[VALIDÉE] Saint-Empire Oriental de Rhème (NJ2)

Phare dans le chaos eurysien, la civilisation rémienne subsiste depuis plus de deux milles ans envers et contre tout. La postérité éternelle de cette civilisation glorieuse marque de son impact l’histoire du monde. Née selon la légende sur l’île de Rhème (actuelle Catholagne), elle est le fruit d’une intervention divine dans la mythologie hellénique. En effet, selon la légende, Kràtos, le roi des dieux, aurait sauvé deux jeunes pêcheurs de la noyade en les guidant vers l’île sous la forme d’un aigle. Sur cette île si riche en ressources, les deux frères décidèrent de fonder une cité qui allait un jour devenir le symbole d’une civilisation conquérante. Toujours selon le mythe, les deux frères Rémus et Romulus se seraient rapidement disputés à propos du pouvoir, Rémus aurait alors tué son frère de sang froid afin de devenir l’unique maître de la cité. Au fil du temps, des naufragés, des migrants fuyants les guerres helléniques noviriennes se seraient installés sur l’île formant ainsi le premier peuple rémien.

Pendant l’antiquité, la jeune cité de Rhème va au départ poursuivre son assimilation hellénique et profiter de la prospérité grâce au commerce entre l’Occident et l’Orient. Profitant de la chute de plusieurs royaumes helléniques, les légions rémiennes vont montrer une ingéniosité exceptionnelle sur le terrain pour l’époque propulsant alors l’île comme une force militaire de premier plan. Très vite, l’influence rémienne va s’étendre en Occident en soumettant les nombreuses tribus locales. L’Empire s’étendra ensuite jusqu’en Orient grâce aux conquêtes de Novir et de la Cémétie. La suprématie culturelle rémienne est alors sans égale, l’empire construit des routes, des temples, des aqueducs et des tribunaux, sa marque est visible de partout autour de la Leucytalée.

En 761, l’épisode du Grand Incendie de Rhème ravage l’île-cité alors déjà surpeuplée. Devant la gravité de ce drame, l’Empereur Théodose Ier décide de migrer avec sa cour impériale vers l’Est où il entend construire une nouvelle capitale flambant neuve sur les ruines d’une colonie novirienne. C’est ainsi qu’il fonde Théodosine qui deviendra la capitale rémienne jusqu’à nos jours. Pendant le Moyen-Âge et même jusqu’au XVème siècle, l’influence impériale se maintient malgré la perte des provinces occidentales de l’Imperium. L’ambition impériale est encore relativement forte permettant même une expédition conquérante jusqu’au Nazum ouvrant les portes d’un nouveau continent pour les héritiers de Rhème.

L’influence impériale décroit fortement à partir du XVIIème siècle alors que la nation rémienne fait face à un évident retard de modernité. Les vieilles traditions et l’administration complexe de l’Empire empêche celui-ci de se réformer et les provinces fédérées gagnent de plus en plus d’autonomie. Une longue période de révolutions et de rivalités avec les autres puissances eurysiennes participe à affaiblir la suprématie rémienne qui finit par se ranger dans les livres d’histoire. Malgré tout Théodosine résiste au choc alors même que la surpopulation et la pauvreté guette l’ensemble des territoires restants.

C’est finalement en 2005 à notre époque que l’histoire rémienne vacille. Alors que se lance une vague de révoltes indépendantistes, « le printemps rémien » assène un coup final aux vestiges de l’ancien grand empire. Dans la foulée, le jeune Empereur Konstantin XI décède d’une attaque cardiaque foudroyante laissant ainsi le pouvoir à son cousin Justinien X. Celui-ci hérite finalement d’un empire réduit et proche de l’effondrement social, pourtant l’ambition de Justinien ne connait pas de limites, l’histoire reste encore à écrire.

Fruit d’une évolution de près de deux millénaires à travers plus de trois continents, la société rémienne est cosmopolite par tradition, les citoyens rémiens forment donc tout naturellement un peuple ouvert d’esprit et même aux grands changements. L’histoire glorieuse de l’Empire reste bien évidemment toujours très présente dans la culture rémienne qui en tire d’ailleurs une certaine fierté à la limite de l’arrogance. Comme la majorité des peuples leucytaléens, les rémiens apprécient l’art et le raffinement, ce sont de bons navigateurs et ils partagent la culture du commerce. Néanmoins l’histoire territoriale récente et les écarts de richesses entre les classes sociales basses et l’aristocratie impériale fragilisent fortement l’unité de la nation. Une certaine culture de la contestation s’est formée accompagnée d’une fuite des cerveaux vers l’étranger prouvant l’évidence d’une fracture sociale toujours très présente dans les esprits.

La religion d’État est traditionnellement le christianisme orthodoxe, la capitale impériale accueille d’ailleurs le siège du Patriarcat œcuménique de Théodosine, la première des églises orthodoxes à travers le monde. L’Empereur est couronné par le Patriarche au nom de Dieu. Toutefois la liberté de culte est de vigueur dans la société rémienne et il existe de nombreuses communautés sur le sol impérial : catholiques, juives, musulmanes et même hindous.

• Conseil Impérial (Palais Impérial) : Siège du gouvernement impérial sous la direction de l’Empereur qui nomme les ministres.

• Sénat Impérial (Palais Rémanus) : Siège législatif du pays, les sénateurs sont les représentants élus du peuple. Le pouvoir du Sénat ne peut toutefois pas interférer avec la prédominance régalienne de l’Empereur comme écrit dans la sacro-sainte Constitution Impériale.

• Conseil Porphyrogénète (Palais d’Aurèle) : Littéralement le conseil de « ceux qui sont nés dans la pourpre ». Ce cabinet rassemble la famille impériale étendue (les femmes comprises) et il est en charge de l’établissement du protocole impérial ainsi que de la gestion des biens de la famille impériale.

• Assemblée d’Apamée (Palais Konstantinos) : Convocable seulement par l’Empereur, l’assemblée d’Apamée rassemble la noblesse d’Apamée et les maires des principales communes. Il concerne généralement des questions de sécurité nationale.

• Tribunal Suprême (Palais d’Herodote) : Siège de la magistrature judiciaire rémienne, l’institution descend directement de la période antique et est donc empreinte d’un important prestige et d’une influence qui s’étend même jusqu’au pouvoir impérial. Les juges suprêmes sont élus à vie.

• Administration impériale (Palais de Trezibonde) : Situé dans la ville de Trezibonde, le siège de l’administration impériale est la colonne vertébrale du complexe fonctionnement de la société rémienne. Un conseil de très hauts-fonctionnaires impériaux tente d’imposer un ordre dans la multitude des services de l’état.

• Sa Majesté Impériale, Justinien X, Basileus Sébastocrate, Imperator Remanus : Souverain de droit divin, sa figure est la garantie de la continuité de la civilisation rémienne. Son autorité est donc incontestable et il est le chef de la nation. Récemment couronné, Justinien hérite de pouvoir impérial à trente ans à peine à la suite du décès de son cousin Konstantin XI pendant le printemps rémien en 2005. Il réforme immédiatement l’Empire pour permettre sa survie dans un territoire réduit.

• Sa Sainteté, Basile XV, Patriarcha Primus Inter Pares, Patriarche œcuménique de Théodosine : Primat de l’Église d’Apamée, il est le chef religieux le plus important de l’orthodoxie. Profondément conservateur, il rêve de renforcer le lien de l’état et de l’église pour revenir aux anciennes traditions. Il garde d’ailleurs une influence importante sur la Cour Impériale en tant qu’Aumônier de la Cour.

• Son Excellence, Socrates Drakos, Ministre du Domaine Impérial.
• Son Excellence, Gianni Elios, Ministre de l’Extérieur.
• Son Excellence, Général Stavros Octavios, Commandant en chef de la Dernière Légion.

• Son Excellence Sérénissime, Théophilos Antonian, Despote de la République impériale d’Ellassénie : Gouverneur républicain fédéré au pouvoir impérial, il a été élu comme toujours par un vote censitaire. C’est un homme opulent et avare qui voit d’un mauvais œil la fragile situation du nouvel empereur.

Après plusieurs millénaires d’existence, la glorieuse civilisation rémienne vit son moment le plus difficile et décisif de son histoire. Du fait d’un écart de plus en plus extrême entre les classes populaires et les ultra-riches, d’une surpopulation évidente et d’une pauvreté particulièrement visible, l’administration impériale n’arrive plus à maintenir le contrôle sur son immense puzzle géographique. Tandis que l’Empire s’écroule, les derniers descendants de la Rhème éternelle vont devoir essayer de survivre, une série de révoltes et de révolutions vont alors sévir substituant la majorité du territoire impérial qui se retrouve aujourd’hui acculé et à l’agonie ne conservant que le domaine impérial autour de Théodosine et la très fragile République fédérée d’Élassénie. Alors que les charognards s’accumulent à ses frontières, l’Empire réussira-t-il à se relever ? Profitera-t-il de l’avantage stratégique que lui procure la possession de son canal au cœur du golfe Eurafaréen ?