25/06/2013
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[TERMINE] Rencontre PUL - RFN à Kæviksborg

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drapeaulofoten drapeaunivigra

RENCONTRE OFFICIELLE ENTRE LES PROVINCES-UNIES DU LOFOTEN ET LA REPUBLIQUE FEDERALE DU NOVIGRAD


kaeviksborg
La capitale du Notherlands, Kæviksborg, troisième plus grande ville du pays, et agglomération la plus septentrionale du pays.

La rencontre tant attendue entre les deux démocraties libérales, que d'aucuns qualifieront de nations capitalistes par excellence, allait enfin avoir lieu, et les milieux économies et du monde des affaires étaient en ébullition. Les deux pays partageaient de nombreuses valeurs communes, tant en matière de libre-échange, que dans le domaine des moeurs et d'avancées sociales, il n'était donc pas surprenant et même pour certains attendus que la jeune République Fédérale du Novigrad et les désormais bien établies Provinces-Unies du Lofoten amorçent leur rapprochement et renforcent des liens naturels et diplomatiques.

L'évènement était même salué en quelques sorte par le Pembertøn Stock Exchange, en effet la principale place boursière du pays prenait 4,5% la veille s'établissant à l'un de ses plus hauts niveaux historiques, approchant les 3200 points.

Finalement après moult discussions, le Département Fédéral des Affaires Etrangères avait statué sur le fait qu'on pouvait décemment pas recevoir la délégation du Novigrad au Palais de la Chancellerie qui était actuellement en travaux pour réfection, comme cela était de coutume pour les visites officielles de chef d'Etat.
Après mûre réflexion, l'exécutif Lofotèn avait choisi la ville de Kæviksborg, la capitale de la Région du Northerlands, aussi appelé le Diamant du Nord comme lieu de réception pour la rencontre.
Restait la sélection du bâtiment où allait se dérouler les cérémonies d'usage et les discussions diplomatiques, et il fut décidé que l'Hôtel de Ville semblait être l'endroit le plus approprié.
A la fois vaste et confortable, il réfletait de par son architecture coloniale et néo-classique, l'image que souhaitait donner les Provinces-Unies du Lofoten à leurs invités, ainsi que le riche patrimoine culturel et historique entretenu et valorisé des anciennes colonies du Protectorat Maktois


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Le palais de l'Hôtel de Ville de Kæviksborg , résidence officielle du maire de la ville, M. Günnar Wilhelmsen

La ville avait déployé pour l'occasion un impressionnant service de sécurité, étant donné les menaces assez élevées clairement identifiées comme risques potentiels d'attentats de la part de l'extrême gauche et de l'extrême droite. En effet les mouvements intégristes et extrêmistes, des milieux nationalistes comme de 'ultra-gauche révolutionnaire, avait regagné en intensité et en vigueur ces derniers mois, et le traumatisme de la tuerie de masse de l'île d'Uggvyst perpétrée par un néo-nazi restait encore dans tous les esprits. De nombreux check-points de la Garde Fédérale avaient été judicieusement installés à tous les carrefours stratégiques de la ville, et les principaux points d'entrée étaient contrôlés et filtrés, tous les véhicules suspects étaient inspectés par des maître-chiens à la recherche de traces d'explosifs, tandis que des hélicoptères semblaient décrire des cercles au-dessus de la cité glacée.
Des colonnes de blindés avaient également été dépêchées sur place et patrouillaient de manière régulière mais aléatoire sur les principaux axes de Kæviksborg. Le Département Fédéral de la Sécurité Civile, ébranlé et vivement critiqué par la population pour son manque de discernement, dont certains évoquaient même une forme de responsabilité, pour ne pas avoir sû anticiper et décrypter les signaux et agissements de l'auteur du Massacre d'Uggvyst.

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En plein centre-ville, la Garde Fédérale contrôle les principaux axes de communication de la capitale régionale du Northerlands

Aussi, et fait plutôt rare, des agents du FSD (Foreign Security Division) dont les effectifs et missions étaient bien entendus inconnues étaient infiltrés parmi la population et les officiels des personnels diplomatiques dans le but d'assurer une sécurité optimale.

Malgré cet important et déploiement plutôt massif et inédits de telles forces militaires au sein d'une agglomération Lofotène, autre que la capitale du pays, la ville s'était parée des couleurs nationales ainsi que celles du Novigrad.
Bannières, étandards, drapeaux donnaient un air de fête particulièrement festif dans les rues animées, d'habitude plutôt calme en journée, bien que les nuits de Kæviksborg soient réputées appartenir au monde la nuit et des raves-party.


La Chancelière Fédérale Mme Sigrid Olfgarson en personne allait recevoir son homologue du Novigrad, accompagnée par Mme Brunehilde Wanger, la Conseillère Fédérale des Affaires Etrangères, et bien entendu le premier magistrat de la cité le Maire Mr M. Günnar Wilhelmsen



"Très chers amis du Novigrad, soyez les bienvenus sur le territoire des Provinces-Unies, en notre belle ville de Kæviksborg, froide de par sa beauté, mais chaleureuse de par son hospitalité."
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Alexandrov Logan Antov en visite au Lofoten.

C’était l’une de ses rencontres qui portaient de nombreuses promesses, de celles qui allaient déterminer de l’avenir des relations internationales de la nation. Depuis la mer Leucitanéenne, la jeune démocratie capitaliste d’Eurysie de l’Est tentait d’ouvrir son marché au monde, c’était une étape primordiale pour l’agenda politique du pays. C’est donc tout naturellement que le gouvernement fédéral fut enchanté de l’invitation d’un partenaire potentiel tel que le Lofoten. C’était l’opportunité de l’ouverture d’un nouveau marché Euraleucien qui pourrait rapporter gros aux entreprises des deux pays. La diplomatie novigradienne attendait donc beaucoup de cette rencontre officielle surtout alors qu’elle avait fait une offre pour l’achat de cinq avions de chasse quelques jours auparavant.

Le Chancelier était impatient de commencer sa visite du Lofoten, ce pays si différent géographiquement du sien, il espérait un dépaysement total pour l’occasion. Les yeux rivés à travers le hublot de son avion, il observait les paysages austères et glacés qui se dessinaient sur la terre ferme en contrebas. Songeur, il tentait de se remémorer ses leçons d’anglais, une langue qu’il maitrisait plus ou moins. Quelques sièges en arrière, un homme et une femme débattaient activement, ils n’étaient bien évidemment pas n’importe qui, c’était le Ministre des Affaires étrangères et la Ministre du Commerce en personne. Le sujet de leur discorde semblait être celui du climat et du manteau qu’il allait falloir choisir en arrivant à destination. C’est que c’est une question qui préoccupait toute l’équipe, bercé depuis la naissance avec le climat subtropical de Novigrad, ils n’avaient pas l’habitude des températures australes.

L’avion atterrissait finalement non sans quelques turbulences, toute l’équipe se préparait hâtivement, il y avait-là quelques hauts-fonctionnaires, deux ministres, les chefs de cabinets et plusieurs agents de la DRN affectés à la protection du groupe. C’est le Chancelier qui ouvrit la marche en descendant le premier de l’avion, saluant d’une main cordiale la délégation locale qui l’attendait. « Mes plus sincères salutations, amis du Lofoten, nous vous remercions pour votre invitation et nous sommes excités à l’idée de découvrir la belle Kæviksborg. » Dit-il avec l’accent caractéristique de chez lui.
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- Monsieur Alexandrov Logan Antov, quel plaisir de vous rencontrer enfin, vous connaissez déjà Mme Brunehilde Wanger notre conseillère fédérale aux affaires étrangères, mais laissez-moi également vous introduire auprès de notre hôte monsieur le maire de cette belle ville de Kaeviksborg, Günnar Wilhehelmsen, que nous remercions chaleureusement pour son hospitalité et d'avoir permit de mettre à disposition les salles du palais de l'hôtel de ville. Nous vous avons prévu tout un programme de visite afin de vous faire découvrir les beautés naturelles et les incroyables trésors que cette région nordique recèle. Ce n'est pas pour rien que nous l'appelons le Diamant du Nord.

Enfin chaque chose en son temps, nous allons commencer par quelque chose de beaucoup moins trivial mais ô combien nécessaire : les discussions diplomatiques. Je vous en prie, par ici, vous et votre délégation, allons donc de ce pas nous installer confortablement dans la salle du conseil municipal si vous le voulez bien :



conseilmunicipal

La délégation novigradienne s'installa ainsi que les représentants Lofotèns. On amena boissons chaudes, pâtisseries, et tout le nécessaire requis au confort des invités, quelques délicates attentions dont le service plénipotentiaire des affaires étrangères avait le secret.

- Bien,j'espère que vous êtes à votre aise, n'hésitez pas à me faire savoir si vous désirez quelque chose. Tout d'abord je tiens à faire part de ma grande satisfaction à ce que nos deux nations qui ont tant de points communs tant sur le plan politique et idéologique qu'économique, se retrouvent et échangent. Il était donc inéluctable et attendu qu'en tant que défenseurs du libre échange et du monde libre, nos trajectoires se croisent et convergent.

Maintenant que cela est dit, rentrons dans le vif du sujet si cela vous sied. Alors tout d'abord, je tiens à vous remercier pour votre offre concernant l'achat de surplus militaire, nos 5 avions de chasse, il va sans dire que nous consentons de bon gré à faire un geste en votre faveur, en signe d'ouverture et de volonté manifeste de nous rapprocher. Je laisse soin au Département Fédéral de la Défense de faire le nécessaire afin de finaliser votre commande et de vous faire parvenir au plus vite ces aéronefs qui viendront compléter à merveille vos forces de défense.

Et Thor sait à quel point vous risquez d'en avoir besoin, au vu du fait que vous vivez dans une des parties du monde les plus agitées, pour ne pas dire la plus instable. Vos puissants voisins, sont à la fois quelque peu susceptibles, et goûtent peu à vos principes idéologiques, c'est peu de le dire. Clairement nous cherchons à contre-balancer et à équilibrer les forces en puissances, et à nous poser en garde-fous, face aux puissances fascisantes que sont l'EDLF et le Magermelk et à nos ennemis de toujours, les promoteurs de l'internationale socialiste, bref, les Chemises Brunes et les Chemises Rouges pour simplifier. Ils ont différents noms et ont la sagesse de se matérialiser sous des formes diverses, parées du masque de la vertu, usant d'artifices sémantiques tel que Syndikaali, Communes, ou République Populaire que sais-je. La démocratie, le libre-échange, et la prospérité libérale que nous tentons de propager se heurtent parfois violemment à ces idéologies aliénantes.

Notre stratégie est simple : former un bloc de nations libérales, qui seront autant d'épines dans le pied de l'autoritarisme et des autocraties afin d'endiguer et contenir le nombre de pays prêt à basculer...
Et pour cela, il n'y a rien de mieux que les accord commerciaux bilatéraux. Plus les pays développeront des intérêts mutuellement profitables et moins ils n'auront d'intérêt à la guerre. Mais bien entendu, il y a aura toujours les récalcitrants au nouvel ordre mondial, prêts à toutes les extrêmités, y compris opprimer et torturer leur propre peuple, pour maintenir à tout prix leurs régimes dictatoriaux. A ceux là, il n'y aura guère d'autre réponse à apporter qu'une...négociation musclée.
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« C’est un honneur de faire votre rencontre, Madame la Chancelière. » Dit-il en la saluant puis se tournant vers la conseillère fédérale, il laissa paraitre un sourire cordial. « Madame la Conseillère, je suis ravi de finalement vous croiser, Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères m’a longuement parlé de vos entretiens téléphoniques, vous avez fait un travail remarquable. » Ensuite suivant l’ordre des présentations, il se tourna vers le Maire et il lui serra la main amicalement. « Enchanté, Monsieur le Maire, voilà une bien belle ville que vous avez-là, il me tarde de la découvrir ! » Alexandrov avait toujours cette démarche élégante et chaleureuse, bien que politicienne, c’était une démarche qu’il maitrisait à la perfection, charmeur et relativement jeune pour un chef d’état, il cultivait son image publique. Suivant la délégation du lofoten, les diplomates novigradiens s’installèrent dans la salle du conseil municipal. Le Chancelier n’hésita d’ailleurs pas à tirer la chaise de son homologue féminine en signe de galanterie et avec toute l’élégance dont il était capable. Par la suite, il écouta avec plus d’attention le discours, affichant une mine concentrée et plus sérieuse, lorsque la Chancelière termina, il s’exclama à son tour.

« Mesdames et messieurs du Lofoten, nous sommes très satisfaits de votre accueil. Notre gouvernement pense aussi que nos deux nations sont des partenaires naturels malgré la distance qui nous sépare. Et je parle au nom de mon peuple, lorsque je dis que celui-ci est très excité à l’idée de nouer des liens avec le fier peuple du Lofoten.

Je dois dire que nous sommes satisfaits de cet échange commercial, le ministère de la guerre et de l’armement prendra bientôt le relais avec votre département de la défense afin de recevoir les avions que nous vous achetons. L’ajout de ces avions de chasse à notre Arsenal participera à l’établissement d’une défense aérienne pour notre nation, ce qui est une bonne chose au regard de la situation eurysienne qui est instable comme vous l’avez d’ailleurs dit auparavant.

Bien que notre nation n’ait encore eu à subir une intervention hostile de ces nations que vous citez, nous nous inquiétons du renforcement des hostilités dans la mer du nord, nous craignons que le conflit s’étende jusqu’au sud qui se trouve toujours épargné par ce chaos très eurysien. Novigrad est l’une des rares nations capitalistes de la région et c’est pourquoi nous nous préparons à tous les scénarios. Néanmoins je dois vous avouer que nous ne souhaitons pas prendre part à une action hostile, nous avons l’intention de préserver la paix le plus longtemps possible au sein de notre région.

Nous sommes sans aucun doute très sensibles à votre idée de bloc libéral et aux accords que vous nous proposez. La création d’une organisation pour faciliter la collaboration entre les nations libérales est tout à fait dans l’intérêt de nos politiques internationales, cela permettrait certainement d’affirmer notre proximité diplomatique. Néanmoins je dois vous avertir, nous ne voulons pas d’une guerre injustifiée, c’est mauvais pour les affaires, je pense que vous pouvez le comprendre, Madame la Chancelière. »

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Günnar Wilhehelmsen inclina respectueusement très légèrement sa tête, devant le Chancelier du Novigrad et répondit avec son air jovial qui le caractérisait : "- Et bien Monsieur Antov cela sera avec grand plaisir que je vous ferais découvrir les joyaux de notre belle capitale du Northerlands, et vous avez de la chance, c'est l'époque des aurores boréales, qui se reflètent sur l'estuaire de Kæviksborg, un spectacle de toute beauté que nous offre la nature".

Chancelière Olfgarson : "- Eh bien c'est entendu, nous ajouterons donc la visite du Diamant du Nord et ses fameuses aurores boréales à l'agenda de visite de nos chers invités, il serait en effet dommage de manquer un tel évènement ."

La cheffe de l'exécutif des Provinces-Unies écouta ensuite très attentivement la réponse de son homologue Novigradien, et particulièrement de ses inquiétudes vis à vis du contexte conflictuel eurysien, et des implications potentielles que représenterait une alliance tacite entre le Novigrad et le Lofoten, clairement impacté et inquiet d'une situation plus que tendue sur le vieux continent.

Chancelière Olfgarson : "- Votre prudence vous honore et vos vives inquiétudes sont à la fois justifiées et preuve de votre clairvoyance, vous n'êtes pas sans savoir, et je suis sûr que vous avez été informé des derniers développements tragiques du conflit diplomatique entre la République Socialiste du Daman et l'Empire Démocratique Francisquien, qui n'a de démocratique de la nom, dont l'escalade a conduit à un véritable drame.
10 citoyens Lofotens ont péri en Eurysie, dans cela n'aurait jamais du se produire. Ne vous inquietez nous avons déjà prévu une réponse totalement adaptée et proportionnelle à la question eurysienne, et non, nous ne ferons pas pleuvoir une pluie de missiles sur ces pays, ce ne sont pas nos méthodes. Nous préférons les approches plus...subtiles dirons-nous.

Bien ce qui nous amène au sujet du type d'alliance entre les Provinces-Unies et le Novigrad, nous apprécions tout spécialement les accords bilatéraux. Les traités internationaux ne sont que de l'esbrouffe et des façades de papier derrière lesquels les nations de ce monde se cachent et se servent de faire valoir dans une hypocrisie complète et grotesque. Une véritable pièce de théatre. Ce ne sont pas là les valeurs et les idéaux du Lofoten, qui préfère et de loin, les actes aux paroles.

Ainsi nous vous proposons un accord similaire à celui que nous avons conclu avec la nation alliée du Royaume du Listherburg, c'est à dire un traité commercial de libre-échange, dont le but sera de promouvoir et de stimuler les flux commerciaux entre nos deux pays, par l'intermédiaire de divers mécanismes tels que l'abaissement des droits de douanes, certains privilèges que nous accordons à nos alliés, comme une facilitation de l'obtention de visas et autres simplification de démarches administratives et autres formalités consulaires. Ainsi que la création et l'ouverture de nombreuses liaisons aériennes entre nos deux capitales. Saviez vous que nous avons l'une des dernières compagnies de dirigeables au monde ? Le Zeppelin est un moyen de locomotion longue distance à très faible empreinte carbone, extrêmement appréciée par les voyageurs et touristes Lofotèns.
Bref, je vous propose une relation de type gagnant-gagnant.

Nous ne demandons qu'un accord de principe au fait qu'en cas d'urgence ou de force majeure, nos forces armées pourront utiliser vos installations, vos bases miliaires, aéroports...bien entendu cela nous permettra aussi de venir pour vous défendre, dans le cas hypothétique et je l'espère improbable où votre belle nation et son peuple serait agressé. Et croyez moi en ce moment, cette hypothèse n'est pas la plus insensée qui soit, malheureusement. En échange, il est évident que nous vous ferons profiter de notre savoir-faire et connaissance en matière d'armement, voir de tarifs préférentiel ...des prix d'alliés dirons nous."

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Le novigradien baladait son regard sur les différentes personnalités présentes tandis qu’il écoutait la réponse de son hôte, s’il écoutait bien évidemment attentivement le discours, il restait néanmoins au même moment pensif. Une future alliance avec le Lofoten était une opportunité pour Novigrad qui cherchait à se faire des alliés avant que les puissances septentrionales d’Eurysie ne s’intéressent aux richesses de l’Eurysie leucitanéenne, l’apport commercial que pourrait apporter un rapprochement avec une nation libérale telle que l’UPL était non négligeable, toutefois Alexandrov craignait que cette alliance n’attire les foudres de la guerre sur son territoire, il s’était donc promis de rester prudent et de ne pas prendre de décisions hâtives.

« Mes condoléances pour vos concitoyens, je dois dire que c’est une affreuse tragédie. Ce sont des nouvelles qui sont arrivés à nos oreilles et hélas ce n’est pas vraiment une surprise. L’Empire Francisquien est un régime agressif et instable qui multiplie les conflits depuis quelques années. Une approche frontale contre eux n’est donc pas solution au risque de voir éclater un conflit ouvert et encore plus meurtrier. Chez nous, nous préférons tout comme vous, la solution subtile. » Il fait un clin d’œil à l’audience.

« Votre proposition semble alléchante, nous sommes bien évidemment intéressés par des actions concrètes, les discussions vagues ne nous intéressent que très peu alors qu’à l’heure actuelle c’est d’une coopération économique mondialisée et donc concrète dont le monde a besoin. Nous sommes donc favorables à un programme facilitant la mobilité entre nos deux pays, que ce soit pour les affaires ou le tourisme, nous pensons que cela sera particulièrement bénéfique pour nos peuples. Nous nommerons d’ailleurs un ambassadeur officiel pour maintenir un lien avec votre administration dès notre retour à Novigrad. Concernant les droits de douane, vous êtes sans savoir que nous levons des taxes élevées pour les pays qui ne disposent pas d’accord avec nous, je pense donc qu’il est dans l’intérêt de notre futur accord de libre-échange de mettre en place des taxes largement assouplies pour vos entreprises. Nous pouvons donc ouvrir notre marché national à vos industries, il y a d’ailleurs un réel besoin dans le secteur des énergies fossiles et de l’informatique, en échange nous espérons une ouverture de votre marché pour nos entreprises nationales, nous pensons que cela dynamisera nos finances respectives surtout que nous avons des secteurs de l’automobile, de l’agriculture et de la mode qui sont relativement compétitifs. C’est donc comme vous le dites, du gagnant-gagnant. » Il s’arrête un instant afin de reprendre son souffle, tandis qu’il pense au sujet qu’il va aborder ensuite, il ne peut s’empêcher un léger rictus amusé sachant pertinemment que c’est bien ce sujet-là qui intéresse le plus son homologue étrangère.

« Nous sommes aux faits que la géostratégie eurysienne place notre nation comme un point de retrait stratégique afin d’élaborer des opérations vers le nord du continent. C’est donc une demande que nous comprenons et à laquelle nous allons donner notre accord de principe, néanmoins chaque situation sera étudiée au préalable par notre état-major, Novigrad tente de conserver une attitude neutre envers le reste de l’Eurysie et c’est seulement en cas de force majeure que nous souhaiterons nous impliquer dans un conflit. Néanmoins il est bien évident qu’en cas d’agression nette envers le Lofoten, vous obtiendrez notre appui. Et d’ailleurs nous pouvons déjà mettre en relation nos services de renseignements avec les vôtres afin qu’ils échangent des informations et du savoir-faire. » Content de son discours, il reprend place en attendant la réponse puis avale quelques gorgées d’une boisson qu’on lui avait servit quelques minutes auparavant.
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"- Bien je vois que nous sommes sur la même longueur d'onde, et il est heureux et appréciable d'avoir un allié de valeur tel que le Novigrad en Eurysie, une nation qui place le libre marché et les libertés individuelles au-dessus de tout, ce qui est plutôt rare et bienvenu dans cet océan idéologique dépassé et rétrograde dans lequel patauge notre bonne vieille Eurysie. Je pense que vous avez en effet déjà été briefé par vos services sur les différents foyers de contestation et d'agitation actuels dans votre région.

Bien sûr nous n'utiliserons pas vos bases comme d'installations permanentes mais il est bon de savoir sue nous avons une solution de repli stratégique et de secours en Eurysie centrale, si les choses venaient à s'envenimer.
Nous ferons tous pour ne pas en arriver là bien entendu."


La Chancelière regarda furtivement son chef d'Etat Major le Sky Marshall Trygve Røyneland qui semble t il avait acquiescé en hochant légèrement de la tête.

"- Bien je pense que nous avons évoqué tous les sujets, nous allons formaliser tout ceci dans un accord bilatéral de libre-échange, et certainement désormais pouvoir nous adonner à des activités beaucoup plus plaisantes et triviales que la visite de Kæviksborg, et admirer ces fameuses aurores boréales.
Oh, et le Novigrad pourra bien entendu installer son ambassade en notre capitale. Nous avons un quartier des ambassades où la plupart des bâtiments consulaires étrangers ont établit leur résidence.
Monsieur le Chancelier , Mesdames, messieurs, de la délégation Novigradienne, ce fut pour moi un honneur et un privilège de vous acceuillir et d'être votre hôte. Vous serez toujours les bienvenus dans les Provinces-Unies du Lofoten et sachez que comme dit l'adage populaire ici, "Le Nord se souvient". Et si nous allions nos restaurer un petit peu alors que nos "scribes" sont au travail ?"


Tous les membres du gouvernement, les représentants des délégations se mirent alors à applaudir, et à se féliciter mutuellement et chaleureusement tandis que certains tentèrent de se précipiter avec plus ou moins de discrétion vers le buffet et la salle de restauration.
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« Oh, croyez-moi, nous connaissons bien les foyers de tensions, ironiquement ce sont les mêmes tout au long de la très longue histoire eurysienne. Toutes les nations eurysiennes n’ont pas eues la chance de recevoir l’illumination comme c’est le cas pour Novigrad. Ne craignez-rien, nous gardons un œil sur la géopolitique locale et grâce aux avions que nous vous achetons, nous renforçons aussi notre capacité de déploiement. Bien sûr nos infrastructures militaires peuvent être un atout dans le secteur mais espérons qu’une crise dramatique ne se produise pas. » Le Chancelier claqua dans ses mains en signe d’approbation concernant la suite. « Parfait, laissons ces messieurs réaliser l’objet de leur mission. Nous procéderons à la nomination d’un ambassadeur dès notre retour au pays, en attendant je ne suis pas contre une petite collation ! »

Après une rapide séance commune d’applaudissements, Alexandrov laissa la supervision de la rédaction du traité à son ministre des affaires étrangères, il profita de quelques heures de libre pour découvrir les trésors naturels du Lofoten en compagnie de la diplomatie locale. Lors du voyage de retour vers la mère patrie, l’ensemble de la délégation novigradienne était satisfaite de cette rencontre diplomatique. Une longue relation débutait probablement entre les deux nations libérales.
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