30 Juin 2006, Sahra' - Région libre
Le hurlement était tel qu'il obligeait une crispation des dents, et ce, malgré le casque aéronautique qui recouvrait les oreilles.
L'air surchauffé crachait une flamme presque continue et régulière, sortant des rainures tout autour du canon. Une foultitude d'étuis de gros calibres se déversaient à chaque détonation comme une fontaine éparse d'alliage étincelante au soleil du Sahra'. La mitrailleuse brutalisait littéralement les bras pourtant musclés de la soldate.
L'appareil entama une rotation autour d'un point au loin tandis que la mitrailleuse continuait son hurlement saccadé de banshee à travers la porte ouverte de l'habitacle passager en dessous et en arrière du cockpit.
Les soldates assises portaient leurs pistolets mitrailleurs pliés entre leurs jambes. Elles étaient ballotées par les appels d'air que subissait l'appareil.
Une officier habillée d’un uniforme bleu marine, portant une chéchia rouge garance aplatie sur la tête, les cheveux nattés en une longue tresse sur le côté, se tenait debout proche de la mitrailleuse. A travers le micro attaché à son casque recouvrant que les oreilles, elle donnait des instructions au tireur. D’une main, le bras et dos courbés, elle tenait une barre permettant de descendre ou monter et de l’autre elle pointait du doigt, surfant sur la plateforme en fonction des pressions exercées lors des virages. Les étuis continuaient de pleuvoir, le souffle et les détonations étaient si intenses qu’elles faisaient vibrer les cages thoraciques et les armes stabilisées entre les jambes. La carlingue, malmenée, chantait de concert avec cette mélodie ténébreuse et léthale tandis que les pilotes ajustaient leur trajectoire.
Un crépitement métallique étouffé cingla la gauche de la carlingue tandis que l’officier redirigeait le tir de la mitrailleuse une fois de plus.
Les cœurs se soulevèrent un instant, sous une forte accélération et les têtes ballotées hochèrent de manière synchrone lorsque l’appareil ralentit sèchement, le nez de la carlingue se soulevant un instant comme un bateau face à une vague titanesque.
Et l’officier se retourna vers sa section et fit un mouvement mécanique du code militaire Althaljir afin de descendre et de passer à l’action.
Tandis que la mitrailleuse fumait par l’ouverture sur leur gauche, les soldats enlevèrent leurs harnais d’un mouvement éduqué et sortirent par la droite de l’appareil.
Sable et poussière virevoltaient, casquettes et chéchias maintenues par une main expérimentée, dos courbés, elles sortirent en trombe et en formation pour former un arc de cercle et presque immédiatement rompirent la formation pour se diriger vers la direction opposée, vers une ferme brutalisée par de multiples impacts et cratères lourds, une façade d’une longère ruinée par les gros calibres de la mitrailleuse montée.
Les pales de l’hélicoptère en forme de cachalot réaccélérèrent et l’appareil décolla de la piste de rocailles qui zigzaguait autour d’un cours d’eau asséché pour gravir une colline de rochers où quelques buissons secs bruissaient à l’unisson et dansaient avec violence.
L’officier avait déjà sauté un muret délimitant autrefois un enclos de fortune. Un cratère noirâtre y séjournait, entouré d’un petit cheptel de chèvres éventrées, et d’où une odeur âcre émanait.
Les tirs de la mitrailleuse plus haut reprirent pour viser au loin.
La section bleue marine sautèrent en une vague élégante pour rejoindre l’officier et déplia les pistolets mitrailleurs d’un mouvement sec et mécanique. Au-dessus un deuxième cachalot passa en trombe, le cri du désespoir hurlant sur les deux flancs, crachant des gerbes vociférantes de mort.
Dans ce chaos organisé, l’officier donna l’ordre de l’assaut.
L'air surchauffé crachait une flamme presque continue et régulière, sortant des rainures tout autour du canon. Une foultitude d'étuis de gros calibres se déversaient à chaque détonation comme une fontaine éparse d'alliage étincelante au soleil du Sahra'. La mitrailleuse brutalisait littéralement les bras pourtant musclés de la soldate.
L'appareil entama une rotation autour d'un point au loin tandis que la mitrailleuse continuait son hurlement saccadé de banshee à travers la porte ouverte de l'habitacle passager en dessous et en arrière du cockpit.
Les soldates assises portaient leurs pistolets mitrailleurs pliés entre leurs jambes. Elles étaient ballotées par les appels d'air que subissait l'appareil.
Une officier habillée d’un uniforme bleu marine, portant une chéchia rouge garance aplatie sur la tête, les cheveux nattés en une longue tresse sur le côté, se tenait debout proche de la mitrailleuse. A travers le micro attaché à son casque recouvrant que les oreilles, elle donnait des instructions au tireur. D’une main, le bras et dos courbés, elle tenait une barre permettant de descendre ou monter et de l’autre elle pointait du doigt, surfant sur la plateforme en fonction des pressions exercées lors des virages. Les étuis continuaient de pleuvoir, le souffle et les détonations étaient si intenses qu’elles faisaient vibrer les cages thoraciques et les armes stabilisées entre les jambes. La carlingue, malmenée, chantait de concert avec cette mélodie ténébreuse et léthale tandis que les pilotes ajustaient leur trajectoire.
Un crépitement métallique étouffé cingla la gauche de la carlingue tandis que l’officier redirigeait le tir de la mitrailleuse une fois de plus.
Les cœurs se soulevèrent un instant, sous une forte accélération et les têtes ballotées hochèrent de manière synchrone lorsque l’appareil ralentit sèchement, le nez de la carlingue se soulevant un instant comme un bateau face à une vague titanesque.
Et l’officier se retourna vers sa section et fit un mouvement mécanique du code militaire Althaljir afin de descendre et de passer à l’action.
Tandis que la mitrailleuse fumait par l’ouverture sur leur gauche, les soldats enlevèrent leurs harnais d’un mouvement éduqué et sortirent par la droite de l’appareil.
Sable et poussière virevoltaient, casquettes et chéchias maintenues par une main expérimentée, dos courbés, elles sortirent en trombe et en formation pour former un arc de cercle et presque immédiatement rompirent la formation pour se diriger vers la direction opposée, vers une ferme brutalisée par de multiples impacts et cratères lourds, une façade d’une longère ruinée par les gros calibres de la mitrailleuse montée.
Les pales de l’hélicoptère en forme de cachalot réaccélérèrent et l’appareil décolla de la piste de rocailles qui zigzaguait autour d’un cours d’eau asséché pour gravir une colline de rochers où quelques buissons secs bruissaient à l’unisson et dansaient avec violence.
L’officier avait déjà sauté un muret délimitant autrefois un enclos de fortune. Un cratère noirâtre y séjournait, entouré d’un petit cheptel de chèvres éventrées, et d’où une odeur âcre émanait.
Les tirs de la mitrailleuse plus haut reprirent pour viser au loin.
La section bleue marine sautèrent en une vague élégante pour rejoindre l’officier et déplia les pistolets mitrailleurs d’un mouvement sec et mécanique. Au-dessus un deuxième cachalot passa en trombe, le cri du désespoir hurlant sur les deux flancs, crachant des gerbes vociférantes de mort.
Dans ce chaos organisé, l’officier donna l’ordre de l’assaut.
ILÂH JAMILA !