Création de pays : La Dodécapole fortunéenne
Généralités :
Nom officiel : Dodécapole fortunéenne
Nom courant : La Dodécapole
Gentilé : dodécaliote
Inspirations culturelles : Italie pré-romaine (sur le plan de certains évènements historiques, lore à venir), Macédoine antique et ligue achéenne (sur le plan de la situation politique entretenue entre Velsna et la Dodécapole), Micros états modernes comme Monaco ou Saint-Marin (sur le plan fiscal et le contexte économique/social actuel), Italie contemporaine d'un point de vue culturel, Salvador de Bukele.
Situation géographique :
Langue(s) officielle(s) : Dialectes fortunéens locaux dans trois des quatre territoires de la Dodécapole (ressemblant probablement à du dialecte vénétique moderne proches du velsnien inrp), Occitan dans le territoire le plus à l'ouest (appelé le strombolain) , Velsnien (langue des échanges commerciaux)
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Néant
Drapeau :

Devise officielle : Aucune
Hymne officiel : Aucun
Monnaie nationale : Variable selon la cité (le florius velsnien et la monnaie fortunéenne font toutefois office de référence)
Capitale : Aucune, mais Apamée est de facto le principal carrefour économique, culturel et politique de la Dodécapole
Population : 1 200 000 habitants
Aperçu du pays :
Présentation du pays :
"Les fortunéens s'installèrent autour de la mer comme des grenouilles barbotent autour d'une mare.". Ce proverbe de l'historien du XIIIème siècle Philinus de Velcal pourrait marquer le début de l'Histoire de toute cette constellation de villes ayant été fondées dans la Manche Blanche par les colons fortunéens à compter du haut moyen-âge. A l'image des puces qui bondissent d'une tête à l'autre, ce sont ces derniers, comme souvent, qui sont à l'origine de cet essaimage de cités-états et de micros-nations, que l'on prend souvent pour une véritable alliance, mais qui dans les faits ressemble davantage à une troupe désorganisée se livrant parfois davantage concurrence entre elles qu'envers l'étranger.
Ainsi, jusqu'à nos jours, la Dodécapole est plus un surnom que l'appellation d'un gouvernement central, qui est totalement inexistant. Cet ensemble de douze villes, cités et autres micros-états présentent pour elles quelques points communs qui justifient qu'on les rassemble sur une carte: une homogénéité culturelle relative, une Histoire commune liée à Fortuna à un degré ou un autre, une localisation géographique proche (elles sont toutes situées en Manche Blanche occidentale) et la constitution ponctuelle d'alliances commerciales ou militaires, souvent à l'initiative de Velsna ou de Fortuna, qui agissent toutes deux par intermittence comme des "hégémons" suivant leur capacité d'influence, en changement constant au fil des années. Une économie de marché est également un point de consensus entre ces différents ensembles.
Du reste, les cités de la Dodécapole présentent une extrême diversité dans leur forme de gouvernement et certains particularismes économiques et sociaux. Comme le nom de cette "ligue" l'indique, douze agglomérations se partagent ces quatre territoires, et on peut faire une distinction entre les cités qui présentent une véritable importance politique.
Aparté géographique et historique : Trois de ces cités se détachent, tant que le plan politique, économique et historique, et il convient d'évoquer chacune d'entre elles.
Apamée On ne saurait évoquer la Dodécapole sans aborder Apamée, qui avec ses 220 000 habitants est un centre de peuplement majeur de ce territoire. Fondée vers les années 760, cette ville précède ainsi de trente ans la fondation de Velsna, plus au sud. Son positionnement stratégique fait rapidement de la ville une étape incontournable dans le circuit des voies commerciales de Fortuna. Comme toute ses consœurs, y compris Velsna, les trois premiers siècles de son existence restent flous en vertu de sources primaires relativement lacunaires. Il est probable qu'il s'agissait à l'origine d'un simple comptoir commercial temporaire destiné à servir d'intermédiaire d'échange avec les populations locales, à l'instar de la majorité des autres établissements de ce type. Mais à partir du Xème siècle, plusieurs éléments viennent faire d'Apamée un cas à part parmi toutes ces petites colonies. En premier lieu, elle connait un boom démographique qui, en dehors de Velsna, va faire d'elle la principale agglomération fortunéenne indépendante en Manche Blanche à compter de cette époque, jusqu'à aujourd'hui. En parallèle, Apamée est le lieu de l'essor d'un système politique de démocratie directe que l'on peut faire remonter au XIème siècle, à une période où la cité commence à s'affranchir politiquement de Fortuna. En effet, la cité se caractérise par la domination de l'institution législative des comices, qui en réalité est constituée de l'ensemble du corps citoyen de la ville, indépendamment de leur revenu ou de leur sexe. Il faut toutefois nuancer le principe de démocratie directe en deux points, car cette assemblée n'est habilitée qu'au vote de la loi, et non à sa rédaction et sa délibération. Cette charge revient à une seconde assemblée, les tributes, qui elle, est composée de représentants élus au nombre de trente. De plus, il est rare que les comices rassemblent l'ensemble des citoyens dans les faits, puisque l'engagement politique bénévole nécessite un temps qui n'est pas donné à tout le monde. Bien entendu, le système a connu des évolutions au fil des siècles, mais encore en 2015, la tradition démocratique d'Apamée est une source de fierté pour ses habitants.
Volterra: Rivale historique d'Apamée, la ville de Volterra a été fondée à la fin du IXème siècle, à quelques dizaines de kilomètres de cette dernière, sur une langue côtière opposée. Dans le phénomène historique de la colonisation fortunéenne de la Manche blanche, cette fondation est relativement tardive. Et il est à noter que contrairement à beaucoup de ses consœurs, ce ne sont pas des familles marchandes qui sont à l'origine de cette installation. En effet, les premières constructions sur le site de la ville actuelle laissent apparaître des promontoires et un avant-poste militaire contrôlant cette partie de la Manche blanche, et qui a fini par dépasser sa fonction initiale, comme Apamée, à partir du XIème siècle. Volterra est pour ainsi dire devenue l'exact contraire de cette dernière, en se dotant d'un système oligarchique semblable à ce que l'on peut trouver à Fortuna ou Velsna, déjà plus caractéristique de la cité-mère. A sa tête, ce sont succèdes des "Gouverneurs maritimes" jusqu'à une date très récente, entourés de trente grands électeurs élus au suffrage censitaire. Inutile de préciser qu'un certain nombre de conflits ont eu lieu entre ces deux villes jusqu'au XIXème siècle, car si Volterra ne bénéficie pas du rayonnement économique de sa rivale, elle possède de loin la force armée la plus importante.
Récemment, l'oligarchie en place a été renversée par un tyran (appellation revendiquée par l'intéressé) en la personne de Sal Zograno, autoproclamé "dictateur cool" et amateur de cryptomonnaies. Celui-ci entend faire de Volterra un paradis fiscal "digne de Saint Marquise" et est réputé avoir la main lourde à l'égard de la criminalité locale. Depuis 2014 et la chute de Dino Scaela, Zograno ne s'est pas caché du fait d'être l'hôte d'un certain nombre d'exilés politiques velsniens.

Sal Zograno
Adria: Outre ces deux acteurs majeurs de la Dodécapole, il nous faut également mentionner la cité d'Adria. Si sa taille et son rayonnement sont moindres que les deux citées plus tôt, il ne nous est pas permis de passer à côté de l'importance majeure qu'elle a eu depuis sa fondation dans le domaine des arts, des lettres et des réalisations culturelles. En dehors de Fortuna et de Velsna, il s'agit de la cité abritant le plus d'écoles supérieures et d'instituts scientifiques dans le monde "fortunophone". Dotée d'une réputation de refuge d'artistes exilés, elle a vu passer dans son port et ses aéroports un nombre impressionnants de militants politiques de tous bords. La cité-état abrite également depuis les années 1920 une industrie cinématographique notable. De toutes les villes de la Dodécapole, c'est celle qui a le plus souvent recours aux arbitrages, et il arrive à ses représentants d'invoquer l'aide de Velsna pour arbitrer ses conflits et appuyer ses propres revendications. Elle est dirigée depuis le XVIIIème siècle par un consistoire des représentants de tous les établissements d'éducation supérieure de la cité.
Rapports entre la Dodécapole et Velsna (Histoire et situation actuelle): L'Histoire de la Dodécapole des cités fortunéennes de la Manche Blanche ne peut être dissociée de celle de Velsna, qui finalement, n'est que la plus puissante d'entre elles. Si jusqu'au XIème siècle, la tutelle fortunéenne nominale oblige ces cités à travailler de concert, l'affaiblissement progressif de cette autorité a eu tôt fait de faire évoluer les rapports qu'entretenaient ces différents micros-états. La montée en puissance de la Grande République au moyen-âge central, a provoqué des réactions diverses: opposition ouverte, vassalité de facto par dépendance économique, alliances de circonstances, recours aux arbitrages de leur grande sœur dans leurs conflits locaux... Toujours est-il que jusqu'aux guerres celtiques du XIIIème siècle, la Dodécapole réussit à préserver une certaine autonomie. Mais cette série de conflits va avoir pour conséquence la mise au pas définitive de ces cités, une après l'autre. De par leur position, elles revêtent d'un enjeu central entre achosiens et velsniens, et elles alternent au cours de ces deux guerres des revirements d'alliance divers, au rythme de leurs intérêts. La conquête de l'Achosie met Velsna dans une position hégémonique, qui lui permet de briser les anciens équilibres de la Dodécapole. Apamée est conquise à la fin de la seconde guerre celtique après qu'elle ait conclue une alliance avec Achos, au terme d'un siège éprouvant, et si ses institutions sont préservées, elle doit s'acquitter d'un lourd tribut annuel qui existe toujours en 2015 (sous une forme différente, évidemment). Les autres cités entrent progressivement dans son orbite économique et culturel en lieu et place de Fortuna à compter de cette date. Velsna impose aux cités de la Dodécapole la tenue d'un congrès annuel chargé de régler les litiges politiques et commerciaux, et fait figure "d'hégémon" de la Dodécapole, c'est à dire le protecteur des intérêts de ces cités à l'international. Cette situation a toujours cours en 2015.
Mentalité de la population :
A bien des égards et malgré la variété de systèmes politiques d'une cité à l'autre, la Dodécapole est habitée par une population qui présente la plupart des similarités observées propres aux sociétés modernes et connectées. Il s'agit d'une société ouverte, exposée en permanence à des médias, pour certains cas libres, pour d'autres beaucoup moins à l'image du cas de Volterra. Il y a bien entendu des particularismes propres à des situations politiques précises, des pointes de réaction face au concept de progrès à certains endroits, une fièvre de revendications sociales ponctuelles, une classe supérieure traditionaliste à l'image de celle de Fortune ou de Velsna. Mais au delà de ces élements, la Dodécapole est parfaitement intégrée dans le commerce international et le mode de vie "à l'occidentale".
Place de la religion dans l'État et la société :
Bien que dans la plupart des cas, une liberté de culte s'applique, il est des cités où la déchristianisation tarde, et où l’Église de Catholagne dispose encore d'un poids important. Dans la plupart des cas nonobstant, on observe une séparation stricte entre pouvoir spirituel et temporaire à l'exception de la cité secondaire de Cortona (lore à paraître plus tard sur cette cité, mdr...).
Politique et institutions :
Institutions politiques :
- Le congrès de la Dodécapole:
Il s'agit de la seule véritable institution existante au niveau confédéral (si nous pouvons appeler cet ensemble politique une "confédération"). Une fois tous les ans depuis la fin de la seconde guerre celtique, les douze cités de la Dodécapole sont réunies en un conseil extraordinaire devant arbitrer litiges politiques, commerciaux et territoriaux entre ses membres et vis à vis de l'étranger. Les cités qui les composent, l'ensemble des entités autonomes issues de la colonisation fortunéenne sont respectivement:
. Apamée (Démocratie "directe")
. Volterra (Tyrannie)
. Adria (Directoire scientifique)
. Cortona (Théocratie)
. Muthna (Oligarchie)
. Cnide (Oligarchie)
. Strombola sur l'Oronte (Monarchie parlementaire)
. Nuevo Fortuna (Oligarchie)
. Collina Alta (Oligarchie)
. Castèl Estrech (Monarchie parlementaire)
. Porto Rosso (Tyrannie)
. Velsna (Oligarchie)
Le fonctionnement de ce congrès n'est en rien démocratique, et il est monnaie courante que les cités les plus puissantes mènent la danse. Aussi, la force de la voix de chaque représentant n'est pas la même, et rassembler les voix de Velsna, Volterra et d'Apamée suffit généralement à emporter une décision. Historiquement, si le congrès trouve ses origines dans la mise sous tutelle de la Dodécapole par Velsna, il existait déjà auparavant des instances éphémères où ces cités se rassemblaient.
- Hégémon de la Dodécapole:
Chaque congrès est l'occasion de nommer une cité faisant office d'hégémon, une cité à qui l'on confie la charge de coordonner une défense commune en cas d'invasion étrangère. L'origine de ce titre est à chercher su temps de la domination fortunéenne, qui nommait un amiral en qualité d'hégémon patrouillant dans la Manche Blanche avec une certaine autonomie vis à vis de la métropole. La fonction est censée être renouvelée tous les ans, mais dans les faits, la titulature circule peu parmi les membres. En effet, il est extrêmement rare de confier la défense de la Dodécapole à une cité mineure. Jusqu'au XIème siècle, ce rôle est exclusivement dévolu à Fortuna. Par la suite, Apamée, Volterra et Velsna se disputent l'hégémonie jusqu'aux guerres celtiques. Depuis, Velsna monopolise la fonction quasiment tous les ans à de rares exceptions.
Principaux personnages :
Sal Zograno: Si la Dodécapole des cités fortunéennes de Manche Blanche n'est pas avare de personnages fantasques, Zograno est certainement le plus notable d'entre eux en ce moment. Tyran autoproclamé de Volterra, Zograno, célèbre financier en son état, a été l'auteur en 2012, d'un coup d'état particulièrement sanglant au cours duquel l'armée, acquise à sa cause, a fait exécuter la plupart des membres de l'ancien conseil municipal. Profitant de la lassitude de la population vis à vis de sa classe politique, il a ainsi court-circuiter toutes les institutions de la cité pour devenir le leader charismatique que l'on connait.
Animé par une ambition débordante, grand admirateur de Dino Scaela, Zograno ne s'est jamais caché de son envie de prendre la place d'Hégémon de la Dodécapole, mettant ainsi sa cité en porte à faux avec Velsna. Les relations entre Volterra et Velsna sont ainsi tendues malgré une suzeraineté nominale de la seconde sur la première, d'autant plus depuis que Scaela a été exilé. Zograno a le don de contrarier les hégémons velsniens par de multiples piques médiatiques, et par certaines de ses mesures, comme l’accueil des libertariens et scaeliens exilés de la cité sur l'eau.
Politique internationale :
La nature de la Dodécapole fait qu'il y est difficile d'y établir une perspective politique cohérente sur la scène internationale. Les cités qui la composent sont indépendantes de fait, et leurs régimes politiques respectifs fait qu'elles sont amenées à entretenir un rapport radicalement différent l'une de l'autre avec l'étranger. Si Velsna est l'hégémon théorique de la Dodécapole, il convient également de signaler que toutes ces villes sont dotées de leurs propres forces armées et de leurs propres flottes, qui ne se coalisent qu'en de rares occasions sur ordre de l'hégémon, pour des raisons presque exclusivement défensives. Il est ainsi peu probable qu'elles incarnent une menace quelconque, d'autant plus que dans les faits, l'action des cités est déterminées par les plus importantes d'entre elles. Toutefois, il est possible qu'une cité prenne une initiative solitaire à l'encontre d'un acteur politique tiers. Il est également probable que la majorité de ces cités refusent de traiter avec des nations eurycommunistes, ou d'autres dont elles pensent qu'elles peuvent incarner une menace directe.