05/06/2013
04:14:51
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Rencontre diplomatique Grand Kah - Floralie

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Rencontre diplomatique Grand Kah - Floralie

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On avait décrit Cuetlachquiauhco comme une petite ville discrète. Ce n'était pas loin du compte mais ce n'était pas tout à fait ça. Peuplée d'à peine plus de cent-trente mille âmes, la ville était enclavée entre la jungle et les montagnes, où elle s'étendait fastidieusement, en petits quartiers imbriqués, à l'architectures ancestrale typique de ce que les colonisateurs asiatiques avaient laissés dans la région. Les rues étroites et les maisons de bois entouraient les zones plus modernes, métalliques, apparues au profit de l'important commerce frontalier qui traversait la région depuis qu'on y avait creusé une série de tunnels remplaçant la vieille route de montagne, et d'importants financements communaux visant à établir au sein du sud peu peuplé du Grand Kah une « cité modèle », dont la planification serait issue des meilleurs esprits de l'Union.

Le résultat était convaincant, et la ville continuait depuis une lente mais certaine expansion, profitant de sa réputation paradoxale de pôle économique de lieu calme. De récentes fouilles archéologiques avaient aussi déterrées des curiosités historiques encore mal comprises, parmi lesquelles une structure pouvant prétendre au titre de plus ancienne construction humaine déblayée à ce jour, genre de petit amphithéâtre couvert et orné de sculptures dont la particularité était qu'il précédait, et de quelques millénaires, la date à laquelle on avait théorisé que le genre humain avait commencé à développer des poteries. Ces découvertes avaient ouvert la voie à l'arrivée de nombreux universitaires kah-tanais et étrangers.

En somme Cuetlachquiauhco était le résultat de plusieurs décisions politiques et hasards historique, conjuguant à la fois les avantages indéniables des petites villes historiques, charmantes et agréables à vivre, et des grandes métropoles bien desservies et ancrées dans la modernité de leur époque. La décision d'y inviter les floraliens n'était donc pas innocente.

En l'état deux des huit membres du Comité de Volonté Publique, organe exécutif du gouvernement Kah-tanais, avaient fait le déplacement pour les accueillir. L'immanquable Actée Iccauhtli, une jeune asiatique au visage allongé, air grave, vêtue d'un long manteau gris clair et d'une cravate pourpre, et Edgar Alvaro Maximus de Rivera, son aîné et de loin, cheveux gris coiffés en arrière, air fatigué, habits sobres, sombres. Très grand. Les deux se tenaient sur la piste de l'aéroport où l'on attendait les invités de l'Union. Un groupe de gardes en uniformes de parade se préparait à former une haie d'honneur tandis qu'un orchestre réduit finissait d'accorder ses instruments en préparation du moment où il faudrait jouer l'hymne floralien. A l'écart, des journalistes placés de façon à ce qu'il n'y ait pas de bousculades. Certains prenaient déjà des photos.

Actée maugréait. C'était sa manière à elle de se préparer psychologiquement. Laisser libre cours à sa mauvaise humeur, à son cynisme, une bonne fois pour toutes avant de les faire taire.

Vingt-quatre et vingt-six ans. Elle secoua la tête. Nous allons avoir affaire à des gosses.

À côté d'elle, celui que l'on surnommait la Raison haussa un sourcil et se racla la gorge.

Actée. Vous êtes trentenaire.

Elle cligna des yeux et rangea ses mains dans son dos, faisant mine de ne pas comprendre. Elle n'ajouta rien mais laissa tout de même apparaître un petit sourire en coin. Touché. L'autre acquiesça à son tour, satisfait. Comme les floraliens arrivaient, l'orchestre se mit à jouer. Des choristes de l'Université centrale de Cuetlachquiauhco étaient venues renforcer les instrumentistes militaires, récitant dans un phonétique parfait les paroles de l'hymne étranger. La musique s'arrêta au moment où, enfin, les délégués invités faisaient face aux deux membres du Comité. Le citoyen de Rivera les salua d'un signe de tête.

Nous sommes heureux de vous accueillir sur le sol de notre modeste Union. Tout le comité et moi-même espérons que vous avez fait un bon voyage.
Et dans le cas contraire... Actée se retourna pour attraper un fourreau que lui tendait un garde protocolaire. Elle le tendit humblement aux représentants étrangers. L'écrin contenait un élégant katana d'argent, sertis de pierres reprenant un motif floral. Nous avons pris toutes les dispositions pour que votre séjour ici soit des plus agréables. Nous avons de nombreuses choses à discuter.
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La délégation floralienne était alors sur le sol du Grand Kah, accueillie chaleureusement par le Comité de Volonté publique du pays. Parmi ces gens importants, on retrouvait Mark et Aaron, ainsi que le Ministre des Affaires étrangères floralien, Francis Boyle. Le plus jeune, mais aussi le plus important, prit alors la parole, s'adressant à tous :

– Tout d'abord, bonjour et merci beaucoup pour votre accueil si chaleureux ! Concernant le voyage, tout s'est très bien passé, merci pour avoir demandé. D'ailleurs, vos musiciens jouent très bien notre hymne ! Je suis vraiment bluffé.

Mark, en disant cela, se saisit du katana et l'observa longuement, avant de s'exclamer :

– Ce katana est sublime ! Je vous remercie pour ce magnifique cadeau. D'une très grande qualité à ce que je vois.

Aaron, le vice-président, prit alors la parole, levant la main comme pour serrer celle des représentants en face, sans pour autant interrompre son ami.

– Aaron Shore, Vice-Président. Je vous remercie pour votre accueil et votre requête. Aussi, tout s'est très bien passé durant notre voyage.

Le Ministre des Affaires étrangères, quant à lui, se contenta de dire :

– Bonjour à vous, et merci pour votre accueil. Francis Boyle, Ministre des Affaires étrangères floraliennes. J'apprécie votre démarche et espère que les relations entre nos deux pays seront radieuses.

Il est vrai que le plus âgé des trois, Francis Boyle, était aussi le plus "sérieux". Il s'en tient très souvent uniquement au professionnel. Non pas qu'il soit antipathique, mais il préfère ne pas mêler relations amicales et travail.
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Je ne doute pas qu'elles le soient.

Actée acquiesça doucement. Si elle était techniquement membre de l'exécutif du Grand Kah, son rôle était souvent perçu – et à raison – comme celui d'une ministre des affaires étrangères. Elle salua ainsi Francis Boyle comme un égal, un homme qui, comme elle, connaissait les affres constantes de la diplomatie et de la difficulté inhérente au dialogue interculturel. À côté d'elle, le citoyen de Rivera s'était mis en marche, lançant le mouvement à travers une haie d'honneur jusqu'à une courte limousine noire, dont on devinait qu'elle devait sans doute être blindée. C'est que le pays avait connu quelques troubles avec des terroristes damannistes, dont on craignait qu'ils n'escaladent en situation d’insurrection dans certaines des communes du sud du pays. La limousine se mit en route dans un bruit minime, on entendait vaguement les roues, et le grondement discret d'un moteur.

Électrique, commenta De Rivera, bien conscient que la technologie n'était pas répandue à l'étranger. La dépendance aux hydrocarbures est un risque pour notre souveraineté et pour notre planète. Le Grand Kah a toujours favorisé le respect de la nature, en accord avec les accords passés à la fondation de l'Union entre les descendants des colons et des premiers peuples. Notre pool de véhicules personnels compte un pourcentage sans cesse croissant d'appareils électriques. Comme nos sources d'énergie sont en bonne partie renouvelables, hydroélectrique, entre-autre, le bilan écologique de notre industrialisation reste satisfaisant.

À côté de lui, Actée indiquait quelques grands dirigeables blancs dont on voyait le ballon se déployer, au niveau de l'aéroport.

Nous avons suivi la même politique pour nos transports publics et intercommunaux. Et puis les dirigeables ont de nombreux autres avantages pour un pays comme le nôtre. Elle cessa de fixer la fenêtre et pivota plutôt vers le président. Vous savez, enclavé entre les montages et la jungle. Un appareil qui n'a pas besoin d'une longue piste pour se poser règle de très nombreux problèmes et rend possible la livraison de matériel ou de préfabriqués en plein cœur de la canopée, par exemple.

Elle eut un petit soupire las, assez inexplicable, et n'ajouta rien du trajet. La limousine traversa ainsi l'avenue principale de la ville, qui partait de l'aéroport en direction du petit quartier d'affaire, fort de ses quelques jolies tours d'acier bleu qui se détachaient avec superbe sur le font des montagnes vertes. Des tours de bureaux réservées aux coopératives profitant du commerce frontalier, une bibliothèque moderne réservée aux universités locales et à la branche sud de l'Ordre des tlacuiloque, ainsi de suite. Le convoi continua sa route à travers les tours, et passa par une place circulaire entourée de canaux. Au bout de la place, un important centre de conférence, adossé à l'assemblée communale de la ville. La voiture s'engouffra dans un parking bien éclairé par des puits de lumière et se gara dans une alcôve prévue à cet effet. Le petit groupa passa par un ascenseur – une cabine large et bien éclairée, qui les amenés jusqu'à une série de « couloirs ». Des mezzanines et passerelles passant au-dessus d'une série de plateformes où l'on avait dressé selon des étages des sièges, des maquettes architecturales, une buvette. L'ensemble des lieux était d'un style rappelant l'architecture bionique. Épuré et propre, aux formes rondes et gracieuses, orné de nombreuses plantes entretenues avec soin.

C'est le chemin touristique. Avoua Actée en cours de route.

Elle n'étaya pas le commentaire et le petit groupe arriva enfin dans un salon diplomatique digne de ce nom, où chacun pu s'installer de part et d'autre d'une table basse où étaient installés des verres, de quoi écrire et un service à thé. Le citoyen De Rivera pris la parole.

Vous avez déjà une petite idée de ce que nous attendons de cette visite, ma camarade la citoyenne Actée vous a fait parvenir le gros de nos intentions dans sa missive. Il lui jeta un regard en coin et elle acquiesça. Il continua. Le Grand Kah est une puissance régionale qui aspire à la paix et au développement économique. Notre cadre idéologique est fermement anti-colonial et écologique. Nous aspirons au développement d'un modèle de société respectueux de la nature et capable de se défendre contre les visées impérialistes de puissances étrangères. C'est un processus long et difficile, d'autant plus par les temps qui courent, que nous avons décidé de mener en la compagnie de partenaires régionaux privilégiés. D'où votre présence ici. Citoyenne ?

La commissaire enchaîne aussitôt, d'un ton professionnel.

En premier lieu nous vous proposons de nous partager ce qui peut l'être de vos ambitions régionales et globales. Si un partenariat avec le Grand Kah vous intéresse nous pourrions ensuite nous entendre sur les bases d'accords économiques, culturels, scientifiques et militaires auxquelles nos équipes respectives et négociateurs pourront donner forme. Dans l'idéal nous aimerions une évolution graduelle de ce potentiel partenariat. Accords universitaires et douaniers, programmes d'échanges d'officiers, cérémonies officielles, ouverture à des activités civiles communes tel que des championnats sportifs, ainsi de suite. C'est une liste de proposition à laquelle vous êtes libres d'ajouter vos objections ou vos propres idées. D'après nos analystes votre gouvernement atteint un seuil de capitalisme et de militarisme plus que tolérable et nous sommes sûrs que notre Union et votre République gagneraient à travailler ensemble sur la scène régionale.
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La délégation floralienne avait donc suivi ceux du Grand-Kah jusqu'à la limousine noire blindée. Mark répondit alors à De Riviera :

– Il est vrai que l'écologie est un problème qui se posera très rapidement, et nous aussi préférons privilégier l'électrique ou l'hydrogène, ainsi que les énergies renouvelables. Nous sommes sur la même longueur d'onde !

A la remarque d'Actée, Mark regarda par la fenêtre le ballon désigné par cette dernière, avant de faire une remarque à ce sujet.

– Des dirigeables, je trouve que c'est une bonne idée effectivement. Malheureusement, notre nation n'a pas pensé à cela.

Le trajet continuant, il se contenta d'observer les alentours. Aaron et Francis, quant à eux, étaient silencieux et écoutaient simplement ce qui se disait. Une fois arrivés et dans le bâtiment, Actée fit une remarque à laquelle Mark répondit :

– Ce n'est pas grave. Je ne suis pas un très grand adepte des chemins privés, j'aime bien me mêler aux gens. Au fait, j'adore ce style architectural.

Ils arrivèrent alors dans la salle. Mark alla s'installer dans son siège, et écouta ce qui ce disait, comme Francis et Aaron. Mark pris alors la parole, une fois le speech des citoyens du Grand-Kah terminé.

– Comme vous le savez probablement, notre pays a été victime du colonialisme il y a un certain temps, ce qui fait que nous ne sommes pas pour non plus. Nous sommes aussi pour une écologie meilleure, tout en gardant un système économique fort. Il faut que l'économie puisse être prospère, sans pour autant empiéter sur l'environnement. Cela dit, je pense que vous avez raison, des partenariats scolaires, des événements sportifs ou culturels et ainsi de suite sont un bon début d'après moi. Mais je pense que nous pourrions aussi conclure un petit pacte militaire. Qu'en dîtes-vous ?

Francis se lève alors et s'approche de Mark, afin de lui chuchoter quelque chose.

– Vous êtes sûr que c'est une bonne idée ? Quel type de pacte militaire souhaitez-vous réaliser ?

Mark lui répondit donc, tout en parlant à voix basse.

– Ne vous inquiétez pas Francis, je parle plus d'une alliance entre nos deux pays que d'échanges technologiques militaires.

– Comme vous voudrez. Je préfère cela en tout cas.

Le ministre des Affaires étrangères floraliennes alla alors se rassoir à son siège.
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La priorité évidente pour la Région est de se prémunir des influences extérieures, notamment concernant les questions économiques. Le colonialisme économique qui consiste à racheter les infrastructures économiques de nations moins développées ou trop ouvertes au libre-marché représente un risque réel et beaucoup plus pernicieux que l'on ne l'estime habituellement."

La citoyenne Actée continuait tranquillement d'exposer les positions du Comité, regardant le petit jeu du ministre et de ses supérieurs sans s'en émouvoir. Quand Francis retourna s'assoir; elle joint ses mains sur la table et jeta un regard en coin à De Rivera. L'homme était un ancien militaire, elle décida de le laisser embrayer sur le sujet des armes.

Un échange de technologie militaire ? Voyons-voir cela. Si vous voulez bien me laisser un instant. L'homme se leva de son coussin, s'inclinant les deux bras le long du corps avant de s'éloigner de quelques pas pour faire pivoter un panneau du mur, révélant un râtelier où étaient rangés plusieurs assistant personnels. Il en prit un au hasard, et retourna s'assoir tout en l'allumant. Il parcourut des yeux l'écran couvert de données. Acquiesça pour lui-même. Fixa les deux étrangers et leur offrit un sourire cordial. L'Union est parmi les leaders mondiaux concernant les questions de sécurité. Nous jouissons d'une force de projection raisonnable et notre industrie militaire surpasse largement celle de la plupart de nos concurrents régionaux. Il est légitime que vous souhaitiez jouir d'une alliance avec nous. Et vous serez ravis d'apprendre que nous n'avons pas d'objection à émettre quant à des accords aussi classiques qu'une collaboration dans les domaines du contre-terrorisme, de la protection du commerce ou, pourquoi pas, de la sécurité régionale. S'il est improbable qu'une puissance étrangère essaie d'aborder notre continent dans les années à venir, une telle alliance pourrait tout de même mettre les chances de notre côté.

Cependant notre armée et nos méthodes sont, sauf votre respect, supérieures à la vôtre. Si un programme d'échange d'élèves officiers pourrait composer un bon premier pas pour la mise en place d'une plus vaste collaboration et d'une remise à nouveau de vos propres équipements et méthodes, il faudra que je présente quelque-chose pour convaincre le Parlement.


Nous pourrions peut-être nous accorder sur l’installation de bases militaires sur nos sols respectifs ? Ou établir ensemble les bases d'un accord visant à aider votre nation à se militariser. Transferts économiques et technologiques, par exemple. Nous avons tout intérêt à développer des partenaires fiables.
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Mark prit donc la parole et dit :

– Bien entendu. Il faut un juste milieu dans le domaine économique.

C'est alors que le militaire commença à parler, et les Floraliens l'écoutèrent attentivement. Aaron parla alors pour la première fois, après avoir échanger un regard avec Mark, qui l'informa de son approbation.

– Si je puis me permettre, certes, nous possédons une armée moins conséquente et avancée que la votre, mais nous souhaiterions quand même réaliser des échanges avec vous dans ce domaine. Nous pensons aussi pouvoir vous apporter des choses, peut-être dans un domaine différent. En tout cas, un accord classique n'est pas de refus.
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- Très bien ! La citoyenne Actée écarta les bras, haussant un peu les épaules. Les sections les plus élémentaires de l'accord – les coopérations que nous venons d'évoquer – passeront sans difficulté auprès de la Convention. Maximus ?
J'ai quelque-chose à ajouter, citoyenne. Si notre industrie de Défense est effectivement plus développée que celle de nos voisins vous noterez que comme ils l'indiquent en sous-main, notre accord pourrait donner naissance à une relation des plus complémentaires. Puis à l'adresse des Floraliens. Soit. Il faudra définir la forme de votre proposition. Qu'avez-vous à nous avancer ? À terme je reste convaincu que des accords plus avancés entre nos deux nations seraient un atout pour la région, mais il faut en définir les termes. Et il s'avança pour leur serrer la main. Commençons par signer les accords les plus simples, et laissons-nous une porte ouverte pour un éventuel développement plus en avant : points de ravitaillement pour l'aviation et les marines de nos deux nations, échanges complémentaires de technologie, stratégie défensive régionale commune et tout ces autres sujets complexes qui nécessiteront plus que ce simple entretien.
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– Tout à fait d'accord ! Signons dans un premier temps ces accords, "classiques", puis par la suite, des partenariats militaires ou d'autre nature seraient probablement bénéfiques à tous. En tout cas, je suis ravi d'avoir fait votre connaissance à tous, et de savoir que nos nations vont bien s'entendre.

Répondit Mark, enthousiaste quand aux coopérations futures entre les deux pays. Il serra la main de Maximus.

– Je confirme, nous allons prospérer ensemble !

Fit remarquer Aaron, se levant afin de faire une poignée de main avec leur locuteur. Francis prit alors la parole afin de dire :

– Je vous ferai parvenir les détails dans les plus brefs délais.
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Parfait. Actée se leva à son tour. Je vais vous raccompagner. Nous utiliseront ce temps pour prévenir la Convention et nous assurer de son accord de principe.

Et elle guida la délégation jusqu'à la sortie, où les floraliens purent reprendre une voiture jusqu'à l'aéroport de Cuetlachquiauhco. De son côté, le Citoyen de Rivera se dirigea plutôt vers un bureau préparé à son attention où il rédigea puis expédia au Parlement général un rapport sur l'entretien. Sans surprise celui-là fut assez bien reçu. Moins de trois heures plus tard, la Convention donnait son approbation de principe aux accord que le Comité désirait signer avec la puissance étrangère.


A ce stade les éléments devant être sujets à un accord sont les suivants :

- Mise en place d'une mission diplomatique permanente entre l'Union et la République, sous la forme d'ambassades.

- Mise en place de droits douaniers préférentiels, favorisant le commerce entre l'Union et la République.

- Mise en place d'un programme d'échange culturel entre les deux nations via des expositions, des échanges entre les musées nationaux, d'accords favorisant l'importation de productions culturelles issues de l'autre nation.

- Mise en place d'un programme d'échange universitaire entre l'Union et la République, favorisant la compréhension mutuelle des deux nations et permettant à leurs étudiants de mener une partie ou l'ensemble de leur formation sur le sol étranger. Une équivalence des diplômes sera nécessairement mise en place pour valoriser la validité des cursus suivis de chaque côté de la frontière.

- L'inclusion de la Floralie au sein du programme de défense maritime continental Kah-tanais, visant à protéger le trafique commercial en luttant contre la piraterie et la contrebande.

- Un programme d'échanges d'officiers permettant de former les deux armées nationales en vue d'une prochaine collaboration à l'échelle régionale ou mondiale.

Une première mouture d'accord est attendue dans les semaines à venir.
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