27/06/2013
15:41:51
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale

Rencontres d'Azur entre le Jinsei et le Jashuria

2894
______________________________________________________


Rencontre au sommet entre le Jinsei et le Jashuria

16 juin 2005 à Azur, métropole du nord du Jashuria




img

______________________________________________________



La Troisième République du Jashuria accueillait pour la première fois la délégation du Jinsei. S’étant établi sur les ruines de la Lavyrie décadente, ce pays était des plus intéressants, de par sa proximité idéologique avec le Jashuria. Les contacts entre les ambassades avaient été plus qu’amicaux et les deux pays avaient noué d’excellentes relations en amont de cette rencontre. Recevant la délégation du Jinsei dans la Tour Nawuni, le plus grand gratte-ciel d’Azur, les Jashuriens avaient mis les petits plats dans les grands pour faire en sorte que cette rencontre soit des plus fructueuses.

Une grande salle de conférence avait été réservée par les hôtes pour pouvoir discuter posément, à l’abri des caméras, de cet accord historique que les deux ambassades cherchaient à négocier. Tout allait se passer dans le confort feutré de cette salle de conférence, avant que l’ensemble des documents ne soient ratifiés et l’accord présenté devant les caméras. Il y avait un temps pour chaque chose et les Jashuriens appréciaient particulièrement le respect de l’étiquette et aimaient à ménager leurs invités.

Lalana Preecha, première ambassadrice du Jashuria, était accompagnée pour cette conférence d’Apsara Sirisopa, la ministre du cercle intérieur en charge des grands projets, de monsieur Nantipat Sisrati, le premier ministre du Jashuria, mais aussi du général de l’Etat-major Basrani Vilalayan, de plusieurs experts reconnus de l’université d’Etat d’Agartha sur les espaces maritimes, mais aussi de Siddhi Chalerm, le directeur de la Porte Dorée et enfin, de Valiyana Kawassirani, la représentante de la Compagnie de Prospection Pétrolière et Gazière Jashurienne. L’ensemble de la délégation avait répondu présente à l’appel du Jinsei et se tenait prête à les accueillir afin de négocier leur intégration dans le Collier de Perles, le principal projet commercial international commun entre le Lofoten, le Jashuria et le Banairah. Deux observateurs du Lofoten et du Banairah se tenaient présents pour assister la délégation jashurienne dans les négociations.

Les délégués du Jinsei finirent par arriver et furent accueillis avec le respect qui leur était dû par les Jashuriens. Une fois tout le monde installé, ce fut Nantipat Sisrati, une fois n’est pas coutume, qui prit la parole.

Nantipat Sisrati :
« Chers représentants du Jinsei. Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue au Jashuria. Nous serons vos hôtes pendant toute la durée de votre séjour, que nous espérons des plus agréables et productifs. Comme vous le savez, nos deux pays vont aujourd’hui opérer un rapprochement historique, déjà décidé informellement par le biais de nos ambassades respectives. Toutefois, comme le veut le protocole, nous devons discuter à nouveau des grandes lignes de notre partenariat et régler les différents détails.

Mesdames et messieurs les délégués du Jinsei, vous avez souhaité qu’à l’ordre du jour figurent les éléments suivants : la volonté de rejoindre les accords du Collier de Perles, de déterminer nos frontières maritimes communes et la volonté de proposer des accords militaires communs pour la protection de notre commerce.

Comme le veut le protocole, chers représentants du Jinsei, la parole est à vous. »
2451
"krrrEntrée dans le KRRRespace aérien du Jashuria. krrr Terminé.krr"

Distrait par l'annonce grésillante du pilote, Ryu Jun-Ho, ministre des Affaires Etrangères du Jinsei, détourne enfin son attention d'une pile de dossiers dont le poids se comptait alors très probablement en plusieurs tonnes quant aux diverses positions politiques du Jashuria tant le ministre se préoccupait du Sommet d'Azur à venir. Et alors entrainé par le regard surpris du premier directeur du Ministère, Kam Min-Su, se mit à contempler les lointaines côtes se reprochant à vitesse Mach 0.83. Et tout au fond, à peine visible dans l'horizon, se dressait la raison majeure du voyage, celle-ci avait un nom qui n'était autre que le Grand Canal du Jashuria, véritable porte commerciale et culturelle constituant un espace hautement stratégique permettant au Jashuria de s'assumer pleinement comme le leader régional dans de nombreux secteurs profitants de la mondialisation des échanges.

" Chers représentants du Jinsei. Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue au Jashuria. Nous serons vos hôtes pendant toute la durée de votre séjour, que nous espérons des plus agréables et productifs. Comme vous le savez, nos deux pays vont aujourd’hui opérer un rapprochement historique, déjà décidé informellement par le biais de nos ambassades respectives. Toutefois, comme le veut le protocole, nous devons discuter à nouveau des grandes lignes de notre partenariat et régler les différents détails. "

C'est finalement seulement trois heures après un accueil chaleureux charmant chacun des éléments de la délégation Jinetienne, que celle-ci s'est retrouvé face à cette prise de parole, dans une tour rayonnante de modernité à l'image du quartier d'affaire d'Azur qu'elle dominait par sa hauteur. Et Ryu Jun-Ho, représentant de la République, prit la parole:

"Monsieur le Premier Ministre, Madame la Première Ambassadrice, Madame la ministre du cercle intérieur, Messieurs nos hôtes et Messieurs les représentants respectifs du Lofoten et du Banairah, Madame la République du Jashuria."
"Immense est la reconnaissance de mon pays, de son peuple et de ses institutions envers votre accueil et votre détermination à, comme nous, unir nos deux pays pour le bon développement de la région.
C'est donc avec fierté et la responsabilité de la délégation diplomatique du Jinsei que je déclare, si vous le permettez, le Sommet d'Azur ouvert."
"Et nous souhaiterions ainsi aborder le premier terme du sommet: celui de la détermination de frontières maritimes définies et en accord avec les juridictions internationales et le respect des autres territoires bordant le Golfe. J'invite donc Hwa Pyong-Ho et Sonu Sang-Ki, chercheurs jinetiens aux centres d'études stratégiques et géographiques des questions maritimes, à me rejoindre pour entamer les discussions."
4159

Les débats commencèrent rapidement, sous l’impulsion du Jinsei. La modération, assurée par les Jashuriens, permit d’arriver rapidement à un exposé clair de la part de Hwa Pyong-Ho et de Sonu Sang-Ki des enjeux stratégiques autour de la mer séparant le Jinsei du Jashuria. Ecoutant les débats avec intérêt, l’ambassadrice et le premier ministre ne pouvaient s’empêcher de penser que le Jashuria allait pouvoir tirer son épingle du jeu, notamment sur la question limésienne. Les archipels limésiens échappaient depuis trop longtemps au contrôle du Jashuria et les revendications du pays des Deux Océans étaient claires et sans ambiguïté : les archipels limésiens étaient des secteurs stratégiques dans les plans de l’Etat-major pour le déploiement de forces maritimes dans la région. Si le Jinsei appuyait une résolution visant à assurer leur soutien aux Jashuriens dans la rétrocession des archipels, alors cela serait une victoire inespérée pour la Troisième République du Jashuria.

Valiyana Kawassirani prit la parole après que les chercheurs du Jinsei eurent fini leur exposé. Elle réajusta ses lunettes et son micro avant de s’adresser à la délégation étrangère d’un ton fort poli et en traduction simultané dans les oreillettes.

Valiyana Kawassirani :
« Chers représentants du Jinsei, je vous remercie chaudement pour cet exposé fort bien mené sur les enjeux territoriaux communs de l’océan que nous partageons. Vous êtes conscients, tout comme nous, de l’importance du partage des ressources dans ces eaux et notamment sur la question liée à l’énergie. Vous n’êtes pas sans savoir que notre océan commun est un territoire non seulement faiblement réglementé, mais aussi particulièrement riche en matière de ressources pétrolières et gazières, sans compter les ressources issues de l’exploitation piscicole. Depuis trop d’années, les prospections dans ces eaux sont restées la chasse gardée d’un petit nombre d’entreprises, faiblement réglementées, qui agissent sur la base du « premier arrivé, premier servi ». Cette politique, ou plutôt cette absence de politique commune nous a certes permis de découvrir d’importants gisements pétroliers dans nos territoires maritimes, mais a aussi contribué à une érosion de la qualité des eaux ainsi qu’à une augmentation non-nécessaire des tensions entre les différentes concessions. Or, cet océan, est bien assez grand pour tout le monde. Si nous voulons à la fois préserver les fonds marins, partager équitablement les concessions et permettre la planification d’une stratégie commune, il nous faut des règles, même minimes. Qu’en pensez-vous ? »

La représentante des prospections prit le temps de dérouler son exposé sur l’établissement d’un New Deal concernant les concessions pétrolières et gazières dans les eaux internationales. Le partage était des plus équitables et permettait en plus l’établissement de concessions communes entre le Jinsei et le Jashuria afin que les deux pays profitent ensemble des ressources sans avoir à se marcher sur les pieds. Le sujet restait éminemment technique, mais permettait de construire une base commune de relations sur un sujet d’envergure. En désactivant d’emblée la question du partage des ressources en promettant des relations conjointes, le Jashuria cherchait à éviter une intensification des tensions avec le Jinsei et ouvrir la voix à la création d’un territoire maritime pacifié, lui permettant ainsi de tourner son attention vers les îles limésiennes et sur d’autres projets d’importance.

Siddhi Chalerm, le directeur de la Porte Dorée abonda dans le sens de la représentante des prospections pétrolières.

Siddhi Chalerm :
« Madame Kawassirani a raison sur un point : l’idée d’une aire de prospérité commune. Comme vous le savez sans doute, le Nazum bénéficie actuellement d’une conjoncture particulière. Le continent est en paix depuis plusieurs années et les principaux conflits se situent aujourd’hui chez nos voisins eurysiens. Vous n’êtes pas sans savoir que l’intensification des tensions risque de causer une dérégulation des marchés financiers et une perte de confiance de la part des investisseurs potentiels. Or, aujourd’hui, le projet que nous cherchons à construire collectivement est une occasion unique de montrer à nos partenaires d’autres continents que le Nazum est un véritable El Dorado pour les entreprises et un territoire, certes multiple, mais en paix. Et la paix amène la confiance, la confiance, des investissements. Nous avons donc tout intérêt à nous mettre d’accord sur l’établissement d’une charte sur le partage des ressources afin de montrer aux autres nations que nous sommes des gens de confiance, capables de peser sur les marchés financiers et les places boursières pour la solidité de nos accords. »

Haut de page