Mainio, fumant au hublot. Image de presse @Citoyenne Mirja
En posant le pied de nouveau à Merengrad, le Capitaine Mainio eut le sentiment que quelque chose avait changé. Quelque chose dans l’atmosphère peut-être, une tension électrique avec des arrière-goûts de victoire. Le Capitaine aimait les situations tendues, celles qui stimulaient son imagination et son esprit d’initiative. Celle-ci en faisait partie.
L’élection de la frange la plus conservatrice à la tête du Parti Communiste de Lutharovie avait rebattue les cartes de la géopolitique en Eurysie du nord. Le Parti Communiste Pharois avait misé sur un cheval et celui-ci avait été renvoyé à l’écurie sitôt la course commencée. C’était un message fort envoyée par les cadres de la Lutharovie, un message anti-pharois, bien sûr, mais Mainio y trouvait son compte.
Si quelqu’un en doutait encore, il venait sans se salir les mains de faire la démonstration qu’en termes de diplomatie extérieur, il restait incontournable. Charge à lui à présent d’étouffer l’incendie qui couvait et de remporter la mise, car si des troubles se déclaraient sérieusement à Merengrad, on ne pourrait en reporter la faute sur le PCP.
Débarqué sur les quais, accompagné de sa petite équipe diplomatique, le bedonnant ministre prit le temps de saluer quelques représentants locaux, Pharois et Lutharoviens, venus se plaindre ou exprimer leurs craintes quant à l’avenir de la ville et la pression que faisait peser sur elle le camarade Vorpenko. C’était une épine dans le pied de tout le monde ça. Merengrad était le fleuron de la diplomatie pharoise, une ville bâtie à partir de rien et dans une des dictatures les plus fermées du monde. La démonstration de la puissance politique et diplomatique de la nation pirate.
Si Merengrad était fébrile, c’était le Syndikaali qui tremblait, un peu.
Il allait falloir négocier finement pour ne pas laisser les choses dégénérer, et comprendre exactement ce que Vorpenko avait en tête à présent. C’était la base de toute bonne diplomatie après tout : comprendre ce dont l’autre a besoin, et le lui offrir sur un plateau d’argent.
Au loin, entouré de ses soldats, le nouveau président de la Lutharovie attendait. Mainio le salua d’un geste de la main et s’engouffrant cérémonieusement au-devant de Vorpenko il donnait à voir l’image débonnaire d’un sympathique bonhomme qui retrouverait un vieil ami.
Il rit grassement, ses bajoues s’agitent comme des branchies quand son visage remue.
Puis plus bas.
L’élection de la frange la plus conservatrice à la tête du Parti Communiste de Lutharovie avait rebattue les cartes de la géopolitique en Eurysie du nord. Le Parti Communiste Pharois avait misé sur un cheval et celui-ci avait été renvoyé à l’écurie sitôt la course commencée. C’était un message fort envoyée par les cadres de la Lutharovie, un message anti-pharois, bien sûr, mais Mainio y trouvait son compte.
Si quelqu’un en doutait encore, il venait sans se salir les mains de faire la démonstration qu’en termes de diplomatie extérieur, il restait incontournable. Charge à lui à présent d’étouffer l’incendie qui couvait et de remporter la mise, car si des troubles se déclaraient sérieusement à Merengrad, on ne pourrait en reporter la faute sur le PCP.
Débarqué sur les quais, accompagné de sa petite équipe diplomatique, le bedonnant ministre prit le temps de saluer quelques représentants locaux, Pharois et Lutharoviens, venus se plaindre ou exprimer leurs craintes quant à l’avenir de la ville et la pression que faisait peser sur elle le camarade Vorpenko. C’était une épine dans le pied de tout le monde ça. Merengrad était le fleuron de la diplomatie pharoise, une ville bâtie à partir de rien et dans une des dictatures les plus fermées du monde. La démonstration de la puissance politique et diplomatique de la nation pirate.
Si Merengrad était fébrile, c’était le Syndikaali qui tremblait, un peu.
Il allait falloir négocier finement pour ne pas laisser les choses dégénérer, et comprendre exactement ce que Vorpenko avait en tête à présent. C’était la base de toute bonne diplomatie après tout : comprendre ce dont l’autre a besoin, et le lui offrir sur un plateau d’argent.
Au loin, entouré de ses soldats, le nouveau président de la Lutharovie attendait. Mainio le salua d’un geste de la main et s’engouffrant cérémonieusement au-devant de Vorpenko il donnait à voir l’image débonnaire d’un sympathique bonhomme qui retrouverait un vieil ami.
Mainio : « Camarade Vorpenko, c’est un honneur de vous rencontrer en chair et en os. »
Il rit grassement, ses bajoues s’agitent comme des branchies quand son visage remue.
Mainio : « Et un plaisir de vous féliciter en personne pour votre accession au pouvoir ! La Lutharovie a toujours su faire preuve d’un goût exquis en termes de dirigeants et seriez vous à moitié aussi brillant que monsieur Goslov que ce serait déjà un grand bonheur de traiter avec vous ! »
Puis plus bas.
Mainio : « Au demeurant vous avez réussi à vexer quelques ‘amis’ à moi et pour cela vous m’êtes éminemment sympathique. »