20/07/2013
03:29:57
Index du forum Continents Eurysie Teyla

Activités étrangères à Teyla - Page 3

Voir fiche pays Voir sur la carte
1639
Janvier 2013 - Royaume de Teyla
La petite souris




*click*

- Salut Alexandre

- Salut Matthieu

- Dis moi, tu as bien mangé ?

- Oui, j'ai même pris un peu de poids. Faut que je fasse de l'exercice par contre.

- Ah c'est bon signe ça, tu avais grise mine dernièrement. Tu t'es déjà abonné à une salle de sport ?

- Oui, je t'envoie les détails. Elle a l'air centrale et puis les équipements sont tout à fait adaptés à mon programme fitness.

- Parfait, je vais la tester et je te dis ce que j'en pense. Et puis continue de bien manger, c'est important d'être en bonne santé.

*click*



Staff a écrit :
Opération de corruption de politicien anonyme arbitrée en Succès Majeur, enregistrée sous le n° 71368 du site ventsombres. / Détails de l'action

Réussite majeure : l'influence culturelle et de bons contacts font s'aligner les étoiles pour les services secrets prodnoviens. Ces-derniers parviennent à convaincre un cadre de l'administration teylaise de leur faire des rapports réguliers.
La RSP a désormais connaissances des RP internes à l'OND

Réussite mineure : la barrière culturelle et les difficultés inhérentes à l'exercice rendent compliquées les prises de contact avec des cadres suffisament hauts placés. La RSP ne parvient qu'à corrompre un petit bureaucrate.
La RSP a désormais connaissances des bruits de couloir de l'OND mais pas du reste

Echec mineur : face à la difficulté d'infiltrer l'administration teylaise, la RSP renonce à son opération de crainte d'être repérée.
Echec de l'opération, les malus classiques s'appliquent en cas de nouvelle tentative

Echec majeur : la RSP se fait prendre à son propre piège. Un haut fonctionnaire teylais prétend être prêt à collaborer mais contact le contre-espionnnage teylais. Teyla peut au choix :
arrêter les agents de la RSP et dispose de preuves irréfutables de la tentative d'espionnage prodnovienne
jouer un agent double en contrôlant les informations dont la RSP dispose, y compris de fausses informations




1734
Rapport d’activité d’espionnage à Velsna


Difficulté de l'action: normal (bonus corruption pour Teyla)
Résultat de l'action: réussite relative


La Segreda, en proie à des dissensions internes et à ses propres luttes de pouvoir parallèles à celle se jouant au sommet de l’État, est depuis peu victime d'un défaut de rétention d'information. Des documents apparaissent, d'autres disparaissent. Le chaos dans la chaîne de commandement, où chaque maillon tend à se positionner pour tel ou tel triumvir, est en train de désagréger le tissu du service de renseignement multi-centenaire. Dans ces conditions, ce n'était qu'une question de temps avant que la corruption rentre dans la maison par la petite porte. C'est ainsi qu'un document interne de la Segreda sur l'enquête sur l'assassinat du Patrice se retrouva sur les bureaux teylais.

Ce dernier, constitué en un rapport complet sur les contacts téléphoniques de Vittorio Vinola, est accablant pour le Triumvir. Derrière ces numéros, la Segreda suppose qu'il s'agit d'un homme répondant au nom de Theodosio Maneri, responsable communication du groupe de construction navale Laurenti Alfonso, l'une des plus grandes entreprises velsniennes, implantée en particulier depuis peu en Zélandia et à Teyla. Cela permettrait d'expliquer les transferts de fonds des entreprises velsniennes en bourse à Amstergraaf vers Vinola peu avant sa nomination au Triumvirat.

Le rapport préconise l'élimination par proscription de vingt sénateurs impliqués dans des placements financiers auprès de ces entreprises, lesquels se trouvent tous dans la faction de Vittorio Vinola. La divulgation d'une telle information reliant Vinola à la mort du Patrice conduirait à la mort politique du triumvir à coup sûr, voire pire, une mise hors la loi et une proscription.

De plus, il semblerait que ce rapport ne soit qu'une copie d'un original ayant peut-être remonter la chaîne opérationnelle de la Segreda jusqu'à l'un des membres du Triumvirat, lequel n'a pas encore prit la peine de divulguer ce dernier.
2883
La passion de la politique


Difficulté de l'action: difficile (malus de 4)
Résultat: échec relatif


La politique. C'est un mot qui regroupe beaucoup de choses, beaucoup de notions. Polteia, comme on disait chez les hellenoides. Un mot qui désignait autrefois tout ce qui concernait des affaires de la cité, à contrario des affaires du foyer et du privé. Presque tout relevait de la politique, si on en suivait cette définition. Et cette réalité n'avait pas beaucoup changer à Velsna depuis des siècles. Tout n'était que prétexte au débat, à l'invective, la dispute, voire la menace. La politique était une roue qui tournait éternellement dans un sens ou dans l'autre, elle avait la forme d'une passion violente qui brûlait les entrailles et déchirait l'âme, mais dans laquelle on voulait se replonger aussitôt qu'on en eu sortit la tête. Combien de grands discours le Sénat n'avait pas vu depuis la fondation de la cité, combien de polémiques la ville sur l'eau n'avait-elle pas essuyé ? Vinola l'assumait pleinement, cette destruction créatrice permanente qu'était la politique. DiGrassi, plus discret, la méprisait en apparence, mais en était un maître sans le savoir. Et pour Scaela, la politique était un outil servant sa personne avant tout projet, une échelle vers la grandeur et la perfection à laquelle il aspirait pour la cité. La politique était une boîte contenant moult outils, certains plus pointus que les autres. Et on risquait fort de se blesser en en maniant l'un d'entre eux, ou de blesser quelqu'un d'autre

L'un de ces outils était le chantage. Pratique commune à Velsna depuis la nuit des temps. Qui détourne des fonds, qui couche avec qui, qui conspire contre le Patrice... Autant de questions dont la connaissance était dangereuse et pouvait être tournée vers une victime malheureuse. Mais victime, Scaela ne l'avait jamais été. Aussi, il découvrit de lui-même cette lettre coincée dans un pavé velsnien au pas de sa porte et l'apporta avec lui avec une certaine curiosité. Bien entendu, l'un de ses licteurs le protégeant au quotidien insista pour l'ouvrir à sa place, ce qu'il refusa. Il s'enferma dans le bureau de son palazzio et ouvrit le document. Quelles belles lignes, quels beaux mots qu'étaient ceux du landrin ancien. Il n'y avait pas de faute, pas d'erreur stupide, mais une formulation et une organisation des phrases assez étrange pour comprendre qu'il avait face à lui la plume d'un amateur. Pourquoi être aussi concis avec le Landrin, aussi laconique lorsque l'on peut faire étalage de la beauté de la langue en d'autres termes. Des mots aussi grossiers, peut-être étaient-ce ceux de DiGrassi, ce rustre...mais peut importe. Il y eu tout d'abord un rictus, puis un sourire et un rire aux éclats, tant et si bien que le licteur chargé de sa protection s'en alla le quérir pour se rendre compte de la situation. Scaela n'avait pas eu cette humeur depuis longtemps. Le licteur demanda formellement:
- Excellence Triumvir ?
Scaela lui répondit en ces mots:
- Nan, ce n'est rien Timo. Sans doute une mauvaise farce. Peut-être un sénateur jaloux ou un envieux quelconque. Mettez la au feu avec les autres je voue prie.

Le licteur s’exécuta et la mis dans le creux de la cheminée. Mais les mots de la lettres s'étaient imprimés dans l'esprit du triumvir, aussi médiocres étaient ils. "Qui peut donc me soupçonner de cela ?", se disait-il. Ces mots allaient rester une nuit entière dans son esprit...

HRP: +2 de tension politique
3383
Une odeur de Question.

https://media.istockphoto.com/id/532387020/fr/photo/sombre-chair-de-poule-vide-bureau-de-la-chambre.jpg?s=612x612&w=0&k=20&c=SFAsuLfvWjGHvS8qWIzfh3xsTDJewJeSateFXxU-jow=

Les agents allaient et venaient dans les couloirs sombres du bâtiment principal du DEL à Galaisie. Véritable vestige de l'époque de la République, entièrement rénové, c'était un bâtiment où l'on perdait facilement le sens de l'orientation si on s'y promenait pour la première fois... Et même bien après des visites.
Les agents allaient et venaient, s'evitant habilement dans les corridors et gardant obstinément le silence, comme par peur de voir provoquer un raz de marée si ne serait-ce qu'un seul des secrets qu'ils savaient s'échappait.
Les agents allaient et venaient, refusant obstinément de regarder dans une direction.
Dans la direction du "Couloir des Questions". Mieux valait ne jamais y rentrer un jour.


Alors ? Ils ont parlé ?

La voix dure du Colonel Franck du DEL avait résonne dans la pièce. En contrebas, à travers une vitre, on pouvait voir un chirurgien replacer une dent à un homme qui, de vue, semblait avoir pris plusieurs coups.

Oui, camarade colonel. Ils ont parlé.

Comparée à la voix du colonel, celle de la commandante Joséphine était calme et douce. Mais cela était trompeur. Il s'agissait de la meilleure interrogatrice du DEL dans la région de Galaisie, et tout au long de sa carrière, elle avait su jouer avec ses atouts naturels, dont sa beauté par exemple, à profit dans sa carrière. Sans oublier son incroyable sadisme qui faisait des merveilles.

Et alors ? Que savons nous donc ?

Les deux individus se sont bel et bien échappés d'une prison de haute sécurité Teylaise, comme ils l'ont dit. Nos informations convergent en ce sens. Les deux nous ont par ailleurs dit que leur évasion semble avoir étée calculé par quelque chose, ou quelqu'un, de bien plus puissant qu'eux. On parle là d'une grosse organisation avec de gros moyens, maintenant laquelle ? Ils n'en n'ont aucune idée et nos services non plus. Tout était organisé. Par ailleurs, ils ont avoué appartenir à des groupes républicains terroristes, mais qu'aucuns de leur groupes respectifs n'ont participé à l'élaboration de l'évasion. Pas de prévention, pas la même organisation.

Nos deux interrogés ne se connaissent pas, et vous connaissez le rapport : ils ont tous les deux été arrêtés à la frontière, manquant de se faire abbatre par nos forces

L'interrogé 22T-1 a dit appartenir à l'Unité Républicaine, et ses informations sont plutôt intéressantes. Selon lui, le gouvernement Teylais s'est retrouvé humilié par cette évasion, et que de très gros moyens ont étés déployés, sauf l'armée. Une organisation terroriste, commandité par une organisation républicaine, aurait organisé l'évasion.

L'interrogé 22T-2 appartient quant à lui à l'Armée Républicaine. Ils ont reçu comme indication de ne commettre aucun meurtre une fois sortis, sinon ils seraient retrouvés et arrêtés, pour une raison qu'il ignore. Très certainement, cela fait partie d'une plus grande phase du plan d'évasion qu'il nous faudra découvrir. De plus, il a entendu parler d'un certain Florent Martine, et il a bien insisté sur cet homme. Je pense personnellement que nous avons là une piste à explorer.

Ils disent qu'environ 15 à 20 hommes ce sont échappés, et que tout cela a été organisé pour permettre à quelqu'un d'important de s'évader. Peut être ce Florent Martine, que nos services ont nommé C1T1. C'est tout ce que nous avons, je ne pense pas que nous aurons besoin de réaliser un nouvel interrogatoir pour chacun d'entre eux.


Intéressant, camarade Commandante. Vous pouvez disposer, nous avons donc ce qu'il nous faut. La suite va relever de nos politiciens, de tout manière.

La commandante repartit et sortit de la pièce, ses documents sous le bras. Le Colonel regarda en bas, où le chirurgien continuait son opération.
Ils avaient mis la main sur quelque chose de gros. Il fallait maintenant s'en servir habilement.
7190
Rapport d’activité d’espionnage à Velsna



A la une

Difficulté de l'action: normal (bonus présence de Teyla dans les médias, malus en raison de la personnalité de DiGrassi)
Résultat de l'action: échec limité [/u]

Il était de notoriété commune que les journaux d’opinion dans l’escarcelle de Scaela tels que l’économiste ou Quotidia n’étaient rien d’autre que des relais de ses opinions. Certains de ces médias tournaient à perte ? Pas grave, car Scaela réinjectait des fonds de suite afin de toujours disposer de ces puissants hauts parleurs d’une ambiance médiatique délétère. Que quelqu’un déplaise à Scaela, et la dite personne se retrouvait le lendemain à la une d’un article le mettant en cause dans une malversation fiscale ou une affaire de proxénétisme. Ainsi était le monde du journalisme à Velsna. A cet égard, les agents teylais avaient pour ainsi dire trouver la planque idéale, pour peu qu’ils ne se fassent pas repérer. Chaque article qu’ils sortaient était ainsi à mettre au compte du triumvir Scaela, et la recherche d’informations sur son opposant, Matteo DiGrassi, était aux dires que leurs « collègues » de Quotidia, comme une licorne qu’il fallait chasser. Autant dire que les teylais furent prévenus que ce sujet était difficile, malgré la débauche de moyens mis sur la table par le triumvir pour débusquer les moindres secrets de son confrère.

Cela ne découragea cependant pas les agents qui en allèrent se quérir auprès de toutes les sources à leur connaissance. Ainsi, ils eurent posé des questions aux trois quarts de l’hémicycle du Sénat, aux domestiques du Palais des Patrices et à d’anciens collaborateurs parlementaires. Les interviews d’anciens engagés de l’armée furent plus difficiles à obtenir, mais quelques vétérans furent contactés et acceptèrent de répondre aux questions des agents sous couverture. En recoupant les divers témoignages, les « journalistes » ont pu arriver à cette conclusion : Matteo DiGrassi est une personne incroyablement ennuyeuse. Des domestiques ont pris ainsi la peine de présenter l’emploi du temps habituel du triumvir lorsqu’il séjourne à Velsna, et qu’il respecte avec une régularité de métronome. Il se présente ainsi :
- 6h : réveil (régler le volume de la sonnerie sur 4, pas de répétition)
- 6h-6h20 : Petit-déjeuner (un œuf dur). Attention : apporter un exemplaire du journal « Législa »
- 6h20-9h : rédaction de sénatus-consultes/réponses à des questions parlementaires
- 9h10-12h : Suivi de séance parlementaire
- 12h-13h : Retour au Palazzio familial pour repas (carottes marinées et un œuf dur). Le lundi en compagnie de son épouse et de son fils, le mardi/mercredi en compagnie de sa fille et le jeudi/vendredi/samedi avec des sénateurs/membres du conseil communal, le dimanche seul.
- 13h10-16h : Retour en séance parlementaire/conseil communal, variable selon les jours
- 16h10-18h : Retour au Palazzio, activités variables à cette heure. Modélisme naval, lecture (essentiellement des traités militaires, mais également des lectures plus personnelles comme celle de « Lui Catégorie A, elle Catégorie B », une fiction romantique évoquant l’amour impossible entre deux fonctionnaires tanskiens).
- 18h-19h : diner en compagnie familiale (Risotto al nero di seppia, avec un œuf dur)
- 19h-21h : Activités variables. Escrime velsnien (parfois en compagnie de sa fille)/lecture/rédactions de sénatus-consultes/appels à des sénateurs, personnel de la République, personnel militaire de la Marineria
- 21h : Coucher

En dehors de cet emploi du temps passionnant, les journalistes ne sont pas parvenus à déterrer la moindre affaire gênante ou embarrassante à l’égard du triumvir. Aucune malversation fiscale, tentative de corruption ou affaire crapuleuse n’a pu être découverte ou confirmée. Les équipes teylaises ont toutefois déniché des preuves de restitution de trop-perçus fiscaux de la part de l’intéressé (ainsi, lorsque le trésor public de la République lui a appliqué par erreur une taxe annuelle n’équivalent pas à ses revenus annuels, ce dernier s’est permis de le faire savoir aux agents de la cité).
Du reste, les agents teylais espéraient peut-être également déterrer un passé de guerre gênant remontant aux troubles achosiens des années 1990. Ainsi, ces derniers ont pu se procurer un témoignage détaillé d’un épisode horrible de cette guerre : l’exécution de 200 terroristes supposés de l’AIAN sur ordre de DiGrassi lui-même, lequel a fait usage de pièces d’artillerie tractée à bout portant pour exercer ce méfait. Néanmoins, ce récit était déjà connu de la plupart des velsniens, lesquels n’ont pas l’air affectés par le sort des achosiens.

Suite à cet échec, les recherches sur les autres triumvirs ne semblent pas avoir porté davantage de fruits, du moins les agents n’ont pas appris d’éléments dont ils n’ignoraient pas déjà l’existence.



Le jeu de la voix et de la souris :
Difficulté de l'action: normal (bonus enquête déjà menée en partie par les zélandiens, malus opacité du système financier velsnien)
Résultat de l'action: réussite limitée

Théodosio Maneri, un nom qui circule depuis quelques temps au sein du renseignement zélendien. L’enquête rondement menée par les agents du plat-pays sur les activités du Groupe Laurenti Alfonso, a permis de débusquer le nom de cet individu parmi des dizaines d’autres du Conseil d’administration de ce groupe industriel tentaculaire détenant un pouvoir considérable sur la vie économique du pays, puisqu’il représente les trois quarts de la production navale de Velsna, et est implanté dans plusieurs pays de l’OND, dont Teyla.
Malgré les compétences des agents teylais, ces derniers n’ont pas eu à disposition suffisamment d’informations pour recouper les différentes voix avec celle du suspect. Mais, la recherche ne s’est pas révélée totalement infructueuse, puisqu’il a été découvert que les numéros étaient associés à des téléphones tous achetés par des individus gravitant autour de Maneri dont des assistants. Malgré l’absence de preuves directes, il est donc probable que le vieux et Maneri soient une seule et même personne. De plus, ce dernier, bien davantage que d'autres membres du Conseil d'administration, semble lié à un réseau le reliant à des activités politiques de diverses organisations caractérisées par un rejet de la forme actuelle du gouvernement velsnien, parfois les mêmes que celles que fréquente Vinola, comme les fils de la liberté, une association politique libérale. De toute évidence, Théodosio Maneri est ainsi considéré comme la tête pensante de Vittorio Vinola, lequel lui inspire sans doute une grande partie de son programme politique.

Le ratissage des informations personnelles et financières de la cible ont cependant posé davantage de problèmes. Si les agents teylais ont été aidé en Zélandia par le concours du gouvernement du plat pays à retracer les mouvements financiers du suspect à Amstargraaf (qui ont conduit à rien d’autre qu’un accablement de preuves du détournement de fond supposé de Vittorio Vinola, lequel à bénéficier de transferts d’argent constants de cet individu), la tâche à Velsna fut beaucoup plus complexe. En effet, la Grande République observe un respect absolu du secret fiscal et de nombreuses lois sont autant de pares-feux à surmonter pour n’importe quel lanceur d’alerte. Les agents se sont ainsi heurtés à un refus quasi-systématique de la moindre coopération de la part des chambres de commerce velsniennes et des instituts financiers de la cité sur l’eau, qui ont à cœur de maintenir leur grande réputation d’opacité.

Concernant les décisions prises au Conseil d’Administration et votes d’assemblée de la cible, ces derniers n’ont pas révélé de faits notables. Le fait que la plupart des contacts nécessaires à cette missions soient au siège social de Velsna, et non en Zélandia où l’entreprise n’a sur place qu’un siège régional, a grandement réduit l’efficacité des actions des actions. Seule la liste des membres du Conseil d’administration a pu être déduite en raison du fait qu’il s’agit d’une information publique. Conformément à ce que les zélandiens savaient déjà, la quasi-totalité des membres sont des donateurs financiers de la campagne sénatoriale de Vinola qui lui a permit de devenir triumvir.



9493
Rapport d’activité d’espionnage à Velsna



Une note des renseignements :
Difficulté : très difficile (gros malus en vertu de la relation de confiance entre Maneri et Vinola, gros malus pour cause d’informations factices peu crédibles au vu de la personnalité de Maneri et des RP passés)
Résultat : échec limité


La confiance est chose curieuse. Lorsque celle est à gagner, elle est une arme efficace pour se défendre instinctivement de l’étranger, de celui que l’on ne connait pas. Lorsqu’elle est acquise, elle peut pousser un individu à en défendre un autre à corps perdu, malgré le fait que tout un entourage lui hurle de s’éloigner de la source de sa méfiance. Aussi, lorsque Vinola reçut cette bien étrange missive sans le moindre encombre sur le pas de sa porte (décidément il y a beaucoup de courrier qui arrive ainsi ces derniers temps à Velsna), ce dernier fut des plus surpris lorsqu’il découvrit cette note des renseignements teylais.

En effet, Maneri, personnalité appréciée des mondes financiers à Velsna peut-être beaucoup de choses : un fraudeur, un détourneur de fonds, un anti-oligarque tel qu’on en rencontre peu à Teyla, mais qu’il ait les motivations nécessaires à comploter à l’encontre de Vittorio Vinola, qui tente de porter au Sénat les réformes politiques et économiques dont il se fait l’avocat de puis années (voir la mission précédente) ? Peu probable pour Vinola, qui s’y prit à plusieurs fois pour relire cette note. Peut-être les renseignements teylais s’étaient trompés ? Faisaient-ils fausse route ? Certainement, du moins c’était la certitude que Vinola ne parvenait à se sortir de la tête. Maneri était bien trop important, avait consacré bien trop de sa personne à son grand dessein pour effectuer une manœuvre aussi ridicule. Par chance pour les services secrets teylais, Vinola misa davantage sur une incompétence de leur part plutôt que d’une manœuvre de déstabilisation délibérée à son encontre. Cependant, cette lettre troublante ne sera pas sans conséquence sur la confiance que mettra le triumvir Vinola à l’égard de Teyla dans un avenir proche. Qui plus est, Vinola aurait contacter Meneri immédiatement après la réception de ce courrier pour le prévenir de son arrestation prochaine, lequel, heureusement pour les services teylais, ne lui a pas répondu.

La deuxième partie de la lettre en revanche, suscita une inquiétude plus prononcée de la part du jeune politicien. En effet, les informations concernant Dino Scaela ont eu le mérite de troubler son confrère, lequel a tenté de contacter par la suite le Triumvir DiGrassi (en vertu de la réussite de la mission de la mise sous écoute de son palazzio) pour lui communiquer ces informations. Les raisons pour lesquelles Vinola a tenté de prévenir DiGrassi sont encore troubles, mais il se pourrait que ce dernier fasse encore suffisamment confiance à son collègue, et en particulier à l’inimitié qu’il lui connaît avec Scaela, pour lui communiquer de telles informations. En parallèle de cela, il se pourrait que Vinola renforce sa propre sécurité sous peu, mais les allégations teylaises à l’encontre de Maneri mettent le trouble sur l’identité des entreprises qu’il contactera pour exercer cette tâche, d’autant que ce dernier pourrait potentiellement davantage se tourner à l’avenir vers une entreprise velsnienne, voire raskenoise. En effet, Rasken se distingue depuis des années par les services de mercenariat proposés à l’armée velsnienne. Une garde raskenoise d’élite protège déjà une part importante des sénateurs de la Grande République et sont particulièrement connus pour leur désintéressement pour la politique velsnienne, ce qui leur confère une réputation des plus flatteuses. Ce qui paraît de moins en moins être le cas de Teyla, qui pourrait potentiellement être victime de sa propre action sur le territoire velsnien.

Effets : +5 de tension politique, Vinola sera désormais secondé par des gardes raskenois, qui exerceront à leurs côtés, Vinola ne porte pas préjudice à Teyla de cette note, mais commence à s’inquiéter de leurs compétences. Les futures relations entre Vinola et Teyla seront également conditionnées au devenir de Maneri étant donné que les deux personnages sont proches.




Ceci est une descente de police :
Difficulté : normal (malus important : cible sur ses gardes, bonus : opération sur le sol teylais)
Résultat : réussite critique

Le Groupe Laurenti Alfonso est sans aucun doute l’un des fleurons industriels velsniens les plus précieux de la République. Depuis 130 ans, la compagnie assemble des navires civils de toute taille pour tout type de besoin, pour un chiffre astronomique qui dans les années 1970, à l’aube de l’explosion du secteur des services, comptait pour 4% du PIB annuel de Velsna. Mais la désindustrialisation a depuis longtemps fait son office, et le groupe a dés lors été attiré vers des pays dont la main d’œuvre pouvait paraître plus abordable, à l’image de Teyla (voir la rencontre du dîner de l’ambassadrice Rossi à Teyla). C’est ainsi qu’un chantier naval du groupe opère depuis l’année dernière sur le littoral nord du Royaume, à quelques centaines de kilomètres de Velsna.
Le renseignement teylais n’eut dans les faits pas grand-chose à faire afin de provoquer la venue du membre du conseil d’administration. En effet, l’usine est depuis plusieurs semaines en proie à des conflits sociaux entre les syndicats et la direction. Ces derniers, ne supportant que peu le modèle de management pratiqué par l’entreprise velsnienne ont ainsi tiré la sonnette d’alarme sur leurs conditions de travail, et ont entamé un travail de débrayage dans les usines, ce qui a provoqué l’effondrement de la production. En cause, la limite du temps de travail légal qui selon les syndicats n’était pas respectée, des heures supplémentaires non payées et des demandes de congés non tenues ont causé la colère des salariés. Ainsi, Teyla n’a dans les faits adopté aucune manœuvre occulte afin de faire venir la cible sur le territoire, celle-ci ayant déjà visité Teyla plusieurs fois auparavant afin de faire la visite des chantiers navals, et d’assister aux réunions de la direction locale (la branche teylaise de l’entreprise étant celle accumulant le plus de problèmes liés au droit du travail local).

Ainsi, ce dernier vint à l’occasion d’une énième visite s’entretenir avec les salariés en colère, accompagné pour l’occasion d’un conseiller très particulier, en l’occurrence un certain Toni Herdonia, célèbre investisseur velsnien, fondateur de Herdonia Inc, et accessoirement devenu récemment consultant management pour le groupe Laurenti Alfonso. Lorsque ces derniers abordèrent les responsables syndicaux occupant les chantiers navals, les velsniens furent dés lors violemment pris à partie et exfiltrés en urgence (après que Herdonia ait subit un passage à tabac en règle après avoir émis des menaces de licenciement pour tous les grévistes et un remplacement de ces derniers par de la main d’œuvre wanmirienne). C’est à ce moment que des agents des services teylais en profitèrent pour tromper la prudence des gardes du corps des deux velsniens, aux prises avec les grévistes. Ces derniers se firent passer pour des membres du service de sécurité de l’entreprise et firent monter les deux hommes dans un véhicule banalisé, qui en réalité les menait droit vers une planque de leurs services. Théodosio Maneri était ainsi arrêté sans que ce dernier n’ait eu le temps de se rendre compte de la supercherie. Néanmoins, le fait que les agents aient au passage enlevé Toni Herdonia allait d’avérer être embarrassant, un "fait de mission" dont ils se seraient bien passés.

Les interrogatoires successifs permettent de dessiner un récit accablant de l’assassinat du Patrice. Le riche homme d’affaires craque complètement face aux enquêteurs teylais, avouant sa complicité avec Vittorio Vinola dans la planification de l’assassinat. Ainsi, il révèle que Vinola a savamment orchestré la tenue de cette rencontre avec la Zélandia, espérant sans doute que l’attention de la garde des licteurs du Sénat porterait son attention ailleurs que sur le Patrice, ce qui fut le cas. Dans le même temps, Maneri lui apportait son soutien dans la corruption de plusieurs domestiques du Patrice Dandolo, qui avaient pris soin de laisser de nombreuses issues du palais ouvertes. Enfin, il a confessé avoir engagé un service de sécurité privé afin de se charger de la sale besogne, qui avait à la fois pour but de se débarrasser du Patrice, mais également de Dino Scaela. Fort heureusement, Scaela a échappé à un empoisonnement et c’est un licteur de la garde qui a bu le vin frelaté à sa place. Dans l’idéal, ce plan aurait totalement été couronné de succès si les assassins eurent réussi à faire porter le chapeau aux zélandiens.

Parmi les autres accusations, il s’est reconnu lui-même être coupable de fraude fiscale, mais plaidant la « différence culturelle », et arguant qu’il est l’un des hommes d’affaires velsniens fraudant le moins en comparaison à ses confrères, qu’il n’a détourné « que » l’équivalent de 460 millions de florius velsniens. Cela est peut-être vrai, mais si d’aventure Scaela et DiGrassi étaient mis au courant de cette information, ces derniers n’hésiteraient sans doute pas à exercer leur droit de proscription à son encontre.


Concernant Toni Herdonia, l’interrogatoire, plus secondaire étant donné qu’il n’était pas une cible de base de la mission, s’est révélé plus difficile. Ce dernier est relié à plusieurs dossiers tanskiens à son sujet, à propos d’une implication dans une « association humanitaire lucrative », telle qu’il décrit lui-même, dédiée au sauvetage des réfugiés de guerre okaristanais lors du conflit impliquant forces communistes et démocratiques et qui a prit fin il y a quelques mois. Néanmoins, les agents teylais se sont bien vite rendu compte que le terme « humanitaire » recouvrait à Velsna une réalité très différente, et qu’en pratique, l’association de Toni Herdonia était en fait une holding ayant organisé des filières de travailleurs clandestins en direction de nombreux pays d’Eurysie de l’ouest. Quant à savoir s’il a fait venir des clandestins à Teyla, l’intéressé a répondu à la négative, arguant que les teylais « n’ont pas le sens de l’humanitaire assez développé pour accueillir ces pauvres bougres en quête d’abri. ». Par la suite, il a passé l’interrogatoire à tenter de proposer des prix pour acheter aux interrogateurs leurs propres montres qu’il trouvait « fort belles ». Au terme de la garde à vue, les teylais n’avaient pas assez d’informations pour garder le prisonnier, et ce dernier leur a fait part de son empressement de se rendre au Wanmiri, dans un marché « bien plus prometteur qu’ici, rempli de gens ayant à cœur de profiter de ses services pour se rendre à Kolisburg. ». Dans leurs notes, les agents teylais ont identifié le personnage comme ayant une tendance naturelle au mensonge et à la manipulation.



4806
Rapport d'activité de Teyla à Velsna



Les rayons de soleil pointent leurs premières extrémités en cette fin de mois d’avril. Velsna se réveille de sa torpeur et les brouillards du printemps se dissipent hors de la lagune sous l’effet de la chaleur. C’est un samedi tout ce qu’il y a de plus banal pour Sylvia et Luca. Les deux amants ont dormi les volets ouverts comme à l’habitude des habitants de la cité millénaire lorsque la chaleur vient à ne pas remonter des canaux et devient suffocante. Les deux jeunes gens ne sont pas à plaindre. Ils sont de bonne famille, de cette classe moyenne supérieure qui se politise de plus en plus par les réseaux, y compris étrangers. Assez d’argent pour avoir le confort de s’intéresser à la chose publique, mais pas assez prospère pour peser politiquement dans la cité, tel est le sort de la classe censitaire IV à laquelle ils font partie. Lui courtier en assurance, elle experte comptable pour le groupe automobile Strama. Les fiancés qui logent dans le quartier San Stefano flânent loin de leurs tracasseries dans les environs de la basilique du même nom, se promènent la main sur la taille de l’autre sur les quais d’Achos, et s’arrêtent à leur café de prédilection d’où ils peuvent contempler les cargos quitter le Grand port de Velsna situé de l’autre bord de la lagune, sur la terrafirma. La dolce vita velsnienne à son paroxysme éclatant.

Les amants hument sur la terrasse, l’odeur du café, moulu à l’autre bout du monde par des enfants wanmiriens en toute quiétude. L’innocence du consommateur, qui a la conscience tranquille de se dire que son emprunte carbone a baissé cette année, et que cette gourmandise est donc amplement méritée. Le nez sur le café et sur le smartphone, Luca scrolle sur les réseaux comme pour se reconnecter au monde après sa nuit. Crise diplomatique en Paltorerra toujours en cours, organisation d’élections (sans doute truquées) dans l’Okaristan loduarien, incapacité des triumvirs pour se mettre d’accord quant à la publication d’un Sénatus-consulte portant sur le changement des limitations de vitesse sur les autoroutes…rien d’intéressant en somme. Du moins, c’est ce que le jeune homme pense jusqu’à la vue d’un lien vers un article au titre racoleur d’un journal teylais. Dans le système médiatique, il est coutume d’attaquer et de diffamer son adversaire, de l’accuser de tyrannie pour le déstabiliser…mais cette-fois ci était différente. Sylvia voit le visage de Luca se décomposer au fil de sa lecture, c’était comme si on faisait passer plusieurs couches de peinture sur son visage tant il changea de couleur. Elle s’inquiète et lui demande ce qu’il se passe. La main agrippée au téléphone, il prend quelques secondes, sonné, avant de retourner l’écran dans la direction de sa fiancée.

Elle lit à son tour, mais beaucoup moins dramatisante, elle lui répond juste en sirotant sa tasse :
- Et ? C’est tout ? Pourquoi tu fais cette tête ? Des papiers comme ça il en sort toutes les semaines. Tu finis le café ? Je voudrais bien aller réserver en avance pour le resto de ce midi.
Luca leva légèrement le ton, à la fois paniqué et remonté par l’aveuglement de la jeune femme :
- Non mais…tu l’as lu au moins ? C’est terrifiant ! Regarde les détails !
- Je vois juste que c’est écrit avec les pieds. « Nous avons des informations fiables » blablabla…qu’est-ce que t’en sais, ils ne citent même pas leurs sources, à part le « renseignement velsnien », comme s’ils étaient assez idiots pour dire ça. C’est des teylais quoi…Pas de quoi s’inquiéter.
- Un coup d’état, Sylvia ! Faut qu’on fasse nos affaires et qu’on aille à la campagne quelques temps, à Umbra par exemple.
- Mmmmmh…Nan, je vais plutôt nous réserver cette table. Enlève-toi ça de ta tête. Et puis Scaela ferait pas ça : je signale qu’on est quand même monté d’une classe censitaire depuis que les triumvirs sont là, tout va bien Luca.

Luca aurait pu écouter Sylvia ce matin-là, et les choses auraient été peut-être différentes. Mais ce ne fut pas le cas. Ce matin-là, il se servit de son pouce pour partager cet article à tous ses proches, qui le partagèrent à leur tour à tous leurs proches, et ainsi de suite, et ainsi de suite.

Cet article fit l’effet d’une bombe en l’espace d’une journée, et bientôt, on vit jusqu’à des manifestations devant le Sénat, que les autorités de la Garde des licteurs tâchèrent d’apaiser. Il fallu une journée de plus pour que les deux autres triumvirs soient mis au courant de ce dernier, et aucun d’entre eux ne fit le moindre commentaire ou apparition publique. Le Triumvirat était devenu comme muet, au grand désespoir de l’administration de la cité et de la population, de plus en plus anxieuse, dont les partisans de tel ou tel triumvir étaient prêts à en découdre. Les uns et les autres se tenaient prêts dans cette cité où quelqu’un était de trop. Tous les collègues de Sylvia étaient scaeliens, Luca se définissait « comme un libre penseur à l’image de Vinola ». Le spectre de la stasis grondait à quelques jours de la fin officielle du Triumvirat, et plus aucun communiqué ne semblait émaner du Sénat. Les articles de presse des différents journaux partisans de tel ou tel triumvir avaient brutalement cesser leurs traditionnelles publications d’articles incendiaires. Le pays était suspendu aux lèvres de trois Hommes, attendant de savoir qui prendrait la décision fatidique, qui agira le premier, qu’importe ce que l’article contenait de vérité ou de mensonge.


Effets : +10 de tension politique. Vinola risque de tenter un rapprochement avec DiGrassi pour parer à toute tentative de coup d’état de Scaela.
134
Rapport d'activité d'espionnage à Velsna

Action réalisée par Fortuna


Les souris du Pont des soupirs :
difficulté de l'action: normal (bonus imprudence de Teyla et de la Loduarie)
résultat: réussite franche

Nous étions le 29 avril 2013, et cette chaude soirée allait sortir de la norme pour la cité sur l’eau. La rédaction de Quotidia, journal phare détenu par Dino Scaela, sortait alors d’une réunion de rédaction explosive, comme d’habitude. Il s’agissait de chercher le moindre scoop, d’évoquer l’actualité la plus gênante des adversaires du triumvirs par cette équipe de petites mains qui s’agitait en permanence dans les rues de la capitale. A l’instar des souris, ces journalistes s’infiltraient partout, entendaient tout, et rapportaient tout à leur bienfaiteur. Mais parmi elles, il y avait des intrus qui avaient un autre maître : les teylais étaient bien à l’aise et au chaud dans leurs atours de journalistes. Ils s’étaient faits à la dolce vita velsnienne, une affectation pas si désagréable pour des espions. Cela aurait pu être pire, ils auraient pu se retrouver en Communaterra ou en Loduarie. Mais le souci majeur des apparences est qu’elles ont tendance à nous faire baisser notre garde lorsqu’elles sont trop confortables. Peut-être ces « journalistes » teylais auraient dû faire plus attention, car depuis peu, les souris rétives étaient suivies à la trace par des créatures bien plus coriaces et retors. La Maréchaussée de Fortuna était à pied d’œuvre dans toutes les entités tenues par le Triumvir Scaela. On se renseignait sur l’identité de ceux qui étaient entrés dans ces entreprises récemment, on suivait leurs activités sur les réseaux et dans le cadre professionnel. A partir de là, il ne fallu pas longtemps pour se rendre compte que bien des choses étaient suspectes dans certaines sociétés du riche Scaela, à commencer par le secteur de l’information.

A la sortie d’un restaurant, il fait toujours bon de prendre son temps et son air sur les ponts passant au-dessus des canaux. Certains d’entre eux respirent la tranquillité tant ils ne sont que peu fréquentés. L’un d’eux est le Pont des soupirs, d’ordinaire lieu de passage des amants et des individus qui auraient quelque chose à cacher. Le groupe de journalistes s’y promène ainsi et s’y arrête dans un mouvement général d’embrasement des cigarettes et de digestion de calamar frit. On rigole, on plaisante, jusqu’à ce que plusieurs d’entre eux fassent leurs adieux au reste du groupe qui entend éterniser ce moment. A ce moment précis sur ce pont, il n’y eu plus que les agents infiltrés teylais se retrouvant sur ce pont. Les souris se regardaient un peu penaudes et surprises de la disparition de leurs collègues. L’un d’entre eux se rendit compte de la fin de leur supercherie, bien trop tard malheureusement. Lorsqu’ils firent demi-tour pour quitter le pont, les créatures de la nuit encerclaient déjà ses deux sorties. Les souris étaient démasquées. La lutte fut courte, et il n’y eu que peu de cris, tout juste des poignards sortis des ténèbres. Ceux qui étaient déjà morts debout furent jetés dans le canal, les autres furent noyés, et on ne distinguait au cœur de cette nuit que le bruit de l’eau au loin, semblable à celui que l’on entend lorsqu’on sort un poisson de l’eau. Les journalistes teylais de Quotidia disparurent ainsi.

Loin de là dans le Bureau du Triumvir Scaela, l’imagination débordait de l’esprit du grand Homme lorsqu’il voyait ce dossier, soigneusement posé sur la table et contenant des informations sur une partie du réseau teylais à Velsna. Car c’est lui qui avait ordonné cette réaction à l’égard des journalistes. La Segreda avait ainsi trouvé l’excuse pour quadriller la ville, mettre sans dessus dessous les bureaux des membres du Conseil Communal et les rédactions journalistiques. Dans leur sillage, la Maréchaussée avait investi les sites sensibles de la capitale sans grande opposition, tant l’entourage de Scaela était obnubilé par la présence teylaise qui, au fil des enquêtes se révélait beaucoup plus appuyée que ce que beaucoup pensaient. Cependant, le triumvir n’eut pas le pouvoir nécessaire de convaincre les autres triumvirs de laisser aux sous-traitants fortunéens l’accès au Palais du Patrice, rigoureusement interdit aux étrangers, de même qu’aux arsenaux de Velsna pour les mêmes raisons. Parmi les sénateurs, si ces derniers étaient protégés d’ordinaire par les licteurs ou les gardes raskenois, les mercenaires fortunéens ont su se faire une place auprès des parlementaires proches de Scaela. La Maréchaussée avait désormais plein pied dans la cité sur l’eau.


Teyla perd son réseau d'information dans le milieu journalistique velsnien, les sénateurs fidèles à Scaela deviennent plus difficilement atteignables
1581
Illustration

Le commerce sitado-teylor
06/05/2013

La Sitadie entretenait un lien étroit avec le Royaume de Teyla, qui était pour elle un partenaire commercial eurysien privilégié.

D'abord, la Sitadie profitait de la compétitivité de l'agriculture teylaise. Le géant sitade de l'agro-alimentaire Vandos, dont la plupart des sociétés qui lui étaient rattachées étaient implantées en Sitadie, reposait sur les importations teylaises. Ainsi, le lait teylor était utilisé pour les fromages industriels de Vandos, mais aussi pour certaines pâtisseries. Ces dernières étaient complétées par les importations céréalières en provenance de Teyla. Les céréales teylors étaient aussi un ingrédient phare des biscuits Cro, biscuits produits en Sitadie par la société éponyme. Enfin, la société Del Barone, société aux consonnances italiques mais en réalité sitade depuis toujours, était un client régulier pour les exploitations céréalières de Teyla. Les pâtes Del Barone, dont les étudiants sitades étaient friants, reposaient ainsi sur les céréales teylors.

Parallèlement, les entreprises sitades spécialisés dans la high tech étaient des habitués du marché teylor. Il n'était ainsi pas rare de voir les produits de Taranis à Teyla : ordinateurs, claviers, imprimantes, et autres matériels bureautiques... Taranis s'implantait ainsi progressivement depuis le milieu des années 1990 à Teyla.

Le commerce sitado-teylor se faisait aujourd'hui principalement par voie maritime, en raison des nombreuses complications que pouvaient générer les douanes en Eurysie. A l'avenir, la République sitade pourrait potentiellement chercher à raccourcir ce trajet. Le département aux Affaires étrangères de la République sitade, dirigé par Paul Baduil, pourrait à l'avenir chercher à raccourcir les trajets entre la Sitadie et Teyla.
1087
De l'aviation sylvoise pour Teyla !

Suite aux discussions au sein de l'OND, le Duché de Sylva avait pris l'initiative d'envoyer une petite unité aérienne à destination de Teyla, de façon à appuyer sa sécurité lors des temps à venir. Si un voyage en ligne direct n'aurait fait qu'une douzaine de milliers de kilomètres, il impliquait de survoler la Loduarie, chose impossible. Un large détour s'opérait donc par la mer pour éviter les surprises, le tout accompagné d'un avion radar pour assurer la surveillance alentours et contribuer à éviter les intercepteurs loduarien.

Trajet Teyla
Trajet pour Teyla

Quant au groupe aérien, il comptait le matériel suivant :
-1 avion radar de 3ᵉ génération,
-1 avion de guerre électronique de 1ʳᵉ génération,
-10 chasseurs-bombardier de 1ʳᵉ génération,
-1 avion de ligne de 4ᵉ génération (pour l'armée de techniciens nécessaire),
-4 avions de transport tactique de 2ᵉ génération (pour les pièces de rechange et munition),
-4 avions ravitailleurs, 2 de 2ᵉ génération et 2 de 3ᵉ génération,
-Et enfin, à bord des transporteurs, quinze missiles de croisière air-sol de 1ʳᵉ génération.
Il s'agissait là surtout d'un petit complément pour assurer des patrouilles aériennes et appuyer les armées de l'air de l'OND.
Haut de page