06/03/2018
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Activités étrangères à Carnavale - Page 8

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La peste ? Comme c'est mignon.
Je ressors d’Ebola y'a trois ans. Et j'ai eu chikungunya cette année. Et le choléra aussi, mais en fait, c'était juste la bread sauce caratradaise.

Un siècle d'expérience laborantine contre dix millénaires d'exposition à des réservoirs naturels de maladies aux noms les plus terrifiants les unes que les autres. Paludisme, fièvre jaune, Ebola, Sylva était le foyer d'un nombre considérable de maladies qui avait forgé son expérience dans ce domaine, tant au niveau de l'expérience médicale pour y répondre que de la rigoureuse discipline inculpée par la force des choses aux habitants. Ça, et la rumeur disant que les sylvois sont faits en grande majorité d'alcool, ce qui les désinfecte automatiquement d'un peu tout et surtout du désespoir. L'opération carnavalaise reposait sur plusieurs éléments bien préparés, mais souffrait de certaines vulnérabilités à laquelle les sylvois allaient dans une certaine mesure pallier sans même le savoir.

Volet technique :

La métropole carnavalaise représente plus de soixante-cinq milliers de kilomètres carrés. Considérant la densité de la ville, on peut supposer qu'elle ne représente qu'une petite fraction de cette superficie, dont l'essentiel est occupé par les champs sur lesquels sont actuellement déployés l'OND (à savoir Faravan, Caratrad, l'Empire du Nord, Sylva et Teyla, volet Opération 5). En supposant que les drones soient extrêmement efficaces dans la dispersion d'agents aérosols, on peut supposer qu'ils sont aptes à couvrir 10 km² par jour (performance des meilleurs avions d'épandage). Cela représenterait en une journée 370 km² avec les 37 drones mobilisés, soit 1% de la moitié de la surface de la métropole, et ce, en une journée. Si les forces de l'OND ne sont pas non plus nécessairement réparties sur une telle surface en trois jours, le manque de moyens de reconnaissance de Carnavale fait que les drones devront d'eux-mêmes fouiller la région pour localiser et cibler les forces démocrates, ne permettant pas de faire une razzia en frappant droit au cœur l'OND.

Cela prend également en considération que les avions puisse opérer librement, or, ils sont confrontés à deux éléments. Premièrement, rien que les troupes sylvoises intègrent quatre-vingt canons antiaériens et vingt DCA mobiles respectivement dans les forces aéroportées et blindées sylvoises. S'ajoute à cela 23 radars mobiles sylvois et les forces anti-aériennes de l'Empire du Nord. Les drones épandeurs qui s'exposeront aux forces sylvoises seront conséquemment menacés par les unités de DCA (en supposant que l'épandage se fasse à basse altitude où il sera efficace, autrement le pathogène sera excessivement peu concentré en plus de se disperser par le vent, exposant le voisinage et la ville).

S'ajoute à cela un dernier point, aérien. Si les forces aériennes opèrent depuis des porte-avions, elles assurent une patrouille constante en relayant les escadrilles en vol, signifiant la présence permanente d'intercepteur pour localiser et abattre les drones. Rien que sur le porte-avion sylvois, on dénombre 36 chasseurs bombardiers pouvant se relayer sous la forme de six escadrilles de six chasseurs, la même chose pouvant se faire auprès des alliés. En plus de cela, les deux avions radars et les deux avions de guerre électronique, ayant une meilleure autonomie que des avions à réaction, peuvent, eux aussi, se relayer en permanence pour localiser et aveugler les drones (quand bien même une automatisation du trajet limiterait l'efficacité du brouillage, cela signifie également un plan de vol préprogrammé sans improvisation ou manœuvres d'évasion).

Volet sanitaire :

Carnavale est connue pour son usage extensif d'agents chimiques ou pathogènes et les sylvois brillent par leur expérience face à ce genre de menaces. Notons en effet que les maladies infectieuses graves font partie des risques naturels auxquels sont exposés les sylvois depuis leur arrivée sur le continent, quand ils s'appelaient encore « Mounakaz » et que Carnavale n'existait pas. Cela a permis de développer une culture sanitaire incluant la reconnaissance des malades, leur responsabilisation, une absence d'hésitation à communiquer sur d'éventuels symptômes et une prise au sérieux des cas communiqués par l'ensemble des pairs. Les unités contaminées peuvent de cette manière rapidement être identifiées et cloisonnées (d'autant que l'énorme zone à couvrir et les tactiques modernes impliquent de se répartir sur une grande surface plutôt que de se concentrer sur de petits volumes).

Sylva a qui plus est récemment eut affaire à une épidémie d’Ebola en Sylva trois ans auparavant, suite à l'exposition de population à des chauves-souris infectées. Cela permit de constituer un exercice grandeur nature d'ampleur, apte à rappeler que les bons réflexes sur les mesures d'hygiènes, le cloisonnement, l'auto-quarantaine et l'attention aux signes précurseurs et symptômes de contagion. Les épidémies de masse n'ont rien de nouveau pour les sylvois (qui connaissent chaque année une nouvelle variante de dengue). L'impact moral que peut avoir un tel coup est fortement pondéré par cette tradition et culture façonnée par les épidémies.

S'ajoute à cela le volet NRBC auquel n'est pas inconnue Sylva. Si cette préparation est discrète, elle est bien présente et anticipée depuis un moment contre Carnavale[/url], d'autant plus suite au passif avec les komunteranos quand fut communiqué qu'ils prévoyaient d'employer des armes bactériologiques contre les populations civiles sylvoises. Le poing qu'agite Carnavale n'a rien de nouveau pour les sylvois. Il est un peu plus impressionnant avec ses petits gants, mais il est d'une banalité sans non. Les sylvois sont rudement préparées à une Carnavale bien trop confiante en ses solutions scientifiques contre une invasion militaire d'ampleur.

Volet médical :

Vient enfin le dernier point, le fameux agent GILGAMESH développé à partir de souches agressives de la peste ou de la variole. Ce sont là des maladies mortelles quand elles ne sont pas traitées et d'autant plus dangereuses que les pathogènes sont issus de variantes modifiées à posteriori pour accroître leur résilience à un peu tout. Mais Carnavale n'est pas la seule à disposer d'un génie biologique et les armées démocrates intègrent également des unités médicales doublées d'un appui logistique et de centres de recherche depuis la métropole. Si les éléments précédemment cités permettent de contenir et cloisonner la propagation du mal avec la responsabilisation et mise en quarantaine, ce volet-ci permet de proposer une réponse définitive à celui-ci. Même sans directement traiter les malades, l'accompagnement pour s'occuper des symptômes permet déjà d'éviter les causes de la mort et d'aider à la survie jusqu'au rétablissement. En plus de cela, l'important dispositif logistique déployé par l'OND permet un rapatriement des malades selon des normes sanitaires strictes (respect des règles de quarantaine, désinfection des appareils contaminés...) jusqu'à des hôpitaux dédiés en Sylva ou dans d'autres pays de l'OND.

Ces rapatriements permettront une analyse d'urgence et la mise à disposition de premiers éléments d'adaptation pour aller au-delà du traitement des symptômes et proposer progressivement des mesures plus adaptées sur le long terme et la prévention. Rien que Sylva dispose d'une importante capacité académique et scientifique (bien supérieure à celle de Carnavale), auxquelles s'ajoutent celles de l'ensemble de l'OND qui atteignent une quantité de moyens scientifiques et hospitaliers simplement démesurés, apte à répondre rapidement à ce genre d'urgences. Le risque de saturation est moindre grâce à l'ensemble de ces éléments de force.
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Le Faravan, leader de la lutte NRBC
Etat des lieux des capacités


Les équipes CBRT en action
Les équipes CBRT en action

La lutte contre les menaces Nucléaires, Radiologiques, Biologiques et Chimiques à toujours figurée dans la liste des priorités des divers organismes institutionnels faravaniens. Que ce soit les armées dans le cadre d’un emploi de forces dans un environnement contesté ou bien la sécurité civile afin de prévenir le risque de catastrophes industrielles ou d’attaques sur le territoire national. Avec l’émergence du risque posé sur la scène internationale par l’acteur carnavalais, cette lutte s’est renforcée vers les aspects Biologiques et Chimiques. En effet, les populations civiles faravaniennes et alliées se retrouvaient alors menacées par de potentielles frappes balistiques en tant que vecteur d’armes de destruction massive. Pour contrer cette menace, le Faravan a pris plusieurs mesures avec pour objectif de renforcer la préparation de l'État à ces risques. En premier lieu, les moyens NRBC déjà existants ont vu leur matériel être renouvelé pour adopter le dernier cri en termes de protection, de détection et de décontamination. Les tenues de protection ont par exemple été remplacées aux plus hauts niveaux technologiques, il en va de même pour le reste des équipements utilisés par ces unités spécialisées. Au vu de la menace, leurs ressources ont également été étendues avec l’acquisition de nouveaux moyens d’une part mais aussi en augmentant le nombre de personnels spécialistes dans la lutte NRBC. Des nouvelles unités et infrastructures ont également pu être créées afin de compléter les capacités existantes et d’étendre le spectre de compétences dans le domaine. Par exemple, un des nouveaux types d’unités créer sont les unités de réponse biologique et chimiques (ou Chemical Biological Response Team, CBRT). Avec d’autres unités similaires, ces spécialistes de l’intervention en milieu NRBC dangereux sont à la première ligne. Leur travail principal est d’identifier la menace, dans une moindre mesure de contribuer aux premiers secours et également au déploiement de contre mesures à la menace NRBC pour la neutraliser. Ces unités couteau suisses bénéficient de toutes les compétences dans le domaine pour mener à bien leurs missions et sont de fait le fer de lance de la lutte NRBC faravanienne.

Malheureusement, il n’aura pas fallu longtemps pour que leur utilité soit démontrée en conditions réelles. L’holocauste d’Estham verra ainsi le premier cas d’emploi de ces spécialistes du NRBC. Dans le cadre de l’intervention voulue par le Faravan auprès des alliés nordistes, les CBRT faisaient partie des équipes de secouristes envoyées à Estham pour venir en aide aux populations civiles. A ce titre, ils contribueront à différentes missions destinées à effectuer de la recherche et du sauvetage sur place. Leurs premières prérogatives étaient d’identifier la menace, ce qu’ils ont pu accomplir grâce à leur matériel qui a su déceler quel agent NRBC avait été utilisé par Carnavale contre Estham. Leurs moyens ont également été en mesure de cartographier l’étendue qui avait été contaminée afin de comprendre sa propagation et déterminer quelles zones étaient dangereuses ou non. Après avoir effectué cette cartographie des menaces, les équipes CBRT ont été en mesure de pénétrer dans les zones sinistrées pour commencer les opérations de secours aux victimes. C’est dans ce cadre qu’ils ont pu identifier les victimes ou encore établir un système de triage pour les blessés. Durant cette période, les équipes spécialisées ont été en mesure d’opérer dans un milieu contaminé en toute autonomie, démontrant le bien fondé de leurs tactiques, techniques et procédures (TTP). Une mission secondaire leur avait également été confiée, celle de récupérer du renseignement technique et scientifique (TECHINT) sur les armes de destruction massive carnavalaise et en particulier sur les agents NRBC utilisés. Les unités CBRT sont en effet habilitées à conduire cette mission rendue possible grâce au matériel sophistiqué de détection dont ils disposent. La récupération de ces données permet entre autres d’élaborer des contre-mesures aux différents agents que serait capable de produire la Principauté de Carnavale. Car en effet, l’investigation des agents utilisés peut permettre de remonter la trace des capacités carnavalaises en termes d’élaboration d’armes de destruction massive et donc d’anticiper leurs menaces et produire des contre-mesures adaptées. Avec l’arrivée de nombreux autres renforts à Estham et l’organisation systématique des secours, cette mission de renseignement est devenue prioritaire, mobilisant les moyens des équipes CBRT. Ce changement de priorité s’explique aussi par des changements de politique au Faravan.

L’holocauste d’Estham a effectivement provoqué un profond bouleversement au Faravan en incitant notamment le pays à se doter de ses propres armes de destruction massive. Cette décision avait pour but de protéger la nation d’une attaque comparable à celle qui avait dévasté Estham. La dotation d’un tel arsenal rendait clair qu’une agression contre le Faravan ne serait pas possible, pas sans la promesse d’une réponse massive et apocalyptique en retour. La doctrine prévoit une riposte qui garantit que personne ne puisse gagner à agresser le Faravan. L’ensemble des moyens du pays, y compris ceux qui avaient été développés en anticipation de la menace carnavalaise, seraient mis à contribution pour l’élaboration des armes faravaniennes. La principale conséquence de l’émergence de ce programme d’armement est d’une part le renforcement des laboratoires NRBC mais également l’établissement de structures spécialisées dans la lutte contre les attaques massives de nature biologiques et chimiques. Car en effet, le développement d’armes de destruction massive vient de paire avec l’élaboration de contre-mesures, inhérent à leur meilleure compréhension. A ce titre, le travail des équipes CBRT aura été crucial à la mise en place de procédures pour récolter des données sur les armes carnavalaises et pour les contrer plus aisément. Cette institutionnalisation du renseignement scientifique permet un approfondissement des méthodes de parade aux attaques biologiques et chimiques. Les laboratoires contribuent à simuler les effets des armes carnavalaises pour développer des produits qui puissent soit agir directement à contrer ces effets ou des antidotes qui seront en mesure de lutter contre les agents biologiques et chimiques déployés. Ces efforts sont notamment accompagnés de moyens budgétaires supplémentaires alloués à cette mission afin de décupler son efficacité. Les scientifiques faravaniens sont par ailleurs en capacité de contrer l’ensemble du spectre des menaces carnavalaises actuellement déployées ou en mesure d’être déployées par la Principauté.

En effet, si Carnavale se targue de disposer d’un programme avant-gardiste, il n’est en fait rien. Le budget carnavalais alloué à la recherche est en réalité très faible et les efforts produits par les scientifiques de Carnavale sont dans l’incapacité de se mesurer à ceux du Faravan. Par exemple, le budget de recherche faravanien est aujourd’hui estimé comme étant plus du triple de celui que déploie Carnavale. Le rapport est encore plus défavorable pour ces derniers quand on prend en considération les efforts de recherche commun à l’Organisation des Nations Démocratiques rendus possible grâce aux accords de coopération scientifique et de défense. Ces conclusions ont pu être vérifiées des suites des opérations Dreamland et Downpour ou une grande partie des infrastructures carnavalaises dédiées à la recherche. Avec l’obtention de la supériorité aérienne, l’Armée de l’Air faravanienne à été en mesure de déployer des aéronefs de renseignement spécialisés en renseignement scientifique et technique. Ils étaient notamment dotés de dispositifs “renifleurs” qui leur permettent d’analyser l’air dans lequel ils évoluent et d'identifier les différentes substances qui pourraient s’y trouver. Or la destruction des infrastructures carnavalaise à conduit à la libération dans l’air d’un certain nombre de produits associés à ses armes de destruction massive. Leur analyse par ces avions renifleurs a pu confirmer plusieurs éléments qui étaient alors théorisés par les forces alliées. La première chose est que l’ensemble des menaces pouvant être produites par Carnavale ont aujourd’hui été cartographiées. La deuxième est qu’aucune preuve d’une avance carnavalaise dans le domaine n’a pu être constatée et c’est même d’ailleurs plutôt le contraire qui a été observé. La troisième est que ces collectes d’échantillons atmosphériques ont pu renforcer les connaissances possédées dans le domaine des armes de Carnavale. Enfin, ces éléments ont pu appuyer le processus d’élaboration des contre-mesures à ces armes et ainsi se prévenir des conséquences potentiellement désastreuses que pourraient avoir ses armes si elles se trouvaient libérées.

Aujourd’hui, les laboratoires faravaniens sont en mesure de contrer ces menaces à l’échelle industrielle et collaborent activement avec leurs partenaires onédiens pour diffuser ces savoirs qui contribuent à la sécurité collective de l’alliance. Une autre conséquence vertueuse de ces efforts de recherche est que le programme de développement d’armes faravaniennes a pu bénéficier de ces découvertes pour améliorer l'efficacité du programme dans sa globalité. De meilleures connaissances dans le domaine impliquent une amélioration de l'efficacité de l’effort de recherche et développement, de manufacture, et de vectorisation de ces armes. Le programme est aujourd’hui mature et peut contribuer en toute sérénité à la sécurisation de la nation faravanienne et de ses intérêts.
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Colin a écrit :Enfin, Carnavale ne compte pas que sur la contamination par épandage direct de l’agent GUILGAMESH. Au contraire, le gros de la contamination se fait par transmission humaine dans les premières heures après avoir pénétré dans la Cité noire. L’OND organise des corridors humanitaire, encadre des populations paniquées, désordonnées, qu’elle cherche à faire sortir de la ville. Les aller-retours sont donc nombreux entre l’intérieur de Carnavale et l’arrière-pays. Les drones n’ont pas besoin de vaporiser directement au-dessus de la tente du lieutenant-colonel pour le contaminer : il suffit que celui-ci reçoive un compte rendu oral d’un officier qui aura lui-même discuté avec un chef de brigade qui aura été en contact avec un soldat encadrant un infecté. On sait que la transmission d’une maladie, en particulier dans des espaces densément peuplés (ville, camp militaire…) est exponentielle. Un homme en contamine deux qui en contaminent quatre... en quelques heures, ces chiffres deviennent rapidement vertigineux.

La brume violacée continuait d'occulter l'air, les populations fuyaient de manière anarchique, emprise d'un mal suffisamment violent pour faire pâlir les habituelles peste noires de la ville. Il y avait bien des maladies terrifiantes dans la cité, propres à ses habitants. On y était accoutumé et on s'en protégeait avec des traitements adaptés auxquels devaient se soumettre les visiteurs. Mais là, c'était autre chose. Dans un ultime sursaut de résistance, Carnavale décidait de se faire sauter pour emporter avec elle les forces de l'OND, et dispersait dans ses propres rues des citoyens infectés pour contaminer les forces de l'OND qui oseraient brises ces enceintes. Les soldats de l'OND contaminés n'allaient pas mourir de suite. Non, l'agent Gilgamesh est exceptionnellement virulent. Ils deviennent les vecteurs de l'arme même de Carnavale. La densité de population est telle qu'il est impossible d'espérer frapper les forces de l'OND en périphérie de la ville sans que le mal ne déborde sur les ressortissants carnavalais. Un médecin pensait sincèrement pouvoir calculer au millimètre la digestion de pastille du pathogène. Dans une telle anarchie, il est vain d'espérer diriger comme un le souhaite la maladie.

Il y avait un goût de fin, une fin... pathétique. Quand les nobles se sont suicidés massivement sous les frappes de l'OND, on avait droit à une fin glorieuse où l'intégralité de la puissance militaire de Carnavale s'écrasait comme une vague contre le rocher qu'était l'OND. Mais Carnavale n'est pas un océan, elle ne peut pas éroder l'OND, au mieux la déstabiliser un court instant. Le combat avait été glorieux et le mythe de la Carnavale intouchable avait été volatilisé comme un avion de la principauté dans le ciel. Et les nobles ont commencé à se suicider dans un effondrement généralisé.

C'était une fin glorieuse, grisante. L'air vibrait sous cette cacophonie enragée. On hurlait, on courait et on tapait des pieds. C'était la fin tant souhaité par Carnavale, ultime apothéose de violence et d'explosions. Cette fin était finie.

Maintenant, la nouvelle fin qu'il y avait était pathétique : juste des gens malades dans la ville. Carnavale espérait sincèrement contaminer... les gens qui allaient pénétrer dans la ville, comme si cette infection ne pouvait se faire que dans un sens. Pire, l'OND allait être contaminé avec des gens que l'on ferait sortir de la ville même. Les habitants étaient dès le début condamnés, encore une fois. Le supposément parfait plan de Carnavale reposait sur un pathogène discriminant, qui sélectionnait bien gentiment les « méchants », ceux qui froncent suffisamment les sourcils et n'ont pas la bonne couleur de peaux. On créait des mouvements de foule dans la fourmilière carnavalaise en espérant que le microbe reste bien gentiment calme jusqu'à arriver à l'OND, et qu'il reste dans l'OND.

Il n'y a rien de glorieux ou grisant dans les épidémies, pas de crie, juste des râles, pas de courses dans la rue, seulement des gens gisants, pas d'immeuble qui s'effondre, juste des dortoirs qui se remplissent. Les habitants avaient au moins pu profiter d'une fin spectaculaire, et maintenant, après tant de temps à servir de bouclier humain... on les gratifiait de la fin la plus nulle et sans intérêt qui soit : une épidémie silencieuse sous quelques coups de fusils pour provoquer un mouvement de foule.

Gilgamesh était maintenant lâché dans la ville, une ville dense et anarchique.

Carnavale s'est battu sans jamais défaillir
Carnavale est battue, son armée défaillante
Carnavale ne tolère une défaite écrasante
Carnavale le refuse, elle ne peut consentir

Gilgamesh est lâché dans la périphérie
Une maladie aveugle qui frappe sans distinction
Sont les premiers touchés par cette malédiction
Les Carnavalais au cœur de l'épidémie

Carnavale se débat dans un ultime suicide
Abandonnant à un avenir apatride
Ses administrés maintenant contaminés

Espérant emporter avec elle l'ennemi
La maladie fut propagée dans la cité
Ultime sursaut condamnant la nation honnie
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Cale sèche


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Le vrombissement est ininterrompu. La moiteur s'évapore dans l'air confiné, charrie des senteurs végétales. Sur l'engrais croît une flore que des flots d'herbicides peinent à réduire. Ils volettent tout autour, gros comme des oiseaux : les bourdons. Leur quartier est tout proche. On ouvre les lourdes portes de métal qui grincent lugubrement au milieu de cette féerie de nature. Les Jardins s'étendent. Les spores Dalyoha fleurissent, la mousse recouvre de plus en plus la surface ; on se croirait sous la mer. Par ici : refermez la porte. En s'abattant sourdement le monde des ruelles désertées par l'Homme, et peuplées de fleurs sauvages et d'insectes mythiques, disparaît à nouveau.

A cet endroit de la ville, les creusements d'aération de l'ancienne zone industrielle rencontre le dédale du premier cercle des égouts. Les Bourdons, peuplés de pauvres erres et d'abandons, ne sont plus qu'un souvenir et dans les canalisations prospèrent des chansons que souffle le vent à travers les boyaux. Ces grands tubes sont des points de passage, parfois bouchés, souvent arpentés par des voleurs et des chiens. Par ici : il faut descendre encore.

La Capitainerie. Là, tenez-vous à la barre. L'escalier en colimaçon de métal descend à travers une grotte immense, naturelle sans doute, creusée à demi au niveau de la mer, à demi en-dessous. Les fanions de faible lueur artificielle s'alignent dans la pénombre de cet espace immense. Des câbles pendent ; des éclats de bruits, parfois de voix, plus souvent de cliquetis et de raclements métalliques, se réverbèrent à la surface de la roche et du ciment. Au loin, elle trempe les pieds dans l'eau noire de l'ancien marais : la cale sèche. Ici se trouvent les très confidentiels chantiers navals de la Capitainerie.

— Écartez-vous, vermines.

— Laissez passer Monsieur Venbranle.

Le candidat jette un regard sceptique aux tacherons qui se reculent comme des rats face à un balai. Leur contremaître les pousse, fait une allée au milieu de la foule sale des ouvriers. Julonin s'avance ; Violoncelle le suit, tenant les rebords de sa robe pour ne pas la tacher, son chapeau vissé sur le crâne.

— Je veux voir Timéobile tout de suite.

— Je suis là, M'sieur Venbranle.

Un vieux gars hausse la main pour se signaler depuis l'une des baraques. L'un de ces hangars sous-terrains, au plafond aussi haut qu'on peut le discerner, est un enchevêtrement de vieux moteurs de navires. Leurs carcasses antédiluviennes ressemblent à des squelettes de monstres marins, aux orbites vides, aux dents creusées, aux stries terrifiantes sur des visages de dieux païens. D'immenses queues de baleine sont en fait des hélices, posées, dans une majesté sépulcrale, et toisant de toute leur hauteur les êtres qui circulent à leur pied. Le candidat lève la tête pour les contempler. Elles témoignent de l'incroyable puissance d'un passé oublié. Ci-gîsent les trésors des Flamboyantes. Le chef de chantier sort de sa baraque, qu'une ampoule illumine faiblement d'une lumière jaune maladive. Il se gratte la tête, sa casquette sur la tête.

— J'suis à vous.

— J'ai reçu un appel de notre client, Timéobile. Il s'enquiert de la situation.

Le barbu laisse échapper un filet d'air tiède de sa vieille bouche. Son regard se perd vers les eaux calmes.

— Pour l'instant, difficile à dire, M'sieur Venbranle. On fait not' possible mais sans purificateurs inutile d'espérer se jeter à l'eau.

— Vous n'avez vraiment aucune alternative ?

— Qu'est c'que vous voulez que j'vous dise ? Not' fournisseur est à Saint-Marin, j'en connais pas d'autre.

Julonin fronce les sourcils et regarde en l'air pour réfléchir. Violoncelle s'approche.

— Monsieur Vachalot, c'est un sujet primordial pour nous. Il faut absolument que notre client soit livré dans les temps, sinon...

— Vous êtes ?

Elle saisit sa robe de ses mains gantées de velours.

— Violoncelle Sucre, responsable des affaires publiques de la compagnie. Numéro deux sur la liste municipale.

Ils se donnent la révérence - courtoisie minimale. Timéobile Vachalot est acariâtre comme le pou d'un chien mort : le caractère des vieux marins carnavalais, passés experts dans l'art de retaper les rafiots, de sélectionner les pièces de moteur, de bâtir des navires à l'épreuve du temps, des balles et des lois de la physique.

— Désolé, Madame. Comme j'l'ai dit à M'sieur Venbranle, je vais pas pouvoir sortir de purificateur de mon trou du cul, pardon pour l'expression. C'que votre client veut, c'est d'la qualité, on travaille avec les meilleures pièces ici, en toute discrétion et tout, j'me vois pas fixer une pièce aussi essentielle qu'un purificateur d'air sans qu'elle provienne des meilleures sources, et en tout état de cause elles sont dans l'Archipel.

L'occupation des îles de Fort-Marin vient de couper les échanges entre ces colonies de pêche et la métropole.

— Et vous ne pensez pas pouvoir vous fournir ailleurs ? À Terävävuori, par exemple, il y a...

— Négatif. Le modèle que j'recherche n'existe que sur les sirenières de l'Archipel. Ces bateaux sont les plus fiables pour l'autonomie et la qualité de recyclage d'air. Ils servaient aux équipages de chasseurs pendant des mois, là-haut dans l'Nord, pour chasser les... enfin, M'sieur Venbranle pourra vous le dire...

— Il a raison, admet Julonin. Il nous faut des purificateurs de sireniers pour le bateau. Rien ne les égale.

Violoncelle hausse un sourcil. Elle sort un petit carnet rouge de son sac en cuir. Débloquant le capuchon d'une plume, elle se met à le mordiller. Les yeux baissés sur ses notes, elle pense à haute voix.

— ... alors il faut dire à notre client qu'on ne sera pas dans les temps pour la livraison.

Elle reporte son attention sur le candidat. Il rouspète.

— Il a menacé de me retirer son soutien... S'il se retourne contre moi, la campagne est foutue.

— Il bluffe. Il ne va pas se retourner contre nous.

— Je l'ai eu au téléphone, Violoncelle. Flavoni veut son joujou pour très bientôt. Il veut se la péter à Messalie...

— Il l'aura, mais après que Monsieur Vachalot ait fini de le construire.

Elle hausse les épaules.

— On va le rassurer, dit-elle. Monsieur Vachalot, vous avez toujours des contacts parmi les Pharois, n'est-ce pas ?

Le vieux chef de chantier fait une grimace d'hypothèse.

— Ça se peut.

— Passez-leur un coup de téléphone. Ils peuvent peut-être nous aider à Fort-Tempête.

Le vieil homme acquiesce ; il n'y avait pas pensé.

— Fort-Tempête ?

Julonin fronce les sourcils.

— Je ne veux rien avoir avec les Marquisois, maugrée-t-il. Ces salopards...

— A priori ce sont eux qui sont aux affaires à Saint-Marin, Venbranle. Si l'on veut débloquer nos fournisseurs sur place, il faudra en passer par eux de toutes façons.

— Je ne leur demanderai rien. Ce sont nos ennemis.

Violoncelle réunit ses mains en un signe d'eurêka.

— Vous n'aurez pas à le faire. Timéobile s'en chargera. Monsieur Vachalot, on aura besoin de votre absolue discrétion. Vos amis n'ont pas à connaître notre identité, ni celle de notre client. Qu'ils nous donnent les pièces, on se chargera d'en payer le prix.

— Entendu.

— Et nous, Julonin, nous allons nous occuper de faire une réaction énergique.

Le candidat hoche la tête. La campagne continue.

— Nous allons faire une déclaration de presse.


1950
TL1 OU LERMANDIE 1
EDITION EN DIRECT DU 15/08/2017
Interview du Président Duval!
extrait vidéo diffusé à 20h11

Interview du Président Duval

[...]

Catherine Marboulin: "Maintenant, une question provenant d’un certain pays… Et sans aucun doute, vous aurez une certaine réaction."

Michel Duval: "La République de Lermandie promeut la liberté de la presse et d’opinion. Et j’ai bien répondu à une question posée par un média issu d’un régime communiste. Je pense donc que cela reste tout à fait pertinent."

Catherine Marboulin: "Très bien, Monsieur le Président. C’est une question provenant de Carnavale Matin, un média indépendant de Carnaval:"
Colin a écrit :Média : Carnavale Matin
Pays d'origine : Carnavale
Type : Grand journal indépendant, presse papier et numérique

Question : Vivien Pullisson pour Carnavale Matin : les récentes prises de paroles de votre gouvernement pour dénoncer le comportement du Royaume de Teyla ont été remarquées et saluées à l'internationale. Toutefois certains observateurs estiment que la Lermandie ne va pas assez loin et vous reprochent de ne pas voir le caractère systématique des infractions des pays membres de l'OND à leurs propres valeurs, cette organisation apparaissant de plus en plus comme une entreprise de blanchiment moral de leurs crimes. La Lermandie ne fait-elle pas preuve de naïveté, voire d'hypocrisie, en ne dénonçant que le comportement du Royaume de Teyla mais en épargnant les autres membres de l'OND ?

Vivien Pullisson


Michel Duval: "... Très bien. Je vais tâcher de répondre à cette question. Il est évident que le Royaume de Teyla, du moins son gouvernement, ne respecte pas les valeurs promues par l’OND.
C’est d’ailleurs pour cette raison que nous n’avons pas déposé de candidature officielle à cette organisation, ce qui peut être interprété comme une forme de sanction diplomatique.
Mais la Lermandie fait-elle preuve de naïveté ou d’hypocrisie en ne dénonçant qu’un seul de ses membres ? Je ne le crois pas. Ce que nous appliquons, c’est du pragmatisme.
À titre d’exemple, le bombardement tragique de Carnaval sur la capitale de l’Empire du Nord, un allié de la Lermandie et membre de l’OND, a conduit à une condamnation officielle de Carnaval, ainsi qu’à un soutien militaire envers les autorités nordistes.
Ce bombardement, totalement disproportionné, faisait suite à une absence de coopération nordiste dans le cadre d’un siège cardinal… Et rappelons que l’Empire du Nord est une nation laïque.
Autrement dit, les décisions prises par mon gouvernement sur la scène internationale sont mûrement réfléchies en fonction de nos intérêts stratégiques.
Bien entendu, comme tout État, nous ne sommes pas à l’abri d’un manque d’informations sur certains dossiers complexes. Mais cela ne saurait justifier les crimes commis par certains responsables.
Enfin, il est important de rappeler que les Droits de l’Homme ne sont pas encore inscrits dans la Constitution Républicaine, en attendant la décision du peuple.
C’est pourquoi mon gouvernement s’efforce de ne pas tomber dans l’attitude du “faites ce que je dis, pas ce que je fais”, qui serait, en effet, profondément hypocrite."

[...]

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Pêche

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Hiver 2001

— Jamais entendu parler.

La porte claque sur la ruelle. Un verrou se pousse derrière. La rue est battue d'une pluie légère, qui roule en billes langoureuses sur la cape cirée de Timéobile. Les embruns de l'océan châtient les granites de Fort-Marin d'une inlassable douche d'eau douce, qui en fait luire les roches noires. Le grésil d'une cigarette s'échappe derrière son cou ; il rabat son col, se le tient pour passer à la rue suivante.

— Chou blanc.

Il soupire, attablé, dans l'auberge. Une écuelle vaporeuse est déposée sous son nez par une serveuse aux cheveux bouclés. Un tronc débité de fleur géante cuite au bain-marie, des haricots joufflus, des boules de mélasse de poisson pilé fermenté et salé. En face, Nicolanaël jette à peine un oeil à son assiette. Ses doigts feuillettent les pages sèches d'un livret relié.

— Les Marins sont des gens rancuniers.

Timéobile arrache une bouchée à ce légume brûlant. L'intellectuel en face de lui est absorbé par la réflexion que lui donne les lignes inscrites sur les pages brunies. Un crayon tournoie lentement entre ses doigts. La salle est pleine d'un calme étrange. Il y a peu de clients. Une table sur trois est occupée. Par les carreaux des longues fenêtres crevant les murs de pierre épaisse, la pluie tombe sur la cité et ses tourelles, ses ponts jetés au-dessus des canaux, ses chemins de ronde passant d'un balcon à l'autre. L'une de ces cités bizarres, ruches déviantes, construites par des habitants torturés d'idées noires et géniales, tournoyant sur eux-mêmes comme de folles petites toupies dans la brume glacée. Fort-Marin est une ville sombre recueillie sur sa baie et enfermée derrière ses murailles. On est presque encore aux siècles où les brigades de dragons allaient, une fois l'an, prélever l'impôt brutal sur les peuples simples baragouinant du gaélique dans des bourgades perdues derrière la lande.

L'héraldique suspendue en guise de rideaux dans le restaurant rappelle cette époque étrange, où l'Armada avait posé ses griffes derrière les passes marines et sur les sites de mouillages, pour mieux contrôler l'archipel qui, en réalité, ne valait pas pour ses rares carottes tordues et sa viande de mouton rêche. Timéobile s'en fout. Il mastique. La journée a été longue. Les jours sont las sur cette pauvre île qui n'est qu'un reflet blême de la grande Carnavale rutilante et bling-bling.

— Ils nous prennent pour des Obéron.

La simple mention des maîtres donne un frisson inconscient aux esclaves, qu'un air mauvais agite une seconde. Les oreilles affûtées des leprechauns tressaillent. Depuis plus de vingt ans, le clan rougeoyant comme les flammes s'est emparé des îles Marines et y a installé, sous périmètre électrifié et gardé par des chiens enragés, ses sites techniques. De grandes antennes paraboliques, qu'on aperçoit au sud, sont tendues comme des tympans vers l'espace pour diffuser les instructions mystérieuses de l'impératrice des fusées.

— C'est pour ça qu'ils veulent pas nous aider.

— Dame Pervenche fait pourtant preuve d'une grande mansuétude avec eux.

Nicolanaël referme son document. Il déboutonne quelques crans de sa veste, et se redresse pour manger un morceau. D'un bon coup de fourchette, il satisfait à grandes lapées son appétit soudain criant.

— La famille du petit Joncharlo a touché cinquante chèques. Beaucoup ne rêvent même pas de la moitié de cette somme en métropole.

Sa bouche pleine laisse échapper une goutte de sauce, qu'il éponge d'un revers de serviette. L'enfant local dévoré par les chiens de garde du site spatial Obéron, lieu de lancement des navettes de ravitaillement pour la station orbitale en construction, a fait émotion dans la presse locale. Il n'avait pas à jouer près des foreuses de silos, avait argué le porte-parolat du groupe militaro-industriel, mais l'impression bizarre qu'avait donné l'archipel à la magnifique Pervenche lors d'une visite impromptue avait permis d'envisager que ce simple incident ait pu tétaniser les culs-terreux. Elle avait lâché un dédommagement, et un message de félicitations : grâce à son irruption impromptue en terrain interdit, le petit Joncharlo avait démontré l'efficacité des brigades cynophiles de protection de la base.

— Les Méandre distillent la méfiance, répliqua Timéobile.

Le marin rejeta sa cuillère pour héler la serveuse : de la bière.

— Ces catins veulent pas céder leurs parts de marché, continua-t-il. Ils nous cachent tout, des sentiers de randonnée aux coins à champignons. On trouvera jamais les casiers, je...

— La ferme, Vachalot.

Nicolanaël méprise l'autodénigrement. Que cette morale de brebis reste à la bergerie. Il se tient éloigné de ces miasmes de découragement : pour lui, la réussite n'est pas une question, mais un processus. Ce qu'il cherche, il le trouvera.

— L'interrogatoire du sous-secrétaire du quai numéro six nous a prouvé que ces gens savent où sont les casiers.

— S'ils le savent, alors ils sont allés les chercher.

— Pas s'ils ne disposent plus des moyens pour le faire. Timéobile, ce n'est pas à vous que je vais apprendre qu'on n'affronte pas la barre équinoxiale avec un petit chalutier et des épuisettes à coquillages.

Timéobile se renfrogne.

— Moi je n'y crois pas, à leur prétendue amnésie...

— Vous ne croyez pas à la législation carnavalaise ?

L'intellectuel relève les yeux vers le marin, et y plante son regard froid. La cuillère encore dans la bouche, il aspire sa soupe avec un reniflement. Le capitaine Vachalot s'en détourne en se passant une langue de malaise au coin des molaires.

— Je veux dire... construire un bateau, ça s'oublie pas, y a des plans, du matériel...

— Rien qui n'ait échappé aux Lois sur le Silence.

La fermeté de son employeur diminue l'opiniâtreté de Timéobile, qui se renfrogne, et maugrée, de moins en moins convaincu de ses incertitudes.

— Les Marins ne savent plus construire de sirenières depuis vingt-cinq ans au moins, je suis catégorique.

Nicolanaël reprend son repas à grandes bouchées, la supériorité de sa science étant pleinement restaurée. Il discourt.

— Selon le sous-secrétaire, paix à son âme, la dernière sirenière en activité a quitté l'archipel à la fin de l'année 1976, et n'a jamais été retrouvée.

— Les îliens n'ont pas pour autant arrêté de rechercher les casiers.

Prête à reprendre, la tension entre les deux hommes est atténuée par l'arrivée de coupes de bière de betterave, dont le pourpre sanguin mousse de rhubarbe. Sans déplaisir aucun, quelques putes se baladent d'une table à l'autre, proposant une sucrerie charnelle pour le dessert de ces messieurs les Carnavalais, qu'une meringue amuse moins si elle n'est pas posée sur un joli sein.

— Il est possible, admet le lecteur, que certains pêcheurs à la morue aient tenté leur chance : la rumeur que des casiers flotteraient encore dans la partie nord de l'océan les aura sans doute incité à le faire. Mais avec quelle embarcation peut-on facilement parcourir deux mille à dix mille kilomètres, plonger une chaîne à six cent mètres de fond, traîner un casier d'environ trois cent tonnes sans l'abîmer, le manœuvrer, en récupérer le contenu sans en gâter la qualité ? Avec l'un de ces rafiots pour choper du thon, là ?

Timéobile ne répond rien. Il sait lui-même que c'est impossible.

— Certains ont pu essayer de le faire, argue-t-il encore. Même s'ils n'y sont pas arrivés.

L'intellectuel hausse alors les épaules, et lui renvoie la question.

— Comme personne ne veut vous le dire, on n'en saura pas plus.

Il se gratte la moustache, le regard un moment perdu en arrière.

— Je pensais que la fraternité des gens de mer vous aurait aidé à recueillir quelques confidences de vieux matelots.

Le marin remue la tête : cette idée s'est avérée vaine. Partout en ville, portes closes. Les pêcheurs du cru ne veulent rien dire aux concurrents débarqués de métropole.

— Les Effraie de Méandre jouent un sale jeu ici. Ils dressent les locaux contre la métropole, ils manquent de loyauté envers Obéron.

— Je l'ai noté, confirme l'employeur. J'y consacrerai un segment du rapport. Madame Pervenche devrait en être pleinement informée.

— Ils ont trop le mort, ricane Timéobile. Plantés là comme ça depuis si longtemps, ils ont fini tous vermoulus.

— Alors qu'Obéron scintille.

Les deux affidés du clan matriarcal rêvent un instant aux beautés luxuriantes de Carnavale la grande bleue, où s'affirme l'étincelante impératrice balistique, redoutable mère de la ville, l'iconique cheffe de la deuxième maison noble de la Principauté ; glorieuse fabricante de canons, d'artifices et d'explosifs, pointe avancée de l'orgueil national pour développer toutes les technologies de ravissement de la noblesse. La fin du vingtième siècle est le début de l'empire des missiles, promis à mille ans de gloire. La concurrence sur l'archipel entre la toute-puissante entreprise militaro-financière et les droits archaïques d'une noblesse marine accrochée comme un bigorneau à son roc n'a plus lieu d'être : le neuf doit éradiquer l'ancien. Nicolanaël n'est pas aux Milices pour rien ; son dévouement à la maison dépasse le montant confortable des avantages matériels que ce rôle d'agent lui procure.

— Le dernier casier aurait été déposé au fond de l'océan autour de 1959, si j'en crois la compilation documentaire d'Emiléandre qui nous a screené la database des archives du Museum Carnavalis. Par une sirenière portant le nom de Joconde tridentine, et pilotée par un certain... Bernaratiste Gobepétou.

Il feuillette à nouveau les notes accumulées qu'il consultait tout à l'heure, pensant à haute voix.

— D'après les registres du Quai-du-Lièvre, celui-ci se serait engagé sur une ultime expédition en 1965 pour retrouver le casier posé six ans plus tôt. Selon les indications de la capitainerie, il aurait mis le cap sur Tuktuqivik le 2 mai, pour finir repêché dans un filet au large de Port-Hafen avec plusieurs de ses marins, le matin du 24 août. Selon les informations dont nous disposons, son équipage serait le dernier à être entré en contact avec elles.

Il referme le carnet relié. Timéobile a juché son front au creux de son poing. La bière rosâtre lui donne des lèvres de coquine.

— Gobepétou...

Il reprend une gorgée.

— ... héros des sireniers. Mémoire de Carnavale.

— Il n'a laissé aucun héritier.

Le capitaine se gratte la tête.

— C'était une autre époque, admet-il. C'est terrible, mais c'était le risque du métier. Sirenier, c'était un sacré taff de mecs qui a des couilles.

Nicolanaël papillonne des cils pour chasser un brin de complexe d'infériorité face à l'évocation du courage de ces pauvres herres qui s'embarquaient, enhardis par les promesses de profits mirobolants sur les marchés de Carnavale assoiffée de substances rarissimes et exaltantes, sûrs de revenir riches, ou de ne jamais revoir leur terre.

— Je vous le concède, c'était un métier dangereux.

Repositionnant ses lunettes, il reprend ses explications magistrales.

— Le taux de létalité moyen des expéditions aurait fait pâlir la moins tatillonne des inspections du travail. Le syndicat des sireniers a d'ailleurs été l'un des pionniers des conquêtes sociales, comme le droit à une assurance-vie co-financée en partie par les clients à terre. Une forme de partage des risques à la base de l'esprit mutualiste de certains des produits phares du Conglomérat Castelage.

— C'étaient de sales bêtes. En tant que marin, on ne peut qu'être soulagé de savoir que cette engeance a été éradiquée de la surface de la Terre.

Nicolanaël pince sa lèvre supérieure. Ne pas mettre Timéobile au courant des projets de reclonage de son ami et collègue Ambroise Crogère est un prérequis de sa mission ; officiellement, on ne cherche qu'une technologie, pas réellement un spécimen.

— Et d'un autre côté... c'était la loi de la Nature. C'étaient elles, les maîtresses des mers. Elles faisaient le tri entre les bons navigateurs et les jean-foutre.

— C'étaient des animaux particulièrement agressifs. Si Carnavale n'avait pas pris sur elle de prendre le contrôle des pêches en s'établissant en plein cœur de leur lieu de reproduction, ici dans l'archipel, le commerce transocéanique n'aurait jamais pu atteindre le niveau de rentabilité qu'il a eu à partir du seizième siècle. Vous imaginer, convoyer de l'or, des esclaves, du sucre ou du coton sur un océan infesté de ces saloperies ?

Timéobile a un rire gras et amusé.

— Les compagnies d'assurance auraient mis la clé sous la porte, je vous l'accorde.

— En décimant les populations océaniques, les sireniers carnavalais ont ouvert les routes commerciales à travers les eaux froides où elles sévissaient. Sans nous, l'Eurysie n'aurait jamais pu prospérer par la mise en exploitation du Nouveau-Monde : le commerce aurait été tout simplement impossible.

— Je vous le fait pas dire.

— Nos rivages seraient restés dans l'ombre des mers du sud, chaudes, poissonneuses, où ne se risquaient pas ces ravageuses de navires amatrices d'eaux froides. Vous imaginez, Timéobile ? Ce que serait le monde si Carnavale n'avait pas ouvert les mers du nord à la navigation et à la course ? Nous en serions encore à supplier les Arabes de nous vendre du café. Nous n'aurions jamais pu prendre le contrôle du Nouveau-Monde.

— Hm.

La bière à son terme ; quelques bulles au fond des choppes. Le marin s'apprête à en redemander, d'ailleurs la serveuse arrive, ça tombe bien.

— Y a quelqu'un qu'est là pour vous.

Les deux hommes froncent les sourcils.

— L'attend dehors, i'dit qu'c'est pour l'duc d'Axe.

— C'est moi, admet Nicolanaël.

— Ben il vous attend dehors.

— Et... qui est-ce ?

— L'a pas donné son nom. Un p'tit minot.

Ils échangent un regard.

— Vous voulez que j'aille voir ?

— Non merci. Restez là, Vachalot, je vais y aller moi-même.

Nicolanaël se lève et contourne la table. A la suite de la serveuse, il se dirige vers l'entrée de l'auberge. Une forme encapuchée semble regarder à travers les vitres de la double porte. L'intellectuel empoigne l'une d'entre elles, et se glisse à l'extérieur. Le froid et l'humidité le saisissent ; la pluie persévère sans discontinuer dans les ombres de la soirée.

— C'est moi, monsieur, chuchote le visiteur.

L'homme reconnaît une figure juvénile et des yeux brillants. Les cheveux du garçon sont trempés, plaqués sous sa capuche. Il est tard. L'enquêteur reconnaît l'un des manutentionnaires rencontrés la semaine dernière sur le port. Une bande de jeunes aérostiers de Cielestin Armateurs, dont les ballons taciturnes font escale à Fort-Marin, des employés en permission pour la soirée suite au débarquement d'un aéronef de voyageurs. Il les avait pris pour des locaux.

— Qu'est-ce que tu veux ?

— Vous aviez des questions sur les sirenières.

Nicolanaël intime au jeune homme de parler discrètement, et referme complètement la porte de l'auberge. A deux sur le perron, il n'y a que les rugissements du ressac énorme de l'océan, de l'autre côté de la jetée, et la chanson perpétuelle de la pluie, qui peuvent entendre ce qu'ils se disent.

— Un des passagers du ballon sait où en trouver.

Les yeux de l'intellectuel s'écarquillent, sa lèvre se raffermit.

— Tu n'as pas...

— Je l'ai entendu, il passait un coup de téléphone depuis le poste des employés. Il dit qu'il va bientôt retourner à Carnavale avec des pièces de moteur de sirenières. Là, demain ou après-demain, quand le ballon va repartir.

L'employeur a un hoquet de ricanement.

— Et alors ? Des vieilles sirenières, y en a pl...

— Il a parlé de moteurs récents, monsieur. Du genre 1995, 1996.

Nicolanaël laisse passer sur son visage une expression interdite.

— Je savais que ça vous intéresserait, se réjouit le jeune aérostier.

— Que sais-tu de plus sur lui ?

— Oh-là, j'ai pas dit que ce serait gratuit.

Nicolanaël serre les dents. En une seconde, c'est tout réfléchi : il tire le jeune homme par le bras vers l'intérieur. Passant le plus discrètement possible sous les yeux des serveurs, il l'asseoit brutalement à la table qu'il occupe avec le marin Vachalot.

— Eh, fait celui-ci. J'te connais, toi, non ?

Le jeune garçon hausse les épaules et fait une grimace témoignant d'une fausse ignorance.

— Bon, vous voulez savoir quoi ? Son nom, sa destination, son adresse...

— Il dit qu'il a repéré des éléments de sirenière vieux de moins de dix ans.

— Impossible, réagit Timéobile. Vous avez dit que les Lois du silence...

— Tu sais pour qui il travaille ? presse Nicolanaël.

Le jeune homme s'éloigne un peu, les mains en signe de défense.

— J'ai pas dit que c'était gratuit, répète-t-il.

L'intellectuel fixe ce gringalet de vingt ans. Aérostier chez Cielestin. Si c'est une question d'argent, on saura le convaincre avec une petite somme.

— Il faut me dire sur quoi vous travaillez. Pourquoi vous le cherchez ?

Impertinent. Les deux hommes échangent un regard. Vingt ans, c'est l'âge qu'il avait quand il est devenu mercenaire pour les Obéron, songe alors Nicolanaël.

— Ton prénom ?

Vachalot jauge le jeune énergumène, dont l'accent légèrement aleucien pourrait témoigner d'une origine étrangère.

— Julonin, monsieur.

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SANTA CLAUS IS COMING TO TOWN


Interception d'un cargo

Au large du port de Carnavale ...


L'activité au port de Carnavale était suivie depuis le début des préparatifs de la guerre contre Carnavale. Les satellites, sous marins, puis plus tard drones et enfin commandos de renseignement se relayaient pour effectuer un suivi complet des mouvements terrestres comme maritimes qui s'y tenaient. De même, la zone d'exclusion qui avait été imposée par les forces de l'Organisation des Nations Démocratiques avait réduit considérablement l'activité et les transit. De ce fait, il avait été relativement simple de suivre le chargement du cargo carnavalais. C'était l'un des deux seuls navires cargo portant le pavillon carnavalais qui était directement lié au gouvernement, il était fiché rouge auprès de toutes les marines onédiennes et alliées. D'ailleurs, ce cargo n'avait pas bougé depuis le début de la guerre, ce qui a encore facilité l'identification de mouvements suspects a son abord. En premier lieu, c'est l'arrivée de matériel au port qui a été repéré, puis le chargement dans le cargo. Cette activité inhabituelle avait déclenchée une procédure de surveillance rapprochée afin de déterminer ce que Carnavale trafiquait. Les passages de drones et les clichés obtenus par des objectifs a proximité du port ont confirmés que la cargaison était très certainement de l'armement, destiné a un export encore inconnu. Il était supposé que le chargement serait envoyé soit vers les iles marquises, peut être en renfort des troupes prises au piège la bas, ou éventuellement pour Cramoisie, la colonie d'Afarée. Une livraison pour un client étranger n'était pas non plus exclue mais néanmoins peu probable. Mais quoi qu'il en soit, et peu importe sa cargaison, il était clair que ce cargo ne pourrait pas effectuer son voyage sans interruption. D'abord, la zone d'exclusion était toujours en vigueur, et puis, peu importe la raison, il est évident que tout navire carnavalais devrait être arraisonné ou le cas échéant, coulé.

Dans ce cas particulier, l'Etat Major interallié de l'OND a été rapidement mis au courant des mouvements de chargement. La décision fut prise de l'intercepter et de s'en emparer dans le but d'entraver les actions de la Principauté. La surveillance rapprochée et l'attente commença, avec un dispositif monté dans l'objectif de pouvoir le saisir une fois les conditions remplies. Très bientôt, l'alerte fut donnée, le cargo carnavalais se préparait a appareiller. L'équipage fut surpris en train d'embarquer, l'imagerie thermique confirma que les machines avaient été mises en route et une légère fumée s'élevait de la cheminée du navire poussif. Quand les amarres furent largués, le dispositif était en place.

La situation est comme suit, le littoral de la principauté est très largement sous contrôle onédien grâce à l'invasion terrestre lancée en janvier. Les batteries sol-mer carnavalaises sont conséquemment connues ou détruites, Carnavale ne possédant pas de camions il est supposé que les missiles ne sont pas mobiles. Les mers et les airs sont sous contrôle onédien grâce a la neutralisation des forces armées de la principauté.

Le cargo carnavalais vu depuis un drone Shahed C
Le cargo carnavalais vu depuis un drone Shahed C

Le dispositif onédien se compose de drones faravaniens Shahed C qui se relaient pour assurer une surveillance complète et discrète du cargo et de l'environnement alentour. Un groupe amphibie faravanien centré autour d'un porte hélicoptère se tient prés avec a son bord un détachement du 7ème Régiment d'Hélicoptères de Forces Spéciales de la 6ème division d'aérocombat de la garde républicaine faravanienne. Des aéronefs IAF-525 Ghazal, IAF-550 Bofalo et IAF-107 Temsah sont a bord et décolleront sur alerte. Leur première destination sera la frégate caratradaise HMS Aurora, des opérateurs du 47 Commando Raiding Group, Royal Marines y avaient été détachés et les hélicoptères auront la charge de venir les récupérer. Enfin, ils se dirigeront vers le cargo qui est surveillé de prés par le sous marin faravanien Fateh. Une autre frégate, la TMS Jarvi tanskaise, assure la coordination de l'intervention depuis son central opérations. Se tiennent également en alerte les moyens régionaux habituels, a savoir un dispositif aérien et naval de veille dans le cadre des opérations contre carnavale.

Au loin :
- Un groupe amphibie faravanien (base de départ pour les hélicoptéres)
- Frégate caratradaise lvl 3
- Frégate tanskaise lvl 7

De près :
- Sous marin d'attaque faravanien lvl 3

Dans les airs (Faravan exclusivement) :
- 4 drones de reconnaissance lvl 5
- 2 hélicoptères léger polyvalent lvl 1
- 4 hélicoptères de transport moyen lvl 1
- 2 hélicoptères d'attaque lvl 5

Commandos (Caratrad exclusivement) :
- 30 combattants
- 30 ALI lvl 11

Les Marines du 47 Commando Raiding Group sont rodés à ce genre d'opération, ils se spécialisent d'ailleurs dans l'assaut en milieu maritime. Les hélicoptères de force spéciales faravanien maitrisent quant à eux ce type de manœuvre qu'ils ont eu l'occasion de pratiquer de nombreuses fois. Pour cet arraisonnement, des tireurs d'élites prendront place a bord des hélicoptères légers Ghazal et couvriront la progression des opérateurs depuis les airs. Les hélicoptères d'attaque Bofalo en feront de même avec leur puissant canon de 30mm et leurs optiques avancées. Cette puissance de feu devrait suffire à couvrir les contingences les plus extrêmes, et les Bofalos sont équipés de roquettes et de missiles plus lourds le cas échéant. Les 30 opérateurs monteront à bord des 4 Temsah qui les placeront idéalement au dessus du cargo pour les débarquer par corde lisse.

Royal Marines aérocordés sur le cargo carnavalais
Royal Marines aérocordés sur le cargo carnavalais

Déroulé :
Alors que l'alerte est lancée, les hélicoptères faravaniens décoller a destination de l'HMS Aurora. Les opérateurs du 47 Commando Raiding Group détachés du groupe d'assaut amphibie du HMS Baedd Du s'équipent. Peu après, les hélicoptères les récupèrent et font route vers le cargo carnavalais. Sitôt le cargo hors de portée des menaces continentales provenant de Carnavale, les drones observant la progression du navire donnent leur feu vert pour que l'opération puisse débuter. Un message radio est envoyé depuis le TMS Jarvi demandant au cargo de stopper ses machines et de se préparer a se faire arraisonner. Immédiatement à la suite de l'avertissement radio, les hélicoptères faravaniens surgissent au ras des flots. Les hélicoptères légers avec tireurs a bord et les hélicoptères d'attaque se mettent en position de tir et orbitent le navire. Leurs consignes sont de neutraliser toute cible qui adopterait un comportement hostile. Deux hélicoptères Temsah se positionnent sur les ailes bâbord et tribord de la passerelle pour y débarquer leurs commandos. Leur objectif sera d'en prendre le contrôle et de stopper les machines dans le cas ou l'équipage carnavalais n'aurait pas obtempéré. Un autre hélicoptère laissera ses commandos sur le gaillard d'avant pour qu'ils prennent possession des ancres et en empêchent un éventuel usage intempestif. Le dernier hélicoptère débarquera quant à lui ses commandos sur le pont afin de le sécuriser. Les membres d'équipage carnavalais devront être arrêtés et séquestrés dans une pièce sécurisée. Ceux qui se montreront hostiles seront forcés si possible, neutralisés sinon. Il va sans dire du sort qui sera réservé à ceux qui auraient des armes et tenteraient de s'en prendre aux commandos. Une fois ces objectifs pris, les commandos commenceront le travail méticuleux de nettoyer le reste du navire. La superstructure avec ses lieux de vie d'abord, puis les machines et enfin les cales. L'inspection de la cargaison pourra débuter avec la sécurisation du cargo effectuée. Si l'opération est réussie et que le navire est en état de naviguer, il se verra saisi et placé sous la protection des flottes alliées onédiennes. Le navire sera par la suite acheminé dans un port allié pour l'interner. Sa cargaison pourrait soit être déchargée en mer soit débarquée une fois le port atteint.

Un petit groupe s'approcha, la porte qui avait été choisie pour être ouverte en premier se trouvait devant eux. Le Royal Marine qui portait une épaisse pince-monseigneur cassa le cadenas protégeant l'un des containers. La porte s'entre-ouvra et enfin le Marine lança un regard sur la cargaison qu'ils venaient saisir...
- Joyeux noël les gars.

bonnes fêtes les amis
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𝐿𝐸 𝑅𝐸𝒢𝒜𝑅𝒟

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14 mars 2017

ALAGNAN, SYMBOLE DE LA DÉTERMINATION DES NATIONS LIBRES


C’est dans les ruelles étroites et grises d’un village méconnu de la Carnavale métropolitaine qu’a surgi, une fois encore, la véritable nature du régime honni qui cherche à porter la dévastation partout où il le peut : celle de la perfidie, de la trahison et de la barbarie. L’attaque d’Alagnan restera dans les annales, non pas pour la lâcheté de ceux qui l’ont déclenchée, mais pour la grandeur d’âme et la bravoure des soldats tanskiens qui, encerclés et pris à revers, ont tenu tête à une attaque d’ombres fanatisées avec un sang-froid exemplaire.

Ce jour-là, un convoi logistique de l’Organisation des Nations Démocratiques, composé selon nos informations de transporteurs, de véhicules blindés légers et de troupes d’appui, traversait la périphérie d’Alagnan. Sa mission : acheminer vivres, munitions et matériel médical aux avant-postes engagés dans la libération progressive de la Carnavale du joug de ses élites hallucinées se servant de leur population comme de boucliers humains. Mais c’est là, dans l’apparente quiétude de cette bourgade rurale, que les forces des oligarques criminels de guerre ont frappé. Les carnavalais, dissimulés derrière les façades décrépites, ont ouvert le feu sans sommation, utilisant même des engins agricoles pour bloquer les voies d’évacuation, une tactique indigne, digne de bandits de grands chemins plus que de soldats.

Face à cette attaque soudaine, nos héroïques alliés Tanskiens n’ont pas cédé un pouce de terrain. Sous les ordres du désormais célèbre lieutenant Sigurnýjas Sólmundsson, devenu une figure importante de la lutte contre la folie carnavalaise, la riposte a été immédiate, disciplinée, méthodique. En un instant, la mécanique implacable de l’entraînement et de la camaraderie s’est mise en marche : fumigènes, tirs de suppression, manœuvres de flanc, toutes les méthodes d'une armée entraînée, efficace, disciplinée et respectable. Chaque soldat savait ce qu’il avait à faire et chacun le fit, avec calme et courage.

Les témoins de la scène parlent d’une bataille courte mais d’une intensité inouïe. Les carnavalais, croyant surprendre une colonne désorganisée, se heurtèrent à une muraille d’acier et de volonté. Le témoignage de soldats et de spectateurs nous décrive le VBL "Viper" du lieutenant Sólmundsson, criblé d’impacts, continuant d’avancer sous le feu pour dégager la route, pendant que les mortiers embarqués faisaient pleuvoir la réplique sur les bâtiments d’où partaient les rafales ennemies. Plusieurs soldats tanskiens tombèrent, héroïques, mais leur sacrifice permit à leurs frères d’armes de reprendre la maîtrise de la zone et de tenir jusqu’à l’arrivée des renforts.

Ce fait d’armes, au-delà du drame et du courage qu’il incarne, rappelle une vérité essentielle : les soldats de l’OND combattent non pour conquérir, mais pour délivrer. Ils se battent pour éviter que de nouveaux génocides comme ceux de Kabalie et d'Estham voient à nouveau le jour. Ils se battent pour que leurs familles et nations soient en paix et en sécurité. Ils se battent ensemble pour le bien de l'Humanité. Face à eux, le régime terroriste carnavalais, retranché derrière ses crimes et son idéologie de mort, a déjà causé plus de cinq millions de victimes civiles, des innocents sacrifiés au nom d’un pouvoir qui ne survit que par la peur et le mensonge. La Principauté n’a ni honneur ni humanité, elle ne connaît que la violence brute et la perfidie.

Mais les flammes de la liberté ne s’éteignent pas si facilement. Le sang versé par les soldats tanskiens ce jour-là, loin d’être perdu, nourrit la conviction de tout un peuple et de toute une coalition : celle que la tyrannie carnavalaise tombera. Les Tanskiens, comme leurs frères des autres nations de l’OND, se battent pour un monde où nul enfant ne craindra les bombardements chimiques, où nul village ne sera rasé pour son allégeance, où nul homme de foi sera assassiné pour avoir dénoncé des manœuvres dangereuses, où l’homme redeviendra libre et l'Humanité sereine.

À Alagnan, au milieu des ruines et des cendres laissées par la folie toujours plus grande qui peuple l'esprit des dirigeants de la cité noire, les drapeaux de la liberté se dressent déjà. Le courage tanskien y a gravé un message que l’Histoire retiendra : la barbarie peut surprendre, mais elle ne triomphe jamais de ceux qui se battent pour la justice. Honneur aux soldats tombés au combat, nos frères d'armes à jamais dans nos cœurs.

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ah philippe

...

« Sophie Jouasseing ? ... Ah, Philippe. Ecoute bien et toi ? Oui... et bien merci à vous, merci à vous deux. J'ai hâte qu'on commence les travaux. ... Oui je n'en doute pas.

... Breuvage ? ça ne me dit... d'accord. D'accord. Mais dis-moi, il sait y faire ton gars ? Je ne peux pas travailler avec des amateurs, je suis très occupée. Ah, 187... oui quand même. Effectivement. Mais pourquoi... hm. Hm hm. Hahaha oui, oui hihi je vois ce que tu veux dire. Ahh... Hahaha pas mal Philippe, pas mal. Oui, eh ben écoute tu lui dis de contacter mon secrétariat, là je file je dois inaugurer une cacanisette sur la promenade des Caratradais. Tu lui dis de dire qu'il vient de ta part, d'accord ? J'ai pas besoin qu'on le note sur mon agenda officiel. J'attend de voir pour... voilà c'est ça. Oui ou sinon tu lui dis de me rappeler grmm OK. OK. Ecoute Philippe merci et à bientôt on s'en reparle très vite. Merci. A plus »
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There is no Peace unto the Wicked - Opération de reconnaissance militaire.



Avant même le début des opérations contre la Principauté de Carnavale, les satellites de reconnaissance avaient été en mesure d'identifier les capacités de construction navale du pays. Depuis, le survol sans opposition des nombreux drones de reconnaissance onediens, et notamment faravaniens, ont permis d'affiner la connaissance de l'alliance sur les infrastructures maritimes carnavalaises. C'est d'autant plus le cas avec l'invasion terrestre qui a permis de reconnaître plus en détail la géographie de la principauté. Le concours des sous marins alliés a également été apporté à cette tâche avec plusieurs missions de patrouilles et de reconnaissance au large du littoral de Carnavale.

Or, le suivi des infrastructures de construction navale carnavalaise a permis de mettre en évidence une activité sporadique. Cette observation laisse supposer que les chantiers de la principauté seraient toujours en activité, du moins de manière ponctuelle par phases de construction. Qui plus est, la reconnaissance optique a permis de repérer un segment d'un navire en construction en mouvement entre les installations d'assemblage. Ce segment, de forme arrondie, fut observé il y a déjà de ça quelques mois. L'analyse par les spécialistes confirme qu’un ou plusieurs sous-marins de grande dimensions seraient actuellement en cours de construction dans les arsenaux carnavalais. Au vu de l'appétence de cet état voyou pour les missiles balistiques, tout porte à croire qu'il s'agirait de sous-marins lanceurs d'engins.

Naturellement, une telle découverte ne peut pas laisser indifférent l'état Major inter-alliés de l'Organisation des Nations Democratiques ni ses dirigeants. En effet, il convient que les sous-marins lanceurs d'engins (ou SLE) sont, dans les mains d'un acteur tel que Carnavale, une formidable arme d'agression et de terreur. Les opérations militaires menées précédemment contre la principauté ont permis de neutraliser ses vecteurs de destruction massive. Pour autant, la neutralisation complète des capacités annexes de manufacture de ces capacités ne pourra être assurée qu'à la suite de la reddition de Carnavale. En l'état, la construction de ce ou ces SLE est une menace que l'OND ne peut se permettre d'ignorer. Partir à leur chasse une fois lancé reste une option faisable du fait du blocus imposé autour de Carnavale. De même que les capacités navales alliées déployées seraient suffisantes pour assurer sa détection. Néanmoins, une telle entreprise pourrait être hasardeuse et comprend un certain nombre d'inconnues. La localisation de ces SLE dans l'enceinte d'un chantier naval, encore incomplet, présente alors une opportunité.

L'état-major allié a ainsi décidé, avec l'approbation des plus hautes autorités, de conduire une opération de destruction à l'encontre des potentielles coques de sous-marin en construction et contre les infrastructures de construction navale dans la principauté. Cette opération s'inscrit dans la continuité de l'harcèlement, la disruption et la destruction des capacités industrielles carnavalaises. Pour ce faire, une campagne de bombardement massive sera coordonnée par le commandement de la force de combat de l'armée de l'air faravanienne et plus particulièrement de sa première escadre de bombardement. La quarantaine de bombardiers furtifs lourds de cette unité auront à charge de détruire les infrastructures liées à la construction navale (chantier, ateliers métallurgique, cales sèches, etc) et bien sûr les sous-marins en construction.

En revanche, la précision requise pour s'assurer de la destruction pleine et entière de ces SLE ne peut se satisfaire d'un simple guidage laser aérien. C'est d'autant plus le cas que la construction et l'assemblage de telles unités navales se déroulent sous enceintes fermées et couvertes. Pour cette raison, les services de renseignements et les forces spéciales faravaniennes et alliées ont mis au point une opération de reconnaissance qui doit permettre le guidage précis et lethal des munitions qui seront délivrées par bombardier. Les opérateurs prenant part à cette mission auront ainsi pour objectif de s'infiltrer au sein des infrastructures ciblées, de réaliser un état des lieux très précis accompagnés de relevés puis de contribuer au guidage des bombes qui détruiront ces infrastructures.

Opérateurs plongeurs de combat sortant de l'eau
Opérateurs plongeurs de combat sortant de l'eau

L'opération débute au large des chantiers navals carnavalais. Environ 10m sous la surface, le sous-marin TMS Ukrim de la marine tanskaise gît là en silence. Une soixantaine de forces spéciales du groupe Talamil de l'armée yukanaslave sont à bord. Ces commandos spécialisés entre autres dans l'action depuis la mer sont accompagnés de JTAC de l'armée de l'air faravanienne, eux aussi forces spéciales. Le rôle de ces derniers sera de guider le bombardement grâce à des moyens radios, laser et une liaison de donnée. Les opérateurs pourront prendre place à bord de petit véhicules sous-marins destinés à les amener au plus près de leur point d'insertion. Une fois arrivés, leur travail d'infiltration des infrastructures navales carnavalaises débutera. Ils auront la charge de prendre des relevés aussi précis que possibles quant à leur cibles, et sans être repères. Le cas échéant, les opérateurs ont reçu les consignes de ne rien laisser au hasard et surtout pas prendre de risques inutiles. On peut donc dire que leurs Rules of Engagement sont relativement laxistes. Après avoir pris les relevés, ils pourront aider à la précision des bombardements et leur mission sera remplie. S'en suivra l'exfiltration par la même voie qui avait été utilisée lors de l'aller. Comme il en est devenu standard depuis le début des opérations sur le sol carnavalais, les opérateurs seront également munis de protections NRBC.

En soutien de cette opération se tiendra un dispositif important de soutien. Pour commencer, dès drones Shahed C faravaniens observeront directement les opérations de manière silencieuse. Ils seront en lien avec le poste de commandement et les opérateurs pour faciliter la conduite des opérations. Les moyens de renseignement électromagnétiques du sous-marin ainsi que d'un aéronef spécialisé seront mis à contribution afin de suivre précisément l'activité carnavalaise. Se tiendront également en standby plusieurs dispositifs de renforts destinés à appuyer les commandos si jamais leurs activités venaient à être découvertes. En premier lieu, des chasseurs-bombardiers et avions d'attaque au sol de la coalition ont été mis en alerte pour être en mesure d'intervenir rapidement et délivrer du soutien aérien si nécessaire. Un échelon de renforts terrestres a également été prévu avec la mise en alerte d'un groupe amphibie et d'hélicoptères du 8ème Régiments d'hélicoptères des Forces Spéciales faravanien. Leurs hélicoptères, appuyés d'autres de la coalition, auront la charge d'insérer des commandos en renfort, d'assurer l'appui feu sur zone et de permettre une exfiltration d'urgence. En marge de cela, le reste des forces conventionnelles impliquées dans l'invasion de Carnavale sont également disponibles.


Détails de l'opération a écrit :
Pays infiltrant/réalisant l'opération : Ministère du Renseignement d'état (Faravan), One Eye (OND), coalition inter-alliés (OND)

Pays infiltré/cible : Chantier naval, littoral de Carnavale (#20954)

Prévisionnel de la date (RP) de l'action clandestine/de déclenchement: 20/12/2017 (alternativement, le plus tôt possible).

Vu avec l'arbitrage : l'opération inclus désormais également la reconnaissance des sites type dépôts de munitions, garnisons et autres "stock à atlas" dans la province originellement visée (#20954) EN PLUS du ciblage des sous-marins. En conséquence, l'atlas carnavalais divers sera également touché par les frappes de bombardier, des missiles de croisière pourront être ajoutés aux frappes si nécessaire. L'estimation de la quantité de matériel de l'atlas impacté par cette opération revient à l'arbitrage. Après chaque mention des "SLE carnavalais", il faut donc ajouter "et dépôts de munitions".

Objectifs :
Réussite majeure : Les commandos accomplissent leur mission sans être détectés. Leur action permet de guider précisément l'armement des bombardiers et assurer la destruction des SLE carnavalais. Le moral des élites et de la population carnavalaise est impacté en conséquence.

Réussite mineure : Les commandos sont détectés et doivent faire usage de la force. Malgré cela, ils parviennent à accomplir leurs objectifs et parviennent à guider le bombardement. Les SLE carnavalais sont détruits. Le moral des élites et de la population carnavalaise est impacté en conséquence.

Échec mineur : Les commandos échappent à la détection. Néanmoins, la présence locale de forces carnavalaises et d'autres facteurs les empêchent de mener à bien convenablement leur mission. Le guidage de l'armement ne peut être assuré avec précision faute d'informations suffisantes. Les SLE carnavalais sont endommagés ou épargnés par les bombes.

Échec majeur : Les commandos sont détectés et pris à parti, ce qui les empêche de mener à bien leur mission. Une exfiltration d'urgence doit être menée et le bombardement ne sera pas guidé. Les SLE carnavalais sont endommagés ou épargnés par les bombes.

Enjeu :
  • L'enjeu principal reste d'entraver la capacité carnavalaise à posséder, produire et déployer des armes de destruction massive. Cette opération doit permettre de dégrader l'industrie et la production de la Principauté tout en l'empêchant de disposer d'une force de frappe d'agression.
  • Parallèlement à cela, cette mission s'inscrit dans la continuation des opérations de guerre contre Carnavale et cherche à avancer les objectifs onédiens tout en harcelant l'adversaire.

Moyens engagés:
60 commandos Talamil (60x ALI lvl 11) des forces yukanaslaves accompagneront 10 JTAC (10x ALI lvl 11) des forces spéciales de l’armée de l’air faravanienne. Ils seront insérés sur le littoral carnavalais à partir du sous-marin d’attaque TMS Ukrim de grandes dimensions (lvl 9) de la marine tanskaise qui est capable de recevoir un complément de forces spéciales. 4 drones de reconnaissances (lvl 8) sylvois assureront la surveillance aérienne en soutien des opérations au sol. Un avion de guerre électronique (lvl 8) nordiste sera les oreilles de l’opération grâce à ses dispositifs de renseignement électromagnétique. Des aéronefs de combat (chasseurs-bombardiers et avions d’attaque au sol) appartenant à la coalition sont également en alerte pour assurer la force de réaction rapide. Enfin, le groupe d’assaut amphibie du HMS Baedd Du, ses marines et son groupe aérien embarqué en plus de renforts du Régiment d’Hélicoptère des Forces Spéciales faravanien sont aussi en renfort. Pour conclure, les bombardiers de la première escadre de bombardement de l’Armée de l’Air faravanienne assureront la destruction de la cible.
En complément de la mission et en préparation de l’action, les moyens spatiaux de l’alliance seront mis à contribution, notamment ceux de Tanska et du Faravan.

Identification des cibles :
Province #20954 - Principauté de Carnavale (littoral).
  • Une province côtière abritant un chantier naval et les infrastructures industrielles associées.
  • Carnavale ne détaille pas ses capacités de construction navale. On peut dès lors supposer un arsenal classique, au sein d'une emprise sécurisée et isolée de son environnement. Au vu du peu de moyens dépensés jusqu'alors par la Principauté dans la question navale, il est fort probable que l'installation soit de petite taille.

Autres facteurs favorisant la mission :
  • Emprise isolée, risque de débordement minime;
  • Bonne préparation, le site est identifié et connu. Les forces spéciales sont très compétentes et ont pu s'entraîner sur le scénario;
  • Troupes motivées, participation au démantèlement de l'arsenal de terreur carnavalais;
  • Contrôle du ciel et des mers permit par les forces armées onédienne;
  • Densité et variété des moyens employés pour l'opération, large supériorité matérielle et technologique;
  • La guerre et surtout l'invasion terrestre ont désorganisés l'appareil militaire carnavalais facilitant les failles sécuritaires et diminuant sa capacité de réponse;
  • Très bonne situational awareness contre une Principauté qui est essentiellement aveugle et sourde;
  • Opération simple et sans éléments de grande complexité, favorisant les chances de réussite et limitant les facteurs de risque;
  • Confiance des opérateurs et des décideurs, palmarès de réussite des opérations militaires menées par l'OND.
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No Other Love


La détonation fait vibrer ses jambes. Fumée blanche par un interstice ; la porte blindée vient de sauter sur ses gonds. L'équipe s'affaire alors à la désosser rapidement. Le levier à air comprimé la fait cliqueter. Elle inspire, bloque sur ses abdos, balance un coup de pied sur le métal renforcé ; la porte cède. En équipement, les autres se faufilent dans l'interstice. Leurs casques sanglés disparaissent dans la coursive qu'éclairent la lampe-torche fixée à leur fusil d'assaut. Go, go, et Vega s'élance à leur suite. Le compartiment suivant est celui de la mise à feu. Le boîtier lugubre y repose. De sa main gantée, elle en effleure la surface noire. Du basalte, un mélange de composés inconnus sur la Terre. On dirait la surface d'une comète, la liquéfaction d'une purée de saphir rigidifiée. La coque héberge une nymphe d'électronique connectée sur les étoiles par réseau satellitaire. Depuis la station orbitale, les ombres numériques de la volonté de Pervenche Obéron peuvent encore agir. Vega valide l'indication de son ailier et ordonne au démineur d'introduire la grenade électronique sur l'appareil. Cette arme provoque l'explosion invisible des neurones raffinés du cerveau magnétique. Court-circuit. Entièrement grillé, le silo numéro soixante-six du site de lancement des Bonne Santé VIII est neutralisé. Noir et sombre comme une cathédrale vide, il résonne lugubrement. Mission accomplie. Dans son cylindre, Vega lève les yeux. On aperçoit les étoiles. Le mastodonte ne s'y lancera plus jamais. D'ailleurs, il est vide.

Les forces spéciales viennent d'installer le contrôle kah-tanais sur Fort Marin. On hisse le drapeau au triskell. C'est une libération et ça doit en avoir l'air. La Garde communale établit un périmètre de sécurité autour des zones stratégiques. Depuis les airs, un AWACS communique le dégagement des nuées au-dessus de la mer. Les miliciens sont poussés vers un ancien orphelinat, dont les couloirs vides sont abandonnés. Le parquet craque. Vega constate leur allotissement dans des pièces vermoulues. La pluie tombe dehors. Désarmés, les Carnavalais lancent des regards torves. La jeune soldate pourrait leur écraser la gueule. Son supérieur le lui interdit sans un mot. Ce sont nos frères désormais. Et ça en a tout l'air.

Les Marins aiment les fourmis-soldats qui viennent de soustraire leur archipel au contrôle de la Ruche noire. L'ambulancière qui a aidé son équipe à identifier les entrées latérales de la base Obéron a la peau veloutée, constellée de taches de rousseur. Vega lui dévore la douceur de ses jambes. Les femmes des Marquises sont savoureuses comme de la crème. La génisse laiteuse aime les claques, et repose en paix sur le corps de la soldate. Les cinq soleils des Tzitzime voguent sur ses muscles bruns, comme des formes bleues gravées dans la pyramide.

Dans l'habitacle blanc et acier du transporteur lourd, Vega ferme les yeux. Ballotée comme ses camarades de l'autre côté de l'océan, c'est la nuit en-dehors. L'opération a été une réussite et le Commissariat ajuste des redéploiements. Elle dort les bras croisés, assise sur le banc, indifférente aux bavardages. Le bruit des moteurs de l'appareil est assourdissant. Son entraînement lui fait tout endurer. Le vacarme se mue en descente. Les feux de l'avion s'éteignent. Le routeur radar également. Les mouvements de troupe se dissimulent dans les ombres opaques du Golfe. C'est au pilote de négocier les manoeuvres d'atterrissage sur la piste numéro trois de la Citadelle. Dans la nuit complète d'un brouillard artificiel, les transferts militaires se poursuivent d'une base à l'autre de l'Union. Vega ouvre les yeux. En alerte, prête à l'atterrissage, son esprit est concentré sur le présent.

De l'autre côté de la Terre, la pluie tombe doucement sur le parc de Tlacuahian. Le soleil vient de se lever, un oiseau multicolore passe comme un ruban de soie au-dessus de la brume. Une chanson réveille Xia.

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JULONIN VENBRANLE




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Carnavalaises, Carnavalais, chers amis, chers soutiens, chers compatriotes.

L'heure est grave ; l'heure appelle un sursaut. Vous ne me connaissez pas. Peut-être avez vous aperçu, dans les rues de notre ville, mon visage sur des affiches. Peut-être avez-vous, au poste de télévision, entendu mon apparition sur l'une de nos émissions favorites. Peut-être encore, si vous lisez la presse, avez-vous pu découvrir mes photos privées. En mille mots comme en trois : je suis candidat. Pour les élections municipales, de cette année ou de l'année prochaine si les autorités décident d'en reporter l'échéance, je représente avec mes colistiers l'alternative pour la formation d'un Conseil municipal au service de notre Cité noire.

Chers habitants de notre belle ville de Carnavale. L'heure est sombre. Autour de nous les ombres croient resserrer leur emprise. Il y a peu de temps, notre domaine des Îles Saint-Marin a été investi par des forces hostiles qui ont entrepris d'y démanteler nos équipements de sécurité. Cet archipel, qui baigne depuis trois siècles dans le soleil de notre souveraineté nationale, est constitutif de notre nation ; il ne saurait lui être amputé.

Chers voisins, cher peuple des quartiers. Il y a peu, une opération à grande échelle visant à s'emparer de notre ville par un siège naval et terrestre a été lancée par nos ennemis. Ces fourmis espèrent venir à bout du lion en lui piquant les coussinets. Secondés par toute la clique des crotteux, par ceux-là même qu'Améthyste Poupette Castelage, régente et maîtresse des armes de la ville avait investis de sa confiance, nos ennemis se massent à nos portes et prétendent les enfoncer par la force brute. Laisserons-nous le rejeton Méandre grelotter dans son petit château, le chauffage éteint par devoir communal de sobriété ? A petit feu, dans le silence des complices, le marquisat des Marquises, gloire de l'Armada de Vale, tombe aux mains de l'étranger ! Et nous devrions aller faire l'aumône auprès de lui, en plus ? Requérir sa pitié, sa sollicitude, et manigancer dans le dos de la Cité Noire ? Cramoisie se restitue aux indigènes, n'est-ce pas déjà assez ? Faut-il à présent vendre, céder nos îles ? La dilapidation de notre nation saurait-elle se poursuivre sous nos yeux immobiles ? Supportera-t-on plus longtemps la liquidation de l'immense héritage qu'Obéron, honneur à elle, honneur à la lionne insoumise, honneur à la grande Pervenche qui jamais n'aurait toléré la moindre compromission, nous a légué ?

Chers amis, chers confrères, chères consoeurs, je ne viens pas ici me substituer à mille ans d'excellence technique, à deux mille ans de savoir-faire politique, ni pour réinventer ce qui n'a pas besoin de l'être. En nos forces publiques et secrètes je délègue ma confiance. Je ne suis rien de plus que l'un des vôtres. Concourant pour la mairie face à mes adversaires, leur disputant vos suffrages, je saurai être à mon poste quand la nécessité l'exige. Aujourd'hui, je souhaite proclamer solennellement, avec tambours, trompettes et tout le tralala, qu'au nom de notre ville, au nom de l'intérêt supérieur du pays, ma campagne pour les élections municipales est désormais sus-pen-due.

J'appelle l'ensemble de mes adversaires à me rejoindre dans la volte-face et la contre-attaque face à l'ennemi. Chacun doit être à son poste. Victoire Saint-Malkin, dépose ta hache électorale, brandis ton marteau de guerre : tu es la plus virile d'entre nous. Ta grosse couille pue ! Nous te suivrons si tu mènes la charge ! Mahaudette Uyara-Trompettange, tu es une sauvage et une cannibale. Tourne ta belle face vers l'adversaire, régale-toi de leur chair, nous t'offrons un festin ! Mandeville Titania, tu es un fieffé rageux et tu as maintes fois sali le nom sacré d'Obéron. Tournons la page pour notre ville. Que tes fusées éclairent le ciel de l'adversaire ! Jashury-chan ; tu es, à égal à avec moi, la plus mignonne des candidats au pouvoir. Active tes neurones électroniques ! Que ta personnalité chaotique pervertisse les systèmes antiaériens et les communications satellitaires ! Fabien Tourniquet, on va avoir du pain sur la planche, garnis-le de saucisse et sers-moi un coup de rouge ! Chilpéric, mets une perruque for damn sake ! Henribert Ventbeau, Clarâtre Ventmoite, formons le triangle du clan Vent-[truc] ! Cielestin Robespaul, tu es ennuyant comme la pluie ! Fais-la tomber, acide et crue, depuis tes grosses baudruches, sur la tête des assiégeants ! Octave, toi le doyen, seigneur de Jumentfleur, je ne te ferai pas l'offense de t'indiquer ton combat. Compte sur nous pour veiller sur les portes de la ville. Reprend tes ciseaux et ton chapeau de paille : pendant que nous jouons aux petits soldats, les Jardins ont besoin d'un Jardinier !

Chers collègues, chers opposants, chère Améthyste si tu nous écoute, entendons-nous sur une chose. L'ennemi espère la guerre longue et atroce. Il compte, l'abruti, sur notre découragement : promettons de n'y jamais céder. Laissez-moi conclure en m'adressant à lui directement. Ô toi qui mets le siège, prend tes cliques et tes claques et casse-toi d'ici ! N'as-tu pas entendu les maints avertissements ? N'as-tu pas toi-même cassé l'horloge du temps ? Prends garde quand tu t'entraînes dans cet abysse d'une guerre sans fin. N'en as donc tu pas eu assez ? Combien d'échecs te faudra-t-il ? Nous irons jusqu'au bout. Nous nous battrons sur nos terres, nous nous battrons sur les mers et les océans, nous nous battrons avec toujours plus de confiance ainsi qu'une force grandissante dans les airs et sous la mer, nous défendrons notre ville, quel qu'en soit le coût, nous nous battrons sur les plages, nous nous battrons sur les terrains d'atterrissage, nous nous battrons dans les champs et dans les rues, nous nous battrons dans les collines de déchets, nous nous battrons dans les tuyaux et les cercles souterrains, nous nous battrons dans les tombes, dans le firmament et jusqu'au cœur de la Terre ; nous ne nous rendrons jamais ! Nous reprendrons tout ce qui est à nous !
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Opération Miaou 2
PSYOP du candidat Julonin Venbranle pour le salut de sa bonne ville


Opération d'influence politique visant Carnavale

Pays infiltrant: Julonin Venbranle n'est pas un pays, c'est un citoyen carnavalais. Il est assisté par des acteurs privés, le premier d'entre eux étant, de manière secrète, le principal bailleur de sa campagne, le président des Casinos Nérème, revanchard suite à un échec entrepreneurial à Carnavale dans les années précédentes, et désireux d'installer au Conseil Municipal quelqu'un qui profite à ses plans d'investissement, j'ai nommé Antonin Flavoni la crapule, représenté par les usines culturelles messaliotes.
Pays infiltré: Carnavale
Prévisionnel de la date (RP) de l'action clandestine : 07/01/2018 (+ 21)
Prévisionnel de la date (HRP) de l'action clandestine : 06/11/2025 (+ 7)
Type d’opération : Opération d'influence politico-psychologique - propagande idéologique but like a big one like une à conséquences graves so 40'000 points d'influence ?


Province cible : #21349 (25,4 % d'influence pour Messalie au 30/10/2017)

RECONTEXTUALISATION / FRISE CHRONOLOGIQUE DES EVENEMENTS PRE-OPERATION :


Julonin Venbranle a été le premier à se déclarer candidat aux élections municipales anticipées de 2017, lui permettant de mettre en scène son retour à Carnavale anticipé de longue date. Menant une campagne à la limite du foireux, notamment parce qu'il n'a pas pris ses distances avec toutes sortes de bruits qui courent et de rumeurs de caniveaux colportés par des vendeurs de bouton de la ville basse, il a cependant été remarqué par la presse bourgeoise carnavalaise et semble avoir déjoué le scepticisme des grandes familles, lui permettant de gagner des parts de marché dans les sondages. Il se propulse en deuxième position dans la course, témoignant d'un intérêt de la part du public, bien que cette compétition soit des plus âpres notamment avec la percée d'une IA générative incontrôlable mais ça n'arrange pas son narratif alors nous mettrons ce fait sur le compte d'une blague. Il a détaillé son programme, l'un des moins iconoclastes car orienté vers une simple poursuite de la mentalité financiaro-surexcitée et esthético-nostalgique des Flamboyantes (1920s carnavalaises), avec notamment l'idée d'une Exposition Universelle et de la titrisation des entreprises carnavalaises en Bourse, rien qui ne soit urticant pour le grand public, et tout qui puisse s'apprécier avec une rondelle de citron sur les terrasses des grattes-ciels fortunés. N'hésitant pas à faire preuve d'ironie vis-à-vis de la stratégie communaliste d'Améthyste Castelage, il s'oppose à toute reddition de Carnavale depuis le début. Pendant la campagne, il réussit à dissimuler au grand public ses multiples problèmes d'argent, notamment un procès l'opposant à son ancienne épouse, Michèle de Vaunasse, une aristocrate messaliote de 92 ans réanimée par les médecins de Grand-Hôpital et avec laquelle il est en procès pour réclamer ses droits de succession après le décès constaté de la miraculée. Ses liens avec Messalie sont opaques et inconnus des plus fins limiers de la presse carnavalaise. Ces réseaux jouent pourtant un rôle essentiel ; en échange d'une commande qu'il prépare pour Antonin Flavoni, milliardaire messaliote que certains ont pu rencontrer à la Loterie, celui-ci lui apporte un soutien financier pour sa campagne électorale (qui justifie l'utilisation des usines messaliotes).

Hélas, il n'y a pas que l'argent et la politique dans la vie, il y a aussi la guerre, et si cela manque à Messalie, Carnavale en est une praticienne du plus haut degré. L'invasion du territoire carnavalais par l'OND a commencé depuis le milieu de l'année 2017 à peu près. Les combats se jouent sur le terrain et dans le moral des forces en présence, par décision de la modération elle-même. Le moral, c'est la psychologie, et la psychologie, c'est Julonin Venbranle ! Le moral des Carnavalais est sur la brèche. D'un côté, le Lion de Dieu semble un lointain souvenir, mais participe à l'existence d'une ferveur autrefois millénariste, désormais nationaliste, de la population et des élites, malgré les épurations compliquées de l'Armaggedon't, la "table rase" faite par le suicide de l'aristocratie, et la recherche d'une nouvelle identité propre comme en témoignent les changements récents de couleur du drapeau carnavalais. D'après la modération, suite aux premiers accrochages terrestres avec l'OND le moral carnavalais est en recul du fait de la perte de sentiment d'invulnérabilité. D'autres éléments pourraient jouer un rôle sur le rapport militaire et donc indirectement sur le moral, comme la concrétisation du blocus ou le bonsoir de Balthazar, mais je vous laisse vous entretuer pour en déterminer les effets. Si vous le voulez bien, reconcentrons-nous sur le petit Julonin.

L'opération psychologique consiste donc à diffuser un discours et à y faire adhérer les masses mais surtout l'élite carnavalaise, aujourd'hui la bourgeoisie financière et industrielle qui soit dit en passant est le coeur des troupes Castelage. Le discours est sans ambiguïté. Julonin Venbranle ne revendique pas un rôle de leader, bien que sa cote de popularité serait impactée par ce discours. Il cherche cependant à renforcer le patriotisme carnavalais, donc le moral dans la guerre, sur un plan qui n'est pas seulement le rejet de la reddition face à l'OND, mais de la reddition face à tout le monde, donc le rejet de toute négociation sur le territoire carnavalais à Fort-Marin également, et toute autre entreprise visant à s'en prendre aux intérêts de la Cité Noire dans leur ensemble. Son discours peut bénéficier à tous ceux qui rejoindraient cette position, comme il les y invite (ses concurrents municipaux par exemple), et donc être néfaste à ceux qui s'en éloigneraient, en justifiant notamment toute cession de territoire.



Cette opération se repose sur plusieurs forces et éléments concrets :

Beaucoup de voyants sont donc au vert pour agir à Carnavale.


OBJECTIFS DE L’OPERATION



Réussite majeure :
  • Gros boost sur le moral carnavalais, en particulier des élites puisqu'ils voient un candidat qui se sort les doigts pour sauver leur cul. Genre +5 de moral sur la jauge établie par la modération, et un éventuel bonus au combat ? Niveau à choisir par la modo mais vu que l'OP n'est pas gratuite (je propose 40k), ça serait fairplay que son effet ne soit pas homéopathique
  • Adhésion large aux principes du discours, notamment contre la cession de territoire ou la reddition, ainsi que l'honneur rendu à Pervenche Obéron, dont la mémoire devrait être réhabilitée en cas de succès de l'opération. Cette adhésion large du public justifierait un très bon score de Julonin Venbranle aux élections si elles se tiennent, éliminant en tous cas la possibilité qu'un candidat pro-OND, pro-KAH ou anti-Obéron remporte une majorité absolue de sièges y compris avec la prime majoritaire de 30 %.


Réussite mineure :
  • Petit boost sur le moral carnavalais, en particulier des élites un peu consolées dans leur misère, de l'ordre de +2 sur la jauge, et d'éventuels bonus au combat ? Cf la modo
  • Adhésion significative aux principes du discours, justifiant un bon score de Julonin Venbranle relativement à la plupart de ses concurrents, et lui permettant donc de jouer un rôle dans la politique locale après le scrutin, par exemple en tant que conseiller municipal ou en tant que la diva qui nous a give ce moment à l'époque de la guerre.


Echec mineur :
  • Ni malus ni bonus sur le moral carnavalais, de l'ordre de 0. Cf la modo pour l'impact sur le moral. Echec mineur : pas d'effet de l'OP.
  • Résultat mitigé et non décisif de ce discours auprès de l'audimat, laissant les élections suivre leur cours sans aucune raison que Julonin Venbranle voit sa campagne avantagée.


Echec majeur :
  • Malus sur le moral carnavalais, de l'ordre de -2 par exemple. Cf la modo pour l'impact sur le moral.
  • Rejet des principes de ce discours, justifiant un échec de la campagne de Julonin Venbranle, lui attirant une réputation douteuse auprès des Carnavalais. Ce qui n'arrangera pas les affaires d'Antonin Flavoni sur place.

A chaque fois l'effet est double sur la jauge de moral et le RP municipales, ne serait-ce que par cohérence sur le lien entre le moral des élites et leur tempérament à l'approche d'une élection d'un de leurs représentants



LIMITES ET CONTRAINTES DE L’OPERATION
(ne pas hésiter à demander aux concernés l’ajout d’éventuelles contraintes supplémentaires)

Plusieurs limites et contraintes sont à prendre en compte dans l’arbitrage de l’opération :
  • l'effet "Améthyste Castelage", qui pourrait contrecarrer l'effet psychologique de l'opération en sortant un jokere quelconque de sa manche (photo de cul volée etc.) si le discours ne lui convient pas
  • le racisme probable de certains Carnavalais à l'égard d'un candidat dont l'enfance au Makota fait douter de sa carnavalité
  • la résignation des Carnavalais, sans doute moins enclins à entendre des discours d'encouragement à la guerre alors que les perspectives sont pas folles
  • la haine anti-Pervenche Obéron, qui peut être vivace après l'Armaggedon't, et nuire à un candidat qui se réclame d'elle
  • le manque de diffusion du discours par des médias paresseux



Moyens engagés :

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Le Norjien GUERRE - Carnavale

Vivre dans Roumont sous occupation

Située à plus de 400 kilomètres de la capitale éponyme de Carnavale, Roumont, petite bourgade de 15 000 habitants avant la guerre vit désormais depuis quelques semaines sous l'occupation carnavalaise, loin de la terreur vendue par la propagande d'Etat.

Par Bjarne Henriksen (Norja), le 25 mars 2017 (retro-RP).




Les contacts entre les forces armées onédiennes et la population civile de Roumont se font rares, très rares. Il n'y a, au maximum, que quelques dizaines de soldats retranchés dans des bâtiments en bordure de la ville à proximité de campements de distribution de l'aide humanitaire.

A quelques kilomètres de là, comme en des dizaines d'endroits sur le littoral carnavalais sous contrôle onédien avaient émergés des ports temporaires permettant le débarquement des hommes, des matériels et des vivres pour les armées comme pour les civils. Loin du faux désastre logistique que Carnavale vend quand la science carnavalaise a vraisemblablement ignoré l'invention de la roue ou du train depuis quelques centaines d'années, l'OND est ici dans la pleine maîtrise de son art. Il n'est pas une route, si elle n'a pas été faite à la hâte par le génie onédien, qui ne voit pas régulièrement passer des véhicules servant à faire tournée l'armée sur ses terres.

Le racisme ambiant d'une population carnavalaise faiblement éduquée aux questions sociales est un autre facteur qui marque ici. Il n'est pas rare sinon fréquent de voir des soldats du Faravan ou de Sylva rapporter les propos racistes des quelques civils croisés. Ces altercations se font bien moins nombreuses envers les Caratradais ou les Teylais, symbole que ce n'est pas tant le soldat étranger le problème que sa couleur de peau et la langue qu'il parle.

Si Roumont était un grand centre logistique agricole avant la guerre, la ville est désormais une plaque tournante amoindrie. Le contrôle militaire onédien ne permettait pas à tous les biens de circuler. Il y a quelques semaines de cela, sept soldats tanskiens ont perdu la vie dans un affrontement avec des résidus de l'armée carnavalaise non retranché dans la capitale. Une dizaine de soldats carnavalais ont été tués avant que les renforts aériens n'arrivent forçant la fuite des soldats, incapable de lutter contre les forces armées en présence.

Ici, point de bombardement. Contrairement à Carnavale, l'aviation onédienne ne vise pas les populations civiles et Roumont s'en retrouve presque intacte. De rares impacts de balles traduisent quelques affrontements. Dans la ville en elle-même, pas de tentative d'apporter des libertés ou de construire des relations durables reconnaissent des officiers onédiens, "cela ne servirait à rien, on se contente de l'eau et de la nourriture, propre".

Pour autant, alors que l'on stationne dans des camps, il est fréquent d'entendre voler au-dessus des têtes. Jour et nuit, au dessus de la campagne volent les avions et les drones de l'organisation. Les yeux sont partout.

En d'autres endroits, les infrastructures militaires sont systématiquement démolies. Les silos sont démantelés ou explosés à la dynamite jusqu'au dernier mur, rien ne reste. Chaque centre logistique qui n'est plus amené à être utilisé est aussi systématiquement démanteler, les antennes satellites, permettant la connexion avec les satellites carnavalais sont détruit. A l'exception de Carnavale même et de Grand Hôpital, Carnavale n'a plus aucune station de liaison.

Roumont occupée c'est aussi une Roumont brouillé. Sur place, tout appareil électronique à des problèmes, depuis les airs, l'aviation onédienne brouille et espionne. Si le calme dans la ville est relatif et que rares sont les échanges entre soldats onédiens et civils carnavalais, la guerre peut être ressentie partout.

Carnavale, la capitale, n'est plus qu'un nom à 400 kilomètres. Les déplacements vers la capitale sont des plus limités sinon interdits, les routes sont pour la plupart fermé et les mobilités réduites. Les campements kah-tanais ou onédiens sont les rares lieux vers lesquels il est possible de se déplacer librement. Depuis Roumont, une navette part toutes les trois heures vers un centre de médecine onédien, un centre humanitaire kah-tanais ou une autre bourgade plus lointaine. Les contrôle sont systématiques, Carnavale-city n'est pas une destination.

Ici, il n'y a eu ni jugement ni enfermement note un officiel onédien.
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Jeudi

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— Ah.

Elle met le doigt sur la ligne. Il se redresse sur son fauteuil.

— Il y a quelque chose ?

Elle se retourne.

— C'est Pine. Il a fait mention de nous sur la marche pervenchiste. Imaginer que ces étrangers foulent le sol de la Principauté sans conséquences me fait bouillir de rage : des islamistes du Faravan, ces barbares qui égorgent les femmes et violes les petites filles ! Et les Sylvois ? des pigmés qui vivent dans la jungle ? Jamais Pervenche Obéron n’aurait laissé faire ça, Julonin Venbranle a raison de le rappeler, Améthyste fait de son mieux mais elle n’a pas la poigne nécessaire. Je me demande si les Laboratoires Dalyoha ne pourraient pas ressusciter Pervenche ?

— Qui écrit ça ?

— Philippe Pine, je vous dit ! Dans le Casse' de ce matin.

Il fronce les sourcils en trempant sa mouillette dans l'oeuf. Le jaune la mouille de gluant délicieux.

— Je vous ai dit que j'ai travaillé pour lui ?

— Ça remonte à quand ça ?

— Oh, il y a quelques années maintenant ! Quand j'étais dans la publicité.

— Hm. Lisez-moi la fin de l'article ?

Elle s'exécute. Il termine son bol de lait de chimère.

— Ce n'est pas que tendre avec Poupette.

— C'est justement ce qui m'étonne, réplique-t-elle. Pine est un miraculé de l'Armaggedon't. A tel point qu'on a fait courir sur lui toutes sortes de bruits...

Elle a un sourire ironique avant de reprendre.

— Il s'était fait licencié des Chiens écrasés la veille du bombardement de la tour média.

Julonin pouffe. Violoncelle continue :

— Philippe, c'est le genre sérieux, obsédé, vous voyez ? Et fidèle, aussi. Il doit toute sa position actuelle aux Castelage. Qu'il se modère sur le dossier Pervenche est instructif.

— Instructif ?

— Révélateur, si vous voulez.

— Je pensai qu'ils étaient tous très rancuniers envers Obéron.

— Oh, nous le sommes, vous savez.

Elle se lève pour aller se verser une tasse de thé. La carafe en argent est posée sur la table basse, et bouillonne de fumée.

— Les gens n'ont pas oublié que les actions Obéron sont le plus grand ponzi de l'histoire. Après avoir revendu toutes ses actions, Pervenche a disparu avec la caisse.

— Eh !

— Désolée, Venbranle, je sais que vous êtes très attaché à elle.

Elle sirote la liqueur brune et brûlante.

— Vivien m'a informée qu'une grande réunion s'était tenue avec tout le gratin. Je pense que les Castelage ont décidé de se mettre au vert. Améthyste va chercher à sortir des projecteurs. Elle a déjà tant fait, sans doute fait-elle le calcul qu'elle risque de servir de paratonnerre en cas d'échec de...

— Paratonnerre !

Il s'exclame. Un crayon à la main, il remplit alors les cases verticales de sa feuille de mots fléchés.

Bourgmestre carnavalais, en douze lettres. Merci, Violoncelle.

— ... De rien.

Une ombre passe devant la fenêtre. Dans la brume du matin, qui flotte autour de la ville et fait une nuée opaque et luminescente sous le soleil du jour, un aéronef s'est faufilé. En forme de sphincter, c'est une éolienne expérimentale de ces zozos de Cielestin Armateurs, gonflée à l'hélium, qu'un vent continu soufflant du golfe fait ployer trop proche de la cachette du candidat.

— Et alors, ce discours, ça a donné quoi ? Réussite majeure ?

Elle fronce les sourcils et lui donne un coup de journal sur la tête.

— C'est pas votre boulot, c'est moi la communicante ici.

Elle se retourne vers la vue.

— La manipulation de l'opinion, c'est comme à l'armée ; y a des étapes, et gare à celui qui les brûle.

Elle laisse échapper un rire amusé.

— Enfin je crois, vu que j'ai jamais lancé d'opération militaire.

Une vibration se fait alors entendre, accompagnée d'une sonnerie. C'est le combiné holographique, réveillé par un appel, qui s'excite dans sa bobinette. Des rouleaux développent les lettres qui forment le mot : ANTONIN FLAVONI.

— Purée, c'est lui.

Venbranle se lève, hagard.

— Je suis pas là, je suis pas là.

Il cherche autour de lui. Dans la petite pièce, un salon bien meublé, dont l'une des fenêtres est condamnée, il choisit la grande armoire en bois, en ouvre un battant, s'y glisse, la referme. L'oeil inquisiteur de la caméra de visioconférence s'ouvre alors face au bureau. Violoncelle s'avance, tout sourire, faisant briller ses dents devant l'oeil de poisson qui retransmet son image en direct à l'interlocuteur. Le parlophone grésille alors.

— ... Mademoiselle Sucre ?

— Monsieur Flavoni ! Quel plaisir !

— ... Bonjour.

— Que nous vaut intempestif ?

— ... Julonin...

— Monsieur Venbranle est hélas de sortie ce matin. Peut-être que je peux...

— ... Ça fait une semaine que j'essaie de le joindre.

Violoncelle inspire, l'air confus.

— Le candidat a interdiction de se servir de son téléphone personnel. Vous comprenez, les Dalyoha, l'OND... Il faut être prudent... Dites-moi ce que

— Oui, bon bah vous allez me dire, c'est quoi ce discours là ? La dernière fois que je vous ai eu, vous m'aviez dit que la situation serait bientôt débloquée. J'attends des explications.

— Parfaitement, Monsieur Flavoni, je comprend très bien votre problème. Ecoutez, il semble qu'il y ait eu des débarquements, vous savez qu'ici à Carnavale les bombardements peuvent encore se produire, à priori la guerre devrait durer encore un peu.

— Et l'élection municipale ?

— Oh, mais ne vous inquiétez pas, la candidature n'est que suspendue ! Nous attendons le feu vert des autorités pour la reprendre.

— Et vous savez quand ça reprendra ?

— Hélas non, Monsieur Flavoni, mais croyez bien que je me tiens informée aux sources les plus fraîches, et que je ne manquerai pas de vous faire connaître les derniers développements.

— Et le chantier, ça avance ?

Elle déglutit.

— Ça avance.

Comme il reste silencieux, elle ajoute :

— Ça fait son petit bonhomme de chemin.

Derrière l'écran, la figure pincée du milliardaire est déformée par les pixels. Il semble méditer quelques instants, une grimace compliquée sur la gueule.

— Déjà qu'avec les gaucho-marxistes qui vous prennent vos îles...

La communicante se pince les lèvres et acquiesce.

— Et chez vous le moral est bon ?

Elle hausse les épaules.

— On est habitués vous savez. Enfin, avec le discours, ça devrait aller mieux.

— Mais dites-moi, vous avez des pistes pour arrêter ce bordel ? On a un accord je vous rappelle. Je vous paye pas pour faire durer le conflit, je...

— Monsieur Flavoni, je suis désolée je vous entend très mal. Je vous rappelle...

— ...ma commande avant la fin de l'année sinon...

— ... Merci, vous aussi Monsieur Flavoni ! Bonne journée ! Au revoir Monsieur Flavoni.

Et elle bascule le commutateur, éteignant l'appareil, qui se plonge dans le noir.

Quelques instants de silence passe avant que ne grince la porte de l'armoire. Julonin en sort une tête un peu effrayée.

— Il est pas content, hein ?

Violoncelle Sucre hausse les épaules.

— Qu'est-ce qu'on y peut à cette guerre ? Elle finira quand elle finira, c'est tout. Ce que les non-Carnavalais peuvent être pressés des fois...

Ils se tiennent là. Puis, il ose :

— Et... le maire, il peut... Enfin, je veux dire, il pourrait...

Elle le regarde avec un air perplexe, muette.

— Non je veux dire par rapport à la guerre. Peut-être que si...

Elle joint les mains au bas de son visage, presque consternée.

— ...Au Makota, par exemple, le président...

— Julonin, vous me faites quoi là ?

Il se tait. En hochant le menton, il se gratte la tête et reporte son regard sur un autre coin de la pièce, que celui dans lequel flotte la bêtise qu'il s'apprêtait à énoncer.

— Si vous avez des idées sur la guerre, vous en discuterez avec les Maisons Nobles directement, moi je ne compte pas prendre de risque.

— Vous avez raison, Violoncelle. Pardonnez-moi, j'ai... divagué.

Elle retourne à la table sur laquelle elle était adossée. Son carnet s'y trouve, ainsi que son stylo ; elle en feuillette les pages pour consulter l'agenda de la semaine. Des réunions ont été proposées aux autres candidats pour coordonner l'opération, mais plusieurs d'entre eux y ont répondu par la négative. Les autres veulent négocier...

— Vous pensez que c'est possible ?

Elle tourne à nouveau son visage vers lui.

— De quoi parlez-vous Julonin.

— L'article, là.

Il désigne du menton le Casse Investigation qui repose sur l'accoudoir.

— Vous pensez que les Laboratoires pourraient ressusciter Pervenche Obéron ?

Elle hausse les épaules.

— Aucune idée, je suis pas médecin.

Dehors, le grand sphincter gonflable s'agite à nouveau entre l'ombre et la lumière.

— Ce serait fou, non ?

— Il faudrait qu'ils retrouvent son corps. Sinon je vois pas trop. A moins qu'ils ne la clonent.

L'hypothèse ne semble pas la perturber ; elle rature déjà les tâches de la veille et prépare le calendrier des déjeuners d'affaires avec les cadres de la presse. Une campagne, ça se mène là où ça doit se mener. Lundi prochain, Julonin est d'ailleurs invité à un gala. Mardi, rencontre avec la paroisse luciférienne des Oranges. Mercredi, visite du syndicat des gynécologues. Jeudi, rien pour le moment. La fondée de pouvoir verse la tête en arrière, consulte les lattes du plafond, soupire. La campagne est difficile. Chaque point arraché aux sondages a son pesant d'heures de sommeils sacrifiées, de cheveux arrachés. Conquérir une ville de la taille de Carnavale, même pour le poste de maire, est une tâche impossible sans alliés. Il faut aller mendier de tous les côtés, sourire sempiternellement, promettre à gauche et à droite... A côté d'elle, le candidat s'est emparé du journal, et relis l'article avec ses propres yeux.

— C'est marrant, dit-il. Cela me ramène un an en arrière. L'Armaggedon't, le suicide de la noblesse, les cathos...

Il amène près de son oeil une image d'archive.

— C'est l'Opéra.

Un témoignage revient sur le Noël délirant d'il y a un an ; un réveillon fêté à la lumière des missiles. La chorale jouait le répertoire de la messe de si mineur lorsque les milices avaient commencé à exterminer dans les résidences...

— Et finalement, l'Antéchrist, il s'était manifesté ou pas ?

— Ben Julonin, bien sûr que non.

— Mais c'était quoi ce truc-là ? Le chat, la panthère...

— Le Lion de Dieu ?

Elle se passe la main sur le visage, reportant son attention à son programme.

— C'était une secte en fait, c'est ça ?

— Je crois oui, répond-elle machinalement.

— On les a vu, puis ils sont repartis, non ? Pouf ! Disparus.

— Hm.

Elle grignote l'embout du stylo. Ce serait bien de caser le rendez-vous avec Mandanaryne le jeudi, mais...

— Ils tiennent un restau quelque part, je crois.

— Ah ! J'adore la bouffe épicée.

Elle soupire.

— Eh ben jeudi, si vous voulez.


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Pas eux !
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De loin, ils étaient là. De retour, leur ombre s'étendait sur le Golfe des Empires, et sur l'océan. Ils venaient juste de revenir. De se remettre en place. De redevenir ce qu'ils étaient. Les soldats, les marins, les aviateurs Loduariens, étaient de retour dans le "jeu international".
Oh, rien de bien méchant. Pour le moment, on ne faisait que sortir les navires des ports, on les avançait un peu plus chaque jour dans les vastes flots de l'océan. Mais ils étaient là, constat indéniable. Finit, les 2 ans où l'on s'était contenté de laisser pourrir les navires au bord des ports militaires. Finit, les Années Faibles où on laissait les forces de l'OND mettre un pied là où ils n'avaient pas leur place. Finit de regarder.
Bien sûr, il restait des problèmes à gérer en Loduarie. Des contre-insurrection à réaliser, des indépendantistes à calmer, et un territoire entier à reprendre. Seulement, ça, on pouvait commencer à se permettre de l'ignorer.
La Loduarie était restée silencieuse. Elle avait regagné en puissance, et désormais, elle comptait bien reprendre sa place.

La Loduarie est de retour dans le jeu international. Et pour le moment, elle se contentera de vous regarder de loin.

Effectifs et mission a écrit :
La Loduarie déploie 1 corvette de 9ème génération, 1 corvette de 4ème génération, 1 corvette de 3ème génération, et 1 croiseur de 3ème génération.
La mission est la suivante : signifier la présence relative de la marine Loduarienne, et observer les mouvements ondiens.
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