30/05/2016
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Conseil Général - Page 8

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Jean-Luc
Représentant teylais au Conseil général, Jean-Luc Bourgard. Portrait officiel.



Je souscris aux propos de Børre Erken. Pas dans leur entièreté, mais de manière globale. En outre, le traité proposé par la République de Poëtoscovie souffre de la situation actuelle du pays et, de manière générale, de gros manquements. La première chose à laquelle nous pensons, rappelée par nos amis de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord avant cette réunion, est la présence de cette nation au sein de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. Contacter l'Organisation des Nations Démocratiques, tout en sachant notre rivalité avec l'un des membres fondateurs, à savoir la Loduarie Communiste, relève d'un certain culot. Mais même là, la situation semble compliquée. Nous avons eu le plaisir d'échanger avec la République de Poëtoscovie par missive parce que cette nation souhaitait un consulat au Royaume de Teyla et nous avons évoqué la question de leur adhésion à l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. C'est là que ça devient complexe, je préviens.

Les autorités poëtoscoviennes ont indiqué en réponse au Royaume de Teyla que le siège de la République à l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme n'était plus occupé par le pouvoir central, mais par un regroupement de régions, et quand je dis régions, je dis régions administratives, du pays en question et qui formeraient encore une fois selon les autorités poëtoscoviennes la Poëtoscovie Démocrate. Par ailleurs, selon ces mêmes autorités, les régions forment un contre-pouvoir de forme étatique. Une situation interne qui n'est en aucun cas une situation confortable et permettant l'établissement de liens de confiance dans la transmission de renseignements militaires, qu'ils soient de nature militaire ou non par ailleurs.

Toutefois, et c'est là une surprise agréable, le pays se dit toujours être hostile aux actions de la Loduarie Communiste, même à l'intérieur de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. La missive contient le fait que la République de Poëtoscovie dit explicitement : "Nous ne soutiendrons pas de nation alimentant des conflits contre vous." Une déclaration vraiment sincère, je le crois, et qui démontrait déjà à l'époque une volonté de rapprochement de la part de la République de Poëtoscovie. Le Royaume de Teyla n'est donc pas surpris par ce rapprochement, bien qu'un peu tout de même par la forme proposée, je dois l'avouer. On pouvait s'attendre à une demande d'adhésion à travers un rôle de membre observateur par exemple. Mais il semblerait que le pays ait lu les traités, une chose rare dans ce monde.

Nous rejoignons l'analyse de la République Fédérale de Tanska quant à la position de cette nation au Nazum. Elle devient un acteur de plus en plus important de cette région, notamment à travers ses tests de missiles balistiques, une situation lui permettant de compenser son faible réseau diplomatique. En règle générale, je crois que cette nation ne fait pas couler beaucoup d'encre auprès d'énormément de nations, ce qui est là aussi un avantage quand on a un faible réseau diplomatique. De plus, outre avec le Wanmiri dont les discussions sont très lentes, l'Organisation des Nations Démocratiques n'a aucune relation développée avec un État de cette région qui gagne en importance. Bien entendu, nous avons les territoires d'Outre-Mer des nations membres, mais cela n'est pas comparable à une présence diplomatique constante organisée au niveau de l'Organisation. Il semblerait qu'établir des liens, même uniquement sur le renseignement, avec un État nazumi paraisse une nécessité absolue pour combler ce manque.

Tout en prenant en compte les propositions des autorités Poëtoscoviennes, la République de Poëtoscovie est-elle la meilleure des nations pour cet objectif ? Tout d'abord, comme le précise, la République Fédérale, il convient d'enlever tous les renseignements à caractère militaire sauf à invitation expresse de tous les membres. Nous n'aurons aucun bénéfice à faire de la rétention d'information si une nation de cette organisation à des informations sur une invasion future de la République de Poëtoscovie par une quelconque nation et l'inverse me semble tout aussi véridique. C'est un cas très particulier je le concède, Vos excellences, mais des cas qui doivent être pris en compte. Nul doute que nous verrons une nation qui souhaite nous envahir, mais aussi autant avoir le plus d'information possible sur ladite invasion.

Ainsi, le Royaume de Teyla refuse toute entrée de ladite nation dans One Eye, mais est ouvert à un accord dans le cadre de l'Organisation des Nations Démocratiques ouvrant la voie à un partenariat sur le domaine du renseignement. Au regard de la situation politique du pays, cet accord, dont la base proposée par la République Fédérale plaît au Royaume de Teyla dans la configuration actuelle, ne saurait être accepté par le Royaume si nous n'avons pas l'assurance de la sécurisation des informations transmises à la République de Poëtoscovie. En outre, nous devons nous assurer que les informations transmises ne finiront pas dans un bureau de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. Une demande de clarification de la politique interne au gouvernement poëtoscovien me semble nécessaire avant validation de tout accord touchant au renseignement, et la construction d'une procédure commune de classification et de transmission des données sensibles est l'autre nécessité selon le Royaume de Teyla. Tout cela pourra être indiqué soit dans une annexe, soit dans le traité liant les deux entités.


Jean-Luc Bourgard avait fini sa plutôt longue prise de parole. Il laisse ses camarades parler et rebondir tant sur sa réponse que sur la prise de parole de son collègue du Nord de l'Eurysie.
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Maurice Carilac - Très chers alliés, je réitère comme à chaque discussion mon adhésion à vos propos, emplis systématiquement d'un bon-sens constant et d'une vision géopolitique murie. C'est donc avec un certain plaisir que je peux à nouveau dire aujourd'hui que je plussoie aux déclarations tanskiennes et teylaises. Mais trêve de compliments relevant eux-aussi du bon sens, je vais donc exprimer la position impériale sur la proposition poëtoscovienne.

Nous avons en effet rappelé à titre informatif la présence de la République Poëtoscovienne, aussi appelé parfois Nation Littéraire, au sein de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. Je rappellerai donc que cette organisation fut fondée par la tristement célèbre junte communiste de Loduarie, aujourd'hui disparue à notre plus grand soulagement, mais également composé des nations et de mouvements idéologiques ayant à plusieurs occasions exprimées ou démontrés une hostilité à l'égard des nations membres de l'Organisation des Nations Démocratiques. Si cette organisation n'est pour le moment qu'une plateforme de discussion idéologique, elle a le potentiel sous l'impulsion de nations aux ambitions grandissantes et à l'attitude pour le moment peu claire vis-à-vis de notre alliance - je pense notamment à la Fédération d'Estalie qui a déjà envahi il y a peu de temps sa voisine, la Kartévilie et l'a convertis à son modèle anarchisant - le potentiel de devenir une plaque tournante de la déstabilisation mondiale par le financement et le soutien à divers mouvements communistes, anarchistes ou tout autres idéologies UICS-compatibles en vue de déstabiliser les ennemis de cette organisation, souvent les démocraties libérales et les nations proches de notre alliance, sans compter le risque de soutien aux mouvements séparatistes et indépendantistes.

Les éléments apportés par nos estimés homologues teylais, que nous remercions pour ces précisions, ajoutent, il faut le dire, de la confusion à une politique intérieure déjà peu lisible pour les observateurs nationaux. Considérant l'actuel présidence plutôt conservatrice et nationaliste de la République, d'après les dernières informations qui me sont parvenues, mais aussi la forte présence de groupuscules communistes et leur influence dans certaines régions, ainsi que la présence de factions que nous pouvons qualifier de sectaires dans le milieu politique poëtoscovien, l'Empire est quelque peu perdu sur ce plan. Ajoutons à cela un récent scandale, il me semble à propos de conditions de détentions inhumaines et une incompréhension impériale au sujet de l'adhésion de certaines régions du pays à une organisation internationale alors que ce même pays n'est pas fédéral aux dernières nouvelles, nous aboutissons à une situation obscure pour les responsables impériaux.

Nous remercions encore une fois nos homologues teylais qui nous ont apportés des informations rassurantes et faisons donc confiance à votre analyse de la sincérité des déclarations poëtoscovienne. L'Empire n'est pas, à l'instar des tanskiens et teylais, fondamentalement opposé à une collaboration entre l'Organisation des Nations Démocratiques et la République Littéraire au sujet du renseignement, cependant nous approuvons aussi l'avis tanskien étant que les dispositions actuelles, bien qu'étant une base de travail intéressante, ne conviennent pas aux intérêts ONDiens. L'adhésion à l'initiative One Eye, initiative liée aux Chartes fondatrices, ne sera pas possible et ne serait pas utile dans le sens où communiquer des informations sensibles, notamment militaire à la Poëtoscovie sur des sujets n'ayant pas de rapport avec celle-ci, serait incongru. Il est cependant intéressant de noter les dires teylais concernant des menaces d'ordre militaire ou du moins sécuritaire pesant sur l'une ou l'autre des parties de la coopération. Il nous parait donc nécessaire de créer un texte clair, indiquant le degré de partage d'informations sur des sujets communs aux deux parties ainsi que sur des menaces réelles vis-à-vis d'une des deux parties dont l'autre auraient connaissance.



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Maurice Carilac
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Juliette Mésange était quelque peu embarrassée pour une raison surprenante : elle était d'accord sur tous les points avec ses homologues et n'avait strictement rien à redire. Elle n'avait strictement aucune valeur ajoutée à cette discussion.

« Que ce soit sur la nécessité de réorganiser la proposition de la Poetscovie pour convenir à nos objectifs sécuritaires et confidentiels, l'importance croissante de ce pays qui rendrait peu judicieux de refuser son offre, les interrogations laissées par une telle proposition malgré le positionnement de l'UICS, le Duché de Sylva est dans l'ensemble d'accord avec tous les points relevés.
Procéder par étape en prenant le temps d'établir une relation de confiance serait conséquemment une solution proposée par le Duché de Sylva. Nous pourrions commencer par une forme réduite de ces échanges de renseignements de manière à ne pas mutuellement nous compromettre tout en ayant un véritable apport. Ce sera par ailleurs l'occasion de tester la Poetscovie et la pertinence d'approfondir une telle entente, mais également si nous pouvons leur faire confiance compte tenu de leurs péripéties internes et de leurs affiliations avec l'UICS. »
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