02/07/2013
11:05:30
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[TERMINE] La fabuleuse histoire du commerce (Aumérine - Pharois Syndikaali)

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C’était décidément la saison des ronds de jambes pour le capitaine Mainio, pas fâché de quitter son bureau certes spacieux et bien décoré mais où écrire courriers sur courriers et devoir résoudre quatre-vingt-dix pourcents des problèmes politiques de la nation, qui était pour moitié composée de dingues et pour l’autre d’incompétents, devenait vite lassant. Au moins lors des rencontres diplomatiques il mangeait bien, pouvait faire des petites blagues et avait l’impression de réellement progresser, pas seulement de corriger le bordel ambiant.

C’est donc avec un certain enthousiasme et le double-menton rasé de près que le capitaine ministre se présenta sur le tarmac trempé de l’aéroport afin d’accueillir la délégation aumérinoise. Une trajectoire en sens inverse de celle que faisaient les cargos du Syndikaali, chargés de ramener en Eurysie plus de quinze tonnes d’armes dernier cri – comme si la région avait véritablement besoin de cela...

Voyant apparaitre les ambassadeurs, il leur ouvrit grand les bras, un large sourire sur le visage. Contrairement à d’autres, ces gens là d’Aleucie étaient des armuriers et se trouvaient ainsi en position de force pour les négociations. Tant mieux, cela rendrait assurément la rencontre intéressante.

- « Chers amis, bienvenue au Syndikaali ! Bienvenue ! J’espère que votre voyage s’est bien passé, évidement, et qu’il aura été source d’enrichissantes introspections. Personnellement je lis beaucoup pendant mes déplacements, cela donne des idées une fois arrivé sur place, malheureusement j’ai du prendre la voiture pour venir ici et j’ai le mal des transports, il faudra donc se contenter d’une entrevue sobrement technique. Au départ toutefois. »

S’écartant du chemin, il leur indiqua la jeep un peu rudimentaire et encerclée de motos des garde-côtes qui devait les mener au ministère.

- « Si vous voulez bien me suivre, nous pourrons commencer à discuter une fois assis sur les banquettes. C’est plus confortable que ça n’en a l’air et croyez moi je suis exigeant sur la mollesse des sièges. »
Au même moment, le ministre des Affaires étrangères aumérinois, Anderson Boyd, abandonnait l'atmosphère ouaté et le confort de son jet afin d'aller à la rencontre de son hôte pharois. Une demi douzaine de conseillers lui emboitant le pas immédiatement.


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Anderson Boyd, Ministre des Affaires étrangères du Reinaume d'Aumérine


- « Au nom de la Couronne, je vous remercie gracieusement pour votre hospitalité ! Le voyage s'est très bien passé, merci. J'aime lire moi aussi, mais je dois reconnaître que faute de journal "papier", j'ai dû me contenter malgré tout de la version numérique de votre journal local afin de me tenir aux faits des derniers évènements au Pharois Syndikaali. Un charmant pays soit dit en passant ! »

- « Bien entendu, je vous suis. Cette jeep fera bien l'affaire ne vous en faîtes donc pas, pourvu que la météo soit de notre côté en revanche. »

Le ministre aumérinois s'installa dans la jeep sur l'invitation de son homologue pharois alors que le moteur de celle-ci était tournant et déjà prêt à partir.
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Le capitaine ministre Mainio.

Le capitaine Mainio hocha complaisamment la tête, assez peu dupe sur le caractère formellement protocolaire qu’avaient ses salutations entre émissaires de grandes puissances.

- « Charmant et mystérieux, c’est vrai, et il l’est paradoxalement d’autant plus qu’on apprend à le connaitre. Après vous. »

Il se hissa péniblement dans la jeep à la suite du ministre aumérinois pendant que le reste de ses équipes grimpait dans trois autres véhicules stationnés derrière eux. Sitôt qu’ils furent installé le petit cortège se mit en branle, traversant les quartiers portuaires et industriels de Pharot où la circulation n’avait pas été coupée ce qui leur attirait des regards curieux et quelques salutations de dockers et badauds sur les trotoires.

- « Je ne vais pas vous faire mariner trop longtemps monsieur Boyd, j’aime que les choses soient assez claires assez vite, mais ne vous en faites pas si vous souhaitez faire du tourisme après, c’est parfaitement possible, même si question patrimoine notre capitale soit finalement plutôt austère, je dois humblement le confesser, le sud du pays est plus intéressant quoique à choisir, je passerai plus volontiers mes vacances au Genevier, enfin ce n’est pas le sujet. »

La jeep tourna à un carrefour, révélant l’imposant ministère des intérêts internationaux, tout de béton gris et de moulures inquiétantes. Mainio secoua la tête.

- « Voyez ça, nos architectes sont des bouchers, je vous le dis. Enfin... La raison de votre visite, monsieur Boyd, est double. Elle vise d’abord à initier une réflexion sur la vente et la circulation des armes dans le monde, commerce particulier vous en conviendrez, et pourtant si peu réglementé. »

La jeep venait de se garer devant le ministère dont l’un des motards avait quitté sa machine pour aller ouvrir les portes et accueillir le ministre aumérinois.

- « C’est aussi laid dedans que dehors, ne vous faites pas d’illusions. Le second point, monsieur Boyd, c’est un partenariat spécial entre votre nation et le Syndikaali. Nous serions particulièrement intéressés par le fait de vous passer des commandes régulières en ce qui concerne les armes d’infanterie que vous produisez en masse et qui sont indéniablement d’une bien meilleure qualité que ce que nous faisons chez nous. Ah dieu que je déteste ces escaliers... »

Les portes du bâtiment demandaient en effet de grimper une bonne volet de marches, ce que l’obèse commença à faire en soufflant.

- « Et donc... hh... nous voudrions... hh... vous passer contrat... hh... non seulement pour... hhh... encourager la recherche... dans ce secteur précis... hh... mais également... hh... un contrat... hh... d’exclusivité... hh... ou du moins... hh... de... hh... priorité... par le diable un instant que je reprenne mon souffle ! »


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Les portes du ministères des intérêts internationaux du Pharois Syndikaali
Le ministre des Affaires étrangères aumérinois, Anderson Boyd, bu les paroles insipides de son homologue ventripotent et se contenta d'hocher la tête avant d'écarquiller les yeux en voyant l'immense escalier du Ministère des intérêts internationaux qu'il finira par franchir non sans mal. Comme si, finalement, tout été entrepris dans ce pays pour "rebuter" même le plus téméraire des visiteurs. Car la véritable raison de cette soudaine levée de bouclier du Pharois, Anderson ne la connaissait pas. Enfin, pas tout à fait, même s'il en avait une vague idée, et c'est à ce moment précis que le petit homme au long chapeau toucha le vif de son intérêt en abordant la question d'un possible achat d'armement de facture aumérinoise.


boyd
Anderson Boyd, Ministre des Affaires étrangères du Reinaume d'Aumérine


- « Si par exclusivité ! Vous entendez l'interdiction pour nous de vendre à autrui, y compris à nos partenaires de longue date ! Cela pourrait bien, en effet, poser un premier obstacle avant la signature d'un tel contrat. »

- « Je ne saisi pas très bien l'objectif d'une telle priorité donnée au Pharois ? Si ce n'est comme vous le souligniez à l'instant, de permettre au Pharois d'apporter sa contribution au développement de la filière armement du Reinaume d'Aumérine. »

- « Toutefois ! J'écoute avec la plus grande attention votre offre et alors, peut être, pourrais-je faire quelque chose de mon côté pour tenter de forcer la main aux industriels de ce segment aumérinois et leur expliquer tout l'intérêt et le bénéfice qu'ils auraient à traiter avec le Pharois Syndikaali plus qu'un autre. »
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Le capitaine ministre Mainio.

Non sans ventiler, le capitaine ministre Mainio était finalement parvenu en haut des marches où stoïquement un soldat en poste vint lui apporter un petit mouchoir pour qu'il puisse s'éponger le front.

- « Ah nom de nom j'ai cru n'en voir jamais la fin, ce n'est pas une vie ça, de manquer de mourir chaque jour pour son travail...»

Le ventripotent pirate avala une gorgée à la bouteille d'eau qu'on lui tendait également puis invita d'un geste son homologue aumérinois à le suivre dans le bâtiment. Les lieux étaient austères, tous de béton brut vêtus et seulement ponctués ici et là d’œuvres d'art moderne, des sculptures abstraites et des peintures aux formes géométriques évoquant au premier coup d’œil surtout la mélancolie ou le malaise. Au moins l'architecture du ministère était-elle en accord avec sa décoration intérieure.

- « Le Syndikaali, mon cher ami, bien qu'indiscutablement en avance sur ses voisins, ne peut raisonnablement se spécialiser en tout. C'est pourquoi nous souhaiterions sous-traiter la création d'armes d'infanterie à une nation amicale et le Reinaume d'Aumérine possède toutes les caractéristiques pour cette mission. »

Ils passèrent devant un guichet sobre où deux militaires jouaient aux cartes et ne leurs accordèrent pas un regard. Le capitaine Mainio se rapprocha d'un mur, pressa un bouton dessus et une porte en fer s'ouvrit en deux, dévoilant une cabine d’ascenseur.

- « Direction le douzième ! » commenta le capitaine d'un ton joyeux avant de reprendre sa réflexion. « Voila en substance la raison de votre présence, si vous me pardonnez la rime. Nous souhaiterions devenir votre partenaire privilégié, cela implique des commandes régulières et assurées pour vous d'une grande quantité d'armes. Plus besoin de démarcher, plus besoin de publicité, vous êtes désormais certain de tout écouler ! »

Dans un petit ting a cabine s'immobilisa puis les portes s'ouvrirent sur un couloir tracé d'une moquette rouge et fourni de tableau qui menait vers une nouvelle porte gardée par deux hommes en armes. Ceux-ci semblaient moins désinvoltes que ceux de l'entrée et après un bref salut martial, ouvrirent les portes de ce qui semblait cette fois être le bureau du ministre. Une pièce austère et à la décoration minimaliste, en tout est pour tout munie d'une table basse et de deux fauteuils confortables ainsi que de plusieurs tableaux noirs récemment nettoyés. Un mur entier faisait office de fenêtre, dévoilant une vue aérienne de Pharot, la capitale du Syndikaali, tout aussi bétonnée que le ministère, mais bien plus grouillante de vie.

- « Asseyez-vous, je vous en prie. En échange de ce partenariat, nous vous demandons plusieurs choses. Tout d'abord, de rester à la pointe de la technologie en matière d'armes d'infanterie. Au moins trois centres scientifiques doivent y être consacrés, nous sommes d'ailleurs prêt à en financer certains si nécessaire. Le second impératif est un droit de regard sur la vente d'armes aumérinoises pour certains pays. A commencer par l'Empire Démocratique Latin Francisquien mais également la République chrétienne-militaire du Magermelk, les Provinces-Unies du Lofoten et la Bundesrepublik Walserreich. Les mers du Nord doivent rester un endroit sûr, inutile de financer une course à l'armement infondée. »
boyd
Anderson Boyd, Ministre des Affaires étrangères du Reinaume d'Aumérine


- « Toutes les caractéristiques pour cette mission dites-vous ! Vraiment !? »

- « Que dire... C'est bien sur un compliment élogieux que je prend soin de rapporter au Reinaume d'Aumérine, soyez-en sûr. »

- « Les termes de notre accord me paraissent tout à fait raisonnables, mais quand est il de notre ratification au traité anti-bolchévique ? »

- « Je crois savoir que cela vous posez un problème particulier dans nos précédents échanges épistolaires... »

- « Permettez-moi de préciser que comme cela est rappelé dans son intitulé, le traité anti-bolchévique ne concerne que les franges parmi les plus radicales du communisme et pouvant aller jusqu'à représenter une menace sérieuse pour l'ensemble des États, y compris les régimes démocrates et les monarchies. Celles qui luttent ardemment et prennent constamment les armes contre toutes autres formes de théories, de dogmes, de doctrines allant à l'encontre de leurs propres idéaux... Et que par conséquent, pour autant que je sache, le Pharois Syndicaali est bien une démocratie et n'a donc pas a s'inquiéter d'un tel traité. J'enjoins même votre nation à le ratifier afin de partager toute information utile concernant les terroristes et activistes susceptibles de transiter sur le sol pharois. Plus notre réseau d'informations s'étendra, plus efficace il sera... »
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Le capitaine ministre Mainio.

Désormais confortablement assis dans l’épais fauteuil qui épousait ses formes, le capitaine ministre Mainio adressa un sourire torve à son homologue.

- « Oh ce n’est que pure vérité, le peuple aumérinois est fiable, travailleur, productif, vous possédez les cadres, les infrastructures et une certaine stabilité continentale. Autant de caractéristiques qui nous paraissent absolument fondamentales pour établir des relations fructueuses sur le long terme. Plus important encore, le Reinaume est relativement apartisan dans ces querelles puériles que traverse malheureusement notre Eurysie adorée. »

Il se pencha par-dessus la table et ayant rempli deux verres de bourbon, leva le sien en guise de salut.

- « Aux affaires, et à l’amitié naissante. » puis il en bu une gorgée, tout en écoutant avec de petits hochements de tête Anderson Boyd évoquer le pacte anti-blochévique.

Si Mainio éprouvait quelque sentiment à l’égard de cette question, il prit soin de n’en montrer aucun.

- « Effectivement, ce traité a fort habilement dissimulé ce qu’au Syndikaali nous estimons être ses véritables intentions derrière beaucoup de bonne volonté. »

Il secoua la tête, le visage fermé.

- « Nos amis de Kotios, vous ne l’ignorez pas, se réclament d’une branche anarchiste et ont précisément pris les armes pour leur liberté. Devrions nous les écraser au nom d’un traité signé avec la République Chrétienne Démocrate ? Je ne le pense pas. La liberté est le droit le plus fondamental des êtres humains, qu’elle se cherche par le communisme ou autrement, qu’importe, libre les hommes, il en restera au moins des étoiles, disait le poète. »

- « Pour être tout à fait honnête monsieur Boyd, je crois que ce traité est un prétexte. Un prétexte de rapprochement entre des nations qui pour certaines partagent un certain goût pour l’autorité et la violence. »

Il lui adressa un sourire.

- « Pas toute, entendons nous bien, sinon vous ne seriez pas ici. Mais tout de même. Nous entendons lutter contre les branches les plus extrémistes, les plus folles du communisme, sans tremper pour autant avec toute la racaille occidentale. Serrer la main d’une autocratie chrétienne tout en fustigeant la violence de ceux qui prendraient les armes contre elle ? Non... nous savons bien que des violences, il en existe de toutes les couleurs, et le rouge n’en est qu’une parmi d’autres. »

- « Le peuple ne comprendrait pas, assurément. »

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Anderson Boyd, Ministre des Affaires étrangères du Reinaume d'Aumérine


- « Aux affaires ! Et à notre nouvelle entente qui, j'en fais le vœux le plus cher, restera des plus cordiales ! »

Le ministre des Affaires étrangères aumérinois porta le verre à ses lèvres et bu une gorgée de bourbon en même temps que son homologue pharois afin de montrer son approbation quant aux échanges entrepris jusqu'ici et entériner, en quelques sortes bien que seule la signature fasse foi, l'accord naissant entre le Reinaume d'Aumérine et le Pharois Syndicaali...

- « Là où je ne vous suis pas tout à fait, sans bien entendu vouloir vous froisser, c'est lorsque vous parlez d'anarchisme... L'anarchie n'est selon moi pas un régime, ni encore moins une solution d'aucune sorte afin de régler un conflit quelconque entre deux belligérants. Basculer ainsi dans l'anarchisme, c'est d'abord un échec cuisant pour tout gouvernement, peu importe sa couleur politique, rouge, bleue ou noire... Mais sombrer dans l'anarchie sonne comme le glas de la fin et marque avant toute chose la fin d'un ordre pré-établit... En d'autres termes, la fin de tout... Avec un très mauvais message envoyer au reste du monde, en plus de l'inquiétude et des craintes que cela suscite pour les états riverains. »

- « Bien sur, après chaque cas est un cas particulier et dans celui de Kotios, je ne vous donne pas totalement tord lorsque l'on sait les épreuves qu'endure les populaces des provinces et des cités placées sous le joug de l'impératrice Clémence Première. Il est maintenant de notoriété publique que cette dernière règne en despote et que derrière ce tag "barbare" d'Empire Démocratique des États Latins Francisquiens se cache en réalité une monarchie absolue, un régime à la fois totalitaire et extrêmement belliqueux. »

- « Rassurez-vous, je n'épiloguerais pas davantage sur l'EDLF et sa politique exécrable, je pense que vous en avait déjà des migraines de l'avoir seulement pour voisin... De plus je ne pense pas que ce dernier ait réellement les moyens de ses ambitions... Mais je vais être franc avec vous, chaque jour qui passe, nous nous rendons compte de notre solitude et des disparités entre le Reinaume d'Aumérine et les autres membres du traité anti-bolchévique dont la plupart d'entre eux, et n'ayons plus peur de le dire, sont très à droite. »

- « Comprenez bien que lors de notre ratification au traité, il s'agissait aussi pour nous de construire des relations avec des états partageant un certain nombre de points communs, indépendamment du fait de leur bord politique bien évidemment. Une première à l'époque, alors que la communauté internationale, et c'est toujours le cas aujourd'hui, souffrait d'union derrière certains sujets thématiques forts et accusait d'énormes lacunes en terme de droit international. Tandis que l'Arkencheen, devenu Alguarena depuis, se tournait déjà vers d'autres horizons et s'éloignait du chemin que nous avions pris initialement ensemble pour aujourd'hui mener à la fois une politique de pompiers pyromanes et de gendarmes du monde afin d'en glaner tous les bénéfices par la vente d'armes et par son interventionnisme au nom de la paix et de la démocratie qu'elle exporte jusqu'en Afarée. »

- « Tout cela pour bien nous rappeler Ô combien la géopolitique est compliqué et qu'il faut choisir les bons partis pour avancer, mais que les erreurs sont également de mise et qu'il n'y a pas de héros finalement. Que celui qui peut se vanter de n'avoir jamais commis d'erreur de parcours vienne me jeter la première pierre dans ce cas. J'en attend seulement de notre entente que nous puissions partir d'un bon pied sur le plan politique et qui sait, peut être que c'est en Eurysie que nous trouverons de l’intérêt pour renforcer nos pactes, plus qu'en Aleucie et en Paltoterran. Entendons nous sur trois points de Pib alors, et en guise de notre bonne foi, notre industrie de l'armement vous fournira son équivalent en armement plus un petit bonus. Acceptez ceci comme notre cadeau diplomatique dans le cadre de cette rencontre. »


termes de cet accord entre joueurs
aumerine a écrit :
Note Hrp : En d'autres termes et en contre-partie du présent accord, Aumerine fournit de l'armement pour 9000 points (3x3000 pour la construction de 3 centres scientifiques que le Pharois Syndicaali s'engage donc à financer et destinés à la R&D de nouvelles armes légères d'infanterie) + sont équivalent en cadeau diplomatique, le tout arrondi à 20000 points. Le Pharois Syndicaali bénéficiera de ce bon d'achat cumulable avec ses autres dépenses pour acquérir de l'armement à titre gracieux auprès du complexe militaro-industriel aumérinois.
Mainio leva son verre pour accompagner son homologue et bu une infime gorgée. Certains gestes étaient plus symboliques qu’autre chose et le bonhomme connaissait assez bien son métier pour éviter de se saouler, même en bonne compagnie.

- « Monsieur Boyd, je peux vous assurer que j’ai rencontré des anarchistes dont la conception de l’ordre frisait la maniaquerie. Bien que je reconnaisse volontiers que certains de ces gens se dispersent vite, il faut toujours rappeler que l’anarchie, c’est l’ordre sans la hiérarchie et à ce titre, j’ai une certaine affection pour eux. Le côté pirate, sans doute, on ne se refait pas. »

Les anarchistes étaient surtout particulièrement efficaces pour déstabiliser à peu près tout et n’importe quoi, leur radicalité étant autant la source d’une grande rigueur révolutionnaire qu’une arme fatale pour n’importe quelle théorie vaguement accommodante avec les pouvoirs coercitifs… ce qui faisait quand même un paquet de régimes politiques.

- « En ce qui concerne ce pacte, il nous avait paru comme une menace certaine dans les premiers temps, d’où notre défiance. Aujourd’hui, que ce soit à cause de l’éclatement des grandes puissances communistes et de l’Internationale rouge, force est de reconnaitre qu’il semble relativement moribond. D’autres menaces se sont dressées entre-temps et paradoxalement les plus virulents face au communisme se révèlent n’avoir rien signé du tout. »

- « Mais vous avez raison, ne parlons pas des choses qui fâchent. Parlons du succès de cette rencontre à la place. Je n’irai jamais critiquer la recherche d’alliés, fussent-ils excentriques, le Syndikaali a lui aussi réalisé en son temps des rapprochements inattendus, mais toujours afin de maintenir la paix dans les mers du Nord et y préserver un certain ordre que nous deux semblons tant chérir. »

Il leva son verre à nouveau.

- « Monsieur Boyd, nous avons donc un accord ! Et nous nous souviendrons de votre générosité. Les fonds vous seront transmis sous peu, que cela scelle entre nos deux nations si éloignées le début d’une amitié solide et durable ! »
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