06/06/2013
13:34:57
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Rencontre RFN/Banairah à Abunaj

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Ministère des Affaires Extérieures au Banairah, Abunaj, le 6 septembre 2005

L'Ambē, ou Ministère des Affaires Extérieures, Abunaj

Fort affairé avec son équipe diplomatique, Saroud Al'Tenhè, Khasser de la République Directe de Banairah, vérifiait d'un oeil attentionné le déroulement des derniers préparatifs : faisant face à l'allée menant aux portes de l'Ambe, le Ministère des Affaires Extérieures, il observait les deux rangées de gardes républicains encadrant le tapis rouge brodé aux armoiries du pays et les musiciens qui, aidés par leur choeur, s'apprêtaient au signal à chanter l'hymne de Novigrad et du Banairah. Satisfait de ce qu'il avait vu, il échangea brièvement avec Siriam Amza, la Ministre des Affaires Extérieures qui se tenait à côté de lui, puis se tourna vers le général Venga en charge de la sécurité de l'événement.

"Effectivement, Saroud. Chose quelque peu incompréhensible aux yeux des pays occidentaux, même les plus grandes personnalités politiques du pays étaient appelées par leur prénom, car ils sont des concitoyens avant d'être des représentants du pouvoir public. Nos invités sont bientôt arrivés. Ils ne devraient pas tarder.

-Magnifique !"

Sur ce, Saroud regarda le ciel bleu azur de son air inspiré, comme à son habitude. C'était sa manière de faire ressentir son bien-être et sa confiance. Siriam, quant à elle, restait plus formelle, attendant simplement l'arrivée des conviés.
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Le Chancelier saluant la délégation banairaise alors qu'il descend de l'avion gouvernemental.

L’ensemble des réformes qui avaient été mises en place sous l’administration Antov étaient inédites, ou du moins elles l’étaient sous les cinq dernières décennies. Novigrad était une nation complexe où les revendications ethniques et les frustrations d’une histoire parfois brutale et désespérante se mêlaient en une entité sociale bouillonnante qui se renouvelait en permanence. L’entrée du pays sur la scène internationale était une chance pour l’avenir de l’Eurysie de l’Est selon d’ailleurs l’avis de nombreux experts et notamment grâce à la probable exportation de son modèle démocratique et social hérité de près d’un siècle de révolutions sociétales et idéologiques. Alors que l’Eurysie semblait sombrer lentement vers le chaos à cause des ambitions des états autoritaires septentrionaux, Novigrad espérait pouvoir incarner la voix de la rationalité au cœur de cette véritable poudrière.

Alexandrov se pressait contre le hublot de son tout nouvel avion tandis que celui-ci entamait son atterrissage vers l’aéroport de Abunaj. C’était la première fois qu’il mettait les pieds dans ce pays afaréen qui n’était finalement pas si éloigné de la maison mère, aussi il semblait songeur observant avec intérêt les contours de la ville et du paysage environnant qui se dessinaient alors que l’avion approchait inévitablement de la terre ferme. Ce nouvel avion sortait directement des usines orientales Jashuriennes, il avait été conçu spécialement pour le transport du chef d’état novigradien, cet avion était la clef de voute des nouvelles ambitions diplomatiques du gouvernement fédéral. Alexandrov espérait beaucoup de cette rencontre, c’était la première d’une série de rencontres qu’il espérait intéressantes pour l’avenir de son pays. Il était persuadé que ce qui se jouerait aujourd’hui allait par la suite servir comme ligne directrice de la politique étrangère de son administration.

À ses côtés, deux hommes discutaient calmement, le premier portait des petites lunettes rondes et affichait un air sérieux, c’était Varban Emilov Ilev, le ministre des Affaires étrangères. Face à lui se tenait un petit bonhomme au teint basané qui semblait légèrement impressionné et stressé malgré ses tentatives pour ne pas le montrer à son interlocuteur, cet homme était le traducteur qu’ils avaient engagé pour casser la barrière de la langue lors de cette rencontre. « Tu as bien compris, traducteur ? Nous attendons de toi une parfaite synchronisation mais surtout tu vas devoir te faire discret ! » Annonçait d’un air franc le ministre au jeune traducteur. Ce dernier acquiesçait préférant conserver le silence probablement pour économiser sa voix qui allait être très demandée en ce jour. Varban n’attendait de toute façon aucune réponse, il se tournait presque immédiatement en direction d’Alexandrov. « Vous êtes prêt, Monsieur le Chancelier ? »

« Oui ne t’inquiète pas pour moi, Varban. » Répondait aussitôt le Chancelier d’une voix qui se voulait rassurante alors qu’il se cramponnait tandis que l’avion atterrissait enfin.

Après une bonne quinzaine de minutes d’atterrissage et le temps pour le pilote de déplacer l’avion jusqu’à la zone de l’aéroport qui avait été indiquée dans les documents transmis avec les consignes de vol, la délégation novigradienne était prête à faire finalement sa grande entrée. Lorsque la porte de l’appareil s’ouvrit, le spectacle débuta quasi immédiatement. Un agent des forces de sécurité se plaça aussitôt aux pieds de l’escalier afin d’ouvrir la marche du Chancelier qui fit son apparition à sa suite saluant d’un geste de sa main la délégation banairaise, après-lui ce fut au tour du ministre des Affaires étrangères puis du traducteur officiel et enfin de quelques fonctionnaires et agents qui composaient le cabinet du Chancelier de Novigrad. Tandis que la musique des hymnes retentissait pour le plus grand plaisir d’Alexandrov, celui-ci avançait tout sourire vers les responsables banairais tendant sa main en direction de celui qu’il devinait être le chef.

« C’est un honneur, Monsieur. » Bredouilla-t-il dans la langue locale avec un mauvais accent.
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La délégation novigradienne était donc arrivée et le dialogue engagé. Certes, l'accent est-eurysien du chancelier était palpable, mais l'effort que ce dernier manifestait pour parler en tehak ravissait le khasser. Les Banairais savaient à quel point leur langue pouvait se révéler difficile pour les eurysiens, et leur en savaient gré de parler leur langue. Saroud Al Tenhè serra la main du Chancelier Anton et lui répondit en Novi avec un léger accent arabe et grec. Le résultat était correct mais plutôt original, la faute à l'apprentissage des langues étrangères au Banairah : le plus souvent, les Banairais parlent le latin ou le grec, et ont tendance à en reprendre les sonorités pour n'importe quelle autre langue.
"L'honneur est partagé, monsieur le Chancelier. Nous sommes ravis de pouvoir enfin vous rencontrer, vous ainsi que votre cabinet. Avez-vous fait bon voyage ?"
Siriam Amza, la ministre des affaires extérieures, salua son homologue et le Chancelier, puis les deux délégations prirent montèrent l'allée menant à l'Ambe.
"Nous allons rentrer à l'Ambe, notre Ministère de l'Intérieur. Un magnifique bâtiment où nous serons au frais pour discuter, continua Saroud. "Aimez-vous le thé par ailleurs ? Nous en avons préparé, un breuvage de qualité !"
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« Merci de l’accueil. Le voyage était paisible, nous en profitions pour inaugurer un nouvel avion tout neuf. Et je dois avouer que la vue était très agréable en arrivant au sein de vos frontières. » Il fit signe à ses hommes de le suivre. « J’adore le thé, j’espère que le vôtre est à la hauteur de sa réputation. » Il laissa paraitre un sourire tout en jetant des coups d’œil tout autour de lui afin d’apprécier les lieux.
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"Je suis ravi que vous appréciez la beauté de notre pays. Nous nous efforçons de préserver cette richesse et de la mettre en valeur avec des plans urbains cohérents avec le terroir local" répondit Saroud. Le groupe entra dans le bâtiment central de l'Ambe : ancienne bâtisse moyen-âgeuse aux pierres épaisses et claires, celle-ci avait été construite dans un style oriental côtier caractéristique de la région. De larges colonnades espaçaient divers espaces, dont quelques jardins arabes. "Nous y voici, je vous en prie, entrez" continua le Khasser en désignant l'entrée d'une grande salle diplomatique. Tous s'installèrent alors autour d'une table élégamment décorée de fruits confits et de deux théières. "Ce thé vient de nos cultures de Destanh, dans le sud-est de la mer des Bohrins. Le théier y a été introduit avec succès après quelques essais de différents cultivars pendant le XVIIIème siècle. Depuis ce temps, nos cultivateurs se donnent corps et âmes pour ce patrimoine qui est maintenant le nôtre !" expliqua-t-il. Mais commençons à parler affaires. La mer des Bohrins est une ouverture commerciale très importante pour notre république, et en constitue sûrement une pour votre pays à travers le canal cémétéen la reliant à la mer leucitanéenne. Que penseriez-vous donc de discuter de notre politique commerciale commune pour les prochaines années ?"
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Le Chancelier et sa suite suivirent Saroud, observant avec intérêt les éléments architecturaux qu’ils découvraient au sein de cette bâtisse ancienne. Ils s’installèrent par ordre d’importance, Alexandrov se plaçant auprès de son homologue banairais, il écouta d’un air intéressé la petite histoire sur le thé local, montrant même un intérêt pour l’aspect de la théière. Mais c’est finalement le sujet des affaires qui attira toute son attention. « Je suis ravi que vous abordiez directement le sujet présent, la république fédérale espère beaucoup de cette nouvelle opportunité commerciale avec le Banairah. Nous espérons que ce rapprochement mutuel permettra l’émergence d’un marché entre l’Eurysie de l’Est et l’Afarée du Nord, ce même marché passant bien évidemment par nos deux nations respectives en priorité. Au-delà de ça, nous pensons qu’une ouverture de nos marchés nationaux pourrait favoriser notre économie autant que la vôtre, l’arrivée de produits étrangers pouvant provoquer un engouement économique. Le développement du tourisme par le biais d’accords au niveau des visas peut permettre aussi un effet similaire. Nos relations ne peuvent qu’apporter du bon, ne serait-ce que parce que nous sommes deux gouvernements respectables et démocratiques dans une région peuplée de nations autoritaires. Néanmoins je dois avouer que nous avons quelques réserves quant au monopole du canal cémétéen, bien évidemment le passage semble inévitable, mais peut-être avez-vous des idées ? D’ailleurs puisque vous êtes notre hôte, j’aimerais bien connaitre vos projets pour nos collaborations à venir ? »
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Après avoir discrètement demandé la parole au Khasser, le ministre de l'Economie exposa les projets du gouvernement : "Nous vous proposons tout d'abord une baisse des taxes d'importation entre nos deux pays. Le Banairah cherche à diversifier ses fournisseurs et serait fortement intéressé par l'ouverture de nouvelles opportunités au sein de votre pays. Prioriser nos pays dans nos échanges commerciaux renforceraient notre indépendance à l'échelle régionale et offrirait à nos entreprises une plus grande marge d'envergure. Cette baisse peut être par exemple plus localisée selon les besoins du Banairah et de Novigrad, sujet à propos lequel nous pourrons discuter au cas par cas. A propos du canal cémétéen, une alternative n'est pas simple. Cependant, il existe un autre canal, percé à travers le territoire rémien. Nos gouvernements pourraient se rapprocher des autorités impériales afin de soutirer des avantages financiers ou logistiques en échange de son utilisation.
Un rapprochement semble toutefois difficile : l'empire rémien est en silence radio depuis bien une année et adopte des mesures toujours plus rétrogrades que nous ne pouvons nous permettre de soutenir indirectement en établissant de telles relations. A l'inverse, nous pouvons au moins faire confiance à l'intégrité du gouvernement cémétéen."
Er s'arrêta un instant pour donner le temps à ses interlocuteurs de considérer la situation, puis continua, se sachant sur le point de proposer un accord peu réglementaire :


Il reste une possibilité : l'empire étant en recul économique constant et en proie à l'instabilité et la corruption, il serait facile d'acheter les droits sur ce canal. Cette opération est parfaitement dans les cordes de nos entreprises qui restent en contact étroit avec le gouvernement. Cependant, elle comporte des risques, dont les principaux est l'absence de reconnaissance de la propriété du canal par nos entreprises et l'ouverture d'un conflit indirect avec l'empire que la communauté internationale ne verra pas forcément d'un bon œil.
Il faudrait par conséquent s'assurer de notre présence permanente dans la région. Cela passe par le développement de notre flotte, développement pour notre part programmé pour les prochains mois. Notre positionnement de part et d'autre du canal rend ce projet plus réalisable. Reste à s'occuper de la stratégie d'infiltration de nos capitaux : l'empire rémien n'est pas connu pour son ouverture et ses mesures capitalistes. Après avoir étudié le sujet, je ne peux même pas vous assurer qu'il existe un chemin légal direct pour l'achat des entreprises ou des structures en charge de ce canal. Cela doit être passé au crible avant toute décision, notre réputation et notre succès en dépendent. Qu'en pensez-vous ?

Pour conclure l'intervention, Siriam prit la parole : "Concernant d'éventuels accords de mobilité, nous sommes ouverts à une amélioration de la coordination entre nos deux services par l'établissement d'ambassades bien entendu. Nous pouvons également discuter d'un accord sur la durée minimale de visa ou sur des procédures communes d'acceptation des demandes de passage.
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Le Chancelier écouta les différentes interventions d’un air particulièrement concentré, demandant même parfois à son traducteur de lui répéter ce qui était dit afin qu’il puisse ne rien manquer de ce qui se disait devant ses yeux. Après un instant de suspens, il prît la parole à son tour. « Une politique fiscale préférentielle est tout à fait envisageable surtout que nous espérons pouvoir mettre en place une route commerciale sûre entre nos deux nations afin de permettre un flux ininterrompu de marchandises. Je suis donc bien évidemment d’accord pour discuter avec plus d’attention des avantages fiscaux que nous pouvons nous offrir mutuellement ou du moins l’offrir à nos industries respectives. Concernant le canal, nous allons vous faire confiance, en espérant que les autorités cémétéenne ne nous imposent pas une taxation trop onéreuse. Quant aux accords de mobilités, nous proposons l’établissement d’un visa spécial dédié aux affaires, facilitant ainsi grandement les démarches de contrôle aux frontières, nous espérons que celui-ci permettra une plus grande fluidité entre les échanges du secteur privé. Évidemment nous allégerons les démarches pour les visas touristiques, qu’en pensez-vous ? Avez-vous une durée en tête ? » Puis se rapprochant de son homologue, il reprit d’une voix qui se voulait plus discrète même s’il n’y avait pas matière à faire attention ici. « J’apprécie votre idée d’opération économique agressive envers la société rémienne qui contrôle le canal. Nous pouvons nous aussi mettre en place un système de pots-de-vin que nous pourrions reverser aux fonctionnaires du canal, il est autant dans notre intérêt que dans le vôtre d’avoir un contrôle sur cette route commerciale annexe, cela nous permettra de faire pression sur les autorités cémétéenne si jamais elles tentent de taxer le juteux réseau commercial que nous mettons en place entre nos deux nations tout en conservant l’usage du canal rémien. Nous prévoyons dans les prochains mois d’intensifier l’activité de nos chantiers navals afin de construire une flotte capable d’imposer une pression sur le golfe Eurafaréen, si nous pouvons compter sur votre présence dans la mer des Bohrins, nous pensons qu’il sera tout à fait envisageable que nos gouvernements puissent contrôler le commerce eurafaréen. Imaginez les bénéfices… »
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Satisfait que le chancelier soit sur la même longueur d'onde que l'exécutif banairais, le Khasser hocha la tête et poursuivit : "Il est sûr que posséder le canal rémien est un atout sans précédent, un investissement sur le long terme qui donnera à nos deux pays l'importance géostratégique qu'ils méritent. Une telle base d'influence économique aidera grandement à la fluidification du commerce maritime des Bohrins et de Leucitalée. A terme même, bien que cela paraisse être plus une chimère qu'une réalité, nous pourrions envisager l'amélioration du canal qui se verra de nouveau concurrentiel. Même en ne possédant pas le canal, l'Empire rémien bénéficiera de ce nouvel élan et si l'idée lui vient de réclamer son dû, il ne disposera des moyens nécessaires. Mais ne vous en faites pas pour ce qui est de la Cémétie, il serait peu probable qu'ils surtaxent notre commerce, du moins nos navires en partance du Banairah : leurs politiciens n'ont que l'union afaréenne à la bouche, nous mettre des bâtons dans les roues serait contre-productif. Pour ce qui est de la mise en œuvre, nos pays respectifs ont j'en suis sûr les moyens nécessaires à la création d'un réseau suffisant à la possession du canal. Il s'agira surtout de coordonner nos actions afin de ne pas se gêner les uns les autres ou faire double-emploi. Dans le domaine civil, le plan de réhabilitation de notre espace maritime est en œuvre, c'est parfait pour la justification d'un réarmement de la navale que le peuple demande depuis longtemps. Des commandes de navires de combat et autres sous-marins se feront sans problème." Après ce passage fort sérieux, le Khasser allégea son regard conscencieux et concentré et passa au sujet suivant, un léger sourire bienfaisant sur les lèvres : Concernant les visas, c'est à discuter plus précisément, mais votre idée me paraît la bonne : un allègement des procédures administratives entre nos deux administrations s'avèrerait judicieux pour donner un souffle nouveau au secteur du tourisme. Des implantations d'ambassades au sein de nos capitales voire dans nos plus grandes villes, un échange régulier des dossiers de demande de visa, peut-être une uniformisation du protocole -utiliser le même logiciel, des dossiers semblables- pourraient faciliter la tâche. Pour ce qui est de la durée, nous pouvons fixer une durée minimale de 3 mois pour les visa d'affaires, et proposer des visas de 2 semaines pour le tourisme. Et pour s'assurer de maîtriser les risques éventuels à une telle accélération des échanges, nous pourrions nous accorder sur un plan de coopération policière. La contrebande internationale est quelque-chose à prendre au sérieux, je suis sûr que vous pensez de même, alors il me semble intelligent d'assurer au mieux nos arrières. Enfin, pour les taxes, je laisserai Monsieur Narogah traiter du sujet avec son homologue, si cela convient bien-sûr. Qu'en pensez-vous ?"
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Satisfait, le Chancelier se redressa sur son siège. « Très bien, nous sommes donc d’accord. Je m’occuperais personnellement de voir avec mes renseignements afin qu’ils s’intéressent au canal rémien, en attendant nous jouerons toujours selon les règles des autorités de Cémétie. » Il s’arrêta un instant pour réfléchir. « Je vois que nous sommes aussi en accord concernant les mesures de standardisation des protocoles entre nos nations et au sujet des visas. L’ouverture du marché novigradien est d’ailleurs une opportunité pour votre industrie pétrolière tant la demande est forte par chez nous, nous réduirons donc toutes les taxes sur ce secteur afin de vous permettre de devenir le principal fournisseur du pays, nous pouvons vous garantir jusqu’à 50% de part de marché. En échange nous espérons recevoir un arrangement semblable de votre gouvernement notamment sur le secteur de la mode, des industries minières et de l’automobile qui sont des industries phares de notre nation. » Après une gorgée d’eau, il laissa paraitre un sourire à son homologue. « La coopération policière était un sujet que nous voulions aussi aborder. Comme vous le savez probablement, il existe une exécrable tradition criminelle dans notre pays que nous tentons d’éradiquer vigoureusement, c’est d’ailleurs pourquoi notre police fédérale est l’une des plus compétentes au monde. Néanmoins il est de notoriété internationale que notre pays abrite le marché noir le plus actif du continent, malgré de nombreuses opérations et arrestations policières, il y a toujours une tête pour reprendre le contrôle de l’hydre. Récemment nous avons fait le choix d’user d’une nouvelle méthode, nous sommes au courant qu’un trafic d’opium en provenance du continent afaréen alimente les réseaux novigradiens, nous serions donc ravis d’obtenir l’appui de votre police dans notre tentative de démanteler ce trafic. Nous espérons qu’en démantelant les trafics, nous découragerons progressivement les mafias locales de vendre des drogues illégales. » Il se racla la gorge. « Sur un autre sujet mais tout aussi proche, il serait intéressant que nous abordions la question militaire. Les tensions en Eurysie nous inquiètent et nous craignons que le conflit ne s’exporte dans notre secteur mettant ainsi en péril nos monopoles commerciaux. La république fédérale serait donc très intéressée pour établir une coopération militaire avec le Banairah, les amis de confiance sont rares dans la région et nous pensons que votre peuple et le nôtre sont des alliés naturels. Bien évidemment si une nation hostile venait à menacer votre souveraineté, vous pourriez compter sur nos forces. Une alliance militaire entre nos deux puissances permettrait d’affirmer l’influence de notre idéologie libérale dans la région, à terme nous pouvons imaginer des ambitions sur le voisin rémien, qui-sait ? »
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《Ravi de partager une telle vision commune, Monsieur le Chancelier, répondit le Khasser. Après une courte pause : Le trafic d'opium dont vous parlez me fait penser à plusieurs affaires auxquelles nous avons dû faire face dans la région méridionale de la Chaîne des Mortels. Beaucoup de trafiquants prennent parti du relief escarpé et peu contrôlé des montagnes pour avancer sûrement entre leurs lieux d'approvisionnement et de vente. Nous possédons bien quelques hélicoptères au sein de la police anti-contrebande, mais les opérations restent difficiles à organiser et sont par nature trop facilement repérables par les trafiquants du fait du bruit réverbéré des appareils. C'est ainsi que la plupart arrivent à passer entre les mailles. Ils connaissent les lieux comme leur poche et tirent profit des cavités montagneuses pour s'abriter. Je ne sais pas si le trafic auquel vous tentez de mettre fin et ceux que l'on essaye d'arrêter en notre sol sont reliés, mais il s'agit d'une piste à étudier. Dans tous les cas, nous serions heureux d'apporter notre aide dans cette enquête. De tels systèmes souterrains nuisent au bon fonctionnement de la société. 》Lorsque le Chancelier aborda la question de concessions de monopoles, le Khasser eut un blanc en son fort intérieur. Évidemment, il ne le laissa pas transparaître à l'extérieur et prit un court temps de réflexion. La proposition était en soit fort prévisible : Novigrad cherchait des partenaires commerciaux, et quoi de mieux pour assurer son avenir sur les marchés qu'établir des pieds à terre comme ceux-ci ? Certes, l'offre était intéressante pour le marché pétrolier, mais le coût était tout aussi important : pas sûr que les grands industriels banairais apprécient la manœuvre et à la vue de leur coopération régulière avec le gouvernement en matière de stratégie de développement, il fallait penser à les ménager. Car là se situait une grande tension au Banairah : on y oscillait entre impérialisme économique, capitalisme et protectionnisme paranoïaque, et le schéma se reproduisait dans tous les domaines pouvant présenter de près ou de loin une menace pour la démocratie banairaise. Le Khasser avait depuis longtemps compris que son cher pays avait ses lubies, mais sur cette affaire-là, lui-même avait du mal. Saroud incarnait à proprement dire un Banairah moderne alliant tradition et progrès, il constituait l'énième descendant d'une longue lignée de dirigeants possédant cette même vision. Le Banairah était traditionnellement un pays progressiste, et de ce fait l'ouverture au monde extérieur faisait partie des mesures prises pour un meilleur avenir. Le libéralisme pur restait donc une conception récente, et était souvent vu comme une idéologie risquée où l'on pouvait gagner énormément d'argent mais également perdre beaucoup de sa souveraineté. Pas étonnant qu'au sein des Benbhè, les débats faisaient rage sur la question, n'ajoutant qu'une couche supplémentaire d'indécision au sein des institutions du pays. Toutes ces décisions non prises, en attente d'on ne sait quoi dans des dossiers poussiéreux, finissaient bien entendu par remonter à la surface, et on se voyait alors bien obligé de désigner quelqu'un pour prendre la patate chaude. Sur ce coup-là, il s'agissait du Khasser et de la ministre des Affaires Extérieures, qui partageant la même indécision que leurs concitoyens, étaient bien obligés, eux, de prendre une décision, et ce pour 25 millions de personnes. Il serait facile de botter en touche ou de simplement dire non, mais ne serait-ce pas une opportunité perdue ? Après tout, tous étaient là pour discuter et négocier, et les deux nations assumaient leur régime capitaliste de bon grès, alors ce n'avait rien de problématique. Le secteur des industries minières...sujet complexe, mais pas insoluble. Si le Banairah comptait des filons de fer et de nickel dans ses territoires du sud, il ne pouvait pas se targer de disposer d'une palette complète. De nombreux métaux devaient être importés pour répondre à la demande diversifiée en la matière, et pomper les ressources minières chez un état allié et proche n'était pas une idée si déplaisante. Le secteur de l'automobile par contre n'était pas à la vente. Au delà de la batterie de filliales constructrices qui lui sauteraient à la gorge pour avoir accepté de leur ficher une épine dans le pied, le manque d'intérêt de voir arriver sur le marché des voitures de technologie plus basse que celles proposées par les sociétés banairaises, du moins en ce qui concerne les moteurs à hydrocarbures, était sensible. On pouvait rétorquer que ce ne serait pas une grande perte pour autant, le marché automobile n'était pas si important que ça, mais cela n'est pas un argument viable. Pour ce qui est de la mode, il s'agissait plutôt d'une histoire de fierté nationale : les tapisseries et tissus banairais sont devenus pour ainsi dire l'étendard brodé d'or du pays, et ce depuis le haut moyen-âge. En avait découlé une prospère industrie textile qu'il serait dommage de saboter. Ces quelques réflexions faites et partagées avec Siriam, Saroud répondit à l'offre : 《Nous ouvrir ainsi un tel marché des hydrocarbures nous serait effectivement fort profitable. Nous sommes prêts à vous octroyer des mesures comparables dans les ressources minières ainsi qu'un monopole textile à hauteur de 20%. Comprenez que notre pays est fort attaché à son savoir-faire de pointe en la matière, vous proposer un taux supérieur, dès la première rencontre en plus, ne passerait pas dans l'opinion publique et défavoriserait nos entreprises dans le domaine. Le secteur automobile constitue également un sujet difficile, cependant nous sommes prêts à vous concéder 50% de notre marché en biocombustibles. À la vue de la forte demande prévue en ce domaine et notre faible capacité de production, ce secteur est fort lucratif et de confiance. Par conséquent, nous souhaiterions en échange un monopole de 30% sur l'industrie pharmaceutique. Qu'en dites-vous ? Siriam prit alors la parole : 《Concernant d'éventuels accords militaires, nous n'y voyons pas d'inconvénient. Une telle alliance renforcera le caractère dissuasif de nos armées et préservera la région de tentatives d'ingérence étrangère, ou du moins d'une partie. Vous n'êtes pas sans connaître la dramatique situation au Varanya. Les révolutionnaires sont sur le point de gagner, et par la même occasion de vendre leur pays à l'Alguarana, sans parler de leurs fréquentations qui comptent parmi elles des islamistes radicaux dont nous craignons l'action au sein du territoire de notre allié voisin, la République peuplique d'Astra, voire même au sein du Banairah. La laïcité de nos états ne coïncident pas du tout avec leur vision politique de l'Afarée du nord-est, et cela est encore moins le cas vis-à-vis de notre politique très vigilante en matière de dérives religieuses ou sectaires. Le Banairah incarne le progrès scientifique et compte un grand nombre de non-croyants, vous comprenez bien que ces terroristes en puissance n'ont aucun intérêt à abonder dans notre sens. Sachez donc qu'une collaboration est la bienvenue, et que nous vous aiderons au besoin en Eurysie aussi bien que nous resteroks vigilants dans le bassin des Bohrins. En ce qui concerne l'Empire Rémien, il serait difficile et peut-être fort préjudiciable d'annexer de but en blanc certaines de ses régions. Les Banairais et Banairaises aspirent à la prospérité de leur pays, mais qu'une partie d'entre eux seront prêts à envisager de telles actions. Entretenir un contrôle direct sur des provinces étrangères est à la fois coûteux et hasardeux, alors nous ne nous risquerons probablement pas. Mais d'ici à ce que nos forces soient suffisamment puissantes, nous envisagerons possiblement une mise sous tutelle de Téodosine afin de récupérer une fois pour toutes ce passage stratégique, et pourquoi pas une rétrocession des territoires rémiens en Afarée, que ce soit sous la forme d'un état indépendant ou d'une partie prenante de notre pays. Certaines de ces régions sont privées des rares réussites de la métropole et n'aspirent qu'à une vie meilleure. Le sécessionisme s'entend dans les esprits, il n'a juste pas le courage de se montrer au jour.》
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Le jeune chef d’état novigradien refreina un léger sourire, il savait qu’avec cette proposition, il avait visé haut, c’était tout simplement sa stratégie de négociation, il tentait de voir quelles étaient les limites locales face au libéralisme novigradien jugé parfois quelque peu agressif. Le Khasser semblait être un homme avisé, il balaya poliment les propositions hautes et offrait une solution qui sembla cohérente. « Nous comprenons vos craintes et nous apprécions votre contre-proposition. Je pense pouvoir dire que nous avons un accord. Vous aurez donc 50% du secteur pétrolier et 30% du secteur pharmaceutique. Ainsi nous y gagnons tous, nous espérons voir un effet positif sur nos économies assez rapidement avec d’ailleurs les premières collaborations du secteur privé avant même la fin de l’année. » L’empressement du Chancelier à accepter un tel accord était bien évidemment politique, alors qu’il terminait sa mi-mandat, Alexandrov devait impérativement ramener des résultats juteux au pays, il s’était fait élire sur la base de son programme d’échange international après-tout.

Prenant un air plus inquiet, il s’exprima en réponse au sujet sensible auquel le Khasser venait de faire mention. Novigrad ne pouvait bien évidemment pas se mêler d’affaires aussi sensibles que le Varanya surtout lorsque des nations potentiellement amicales envers Novigrad étaient mêlées à cette affaire. Néanmoins le Chancelier était de bonne volonté, il souhaitait réellement prouver son ambition envers le Banairah. « Nous sommes conscients des problématiques liées à la situation actuelle du Varanya, cette situation nous inquiète bien évidemment surtout alors que nous souhaitons mettre en place des liaisons commerciales avec l’Afarée. Néanmoins si nous ne pouvons pas nous mêler au conflit pour des raisons évidentes, nous ne souhaitons pas voir la situation se mettre à menacer la stabilité de votre région. Nos forces de sécurités se sont spécialisés dans la lutte anti-terrorisme surtout à cause de nos démêlés passés avec les milices indépendantistes et le terrorisme slovanien, nous demanderons donc à nos services de partager avec vous les techniques et les technologies que nous avons mises en place en ce sens. Bien sûr, si votre intégrité territoriale se trouvait menacée, vous obtiendriez immédiatement le soutien de Novigrad. Concernant la situation rémienne, il est bien évident que notre vision n’est pour l’heure pas celle d’une occupation, néanmoins la surpopulation rémienne est une menace que nous devons contrôler avant que l’empire n’implose, si vous voyez ce que je veux dire. » Les discussions avaient plutôt bien avancées aujourd’hui, il était presque l’heure de conclure le tout par un traité officiel.
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Voilà qui était donc acté. Le Khasser aurait probablement pu être plus incisif dans les négociations, mais il ne s'agissait pas curieusement de la norme banairaise. Somme toute, les Banairais étaient des marchands plutôt conciliants, et comme médiraient certains, de mauvais marchands par conséquent. Néanmoins, l'échange semblait plutôt juste : le Banairah gagnait un marché sûr et volumineux pour deux de ses plus grands secteurs tandis qu'il cédait deux parties de marché certes lucratives, mais pas assez importantes pour remettre en cause l'hégémonie des entreprises locales favorisées de longue date par le pouvoir, ainsi qu'un monopole qui, s'il était pour le coup conséquent, permettrait au pays de pomper sans regret les ressources naturelles dont il avait tant besoin à l'étranger. Les entreprises minières nationales manifesteraient probablement leur mécontentement, mais seraient rassurées et satisfaites avec le gain dans le secteur pétrolier. De plus, les programmes de recherche en informatique lancés par à la fois les entreprises et les instituts inauguraient un bond du secteur et la perspective d'une reconversion bien plus lucrative. Novigrad gagnait en retour de quoi alimenter son industrie automobile en carburant et en marché des moteurs à l'étranger, ainsi qu'une petite diversification de ses produits à l'export. Mais le ministre de l'Économie Er Narogah restait quelque peu sur sa faim, mais il restait confiant : avec le temps, il pourrait faciliter l'implantation de son pays à Novigrad. Dans de telles affaires, il s'agissait moins d'attendre les opportunités que de s'en créer. Dans un autre registre, l'offre du Chancelier de partager l'expertise des équipes novis anti-terroristes était la bienvenue : l'exécutif banairais n'était pas sans savoir que les relations entre Novigrad et son ancien territoire la Slovanie n'entretenaient pas de bonnes relations, et que ces dernières constituaient la preuve ultime de la qualité des services que les experts auraient à leur proposer. 《Eh bien, parfait ! s'exclama Saroud. Cet accord nous apportera de belles perspectives de développement. Néanmoins, je suis dans le devoir de vous rappeler que nous ne possédons que le pouvoir de proposer de tels arrangements, ainsi l'accord devra être revu par l'assemblée accréditée afin de le sceller. Mais cela se fera probablement et nous vous recontacterons afin de vous tenir au courant et vous proposer d'éventuelles contre-propositions si nécessaire.
-Votre aide en matière de lutte anti-terroriste serait la bienvenue, Monsieur le Chancelier. La République a toujours dû se méfier des divers groupes de pression voulant tirer partie de la fragilité de notre système démocratique, et ne voit en aucun cas la guerre varanyenne d'un bon œil, et ce d'autant plus qu'aucun de ses camps ne correspondent à nos intérêts, à savoir la stabilité de notre région et donc de notre pays. Disposer de vos dernières innovations en la matière faciliterait grandement la tâche de notre police,
répondit Siriam Amza. Après quelques minutes, celle-ci revint avec une pochette en ses mains : Voici un exemplaire de l'ensemble des accords et plans d'avenir que nous avons abordés et conclus lors de cette rencontre. Je vous laisse en lire le contenu. Si un quelconque détail viendrait à poser problème, n'hésitez pas à le signaler afin que nous puissons entériner cet accord》 continua la ministre, tenant dans sa main gauche (eh oui, la ministre est une gauchère) un texte imprimé sur une feuille cartonnée aux armoiries du Banairah, de la République ainsi que celles de Novigrad sur un fond coloré aussi élégant qu'impossible à deviner le code en html. Pour sûr, le graphiste devait être fier de son travail.

ACCORDS NOVI-BANAIRAIS D'ABUNAJ



Les présents représentants de la République Directe de Banairah et de la République Fédérale de Novigrad, après concertations, s'engagent à prendre les mesures suivantes :

  • l'établissement d'une politique favorisant le commerce entre Novigrad et le Banairah, et ce par l'abaissement des taxes d'importation entre les deux pays
  • la standardisation et l'homogénéisation des procédures d'obtention et de délivraison de visas, dont la durée minimale de validité sera fixée à 2 semaines pour raisons touristiques et 3 mois pour affaires, ce dans une dynamique de développement des échanges touristiques et commerciaux entre les deux pays
  • la coordination des services de police des deux états afin de lutter contre le crime international, dont la contrebande
  • sous réserve d'approbation par le pouvoir législatif, une politique de favorisation des produits hydrocarburés et pharmaceutiques banairais à Novigrad et des produits, miniers, de la mode et du secteur des biocombustibles novigradiens au Banairah conduisant à l'établissement de monopoles à hauteurs respectives de 50%, 30%, 50%, 20% et 50%
  • le partage des technologies novigradiennes en matière de lutte anti-terroriste par les autorités policières de Novigrad à celles du Banairah
  • une alliance militaire défensive visant à garantir la souveraineté des deux nations

Signature de la Ministre des Affaires Extérieures au Banairah :

Signature du Khasser du Banairah :

Signature du Chancelier de Novigrad :

1815
La délégation novigradienne était bien évidemment satisfaite, son projet d’établir une route commerciale directement avec le Banairah dans l’objectif de se partager le commerce entre l’Afarée du Nord et l’Eurysie de l’Est commençait à prendre forme. Ils en étaient convaincus, le Banairah était le partenaire parfait pour une telle coopération internationale, celle-ci annonçait probablement les prémices d’un projet d’envergure qui était celui d’une économie mondialisée. Même s’ils s’attendaient à des contestations civiles, le modèle libéral novigradien ne pouvait qu’apporter un élan de dynamisme économique pour la région dont profiteraient probablement les grands groupes industriels. C’était du moins ce qu’avaient prévus les experts au service du gouvernement fédéral tant que les aires maritimes locales restaient paisibles. En attendant, le Chancelier allait pouvoir revenir au pays avec un accord solide qu’il ferait ratifier aisément au Haut-Sénat grâce à sa majorité législative récemment acquise après une rude campagne électorale du côté des sénateurs novigradiens. Il ne restait alors plus qu’au Khasser de réussir à faire accepter ce rapprochement économique auprès de sa propre population, Alexandrov était néanmoins confiant quant à la capacité de son homologue chef d’état à maitriser les arcanes de la politique de son propre pays. C’était finalement le début d’une longue histoire d’amitié entre les deux nations.

Après une relecture minutieuse par la délégation novigradienne, le Chancelier signa l’accord sous les applaudissements de l’audience, il félicita chaleureusement le Khasser Saroud avant de prendre le chemin des photographes qui attendaient patiemment d’avoir l’occasion de prendre en photo les chefs d’états qui se serraient la main. La journée se poursuivit par quelques banalités diplomatiques puis la délégation s’envola de nouveau en direction de Novigrad où une conférence de presse attendait le Ministre des Affaires Etrangères ainsi que le Chancelier de Novigrad.
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