PRÉSENTATION DE L’ARMÉE TRANSBLÊMIENNEL'armée du Grand Duché de Transblêmie, bien que jouissant d'importants effectifs, est globalement considérée comme sous-équipée par rapport aux principales nations du monde. Cette situation s'explique par la faiblesse du développement industriel militaire du pays et se justifie par son territoire extrêmement difficile à pratiquer pour une armée traditionnelle.
Composé à plus de 90% de montagnes et de forêts, les centres urbains sont situés dans les vallées et coupés les uns des autres par d'étroits corridors à flanc de falaise, souvent à peine praticables pour des véhicules motorisés, quant aux lieux stratégiques ils sont pour la plupart placés sur des piques rocheux à la manière des anciennes forteresses du Moyen-Âge. Ces particularités topographiques gênent la visibilité des unités aériennes et rendent parfois complètement impossible la circulation de véhicules imposants.
Il n'est donc pas étonnant que l'armée de la Transblêmie soit à majeure partie encore composée d'unités de cavalerie, habituées aux terrains montagneux et escarpés, et difficilement repérables par la technologie radar ce qui favorise les attaques surprises et la guérillas. Bien que le Grand Duché n'ait pas eu à subir d'invasion depuis plus d'un siècle, ces stratégies restent d'actualité pour prendre au dépourvu les villages ou les camps des ennemis du régime, sur lesquels les chasseurs de loups fondent au crépuscules en soufflant dans des cornes de brumes produisant d'horribles hurlement dissonants.
Le chasseur de loups, soldat monté traditionnel de Transblêmie
Ces soldats à cheval forment le gros de l'armée de Transblêmie et sont la terreur des populations civiles qui les considères comme les instruments d'une incompréhensible justice ésotérique et d'impitoyables exécuteurs. Leur folle cavalcade est parfois associée à une catastrophe naturelle et semble pouvoir s'abattre sur un village à à peu près n'importe quel moment. Ambiguës par nature, les chasseurs de loups sont autant craints que vénérés, puisqu'ils sont également chargés de traquer les criminels et les monstres qui se cachent dans les montagnes. Considérés comme le véritable bras armé du Grand Duc Ion de Blême, ils sont emblématiquement équipés d'armes blanches traditionnelles telles que le sabre ou la fourche. Des équipement d'apparats surtout destinés à semer la terreur et mater les velléités rebelles lorsqu'ils opèrent des descentes dans les vallées, les chasseurs de loups peuvent néanmoins également compter sur des armes à feu et balistiques de pointe, d'une qualité rarement égalé dans le monde.
Ces experts en combat sylvestre ont su adapter leur équipement à cet environnement afin de se faire discrets tout en restant dévastateurs. Dotés de mitrailleuses légères, capables d'êtres embarquées à cheval, et de lance-grenades incendiaires, ils peuvent transformer un pan de forêt en mer de feu en l'espace de quelques instants pour piéger leurs cibles au milieu des flammes. Si la stratégie des chasseurs de loups est généralement de diriger leurs ennemis grâce aux incendies pour les cueillir dans un lieu stratégique anticipé, il n'est pas rare que leur retraite soit tout simplement coupée, remplissant les montagnes des hurlements des suppliciés brûlés vifs.
Généralement peu éduqués, recrutés parmi les locaux et formatés principalement pour l'exercice de la violence, les chasseurs de loups sont avant tout des soldats destinés à faire régner la terreur. La menace de "lâcher les loups" sur une région est souvent suffisante pour pacifier d'éventuels troubles. Il n'est ainsi pas rare que les cavaliers s'adonnent à divers exactions outrepassant leurs prérogatives et que des villages soient tout simplement incendiés et massacrés à titre d'exemple, rappelant la suprématie totale du Grand Duc sur la Transblêmie. Toutefois, ces bataillons sont également fréquemment critiqués en interne pour le manque de contrôle exercés sur les soldats qui, loin de leurs officiers, ont la fâcheuse tendance à se laisser aller, galvanisés par l’effroi qu'ils inspirent et leur toute puissance face à des villageois esseulés. Plusieurs projets de réformes ont déjà été proposés mais l'aura de barbarie qui accompagne les chasseurs de loups a également son intérêt pour tenir en respect d'éventuels rebelles et pour l'heure aucune initiative n'a été prise pour exercer un plus grand contrôle sur ces cavaliers, depuis longtemps associés à l'horreur répressive du régime.
Les commandos chasseurs alpins, arme secrète du Grand Duc Ion de Blême
Moins connues que les emblématiques chasseurs de loups, les unités alpines de Transblêmie forment pourtant le nerf de la stratégie militaire du Grand Duché. Divisées en petits commandos excédent rarement une dizaine d'hommes, ces experts du combat en montagne privilégient le harcèlement et le sabotage plus que le contact direct. Formés au camouflage et à la survie, équipés de snipers derniers cris et de lunettes à vision nocturnes ainsi que de silencieux, ils peuvent supprimer une cible stratégique d'un versant à l'autre d'une montagne ou prendre de vitesse des unités motorisées grâce à leur excellente connaissance du terrain.
La formation de ces unités ne s'arrête jamais, ces dernières sont perpétuellement en mouvement, arpentant de long en large les montagnes et les forêts de la Transblêmie dont elles sont supposées connaitre la topographie le plus exactement possible. De nombreux refuges dissimulés accueillent les commandos chasseurs alpins dans un luxe certain, souvent installés dans des petits châteaux et manoirs autrefois abandonnés, leur expertise et la qualité de leur formation en faisant un atout privilégié du Grand Duc Ion de Blême pour imposer sa domination sur les incontrôlables montagnes du pays.
L'inquisiteur Transblêmien, police secrète millénariste
Les inquisiteurs sont les soldats destinés aux combats urbains et au maintien de l'ordre. Moins nombreux que les chasseurs de loups, ils se distinguent par une formation plus longue comprenant trois années universitaires passées à se faire enseigner la théorique du Millénaire. De fait, ce sont des agents capables d'identifier les discours et les mœurs contraires à la prophétie transblêmienne et donc à réprimer ces comportements. S'ils se distinguent au quotidien par leurs grandes coiffes pointues qui leur garantissent l'anonymat, les inquisiteurs peuvent également se faire plus discrets pour infiltrer toutes les couches de la population et se creuser une place dans les divers organisations et rassemblements que compte la société civile blêmienne.
Véritable police secrète au service du Grand Duc, il s'agit de soldats lettrés dont l'emploi du temps est dédié à la fois au maintien de l'ordre mais également à l'étude et aux tâches administratives, censés former un véritable corps de stratèges. Les inquisiteurs se spécialisent ainsi tout au long de leur vie, certains rejoignant le génie, d'autres devenant des cartographes, des médecins intégrant la police scientifique, des programmateurs chargés d'anticiper les crimes et divers autres tâches dévolues au maintien de l'ordre.
Du fait d'une organisation très hiérarchique et de la possibilité de monter rapidement en grade pour les plus doués, l'inquisition est perçu comme une institution méritocratique qui attire en conséquence des candidats de tout le Grand Duché. Véritable modèle de réussite - qui a d'autant plus l'intérêt de protéger l'individu des autres inquisiteurs - il s'agit d'un statut social élevé et d'une promesse d'émancipation dans un pays caractérisé par la pauvreté et l’illettrisme.
La plupart des fonctionnaires et des savants de Transblêmie sont des inquisiteurs et si tous ne font plus forcément de terrain, il n'en reste pas moins que l'immense majorité d'entre-eux ont reçu une formation militaire à un moment ou un autre de leur vie.