Posté le : 26 août 2025 à 02:24:55
Modifié le : 26 août 2025 à 02:41:05
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Missive du Royaume de Teyla à l'intention des autorités de la Principauté de Carnavale.
Valérie Coutre, ministre déléguée aux affaires de l'Organisation des Nations Démocratiques
Votre Excellence,
Le Royaume de Teyla a pris acte de l'ensemble des missives de la Principauté de Carnavale adressées soit au Royaume de Teyla, soit à l'Organisation des Nations Démocratiques. J'ai l'honneur de vous adresser la présente missive, dans l'espoir d'arriver à des conditions permettant un cessez-le-feu général.
Nous nous devons de déplorer la posture victimaire que tente d'adopter la Principauté de Carnavale après avoir frappé sans préavis la capitale de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord, Estham, perpétuant de fait un massacre. L'insistance que porte la Principauté de Carnavale concernant une "boucherie" organisée par l'Organisation des Nations Démocratiques est hors de propos, étant donné que l'Organisation des Nations Démocratiques ne vise aucunement les civils, en ciblant uniquement des cibles militaires et laisse, contrairement aux propos émis dans la missive de réponse adressée au Royaume de Teyla, les opérations humanitaires sont permises par l'Organisation des Nations Démocratiques. Ainsi, Votre Excellence, votre insistance sur ce point est hors de propos et ne saurait cacher la réalité des faits qui est celle d'une intervention militaire ciblée à la suite de l'effroyable bombardement d'Estham. Le retournement accusatoire sera uniquement pris comme un affront qui entachera les négociations ou toute tentative de paix auprès des États membres au regard du drame humain à Estham.
Les bombardements de l'Organisation des Nations Démocratiques ne sauraient avoir atteint une limite (en ciblant uniquement des cibles militaires) tant que la Principauté de Carnavale ne se rendra pas aux conditions exigées par l'ensemble des États membres, conditions revues lors de notre dernier échange diplomatique, dont les membres sont indisposés à revoir l'entièreté des clauses et conditions, notamment avec un renversement accusatoire volontairement affiché par la diplomatie de la Principauté. Une posture que nous dénonçons une fois de plus. Ainsi, vous proposez une bonne fin pour tous et l'Organisation des Nations Démocratiques souhaite cela, mais afin de ne pas revoir les maux réapparaître, cela se fera aux conditions des États membres, avant l'ouverture de pourparlers de paix.
La cessation des hostilités n'est pas la "moindre chose", de la part des États membres, lorsque la réponse militaire à travers l'article cinq des États membres est légitimée par environ deux millions de morts que les États membres pleurent chaque jour. La Principauté de Carnavale doit admettre et comprendre que le Royaume de Teyla et les États membres n'abandonneront jamais tant que la justice n'est pas rendue et que la sécurité des États membres n'est pas garantie, ce qui permettra l'assurance de la paix.
La volonté de la diplomatie de la Principauté de Carnavale de minimiser l'exigence numéro deux, à savoir la destruction des armes de destruction massive, est l'un des points les plus préoccupants de la réponse de la Principauté de Carnavale. L'argument selon lequel la Principauté de Carnavale "ne fabrique pas d'armes de destruction massive, elle se contente d'exploiter les possibilités infinies du vivant" est un détournement de la réalité outrageant pour les victimes d'Estham. Pour clarifier la situation, les États membres accepteront un cessez-le-feu général uniquement dans le cas où la Principauté de Carnavale acceptera le démantèlement des armes de destruction massive et la possibilité pour la communauté internationale, y compris de l'Organisation des Nations Démocratiques, d'envoyer des observateurs pour vérifier cet état qui n'est pas une demande, mais une exigence immuable. Les États membres exigent une transparence totale et le démantèlement de toute infrastructure capable de produire ou de stocker des agents biologiques ou chimiques utilisables comme armes. Si la Principauté de Carnavale ne peut pas garantir qu'elle ne produira pas d'armes de destruction massive en maintenant ses laboratoires, alors l'Organisation considérera comme légitime de procéder au démantèlement de ces dernières.
À cet égard, votre proposition d'invitation d'hommes politiques ou de diplomates d'États membres à Grand Hôpital n'est pas vue comme une invitation, mais plutôt comme une insulte à l'égard des États membres, une position de la part de la Principauté de Carnavale que nous regrettons. En outre, Votre Excellence, concernant la plupart des points évoqués, il ne s'agit en aucun cas de faire de la pédagogie afin de dissiper les malentendus. En effet, lorsque la Principauté de Carnavale a décidé de bombarder Estham, aucun État membre n'estime qu'il s'agissait d'un malentendu qu'il faudrait dissiper. S'il s'agit de la position officielle de la Principauté, autant dire que cela mettra fin à tout échange diplomatique.
Ainsi, pour reprendre point par point votre contre-proposition :
- "consent à se débarrasser des missiles balistiques qu'elle n'a pas encore tirés" : Les États membres prennent acte de cette mesure qui est, pour reprendre les mots de la Principauté, la moindre des choses à l'égard des États membres.
- "accueillera en stage les bureaucrates de l'OND" : La proposition est vue comme une insulte ou une proposition teintée de mépris et est donc logiquement refusée par l'ensemble des États membres. L'Organisation exige que la rencontre se fasse soit sur territoire neutre ou au sein d'un État membre de l'Organisation des Nations Démocratiques.
- "cessera d'attaquer Carnavale et Carnavale renoncera à réclamer vengeance pour ses morts" Ce point primordial ne saurait être appliqué qu'après l'acceptation de toutes les conditions, préalables à tout pourparler de paix, émises par les États membres et rappelées lors de notre dernière missive à votre égard. Cela comprend les trois points, le retour des forces armées (et non des médecins) des Communes Unies et l'acceptation des conditions sur la nécessité de justice.
Afin de revenir plus précisément sur ces points, Votre Excellence, permettez-moi de revenir en priorité sur la présence de forces armées des Communes Unies du Grand-Kah. La qualification utilisée par la Principauté de Carnavale, à savoir des "forces humanitaires", est trompeuse en plus d'être dangereuse et ce qualificatif ne permet pas le développement de la confiance des populations civiles Carnavalaises ou autre en toute opération humanitaire. Il ne fait aucun doute que la présence de forces armées sur un territoire en conflit sans l'aval d'un des acteurs principaux du conflit contrevient au principe de désescalade nécessaire à tout cessez-le-feu afin que chacune des parties démontre son envie réelle de paix. L'exigence du retrait de ces forces militaires n'est aucunement dans un objectif de voir les opérations humanitaires s'arrêter, bien au contraire, Votre Excellence. Elle a pour unique but de provoquer une situation de désescalade et de permettre une confiance renouvelée dans les opérations humanitaires. L'opération humanitaire du Grand-Kah ressemble à une tentative d'annexion de la Principauté de Carnavale par les Communes Unies. De plus, eu égard au changement rapide de régime, la population Carnavalaise est très méfiante vis-à-vis du déploiement de la force armée kah-tanaise dans les territoires de la Principauté.
De ce fait, la présentation des Communes Unies comme un acteur neutre est de fait fallacieuse.
Quant aux responsables de la destruction d'Estham, nous attendons une coopération pleine et entière avec une commission d'enquête de l'Organisation sur les crimes contre l’humanité perpétrés contre l’Empire du Nord et la Kabalie, afin d'identifier et de traduire en justice tous les coupables, y compris Madame Pervenche Obéron, dont la "probable" disparition ou suicide ne saurait mettre un terme à ce dossier.
Bien que les Etats-membres entendent que vous ne faites pas confiance aux Etats-membres, et que nous comprenons la situation, ils ne sauraient accepter les accusations portées par la Principauté de Carnavale à savoir créer les conditions d'un massacre de civil. Comme nous l'avons précédemment dit, l'Organisation des Nations Démocratiques demandent uniquement le retrait des forces militaires. Les forces humanitaires engagées, sous le contrôle strict de l'Organisation des Nations Démocratiques sont invitées à s'engager sur le sol de la Principauté s'il elles recoivent l'assentiment des autorités de la Principauté de Carnavale. Une position de l'ensemble des États-membres qu'à rappeler récemment le Royaume de Teyla dans un communiqué en réponse a celui de la Convention Générale des Communes-Unies. Nous rappelons que le conflit est uniquement du fait de la Principauté de Carnavale.
Concernant la missive adressée à l'Organisation des Nations Démocratiques. Etant donné que la Principauté de Carnavale n'accepte pas les conditions fixées par les Etats-membres, l'Organisation des Nations Démocratiques se devra de répondre par la négative. Pour rappel, en tant que nation battue, la Principauté de Carnavale se doit d'accepter les conditions de l'Organisation des Nations Démocratiques afin d'ouvrir tout pourpalers de paix et conduire à un cessez-le-feu général. Tout refus des conditions entrainera la poursuite des hostilités. Les Etats-membres peuvent consentir à une médiation lorsque les conditions fixées seront acceptées, mais lesdits médiateurs doivent être choisis et acceptés par tous les acteurs (OND et Principauté). Il en saurait être autrement et la position militaire de la Principauté de Carnavale ne lui permet pas d'imposer quelconques médiateurs. La tentative d'imposition du Grand-Kah de la part de la Principauté de Carnavale est rejetée, et pourra être prise en considération lorsque la Principauté de Carnavale montrera une réelle envie de dialogue. Toutefois, l'Organisation des Nations Démocratiques consent que la confiance et le respect doit faire partie de toute discussion entre les acteurs et qu'il est possiblement nécessaire d'avoir autour des médiateurs acceptés par TOUS les acteurs, Votre Excellence.
En dernier lieu, Votre Excellence, les États membres insistent véritablement que les conditions fixées par l'Organisation des Nations Démocratiques, de bon sens, ne sont en aucun cas négociables afin d'ouvrir des pourparlers de paix et d'accéder à un cessez-le-feu qu'appellent de leurs vœux tous les États membres, un appel sincère. Au regard de la situation militaire actuelle, et de l'affaiblissement manifeste de vos capacités, la Principauté de Carnavale n'a objectivement aucune raison stratégique ou morale de vouloir poursuivre les hostilités. C'est pourquoi l'Organisation des Nations Démocratiques réitère avec la plus grande fermeté que toute discussion ultérieure, toute possibilité de dialogue pour une résolution pacifique, est et restera subordonnée à l'acceptation inconditionnelle et à la mise en œuvre vérifiable de l'intégralité des termes que nous avons énoncés. Nous attendons des actes concrets et non des tentatives de reformulation de l'évidence à votre avantage, ce qui est perçu comme une insulte pour les victimes d'Estham et du Pays des Trois-Lunes.
Veuillez agréer, Votre Excellence, l'expression de ma haute considération et de la volonté générale de parvenir à la paix.