drame passé qui ne sera jamais oublié. Le choc avait été immense après tout, les images puissantes et horribles à la fois, des massacres d'insurgés ? L'on avait déjà vu. Des protestations tournant mal ? L'on avait déjà vu. Les excès télévisés porté au rang de spectacle de Léon de Blême ? L'on avait déjà vu. Mais une telle anarchie sur une scène uniquement politique et qui plus est restreinte à un unique cercle sans déborder sur les témoins innocents sur la chaussée ? C'était une première depuis longtemps. La folie furieuse tendait à frapper sans discrimination et pourtant cette fois ci, la discrimination avait été immense quoique bienvenue, mais les résultats étaient tout autant tragiques quoique sans doutes moins dommageables que cela aurait pu l'être dans d'autres circonstances. L'on était déjà plusieurs jours après la chose, après que le monde soit mit devant le fait accomplis, après que le second acte d'une mascarade commencée déjà il y a fort longtemps ne soit mis en marche sous les hurlements déchaînés d'intervenants partisans. Qu'ils hurlent donc, animaux qu'ils étaient, qu'ils se conspuent, s'insultent, se traitent de tout les noms d'oiseaux, leurs intentions étaient claires comme de l'eau de roche car d'acteurs ils n'avaient que le nom et étaient bien trop mauvais, sortant du bois de façon aussi évidente que convéniante afin de démonter leur implication une fois pour toute.

Les véritables acteurs, ceux là à même de jouer la comédie ne se mettait pas en évidence sous les projecteurs alors même que la lumière éclairait la scène dans son ensemble, ils continuaient à oeuvrer, discrètement, à l'affut, loin des feux, car la fin était leur gloire, qu'importe son sens véritable. Le déclenchement des hostilités, le nouvel acte, tout cela avait vu se mettre en marche un observateur qui jamais ne s'était dévoilé, ayant surveillé le tout silencieusement et avec opiniatreté sans jamais exprimer quelconque avis, sans jamais admettre quelconque soutient, sans jamais agir par le fait ou la théorie. Jusqu'à maintenant toutefois. Les regards étaient ailleurs, l'occasion était idéale, les marionnettes en place. Que demander de plus ? Rien à dire vrai. C'était là la conviction profonde du Comes Asclepios Sil Menéion. Le Maître des Cérémonies de la Cour Impériale de Lykaron était en effet arrivé une semaine plus tôt incognito sous un faux nom avec la complicité de membres de la Maréchaussée Fantôme ayant reçu des instructions d'une certaine loge les réquisitionnant pour une tâche spéciale maintenu au secret selon d'obscurs protocoles internes. Les évènements de ce début de mois de mai ainsi que les conséquences de ces derniers et les relations qu'entretenaient le Gouvernement Renversé avec Scaela avait donné beaucoup de marche de manoeuvre et de liberté aux agents de l'ombre de Dame Fortune. Il était après tout inconvenant de douter de ses amis, et l'on avait d'autres soucis plus important encore qui nécessitait une attention accrue, que ce soit le regard vers l'extérieur mis à mal par des réactions prévisibles mais pourtant ennuyeuses ou encore la traque des fuyards et des dissimulés auquel la Maréchaussée participait elle aussi quoique dans un cadre plus discret.

Toutefois, comme partout ailleurs, les amis n'étaient pas tous uniformes dans leurs manières de pensée et leurs allégeances, c'était là le lot du monde secret de la ville qui sombre. L'arbitre avait beau faire force de loi de par sa parole et unifiait le tout, ce n'était pourtant pas un hasard si son titre officiel était nommé ainsi. Il arbitrait. Cela se voulait assez édifiant, car après tout, même si l'on rassemblait une immensité de fortes personnalités autour d'une table et qu'on les forçais à coopérer, les rivalités, querelles anciennes et duels d'égos persistaient. On laissait faire tant que cela ne menaçait pas la grande oeuvre d'ensemble. C'était ainsi. Cela avait toujours été ainsi. Et aujourd'hui encore, cela se voyait par le fait.

Mains jointes derrière son dos, le regard perdu vers l'horizon morose, le Comes laissa échapper un soupir de frustration en déportant ledit regard vers les eaux sombres de la manche blanche. Le capitaine du navire et l'officier de la Maréchaussée dans le secret à la tête des manoeuvres lui avaient assurés que d'après les estimations le lieu était bon. Ce n'était pas la première fois. Les estimations pouvaient avoir été faussés, les courants et la mer étaient imprévisibles après tout. Combien de temps cela allait-il encore durer ? La réponse vint finalement un quart-d'heure plus tard alors que les plongeurs remontaient à la surface péniblement, un "trésor" avec eux. L'officier masqué, séide des puissants terrés dans les ombres se porta à la hauteur du Comes.


Asclepios Sil Ménéion
Asclépios Sil Ménéion, Comes de l'Ordénaï, Maître des Cérémonies de l'Empire de Lykaron,


Officier - 90 % de chances que ce soit la cible. 10 % que ce soit l'oeuvre de groupes criminels locaux s'étant débarrassé d'un acteur gênant.

Le Comes ne répondit pas, se contenta d'opérer un geste de main significatif, indiquant de hisser la chose à bord et de l'ouvrir afin de vérifier. Les agents s'exécutèrent avec tout le mal possible dû à l'encombrement de leurs équipement et notamment les palmes, peinant à ouvrir un sac fait dans un lin étonnement robuste pour sa condition et assiégé par divers crustacés, algues et autres moules et bernacles s'étant appropriés la chose comme nouvelle demeure. Finalement, après quelques efforts, l'on laissa émerger plus encore l'horrible puanteur accompagnée de cette vision exécrable du résultat finale. Mis à mal et boursoufflé étaient des euphémismes en vérité lorsque l'on parlait de la dépouille de celui qui fut il y a encore peu de temps auparavant le maître de l'Arsenal de Velna. Les sénateurs n'avaient pas été tendre avec son être même, et la mer avait fait sa part elle aussi quoique le sac en lui même eut empêché un désastre total quelque part. Mais tout de même, c'était à peine si on reconnaissait cette... Chose. Des accessoires clés donnant toutefois une certitude assurée. Qu'importe, cela suffirait. Par réflexe, Asclepios porta un mouchoir de soie à hauteur de son nez afin de se prémunir de cette désagréable infection qui émanait du macchabée.

Officier - Il ne ressemble plus à rien... Sans être expert dans le domaine, je parierais aisément qu'il va tomber en morceaux bien avant qu'il atteigne son taxi.

Asclepios Sil Menéion - Vous n'êtes pas un expert, ce sont là des termes exacts. Laissez donc nos Corronaires s'occuper de la chose, c'est là leur travail et ils donneront le change afin que le tout tienne le temps qu'il faudra, et cessez donc de médire sur une dépouille, c'est irrespectueux.

Officier - Il est mort, qu'est-ce que cela peut lui faire qu'on parles sur l'enveloppe qu'il a laissé derrière ?

Asclepios Sil Menéion - Une mort tragique et violente tend à empêcher un esprit de rejoindre notre Seigneur qui est aux cieux. Et c'est d'autant plus vrai lorsque l'on le prive de rites funéraires convenable, l'âme s'attache au monde mortel et devient incapable de s'élever ou de sombrer. Peu importe que le Paradis soit la destination ou bien l'enfer, c'est un purgatoire artificiel contre nature.

Le Maître des cérémonies sur ses mots se fendit d'un signe de croix et d'une prière en grec appelant Dieu à avoir pitié de l'âme en peine qui devait se morfondre piégée dans sa prison de chaire. L'officier de la Maréchaussée leva les yeux vers le ciel en réponse, sceptique comme bien d'autres de ses homologues l'étaient.

Officier - Purgatoire ou non, vous n'allez pas me faire croire que c'est uniquement par charité chrétienne que vous avez monté cette farce. Sérieusement, votre Grandeur et sauf votre respect, qu'est-ce que cela peut foutre à la Despote que le cadavre du Maître de l'Arsenal de Velsna ait été perdu à cause des courants ?

Asclepios Sil Menéion - Sa Majesté Impériale la Basilissa Autokrator.

Corrigea en sifflant de dédain le maître des cérémonies, fronçant allègrement les sourcils afin d'appuyer son mécontentement ainsi que pour rappeler l'importance de l'étiquette, ce qui n'émeut pas pour autant l'officier en question qui se contenta de fixer de derrière son masque le Comes, attendant vraisemblablement une réponse quoi qu'il en soit. Ce qui arracha un autre soupir las à ce dernier.

Asclepios Sil Menéion - Lykaron a ses raisons que certains membres du concile n'ont pas à savoir. Par ailleurs, avez vous quelque chose à signaler ? Le secret de cette opération est-il assuré ?

L'officier demeura silencieux un instant, porta son regard vers l'horizon avant de s'exprimer à nouveau.

Officier - Le Vieillard et Montefelionne doivent se douter de quelques choses. Les exécutants à Velsna chargés de transmettre les rapports et recevoir les instructions ont reçu la visite d'une escadron de leurs chiens de chasse, un Commissaire et ses laquais qui ont posé tellement de question que l'on aurait crû un interrogatoire... Jusqu'à ce que le dogue en chef reçoive un appel qui lui fasse grincer des dents de ce que l'on m'a rapporté. Il a plié bagage en silence sans pousser plus loin. L'on a pas entendu parler d'eux depuis et aucun signe avant-coureur qu'on les revoit avant votre départ. Si vous voulez mon avis, ils ont dû décider de voir ce qu'il en était sait-on jamais mais fondamentalement se fichent de l'affaire. Je suppose que l'appel était du fait de vos amis de l'échelon supérieur, ça a dû les convaincre de faire l'autruche.

Asclepios Sil Menéion - Bien. Qu'ils fassent donc ainsi, cela sera pour le mieux pour tout le monde.

Le Comes retroussa sa manche droite, portant un bref regard à sa montre. L'heure tournait. Et le timing serait pile ce qu'il fallait afin d'être parti d'ici la fin de la journée, tant mieux, le climat local était exécrable en comparaison de l'idylle de leucytalée.

Officier - Les rapports d'inspections sont déjà près, rien à signaler comme attendu si ce n'est ce drône qui tourne dans la région et que l'on a aperçu au loin par moments. Les radars semblent corroborer qu'il soit de facture Tanskienne. Cela ne va pas plaire à Scaela mais ça devrait lui convenir et prévenir tout potentiel soupçon quand à ce que nous faisions ici. Un mensonge est toujours plus crédible lorsqu'il est dissimulé au coeur de la vérité.

En effet, "officiellement", cette expédition maritime sur la durée avait pour optique de cartographier et d'inspecter les fonds marins locaux afin selon les dires de ses organisateurs vérifier l'état des lieux pour voir où le déploiement de mines navales serait le plus intéressant, et aussi s'assurer qu'il n'y avait ni surprises ni invités indésirables déjà sur site. Une mission purement "fortunéenne" entre gens de confiance car la Grande République avec les évènements en Achosie avait d'autres choses à faire. Des rapports avaient ainsi été édictés pour la forme, et une certaine utilité, même si l'objectif principale de la manoeuvre était tout autre et ne devait point être connu de l'homme fort de la capitale. Quoi qu'il en soit, le Comes acquiesça d'un geste de la main afin d'ordonner le départ. Il était temps après tout, l'on avait trouvé ce pourquoi l'on était venu. Toutefois, alors que le navire s'éloignait vers Velsna, le Comes s'adressa à nouveau à l'officier sans crier garde.

Asclepios Sil Menéion - Un présent inestimable.

Officier
- Plait-il ?

Asclepios Sil Menéion -
Vous vouliez savoir ce que voulait la Basilissa. Un présent inestimable.

Officier - ............ Soit. Cela ne veut toujours rien dire, mais je préfère que cela soit ainsi;

Asclepios Sil Menéion - Vous faites bien.

Le trajet amené à durer un peu, l'on avait confié à des Corronaires impériaux que l'on avait fait passer pour des agents de la Maréchaussée la charge "d'entretenir" la dépouille de Feu Federico Di Grassi afin que celle ci soit un peu présentable ou tout du moins qu'elle ne s'effondre pas en morceaux lorsque l'on allait la mouvoir un peu trop. Une tâche immense mais dont les intéressés étaient à la hauteur, les Corronaires après tout étaient l'élite des services funéraires de Lykaron, rompus aux à des techniques funéraires millénaires perfectionnés au fil du temps et portés au rang d'art par ces dernier comme le commandait le culte et les us et coutumes de l'inhumation des grands de l'Empire de Rhême. Même si le résultat ne serait pas parfait, l'on avait confiance qu'il serait suffisant pour ce que voulait en faire le Trône Mordoré. Une fois arrivé au port, le groupement se sépara, une parti filant au Palais des Patrices afin de délivrer les rapports d'études océaniques tandis que le Comes et ses séides s'éclipsaient comme ils étaient venus vers l'aéroport, rejoignant un appareil privé affilié à Sérénissime République et dédié officiellement à "l'évacuation des ressortissants" ne souhait pas sait-on jamais subir les débordements potentiels de la guerre des Triumvir. De faux papiers afin de faire passer la dépouille du Maître de l'arsenal au nez et à la barbe de tous comme un citoyen fortunéen décédé de causes naturels et devant être rapatrié pour inhumation avaient déjà été préparés à l'avance, et la complicité de membres de la Maréchaussée dans le secret permit de finir la chose sans encombres ni accroc. De fait, à la fin de la journée, le Maître des Cérémonies de Lykaron était reparti comme il était venu, incognito, mais cette fois ci, il avait l'objet des désirs de sa suzeraine. Qu'importe si l'on se rendait compte de la supercherie à posteriori désormais, il serait trop tard car l'intéressé était déjà loin, en route pour Lykaron.
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Nous sommes de retour
(et en retard de 7 jours)

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Il faisait nuit noire sur l'eurysie. Il était exactement 1 heure 24, et à cette heure là, la majorité des personnes en Eurysie dormaient à poings fermés. Mais pas tout le monde. Haut dans le ciel, un avion allait à très grande vitesse. Un très gros avion, et pourtant il n'était visible qu'à l'œil nu, si on avait de la chance. Rien sur les radars.
Ce n'était qu'un avion Loduarien, voyons.


Ici Tola-F1-1 à contrôle radar naval 0704. Horizon dégagé, vitesse de croisière stable. Nous approchons la frontière Velsnienne comme prévu. Nous y serons dans 5 minutes.

Bien Tola-F1-1. Gardez le cap, et conformez vous à la procédure quand vous atteindrez la frontière Velsnienne. Terminé.

Bien reçu, nous nous conformerons à la procédure. Terminé.

Les 2 pilotes étaient étrangement calmes. Pourtant, ce qu'ils s'apprêtaient à faire était pourtant très dangereux. Ils n'avaient aucune escorte, et ils ne pouvaient compter que sur leur compétences en pilotage et les capacités de leur avion si la situation tournait mal. Bon, cela aurait pu s'avérer pire, ils avaient quand même avec eux un AWACS qui patrouillait à la frontière Velsnienne, accompagné d'un avion de guerre électronique qui se chargerait de la défense si il fallait.
Mais si les événements dérapaient, l'avion Loduarien finirait par se retrouver étrangement seul, et les pilotes se sentiraient tout aussi seuls. Certes l'avion était bien armé, et rapide de surcroît, mais son armement était conçu pour réaliser des frappes air-sol. Pas contre une confrontation air-air. Il avait bien des leurres, mais cela ne suffirait pas. Les pilotes le savaient. Seule la vitesse de l'avion pouvait les sauver. Donc, il fallait donc miser sûr ce que les ingénieurs Loduariens avaient développé après de très longues recherches. Il fallait miser sur la prétendue furtivité de l'avion.
Aux premiers tests, qu'on avait réalisé dès la sortie d'usine de l'avion, on avait remarqué qu'il était effectivement furtif. Mais cela, on l'avait essayé avec les radars Loduariens, et il fallait désormais vérifier que les radars étrangers non plus n'allaient pas le détecter, cet avion. Originellement, les pilotes auraient dû franchir la frontière Teylaise, et traverser entièrement ce pays. C'est à cela qu'ils avaient étés entraînés sur simulateur, bien des jours avant la fin des recherches et du début de la construction de l'avion. Si bien que les pilotes auraient pu le faire sans problème, le chemin vers Teyla, et à travers Teyla. Mais les priorités avaient changés, et les pilotes avaient eu la surprise de voir leur itinéraire de vol changé sur le simulateur. Ils avaient eu 25 jours pour s'entraîner à le réaliser, se basant sur les données satellites et récoltés par l'opération Ceinture Verte. Soit 55 jours de moins qu'ils en avaient eu pour s'entraîner à franchir la frontière Teylaise. Mais néanmoins, ils se sentaient quand même calmes. Très calmes. De toute manière ils se devaient de l'être, sinon la mission foirait et ils pouvaient dire adieu à leurs chances d'être dans des cercueils à leurs enterrements.
Mais là, ils allaient la franchir, la frontière. Il fallait se concentrer.

Ici Tola-F1-1 à contrôle radar naval 0704. Arrivons à la frontière. Lançons le compte à rebours.

Silence total. Le contrôle radar naval ne répondait pas, comme prévu par la procédure. L'avion, à ce stade là, devait être le seul à envoyer des signaux radio.

5,
4,
3,
2,
1,
0.


L'un des pilotes appuya sur un bouton quand son collègue dit "0". L'avion était désormais factuellement furtif, et n'enverrai plus aucun signal radio ni ne pourrait en recevoir si il n'était pas en danger. Les pilotes regardèrent par les vitres de l'avion : aucune menace. Rien. Ils regardèrent le radar intégré de l'avion : aucune menace aussi. Le passage furtif de la frontière avait réussi. Maintenant, place à la mission.
L'avion survola, à très haute altitude, plusieurs zones repérés par les services radar aériens Loduariens les jours précédents, et firent plusieurs photos de ces sites, en différentes variantes. Pendant toute l'opération, l'avion Loduarien ne fut embêté, heureusement, grâce à sa furtivité. Il reparti à 2 heures 17, et lorsqu'il franchit de nouveau la frontière, il pu rétablir la communication radio. Les pilotes soufflèrent enfin ; la mission était terminée pour aujourd'hui. Mais l'opération Ceinture Verte, elle, continuait.

La Loduarie venait de revoler l'espace aérien Velsnien sans sourciller. Et sans se faire répérer, elle le savait.
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Dernier round.

https://www.canberratimes.com.au/images/transform/v1/crop/frm/pMXRnDj3SUU44AkPpn97sC/d3754a60-b386-40e4-bdef-1ae7d412f4bb.jpg/r0_0_6000_4800_w1200_h678_fmax.jpg

La Loduarie allait mener la dernière partie de la phase de renseignement de l'opération Ceinture Verte. En même temps, c'était une composante importante de l'opération. Mais finalement, après tant de travail, tant de rigueur, le dernier acte allait se jouer. Et il allait se jouer très haut dans le ciel. Car oui, la Loduarie avait investi dans les satellites espions, autant qu'ils servent. Ne pas les mettre à contribution, dans le cas présent, aurait été une grave erreur. Et ils permettaient de finir en beauté.
L'AWACS avait repéré et localisé. L'avion de guerre électronique avait vérifié. L'avion furtif avait permis de photographier les zones localisés. Le satellite allait pouvoir passer après tout le monde, vérifiant et apportant les informations. Localisation, photographie des sites cibles. Chaque information prise par le satellite était envoyé aux centre spatiaux terrestres Loduariens, recueillie et soigneusement analysé. On vérifiait les plans existants, les photographies. On travaillait d'arrache-pied, et chaque information en plus fournissait la base de données Loduarienne.

La phase collecte d'informations de l'opération Ceinture Verte touchait à sa fin, et si elle réussissait, la Loduarie aurait une bonne vision de Velsna. La Loduarie allait enfin pouvoir parer Velsna, et se rapprocher toujours un peu plus de l'excellence. Comme prévu.
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Blason du secrétariat royal des affaires étrangères

Proscription de l'ambassadeur de la République de Velsna en Caratrad
23/05/2013


"Si un étranger vient s'installer dans votre pays, ne l'exploitez pas. Traitez-le comme s'il était l'un des vôtres. Tu l'aimeras comme toi-même : car vous avez été vous-mêmes étrangers en Egypte. Je suis l'Eternel, votre Dieu." (Lévitique 19 : 33-34)


Le gouvernement de Sa Majesté, après consultation du Parlement et de ses partenaires internationaux, déclare ne pas tenir compte du décret de proscription des triumvirs velsniens Matteo di Grassi et Vittorio Vinola du 30 avril 2013. De ce fait, et afin d'assurer la sécurité des Velsniens présents sur le territoire du Royaume-Uni, le gouvernement de Sa Majesté a pris la décision d'offrir la citoyenneté caratradienne à Son Excellence Andrea Parati, ainsi qu'au personnel de l'ambassade de Velsna en Caratrad. Les procédures de naturalisation et d'enregistrement au titre de réfugié politique seront ouvertes à tous les citoyens velsniens résidants ou se trouvant, ou qui viendrait à se trouver, sur le territoire du Royaume-Uni le premier lundi suivant la publication de ce communiqué.

En outre, des vols retours à destination de la République de Velsna seront proposés durant une période d'un mois à tout les ressortissants velsniens qui souhaiteront regagner leur patrie.

Le gouvernement de Sa Majesté enjoint les autres pays sur le territoire desquels est établie une représentation diplomatique velsnienne à imiter sa démarche afin d'éviter un sort bien trop cruel à des innocents.

Le gouvernement de Sa Majesté insiste sur le fait qu'une agression perpétrée contre les réfugiés politiques hébergés par le Royaume-Uni d'Ynys Dyffryn et du Kentware sera considérée comme une agression perpétrée contre les sujets de Sa Majesté, et qu'un tel acte provoquera une riposte immédiate.
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