05/06/2013
12:14:21
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Rencontre diplomatique Starlie - Transblêmie

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Rencontre entre la Ministre des Affaires Étrangères de la Fédération Impériale de Starlie et le Grand Inquisiteur transblêmien Mihai Cojocaru

Ministère des Affaires Étrangères de la Fédération Impériale de Starlie

Alors que la Fédération Impériale de Starlie s'apprête à recevoir la toute première délégation diplomatique étrangère sur son sol depuis 1923, la Ministre des Affaires Étrangères starlien Madame Louise Velmont, a d'ores et déjà indiqué que les détails de la réunion resteraient confidentiels, et qu'une conférence de presse se tiendrait par la suite au Ministère.

Cette première rencontre officielle entre Starlie et la Transblêmie doit permettre d'aborder différentes sujets, notamment la proximité politique et politique entre les deux pays, mais aussi la possibilité d'une coopération bilatérale sur différents aspects qui resteront à débattre entre les deux parties.

Du côté des préparatifs, les militaires de la garde impériale seront de sortie en grande pompe afin d'accueillir dans deux jours le Grand Inquisiteur Mihai Cojocaru à l'aéroport international de Starla dans un premier temps, qui sera ensuite escorté par un convoi jusqu'au Ministère des Affaires Étrangères.
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Sur le tarmac de l’aéroport le Grand Inquisiteur Mihai Cojocaru vient de poser une botte en cuir noir. C’est un grand jour pour la Transblêmie, et pour la Starlie également : isolés du reste du monde depuis des décennies, ces deux nations ont décidé d’officialiser leur réouverture par une rencontre diplomatique.

Pour les théoriciens du Grand Duché, la rencontre a pris une tournure métaphysique. La Transblêmie est le pont unificateur entre Nazum et Eurysie, porte-parole de l’Empire Xin son regard se tourne désormais vers l’ouest et le continent perdu. Mihai Cojocaru en est convaincu : la Fédération Impériale de Starlie pourrait bien être la tête de pont militaire et politique de la grande réunification.

Vêtus intégralement de noir et couverts de pied en cape, les Transblêmiens détonnent. Mis à part le Grand Inquisiteurs, les autres semblent des copies conformes, le visages dissimulés, casqués, seuls les gabarie diffèrent légèrement, et encore. Plus d'un siècle et demi d'épuration génétique méticuleuse a semble-t-il permis de standardiser un peu l'état-major.

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Le Grand Inquisiteur refuse de s'exprimer avant d'être arrivé au Ministère. Tout aussi taiseux, un soldat que rien ne distingue des autres fera l'intermédiaire d'ici là.

Nous venons voir madame Louise Velmont.

Semble être l'unique raison de la présence de l'ambassade qui refuse par un dédain obstiné et mutique tout autre gage de politesse. La garde impériale sera néanmoins saluée d'un geste de la tête par le Grand Inquisiteur, unique signe d'approbation et même d'intérêt qu'il s'autorisera tout du long du voyage. Le message est clair : on n'est pas là pour beurrer des tartines. Tant que cela sera possible, le silence se maintiendra jusqu'au Ministère des Affaires Étrangères où seulement alors le Grand Inquisiteur tend une main gantée de cuir à madame Velmont lorsqu'elle lui est présenté.

Madame.

Il se penche en avant, lui qui faisait figure d'automate quelques instants plus tôt est désormais habité d'une politesse exquise et de manières de félins.

Nous avons tant à nous dire.
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Sur le perron du Ministère, Madame Velmont fait signe au Grand Inquisiteur Mihai Cojocaru de poser quelques instants face aux journalistes qui déclenchent en un instant un orage de flashs. Après tout, pourquoi se priver d'une occasion gratuite d'éveiller à travers les journaux de tout le pays une opinion publique en faveur d'un rapprochement avec la Transblêmie.

Arrivés tous deux dans la salle de réunion spécialement réservée à l'accueil de personnalités politiques étrangères, Louise Velmont s'approche de son son fauteuil et se tourne vers son homologue transblêmien.

Je vous en prie prenez donc place !

La salle de réunion réservée à l'accueil des personnalités politiques étrangères au sein du Ministère des Affaires Étrangères de la Fédération Impériale de Starlie

D'un regard ironique, la Ministre des Affaires Étrangères de Starlie se saisit du dossier connoté "Transblêmie", l'ouvrit et constata sans grande suprise que ce dernier était vide, faute de rapports diplomatiques quelconques entre la Fédération Impériale et le Grand Duché depuis la révolution starlienne de 1923.

Et bien Monsieur le Grand Inquisiteur, il semblerait que le futur de nos relations soit encore à écrire. Dites-moi tout, je veux tout savoir.
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Il y a quelque chose d'ironique à voir - et surtout entendre - cet homme tout de noir vêtu s'asseoir dans un crissement de cuir dans des fauteuils poltonnés de rose et de turquoise. Difficile également de suivre un regard masqué par le fin tissu qui lui bande le visage comme un grand brûlé. Un rire léger néanmoins émerge de là dessous.

Tout ? Vraiment ?

Il croise les jambes, semble à l'aise dans le fauteuil.

Commençons petit à petit dans ce cas. Tout d'abord, je tiens à vous remercier d'avoir accepté cette rencontre. Nos deux nations, j'en suis persuadé, sont promises à un avenir glorieux dans les temps futurs. Je vous dirai bien que plus que persuadé, j'en suis convaincu. Nos scientifiques se trompent rarement quant à l'avenir du monde et une approche logico-dialectique permet aisément de voir dans la Starlie et son Maréchal un pilier et pivot du grand avènement.

Puisqu'il me faut partir du début, madame Velmont, puis-je vous demander ce que vous et vos services savent de la Prophétie Blêmienne ?
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La Ministre des Affaires Étrangères, pourtant titulaire d'un Doctorat en Histoire, Géopolitique et Sciences Politiques, eu comme un court moment de vide dans sa réflexion.

J'ai bien peur Monsieur le Grand Inquisiteur que même dans les plus hautes institutions du pays, nous n'ayons que la généralité de la prophétie au bout de la langue, à savoir qu'un certains avènement doit avoir lieu sur le continent eurysien. Mais hormis cela, je suis bien obligée de vous dire que je n'en ai jamais réellement entendu parler.
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Le Grand Inquisiteur hoche la tête. D'assentiment ? De déception ? Qui peut dire ?

C'est au fond une bonne chose. Le pouvoir ne s'épanouit que dans l'opacité.

Dans ce cas laissez moi madame vous conter une histoire, remontant à des temps si anciens que nous n'y avons accès qu'à travers de pénibles et profondes fouilles archéologiques, retraçant depuis les montagnes de Transblêmie la localisation de chacun des ces sites perdus.

Nos deux continents, madame Velmont, cachent un secret. Autrefois reliés entre eux avant que la Pangée ne se brise en deux, y régnait un peuple d'une supériorité morale et technologique désormais évidente. Dans des circonstances que nous peinons encore à identifier, ce peuple fut fracturé et n'en reste aujourd'hui que des vestiges enfouis, des traces qu'un profane ne peut interpréter, dissimulés ici sous des kilotonnes de terre, là dans le matériel génétique d'un enfant. Invisible à qui n'a pas entrainé son œil ou ne dispose pas des bons outils de mesure, mais nous, grâce à la science, nous y sommes parvenus. La connaissance est à notre portée, chaque jours nos laboratoires franchissent des gouffres de géants à travers l'histoire, nous rapprochent d'une compréhension complète des rouages organiques de ce monde.

La prophétie blêmienne est claire et sans ambiguïté : le peuple d'autrefois que nous nommons Empire par commodité, est amené à ressurgir, pour peu que l'on ait préparé sa venue. Ce jour là, nous devrons nous tenir prêts à agir, toutes les nations élues dans le secret, révélant à la face du monde la terrifiante vérité.

Il se tait. Il semble fixer l'ambassadrice à tarvers ses bandages noirs.

Cela vous paraitra une folie, le délire mystique d'un clergé malade, bien entendu. Je ne suis à dire vrai pas ici pour vous convaincre vous. La réalité s'impose, elle est une force des choses, comme la marée, comme l'hiver. La Starlie peut et doit devenir un bastion Eurysien pour le peuple à venir, croire ou ne pas croire n'est pas une question pertinente, les savants comprendront, les autres se contenteront d'obéir. La seule chose que vous devez réellement retenir est que nous vous proposons de devenir un allié et un partenaire pour le Grand Duché de Transblêmie. Notre premier partenaire eurysien, le plus important peut-être, si vous le désirez.

Mais madame Velmont, je ne vous le cacherai pas, il s'agit d'un pacte engageant.
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