16/12/2017
11:45:54
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Conseil Général - Page 9

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Ikal Penoma
Ikal Penoma, représentant de la Yukanaslavie au Conseil Général de l'OND



Le RP détaillant la décision arrivera dès que possible. Le vote est montré ici pour ne pas retarder les séances du Conseil Général


Vote :

Proposition de la Grande République de Westalia sur un communiqué commun :

La Fédération de Yukanaslavie vote oui à la proposition, et se montre favorable à une concomitance entre le dépôt de la candidature et la publication du communiqué conjoint proposé.


Proposition de la Grande République de Westalia sur une médiation concernant le conflit Carnavale - Organisation des Nations Démocratiques.

La Fédération de Yukanaslavie s'abstient concernant cette proposition, de part l'attitude carnavalaise, l'utilité d'une telle rencontre et le cadre pouvant amener à un tel évènement sont relativement flous pour être considérés par la Yukanaslavie. Néanmoins, si la Grande République de Westalia montre une préparation minutieuse de cette proposition de dialogue et prend en considération les exigences de l'OND, la position Yukanaslave pourra évoluer.

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Discours au Conseil Général de l'Organisation
Madame Houria Ben-el-Teldja, Ministre des Affaires étrangères

https://france3-regions.franceinfo.fr/image/MYJziE7SyLNdQqi4OFNouqaLV8A/930x620/regions/2020/06/09/5edf3d7714034_maxnewsworldtwo296639-3373433.jpg

Madame la Présidente de l'Organisation,
Mesdames et messieurs les représentants des Etats membres,
Chers homologues,
Excellences.

Ma prise de parole dans cette enceinte est une première. En tant que porte-voix du Diwan, membre observateur de l'Organisation des Nations Démocratiques, je suis donc au défi d'articuler un discours à la hauteur de l'honneur qui m'est fait, autant qu'il peut apporter une contribution concrète au travail du Conseil Général, tout en restant conforme au statut particulier de l'Azur au sein de cette organisation. Pour toutes ces raisons, je ne saurais faire de ce moment un monologue autocentré de mon pays sur ses doléances, ses revendications ou ses intérêts. Cela ne serait pas approprié au sens de ma présence ici, qui est requise pour son apport consultatif. En ce sens, les positions que je m'apprête à énoncer ne sont pas cantonnées à l'expression des attentes de l'Azur, mais bien à des recommandations plus générales qui me sont inspirées par mon expérience personnelle en tant que Ministre des Affaires étrangères depuis bientôt un an.

Je ne perds pas de vue les attentes de Madame la Présidente quant à ma prise de paroles. Les deux points requis par l'ordre du jour, à savoir (1) le communiqué conjoint OND-Westalia et (2) la proposition de médiation westalienne avec Carnavale, me semblent cependant dépasser la perspective azuréenne, et je ne peux appréhender substantiellement ces deux points qu'en me lançant dans une plaidoierie pour le droit international.

Je ne saurais accaparer Vos Excellences longtemps sur le point (1). C'est en réalité, à mes yeux, un détail d'un ensemble. Je répondrai cependant à la sollicitation de Madame la Présidente en apportant les éléments qui me paraissent importants en la matière. Le communiqué proposé consiste en un alignement de l'OND avec les intérêts et la stratégie de la République de Westalia dans son conflit avec Stérus. C'est là un choix qui appartient donc aux membres du Conseil Militaire. La stratégie employée, visant à obtenir le ralliement de Stérus aux valeurs démocratiques par des sanctions, ne me paraît pas adaptée à une résolution rapide du conflit ; il faut donc s'attendre à ce que l'OND, à travers l'adoption de telles sanctions et l'adhésion éventuelle de Westalia en son sein, se trouve confrontée directement à Stérus. Je ne sais pas ce que l'Organisation y gagnerait, mais ce choix appartient à ceux qui envisagent de le prendre, et en vérité l'Azur n'a aucune affection pour Stérus, qui a effectivement montré son agressivité et son mépris du droit de la mer. Néanmoins, à mes yeux un positionnement de l'Organisation aux côtés de Westalia ne saurait être justifié par la défense du droit, étant donné que le communiqué ne prévoit pas d'option réaliste pour restaurer ce droit sans entretenir le conflit avec Stérus, et que bien des entraves au droit de la mer ont eu lieu depuis sans que personne ne s'attende à une réaction similaire de l'Organisation. Stérus a eu la monnaie de sa pièce par l'interception de son convoi au large du Wanmiri, au mépris de tout droit dont il ne pourrait être exclu. Le Churaynn a également fait les frais de la piraterie velsnienne et fortunéenne, ses navires ayant été saisis sur la base d'aucun droit international existant. Le conflit entre Stérus et Westalia n'est donc pas un conflit entre le droit et le non-droit ; c'est un conflit régional classique. En s'y impliquant, l'Organisation ne défendrait que des intérêts contingents, sans doute légitimes par ailleurs, l'Azur ne juge pas cela. Mon avis sur ce communiqué est donc sans importance, car j'ai dis plus haut m'abstenir d'entrer dans des considérations d'intérêts, pour préférer défendre ici des principes.

Excellences, il faut remonter à la raison de ma présence ici pour discerner le contenu essentiel de mon propos. Pourquoi suis-je devant vous ? Pourquoi l'Azur a-t-il demandé et obtenu le statut d'observateur de cette Organisation ? La réponse peut lister les avantages politiques circonstanciels à de bons rapports avec les Etats que vous représentez. Le Faravan, notre voisin, est autant la troisième force aérienne mondiale que le fer de lance de la plus grande opération militaire de notre siècle ; il est raisonnable de s'entendre avec lui...Sylva, Teyla sont des acteurs diplomatiques importants, capables de faire pluie et beau temps. Tanska, Caratrad sont présentes tout près de l'Afarée. Quant à la Yukanaslavie, je ne l'avais même pas remarquée. Mais ils apportent leur contribution, avec leurs petits avions et leur transcontinentalité irritante. Quoi qu'il en soit, pour l'Azur comme pour bien des pays, s'entendre avec l'OND est important. Mais cela n'aurait pas suffit à motiver notre candidature. Si je me trouve face à vous, c'est parce qu'au nom du Diwan, je représente une intention plus profonde de Son Excellence le Grand Vizir, Jamal al-Dîn al-Afaghani ; celle de bâtir un ordre mondial multilatéral.

L'Organisation est sans doute l'enceinte multilatérale la plus fonctionnelle. Elle fait régulièrement, à travers de multiples initiatives, la preuve de son attachement à des principes de justice, d'équilibre, d'action basée sur le droit. Elle promeut également, avec le Traité contre les Armes de Destruction Massive, une forme de droit international. Il faut néanmoins ne pas s'illusionner sur les raisons et la portée de cet engagement de l'OND dans la même voie que celle de l'Azur d'Afaghani ; celle de la prévalence de pratiques et de mécanismes diplomatiques en lieu du flou juridique, de l'arbitraire et de la confrontation militaire. En effet, l'OND n'aurait sans doute que moins d'impact si elle n'était pas dotée d'un Conseil Militaire, et d'un article 5.

L'Azur, n'étant pas membre ni ne souhaitant l'être, de l'alliance militaire sous-jacente à l'organisation diplomatique onédienne, doit donc affirmer sa divergence avec la logique du Conseil Militaire. Non pas nécessairement avec ses objectifs, mais avec sa logique, c'est-à-dire celle d'une organisation destinée à assurer la sécurité et l'influence de ses membres. Il faut là me comprendre sans craindre aucun sous-entendu. Que les Etats membres défendent leur sécurité et leur influence est bien naturel. Qu'ils le fassent à travers une alliance conjointe est légitime.

Nous touchons cependant, je le crois, à un écueil et une limite structurelle de la double nature diplomatique et militaire de l'Organisation. La situation à Carnavale en est l'illustration. J'aborde là le point (2) relatif à une possible médiation, c'est-à-dire en fait un possible dialogue, avec Carnavale. L'état actuel de la situation, où l'Organisation a décrété un cessez-le-feu sans avoir obtenu aucune garantie en regard de ses très fortes exigences posées à travers la Résolution qui s'y réfère, est un marasme. En réalité je juge avec un profond scepticisme l'éventualité de tout accord entre Carnavale et l'OND. Les déclarations de part et d'autre sont par trop divergentes. La psyché carnavalaise semble plus lointaine que jamais de toute considération pour ce qui est au coeur de l'action de l'OND : le rétablissement de la justice. Dans cet abîme qui nous sépare de Carnavale surgissent les ombres de rivalités géopolitiques saisissant l'occasion de s'affronter dans une nouvelle dimension de leur antagonisme.

En réalité le marasme que je viens de décrire, à savoir l'absence non seulement de toute perspective à terme, mais aussi le constat de la relative inefficacité de la guerre pour amender la folie carnavalaise et la réintégrer dans la normalité mondiale, pour ainsi dire lui remettre les pieds sur terre, ce marasme-là n'est pas le fait de l'OND. Ni de Carnavale, en réalité. Ni encore du Grand-Kah. Ce marasme ne nous apparaît que dans cette situation de conflit, mais il flotte en réalité autour de nous depuis longtemps. Ce marasme n'est le fait de personne, ou en fait de tous : il est le flou, le néant dans lequel nous flottons tous, en l'absence de réel cadre commun, plateforme d'échanges, de dialogue, de reconnaissance mutuelle qui nous mettrait le pied sur la surface dure et sèche, lisse et concrète, de la réalité matérielle, des faits. La lisibilité, l'exactitude de faits admis par tous, est ce qu'il manque au monde pour qu'il ne se désagrège pas dans le marasme boueux où flottent toutes les idées possibles sur le monde.

Ce marasme, ces eaux troubles, indistinctes, turbides, où flottent autant d'interprétations différentes de la réalité que de subjectivités mensongères, autant de mauvaise foi que de recherche de compromis, sont un terrain particulièrement boueux pour toute entreprise de clarification, de rétablissement du droit et d'un ordre juste comme l'appelle l'Organisation des Nations Démocratiques.

Que vos Excellences entendent mes propos. Aujourd'hui, l'Azur constate la mise en échec de toute la stratégie onédienne de destruction du potentiel offensif carnavalais, qu'elle soit totalement ou partiellement menée, comme outil pour contraindre Carnavale à lever ses menaces, à éliminer ses armes de destruction massive notamment. Cet échec ne provient pas seulement du fait que les Carnavalais, au mépris de nos attentes, considèrent comme rien l'extermination de populations entières, y compris la leur. Cet échec provient du fait qu'aucune langue commune ne semble exister entre les dirigeants actuels de Carnavale et ceux de l'OND. Carnavale est débarrassée des trois quarts de ses missiles ? Sa volonté de tourner le dos au monde n'en est qu'intacte. Sa ville est perforée de bombes antisouterraines ? Elle organise un festival municipal.

La psyché carnavalaise est hors d'atteinte de la stratégie de l'OND. Je suis navrée d'avoir à poser ce constat, qui se vérifierait hélas dans les exacts mêmes termes avec l'entité cramoisiste, dont le programme spatial surgi comme un diable de sa boîte représente autant un vecteur balistique contre le territoire national azuréen qu'une prouesse technique déjouant tout scepticisme. En conclusion, tout dialogue est donc nul et non avenu. L'Azur ne saurait que recommander à Vos Excellences la méditation de ce fait, a fortiori lorsqu'Elles constateront le même écueil, le même flou, la même distance avec leurs interlocuteurs au Grand-Kah ou autres. Ma conclusion pour le point (2) est donc sans appel ; là où la simple notion de réalité est un enjeu de débat, où seront de part et d'autres contestées les dégâts effectifs commis sur les populations, les infrastructures, les laboratoires, les silos, et autres, je ne crois pas que la République de Westalia parvienne à obtenir un consensus entre l'OND et Carnavale sur les facilités qui seraient à contrôler, les stocks chimiques qui seraient à détruire, ou encore les accords mutuels qu'il faudrait signer. Que Dieu vienne en aide à ceux qui persévéreraient néanmoins dans cette voie !

Excellences, en cela je résume à nouveau la posture constante de l'Azur en toute matière : il faut créer un droit international ! Il faut établir des instances de dialogue international ! Celles-ci doivent être pluralistes, universelles, pour que s'y déploie le dialogue véritable - celui qui unit les pays rivaux entre eux, les puissances antagoniques. L'OND est sans doute très impliquée dans l'émergence de ces espaces encore inexistants, mais elle n'en est pas un elle-même. L'Azur souhaite donc ici, à travers ma voix, réaffirmer la nécessité de pareils espaces pour que chacun soit mis face à ses responsabilités. C'est devant le collectif que l'individu assume ses choix et ses actes. Tant qu'il pourra compter sur ses amis pour le croire, il ne se sentira obligé de rien. Et nous resterons tous collectivement dans les eaux troubles de la subjectivité où certains farfadets voudraient nous envoûter, tels des licornes, ou des sirènes.

A tous les conflits, à toutes les questions, ma réponse sera désormais identique : il faut une Conférence Universelle de tous les Etats. Sans cela, il n'y aura que des Etats-atomes isolés dans le vide sidéral, qui, par intermittence, entrent en collision les uns avec les autres ; et de ces collisions n'apparaissent rien d'autre qu'un nouvel éloignement des atomes, chacun poursuivant sa route solitaire. Cette solitude, ce silence, me fait frissonner d'angoisse.

Je vous remercie.
1383
Compte-rendu, réunion ordinaire du Conseil Général du 14 août 2017Manticore le 15 août 2017
CG-RO......... ... .. ................
CONCL........... ....................


NOTE
Origine : ............ Secrétariat général du Conseil
Destinataire : .....Délégations, Presse
Objet : ............... Réunion ordinaire du Conseil général du 14 août 2017, conclusions

Les délégations trouveront ci-joint les conclusions adoptées par le Conseil lors de la réunion visée en objet.


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Le Conseil Général de l'Organisation des Nations Démocratiques a invité le Califat Constitutionnel d'Azur a participé à cette réunion en tant qu'état observateur.


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COMMUNIQUE COMMUN AVEC LA WESTALIA

1. Le Conseil Général approuve la proposition de la Grande République de Westalia de partager un communiqué commun avec l'Organisation des Nations Démocratiques.

CONFLIT AVEC CARNAVALE

2. Le Conseil Général approuve la proposition de médiation formulée par la Grande République de Westalia dans le cadre du conflit opposant l'Organisation des Nations Démocratiques à la Principauté de Carnavale suite au génocide de deux millions de civils nordistes.

3. Le Conseil Général pose comme condition que les conditions posées par la résolution 2121 du Conseil Militaire, et réaffirmées dans le Communiqué afférant, soient maintenues comme préalables à tout pourparlers de cessez-le-feu.

4. Le Conseil Général note que plusieurs Etats membres se sont abstenus à l'égard de cette proposition et qu'en conséquences l'approbation n'engage en rien ledit Conseil à des résultats en vue de la médiation de la Grande République de Westalia.

5. Le Conseil Général note l'appel du Califat Constitutionnel d'Azur à organiser une Conférence Universelle de tous les Etats. Aucun vote n'a eu lieu quant à cette idée.
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