Cabinet Impérial des Affaires Étrangères - Page 9

COMMUNIQUÉ DE CONDOLÉANCES


BUREAU DU PREMIER CONSEILLER,
CAPITOLE NATIONAL,
ONE CAPITOL SQUARE (1-CS),
MONT-LAW, HAUT-DISTRICT,
SAINT-MARQUISE



À l'attention de Monsieur Gaspard Razoumikhine, Ministre des Affaires Étrangères de la Clovanie,

Monsieur,
C'est avec tristesse que le Président ainsi que moi-même ayons appris la mort de Sa Majesté, l'Empereur Pétroléon V.

Nous envoyons toutes nos condoléances à la famille du souverain, certes la République de Saint-Marquise n'a pas beaucoup traité avec la Clovanie, néanmoins ce genre de tragédie est une chose qui nous unit.

En recevant cette missive, veuillez agréer, Monsieur, mes sincères salutations et que votre Prince ait tout les atouts pour relever la Clovanie.






STÉPHANIE TRADEWELL
Premier Conseiller
De la République de Saint-Marquise.


Traduction de la Missive en saint-marquois
CHAMÓNECHÍ TUA CHAITALÍOISAR

BÓRA TUA CHAISIHIR PRUMHIRUN,
CHOPEDOL NOSHANOLN,
ÓN CHOPEDOL CHORÍ (1-CC),
MAID'U-LAU, TEDHURECHD'U YAHUN,
MORCHESSÁN.



Ona adoishaí tua Mushu Cosportu Rosémechen, Menedhuru tua Ofirar Idroigirun tu Chlavone,

Mushu,
Su ben ovich dredhis chu a Prisetoí áse chu maumismu, bemais oproitidh a mard'u tu Saí Mogidhí, a Oipurur Pidralíaí V.

Néar oivauhemais nadru chaitalíoisar ona fomihu tua sévurá, sird a Ripóblech tu Morchessán naí ben bachépu drididh ovich Chlavone níoiméhá su goiru tua drogiteu ben ó ghas che ónen néu.

Oí rusevenc su mesevu, vélen ocrihim, Mushu, maí solódoshaíar sásirun í chu vadru Prás oven déa odéar pér rilivim Chlavone..




DHIFONE DRITÉIL
Chaisihir Prumhirun
Tua Ripóblech tu Morchessán.

À l'attention de Monsieur Gaspard Razoumikhine, Ministre Impérial des Affaires Étrangères de la République Impériale Pétroléonienne.

Le 2 août 2014.
Monsieur Gaspard Razoumikhine,

C'est un grand honneur pour la Famille Princière et moi-même d'être conviés au sacre du Prince Louis que nous affectionnons particulièrement. Nous viendrons donc tous les sept par voie maritime le 3 août 2014 pour assister à cette cérémonie de la plus haute importance pour la Clovanie et ses alliés.

Veuillez agréer l'expression de mes salutations distinguées,

Ludovico XIV, Prince de Grisolia.

Monsieur Gaspard Razoumikhine, ministre des affaires étrangères,

Malgré la situation compliquée dans mon pays je tiens a envoyer mes condoléances à la famille impériale. Nous n'avons pas entamé de relation diplomatique avec votre pays mais je tenais vraiment à vous envoyer cette lettre.
J'espère que le nouvel empereur Louis Ier aura des épaules solides pour assumer les lourdes responsabilités qui lui ont été conférés hier.

Son excellence Ottodon IV, empereur d'Artyom.

À l'attention de Sa Majesté Louis Premier, Empereur de Clovanie

Le 16 août 2014.
Votre Majesté,

Je souhaite tout d'abord vous envoyer mes plus sincères félicitations pour votre couronnement. Ce fut une cérémonie magnifique et grandiose, à l'image de ce que sera votre règne, j'en suis persuadé. Vous avez, malgré votre si jeune âge, une prestance infinie qui traduit votre maturité à gouverner. J'ai ressenti l'émotion des Clovaniens lorsque le Patriarche Zosime XII a déposé sur votre tête la couronne, vous sacrant ainsi Empereur de Clovanie. Beaucoup d'espoir repose sur vous mon enfant.

Ce fut un moment émouvant que de voir nos peuples se réjouir conjointement à l'annonce de vos fiançailles avec ma fille bien aimée, Sofia di Grisolia. Deux jours après que nous soyons rentrés de Clovanie, elle partagea elle-même la nouvelle aux Grisoliens, peu surpris je vous l'accorde, avec une telle joie que cela aurait fini de me convaincre de la véracité de vos sentiments si je ne l'étais pas déjà. Elle resplendissait de milles feux tant le bonheur s'était emparé d'elle au fur et à mesure qu'elle parlait de vous. Vous auriez dû la voir. Vous saurez, quand vous deviendrez père, ce que procure l'observation d'une telle passion chez son enfant. C'est magnifique et effrayant à la fois. Voilà pourquoi je réitère ma bénédiction de votre mariage, mais également mon soutien envers vous, en tant que souverain. Je ne doute pas que vous serez parfaitement accompagné par vos conseillers en Clovanie, mais sachez que ma porte restera toujours ouverte. La famille est, à mes yeux et à ceux de tous les Grisoliens, la chose la plus essentielle qui puisse exister, préservez-la à tout prix.

C'est avec une grande joie et un grand enthousiasme que la Famille Princière et moi-même viendront en Clovanie pour organiser vos noces avec Sofia. Vous n'imaginez pas à quel point Elena et Chiara ont hâte de commencer les préparatifs. Pour ne rien vous cacher, elles travaillent déjà à la confection de la robe de mariée de Sofia. Nous viendront évidemment accompagnés des plus grandes couturières grisoliennes et de nos cuisiniers, qui sauront décider, aux côtés des vôtres bien sûr, bien mieux que nous les menus pour cette grande occasion.


Dans l'impatience de découvrir votre chère Clovanie,

Ludovico XIV, Prince de Grisolia.

Présidence de la République
Démocratique et Libre
du Gondo

À Sa Seigneurie l'Empereur Louis premier de Clovanie

Votre Altesse,

J'accepte bien sûr Votre invitation à Vos noces impériales à Legkibourg. Je me réjouis déjà de faire le voyage depuis Sainte-Loublance pour la troisième fois cette année, et pour la seconde fois pour d'heureuses raisons, après les funérailles de l'Empereur Pétroléon et Votre couronnement. Je Vous souhaite, même si j'aurais peut-être l'occasion de Vous le redire, toute la réussite possible dans Votre couple.

J'espère également que Vous aurez un jour l'occasion de venir au Gondo, cette terre dont Votre père avait vu à juste titre la particularité.

Dans l'attente de Vous rencontrer, je Vous prie d'agréer, Votre Altesse, l'expression de mes saltations distinguées.

Le Président de la République,
Désiré Flavier-Bolwou

À l’attention de monsieur Gaspard Razoumikhine, Ministre Impérial des Affaires Étrangères de Clovanie.

Monsieur le ministre,

Je me réjouis déjà de pouvoir accueillir l'Empereur au Gondo comme j'avais accueillis son illustre père en 2010. Et de revoir aussi Son Altesse Louis, que j'ai pu croiser de loin à l'occasion de mes trois voyages en Clovanie de cette année, pour l'enterrement - hélas - de l'empereur Pétroléon V, mais aussi pour son couronnement et son récent mariage.

Le projet dont vous me faite part éveille déjà ma curiosité et un certain appétit. C'est une autre raison de mon impatience à recevoir l'Empereur sur le sol gondolais, dont il trouvera la condition économique dans un état admirable, grâce au travail de monsieur Ives de Tholossé aux côtés des fiers ingénieurs et ouvriers gondolais, mais aussi dans une situation militaire dégradée, à cause des ingérences étrangères qui n'ont cessé de se multiplier et de la conférence de paix d'Icemlet qui a redoré le blason des factieux.

Je me propose donc de recevoir l'Empereur au Palais présidentiel de Sainte-Loublance, le 27 novembre de cette année.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de bien vouloir agréer l’expression de mes amicales salutations.

monsieur Désiré Flavier-Bolwou, Président de la R.D.L.G.
Ceci est un courier confidentiel émis par le gouvernement de la RDLG. S’il se trouve une erreur de destinataire, merci de prévenir les services gondolais le plus rapidement possible. Si le destinataire légitime est une banque eurysienne, merci de prévenir directement le palais présidentiel.

À l’attention de monsieur le Maréchal des Flots Guillaume de Dolgoraskvo, officier de l'Armée Impériale clovanienne.

Monsieur le Maréchal,

Je vous écris en raison d'un plan de sécurité mis en place par la marine impériale clovanienne ayant trait à la circulation des biens et des personnes sur le territoire maritime de la République Démocratique Libre du Gondo et au-delà. Le ministère de la mer de la RDLG, tout comme ceux des affaires étrangères, de l'Intérieur et des Armées, de l'économie, ainsi que le cabinet du premier ministre, ont appris les dispositions générales de l'opération baptisée "Chélonioïde" par la voie du communiqué que vous avez adressé à l'ensemble des personnes morales détenteuses de bâtiments nautiques. Je vous écris donc pour vous faire part des éléments considérés comme acquis qui vont à l'encontre du Droit maritime gondolais.

Le Gondo est un pays attaché à l'économie libérale de marché, et n'entend pas devenir une forteresse enfermée sur elle-même. Ainsi, il contrevient parfaitement à la loi et à son application que la marine impériale :

arraisonne tous les bâtiments croisant au large du Gondo

impose aux bâtiments des points de passages (de contrôle) officiels

délivre de quelconques permis de passage pour lesquels elle n'est pas habilitée.

La RDLG soutient bien sûr avec vigueur l'entreprise de sécurisation des côtes du Gondo. Mais la méthode n'est pas acceptable. L'accès au marché gondolais doit rester le plus libre possible. La marine impériale, dans le cadre d'une opération raisonnable telle qu'envisagée partout quand il s'agit de sécuriser les mers, devra se "contenter" de patrouiller et d'inspecter les embarcations suspectes. Sur la méthode, le gouvernement gondolais regrette aussi de ne pas avoir été prévenu en amont. Il aurait ainsi été possible d'accorder nos violons.

Ainsi, je vous demanderait au nom du gouvernement de bien vouloir apporter les rectifications nécessaires.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de bien vouloir agréer l’expression de mes salutations distinguées.

monsieur Paul Gand, ministre de la mer de la R.D.L.G.
Ceci est un courier confidentiel émis par le gouvernement de la RDLG. S’il se trouve une erreur de destinataire, merci de prévenir les services gondolais le plus rapidement possible. Si le destinataire légitime est une banque eurysienne, merci de prévenir directement le palais présidentiel.

Cher Monsieur Gaspard Razoumikhine,

Vous avez récemment formulé une requête pour obtenir une ambassade officielle au sein de la République d'Antares. Tout d'abord, j'aimerais vous remercier personnellement et au nom de la République pour votre engagement vis-à-vis de la politique internationale d'Antares. Nous prenons très à cœur ce sujet, car la diplomatie et l'hospitalité sont avant toute chose des valeurs fondatrices de notre République que nous chérissons avec la plus grande des fiertés.

C'est donc dans cet esprit que nous avons décidé au sein du Ministère des Affaires Étrangères Antarien d'accepter votre requête et de vous fournir immédiatement un emplacement dans notre pays où vous pourrez y aménager une ambassade.

Cet emplacement, choisi en prenant compte de vos préférences formulés dans votre requête, est le suivant:

14 Avenue de la Rive
Ville de Margaux
21936 ANTARES

Sites à Proximité: Grande Jetée, Phare de Margaux
Transports à Proximité:

• Ligne 1, Station "Grande Jetée" (2 min à pied depuis l'Ambassade)
• Ligne 1, Station "Phare" (2 min à pied depuis l'Ambassade)

Par ailleurs, je note ici les informations que vous nous avez fournies à propos de votre pays:

Monsieur Gaspard Razoumikhine a écrit :Nom Officiel: République Impériale Pétroléonienne
Gentilé: Clovanien, Clovanienne
Langue Officielle: Français, Clovanien, Slavec
Capitale: Legkibourg
Dirigeant: Louis Ier
Régime Politique: République Impériale

Drapeau:


Concernant maintenant votre désir d'aller plus loin dans nos relations diplomatiques, nous tenons sincèrement à vous dire que nous trouvons votre geste touchant à notre égard. Il est vrai, comme vous le dites, que la Loduarie Communiste est de plus en plus inclinée à faire pression sur notre pays. Le Secrétaire Général nous l'a dit lui même, nous sommes qu'une épine dans son pied et il n'hésitera pas à conquérir notre pays pour réunifier ses terres. Il est dans notre devoir en tant qu'autres nations du Golfe des Empires de se rallier contre la menace communiste et établir un dialogue entre forces correspondantes plutôt qu'en être assujettis. C'est donc la raison pour laquelle nous tenons à vous faire part de notre admiration envers vos qualités diplomatiques.

Compte tenu de votre position diplomatique et de votre rapprochement non sans une grande politesse, il est notre devoir, dans notre intérêt et dans nos envies d'organiser une réunion entre nos Chefs d'Etat. Cependant, malgré notre envie de pouvoir visiter votre contrée, nos chefs d'Etat sont tenus de rester sur le territoire Antarien en ce moment pour cause d'élections Présidentielles en cours. Néanmoins, nous vous offrions un accueil inoubliable au sein de notre République, vous aurez la possibilité de discuter avec notre Président du Conseil, le chef d'Etat en charge de la politique extérieure et des rencontres diplomatiques, qui se réjouit déjà à l'idée d'une telle rencontre.

N'hésitez pas à me confirmer votre présence, nous vous communiquerons ensuite les détails pour parvenir dans notre pays en tout confort et sécurité.

Je vous remercie à nouveau pour votre initiative de rapprochement diplomatique. Nous veillerons à ce que vous aillez le meilleur accueil dans notre pays. Je vous invite par ailleurs à consulter les plans de la ville de Margaux sur notre page (onglet Villes Majeures d'Antares).

Très bonne soirée à vous, et que prospérité s'en suive !

Cordialement,

Cher Monsieur Gaspard Razoumikhine,

Nous nous réjouissons encore une fois de l'attention que vous portez à la République d'Antares. Vous êtes évidemment les bienvenus dans notre capitale, la ville de Margaux, pour effectuer cette rencontre diplomatique avec notre Président du Conseil. Nous vous remercions infiniment pour votre compréhension de notre situation actuelle et votre désir de vous déplacer personnellement sur notre territoire à cause de cela.
Nous souhaiterions effectuer cette rencontre le 15 mars, vous serez attendus à l'Aéroport Ursa Major (Aéroport International de Margaux) où un convoi vous transportera directement au Palais du Consortium, le centre du pouvoir antarien. Certains ministres et moi même seront aussi présents pendant la réception, nous aurons l'occasion de discuter entre nous pendant que le dialogue privé entre nos deux chefs d'Etat se déroulera. N'hésitez pas à vous rendre sur notre territoire avec d'autres représentants ou ministres à votre guise, nous vous garantissons un accueil digne de nos valeurs d'hospitalité.
Encore merci pour la considération que vous portez à notre égard, nous ferons en sorte d'être à la hauteur de votre sympathie.

Très bonne soirée à vous, et que prospérité s'en suive !

Cordialement,

Communiqué Officiel della Torre Bianca
Fortuna, 28 Février 2015,

À l'intention de son Excellence Monsieur Gaspard Razoumikhine, Ministre Impérial des Affaires Etrangères de la République Impériale Pétroléonienne,


Excellence, cher voisin d'Eurysie, il est toujours bon d'avoir de vos nouvelles et ce d'autant plus en cette période chaotique où l'ensemble de l'échiquier géopolitique a été remis en cause face à l'effondrement aussi soudain que rapide du Pharois, remettant bien des choses causes. Encore une fois comme nous adressons nos meilleurs voeux à sa Majesté Impériale Louis Ier puisse son règne être long et prospère, voeux auxquels se joint le reste du gouvernement républicain au sein d'une seule voix que j'ai l'honneur d'incarner par ces mots. Vous trouverez d'ailleurs joint à cette missive une caisse d'Hypocras d'Ascalonie de la Cuvée de 1964, année bénie pour les vignobles lykaroniens s'il en est. Un présent pour votre Empereur de la part du Doge Sérénissime.

Pour en revenir à nos affaires, concernant le Duché de Loquerie, nous devrions bien évidemment pourvoir vous proposer quelques sites d'intérêts qui pourraient correspondre aux goûts de sa Majesté Impériale même si je dois vous prévenir qu'il ne s'agit pas à proprement parler des châteaux et Palazio de style baroque que l'on peut voir sur l'île Mère ou autour de Miraglia. Les cols montagneux et arpents boisés des monts Tempestado ne manquent guère de site, des chalets les plus récents hautement perchés et tout à fait charmant l'hiver notamment pour les excursions de randonnées ou les amateurs de skie, aux divers châteaux encore debout et fort bien entretenus s'élevant depuis des pics surplombant les basses vallées ou même encore quelques villas et retraite forestières bordant des lieux foisonnants de gibiers, le choix ne manque guère. Nonobstant, les autorités locales sauront rester discrètes comme il se doit sur le sujet afin que quiétude demeure. Ceci dit, je crains qu'il n'y ait guère d'oliviers dans cette région de la Terrafirma, seul bémol s'il en est malgré le caractère charmant des lieux surtout en Automne, ce n'est pourtant pas faute d'avoir tenté plusieurs fois à travers les siècles d'en faire pousser. Mais force est de constater que seul les terreaux fertiles plus au sud leurs conviennent, les Villas et corps agricoles des campagnes Rivoliennes peuvent en témoigner.

Enfin, concernant vos manoeuvres navales au Gondo, au delà de vous remercier de la politesse de venir en converser directement avec la Sérénissime Fortuna, nous n'émettrons aucune objection ou quoique ce soit de notable à ce sujet, comprenant parfaitement l'intérêt de la manoeuvre. Les Flux commerciaux ne devraient pas être drastiquement perturbés et cela est tout ce qui importe. Les cortès du Triangle d'Or émettront peut être quelques râles de mécontentement de forme quand aux inspections et procédures administratives alourdies, mais ce sont là des choses attendus comme à chaque fois que des mesures sont prises ci et là.

Sur ce, et au plaisir de vous lire à nouveau, veuillez accepter l'expression de mes salutations distinguées.

Il Signore Patrizio Derrizio,
Ministre della Terra Incognita & Patrice de Fortuna,

Lettre à l'intention de Louis Ier, Empereur de République Impériale Pétroléonienne.


Très cher,
Cela faisait un moment que je souhaitais prendre contact avec vous. De vous à moi, comme j'en ait toujours eu l'habitude avec d'autres digireants par delà le monde. Oui, depuis la mort de votre père, je souhaitais discuter avec vous. Pourquoi ? Disons que vous êtes jeune. Très, d'ailleurs. Oh, n'y voyez pas là une insulte de ma part. J'étais aussi très jeune lorsque j'ai du exercer des responsabilités similaires. Des responsabilités qui me hantent encore aujourd'hui. Je sais ce que ça fait d'avoir un tel poids qui vous tombe sur les épaules, à un tel âge. Veuillez toutefois m'excuser pour mon retard, disons que j'ai dû gérer beaucoup d'affaires imprévues. Avant toute chose, néanmoins, mes condoléances. Je ne vais pas vous parler en long et en large de ce que ça fait de perdre un être cher, et du ressenti qu'on en a, ayant moi même perdu trop d'être chers pour pouvoir les compter sur les doigts de ma main. Le silence suffit.

Donc. Nos deux pays respectifs, que nous dirigeons, ont signé sous le règne de votre père un accord. J'ai signé un accord avec votre père. Mais avec vous, non. Ainsi, j'aimerais obtenir quelques garanties de votre part, avant de nous lancer dans d'autres discussions. Continuerez vous l'œuvre de votre père, au niveau diplomatique entre nos deux pays ? Conserverez vous l'accord tacite que j'ai réalisé avec votre père, indiquant que nos deux pays ne toucherons aux intérêts de l'autre ? Si vous pouvez me garantir cela, alors nos deux pays conserveront des relations aussi pacifiées qu'elles l'étaient auparavant.

Par ailleurs, félicitations, tout de même, pour votre accession à la direction de toute le Clovanie. Je vais vous faire parvenir quelque chose, en cadeau, que j'ai fabriqué moi-même. J'espère que vous l'apprécierez.
Veuillez accepter l'expression de mes sentiments les plus distingués,

Geraert-Wojtkowiak Lorenzo, secrétaire général de la Loduarie communiste

Le cadeau :

AGENCE RÉPUBLICAINE DES POSTES, TÉLÉPHONES ET TÉLÉGRAMMES
G O N D O

À l’attention de : I.dTholossé, délég. Imp. Gondo - St.Loublance
Date : ?? / 03 / 2015
Prix : 1 000 Kw
Expéditeur : Gal Yahnik Sangaré
Message :

Demande explications -STOP- avons perdu 300 H -STOP- trêve ? •

Demande d'ouverture d'ambassades entre Agatharchidès et Legkibourg
Que la Paix soit sur vous.

J'ai l'honneur de présenter, au nom de mon maître Son Altesse Sémillante le Khalife Kubilay ibn Sayyid, et du gouvernement de mon pays, la proposition pour un accord d'échange d'ambassades entre la Clovanie et l'Azur. La République Impériale Pétroléonienne et le Califat constitutionnel ont, de notre point de vue, tout intérêt à établir formellement leurs relations bilatérales et à entamer une discussion suivie sur les affaires qui nous occupent.

Nous souhaitons longue vie et santé à Sa Majesté Impériale Louis Ier, souverain du peuple clovanien. C'est dans un esprit de recherche de la concorde, de la conciliation et de compromis honorable que je m'adresse aux services diplomatiques de la Clovanie au nom du Diwan, gouvernement de l'Azur, en tant que ministre d'Etat en charge des Affaires étrangères.

Les relations entre l'Azur et la Clovanie étaient jusqu'à présent distantes, du fait de la géographie, de la religion, de la culture, plans sur lequels nous différons l'un de l'autre comme le chêne diffère du grenadier. Néanmoins, n'est-ce pas justement dans ces différences d'approche que se trouve le potentiel d'une coopération fructueuse ? N'avons-nous donc pas sous les yeux la possibilité d'une entente qui, nous l'espérons, pourras améliorer le bien-être de nos peuples respectifs et de toute l'Humanité ?

Pays d'Afarée orientale, l'Azur ne recherche ni rivaux ni ennemis, et entend poursuivre un développement pacifique et conforme aux enseignements du Coran. Il s'ouvre à tous les interlocuteurs, quels qu'ils soient, et tient à rechercher avec eux les points d'accord et les ponts qui peuvent être jetés pour resserrer et ressouder les nations de l'Humanité dans une oeuvre commune au service de la paix, de la prospérité, du bien-être des populations et de l'élévation morale et spirituelle de l'Homme. Partisan de la liberté des peuples, défenseur de la souveraineté des Etats, l'Azur souhaite confirmer ses bonnes intentions à l'égard de la République Impériale Pétroléonienne.

Etablir des relations diplomatiques ne serait pas seulement faire une oeuvre somptuaire et symbolique ; ce serait commencer à discuter sur les affaires concrètes et urgentes qui requièrent notre attention commune. De nombreux dossiers nous intéressent : la coopération scientifique, judiciaire, maritime ; la reconnaissance des droits des Etats et la création de cadres internationaux protecteurs. Il est néanmoins un dossier qui attire la plus grande attention du Diwan et que je me dois de vous soumettre dès ors, afin que vos Excellences ne voient aucun louvoiement, aucune dissimulation dans mon intention d'établir avec la Clovanie les relations suivies que je viens de mentionner.

Le Diwan n'ignore pas que la Clovanie est engagée depuis plusieurs mois aux côtés du Président Flavier-Bolwou et participe aux opérations militaires qui déchirent le Gondo. Après l'échec des Accords d'Icemlet, qui avaient pourtant recueilli un consensus remarquable de la part des factions belligérantes et des puissances d'outre-mer intéressées au Gondo, aucune perspective de paix ne semble s'offrir au peuple gondolais. Ses souffrances ne peuvent nous permettre de demeurer impassibles. La solution doit trouver une issue politique. Après la chute de Cap-Franc aux mains de l'Armée Démocratique, et l'annonce du déploiement de nouvelles forces clovaniennes en soutien au gouvernement officiel, l'espoir n'a jamais été aussi éloigné. La situation humanitaire se dégrade rapidement et l'Azur craint qu'elle n'aboutisse bientôt à un cataclysme qui mette en péril la stabilité de tout le continent.

Excellences, l'Azur ne se résout pas à cette situation cauchemardesque et veut compter sur les forces morales qui président aux grandes décisions dans les situations les plus sombres. Nous plaçons de hauts espoirs dans la capacité de la Clovanie à jouer un rôle déterminant pour parvenir à un rétablissement des Accords d'Icemlet, et surtout de leur disposition principale ; un cessez-le-feu immédiat. Il n'y aura certainement rien de grand qui puisse être accompli sans le concours de la République Impériale. Pour cela, nous devons nous armer de patience et surtout, garder ensemble un contact diplomatique qui nous permette d'abattre un à un les malentendus et les obstacles qui nous empêchent de trouver la solution diplomatique à ce conflit.

Gageons que la plume est plus forte que l'épée ; ensemble, établissons un contact permanent, ouvrons des ambassades réciproques, et travaillons de concert sur le dossier gondolais, ainsi que sur tous les autres dossiers qui appellent à la coopération !

En gage de la bonne volonté du Diwan, je vous prie de recevoir avec la présente missive le cadeau qu'Agatharchidès adresse à Sa Majesté Impériale Louis de Clovanie. Il s'agit d'un calice de pure myrrhe de Syrane, un produit d'une très haute valeur aussi bien en Orient qu'en Occident, car il accompagne les célébrations religieuses. Il jouait, dans les temps plus anciens, le rôle d'un médicament efficace ; il était également réputé en Eurysie pour ses vertus enivrantes, son parfum unique et entêtant, qui le faisaient associer à de nombreux cultes à mystères. Récoltée sur l'arbre à myrrhe (Commiphora myrrha), cette gomme résineuse aromatique peut être distillée pour en extraire les plus essentielles propriétés. Cette myrrhe entre traditionnellement, dans de nombreuses monarchies qui existent de nos jours, dans la composition des huiles saintes dont sont oints les souverains. Il serait pour les producteurs azuréens un honneur considérable si jamais les services de la maison impériale clovanienne venaient à l'introduire dans leur propre préparation cérémonielle.



Je formule le voeu que cette missive, cette demande d'ambassade, et le cadeau qu'elle renferme accosteront favorablement à votre chancellerie. Par ailleurs, je vous indique le profil auquel le Diwan songe pour représenter l'Azur en Clovanie. Le Diwan souhaite nommer Son Excellence Wissam Kozraki au poste d'ambassadeur d'Azur à Legkibourg. Nous espérons également accueillir une ambassade clovanienne dans notre capitale Agatharchidès !
A votre écoute,

Jamal al-Din al-Afaghani
Ministre des Affaires étrangères
23.04.2015

[La missive arrive par valise diplomatique, laquelle contient ladite lettre et un immense brownie, aux dimensions de la valise diplomatique, avec une petite note posée dessus]



Destinataire : À l'intention de son Excellence Monsieur Gaspard Razoumikhine, Ministre Impérial des Affaires Etrangères de la République Impériale Pétroléonienne
Objet : Demande de reprise d'échanges diplomatique en vue d'une réouverture de nos ambassades respectives.

Excellence,

Tout d'abord, je voudrais faire part de mes condoléances à votre jeune Empereur. La façon dont il a fait face à ces dramatiques évènements montre qu'il sera un souverain qui laissera une grande traces dans l'Histoire de votre nation, j'en suis convaincue. J'aurai parfois aimé que mes enfants aient eu la maturité dont il a fait preuve, et dont il fait toujours preuve. Mais, je présume que vous vous en doutez, le but premier de la présente missive n'est pas uniquement pour cela.

En effet, avec la chute de Clinton Kellem, la reprise des échanges diplomatiques entre nos nations, brutalement interrompues par lui sous de fallacieux prétextes, nous est apparu comme tout simplement naturelle. Ce qui l'était moins, pour moi du moins, était la rédaction de ladite reprise. Je suppose que votre expérience en matière diplomatique vous aura permis de déceler la militaire que je suis, plus habituée à ordonner qu'à demander, et encore moins habituée à faire preuve de diplomatie, et je m'excuse par avance si certaines tournures de phrases maladroites vous font hausser le sourcil. Je suis consciente que l'acte du précédent dirigeant de notre nation a du quelque peu refroidir vos attentions à notre égard, mais je peux vous garantir que la volonté du présent gouvernement, que je représente seule en attendant les réponses des personnes sollicitées, est bien de reprendre les relations telles qu'elles étaient avant l'ère Kellem.

Je suis disposée à répondre dans les plus brefs délais possibles à toute demande de votre part.

Veuillez agréer, excellence, l'assurance de mes sentiments distingués,
Générale de Brigade et dirigeante par intérim de Nebrownia Matilda Emerson
[Le Brownie présent dans la valise diplomatique est enveloppé dans un film de protection afin d'éviter qu'il ne sèche, sur sa surface sont tracés à la sauce au chocolat des carrés, de la taille optimale pour que chaque part soit égale. Le brownie se présente comme suit, une fois déballé :

Le Brownie présent dans la valise diplomatique une fois déballé
Une petite note accompagne le gâteau :
"Excellence,

Ma femme pense que c'est stupide d'envoyer un Brownie à chaque missive diplomatique, je pense personnellement que ce genre de petite attention peut rapprocher les hommes. Ce Brownie a été confectionné avec des noisettes de Cumberlet, les meilleures noisettes de notre pays, apportant à ce délicieux dessert chocolaté non seulement leur croquant, mais aussi leur saveur subtile et l'onctuosité du cœur de ce gâteau. Comme toutes les noisettes, certaines personnes peuvent y être allergique, auquel cas nous déconseillons fortement à ces malheureux l'ingestion de ce gâteau. Pour les autres, en accompagnement d'un chocolat chaud, d'un thé blanc ou simplement avec une bonne crème glacée à la vanille, ce Brownie sera le meilleur des en-cas...

J'espère qu'au moins ce gâteau, d'une manière ou d'une autre, fera naître quelques sourires, ou éclairera une journée.

Veuillez agréer, excellence, l'expression de mes sentiments distingués,
Noroît Emerson, Chef de l'Etude du Conseil de Transition"]

Communication privée sur la situation au Gondo
A l'intention de Son Excellence Razoumikhine,
Ministre Impérial des Affaires étrangères.

Excellence,

Que la paix soit sur vous.

J'accuse réception de votre précédente missive et je vous remercie, au nom du Diwan, pour les bonnes dispositions que vous avez eu à l'égard de l'ambassadeur Kozraki, en prévoyant l'emplacement honorable qu'occupera la représentation azuréenne à Legkibourg. Soyez assuré qu'Agatharchidès fera tout le nécessaire pour prodiguer à Son Excellence monsieur l'ambassadeur Povlanitchevtski les mêmes attentions, afin qu'il trouve dans notre pays un séjour agréable et propice au meilleur travail.

Nous sommes heureux de constater que la Clovanie et l'Azur partagent les mêmes vues positives sur le principe de souveraineté et de liberté des populations. Nous nous réjouissons que cela nous permette d'établir une conversation suivie, que nous souhaitons ne pas voir se limiter au seul dossier du Gondo. Ainsi, au risque de multiplier les sujets abordés dans cette missive, je me dois de vous faire parvenir notre proposition préalable pour un accord maritime bilatéral, qui porterait sur les points suivants : (1) reconnaissance de la zone maritime souveraine de nos deux Etats, sur la base d'un périmètre de 300 kilomètres autour des territoires côtiers ; (2) libre navigation des navires civils dans le respect du droit local ; (3) circulation des navires de guerre conditionnée à une information préalable ; (4) mise en place d'un dispositif spécifique pour la gestion de la pêche en haute mer, l'exploitation des fonds marins et la protection de la biodiversité. Je vous prie de me faire connaître les intentions du gouvernement impérial en la matière, avant que je ne vous formule une proposition concrète d'accord en ce sens. Il nous semble, en effet, que les questions maritimes sont parmi les premières qui se posent à nous, car si échanges il doit y avoir, ils passeront entre nous par la mer. Il faudra donc préciser les modalités d'accès de nos visiteurs, commerçants, pêcheurs, et militaires, pour que ces échanges se déroulent sans accroc, ce que nous souhaitons.

Ceci dit, j'aborde à présent le dossier du Gondo.

Nous sommes navrés d'entendre les conclusions sévères que vous formulez à l'égard de la méthode diplomatique. A moins que mon français ne soit plus aussi bon que dans ma jeunesse, et je vous prie de m'en excuser si tel était le cas, j'entend aussi que les Accords d'Icemlet ne recueillaient pas votre total assentiment. Vous pointez également les responsabilités de l'opposition armée au Président Flavier-Bolwou, ce qu'il ne m'appartient ni d'infirmer ni de contester, n'ayant qu'une connaissance récente des événements et une compréhension seulement basée sur quelques éléments d'importance. Ce que je puis constater, en revanche, c'est la recrudescence des combats, apportant leur lot de souffrances, ainsi que la circulation d'un nombre croissant d'armes dans les mains de factions dont les objectifs politiques sont difficiles à lire.

Nous apprenons que votre présence militaire, qui s'est accrue récemment, porte ses fruits en matière de développement. Nous ne pouvons qu'en former le voeu. Néanmoins, je ne peux croire que la perspective de la Clovanie soit seulement la victoire militaire sur le terrain gondolais ; la récente perte de Cap-Franc par le camp présidentiel montre que cette perspective est fort éloignée. Du fait du sang versé par les soldats clovaniens pour le respect de leur alliance avec le Président Flavier-Bolwou, nous voyons au contraire une raison supplémentaire d'envisager d'autres voies pour rendre à leur sacrifice un sens compatible avec la paix au Gondo.

Je vous prie, Excellence, de bien vouloir clarifier à mon esprit certes peu habitué aux questions gondolaises, la nature des objectifs poursuivis par la Clovanie. Dans la mesure où une stratégie existe pour mettre rapidement un terme au conflit, l'Azur souhaiterait en avoir connaissance afin de peser de son poids pour obtenir cette paix. Il apparaît cependant, et c'est le sentiment véritable que je vous livre, que seule l'usure et l'embourbement attendent les belligérants de la guerre au Gondo, et c'est une situation qui ne pourra bientôt plus être tolérable pour personne. Si le cadre des Accords d'Icemlet ne vous paraissent pas adaptés à la résolution du conflit, ou du moins à l'obtention d'un cessez-le-feu, je vous prie, Excellence, de faire connaître les dispositions qui permettraient d'y arriver, ainsi que les conditions selon vous de la paix au Gondo.

Excellence, je vous adresse mes salutations.

A votre écoute,

Jamal al-Din al-Afaghani
Ministre des Affaires étrangères
02.05.2015