05/06/2013
14:52:06
Index du forum Continents Eurysie Pharois Merirosvo [ARCHIVES] le Pharois Syndikaali

Les Trois Communs

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Les Trois Communs sont une initiative des ministres Sakari, Maketta et Kylliki visant à resserrer les liens entre leurs ministères, chacun gagné par la Ligue Ecommuniste Pharoise, afin de transformer durablement le tissu économique du Syndikaali. Pour en savoir plus, se référer à cet article du Journal de Pharot.
Le projet est désormais de soumettre à la décision collégiale la gestion interne des services publiques, par les fonctionnaires eux-mêmes, et de soumettre au vote l'attribution du budget du Syndikaali alloué à la planification. Ainsi le choix de consacrer la capacité de production des usines militaires vers tel ou tel projet est désormais laissée à partie du tiers à l'armée elle-même et à partie du tiers aux ouvriers de ce secteur, chacun étant censé faire contre-poids. Le dernier tiers est celui de la société civile par la voix des deux Assemblées Législatives, en cas d'impasse, c'est lui qui a le dernier mot.

De la même manière, le ministère de la Planification et celui du Bien Commun va remettre entre les mains des fonctionnaires le choix définitif de l'allocation de fonds à tel ou tel projet qui devront après avoir été proposés aux Assemblée Législatives être ratifiés par les syndicats de la fonction publique, selon les domaines concernés et sous-divisés en "kollektiivinen d'usines" c'est à dire en assemblées de travailleurs propres à chaque usine.



Il y a actuellement : 95 centres de production militaire au Syndikaali, pour autant de kollektiivinen.
Ces 95 kollektiivinen sont rassemblés sous la bannière de sept syndicats dont la décision dépendra l'orientation de la production.




Dans cette Assemblée, l'Union des Travailleurs de la Mer pour la Défense de la Souveraineté Océanique (UTMDSO) représente la faction traditionaliste des travailleurs de l'industrie militaire. Sans se positionner clairement politiquement, ils soutiennent les savoir-faire de pointe du Syndikaali et réclament des investissements financiers et scientifiques pour aider à l'innovation et développer l'expertise du pays particulièrement dans le domaine de la construction navale. Très portés sur l'importance de produire des pièce de bonne qualité, ils soutiennent le rattrapage des industries d'Alguarena, Albel et Fortunéennes et souhaitent voir l'accent mis sur la marine au détriment des autres secteurs.

La Confédération Internationale du Travail (CIT) est perçue comme l'organe du Parti Communiste Pharois et régulièrement accusée d'être téléguidée par le ministère de la Défense territoritale. Engagée à gauche, la CIT met en avant la défense des droits des ouvriers, la reconnaissance des accidents du travail, l'augmentation des salaires, l'obtention de primes et la fin des licenciements. Il s'agit de la principale force de blocage du pays. Si elle s'unit régulièrement avec l'UTMDSO lors de ses combats sociaux, elle s'en éloigne toutefois sur des questions stratégiques en plaidant notamment pour le développement de l'aviation afin de doter le Syndikaali d'une force d'attaque polyvalente : aérienne et navale.

La Confédération Internationale Libertaire du Travail (CILT) est née d'une scission avec la CIT, jugée trop proche du PCP. La CILT lui préfère les élus de la Fédération Anarchiste et tout en s'alliant régulièrement avec sa grande sœur de la CIT, la CILT porte également des combats qualifiés de libertaires, mettant en avant la souveraineté démocratique des travailleurs sur la production ainsi que des revendications plus individualisantes visant notamment à développer un marché publique de l'armement ouvert aux citoyens Pharois afin de ne pas concentrer le monopole de la violence légitime entre les seules mains du gouvernement (fut-il partiellement communiste).

L'Union d'Alliance (UA) est un syndicat souverainiste, classé à droite et défendant la réconciliation des travailleurs et du patronat, y compris dans la fonction publique. Farouchement opposée à toute forme de lutte des classes, elle souhaite convaincre les ouvriers d’œuvrer à "la maison commune" qualifiant la communauté nationale et plaide systématiquement pour un renforcement des budgets alloués à la Défense territoriale afin d'assurer la souveraineté politique et militaire du pays. Considérant la grève comme un moyen d'affaiblir la nation de l'intérieure, le syndicat se porte souvent volontaire pour les briser, quitte à organiser des convois de travailleurs de réserve capables d'intervenir dans les usines à l'arrêt.

La Veille Pacifiste (VP) est le seul syndicat de l'armement à militer pour le désarmement du Syndikaali. Évidement la VP demande à ce que ce désarmement se fasse en concertation avec le reste de la communauté internationale mais soutient, y compris par la grève, toute initiative allant dans ce sens. Elle pousse le ministère à préférer le secteur du génie civile ou les moyens de dissuasion militaire, prenant un rôle actif dans la production de sous-marins lanceurs d'engins, perçus comme un moyen de préserver définitivement la paix en mer du Nord.

Enfin, le Front Démocratique des Kollektiivinen (FDK) est un syndicat libertarien, militant pour la souveraineté totale des kollektiivinens sur la production et notamment leur ouverture au marché privé, argumentant que seule la possibilité donnée à chaque citoyen Pharois de s'armer au moins de manière équivalente à l’État et de jouir des derniers brevets permettra d'éviter la tyrannie de ce-dernier. Le FDK est suspecté d'entretenir des liens avec le Parti Pirate et ses agents et notamment accusés de fournir discrètement le marché noir en armes de toutes sortes.
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Le Syndikaali se dote d'un quarantième kollektiivinen !

C'est le grand tournant de ce gouvernement impulsé par les Trois Communs : après consultation des forces syndicales du pays et dans le cadre de la planification démocratique souhaitée par les ministères de la Défense territoriale, des Propriétés publiques et du Bien Commun et de la Planification, le Syndikaali semble vouloir mettre en pause ses investissements massifs dans la recherche et développement.

« Je ne suis pas ici pour critiquer le bilan du Parti du Progrès, il faut reconnaitre que la barque a été menée intelligemment. » a déclaré la Camarade Ministre Marketa pour le Journal de Pharot. « Mais il n'est de bon cap qui ne se change. A présent que nous faisons voiles en tête en termes d'investissements dans la recherche scientifique, le Syndikaali doit désormais se concentrer sur sa croissance industrielle. Il ne s'agit en aucun cas d'annoncer un tournant belliciste pour notre pays, mais force est de constater que notre modèle social doit pouvoir tenir face à un monde de plus en plus organisé autour de valeurs que nous ne partageons pas. La force doit revenir aux travailleurs, étendre cette force c'est étendre la démocratie, c'est étendre le respect de nos droits fondamentaux dont la protection est remise entre les mains des premiers concernés ! Qui osera désormais lancer l'offensive contre le camp des travailleurs, si c'est le camp des travailleurs qui détient en propre les moyens de production de sa propre défense ? »

Le verni est rouge, l'objectif annoncé n'en est pas moins claire : le Syndikaali semble avoir pris le parti de parier sur un développement soutenu de sa puissance militaire dans les prochaines années. Une décision qui fait doublement sens alors que notre pays vient de rejoindre l'Internationale Libertaire dont il doit assurer une part significative de la force de frappe alors que plusieurs Communes (Kotios et Albigärk) n'ont à l'heure actuelle pas les moyens de leur propre souveraineté défensive.
Un calcul également politique, puisque à travers ce rendu de souveraineté aux travailleurs de l'industrie lourde le Parti Communiste Pharois entend politiser et fidéliser un électorat auquel il promet à demi-mot une croissance soutenue et des investissements massifs sur le moyen termes. Enfin, c'est un appel du pied à la faction pirate. Rappelons qu'à l'heure actuelle, les rouges ne tiennent que 30% des voix aux deux chambres, loin d'une majorité donc, il faudra compter sur au moins l'une des deux autres forces politiques émergentes de ce mandat : le Parti Pirate ou le Parti du Progrès. En rupture avec ce dernier, l'alliance naturelle serait donc avec le parti à la tête de mort dont les cadres, bien que méfiants vis-à-vis de l'Etat, continuent de pousser pour des investissements du côté de la marine.

En renforçant sa capacité à produire des navires, c'est la part proportionnellement dévolue à la marine nationale qui diminue naturellement, au profit du secteur privé. Le Parti Pirate en a bien conscience, s'il veut se renforcer il doit pouvoir s'appuyer sur la puissance de la production de pointe du Syndikaali, sans qui ses équipages risquent de se retrouver rapidement en décrochage dans la course technologique.
Le destin de la piraterie pharoise est donc intimement lié à l'économie de ce que tous les observateurs considèrent comme sa première base arrière : le territoire du Syndikaali et ses dépendances.




Les résultats des élections syndicales viennent d'être annoncés :

  • Union des Travailleurs de la Mer pour la Défense de la Souveraineté Océanique : 24%
  • Confédération Internationale du Travail : 21%
  • Confédération Internationale Libertaire du Travail : 8%
  • Union d'Alliance : 9%
  • Veille pacifiste : 10%
  • Front Démocratique des Kollektiivinen : 28%

Le 40ème kollektiivinen revient au FDK.
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Les quarante-et-unième et quarante-deuxièmes Kollektiivinen vont voir le jour.
L'occasion pour chacun d'entre-eux d'annoncer ses prochains objectifs.

Conformément à la volonté affichée des Trois Communs, le budget national Pharois continue d'accorder une importante part de ses investissements à l'industrie militaire, à la condition non-négociable qu'une proportion significative de celle-ci soit proposée au marché public intérieur. C'est l'étrange compromis trouvé par un pays qui voit au sein de son gouvernement cohabiter libéraux, libertaires et communistes planificateurs. Ces derniers ayant la main sur les ministères liés à la production, ils ont suffisamment de leviers pour imposer leur ligne, mais celle-ci ne peut être validée sans nouer une alliance avec le Parti Pirate qui, conscient de ne pas posséder d'influence sur les secteurs clefs de l'exécutif, a marchandé son soutien contre l'engagement de mettre à la disposition des équipages et capitaines pharois une partie de la production des chantiers navals d’État.

Manière de s'assurer que le gouvernement n'engrange pas une trop rapide avance technologique sur les forces militaires privées du pays, les rendant à termes incapables de jouer leur rôle historique de contre-pouvoir.

Mais à cette négociation entre ministères et groupes parlementaires d’obédience politiques différentes qui à bien des aspects peut ressembler à une bataille de lobbys, une autre équation vient d'entrer en jeu : l'Assemblée des Kollektiivinen qui peut également peser dans le débat en choisissant elle-même non pas tant de l'usage qui sera fait de la production, mais de la production elle-même. Façon de forcer la main aux partis politiques en faisant planer sur eux la menace de produire de l'équipement militaire ne correspondant pas à la stratégie immédiate du gouvernement.

Pour cette raison, chaque parti tente l'opération séduction auprès des syndicats de l'armement, le Parti Communiste en Tête qui bénéficie du soutien officiel de la CIT (Confédération Internationale du Travail) dont les Kollektiivinen s'alignent sur ses positions. Le Parti Pirate possède également une influence certaine grâce au FDK (Front Démocratique des Kollektiivinen). Ainsi, si les Kollektiivinen détenus par la CIT produisent les sous-marins lance-missile dont a besoin de PCP pour sa stratégie de défense, le FDK s'obstine à produire des vedettes de guerre, destinées à être vendues sur le marché intérieur pharois.

Une situation quelque peu étonnante pour les observateurs étrangers puisque personne ne semble avoir la main sur la direction que prend actuellement la production.

La dernier retournement en date survient avec la victoire de la VP (Veille Pacifique) aux manettes du quarante-deuxième Kollektiivinen, celle-ci ayant déclaré dans une conférence de presse que les usines ne produiraient aucun matériel de guerre et se concentrerait sur le génie civil. Il semblerait donc bien que dès que les usines seront ouvertes, le Syndikaali se voit abreuvé durablement de véhicules de déminage, de bulldozers et de chars de dépannage en grand nombre.




Les résultats des élections syndicales viennent d'être annoncés pour le 41ème Kollektiivinen

  • Union des Travailleurs de la Mer pour la Défense de la Souveraineté Océanique : 22%
  • Confédération Internationale du Travail : 27%
  • Confédération Internationale Libertaire du Travail : 3%
  • Union d'Alliance : 18%
  • Veille pacifiste : 8%
  • Front Démocratique des Kollektiivinen : 12%

Le 41ème kollektiivinen revient à la CIT.



Les résultats des élections syndicales viennent d'être annoncés pour le 42ème Kollektiivinen

  • Union des Travailleurs de la Mer pour la Défense de la Souveraineté Océanique : 18%
  • Confédération Internationale du Travail : 19%
  • Confédération Internationale Libertaire du Travail : 15%
  • Union d'Alliance : 13%
  • Veille pacifiste : 20%
  • Front Démocratique des Kollektiivinen : 14%

Le 42ème kollektiivinen revient à la VP.
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L'assemblée des Kollektiivinen se prononce exceptionnellement en faveur de l'export.
Après délibération entre les organes syndicaux et avec le ministre de la Défense territoriale, les acteurs de l'industrie militaire consentent à honorer la commande passée par l'État major du Royaume-Uni de Norstalkian.

C'est une décision qui fera date, assurément. Jusqu'alors jamais l'industrie militaire pharoise n'avait dédié sa force de production à l'export, se contentant occasionnellement d'offrir du matériel qui n'avait initialement pas été prévu pour cela.
Les choses changent mais lentement. Les débats furent assurément complexes, dessinant deux camps au sein des organisations syndicales : la Veille pacifiste et l'Union des Travailleurs de la Mer pour la Défense de la Souveraineté Océanique ont fait bloc pour refuser la commande au prétexte pour les premiers d'agir en faveur d'une désescalade, pour les seconds c'est une position conservatrice ne souhaitant pas produire pour quelqu'un d'autre que l'armée du Syndikaali. A cela s'ajoute la nature de la commande : du matériel aéronautique et terrestre majoritairement, un type de productions auxquelles s'oppose généralement l'UTMDSO.
En face, l'improbable rapprochement des syndicats de gauche (Confédération Internationale du Travail et Confédération Internationale Libertaire du Travail) avec ceux issus de la droite souverainiste (Union d'Alliance) et les libertariens (Front Démocratique des Kollektiivinen) a permis de remporter la victoire d'un cheveux.

C'est finalement la proximité qu'entretiennent Pharois Syndikaali et Royaume-Uni de Norstalkian, récemment unis au sein d'une alliance militaire de défense par l'Union Albienne, qui a motivé les forces de gauche internationalistes et les syndicats de droite souverainiste à voter POUR. Assurément, le contexte géopolitique a également joué un rôle dans cette décision : alors que les tensions sont au plus haut entre l'allié Kah-tanais et la Fédération d'Alguarena, c'est moins l'union sacrée que des calculs très cyniques qui ont motivé ce vote en faveur de l'export. Les syndicats de gauche ont avancé l'absolue nécessité de faire pression sur l'impérialisme de l'Alguarena, y compris en faisant la démonstration de la capacité du Syndikaali à honorer ses commandes militaires et lui disputer ses marchés si celle-ci s'entêtait à conserver une position belliciste. Pour le syndicat Union d'Alliance, c'est l'enjeu de se rapprocher de l'allié Norstalkien qui a pesé dans la balance. Enfin, on peut suspecter un vote opportuniste du Front Démocratique des Kollektiivinen favorable à une guerre commerciale sur le juteux marché de l'armement mondial.

L'industrie a donc été provisoirement réorienté pour honorer la commande norstalkienne et combler les trous que celle-ci a creusé dans le stocks militaire pharois afin de les remplacer avec du matériel de dernière génération.


Les résultats du vote de l'assemblée des Kollektiivinen :

Êtes vous favorables ou défavorables à l'orientation des forces productives de l'industrie de l'armement en faveur de l'export, à titre exceptionnel et suite à l'approbation du ministère de la Défense territoriale et du ministère de la Planification, afin d'honorer la commande passée par par l'État major du Royaume-Uni de Norstalkian ?

  • Union des Travailleurs de la Mer pour la Défense de la Souveraineté Océanique : FAVORABLE (2) DÉFAVORABLE (17)
  • Confédération Internationale du Travail : FAVORABLE (10)
  • Confédération Internationale Libertaire du Travail : FAVORABLE (2) DÉFAVORABLE (1)
  • Union d'Alliance : FAVORABLE (6) DÉFAVORABLE (1)
  • Veille pacifiste : DÉFAVORABLE (2)
  • Front Démocratique des Kollektiivinen : FAVORABLE (4) DÉFAVORABLE (1)

A raison du vote favorable de 24 Kollektiivinen contre 22 défavorables, l'orientation est actée.
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Nouveau vote en faveur de l'export

L'assemblée des Kollektiivinen se prononce à nouveau pour la vente de deux corvettes à son voisin Norstalkien. Une décision justifiée par les intérêts géopolitiques qui lient les membres de l'Union Albienne entre eux et accélérée par la crise du Prodnov.

La décision a cette fois-ci été moins difficile à prendre. Mis à part les votes du syndicat Veille pacifiste, traditionnellement opposé à toute forme de course à l'armement à des fins non-défensives, ainsi que ceux des syndicats libertaires, méfiants à l'égard de l'orientation droitière du gouvernement norstalkien, tous les autres kollektiivinen se sont prononcés en grande majorité pour soutenir l'effort de militarisation de notre premier voisin occidental.
Cette quasi unanimité des syndicats militaro-industriels pharois s'explique en grande partie par la situation au Prodnov qui a été au cœur des débats pendant les délibérations, éclipsant de fait la majeure partie des autres arguments. Dans un contexte troublé où l'ONC multiplie les mesures d'intimidation envers les nations de la région des mers du Nord, offrir aux forces alliées du Pharois les moyens de défendre leur propre souveraineté est un enjeu important.

Un enjeu d'autant plus nécessaire, n'ont pas manqué de souligner les élus de la Confédération Internationale du Travail, que plus les nations de la région seront à même de se protéger elles-mêmes, moins l'implication directe du Syndikaali sera nécessaire. Ainsi, pour protéger la souveraineté de chacun tout en prévenant d'une escalade d'alliances qui amputerait le Pharois Syndikaali d'une marge de manœuvre décisionnelle et stratégique en cas de nouveaux risques de conflits, il est intéressant que nos alliés se dotent d'une certaine forme d'autonomie militaire.

Un raisonnement partagé par l'Union des Travailleurs de la Mer pour la Défense de la Souveraineté Océanique ainsi que l'Union d'Alliance, les deux syndicats souverainistes, mais dénoncé par la Confédération Internationale Libertaire du Travail, jugeant cette stratégie risquée. Désarmer le Syndikaali pour armer des nations moins attachées aux valeurs de liberté et d'émancipation que nous ne le sommes, c'est justement prendre le risque de laisser ces-dernières à l'initiative de nouveaux conflits qui ne nous concernent pas mais dans lesquels le Syndikaali pourrait se voir obligé d'intervenir afin de ne pas laisser la région tomber aux mains des forces impérialistes.
L'exemple du Prodnov où la marine pharoise s'était engagée à ne pas intervenir en débarquant de forces terrestres, avant d'y être contrainte quelques semaines plus tard pour endiguer le projet d'invasion commis par l'ONC est un exemple assez frappant.

Des arguments qui ont toutefois été mis en minorités. Les corvettes seront donc livrées dès que celles-ci seront prêtes à la vente.


Les résultats du vote de l'assemblée des Kollektiivinen :

Êtes vous favorables ou défavorables à la vente de deux bâtiments de marine militaire de type corvette à l'État major du Royaume-Uni de Norstalkian, dans le cadre de l'alliance défensive de l'Union Albienne avec le Pharois Syndikaali ?

  • Union des Travailleurs de la Mer pour la Défense de la Souveraineté Océanique : FAVORABLE (19) DÉFAVORABLE (2)
  • Confédération Internationale du Travail : FAVORABLE (13)
  • Confédération Internationale Libertaire du Travail : FAVORABLE (1) DÉFAVORABLE (5)
  • Union d'Alliance : FAVORABLE (8)
  • Veille pacifiste : DÉFAVORABLE (2)
  • Front Démocratique des Kollektiivinen : FAVORABLE (9)

A raison du vote favorable de 50 kollektiivinen contre 9 défavorables, la vente est actée.
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[CLASSIFIÉ] Chantier Loduarien - un vote à huis clos

Les représentants de l'intersyndicale ont été invité ce mardi à une réunion avec plusieurs ministres pharois, dont la teneur a été classifiée secret défense. Une première pour le Syndikaali dont l'exigence de démocratie s'accompagne d'une certaine transparence, y compris sur sa production militaire.

Officiellement, il s'agissait de faire un bilan des Trois Communs avec les ministres élus du Parti Communiste Pharois. Deux ans après la réforme massive de l'administration publique et la décentralisation d'une partie des services publiques, l'heure est venue de faire les comptes pour savoir ce qui mérite d'être ou non modifié dans la synergie entre les ministères de la production, de la défense et de la planification, et les Kollektiivinen du complexe militaro-industriel. Officiellement du moins, car la rencontre s'étant tenue à huis clos, il est difficile pour le moment de vérifier si les motifs invoqués par le gouvernement sont vrais. Le soupçon ne vient pas de nulle part, plusieurs journalistes d'investigation ont également pu remarquer des incohérences dans les emplois du temps des ministres Mainio et Elias, tous deux élus du Parti du Progrès qui s'étaient, à l'origine, opposés à la réforme des Trois Communs. Si le Parti du Progrès et le Parti Communiste Pharois reçoivent bel et bien les représentants de l'intersyndical, faut-il y voir un rapprochement entre ces deux formations politiques ? Les communistes vont-ils mettre de l'eau dans leur vin ? Au contraire, les libéraux s'apprêtent-ils à reconnaitre le bien-fondé de la réforme ? Difficile à dire à ce stade, où tout n'est encore que spéculation.

Au sortir du ministère de la Défense territoriale, les délégués de l'intersyndicale ont toutefois repris mots pour mots les éléments de langage du gouvernement, ce qui peut-être autant de nature à étouffer les soupçons qu'à les raviver, quand on sait les divergences de lignes politiques au sein même de l'assemblée des Kollektiivinen. Pas de grosse réforme en vue, toutefois, sinon la réaffirmation que ce modèle de production démocratisé est le bon, ainsi que des promesses de légères augmentations budgétaires pour le secteur militaro-industriel dans les prochains mois. Les délégués de l'intersyndicale se sont dits satisfait des compromis trouvés avec le gouvernement et d'être parvenu à décrocher quelques avantages financiers pour les ouvriers de l'industrie.

On n'en saura donc pas beaucoup plus pour le moment, si ce n'est que la feuille de route de l'année 2009 a été rendue publique, le Syndikaali devrait continuer ses efforts pour conserver son rang au sein des plus puissantes marines du monde, tout en mettant l'accent sur l'aviation, qui est restée trop longtemps le parent pauvre de l'armée pharoise.


Les résultats du vote de l'assemblée des Kollektiivinen :

Êtes vous favorables ou défavorables à la vente d'un bâtiment de marine militaire de type croiseur à la République Communiste de Loduarie, dans le cadre de la lutte contre l'impérialisme des puissances anti-communistes ?

  • Union des Travailleurs de la Mer pour la Défense de la Souveraineté Océanique : FAVORABLE (15) DÉFAVORABLE (8)
  • Confédération Internationale du Travail : FAVORABLE (17)
  • Confédération Internationale Libertaire du Travail : FAVORABLE (4) DÉFAVORABLE (4)
  • Union d'Alliance : DÉFAVORABLE (9)
  • Veille pacifiste : DÉFAVORABLE (4)
  • Front Démocratique des Kollektiivinen : FAVORABLE (5) DÉFAVORABLE (9)

A raison du vote favorable de 41 kollektiivinen contre 34 défavorables, la vente est actée.
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Priorité donnée à l’aérien : l’UTMDSO menace d’appeler à la grève.

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la production de la discorde
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La machine pourrait-elle se gripper ? C’est en tout cas la menace qu’a fait planer ce mardi l’UTMDSO, l’Union des Travailleurs de la Mer pour la Défense de la Souveraineté Océanique, le principal syndicat des ouvriers du complexe militaro-industriel pharois.
La raison de leur colère est simple : le choix récent fait par le gouvernement pharois d’orienter la production vers la fabrication d’avions plutôt que de navires. Une décision qui s'explique par le retard pris par l'armée de l'air en termes de quantité de matériel dont elle dispose par rapport à certains de ses principaux concurrents sur la scène internationale. Le Citoyen Sakari, ministre de la Défense territoriale, avait justifié ce coup de boost donné à l'aéronautique par les récents progrès technologiques du Syndikaali dans ce domaine : « Nous avons fait le choix d’investir dans l’aviation il y a plusieurs année et ce choix s’avère payant. A cette heure le Syndikaali est en capacité de produire des appareils de la plus haute qualité connue sur le marché. Cependant cette technologie ne doit pas rester dormir sur le papier où elle sera gâchée. Nos industries doivent commencer à s’organiser pour soutenir une production soutenue d’appareils de pointe. C'est tout l'écosystème de production qui sera amené à évoluer dans les prochaines décennies. » Des déclarations qui, si elles ont été saluées par plusieurs formations politiques et une partie de la population, fière de voir enfin les résultats du rattrapage technologique initié par le Syndikaali dès 2004, ont également provoqué méfiance et colère du côté du secteur de l'industrie navale.

« La production militaire du Syndikaali doit rester majoritairement orientée vers la production de navires » explique le porte-parole de l’UTMDSO. « Il y a des orientations récentes qui ne passent pas. La force du Syndikaali c’est historiquement sa marine, si on commence à donner la priorité à l’aviation on change de doctrine militaire, on perd du savoir-faire et on met en danger des sous-traitants avec qui on a des accords de longue date. Si l'appareil productif pharois est plus productif que tous les autres, c'est grâce à la confiance que mettent les travailleurs dans la qualité de ce qui sort des chantiers navals. Si on casse cette confiance, je peux vous dire que beaucoup de gens vont freiner les investissements. »

Derrière cet argument, il y a la crainte bien réelle que le tissu économique pharois, majoritairement composé de coopératives, soit désormais moins enclin à faire des investissements dans le domaine de l'industrie navale, faute de garanties que le gouvernement maintiendra un certain niveau de commandes. Comme jusqu'ici le Syndikaali n'avait jamais cessé d'augmenter sa production de navires, beaucoup de travailleurs ont choisi de placer leur confiance dans ce secteur d'activité qu'ils savaient stable. Si demain l'Etat réduit son carnet de commande ou réoriente la production vers d'autres types d'armes, c'est tout un écosystème économique historique organisé autour des chantiers navals qui pourrait s'assécher, entrainant des fermetures de coopératives et à termes une perte de travailleurs qualifiés partis chercher du travail ailleurs.

Un appel à la grève qui pourrait être suivi par le FDK (Front Démocratique des Kollektiivinen), ce qui paralyserait potentiellement jusqu’à près de cinquante usines militaires, soit plus de la moitié de la capacité de production du Syndikaali qui serait à l'arrêt.

« Un chantage injustifiable, qui mettrait en péril la défense nationale » dénonce le ministre de la Terre, des villes et des propriétés, le Capitaine Kaapo. Libéraux et nationalistes sont en effet vent debout face au danger que feraient peser les syndicalistes sur le pays, alors que les tensions au Prodnov et au Pontarbello sont toujours au cœur de l’actualité internationale. Derrière ces critiques, c’est aussi la réforme des Trois Communs du Parti Communiste Pharois qui est visée. Dès que la loi a été voté, la droite avait déjà dénoncé le trop grand pouvoir qu’elle donnait aux syndicats ouvriers au détriment de l’Etat. De fait, le PCP a choisi de ne pas faire de déclaration sur le sujet, se contentant de renouveler son soutien inconditionnel au droit de grève.

Seul le ministre des Propriétés publiques et du Bien Commun, le Citoyen Killikki, s’est fendu d’une brève déclaration face aux caméras : « La démocratie, c’est la souveraineté populaire. On ne peut pas un jour se réjouir d’être un pays qui met en avant la liberté de ses citoyens, et le lendemain chanter Ramona à ceux qui la mettent en pratique. »

La crainte des syndicats, c’est aussi de perdre leur implantation dans le secteur de l’industrie portuaire. On sait que le complexe militaro-industriel pharois – à ce jour le plus productif du monde – s’implante dans le tissu économique local et travaille en articulation avec un grand nombre de coopératives privées où d’autres syndicats dominent. En délaissant ces secteurs d’activité pour se concentrer sur la production de pièces pour l’aéronautique, l’implantation syndicale de l’UTMDSO pourrait reculer au profit d’autres concurrents.
Des arguments plus politiques sont également avancés : le discours officiel du Syndikaali a longtemps été celui de la valorisation d’une marine puissante. Le Pharois entretiens en effet l’une des premières flotte de guerre du monde qui a été mobilisée sur de nombreux fronts et protège encore aujourd’hui l’océan du nord face à de potentielles invasions étrangères. L’industrie navale est donc pour le Syndikaali un motif de rayonnement concurrencé par l’essor de l’aviation, ce que l’Amirauté, tout comme les travailleurs de ce secteur, ne digèrent pas forcément très facilement. En effet, être un ouvrier sur les chantiers navals est l’un des corps de métiers manuels les plus prestigieux au Syndikaali. Une profession historique qui convoque un imaginaire presque mythologique. En comparaison, travailler dans l’aéronautique renvoie à des images moins glorieuses car arrivées beaucoup plus récemment dans le paysage culturel pharois.

Alors ? Grève ou pas grève ?

« Ce serait une sacrée première ! » explique un élu du Parti Pirate, favorable à un retour en grâce du secteur de la production navale. « Un pays qui met volontairement à l’arrêt sa production militaire, on n’a jamais vu ça. »
Une première toutefois jugée « un peu hasardeuse » par une partie du corps politique qui, pour certains de ses représentants, n’y voient qu’une menace en l’air. « Les syndicats savent que s’ils se mettaient véritablement en grève, la riposte du gouvernement serait terrible. On ne peut pas comme ça fragiliser la défense nationale pour un caprice. Leur message a été entendu, ils font peser leurs menaces dans la balance, je pense que le moment de la négociation est là à présent. » explique le Citoyen Iilio, éditorialiste sur Pharois • 2.

Le sujet divise en tout cas jusqu’au sein de la population et la droite, vent debout contre ces annonces, pourrait bien être mise en défaut par sa base. En effet, nombreux sont les conservateurs et traditionalistes à estimer que le Syndikaali se dénaturerait à mettre de côté l’industrie navale au profit d’autres secteurs d’activité. Pour les plus radicaux, c’est carrément toute l’industrie aéronautique qui devrait être mise à l’arrêt, le temps d’organiser un débat national pour décider de la part qui lui est accordée dans le cadre de la doctrine militaire pharoise.

Du côté du Parti Communiste Pharois, c’est paradoxalement l’inverse. Alors que la tête du parti refuse de se désavouer en condamnant une menace qu’il a lui-même rendu possible en faisant voter la réforme des Trois Communs, la base, plus inquiète face aux menaces que fait peser l’ONC sur la stabilité internationale, condamne majoritairement les grévistes.

« Il y a le droit de grève, et il y a un moment pour l’exercer. Aujourd’hui, une armée pharoise faible c’est potentiellement des milliers de morts au Prodnov ou ailleurs. C’est notre poids militaire qui tient en respect les impérialistes, on ne peut pas se permettre de se saborder. » explique un militant PCP.

Même son de cloche du côté des libéraux : « Nous avons des alliés à l'internationale qui comptent sur nous pour représenter une opposition crédible à l’axe Alguareno-Lofotenois et leurs amis dictateurs. Ralentir dans la course à l’armement serait un très mauvais message à envoyer au reste du monde » déclare à notre micro un électeur du Parti du Progrès.

Côté pirate, en revanche, les avis sont divisés. Si certains tenants de la Nouvelle Doctrine et du principe de la base arrière critiquent assez vertement « l'irresponsabilité » des syndicats qui « mettent en péril la sécurité nationale », d'autres se montrent plus prudents. Il faut dire que la faction pirate est irriguée en navires par la production militaire pharoise et n'a donc pas intérêt à ce que cette dernière cesse, ce qui risquerait de faire monter les prix sur le marché noir...

Malgré tout, une part non-négligeable de l’opinion publique soutient le mouvement, moins d’ailleurs pour le fond de leurs revendications que par principe. « Le droit de grève, c’est l’arme ultime du travailleur. Ceux qui le critiquent sont des irresponsables parce que le jour où l’Etat s’en prendra à eux, ils n’auront aucun moyen de se défendre. » explique un passant.

Le gouvernement semble en tout cas prendre la menace au sérieux, malgré des mots forts du côté du Parti du Progrès. Le Citoyen Elias, ministre du développement industriel, de l'artisanat, de la production, a déclaré qu’il recevrait les représentants de l’UTMDSO et du FDK bientôt, puis ceux des autres syndicats non-grévistes dans un second temps, afin de négocier une sortie de crise et d’éventuels concessions, sous forme de compensations salariales, ou d’un réajustement des priorités données à la production aéronautique. L'Union d'Alliance s'est pour sa part d'hors et déjà portée volontaire pour briser le potentiel mouvement social en venant en remplacement des travailleurs grévistes.
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Conflit social : le ministre de la Planification et le ministre de la Défense territoriale conviennent de ne jamais descendre en dessous d'un ratio d’un pour un entre le naval et les autres secteurs de production militaire.

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C’est officiel, la moitié de la force de production du complexe militaro-industriel pharois sera consacrée à produire des navires. C’est l’accord que l'Union des Travailleurs de la Mer pour la Défense de la Souveraineté Océanique et le Front Démocratique des Kollektiivinen ont arraché au gouvernement après deux jours de franches menaces de grève. Nous ne saurons donc jamais si les syndicats seraient passés à exécution, les ministres communistes ont choisi la voie de la désescalade en offrant des concessions aux travailleurs avant que les libéraux et la droite ne s’en mêlent.
Une manière d’éviter que le conflit social ne se retrouve devant le parlement où, si les choses venaient à s’envenimer, les communistes pourraient être mis en minorités par une coalition souverainiste improvisée. Un cas de figure relativement improbable, mais qui aurait fait tâche et contraint le PCP à revoir son calendrier parlementaire pour répondre à la polémique.

En échange, les syndicats consentent à faciliter la potentialité d’exporter les dits navires hors des frontières du Syndikaali. Une manière de ne pas accumuler des stocks de bâtiments de guerres obsolètes. De là à en conclure que nous nous dirigerons vers une ouverture du marché pharois à l’étranger ? C’est relativement peu probable, et ce pour plusieurs raisons.

D’une part la doctrine militaire encore en vigueur au Syndikaali et héritée de la défaite face à l’Empire Listonien estime que le pays est encore loin d’être suffisamment armé pour être en capacité de se défendre. Les études elpides, publiées deux ans auparavant, pointaient du doigt la faiblesse militaire du Syndikaali dans plusieurs domaines. Des critiques que l’Amirauté n’a pas ignoré et qui expliquent sans aucun doute le coup de fouet donné à l’industrie depuis.
Mais surtout, et c’est un secret de polichinel, le Syndikaali exporte déjà. Simplement il ne le fait pas sur les marchés officiels. Ouvrir un marché de l’armement pharois, c'est prendre le risque de mécontenter le marché noir, un secteur particulièrement rentable pour le Syndikaali puisqu’il y est sans concurrents d’envergure.

Associant le geste à la parole, le ministère de la Défense territoriale a donc annoncé dans les prochains mois la production d’une vingtaines de navettes de dernière génération. « Un modèle capable de faire arme égale avec les premières générations de patrouilleurs » selon le Citoyen Sakari, « et pour presque cinq fois moins cher. »

Outre les imposants bâtiments de guerre que sont croiseurs et destroyeurs, le Syndikaali ambitionne de se positionner sur le secteur des appareils mobiles, nombreux, coordonnés et de grande qualité. Alliance donc entre matériel haut-de-gamme et un entraînement rigoureux pour permettre des manœuvres stratégiques. La vedette, c'est surtout l'arme du citoyen. Là où des centaines d'hommes sont parfois nécessaires pour manoeuvrer un bâtiment de guerre, la vedette pharoise ambitionne d'offrir à des groupes commandos réduits une force de frappe puissante et bon marché.

Produites dans des quantités industrielles, elles devraient mettre tout le monde d’accord, autant les amoureux du travail bien fait que les inquiets pour la défense nationale, en passant par le Parti Pirate qui trouvera certainement moyen d’en détourner quelques exemplaires au passage.
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Nouveau vote en faveur de l'ouverture d'un marché intérieur

L'assemblée des Kollektiivinen a été invitée à se prononcer sur la question de l'ouverture du marché pharois de l'armement à ses alliés du Liberalintern. Ce marché serait donc uniquement accessible aux membres de l'organisation, afin de permettre à chacune de bénéficier de la capacité de production du complexe militaro-industriel du Syndikaali. C'est un changement de doctrine important pour les Pharois qui s'étaient jusqu'ici refusés à exporter des armes.

C'est une décision importante qui a été votée par l'assemblée, mais qui n'a paradoxalement pas demandé tant de débats que cela. Le terrain avait déjà été préparé avec les ventes successives à destination des pays de la Péninsule albienne, dans le cadre d'une défense militaire commune, il était normal que l'ouverture du marché au Liberalintern s'inscrive dans cette continuité.
Il est également probable que la guerre au Valheim ait précipité la décision des syndicats, ne souhaitant d'une part pas se mettre en porte-à-faux de l'opinion publique, et d'autre part un nombre conséquent de Kollektiivinen étant d'obédiences communiste et anarchiste, le soutien au Valheim s'est imposé comme une évidence.

Le Syndikaali participera donc à un marché intérieur à l'Internationale Libertaire, avec pour ambition de proposer des prix largement plus intéressant qu'ailleurs, de sorte de favoriser l'armement des nations alliées qui le voudraient. Si cette décision a peu fait débat, c'est non seulement que le Liberalintern est composé d'alliés de confiance, mais également que les syndicats de l'armement craignaient jusqu'alors que la vente d'armes à l'étranger ne contribue à affaiblir la marine pharoise, toujours en manque de nouveaux navires, et ceux qui en bénéficient par procuration.
Craintes partiellement écartées en raison notamment de la grande capacité de production du Syndikaali, désormais en capacité de rivaliser avec l'Alguarena, et des stocks militaires pharois, assez confortables.

Par ailleurs, et c'est plus cynique, armer des alliés permet de pouvoir compter plus facilement sur leur soutien dans le futur. De fait, le Syndikaali pourrait toucher l'argent de ses ventes sans pour autant perdre aucune arme dans la manœuvre, celles-ci demeurant du bon côté du champ de bataille. Des arguments qui ont réussi à convaincre la plupart des syndicats, fait rare, même ceux de la droite qui semble s'être résolue à accepter la nécessiter de pouvoir s'appuyer sur des alliés de confiance à l'internationale.


Les résultats du vote de l'assemblée des Kollektiivinen :

  • Résolution A: pour l'ouverture d'un marché de l'armement intérieur à l'internationale libertaire, sans régulations.
  • Résolution B : pour l'ouverture d'un marché de l'armement intérieur à l'internationale libertaire, où les ventes devront être au préalable validées par l'assemblée des Kollektiivinen.
  • Résolution C : contre l'ouverture d'un marché de l'armement intérieur à l'internationale libertaire, poursuite des ventes au cas par cas.

  • Union des Travailleurs de la Mer pour la Défense de la Souveraineté Océanique : Résolution A (9) Résolution B (13) Résolution C (9)
  • Confédération Internationale du Travail : Résolution A (0) Résolution B (24) Résolution C (0)
  • Confédération Internationale Libertaire du Travail : Résolution A (0) Résolution B (9) Résolution C (1)
  • Union d'Alliance : Résolution A (2) Résolution B (7) Résolution C (2)
  • Veille pacifiste : Résolution A (0) Résolution B (1) Résolution C (5)
  • Front Démocratique des Kollektiivinen : Résolution A (10) Résolution B (6) Résolution C (5)

A raison du vote favorable de 60 kollektiivinen, la majorité étant de 54, la résolution B est votée.
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L’invasion du Kronos par l’ONC peut-elle impacter l’effort de guerre en Kaulthie ?

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Nos confrères du Journal de Pharot l’avaient expliqué avec d’avantage de détails, plusieurs syndicats de l’industrie militaire ont annoncé, lors de l’ouverture des hostilités au Hongär, être disposés à dédier leurs productions au soutien à l’armée valheimienne. Production de véhicules de combat, notamment, artillerie, chars, drones et armes d’infanterie nécessaires pour tenir la ligne de front face aux offensives de l’armée de Kaulthie.

Le plus grand syndicat, l’Union des Travailleurs de la Mer pour la Défense de la Souveraineté Océanique, avait été rejoint dans son initiative par la Confédération Internationale Libertaire du Travail, syndicat associé à la Fédération Anarchiste, pour mettre la production pharoise au service du Valheim. Le Parti Communiste Pharois et son officine syndicale, la Confédération Internationale du Travail, étaient pour leur part restés relativement silencieux, attendant de pouvoir mesurer la réaction des autres forces communistes et surtout communalistes du Liberalintern.

Le déclenchement de l'invasion du Kronos par l’ONC pourrait bien faire trancher le débat en faveur d’une non-intervention en Kaulthie, compte-tenu des risques réaffirmés pour le Prodnov. Certains branches de la CIT ont en effet vivement réagi à l’annonce de l’attaque contre le Kronos, dénonçant « une énième preuve de l’impérialisme capitaliste contre les forces du progrès ». Si tout le syndicat n’est pas sur cette ligne, le Parti Communiste Pharois et la Confédération Internationale du Travail sont officiellement critiques du régime autoritaire kronien, le soutien à la République Sociale du Prodnov semble un compromis acceptable pour agir sans pour autant s’impliquer au Kronos.

« La CIT porte des valeurs d’internationalisme et de progrès social et humain, les nations impérialistes capitalistes cherchent par tous les moyens à entraver ce progrès pour maintenir les travailleurs sous le joug du travail salarié et du chantage à la survie. Il est impensable que nous restions sans rien faire contre une attaque évidente et manifeste contre le camp des travailleurs, fut-il incarné par son avatar le plus pathétique. » explique la Camarade Lyydia, porte-parole de la CIT d’Helmi.

Un discours plus modéré du côté de la Langue, région connue pour ses positions plus centriste.
« Personne de sain d’esprit ne peut soutenir le régime Kronien, mais doit-on pour autant laisser n’importe qui envahir le pays, massacrer femmes et enfants au nom de la morale bourgeoise ? La lutte contre l’impérialisme ce n’est pas "envahir les gens qui nous dérangent et pas les autres" soit on est anti-impérialiste, soit on ne l’est pas. La CIT est internationaliste, nous condamnons tous les autoritarismes, l’impérialisme kronien et l’impérialisme de l’ONC également. » déclare le Camarade Aabraham, porte-parole de la CIT de Kanavaportti.

Au bout du compte, c’est le Secrétaire Général de la CIT, le Camarade Mauno, qui donne la ligne définitive :
« Après consultations en urgence des branches, nous avons décidé en commission d’orienter, pour quelques mois tout du moins, la production dans une optique de défense anti-impérialiste, en soutien à la République Sociale du Prodnov. Etant donné qu’une invasion de celle-ci est aujourd’hui d’actualité, il est normal que la CIT participe à l’effort de défense d’un allié, en prévision d’un futur conflit. J’ai appelé le Citoyen Ministre Sakari cet après-midi, nous sommes parvenus à un accord pour mettre provisoirement à l’arrêt le plan de sécurité nationale pharois, et nous concentrer sur des théâtres plus urgents, comme celui du Prodnov. »

Une chose est donc sûre, la CIT ne se joindra pas à la CILT et à l’UTMDSO en soutien au Valheim, préférant orienter sa production vers le potentiel théâtre prodnovien. Des choix syndicaux qui témoignent des dissensions au sein même de l’état-major Pharois, partagé entre les factions anarchistes et libertaires, attachées à défendre les révolutionnaires, et celles, plus conservatrices, prêtes à soutenir à demi-mots des régimes communistes d’avantages autoritaires, au nom de la lutte mondiale contre le capitalisme et ses avatars.
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