11/05/2017
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Conseil Général - Page 8

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Jean-Luc
Représentant teylais au Conseil général, Jean-Luc Bourgard. Portrait officiel.



Je souscris aux propos de Børre Erken. Pas dans leur entièreté, mais de manière globale. En outre, le traité proposé par la République de Poëtoscovie souffre de la situation actuelle du pays et, de manière générale, de gros manquements. La première chose à laquelle nous pensons, rappelée par nos amis de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord avant cette réunion, est la présence de cette nation au sein de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. Contacter l'Organisation des Nations Démocratiques, tout en sachant notre rivalité avec l'un des membres fondateurs, à savoir la Loduarie Communiste, relève d'un certain culot. Mais même là, la situation semble compliquée. Nous avons eu le plaisir d'échanger avec la République de Poëtoscovie par missive parce que cette nation souhaitait un consulat au Royaume de Teyla et nous avons évoqué la question de leur adhésion à l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. C'est là que ça devient complexe, je préviens.

Les autorités poëtoscoviennes ont indiqué en réponse au Royaume de Teyla que le siège de la République à l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme n'était plus occupé par le pouvoir central, mais par un regroupement de régions, et quand je dis régions, je dis régions administratives, du pays en question et qui formeraient encore une fois selon les autorités poëtoscoviennes la Poëtoscovie Démocrate. Par ailleurs, selon ces mêmes autorités, les régions forment un contre-pouvoir de forme étatique. Une situation interne qui n'est en aucun cas une situation confortable et permettant l'établissement de liens de confiance dans la transmission de renseignements militaires, qu'ils soient de nature militaire ou non par ailleurs.

Toutefois, et c'est là une surprise agréable, le pays se dit toujours être hostile aux actions de la Loduarie Communiste, même à l'intérieur de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. La missive contient le fait que la République de Poëtoscovie dit explicitement : "Nous ne soutiendrons pas de nation alimentant des conflits contre vous." Une déclaration vraiment sincère, je le crois, et qui démontrait déjà à l'époque une volonté de rapprochement de la part de la République de Poëtoscovie. Le Royaume de Teyla n'est donc pas surpris par ce rapprochement, bien qu'un peu tout de même par la forme proposée, je dois l'avouer. On pouvait s'attendre à une demande d'adhésion à travers un rôle de membre observateur par exemple. Mais il semblerait que le pays ait lu les traités, une chose rare dans ce monde.

Nous rejoignons l'analyse de la République Fédérale de Tanska quant à la position de cette nation au Nazum. Elle devient un acteur de plus en plus important de cette région, notamment à travers ses tests de missiles balistiques, une situation lui permettant de compenser son faible réseau diplomatique. En règle générale, je crois que cette nation ne fait pas couler beaucoup d'encre auprès d'énormément de nations, ce qui est là aussi un avantage quand on a un faible réseau diplomatique. De plus, outre avec le Wanmiri dont les discussions sont très lentes, l'Organisation des Nations Démocratiques n'a aucune relation développée avec un État de cette région qui gagne en importance. Bien entendu, nous avons les territoires d'Outre-Mer des nations membres, mais cela n'est pas comparable à une présence diplomatique constante organisée au niveau de l'Organisation. Il semblerait qu'établir des liens, même uniquement sur le renseignement, avec un État nazumi paraisse une nécessité absolue pour combler ce manque.

Tout en prenant en compte les propositions des autorités Poëtoscoviennes, la République de Poëtoscovie est-elle la meilleure des nations pour cet objectif ? Tout d'abord, comme le précise, la République Fédérale, il convient d'enlever tous les renseignements à caractère militaire sauf à invitation expresse de tous les membres. Nous n'aurons aucun bénéfice à faire de la rétention d'information si une nation de cette organisation à des informations sur une invasion future de la République de Poëtoscovie par une quelconque nation et l'inverse me semble tout aussi véridique. C'est un cas très particulier je le concède, Vos excellences, mais des cas qui doivent être pris en compte. Nul doute que nous verrons une nation qui souhaite nous envahir, mais aussi autant avoir le plus d'information possible sur ladite invasion.

Ainsi, le Royaume de Teyla refuse toute entrée de ladite nation dans One Eye, mais est ouvert à un accord dans le cadre de l'Organisation des Nations Démocratiques ouvrant la voie à un partenariat sur le domaine du renseignement. Au regard de la situation politique du pays, cet accord, dont la base proposée par la République Fédérale plaît au Royaume de Teyla dans la configuration actuelle, ne saurait être accepté par le Royaume si nous n'avons pas l'assurance de la sécurisation des informations transmises à la République de Poëtoscovie. En outre, nous devons nous assurer que les informations transmises ne finiront pas dans un bureau de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. Une demande de clarification de la politique interne au gouvernement poëtoscovien me semble nécessaire avant validation de tout accord touchant au renseignement, et la construction d'une procédure commune de classification et de transmission des données sensibles est l'autre nécessité selon le Royaume de Teyla. Tout cela pourra être indiqué soit dans une annexe, soit dans le traité liant les deux entités.


Jean-Luc Bourgard avait fini sa plutôt longue prise de parole. Il laisse ses camarades parler et rebondir tant sur sa réponse que sur la prise de parole de son collègue du Nord de l'Eurysie.
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Maurice Carilac - Très chers alliés, je réitère comme à chaque discussion mon adhésion à vos propos, emplis systématiquement d'un bon-sens constant et d'une vision géopolitique murie. C'est donc avec un certain plaisir que je peux à nouveau dire aujourd'hui que je plussoie aux déclarations tanskiennes et teylaises. Mais trêve de compliments relevant eux-aussi du bon sens, je vais donc exprimer la position impériale sur la proposition poëtoscovienne.

Nous avons en effet rappelé à titre informatif la présence de la République Poëtoscovienne, aussi appelé parfois Nation Littéraire, au sein de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. Je rappellerai donc que cette organisation fut fondée par la tristement célèbre junte communiste de Loduarie, aujourd'hui disparue à notre plus grand soulagement, mais également composé des nations et de mouvements idéologiques ayant à plusieurs occasions exprimées ou démontrés une hostilité à l'égard des nations membres de l'Organisation des Nations Démocratiques. Si cette organisation n'est pour le moment qu'une plateforme de discussion idéologique, elle a le potentiel sous l'impulsion de nations aux ambitions grandissantes et à l'attitude pour le moment peu claire vis-à-vis de notre alliance - je pense notamment à la Fédération d'Estalie qui a déjà envahi il y a peu de temps sa voisine, la Kartévilie et l'a convertis à son modèle anarchisant - le potentiel de devenir une plaque tournante de la déstabilisation mondiale par le financement et le soutien à divers mouvements communistes, anarchistes ou tout autres idéologies UICS-compatibles en vue de déstabiliser les ennemis de cette organisation, souvent les démocraties libérales et les nations proches de notre alliance, sans compter le risque de soutien aux mouvements séparatistes et indépendantistes.

Les éléments apportés par nos estimés homologues teylais, que nous remercions pour ces précisions, ajoutent, il faut le dire, de la confusion à une politique intérieure déjà peu lisible pour les observateurs nationaux. Considérant l'actuel présidence plutôt conservatrice et nationaliste de la République, d'après les dernières informations qui me sont parvenues, mais aussi la forte présence de groupuscules communistes et leur influence dans certaines régions, ainsi que la présence de factions que nous pouvons qualifier de sectaires dans le milieu politique poëtoscovien, l'Empire est quelque peu perdu sur ce plan. Ajoutons à cela un récent scandale, il me semble à propos de conditions de détentions inhumaines et une incompréhension impériale au sujet de l'adhésion de certaines régions du pays à une organisation internationale alors que ce même pays n'est pas fédéral aux dernières nouvelles, nous aboutissons à une situation obscure pour les responsables impériaux.

Nous remercions encore une fois nos homologues teylais qui nous ont apportés des informations rassurantes et faisons donc confiance à votre analyse de la sincérité des déclarations poëtoscovienne. L'Empire n'est pas, à l'instar des tanskiens et teylais, fondamentalement opposé à une collaboration entre l'Organisation des Nations Démocratiques et la République Littéraire au sujet du renseignement, cependant nous approuvons aussi l'avis tanskien étant que les dispositions actuelles, bien qu'étant une base de travail intéressante, ne conviennent pas aux intérêts ONDiens. L'adhésion à l'initiative One Eye, initiative liée aux Chartes fondatrices, ne sera pas possible et ne serait pas utile dans le sens où communiquer des informations sensibles, notamment militaire à la Poëtoscovie sur des sujets n'ayant pas de rapport avec celle-ci, serait incongru. Il est cependant intéressant de noter les dires teylais concernant des menaces d'ordre militaire ou du moins sécuritaire pesant sur l'une ou l'autre des parties de la coopération. Il nous parait donc nécessaire de créer un texte clair, indiquant le degré de partage d'informations sur des sujets communs aux deux parties ainsi que sur des menaces réelles vis-à-vis d'une des deux parties dont l'autre auraient connaissance.



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Maurice Carilac
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Juliette Mésange était quelque peu embarrassée pour une raison surprenante : elle était d'accord sur tous les points avec ses homologues et n'avait strictement rien à redire. Elle n'avait strictement aucune valeur ajoutée à cette discussion.

« Que ce soit sur la nécessité de réorganiser la proposition de la Poetscovie pour convenir à nos objectifs sécuritaires et confidentiels, l'importance croissante de ce pays qui rendrait peu judicieux de refuser son offre, les interrogations laissées par une telle proposition malgré le positionnement de l'UICS, le Duché de Sylva est dans l'ensemble d'accord avec tous les points relevés.
Procéder par étape en prenant le temps d'établir une relation de confiance serait conséquemment une solution proposée par le Duché de Sylva. Nous pourrions commencer par une forme réduite de ces échanges de renseignements de manière à ne pas mutuellement nous compromettre tout en ayant un véritable apport. Ce sera par ailleurs l'occasion de tester la Poetscovie et la pertinence d'approfondir une telle entente, mais également si nous pouvons leur faire confiance compte tenu de leurs péripéties internes et de leurs affiliations avec l'UICS. »
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Manticore, le 07 décembre 2016
CM-RO........... ........ ...........
ORDJO....... ............. ..........


DETAILS
Origine : ............ Secrétariat général du Conseil
Destinataire : .....Délégations
Objet : ............... Réunion ordinaire du Conseil Général (07 décembre 2016) - Ordre du Jour

Les délégations trouveront ci-joint les points du jour à aborder dans le cadre de la réunion ordinaire du Conseil Général. La présente réunion n'est pas publique.


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1. Les membres de l'Organisation des Nations Démocratiques sont invités à se prononcer sur une déclaration commune à l'initiative du Royaume de Teyla face aux événements mondiaux.
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Jean-Luc
Représentant teylais au Conseil général, Jean-Luc Bourgard. Portrait officiel.



Vos Excellences, Chers partenaires,

Face aux événements mondiaux, l'Organisation des Nations Démocratiques peut-elle rester silencieuse ? Le Royaume de Teyla estime que la réponse à la question est actuellement non. En outre, nous avons fondé cette organisation sur des valeurs cardinales pour nous, États-membres, de cette organisation à laquelle le Royaume de Teyla doit la paix face à la Loduarie Communiste. Ces valeurs sont profondément bafouées par des nations étrangères qui commettent des crimes, que nos législations nationales ne tolèrent aucunement et prévoient de lourdes peines de prison. Vous l'avez compris, à travers mes mots, je parle de la Principauté de Carnavale qui, outre le crime de colonisation, à l'air moderne, commet un génocide sous les yeux de la communauté internationale. Face à cet acte aux antipodes de nos valeurs, l'Organisation des Nations Démocratiques ne peut rester silencieuse, d'autant plus que je n'oublie pas que des nations de cette organisation sont aussi afaréennes.

L'Organisation des Nations Démocratiques ne doit pas uniquement agir, communiquer quand il s'agit du continent aleucien ou encore eurysien. Je sais bien, chers partenaires, que si la nécessité se fait ressentir, nous n'hésiterons pas à répondre à l'appel d'une nation nazuméenne ou encore afaréenne. Mais ce qui importe, ce n'est pas ce que nous savons, mais ce que pensent les nations, les peuples, de ces continents. Le communiqué, que je propose aux États-membres, aurait pour objectif premièrement d'envoyer un message de positionnement stratégique. Il enverrait comme message que l'Organisation des Nations Démocratiques observe les développements en Afarée et est préoccupée par lesdits développements. La mention directe de la Principauté de Carnavale permet de démontrer, si cela était nécessaire après la réponse de l'Empire Démocratique et du Nord, que nous nous posons contre la Principauté et que nous n'avons pas la crainte de dénoncer et d'agir contre la Principauté si c'est nécessaire.

Face à la menace qui pèse sur l'Afarée et, par effet domino, qui pèse sur certains États-membres de l'Organisation des Nations Démocratiques, nous rappelons à tous, et notamment à la Principauté de Carnavale, l'unité des membres qui composent l'Organisation des Nations Démocratiques, qui ne saurait être remise en cause par les actes d'une puissance étrangère. Permettre à la Principauté de Carnavale de réussir son projet génocidaire envers les populations afaréennes serait un échec moral, politique et diplomatique pour les nations s'opposant à cette politique. L'Organisation des Nations Démocratiques a la chance d'avoir en son sein les organes nécessaires à l'organisation d'une réponse collective, ce que ne peut prétendre aucune organisation internationale, outre l'Organisation des Nations Commerçantes.

Les agissements de la Principauté de Carnavale nous donnent les arguments pour que nous respections l'engagement pris dans le dernier article du Traité de Manticore, à savoir la construction d'un droit international pour lutter contre ce type de crime entre les États-membres, mais aussi avec des nations tierces, quand on regarde les discussions de la Conférence de Manticore. Je ne crois pas que nous arriverons à construire un cadre international en dehors de cette organisation, c'est l'avis aussi du Gouvernement de Sa Majesté. Toutefois, le génocide pourrait avoir des effets inattendus. Nous ne pouvons écarter l'hypothèse que de tels actes agissent comme un électrochoc pour les dirigeants du monde, y compris les nations autoritaires et non démocratiques, afin de légiférer au niveau international sur certains sujets, y compris le traitement des populations civiles.

En dernier lieu, nous espérons que les Afaréens verront d'un bon œil ledit communiqué et viendront prendre contact avec notre organisation pour agir de manière commune et unie face à la Principauté de Carnavale. Avec la République Faravanienne, nous avons toute la légitimité pour intervenir. Mais au regard de l'importance que prend un mouvement pan-afaréen, je crois qu'il est plus judicieux que des nations tierces à l'organisation nous demandent d'intervenir. Si une telle situation ne se présente pas, l'article IX nous donne toute la latitude législative pour intervenir pour mettre fin à un génocide, sans l'accord des principales nations du continent. Mais nous sommes tous d'accord, j'en suis certain, pour dire qu'avec leur accord, cela serait mieux.

La position du Royaume de Teyla est plus radicale que mes propos, à vrai dire. Le Gouvernement de Sa Majesté ne souhaite pas voir le Royaume de Teyla intervenir en Afarée sans l'assentiment des nations régionales. La seule exception, bien entendu, serait qu'une nation membre de l'Organisation des Nations en fasse la demande. Mais en dehors de cela, le Gouvernement de Sa Majesté prévoit, dans l'état actuel, de pratiquer uniquement des missions humanitaires. Si la volonté des nations ici présentes est autre, le Gouvernement de Sa Majesté est ouvert au débat, bien entendu. Toutefois, le communiqué proposé est le suivant, Vos Excellences :


1. Nous, chefs d'État et de gouvernement de l'Organisation des Nations Démocratiques, membres de l'Organisation des Nations Démocratiques, sommes réunis à Manticore pour réaffirmer notre engagement sincère et profond envers l'Organisation des Nations Démocratiques, qui a su s'imposer sur la scène internationale comme l'une des organisations et l'une des alliances les plus influentes. Elle a su s'imposer sur la scène internationale comme une force incontournable pour la paix, la stabilité et la promotion des valeurs démocratiques. Ces membres réaffirment leurs engagements, pris à travers l'article cinq du traité de Bandarhan, lorsqu'un État membre est menacé et qu'il en fait part à l'Organisation des Nations Démocratiques, conscients que l'intégrité territoriale et la souveraineté de chacun des membres du Conseil Militaire sont inextricablement liées à celles des autres membres. Une attaque contre l'un des membres est une attaque contre l'ensemble des autres membres.

2. Unis face aux dangers du monde, conscients des enjeux considérables se jouant sur certains continents, les États-membres réaffirment leur attachement à l'article IX du Traité de Bandarhan. Cet article affirme notre responsabilité collective de protéger les peuples contre les crimes les plus graves. L'Organisation des Nations Démocratiques et ses membres observent la montée en puissance d'États se sentant au-dessus d'une morale, pourtant nécessaire, pour le bien-être des populations civiles. En l'absence d'un droit international universellement reconnu et faisant consensus auprès des acteurs internationaux, des nations exploitent cette absence, dans l'unique objectif de servir leurs intérêts, faisant peser une menace sur les nations régionales et les populations civiles.

3. Les États-membres condamnent fermement les crimes perpétués par la Principauté de Carnavale en Afarée, qui profite de l'absence d'une organisation méthodique des nations démocratiques, ou alors qui condamnent le génocide, notamment au niveau afaréen. La Principauté de Carnavale profite de l'absence de droit international ou d'un consensus quant au traitement des populations civiles dans toutes les circonstances.

4. Unis dans la défense des valeurs démocratiques, de la liberté et des droits humains, les États-membres appellent à la construction d'un droit international prenant en compte les populations civiles. Les États-membres s'engagent à commencer les discussions au sein de l'Organisation des Nations Démocratiques quant à la construction d'un droit international. L'Organisation des Nations Démocratiques a pour objectif, comme fixé par le Traité de Manticore, de construire un droit international dans lequel les nations et les peuples seront entendus et respectés.

5. Les États-membres s'alarment de la situation en Oskallie. Les États-membres observent avec attention les actions d'un pouvoir non légitime, parce qu'élu durant la junte militaire, qui fait basculer la nation d'Oskallie dans une politique autoritaire, illibérale et non démocratique. L'Organisation des Nations Démocratiques appelle à la retenue de la part des autorités en place quant aux actions qu'elles entreprennent face aux manifestations. Elle appelle à l'organisation d'élections libres se déroulant dans un contexte où la liberté d'expression et où les conditions permettant une élection sincère soient réunies.

6. Considérant les menaces et la nécessité pour les États-membres de s'unir dans la défense de tous, les États-membres s'engagent à fixer des objectifs d'équipements au niveau global de l'Alliance, afin de se donner les moyens de se prémunir de toutes les menaces et d'assurer une dissuasion convenable. Cet objectif se traduira par des plans capacitaires communs visant à combler les lacunes critiques identifiées dans les domaines de la force armée, du renseignement, de la cyberdéfense et de l'espace. La crise afaréenne a démontré que l'action diplomatique sans une capacité militaire convenable n'était pas entendue de la part de certains acteurs internationaux. À ce titre, les États-membres tirent les leçons de ce constat.

7. Les États-membres réaffirment leur engagement en faveur de la paix et de la stabilité mondiale.

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Réunion du Conseil Général du 21 février 2017

Prise de parole introductive de Roderick Benvolent, Secrétaire Général de l'Organisation des Nations Démocratiques :


"Mes chers collègues, je pense que les événements de ces derniers mois expliquent d’eux-mêmes l’objet de cette réunion. Il s’agit d’empêcher la reproduction à n’importe quelle échelle du bombardement chimique d’Estham. Sa Majesté la Reine et Son gouvernement ont été particulièrement choqués par ce massacre d’ampleur génocidaire. Le Premier Ministre en particulier a jugé qu’il fallait empêcher par tous les moyens possibles qu’un État imite Carnavale et se dote d’une force capable d’annihiler effectivement tout une nation.

Le moyen le plus simple et le plus juste, mes chers collègues, est d’éradiquer les armes de destruction massives elles-mêmes. Il ne s’agit pas d’une solution miracle, aucune ne l’est, mais je suis personnellement convaincu que le Traité en question permettra de limiter effectivement la propagation de tels armes et, in fine, de sauver des vies humaines. Vous avez pu découvrir par vous-même le contenu de ce Traité, et, maintenant, j’en appelle à votre humanité pour en faire un élément constitutif de cette Organisation. Une fois formellement ratifié, l’Organisation en elle-même pourra promouvoir le Traité auprès de ses partenaires, qu’ils soient étatiques ou interétatiques.

A terme, le respect du Traité sera imposé non par une forme d’organisation globale irréaliste, ni par un État seul, mais idéalement par des groupes d’États régionaux, des organisations comme l’ASEA, qui s’occuperont de leur propre arrière-cour, pour ainsi dire. C’est parce qu’il bénéficie à tout le monde que ce Traité peut fonctionner. Toutefois, avant que nous procédions aux vote, je laisse le débat ouvert quant à son contenu."
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Juliette Mésange prit la parole. Bien qu'interloquée par les gigantesques lunettes de son homologue caratradais qui témoignaient d'une vision défaillante, elle garda son sérieux :

"Je ne peux qu'approuver au nom du Duché de Sylva l'ensemble des points évoqués. Les armes de destruction massive, de par leur objectif même de frapper sans discrimination des infrastructures civiles là où un armement conventionnel se focalise avant tout sur la neutralisation d'un élément militaire, en font par essence des objets intolérables. Les lois de la guerre du Duché de Sylva excluaient déjà les méthodes et armes provoquant de manière non contrôlée un débordement de la guerre sur les populations civiles, incluant les armes chimiques. Les indicibles crimes commis par Carnavale sont un rappel que ces équipements ne peuvent pas être tolérés. Un traité allant dans ce sens, et plus encore, un traité dont on poussera l'internationalisation de manière à en maximiser la crédibilité et reconnaissance internationale.

Un second élément que Sylva souhaite partager, sans volonté de l'intégrer dans le traité, est l'ajout d'un facteur aggravant dans la menace représentée par les ADM : la doctrine d'emploi. On ne peut pas mettre à égalité une doctrine de dissuasion par la destruction mutuelle assurée qui vise à préserver l'intégrité d'une nation et de sa souveraineté face à une agression représentant une menace existentielle même, à un emploi offensif d'une ADM visant non pas à préserver sa souveraineté, mais détruire celle de l'autre sans volonté d'autoprotection, mais uniquement d'ambitions impérialistes. Cela a été discuté récemment dans l'assemblée parlementaire sylvoise qui a mis en évidence trois critères déterminant ou non le degré d'une menace :
– La possession d'armes de destruction massives projetables,
– Une doctrine visant non pas à les utiliser seulement en ultime recours défensif, mais intégrant leur usage dans une éventuelle volonté offensive également,
– Un processus décisionnel concentrant l'initiative d'une telle frappe à un nombre trop réduit d'individus sans contre-pouvoir.

Vient toutefois un autre élément que nous nous devons de relever, le dernier discours tenu par Arash Farajpour, Président du Faravan. Si est en effet indiqué assez distinctement dans le discours que les questions de doctrines sont avant tout dissuasives, et que les institutions démocratiques faravaniennes garantissent un processus suffisamment réfléchis, l'acquisition d'armes de destruction massive reste un sujet suffisamment délicat. Sylva s'inquiète honnêtement d'un tel glissement, de même qu'elle étend ce raisonnement à d'autres partenaires tel que le Drovolski. Nous comptons d'ailleurs sur notre proximité avec ces derniers pour les raisonner sur la question en adoptant une doctrine plus saine et en revoyant leur législation pour répondre à des objectifs de paix mondiale.

Pour le reste, Sylva n'a rien à ajouter et valide l'ensemble des propositions caratradaises."
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Børre Ekern, Ambassadeur de Tanska auprès de l'OND



La République Fédérale de Tanska, convaincue dans son engagement international pour la stabilisation des relations diplomatiques, en particulier dans sone environnement proche, ne peut qu'adhérer à l'idée d'éradiquer, à terme, les armes de destructions massives. L'holocauste d'Estham doit être le premier et unique emploi de ces armes. Deux millions d'âmes ont péris sous les coups chimiques des Carnavalais, et cela doit cesser.

Nous soutenons aussi l'idée d'étendre ce traité au maximum de pays possibles, de sorte que celui-ci puisse à terme se révéler important dans la diplomatie mondiale et peser dans les relations tant bilatérales que multilatérales. Le rapprochement avec l'ASEA qui, comme l'OND, pleure aujourd'hui les millions de morts de l'un de ces Etats membres fait à ce titre pleinement sens et ne peut être que pleinement encouragé. Tanska sait qu'elle pourra trouver en les Etats membres de l'ASEA une réponse positive à l'idée d'interdire les armes de destruction massives.

Sur la position Faravienne de lancer un programme d'armes chimiques, je me dois ici d'être honnête et Tanska s'inquiète de cette décision qui, si elle est légitimement motivée par des raisons de dissuasions et de défense, sera sans nul doute utilisé par les Etats qui ne cherchent qu'à nous nuire et à critiquer la moindre de nos actions. Si l'OND veut pouvoir être crédible, il conviendrait sans aucun doute qu'aucun de ses membres ne se lance dans une telle entreprise. Cela n'empêche en rien évidemment la dotation massive en armes balistiques elles-mêmes qui ne constituent pas des armes de destruction massives.

A ce titre Tanska soumettra prochainement au Congrès Fédéral l'interdiction de tout programme d'armement lié à des armes de destructions massives. Nous poursuivrons néanmoins nos efforts balistiques et d'autres vecteurs conventionnels.
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