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La voix catholique - ✞



Tribune du Cardinal Alexius Palamas

29 janvier 2016


Chers frères et sœurs en Christ,

C'est avec une profonde inquiétude et avec gravité, mais aussi avec une détermination inébranlable que je m'adresse à vous aujourd'hui. En tant que cardinal de la très Sainte Église de Catholagne, mon devoir et mon serment est de veiller à l'intégrité et à la sainteté de notre Église, une institution millénaire qui doit être un phare de justice et de vérité dans un monde souvent obscurci par l'injustice et la corruption. Elle doit être un repère pour tous les croyants et non-croyants, peu importe leurs erreurs passées, quelles que soient leurs localisations en ce monde. Elle doit rassurer, apaiser, protéger.

Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une menace grave pour sa religieuse mission. Une menace qui vise à corrompre le processus sacré et d'une importance extrême qu'est l'élection papale. La principauté de Carnavale, connue pour ses richesses extravagantes, ses agissements contestables et ses influences obscures, tente d'influencer le vote des très sages cardinaux électeurs en faveur de leur candidat, Fulbertrand Bienheureux, un jeune homme de seulement 17 ans, prétendant à la fonction papale sur commande des grandes familles oligarchiques de cette terre où la lumière divine peine à entrer au travers des nuages toxiques et des émanations polluées des usines.

Cette tentative de manipulation est une insulte d'une gravité sans nom à notre foi et à la tradition millénaire de notre Église, mais aussi une insulte au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Le conclave est un moment sacré où celui-ci, l'Esprit Saint, guide nos délibérations avec toute sa clarté céleste. Toute ingérence extérieure, motivée par des intérêts personnels ou matériels, encore plus par des intérêts cupides, est une profanation de ce processus divin.

Nous devons nous rappeler que notre Église est fondée sur les enseignements de Jésus-Christ, qui nous appelle à la pureté, à l'humilité et à la justice. Les agissements de Carnavale, en tentant de corrompre le processus d'élection papale par une proposition outrageuse de 3 000 Chèques Carnavalais et l'ouverture d'un compte anonyme à la Banque Princière Castelage, sont quasiment sataniques dans leur nature et sont aux antipodes des valeurs chrétiennes. Ils cherchent à utiliser notre sainte institution pour servir leurs propres fins, détournant ainsi notre mission divine.

Je vous exhorte, chers fidèles, à prier ensemble pour la protection de notre Église contre ces forces malveillantes. Prions pour que les cardinaux électeurs soient guidés par la sagesse et la grâce divine, et non par les tentations terrestres. Prions pour que la lumière de la vérité éclaire nos chemins et nous protège des ténèbres de la corruption.

Ensemble, nous devons rester vigilants et fermes dans notre foi. Nous ne devons pas permettre que les intérêts égoïstes de quelques-uns détournent notre Église de sa mission sacrée. Que la Vierge Marie, mère de l'Église, intercède pour nous et nous guide dans ces temps troublés.

En tant que fils de l'Église, j'ai toujours été guidé par les enseignements de notre Seigneur et par l'exemple de ceux qui ont consacré leur vie à la justice et à la vérité. Depuis mon plus jeune âge, j'ai été témoin des injustices sociales et des souffrances des plus démunis. Ces expériences ont forgé en moi une détermination à lutter contre toute forme de corruption et d'abus de pouvoir. Et la corruption est définitivement l'un des actes engrangeant le plus de misère dans ce monde.

Aujourd'hui, alors que nous sommes confrontés à cette tentative de manipulation, il est plus important que jamais de rappeler les valeurs fondamentales de notre foi. Nous devons nous engager à protéger l'intégrité de notre Église et à défendre les principes de justice et de vérité qui sont au cœur de notre mission.

Je vous invite tous à vous joindre à moi dans cette lutte pour la justice et la vérité. Ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix et défendre les valeurs sacrées de notre foi. Prions pour que l'Esprit Saint guide nos actions et nous donne la force de résister à toute forme de corruption.

J'appelle le très Saint-Siège à prendre des mesures concrètes devant cette tentative de manipulation qui n'est pas la première. Les autorités religieuses aquitagnaises avaient déjà tenté d'avertir la Sainte mère Église lors du conclave précédent, et nous reprenons cet appel aujourd'hui.

Que Dieu nous bénisse et nous protège dans cette mission sacrée.

Avec toute ma dévotion et ma confiance en la Providence divine,

Cardinal Alexius Palamas.

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Majëul Farche et l'OND, l'improbable histoire d'amour

Chronique : le leader de la droite gallèsante milite depuis plusieurs mois pour que le Duché de Gallouèse se rapproche de l'OND, au nom d'un supposé péril loduarien. Un revirement aux airs stratégiques pour celui qui critiquait autrefois l'hégémonie de cette institution, sur le plan militaire notamment, et qui avait pris sur lui de jeter un froid sur les relations gallo-teylaises.

Laurent Wauquiez
Le président du Parti radical-Chrétien et chef de la file « Modérée », Majëul Farche, le 2 janvier 2016 (CRÉDIT: PresseRC)

« On a vu souvent rejaillir le feu de l'ancien volcan qu'on croyait trop vieux ». Tout le monde a en tête ces vers de Jacques Belle dans Ne me plaque pas : l'idylle peut toujours revenir entre deux amants qui se sont disputés. Et aujourd'hui, Majëul Farche et l'Organisation des nations démocratiques (OND) sont ces amants. D’un côté, l’administration onédienne du teylais Jean-Louis Gaudion semble courtiser le Duché dans une lutte d’influence contre la Loduarie : le secrétaire-général de l’OND, ancien ministre des affaires étrangères de Teyla, a formellement invité la Gallouèse à adhérer à la charte de Manticore en 2015, comme l’a révélé le journal d’investigation L’Objecteur. De l’autre côté, le chef des « Modérés » au parlement gallèsant poursuit son offensive médiatique lancée pendant la campagne des législatives, visant à promouvoir un rapprochement avec l’OND. Tant et si bien que le président du Parti radical-chrétien (PRC), première force d’opposition, est désormais - de son propre aveux - la principale personnalité à promouvoir l’OND dans le paysage médiatique gallèsant. Pourtant, c’est peu dire que M.Farche n’est pas exactement le client idéal pour un rapprochement avec l’OND. D’abord parce que le Duché entretient des relations ambiguës avec cette institution de la diplomatie internationale.

Fondée en 2012, l’OND qui est parfois présentée comme concurrente de l’Union des Nations indépendantes et libres (UNIL) dont la Gallouèse fait partie, est l’une des principales zones d’intégration économique au monde (en proportion de PIB nominal mondial), tout en étant aussi, par son volet sécurité et défense, la plus large alliance militaire de la planète, et la seule qui produit un armement interopérable. Dès sa création, le traité de Manticore qui lui sert de base juridique s’est retrouvé sous un feu nourri en Gallouèse. Et chose rare, le Duc Bastien fut le premier à charger. Dans un entretient à la TVG, le chef de l’État dénonçait la volonté hégémonique de l’OND, accusée de s’approprier le « brevet » de la démocratie. Il a pourtant satisfait l’agenda onédien fin 2014, en étant le premier Chef d’Etat à se déplacer en Translavie du Sud (et en snobant toutefois les autorités locales). Quant au chef du gouvernement, Michal Trëvenon (gauche), il avait prophétisé « l’échec » de l’OND, et continue de s’en prendre à toute codification du droit international ; mais il a aussi organisé l’occupation de la Translavie avec les forces coalisées onédiennes.

Des relations à la je t’aime - moi non plus, donc, entre ce conglomérat qui prétend à l’hégémonie mondiale, et le petit Duché aux trois loutre dont le rattrapage économique des années quatre-vingt-dix et deux mille est en plein essoufflement. Or dans l’opposition, en particulier à droite, le succès économique de l’OND sert bien souvent de modèle. De même que sa charte de défense (la Charte de Bandarhan) qui permettrait de contenir la Loduarie, à l’heure du « péril rouge » annoncé par le député conservateur Paulus Nermilo lors l’ouverture de la VIe législature de l’Assemblée du Peuple. C’est dans ce contexte que Majëul Farche déclarait, le 7 octobre dernier en pleine campagne pour les élections législatives : « une fois élu, j’annoncerai mon intention de faire entrer la Gallouèse dans l’OND. Il est temps que nous nous donnions les moyens de la réussite ». Les propos sont forts : une adhésion de la Gallouèse à l'OND semblait bien lointaine, il y a de cela à peine un an, tant ces deux pôles étaient distant l'un de l'autre en dépit de leur évidente proximité idéologique et culturelle.

Et cela, c'est aussi, et avant tout, l'œuvre de M.Farche. Lui-même le reconnaît volontiers : il s'est souvent montré critique de la Charte de Banharhan (capitale du Faravan), celle qui régit les institutions militaires de l'OND. En 2012 en particulier, il avait marqué les esprits. Alors président du Conseil exécutif, élu quatre ans plus tôt, il était en campagne pour un second mandat, quand deux citoyens teylais furent abattus par l'armée loduarienne pour s'être introduit illégalement sur le sol loduarien. L'affaire, connue depuis à Teyla comme « l'assassinat de Marie et Corentin », avait été l'occasion d'une brouille historique entre le Quai de Ligor et Manticore. Dans un échange épistolaire resté secret, Majëul Farche et Jean-Louis Gaudion, alors ministre des affaires étrangères teylais, ont vivement montré leur désaccord sur la conduite de leurs cabinets respectifs. Ce qui avait transformé cette discussion en scandal d'État fut sa révélation par la reine Catherine III, qui se jugeait insultée, nécessitant l'intervention du Duc pour des excuses publiques, et la rétractation de Majëul Farche des affaires diplomatiques. Quelques mois plus tard, il perdait les élections exécutives face à Sophale Bardiou.

Mais depuis, le tribun infatigable est plus ragaillardi que jamais. Si son mandat au Cabinet l'avait éloigné du jeu parlementaire et avait avait permis l'émergence de nouvelles figures à droite, comme Valérie Jacques, la secrétaire-générale du PRC, ou Frédéric Crocaux, chef des conservateurs, les quatre ans qui ont suivi ont été ceux de son retour sous un nouveau jour. Il surfait sur la vague populiste de Trëvenon dans les années 2000 ? Voilà l'ancien ministre des transports (1994-1995) reconverti en champion des discussions apaisées. Il critiquait l'OND ? Le voilà son plus grand promoteur. Car celui qui a renoncé aux exécutive de cette année face à une Bardiou en état de grâce croit chaque jours un peu plus en ses chances d'accéder à la fonction suprême et de prendre la place de son éternel rival, Michal Trëvenon. Mais son revirement onédien n'est pas pour autant dénué de sens, ni de logique, il faut le reconnaître.

Dans une interview à la radio privée Gallondes, il a défendu sa position becs et ongles face à un Mathieu Bougereau qui n'a pu que s'incliner. « Quand nous avons échangé avec Jean-Louis Gaudion, en 2012, c'était à mon initiative, et c'était pour faire valoir mes désaccords, nos désaccords. Ça n'a pas empêché notre dialogue de rester cordial malgré sa franchise, et sa ne m'empêche absolument pas de conserver de bonnes relations avec monsieur Gaudion » a-t-il avancé. « Mais je pense que ce qu'il faut voir pour éviter les amalgames, c'est que la situation n'était pas du tout la même qu'aujourd'hui. J'insiste là-dessus parce que ça a beaucoup changé en quelques années, mais à l'époque, nous n'avions aucun canal de discussion avec l'OND. Nous n'étions pas protégés, absolument pas, et nous n'avions aucune garantie de ne pas nous retrouver sous le coup de leurs sanctions, voir d'actions coercitives, en cas de conflit ouvert avec la Loduarie. J'ai dû monter au créneau, j'ai fait mon devoir et je ne le regrette pas » ajoute M.Farche, en précisant qu'il n'est pas un diplomate. Il voit aujourd'hui les relations « amicales avec l'OND », qui « nous invitent à aller plus loin ».

Par ailleurs, le chef de l'opposition ne cache pas des désaccords avec plusieurs aspects de l'OND. « Il y aura évidemment beaucoup de choses à discuter » avance-t-il auprès des investisseurs de son parti, « parce que nous voulons défendre nos industries, notamment celle de l'armement ; aussi parce que nous voulons préserver nos intérêts, en matière de relations internationales ». Et de viser les tentatives de codification du droit internationales, auxquelles le PRC s'oppose et qui feront l'objet de négociations, mais qui « heureusement, n'avancent pas beaucoup » selon Valérie Jacques. C'est d'ailleurs surtout cette dernière qui prend le devant de la scène sur le sujet international. Comme c'est la coutume en Gallouèse, surtout pour qui veut une chambre aux Capucins (la résidence du premier ministre), Farche n'abonde pas sur la politique internationale. Chose surprenante chez ce Majëul Farche 2.0, il délègue de l'espace médiatique, en l'occurrence à Mme Jacques, n°2 du parti et proche du chef des députés de droite.

Celle-ci aurait même rencontré Jean-Louis Gaudion avant les législatives, et prévoirait une réunion avec le futur secrétaire-général de l'OND, l'ancien Secrétaire général de la Fédération zélandienne Siert Bruggink. Elle défend, elle, que le péril loduarien presse la Gallouèse de ne pas rester isolée plus longtemps sur la scène internationale, ce malgré les relations semble-t-il apaisée entre M.Farche et le dictateur loduarien Geraert-Wotjkowiak. Pour elle, il est temps que la Gallouèse prenne sa part dans la promotion de la démocratie - comprendre : qu'elle participe aux actions militaires parfois contestées de l'OND. Des postures que ne partage peut-être pas totalement Majëul Farche, mais qui ont le mérite de séduire les jeunes urbains de l'ouest, électorat pour l'instant du Parti Social pour la Liberté. Et puis après tout, qu'importe. Les stratégies qu'on appellera un jour « farchiennes » on un mérite : celui de payer, et de rester étonnamment cohérentes.

Joseph Cehon
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Sécurité nationale | Affaires étrangères | Justice | Politique intérieure


Velsna, la menace qui n'existe pas

Lors de la récente publication de l'Evaluation annuelle des menaces pour l'année 2016, le Service Permanent d'Intelligence Extérieure a, à la dernière minute, supprimé de sa publication la mention de Velsna comme menace à la souveraineté, sur demande de la Première ministre.
7 MARS 2016
Le 22 février dernier, le Service Permanent d'Intelligence Extérieure, SPIE, publiait en interne, au près d'une poignée de ministères et de services concernés, une longue note annuelle appelée "Evaluation annuelle des menaces pour l'année 2016". Cette note, classifiée, est aussi accompagnée d'un volet public, bien plus restreint et ne contenant aucune information classifiée. Comme depuis plusieurs années, la Loduarie Communiste figure à la première place de la première catégorie, "menace à la souveraineté". Cette catégorie se définit par l'existence d'une menace pesant directement sur l'intégrité territoriale et la souveraineté de la République Fédérale ou de territoires faisant partis des intérêts vitaux de la République. Les autres catégories, "menace régionale" et "Etat perturbateur", se concentrent sur des Etats menaçant des stabilités régionales sans influence directe sur un territoire fédéral, ainsi que sur des Etats agitateurs et potentiellement prochainement menaçant.

Alors que la première catégorie comprend notamment la Loduarie Communiste et la Rimaurie, et que l'Illirée a fait une entrée surprise et rapide au rang d'Etat perturbateur, Velsna a elle été tout simplement supprimée du document et toute mention du pays retiré à quelques jours de la publication d'après plusieurs officiels. Non pas simple Etat perturbateur ou même menace régionale, la Grande République devait initialement être classifiée aux cotés de la Loduarie et de la Rimaurie comme menace à la souveraineté envers Tanska. Une décision stoppée nette, sur décision de la Première ministre.

La décision de l'inclusion initiale de Velsna reste encore cachée sous un voile opaque. L'Evaluation annuelle des menaces, ou EAM, est publiée chaque année, en mars, par le SPIE. La rédaction débute en novembre sur les données accumulées par les services ainsi que plusieurs ministères et les projections et prospectives pour l'année à venir. Le choix des pays et leur classification est introduite en octobre, lors d'une réunion interministérielle, et est ensuite sujette à de possibles réévaluation. Aucune information ne nous a été transmise sur la date à laquelle Velsna aurait pu être introduite, seulement sur son retrait.

Le document en lui-même, que le Sea Street Journal a pu lire, malheureusement sans avoir de copie, est bien plus long que ne l'est la note pour la Loduarie, et fait le double de celle pour la Rimaurie. Elle présente la Grande République comme un Etat marchand largement corrompu mais surtout extrêmement militariste et militarisée avec un équiement et un budget militaire surpassant largement les besoins de sa seule défense.

Notamment, la note compare deux Etats relativement similaire, l'Empire Listonien et la Sérénissime République de Fortuna, en mettant en parallèle les capacités militaires actuelles, à venir, les budgets de la défense officiels et réels ainsi que les dépendances envers les routes commerciales, notamment coloniales. Alors que Fortuna est considérée comme "largement plus dépendante" des routes commerciales et de sa flotte navale que Velsna pour l'assurance de la sécurité de ses territoires ultra-marins et coloniaux, ainsi que pour les routes commerciales, elle dispose d'un budget miliaire "inférieur officiellement, et très inférieur dans la réalité", et de capacités bien moindres. Velsna, qui compte 10 fois moins d'habitant que Fortuna ainsi qu'un empire colonial bien plus restreint, dépense officiellement deux fois plus que Fortuna, compte une force navale déjà plus importante et des prédictions navales la aussi bien supérieures.

Alors que Fortuna ne juge pas sa sécurité directement menacée et son commerce atteint par la piraterie ou les déstabilisations régionales, Velsna justifie en permanence ces achats par le sentiment d'insécurité envers son territoire et son commerce, sans que ce dernier n'ait été atteint ces dernières années à l'exception de la guerre civile, provoquée en interne juge la note.

Un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères et des Droits humains rencontré en marge d'une conférence poursuit "en réalité Velsna est une menace pour la démocratie bien plus sérieuse que ne l'a jamais été la Loduarie." Des mots qui se retrouvaient dans la note. Velsna, en discutant à la fois avec les régimes communistes mais aussi avec les régimes fascistes ne disposent d'aucune norme morale avance le rapport, la rendant parfaitement incompatible avec toute forme de Démocratie, et donc de compréhension des valeurs tanskiennes avance le rapport. Ainsi, si il est possible de discuter voir d s'entendre avec la Loduarie sur des questions de droits humains dans certains régimes, cela n l'est pas vec Velsna qui, de plus, s'allie avec ces régimes. L'officiel poursuit en rebondissant sur la Ligue de Velcal, "instrument de colonisation moderne par excellence". Difficile d'évaluer si il s'agit la d'une posture du ministère ou simplement d'un haut fonctionnaire partageant son opinion. Aucune posture publique ne va dans le sens d'une considération de Velsna comme une menace supérieure par rapport à la Loduarie.

Mais la - longue - note, va plus loin encore. Partant du postulat d'un système politique corrompu, en particulier dans la recherche du pouvoir et le possible achat de votes, elle note que l'industrie militaire, les soldats professionnels et de manière général l'entièreté du secteur de la défense prend une place de plus en plus croissante dans la politique velesnienne. Si officiellement, le budget de la défense n'est que de 114 milliards, le 3e mondiale, il serait en réalité plus élevé. Sur l'année 2015, il ne serait pas de 110 milliards comme le gouvernement l'annonce mais entre 116 et 122 milliards d'après la Direction économique du SPIE. Pour l'année 2016, alors que les projections estiment un budget à 130 milliards officiellement d'ici à la fin de l'année, il serait déjà, actuellement, de l'ordre de 145 milliards et atteindrait au moins les 160 milliards sur l'année avec certaines trajectoires jugées "peu crédibles" atteignant les 200 milliards.

La méthode de calcul n'a pas été diffusée par la Direction économique du service, mais d'après nos informations elle reposerait principalement sur l'estimation de l'externalisation de l'appareil militaire velsnien. Une estimation à 160 milliards, jugée "très crédible" et probablement "minimaliste" selon plusieurs analyses du SPIE, placerait Velsna comme premier budget militaire mondial, loin devant Alguarena et les Communes Unies du Grand Lah, le tout pour un pays de 8,8 millions d'habitants (contre 56 et 78) qui, officiellement, ne poursuit qu'une politique étrangère basée sur le commerce. Un tel budget placerait par ailleurs au minimum les dépenses militaires a plus de 10% du PIB.

Le système politique encourageant la classe dirigeante à la prise de risque initialement économique et commerciale pour atteindre le pouvoir se trouve ainsi engrené dans une quête de prise de risque militaire. La place croissante de l'armée dans la société civile, dans l'économie et dans l'industrie, au-delà de la militarisation accrue de la société velsnienne, pousse considérablement à la prise d'initiatives militaires dans le seul but d'accroître son capital politique interne, tout en justifiant l'extravagance des dépenses pour le pays estime la note.

Selon celle-ci et plusieurs analystes, cela rend l'Etat et sa politique étrangère "profondément instable, mais surtout particulièrement dangereuse". A l'inverse, la politique Loduarienne connait ses limites militaires et agit de manière finalement mesurée après une montée rapide des tensions lors des crises. L'absence de concurrence interne en Loduarie permettant au dirigeant de reculer en cas de crise sans coût politique interne, action "peu probable" et "couteuse politiquement" en Velsna selon un officiel tanskien à l'OND. Celui-ci ajoute "tout, dans le système Velsnien, pousse à la recherche d'une victoire politique pour accroitre son pouvoir. Hors, quand l'armée prend de la place, la victoire politique devient militaire."

A cela, le ministère de la Défense nationale ainsi que la Direction militaire du SPIE ajoutent que l'armée velsnienne est gouvernée par un commandement profondément "incompétent, ignorant des affaires militaires et stratégiques et principalement concentré sur la recherche du pouvoir en interne." Outre l'achat d'équipements sur étagères à chaque battement d'aile d'un papillon dans les tréfonds du Nazum, les analystes du ministère pointent l'incohérence de l'armée velsnienne, des manques mais surtout une structure basée sur des commandants ayant fait leurs premières armes dans les colonies, notamment en Achosie, et protégé par des mercenaires. La note mentionne ainsi notamment l'absence élevée de contrôle sur les hommes et leurs actions envers les civils et une incompétence générale du haut commandement compensé par l'immense somme d'argent dépensé pour le matériel. "La moindre unité militaire velsnienne repose sur du matériel indigène dont on ne peut exclure les effets de la corruption, des navires kah tanais, de l'artillerie raskenoise, des blindés alguarenos et des citoyens attirés par l'argent et la gloire plus que par le service en lui-même."

Le sentiment de menace permanente qui pèse sur le régime est vu comme étant une justification des achats militaires. Un membre du cabinet de la ministre de la Défense reconnaissait ainsi que "tout sert de justification à l'achat compulsif d'armement pour permettre aux dirigeants d'accroitre leur capital politique basé sur la chose militaire. Un navire de pêche au Nazum justifie un destroyer, un avion teylais qui décolle justifie l'achat de chasseurs, une grenade désencerclante dans une manifestation en Aleucie suffit à l'achat d'artillerie."

Enfin, la réaction Velsnienne à la crise en Illirée a profondément choqué le gouvernement Tanskien ont reconnu tous nos interlocuteurs. En quelques minutes, Velsna a déployé plus de 100 appareils dans les airs quand Tanska n'a fait que mettre les siens en alerte. "On ne fait pas décoller 100 appareils pour le commerce quand celui-ci n'est pas menacé", invoquait un député fédéral. Selon cet élu, présent à des réunions du Congrès Fédéral, la réaction velsnienne illustre plusieurs éléments: la paranoïa des acteurs politique, leur volonté de justifier les dépenses à chaque instant mais aussi envoyer un message clair aux Tanskiens. Il ajoute que personne dans le gouvernement n'a cru un mot de la justification officielle envoyée par les autorités velsniennes. Un ministre aurait qualifié cette réaction d'humiliante si elle n'était pas menaçante. L'ingérence dans la question Illérienne, en plus de l'alliance avec la Rimaurie a, pour plusieurs élus, scellé le cerceuil de l'hypothétique amitié avec Velsna. Un membre du gouvernement commentait ainsi "Nous n'avons jamais rien fait à l'encontre de Velsna. Nous avons fait décoller au maximum quelques drones lors de leur guerre civil pour surveiller au loin. Eux, ils s'allient à un régime fasciste sur notre nord, ils font décoller 100 appareils à nos frontières et maintenant ils veulent déployer des troupes en Illirée. Si ce n'est pas un régime ouvertement hostile, sans raison envers nous, je ne sais pas ce que c'est". Impossible d'avoir un commentaire de la Première ministre. Néanmoins, plusieurs le reconnaissent, "il y a des désaccords" dans le gouvernement sur la marche à suivre face à l'hostilité de Velsna envers Tanska et envers l'OND. Un camp est favorable a reconnaitre publiquement que Velsna menace Tanska alors que Tanska "s'en fout de Velsna", pour citer un élu, d'autres tempèrent, et au milieu Jaka Lakkas arbitre, tant bien que mal.

C'est sans doute cette position d'arbitre qui a poussé la Première ministre a annulé la publication publique de la synthèse, et en privé de la très longue note classifiée auprès des services dédiés. La porte-parole du gouvernement, Anneli Huttunen, le reconnaissait à demi-mot lors d'une discussion de couloir : si des diplomates tanskiens peuvent faire confiance à des Loduariens, ne jamais croire un Velsnien semble être devenu la règle.

Côté industriel, alors qu'aucune politique officielle n'a été émise, plusieurs patrons reconnaissent aussi que "personne n'a envie d'aller investir en Velsna", en particulier du côté de l'industrie technologique et désormais spatiale. Un effet simple le prouve, selon le ministère de l'Economie et des Finances, les échanges commerciaux avec Velsna ont si peu augmentés ces dernières années qu'ils sont désormais plus élevés avec de très nombreux pays hors du continent, alors que Velsna représente la 3e économie mondiale.
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LegislaTV, Journal parlementaire de la Grande République, informations offertes par le Groupe industriel Laurenti Alfonso a écrit : Fabrizio Lograno, 7 Mars 2016

Sea Street journal: "les menaçants velsniens", réactions entre indifférence et indifférence


International: depuis plusieurs jours, un article d'un journal étranger, chose rare dans notre cité, a quelque peu fait parler de lui. Pas tant au sein de la population, qui demeure avant tout focalisée sur les applis de rencontre et les matchs de football animant les rivalités entre les cités libres de la République, mais bien davantage en revanche, au sein de la classe politique au sein de l’hémicycle sénatorial. C'est d'abord en commission parlementaire des affaires étrangères que le papier a fait parler. Naturellement, les représentants des groupes eurycommunistes et communalistes ont sauté sur l'occasion pour dénoncé une énième fois "les extravagances et les élucubrations d'une bande d'onédiens paranoïaques.", ce à quoi la majorité conservatrice au pouvoir a tenté, encore une fois, de temporiser et d'appeler au calme. Non, ce n'est pas dans ces disputes et ces débats que nous trouveront une réponse à notre question du jour: qu'est-ce que ces excellences sénateurs ont pensé de cet article ? Pour répondre à cette interrogation, il a fallu en prendre à part certains, car il est de notoriété commune que la franchise est une denrée rare, en particulier dans le cadre de questions traitant de politique internationale. Par chance, nous sommes tombés sur le Doyen du Sénat, son excellence de 92 ans, Gabriele Zonta, qui n'a pas fait montre d'une très grande émotivité à l'annonce de la parution de cet article:

Zonta:Tanskoi ? Tanski ? Ah oui...ça ? Maintenant que vous le dites, j'ai souvenir d'avoir lu un truc dans ce genre là jeune homme. Ce que j'en ai pensé ? Eh bien, je pense que nos amis tanskiens ont l'air de se faire beaucoup de soucis pour pas grand chose. Ce n'est pas là quelque chose de nouveau à mon sens. Je suppose que c'est lié au régime politique dans lequel ils se sont forcés à évoluer. En plus de soixante ans que j'occupe une place au Sénat, j'ai pu comprendre que le cadre politique dans lequel nous vivons détermine beaucoup de nos choix, de même que notre vision du monde. Par exemple, les tanskiens: le modèle ultra-étatiste qu'ils se sont fixé a probablement affecté leur manière de traiter avec l'étranger. Je pense...qu'ils sont terrorisés par ce qu'ils ne peuvent pas contrôler, ou sur ce quoi ils n'ont pas de prise. C'est un sentiment naturel, je l'accorde, et des membres de notre Sénat l'ont également, je le sais fort bien. Mais la lecture de cet article fait clairement apparaître que les tanskiens, du moins leur classe politique, ont beaucoup de mal à accepter de partager la scène internationale avec les pays sur lesquels ils ne peuvent exercer une influence, ou dont le système de valeurs est différent. Cette volonté d'hégémonie culturelle, cela peut potentiellement donner lieu à des tendances interventionnistes préoccupantes. Mais là encore, nous n'avons que faire de voir les tanskiens se promener à l'autre bout du monde avec des M16. SI c'est là ce qui leur plait, nous y sommes indifférents. Le simple fait que Tanska dispose d'une liste d'ennemis attitrés devrait les questionner sur leur capacité à donner des leçons de sécurité au reste du monde, et sur leur propre degré de paranoïa. Notre cité, elle, n'a pas d'ennemis, pas plus qu'elle n'a d'alliés. Nous avons des partenaires commerciaux que nous traitons comme des partenaires commerciaux. Ni plus, ni moins. Le gouvernement tanskien s'est engagé dans une croisade quelconque, stérile et inintéressante, et qui par bien des aspects fait plus de mal que de bien à leur propre cause... Mais lorsque ceux ci auront fini avec leurs enfantillages et leurs aventures lointaines, peut-être accepteront t-ils d'entendre que Velsna est prête à leur offrir leur amitié à leur demande.

Journaliste:Qu'avez vous à dire sur les observations de l'évolution du budget annuel de la Garde civique ? Le document n'était pas tendre avec vous...

Zonta:Des critiques, notre cité en a toujours eu. C'est bien, cela signifie que notre politique est efficace. Je pense sur ce point, qu'il y a une incompréhension fondamentale entre notre gouvernement et le gouvernement tanskien, dans la manière de concevoir notre défense, mais rien n'est insurmontable. Tanska est habituée à se reposer sur un réseau d'alliances complexe, qui rend ses opérations moins couteuses et plus simples sur bien des plans. C'est là tout à leur honneur d'avoir cédé une partie de leur souveraineté à une organisation internationale, et cela comporte là des avantages indéniables. Nous, velsniens, avons fait un choix différent, plus difficile certes, mais plus gratifiant pour nos personnes, et c'est peut-être là un début d'explication sur les raisons qui pousserait le gouvernement tanskien à envisager Velsna comme un adversaire plutôt que comme un partenaire. L'armée tanskienne est conçue pour agir de concert, en coordination avec d'autres États. Ce que Tanska ne peut se permettre, alors c'est Teyla ou Caratrad qui le pourra. L'armée velsnienne, elle, est pensée pour agir en autonomie, et par conséquent, ne doit son propre salut qu'à elle même. Cela explique grandement les écarts de dépenses militaires: dans le monde actuel, jeune homme, j'ai bien peur que nous ne pouvons considérer agir en toute indépendance sans disposer d'une force armée capable de pouvoir à notre propre défense. Nous devons disposer de tout, en stock et en quantité, pour que ce corps civique que nous avons constitué il y a plus de mille ans continue d'agir de son propre chef et disposer de sa liberté de commerce, et sans interférence de l'étranger. Nous avons toutes les amitiés du monde pour nos amis tanskiens, et cela me fend le cœur de devoir expliquer à ces derniers que nous n'avons jamais rien eu contre eux, et que nous n'avons jamais entretenu d'hostilité d'aucune sorte avec ces derniers. Pourtant, et je l'ignore pourquoi, ces derniers semblent persuadés du contraire. D'ailleurs, une partie de nos sénateurs sur ces bancs ne savent pas où est Tanska, ce qui est un bon signe de notre volonté de bonne entente. En général, on aime ce qui est loin de cœur, et j'ai trouvé dans cet article, que l'élément le plus rassurant était indéniablement l'indifférence de certains députés tanskiens vis à vis de notre cité. C'est exactement le type de relation que nous aimerions entretenir avec ce gouvernement: une indifférence respectueuse. J'entends que cela devienne réalité dans les prochaines années.


Journaliste: Le journal mentionne pourtant l'opération de sécurisation de couloir aérien qui a eu lieu il y a quelques semaines en Baie de Teyla...C'est peut-être à cela qu'ils font référence, non ?


Zonta: Certes. Cette opération, sans prendre en compte son contexte, semble être prise comme disproportionnée, mais lorsqu'on y regarde de plus près, nous ne pouvons que soutenir une telle initiative. Savez vous à combien de kilomètres se situe Valinor de nos côtes, jeune hommes ? AU plus près ?


Journaliste: Euh...non ?


Zonta: 197 kilomètres. Presque assez pour pouvoir apercevoir leurs côtes de loin. Dans le contexte où nous assistons à l’émergence d'un régime communiste à nos portes, je pense qu'aucune réaction n'est disproportionnée. Et ce n'est pas Tanska qui dira le contraire, tant ils prennent cette affaire à cœur. Je trouve cela assez injuste, compte tenu que nous nous sommes engagés auprès de leurs alliés dans le sens d'une victoire politique indéniable de l'OND, et que nous n'avons jamais cessé de contacter Teyla et la Loduarie dans l'espoir d'obtenir une issue pacifique à cette crise. Même auprès de Tanksa: le commandement militaire de la Grande Tribune de la plaine velsnienne a fait preuve d'un sérieux et d'un professionnalisme à toute épreuve, en maintenant constamment un contact diplomatique avec nos partenaires tanskiens lors de cette crise, leur détaillant la totalité de nos itinéraires de patrouille, en montrant patte blanche à chacune de leurs demandes. Mais là encore, cela doit paraître insuffisant pour eux, et ceux ci ne semblent tout simplement pas accepter l'existence de Velsna comme entité politique. Voilà tout.

C'est la même histoire au sujet des importations: Je trouve le deux poids deux mesures de Tanska assez consternant: Velsna n'aurait pas le droit de se pouvoir en armes à l'étranger tandis que dans le même temps, les achats d'armes de leurs alliés teylais pour l'année 2015 ont été largement supérieurs aux nôtres ? Cet argument de l'importation d'armes pour justifier le danger n'a pas de sens. Contrairement aux armées onédiennes, l'armée velsnienne n'a jamais fait son entrée dans le territoire souverain d'un autre pays sans l'autorisation de son gouvernement légal. Bien entendu, j'évoque là le cas du Vaikonenland, situation pour laquelle l'ancien gouvernement communal n'avait donné son aval que sur le bout de sa langue au vu de la nature criminelle des rebelles,et dans un soucis de faire montre de notre bonne foi à nos voisins onédiens. Là encore, cela ne suffit pas pour eux, on dirait. Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres: si nous étions hostiles au peuple de Tanska, pourquoi diable nous n'aurions été les contacter afin qu'ils puissent servir de médiateurs dans le cadre d'une négociation avec le gouvernement achosien ? Non. Je plains le peuple de Tanska, car je pense qu'il y a là au sein de leur gouvernement, soit des individus qui ne sont guère assez alertes pour constater nos appels du pied à l'amitié et à la bonne entente, soit des individus de mauvaise foi. J'aime à croire que la première option est la bonne, car je ne désespère jamais de la nature humaine. Certainement mon côté utopiste...



Journaliste: Que pensez vous des remarques faites sur les perspectives économiques des échanges entre Tanska et Velsna ?


Zonta: Comme nous l'avons déjà dit, nous sommes toujours ouverts à une amitié franche et honnête avec nos voisins tanskiens, et cela inclut également leurs entreprises. Si d'aventure ces dernières veulent échapper à un enfer fiscal qui n'a rien à envier à la Loduarie communiste en termes de perspectives de libre entreprise, ces derniers sont libres de traverser la mer et de s'implanter dans notre plat pays, à leur guise nous sommes toujours disponibles. Il n'est pas un secret que cela fait des années que c'est Teyla qui porte la croissance onédienne, pas Tanska, et ce n'est pas sans raison. Cela a indéniablement un lien avec l'influence socialiste de plus en plus prégnante dans ce gouvernement. J'ai la plus profonde admiration pour ces chefs d’entreprise qui doivent être, là bas, une espèce en voie de disparition.


Son excellence Sénateur Zonta est sans doute le parlementaire qui avait le plus à dire de cette affaire, et il ne nous a pas été permis, dans cet hémicycle, de recueillir davantage de témoignages de la situation, du moins parmi la majorité, dont l'attitude officielle reste éternellement prudente. Néanmoins, il y a un autre groupe social qui a paraît avoir été affecté, et auquel, dans notre métropole, nous ne pensons peu: les velsniens de l'étranger, et plus particulièrement les velsniens installés à Tanska. En effet, un certain nombre d'entre eux paraît parvoir été choqué par un article "faisant une promotion indirecte du racisme banalisé envers les velsniens". C'est en tout cas l'avis de Dom Pietro Genovese, expatrié lui même et fondateur du Comita anti-raciste velsnien (CAV). Ce dernier ne s'est pas fait prié de son intention de porter plainte contre le journal auprès de la jsutice tanskienne.



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Pietro Genovese



" Les velsniens indignes de confiance ? Qu'est ce que ça insinue exactement, hein ? Que l'on seraient fourbes par nature ? Voleurs ? Menteurs ? Cet article est une insulte à l'égard de tous les velsniens. Je ne sais pas si ses auteurs s'en rendent compte, mais la seule chose que je vois au travers de ce torchon, c'est que des pseudo journalistes répandent des légendes et des stéréotypes depuis leurs canapés. C'est de la banalisation de la haine pure et simple !"


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Quotidia, Le média de l'excellence, informations offertes par le Groupe Falieri a écrit : 8 Mars 2016

Insolite: l'internet velsnien répond à Sea Street Journal par la moquerie


C'est une vidéo bien curieuse, au titre aussi obscure que mystérieux, qui semble depuis deux jours sur les réseaux sociaux velsniens, avant de contaminer lentement l'internet tanskien. Caméra posée sur une table de jardin, bouteille de "Prosceo" (célèbre alcool velsnien à base d'anis) d'un côté, bol de pistaches de l'autre, un certain "Marco", se décrivant comme un "célibataire endurci" et "ancien alcoolique", lance un défi face caméra:

"Alors. C'est pour répondre à toute la rédaction d'un certain journal de l'autre côté de la mer, qui dit qu'on est tous des menteurs. Je l'ai pris assez personnellement pour reprendre mon ancienne carrière de buveur légendaire... Moi je vous demande si un type qui est capable de descendre 1 litres 5 de Prosceo est un chicaneur...je ne pense pas. On va voir si je vais finir cette bouteille avant que le fonctionnaire tanskien moyen puisse terminer une note de service sans se relire dix sept fois. Aller...à la santé du colonel."

L'homme commence à descendre cul sec un grand verre de 50 centilitres, non sans emmètre des remontées entre chaque pause. On peut ressentir la finesse, la maitrise, l'art et la manière, la gestuelle, dans la prise en main de ses pistaches.

"C'est un peu serré quand même hein...mais on va le faire...on a pas le choix...on s'est engagé. Deuxième verre..."

La performance est légendaire. L'esprit Coubertin se ressent tout du long, la main du maitre ne tremble pas. Marco est décidément cet exemple de résilience et de persévérance que l'on connait. Lunettes de travers, les aigreurs d'estomac et les vertiges se font ressentir, mais celui-ci n'abandonne pas.

"Dernier verre. Celui là on va le faire à la santé du budget militaire velsnien. Impeccable...on va essorrer quand même...pour pas tricher. Pistache pour éponger."

Un dernier rot pour route, Marco fanfaronne: "Si Un tanskien veut bien me défier...il peut égaliser. Tous ceux qui veulent essayer..ils peuvent. Si il y en a qui égalise je tenterai avec la version 4 litres 5, avec beaucoup d'entraînement..."


La légende

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Crime organisé: loin de Velsna, la société des corragiosi se partage le monde

(lire le post "Mon nom est Michele", dans les activités internes de Velsna pour apprendre à connaître le personnage-point de vue plus en profondeur)



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Teyla. Qu'est-ce qu'on allait bien faire à Teyla, c'est bien moi qui vous le dit. Je me souviens de ce jour là, où le vieux Sal Alvarino, notre boss, nous a tendu des billets de ferry pour se rendre quelques jours plus tard de l'autre côté de la baie, dans la petite ville portuaire de Sainte-de-Tour. Pour y faire quoi ? Même en étant l'un de ses soldato, il avait refusé de me le dire. Tout ce qu'on nous demandait était de nous taire, de veiller à la sécurité de Sal comme son ombre, et de la boucler sur tout ce qui allait se passer là-bas. D'ordinaire, le genre de boulot qui débute comme ça, je sais comment ils vont finir...mais cela m'étonnait tout de même que l'on m'envoie enterrer des cadavres en territoire teylais, où les flics étaient pas dans notre poche alors que je pouvais le faire plus facilement au pays. Mais rapidement, j'ai compris que ce job là n'avait rien d'ordinaire. Déjà, on m'a demandé de me mettre dans mes plus beaux atours: je devais me faire plus beau qu'au mariage de ma frangine, ordre express du patron. C'est pas ordinaire comme instructions ça... Alors j'ai vite fait le raisonnement: de la représentation dans un endroit cossu, et avec des gens beaucoup plus importants que moi. Pas manqué, parce que sans le savoir, j'ai sans doute assister à l'un des évènements les plus importants de l'Histoire de la mafia des corragiosi velsniens, quelque chose qui ne se reproduirait plus avant des décennies.

A Sainte-la-Dune, ce n'était pas seulement notre bande, avec le vieux Sal à notre tête qui s'est réunie, mais il y avait convoqué de manière exceptionnelle les plus grandes pointures du milieu, amis comme ennemis, dans un hôtel-casino flambant neuf qu'il avait entièrement fait privatisé, sous un prête nom bien entendu. Les don s'étaient réservés une salle de conférence, une vingtaine de marioles réunis autour d'une jolie table: d'ordinaire on avait plus l'habitude de se tirer dessus dans les ruelles de Velsna. Les corragiosi, c'est un petit milieu, et tout le monde se connait. La partie la plus pénible de mon travail consistait à rester poli et respectueux avec des don qui jusque là avaient été en guerre avec notre clan.

Ces noms là, on les croisait tellement que je les retenait comme si ils étaient de ma famille, surnoms inclus: Il y avait Antonio Stamos, dit "le gros lard" et Franckie "beau" Carbone, qui étaient à la tête de la bande de corragiosi d'Achosie du Nord, ensuite, en face de lui mon, boss Sal Alvarino et moi, on s'était assis en plus milieu, parce que mon vieux don à sa fierté et qu'il pense être plus puissant que tous les autres, et notre territoire comprenait une partie de la capitale. A côté on retrouvait Freddo "le fortunéen", qui dominait les affaires en Leucytalée, et parce que son accent laissait paraître à des kilomètres l'endroit d'où il venait. Il était accompagné se don homme de main, Salvatore, dit "la bête", un type comme rarement j'en ai vu des aussi grands et avec des mains aussi larges. Et en bout de table on avait les corragiosi qui s'étaient installés à Sylva, avec Francese Spoletto et Pietro Genovese, alias "joli cœur". Genovese, on peut dire que c'était un sacré: c'est lui qui a fondé le comité anti-raciste velsnien, très actif auprès des diasporas velsniennes à l'étranger qui nous servent de relais, et qui lui sert de couverture pour ses activités chez les paltoterrans. Bref, vous voyez le dessin: ici, tout le monde se connait, et personne n'est avare quand ils s'agit de raconter ses exploits une fois la première bouteille de vin vidée, ce qui vaut la plupart de ces sobriquets.

Mais il y a un problème: on est comme qui dirait, une famille dysfonctionnelle. On se tire dans les pattes, et il suffit souvent qu'un don ayant un eu trop le sang chaud en ait marre pour finir par se tirer dessus. Depuis la nuit des temps, les corragiosi, les hommes d'honneur, paraissaient incapables de se s'empêcher de s'entretuer pour tel ou tel territoire. Chaque point de deal est une source de revenus, et le moindre troquet le plus minable à racketter est une excuse pour une nouvelle guerre intestine. La vérité, c'est qu'aucun d'entre nous est capable de tenir en place, et le problème avec la guerre, c'est qu'elle est mauvaise pour les affaires. Mais disons que mon boss, Sal, a le génie pour sentir le coup venir. Il m'avait dit quelques semaines avant cette rencontre que quelque chose se préparait et qui allait tout changer pour nous, comme quoi nous serions devenus tellement riches d'ici la fin de l'année que nous pourrions bientôt oublier toutes nos querelles inutiles. Pas crédule pour un sou, je lui avais juste répondu que ce jour arriverait quand les poules auraient des dents. Mais preuve en est que j'avais encore une fois sous-estimé le bonhomme.

D'entrée de jeu, une fois que tout le monde avait daigné prendre sa place, il a prit la parole le premier, comme un seigneur du haut de sa montagne qui prenait tout le monde de haut, comme si il avait déjà les cartes gagnantes dans sa manche. Il s'est mis à leur parler de l'ouverture du marché caribéno, comme quoi ces types produisaient assez de poudre blanche pour nous rendre riches jusqu'à la fin du siècle, que s'investir dans ce marché et irriguer les consommateurs eurysiens était l'avenir, et que nous ne pouvions pas passer à côté de ça. Car les caribéno étaient certes de grands producteurs de coca, mais lleur problème était qu'il fallait bien trouver des intermédiaires pour amener toute cette came sous le nez des consommateurs. C'était là qu'il y avait un créneau, c'était là qu'il fallait frapper avant de se faire doubler par d'autres bandes. Et pour finir, il répété une sorte de mantra, et qui restera gravée dans ma mémoire jusqu'à la fin de ma vie: "Sous l'ombrelle, il y a de la place pour nous tous.". Sous-entendu que toutes les bandes de corragiosi du pays et à l'étranger allaient avoir leur part, qu'aucun d'entre nous ne serait oublié et que c'était la seule et unique raison de notre présence ici, ensemble. Se partager le monde: voilà ce qui était au programme de cette réunion.

D'ordinaire, ce genre de discours aurait été acceuilli par la moquerie, ou par l'énervement. D'habitude, aucun don n'accepterait de se voir dicter sa loi par un autre, surtout que mon boss n'avait pas que des amis ici présent. Je me rappelle avoir eu peur l'espace de quelques instants, la main droite posée sur la crosse de mon flingue me démangeait. Mais au contraire, et ma grande surprise, les autres don ont paru intéressés. De l'argent facile, quoi de mieux après tout... mais immédiatement après avoir retenu leur attention, Alvarino enchaîna, et leur dit que la réception d'une telle manne financière nécessitait un degré d'organisation meilleur que tout ce que nous avions connu jusque là. Les sociétés de corragiosi avant cela n'avaient jamais connu de forme quelconque de stabilité: les clans apparaissaient et disparaissaient au gré des chefs et des guerres de rue. Les bandes existaient par dizaines, et la multiplicité des acteurs augmentait mécaniquement ces conflits fratricides. Alors, après avoir achevé de dire ces quatre vérités aux autres don, mon boss se leva de sa chaise, et solennel, leur dit qu'à compter d'aujourd'hui, il proposait que toutes les sociétés de corragiosi s'unissent dans le cadre de cinq grandes familles: une famille par territoire, et qui aurait une place bien précise dans la circulation des flux de drogue paltoterranne qui était sur le point de nous inonder.

Alvarino décrivait ainsi la place de chacun dans la grande organisation à venir, qu'il appela "La commission", et qui devrait se réunir les cinq familles à chaque fois que le besoin s'en ferait ressentir:
- La Famille Genovese, regroupée autour de Pietro Genovese. Eux, c'était le début de la chaîne. On leur avait donné le territoire du Paltoterra, déjà parce qu'ils avaient leurs réseaux là bas avec les velsniens installés à Sylva, une clientèle déjà établie, et qu'ils avaient des amis importants au Kah et chez les Caribeno. Ce serait les seuls qui seraient directement en contact avec nos vendeurs, et leurs relations sur les docks sylvois pourraient permettre de faire passer plus facilement de la marchandise en espace onédien, et de manière plus générale, dans toute l'Eurysie.
- La famille Carbone. Eux, ils se complétaient parfaitement avec les Genovese, étant donné que leurs activités au sein des sociétés écran comme le Groupe Laurenti Alfonso, étaient autant de débouchés clandestins où acheminer la marchandise dans plusieurs pays. Teyla, Tanska, Karty, Manche Silice, Fortuna... autant d'endroits dans lesquels ils sont présents.
- La Famille Di Luca: Les Di Luca étaient chargés d'unifier toutes les bandes de corragiosi au des diasporas des pays eurysiens. Ils étaient les meilleurs dans le domaine du racket de l'extorsion auprès de la diaspora. Naturellement, leurs contacts allaient faire d'eux les principaux distributeurs de la marchandise, et la répartir entre les petits vendeurs locaux.
- La Famille Colombo: Eux c'était un peu nos jokers si jamais la tracé "commercial" ordinaire était compromis ou saturé. Ils avaient beaucoup de relations avec le milieu politique fortunéen, et si besoin, ils avaient les moyens de faire voyager la marchandise sur des cargos de marchandise de Fortuna et de Manche Silice.
- La Famille Alvarino: La nôtre pour finir. Nous, on était en bout de chaîne. Notre boulot était de graisser la patte au milieu politique velsnien pour se les mettre dans la poche. C'est avec nous que la plupart des politiciens étaient en contact, et si un membre d'une des autres familles avait des problèmes, c'est avec nous qu'il fallait voir pour le sortir de la merde. Cette position était confortable: à aucun moment on approchait de près ou de loin la marchandise, tout en touchant des revenus dessus.

Pour finir, on s'est tous mis d'accord sur certaines règles élémentaires. En aucun cas ou aucune circonstance il ne devait être permis à une famille de prendre l'ascendant sur l'autre. Il n'y aurait pas de chef ici, simplement une direction collégiale qui discuterait des litiges possibles entre nous et des redécoupages de territoires. Les nouvelles règles impliquaient aussi le respect de l'autonomie et du territoire de chaque groupe local, la recherche de la collaboration plutôt que de l'affrontement: un mantra qui nous a suivi durant toute la réunion. Désormais, les coups fourrés, c'était fini...du moins en l'absence de l’approbation d'une majorité de la commission. Seule cette organisation avait désormais le droit de vie et de mort sur un corragiosi, et inutile de dire qu'il était malvenu de désobéir aux règles. La commission devait permettre, en dehors de ce trafic de drogue juteux, de « réguler » collégialement les autres activités lucratives de sorte à ne pas se marcher sur les pieds: jeu, trafic, prostitution, racket... tous les tarifs étaient désormais unifiés et systématiquement alignés pour ne pas se faire la guerre, un peu comme pendant ces réunions de groupes industriels qui décidaient d'un "marché de gentlemen". Une autre grande victoire de mon boss fut de décider de la création d'un système de fonds communs destiné à payer des pots-de-vin aux autorités et à financer les investissements spéciaux.

Notre organisation était comme une machine, très sophistiquée, et qui nécessitait de l'entretien constant, et des outils très pointus. On s'était déjà armés d'un véritable arsenal juridique et technique: notre comission nommait des représentants chargés de certains secteur d'activités, comme dans une vraie entreprise légale de chez légale. Nous avions un préposé à la prostitution, un autre pour les jeux d'argent et de hasard, tandis que le consigliere de notre famille avait hérité de la position de "contrôleur des relations publiques", sous entendu celui qui avait la main sur la caisse de pots de vins et qui étaot chargé de graisser la patte des politiciens. Enfin, pour les tâches les moins reluisantes, nous avions mis en place une branche chargée de l'exécution, après délibération des différents boss, des membres du crime organisé coupables de manquements ou considérés comme non fiables.

Au bout de quelques bouteilles est venu le temps des décisions plus difficiles à faire. Les boss ont très longuement discuté: au sujet du possible refus de certains corragiosi de se joindre à la nouvelle organisation. Sur cette question, les ordres ont été des plus clairs: la valise de billets ou le cercueil, "soit vous êtes avec nous et vous touchez votre part, soit vous êtes morts.". Mais nul doute que sur la question de la drogue, que nous allions avoir de la concurrence et ça, les don y ont pensé. Les wanmiriens étaient déjà sur le coup à Teyla: aussi, il fallait les éliminer le plus rapidement et le plus brutalement possible. L'heure était venue de poser nos sales pattes dans les affaires de tout le monde, et de profiter un peu de cet afflux de poudre...
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