07/06/2013
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Encyclopédie Impériale de la Dynastie Xin

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Drapeau Impérial

Encyclopédie du Céleste Empire des Xin





SOMMAIRE

I. Informations générales

a. Généralités
b. Informations économiques
c. Informations politiques
d. Informations démographiques
e. Informations autres

II. Géographie

III. Histoire

a. Histoire Abrégée

IV. Culture

a. La Religion dans l'Empire

V. Politique

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I. Informations Générales

.
entiers
L'Empire Xin demeure encore majoritairement rural hormis au sein de ses principales cités



a. Généralités



  • Nom officiel du pays : Empire Ushong de la Dynastie Xin, Capitale impériale de Beiyfon
  • Nom courant du pays : Empire Xin, Province de Beiyfon / Le Céleste Empire
  • Gentilé : Les Xin (En tant que Dynastie), les Ushong en tant que peuple
  • Capitale : Beiyfon, la Cité Interdite
  • Villes majeures : Shanying, Dongnea, Mankuko...
  • Devise : Les montagnes sont hautes et l'empereur est loin
  • Hymne officielle :
    L'Aube est proche
  • Drapeau :
  • Armoiries Impériale des Xin
    .




b. Informations Economiques


  • Monnaie Impériale : Le Yon Ushong
  • Modèle économique : Protectionniste, économie planifiée majoritairement, une évolution vers le capitalisme et le libéralisme
  • PIB : 32 000 000 000 Dollars Géokratiens



c. Informations Politiques

  • Pouvoir Exécutif : Le Trône du Dragon, le Fils du Ciel règne avec un pouvoir absolue avec le conseil de la Cour Impériale et de son administration
  • Pouvoir Législatif : Dévolu au Grand Secrétariat qui par l'intermédiaire des scribes et secrétaires impériaux s'emploie à édicter la loi de l'Empereur selon sa volonté ou les nécessités de l'Empire. Les membres du Grand Secrétariat sont désignés tous les cinq ans lors des grands Examens impériaux tandis que le Grand Secrétaire, la tête de la législation est désigné en interne, l'actuel choisissant son successeur mais nécessitant tout de même la confirmation de l'Empereur.
  • Pouvoir Judiciaire : Dévolu là aussi au Grand Secrétariat, c'est cependant la branche de la Magistrature qui s'emploie à rendre la justice. Le Haut-Magistrat flanqué de ses justiciers dirige les tribunaux et pilote la police d'état afin d'assurer l'ordre au sein de l'Empire.
  • Empereur en place : Tao Xin, au nom de règne "Xuan"
  • Grand Secrétaire en place en place : Long Yon dit "La preste plume"
  • Haut-Magistrat en place : Xin Xi dit "L'égide de l'ordre"



d. Informations démographiques


  • Population : 21 502 972 habitants
  • PIB par habitants en dollars Geokratiens : 1 488 $
  • Politique migratoire : Théorique ferme et intransigeante, dans les faits plus souple et adapté au cas par cas en fonction du degrés des tendances des rapports de force au sein de la Cité Interdite




e. Informations autres


  • Organisation militaire dominante : L'armée de l'étendard écarlate, unique force militaire modernisé impériale sous contrôle théoriquement direct du trône du Dragon. Entendons par là qu'elle est fondée sur les modèles d'armée contemporain et majoritairement occidentalisé autant dans son état major que dans le matériel qu'elle emploie et les doctrines qu'elle suit. Elle poursuit sa propre politique de recrutement indépendamment du reste de l'armée composé de Bannières archaïques et largement dépassé technologiquement. De même, si l'Empereur doit théoriquement donner son consentement à la structuration des hautes instances de cette dernière, celle ci agit de façon quasi-autonome sous la houlette de ses têtes pensantes et notamment du Généralissime à sa tête
  • Généralissime en place : Wang Shao dit "Le Tigre Jovial"
  • Armoiries de l'armée de l'étendard écarlate :
  • L'étendard écarlate, le Dragon du ciel Cramoisi
    .
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II. Géographie


Dans son ensemble, l'Empire des Ushong se compose de reliefs variés et divers allant de hauts pics surplombant de vastes forêts de bambous à des interminables plaines bordées de cours d'eaux s'étalant en long et en large tandis que des lacs de jade perdurent paisiblement ça et là. Toutefois, concernant la province de la capitale impériale de Beiyfon, ladite diversité s'amenuise quelque peu et même si elle n'est pas aussi importante que celle du reste de l'empire, elle n'en reste pas moins remarquable en elle même.

La première chose à savoir dans les faits est que le coeur du pouvoir impérial et encerclée par les communistes décadents de la Lufta à l'ouest et les démocrates chantres de l'hypocrisie du Nikawa à l'est que l'empire considère ni plus ni moins comme des traitres ayant fait sécession à la faveur de l'opportunisme malsain du siècle dernier. Quoi qu'il en soit et malgré les prétentions une seule réalité subsiste, Beiyfon se trouve aux confins méridionaux des terres des Ushong, sa frontière la plus au sud bordant autant la mer que les limites de la domination directe du Mandat Céleste au sein des jungles impénétrables s'étalant sur la longue route menant aux berceau des Xin, le Lon Xang. Un climat des plus exotiques au même titre que la faune et la flore prospère ainsi dans la région ce jusqu'à ce que l'on émerge hors de la canopée, cet assortiment de dense verdure laisse alors place à une vaste plaine parsemée par endroits d'amas de collines, ce tout le long des longs sentiers de terres allant et venant des divers villages de la région.

Lesdits sentiers convergent ainsi tous de manière plus ou moins volontaires vers la Voix Impériale, le principal axe terrestre de l'Empire, une longue route pavée et sécurisé un tant sois peu par les Bannières qui part de la Capitale et travers l'ensemble du territoires des Ushong afin de relier les divers centres d'intérêts économiques et politiques des provinces, ce qui permet notamment aux bonnes gens de l'empire de voyager sans se soucier de quelques attaques de brigands, mais surtout de gagner tel ou tel ville de façon relativement rapide car même si le Mandat Céleste règne sur une terre dépassée depuis longtemps sur le plan du progrès, certaines anciennes innovations sont toujours aussi efficace et demeurent encore d'une précieuse aide dans la vie quotidienne des citoyens impériaux.

Quoi qu'il en soit, il convient alors de se pencher sur Beiyfon même, le centre névralgique de l'Empire, son coeur et ses poumons à la fois qui fait notamment face à l'océan des perles dans toute son immensité et sa splendeur. Bien que l'on puisse penser que la capitale est ainsi relativement exposée, et notamment de par sa position bien trop méridionale, il n'en est dans les faits rien car ladite ville siège à l'embouchure de l'estuaire du Delta du fleuve Yongzu, ce même fleuve qui des siècles auparavant fit la bonne fortune des Xin en leur permettant d'écraser les armées de la dynastie impériale des Wong lancés à leur rencontre durant leur marche vers le nord. Mais ce n'est pas seulement les présages et les victoires d'autrefois qui ont déterminé les Xin du Lon Xang à faire de transformer la petite bourgade sans importance qu'était Beiyfon dans le temps en l'immense métropole qu'elle est aujourd'hui. En effet, la Yongzu et ses crues dévastatrices offrent si l'on sait un tant sois peu comment elles fonctionnent une formidable défense contre toute attaque terrestre tout en empêchant autant par la violence des flots et le caractère aléatoire de l'élargissement des fonds fluviaux une assurance que les larges bâtiments navals ne pourront s'engager le long des cours d'eaux, limitant les capacités d'un débarquement direct.

Qui plus est de manière générale, la Baie de l'estuaire de la Yongzu où siège le port de Beiyfon, est aussi parsemée de récifs traitres limitant la navigation pour ceux n'étant pas au fait de leur existence, une bénédiction autant qu'une plaie ayant causé des centaines voir des milliers d'incidents par le passé et faisant que de nombreuses embarcations de tout temps reposent sous les eaux encore aujourd'hui. Il est aussi à noter que l'architecture même de la Capitale est en somme toute particulière, la ville ayant été largement surélevée grâce à un remarquable travail d'ingénierie et de maçonnerie afin d'éviter que les zones urbaines aient à subir les violences des affronts de mère nature. Dans la même logique et afin toujours de contrôler un tant sois peu la montée des eaux, des barrages et des digues placés stratégiquement sur les divers passages du delta du fleuve sur laquelle Beiyfon prospère à cheval entre les divers espaces de terres permettent d'inonder de nombreux hectares de terres urbaines sous certaines situations.

Lorsque l'on quitte la Cité Impériale, l'extérieur des antiques remparts de cette dernière laisse apercevoir le cour de la Yongzu filer plus au nord à l'intérieur des terres, dévoilant une longue vallée agricole où s'étalent à perte de vue des rizières et autres cultures diverses profitant des systèmes d'irrigations qui bien que datant de plusieurs siècles pour certains, remplissent encore leur tâche à merveille. L'on observe aussi ça et là, et notamment jusqu'aux frontières ouest et nord, des amas de forêts plus tempérés que leur contrepartie du sud, et si l'on ne trouve pas véritablement de conifères, des spécimens typiques de bambous poussent paisiblement au plus grand plaisir de la faune locale intégrant notamment les fameux ursidés Ushong réputés à travers le monde que sont les pandas. Enfin, en dernier point notable, une petite chaîne de montagne siège au coeur de la province impériale, veillant sur la vallée de la Yongzu de toute sa hauteur tout en faisant face au loin au nord-est au Nikawa auquel ladite chaîne adresse un regard désapprobateur
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III. Histoire



a. Histoire Abrégée


L'Empire Ushong est de très loin l'une des plus anciennes nations du Nazum encore existantes dont les us, coutumes et surtout la forme gouvernementale n'ont que très peu évolués depuis la lointaine antiquité. Le Céleste Empire comme il apprécie se nommer se revendique comme le coeur du continent et plus encore du monde, la nation dites au centre de tout, celle qui abrite le Fils du ciel qui par un mandat accordé par les cieux fait régner la loi des immortels et des éternels par delà les nuages au sein des peuples mortels afin de faire prédominer l'harmonie et la prospérité.

Ironiquement, malgré une philosophie et une politique hautement millénariste donnant une large suprématie à la vertu et à la notion d'équilibre, le Céleste Empire a toujours été pendant très longtemps non seulement la nation la plus puissante et influente du Nazum mais plus encore celle disposant d'une propension à s'effondrer pour mieux se reconstruire. En effet, la longue histoire des Ushong peut se résumer à la répétition d'un cycle sempiternel de période d'ordre d'une part suivies par des effondrements passagers provoquant une dislocations à plus ou moins grande échelle de la structure territoriale même de l'Empire qui plusieurs années plus tard se reforme à chaque fois dans sa forme originelle. Toujours est-il que chaque fin de cycle s'est toujours accompagnée de la chute inévitable des dynasties régnantes en place qui furent remplacés encore et encore par celles qui tirèrent leurs épingles du jeu lors des périodes chaotiques, une espèce de darwinisme en quelque sorte qui eut toutefois le mérite d'assurer que le Céleste Empire dispose d'un pouvoir dynamique et fort au fil des siècles tant que ces cycles perduraient, lui évitant une décadence certaine et ce malgré une tendance à la stagnation.

Cependant, toutes les bonnes choses ayant une fin, et le destin réservant bien des surprises, une dynastie arriva en fin de compte à outrepasser contre toutes attentes les dangers et périls qui avaient tant fait chuter de prédécesseurs, il s'agit des Xin du Lon Xang, des seigneurs de guerre originaires d'un peuple guerrier de la région susmentionnée et située au sud-est du Céleste Empire où les plaines fertiles s'entremêlent aux jungles impitoyables et aux mangroves sournoises. Toutefois et contrairement à la croyance commune promulguée par la propagande impériale Ushong, le Clan Xin, car c'était son appellation d'origine, n'était en fin de compte qu'une tribu parmi d'autres en ces temps reculés et avec ses homologues ne cessait de se disputer les terres arables et cultivables bordant les mangroves et les fleuves tant que cela était possible car en effet chaque année des crues indécentes et des pluies diluviennes noyaient lesdites terres sous les eaux, assurant leur fertilité mais dans le même temps rendant leur contrôle passager et d'autant plus crucial afin de nourrir les membres des clans. Pendant plusieurs siècles, cette querelle régionale assura la division des tribus du Lon Xang, et fut aussi il faut le dire largement accentué par des ingérences étrangères, les peuples voisins profitaient en effet bien de ce chaos local en manipulant certains clans pour les employer contre leurs ennemis par procuration ou directement en tant que auxiliaires dans leurs armées ce que bien évidemment les rivaux d'un tel faisaient aussi afin de contrebalancer.

Cette "anarchie" perpétuelle dura jusqu'à ce qu'un jeune chef du Clan Xin manoeuvra autant avec force que Ruse, par voie martiale comme diplomatique, pour défaire les autres clans et les intégrer au sein d'une seule unique structure militaire plus que réellement étatique qui par la suite se retourna immédiatement contre les peuples et royaumes voisins qui durant des décennies avaient usés et abusés des habitants du Lon Xang pour leurs intérêts personnels. Dis comme ceci, cela peut sembler vertueux, mais il ne s'agissait réellement que d'un calcul intéressé visant à user de l'élan "unificateur" associé à un besoin de conquête mis en place à grand renfort de promesses et de galvanisation d'un avenir radieux. De fil en aiguille, de conquête en conquête, les Xin quittèrent leurs mangroves et jungles natales, renversant des royaumes centenaires, soumettant des cités millénaires et marchèrent toujours plus vers le nord jusqu'à finalement atteindre la frontière méridionale de l'Empire Ushong de la Dynastie Wong qui subissait de plein fouet une crise majeure déclenchée par une longue sécheresse ayant provoquée des famines à travers tout l'empire tant et si bien que le peuple et les opportunistes se soulevèrent ça et là pensant que le Fils du Ciel avait perdu le Céleste mandat lui octroyant sa capacité à gouverner.

L'Invasion Xin, qui advint entre autres à l'aube du XIVe siècle, marqua un tournant dans l'histoire Ushong car pour la première fois depuis des centaines d'années, un peuple envahisseur pénétrait sur les terres de l'Empire, mais pire encore, bousculait les armées impériales sur son chemin et faisait tomber les forteresses les unes après les autres. Le fait que les armées Wong soient dispersés afin de tenter de mater les révoltes n'aida point certainement, mais pire encore fut les multiples trahisons des populations et forces armées du Sud qui pour beaucoup se soumirent immédiatement aux envahisseurs afin d'éviter les destructions, mais bien au delà de ça rallièrent aussi ces derniers en les encourageant à renverser la cour impériale en espérant établir leur influence sur la fondation d'un nouvel ordre. Ce qui advint inévitablement lorsque l'armée Impériale de l'est, envoyée à marche forcée en renfort le long des rives du fleuve Yongzu traversant en large le sud du pays, se fit purement et simplement écraser au cours d'une sanglante bataille après que les Xin feintèrent une retraite afin d'attirer l'armée Ushong épuisée par delà les eaux profondes du Yongzu. Ceux qui ne périrent pas par les armes furent impitoyablement piétinés par une charge dévastatrice de la cavalerie Xin pilotée notamment par un assortiment d'éléphants de guerre, ou se noyèrent en essayant de repasser le fleuve. Le triomphe à l'escarmouche de la Yongzu ouvrit non seulement la route de la Capitale de Dangnam, mais mit aussi la moitié de la cour impériale en cavale et ce qui restait d'un semblant d'état major impérial dans le chaos le plus complet, ses têtes les plus éminentes étant tombées sur les berges de la Yongzu.

Quelque semaines plus tard à peine, l'armée Xin entrait dans Dangnam et faisait décapiter le dernier Empereur des Wong, revendiquant le Mandat Céleste et l'Empire des Ushong pour leur chef suprême. Le premier Empereur des Xin, du nom de Jianlong s'employa ainsi en premier lieu à soumettre le reste des provinces impériales Ushong ayant fait sécession et refusés de le reconnaître, un double enjeu en considérant que ces dernières étaient menés par les restes de l'ancienne cour impériale et ce qui restait de la dynastie Wong. Une affaire passagère dans les faits, la pacification de l'Empire et l'affirmation de la nouvellement autorité impériale durèrent une poignée d'années seulement. Pour la première fois depuis des temps immémoriaux, l'Empire Ushong avait à sa tête une dynastie étrangère, mais l'histoire étant capricieuse et aimant l'ironie, celle ci était amenée à ne jamais s'effondrer.

Durant plus de six siècles maintenant, les Xin sont à la tête de l'Empire Ushong, et se sont imposés comme les dignes successeurs des précédentes Dynastie, affirmant l'hégémonie de leur Mandat envers et contre tous d'une part et survivant aux pires crises ayant pu frapper l'Empire dans le même temps. Qu'il s'agisse du choc des cultures lors des premières manigances Eurysiennes, de la fronde de certains tributaires ou encore du déclin progressif de la puissance impériale avec l'évolution des technologies et des moeurs s'opposant à un refus presque maladif du trône du Dragon de s'adapter à ce qu'ils considéraient déjà à l'époque comme un affront à la volonté des cieux, l'Empire tient bon. Même s'il convient d'admettre qu'il n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut, les siècles récents n'ont pas été tendre avec les Ushong, et si des concessions ont été faites afin de tenir le cap et de pouvoir s'opposer un tant soit peu aux puissances étrangères ayant dépassées depuis longtemps l'Empire sur le plan technologique, celui ci accuse encore toutefois un retard incroyable que certains considéreraient comme irrattrapable à moins de consentir à des sacrifices et des réformes radicales. Le pays demeure ainsi un ilot de millénarisme et d'archaïsme tiraillé entre ses us et coutumes qui ont toujours prévalus malgré l'adversité et une nécessitée absolue d'évoluer afin de retrouver son prestige et sa grandeur d'antan.

L'histoire récente tend d'ailleurs à prouver que cette dualité et ce tiraillement entre deux modèles est d'autant plus fort, la faiblesse du pouvoir impériale ayant été illustré au cours d'un énième complot étranger ayant mis le feu aux poudres des rancoeurs et des mécontentements au sein de l'Empire, causant un vaste soulèvement au cour de la dernière décennie précédent l'avènement de l'an 2000. Des forces encore inconnues à ce jour ont en effet manoeuvré afin de mettre sur pied une force insurgée armée à l'occidentale qui, profitant de la dispersion des troupes des bannières impériales lancés ça et là dans le pays afin de mater des soulèvement locaux crées de toutes pièces en guise de diversion, atteint en un temps record la capitale de Beiyfon et manqua de peu de prendre la Cité Interdite, le siège du pouvoir impérial. Ce n'est que la dévotion du bon peuple de la cité qui transforma l'ensemble de la capitale en gigantesque site de guérilla urbaine qui sauva le Céleste Empire aux abois de sa chute définitive en gagnant assez de temps pour que la Clique des Wang à la tête de l'Armée de l'étendard écarlate, l'unique force modernisée sous le contrôle du trône du Dragon, puisse se jeter au devant des forces des intrigants, écrasant leur tentative de coup d'état dans le sang et les flammes et prouvant par la même occasion la nécessité absolue d'opérer des changements profonds au sein du pays.
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IV. Culture




a. La Religion dans l'Empire

La religion allant de pair avec les us et les coutumes Ushong, il est tout naturel que celle ci dispose d'une place prédominante dans la société au sein de l'Empire des Xin. Cependant celle ci ne prend pas une forme unique, car si le culte est l'opium du peuple et permet à ce dernier de contempler l'avenir afin de cibler un idéal, il est aussi un code moral et plus encore une part de l'existence de chaque sujet impérial.

De manière générale il existe ainsi divers cultes d'immortels, d'éternels et autres divinités aussi diverses que variés auxquelles l'on attribut diverses capacités et prérogatives en fonction des localités, ainsi à chaque village son culte personnel qu'il s'agisse de tel dame des moissons, de tel animal sacré bénissant les nouveaux nées ou de tel ancêtre accordant sa protection au guerrier, l'on en trouve pour tous les goûts afin d'adoucir la vie et d'éloigner les craintes.

Cependant au delà de ça, il existe deux "ultes majeurs qui surpassent tous les autres et influent sur l'ensemble de l'Empire voir même techniquement au delà, d'une part il y a ainsi le Culte Impérial associé au Mandat Céleste car en effet l'Empereur est considéré comme un Dieu vivant assurant justice et prospérité au sein du bas monde par son règne aussi avisé que prestigieux. C'est par sa volonté d'après les croyances que les récoltes seront bonnes ou mauvaises, qu'un nouveau né sera en bonne santé ou non, ou même qu'un mariage sera triste ou heureux. Et si certains dénoncent ce qu'ils considèrent comme des fariboles et des absurdités, les Ushong y croient dur comme fer, plus encore afin de s'attirer les faveurs du fils du ciel, il est de coutume de lui offrir des présents. Ce qui se fait au cours d'une cérémonie mensuelle au sein de la Cité Interdite où des individus venus des quatre coins de l'empire viennent accomplir le Kowtow qui consiste à se prosterner au sein de la cour du Palais devant l'Empereur selon un protocole extrêmement précis et encadré par les serviteurs impériaux. A cette occasion, le fils du ciel reçoit les présents de tous et chacun et accorde sa bénédiction aux participants de la cérémonie, ce qui est pour ainsi dire considéré comme un honneur suprême et un signe de bonne fortune assurée. Bien évidemment si jamais le mauvais sort s'acharne il est certains qu'une offense a été commise car après tout une Divinité n'agit qu'avec justice et parcimonie.

Toutefois, bien au delà des superstitions et du Culte Impérial, il existe aussi une autre "religion" complémentaire et tout aussi importante. Dans les faits, il ne s'agit toutefois pas d'un culte à proprement parler mais plutôt d'un code moral universel, le Yantisianisme (Du nom de son penseur, Yan Song) , qui n'est point promulgué par des prêtres mais par des lettrés et des Philosophes, soutenant le développement de la personnalité et des valeurs fondant la tradition et la vertu afin de vivre sainement et d'atteindre un autre plan d'existence à sa mort. Littéralement, les cieux reconnaîtront les justes et les méritants tandis que les mauvais et les malfaisants se lieront à la terre où ils pourront méditer sur leurs actes durant les siècles à venir. Malgré tout il ne faut pas voir ceci comme un absolu car le Yantisianisme soutient que le Mal et le Bien sont deux notions complémentaire, l'un ne pouvant exister sans l'autre et les deux devant se tempérer mutuellement afin de créer l'authenticité de la foi et de la morale.

En d'autres termes, cette "foi" reconnaît d'avantage les sentiments et les passions humaines comme faisant partie d'un tout, l'homme étant une bête savante, et de ce fait ses humeurs doivent être équilibrées afin de faire naître la vraie vertu sans omettre quelques formes que ce soit. Dès lors, le vertueux est celui qui équilibre ses humeurs et accepte sa condition d'homme faillible tout en cherchant à s'améliorer, en opposition à celui qui cède à tous ses instincts sans les tempérer se transforme totalement en bête tandis que celui qui oubli sa part d'ombre perd l'authenticité de sa foi et se rapproche d'un Golem, une créature sans âme liée aux éléments dans la mythologie Ushong.

Dès lors, le Yantisianisme a une importance toute particulière dans la société impériale dans la mesure où ses préceptes sont transmis depuis des temps immémoriaux et font partie de l'éducation classique que chaque jeunes hommes et femmes reçoivent et ce peu importe leur milieu social dans la mesure où les lettrés et les Philosophes, disposant d'une grande influence sur la sphère publique, dispensent cette vision et considération de l'existence à chaque occasion qui se présente à eux.
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