06/06/2013
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[WIKIPHAROIS] Qui est-ce ? Dictionnaire en ligne des personnalités pharoises notables

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Capitaine Olli
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  • Âge : 47 ans
  • Genre : masculin
  • Profession : Secrétaire Général du Parti Communiste Pharois
  • Biographie :

Né le 12 octobre 1960 à Majakka, sur la côte sud du Syndikaali, son père et sa mère travaillaient tous deux dans la métallurgie, comme tresseurs de filins en acier pour la marine marchande. Olli (nom de famille administratif : Kantola) est d'abord placé à la crèche mise à disposition des travailleurs par la Confédération Internationale du Travail (1) le syndicat majoritaire dans l'usine. Ses parents, tous deux adhérents, ont d'après ses dire joué un rôle crucial dans son engagement politique qui survient dès l'adolescence.

Olli est scolarisé dès l'âge de six à Majakka dans un pensionnat privé autogéré d'inspiration néo-pédagogique et communiste libertaire. Il y poursuivra toute sa scolarité jusqu'à l'âge de dix-sept ans et le passage de l'examen général EPP (spécialisation économie politique et philosophie). Il décide de faire son service militaire (2) dans la foulée et qu'il termine à dix-neuf ans. C'est l'occasion pour lui de visiter plusieurs pays à travers le monde dont plusieurs escales lui feront visiter les comptoirs fortunéens. Une expérience importante dans son parcours qui lui permet de "mieux appréhender les enjeux économiques de l'impérialisme et du colonialisme". Olli choisit alors de poursuivre une formation entamée pendant ces deux années de service et s'inscrit dans une classe préparatoire aux écoles d'officiers de marine censée durer un an. Il échoue au concours une première fois, puis l'obtient en 1981 et intègre l'Académie de Marine de Majakka à l'âge de 21 ans.

Sa formation dure trois ans et se déroule quasi exclusivement en mer. Il n'en garde pas un très bon souvenir et choisira en milieu de parcours de quitter son navire marchand pour en intégrer un second dont le fonctionnement collégial lui convient d'avantage. Le Capitaine Olli (qui n'est pas encore capitaine à cette époque) est l'objet de fake news avançant qu'il aurait déserté son premier navire, ce que l'intéressé, le capitaine et l'équipage ont formellement démenti, parlant d'une rupture de contrat en bon et du forme.

Son diplôme en poche, Olli sert pendant sept ans sur un patrouilleur des brigades rouges, les forces paramilitaires de marine du Parti Communiste Pharois. Son théâtre d'action se concentre principalement dans les mers du Nord où il a à plusieurs occasions l'opportunité de résider dans les Stations Libres. Cette expérience lui tire un "profond dégoût" du communisme orthodoxe qu'il décrira plus tard comme "un archaïsme gelé, sans avenir ni ambitions réalistes, un horizon éternel et messianique qui détruit toute possibilité d'action réelle".

Olli est nommé capitaine à l'âge de trente et un ans, par élection de l'équipage.

Militant dès l'âge de quinze ans pour le Parti Communiste Pharois, il y prend sa carte à sa majorité, à dix-huit ans. Ses études et sa formation qui le tiennent loin de la mer et des bastions industriels où le PCP est vivace freinent au départ sa carrière au sein du parti. Toutefois il en restera toujours proche, évoluant d'abord dans ses cercles militarisés puis gagnant progressivement en influence grâce à une personnalité sympathique et de solides connaissances en économie. Le Capitaine Olli se spécialise dans l'étude des flux commerciaux et produit plusieurs essais sur l'importance de la région du Détroit dans le commerce mondialisé ainsi que le rôle que peuvent et doivent jouer les communistes dans la région.

A quarante ans, le capitaine Olli répond favorablement à l'appel de la Citoyenne Louhi qui se présente à la députation pour la Chambre Confédérale dans la région de Majakka. La Citoyenne remporte l'élection avec un score de 38% des voix au premier tour, devant son adversaire du Parti du Progrès 32%. Olli travaillera à ses côtés pendant toute la durée de son mandat, avant de briguer des responsabilités internes au Parti Communiste Pharois. Du fait de son expérience il occupe dans un premier temps la fonction de coordinateur général des forces armées du PCP, poste qu'il gardera jusqu'en 2003.

Tenant d'une ligne d'ouverture à l'international et d'actions d'entrisme et d'influence auprès des factions communistes autoritaires, il se présente à la fonction de Secrétaire Général du Parti où sa ligne passe majoritaire, rompant ainsi avec l’isolationnisme jusqu'alors en vigueur. Artisan du rapprochement avec la Lutharovie, le Capitaine Olli milite pour diffuser par tous les moyens possibles la ligne libertaire du communisme, quitte à pactiser momentanément avec les autoritaires, afin de peser sur eux.
Une stratégie jusqu'alors plébiscité et qui mena aux succès électoraux du Parti Communiste Pharois lors de la campagne ministérielle puis députationnelles de 2006 (3) mais récemment remise en question suite à l'élection d'Alexeï Vorpenko à la tête de la Lutharovie (4), vécue comme un camouflet pour la stratégie d'influence du PCP à l'étranger.
Hymveri
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  • Âge : 27 ans
  • Genre : masculin
  • Profession : Criminel et révolutionnaire
  • Biographie :

Important : les sources de cette page sont encore sujet à caution du fait du caractère controversé d'Hymveri. Si vous avez de plus amples connaissances ou informations complémentaires, merci de contacter un administrateur du site, ou bien les services secrets.

Hymveri (de son prénom officiel : capitaine Soini, nom de famille administratif : Ruona) est né le 30 octobre 1980 à Pharot. Sa mère, travaillant comme marin à bord d'un chalutier, n'est pas très présente au domicile et c'est son père, cadre supérieur dans la section commerce de la Merenlävät, qui l'élève. Placé en crèche à Pharot, il intègre l'école primaire des petits poissons dans le 3ème arrondissement à l'âge de six ans où il est décrit comme un enfant jovial et souriant. L'école privée fait partie des plus réputées de Pharot, Soini bénéficie d'une éducation d'excellence qui se poursuivra durant son collège lorsque son père l'inscrit dans le 4ème arrondissement au collège des arts nobles, une école connue pour accueillir les rejetons des élites pharoises.

C'est à partir de ses treize ans que la scolarité de Soini devient plus chaotique et notable. Le garçon semble déjà à son âge passionné de politique et se place très rapidement à gauche de la plupart de ses camarades, semblant toujours vouloir surenchérir afin de paraitre le plus radical du lot. Ses enseignants le décrivent comme un adolescent intelligent mais dissipé, énergique et rapidement insolent. Sur les conseils de l'équipe pédagogique, son père décide alors de le changer d'établissement pour intégrer à mi-parcours le collège républicain Viljo, un établissement également prestigieux mais aux méthodes plus adaptées aux enfants dynamiques et ayant besoin de se dépenser. Vu comme une porte ouverte vers une formation militaire, une grande part de la journée est consacrée aux activités physiques dans lesquelles Soini ne se distingue guère. De petite taille et plutôt fin, il compense d'autant plus ses difficultés sportives par une vive intelligence tournant parfois à l'agressivité.

Il termine sa scolarité au collège de manière chaotique, est connu pour sécher de plus en plus les cours sur la fin. Son père choisit alors de le changer une fois de plus d'établissement pour l'envoyer au pensionnat d'Ukko, dans les îles du nord. Un énième établissement prestigieux et cher proposant un suivi extrêmement personnalisé des enfants afin de leur permettre de s'épanouir dans les meilleures conditions possibles. Soini bénéficie de cours très divers qu'il peut choisir lui même, se forme à la philosophie et aux sciences humaines, mais également à la mécanique, la biologie marine et la navigation. Il est alors décrit comme plutôt solitaire et ne cherchant pas à se rapprocher des autres pensionnaires, toujours fourrés à la bibliothèque ou en promenade sur l'île. Il semble également se découvrir une passion pour la pêche à la ligne qui lui enseigne "la patience" d'après ce qu'il explique au psychologue scolaire.

Le 16 septembre 1996, à l'âge de seize ans, Soini fugue une première fois du pensionnat. Il est récupéré deux jours plus tard par un patrouilleur des stations libres qui le ramène à l'école. L'institution cherche à s'adapter à ce caractère aventureux et lui propose des études en alternance, six mois à terre et six mois en mer avec des formateurs, pour découvrir la région. Mais Soini refuse, expliquant qu'il n'est "pas là pour faire du tourisme" à ses enseignants. Taiseux et peu enclin à s'exprimer sur ses idées ou ses sentiments, le directeur de l'établissement confesse dans des lettres adressées à son père ses difficultés à bien accompagner le garçon qu'il juge "doté d'une grande débrouillardise qui confine parfois à un excès d'indépendance".

Le 2 janvier 1997, Soini vient d'avoir dix-sept ans, et récidive. Il se dissimule dans la cale du navire servant à l'approvisionnement du pensionnat et se laisse transporter jusqu'à Helmi où (sources requises) il voyage jusqu'à Pharot. Il se présente alors à son père à qui il réclame de l'argent "pour débuter enfin sa vie d'adulte". Ce-dernier le renvoie au pensionnat dans le but qu'il y passe d'abord l'examen général qu'il obtient finalement avec la meilleure mention.
Le lendemain de la publication des résultats, Soini ne se présente pas à la cérémonie de remise des diplômes et retourne sur la péninsule sans attendre.

A partir de juillet 1997, on perd la trace de Soini qui s'embarque vraisemblablement sur un navire marchand, comme cela se fait souvent pour les jeunes Pharois ne désirant pas poursuivre leurs études. Sa présence et toutefois relevée dans les stations libres en 1998 où il s'engage et reçoit une formation commando pendant plus de deux ans, qu'il déserte finalement en fustigeant des méthodes trop rigides et manquant d'originalité. A cette époque son départ n'est pas spécialement notable et personne ne cherche à en savoir plus. Son père déclare ne l'avoir revu qu'à de rares occasions durant cette décennie et s'être "finalement fait une raison". Il pensait alors que son fils courait à l'aventure.

Des documents exhumés postérieurement confirment la présence de Soini en Loduarie Communiste en 1999, ainsi qu'à Carnavale où il apparait sur des photographies en compagnie de membres de la petite noblesse de la Principauté. Il y est reconnu comme se faisant appeler Hymveri, un prénom aux consonances albiennes n'ayant pas provoqué de suspicion sur le moment.

Hymveri disparait de nouveau des radars jusqu'en septembre 2004 où son nom fait alors la une des journaux. Celui qui porte désormais le titre de capitaine revendique le détournement d'un sous-marin militaire du Syndikaali, le Kauhea, et abat un navire de guerre appartenant à la flotte loyaliste du Damann (1). Alors que la confirmation que les militaires à bord du sous-marin ont été exécutés par Hymveri et ses hommes, le sous-marin rouge annonce se rallier aux forces révolutionnaires communistes de Damanie. Quelques jours plus tard il cherche à prendre contact avec l'Internationale Communiste (2) dans le but de "faire bouger les lignes" selon ses mots, mais ne reçoit pas de réponse.

Au cours de la guerre francisco-damann, Hymveri et ses hommes défendent les côtes de l'île mais s'illustrent peu. Divers actions contre des navires marchands sont perpétrées (3) afin de briser le commerce dans la région et empêcher les approvisionnement d'armes aux forces francisquiennes, mais sans efficacité notable sur le cours de la guerre.

En tant que protagonistes du conflit, le capitaine Hymveri est convié à la Seconde Conférence de Ciardhai (4) où il participe aux pourparlers entre les différents partis de la guerre. Il s'y illustre en affichant ouvertement son soutien au gouvernement communiste révolutionnaire Damann contre l'Empire Francisquien et se propose d'exécuter lui-même les représentants des différentes nations capitalistes dans la salle (5), ce qui provoque un tollé et pousse certaines délégations à quitter la conférence. Hymveri se retire finalement, soutenu par les autorités damann (6).

Quelques semaines plus tard, le sous-marin rouge est rendu au Syndikaali par le gouvernement de Damanie en signe de paix et comme préalable à une collaboration damano-pharoise. Hymveri demeure toutefois un criminel recherché dans plusieurs pays et réside en Damanie depuis plus d'un an où il semble poursuivre ses activités révolutionnaires en rencontrant entre autres les forces des stations libres (7) dépêchées sur place, ce qui n'est pas sans inquiéter les services secrets pharois.

edit 20/06/2008 :
Le 20 juin 2008, le sous-marin rouge refait parler de lui en coulant un porte-conteneur clovanien (8). L'équipage de celui-ci est pris en otage contre une demande de rançon de 10 000 équivalent or. La réaction de l'Empereur de Clovanie, Petroléon V est de refuser toute négociation (9), exigeant le retour des marins et du navire avant le 27 juin dans un port de la République Impériale. Il menace également les terroristes et les communistes de manière générale, entrainant une réaction de la Loduarie voisine qui apporte son soutient aux pirates rouges (10).
On sait de source indirecte que Hymveri aurait répondu à l'Empereur, bien que la nature du message reste inconnue. Pour l'heure, la crise n'est toujours pas réglée, plusieurs réactions officielles de soutient venant des alliés de la Clovanie se sont fait entendre, notamment au sein du toute récemment créée Union Médiane des Traditionalistes (11).

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edit 06/05/2012
Avec la chute du Syndikaali, les pirates renégats se voient offrir une offre de grâce que Hymveri accepte. En raison de son expérience et de l'influence grandissante de ses forces, celui-ci est nommé 1er sous-marinier du Pharois. Il joint ses forces à celle de l'Armada noire et des forces révolutionnaires internationales des stations libres au large du Prodnov où il combat pour la libération.
Doyen Makku
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  • Âge : 67 ans
  • Genre : masculin
  • Profession : Doyen des Pharois
  • Biographie :

Le Citoyen Makku, désormais Doyen, est né le 27 février 1940 à Sumuinen, petit village de la côte sud du Syndikaali. Elevé dans une famille de pêcheur il reçoit une éducation tournée vers les arts de la mer dès son plus jeune âge et suivra le collège à distance sur le navire de ses parents, comme beaucoup de jeunes Pharois à cette époque.
Ce n’est qu’à son entrée au lycée, à l’âge de quatorze ans, que le citoyen Makku quitte véritablement la giron familial pour intégrer un internat professionnalisant pour garçons dans la banlieue de Majakka. Ces trois années d’internat, qu’il décrira plus tard dans son autobiographie, constituent à ses yeux « la pierre angulaire d’une personnalité qui n’avait pas trouvé à se réaliser dans l’espace étroit de la coque du navire de mes parents. »

Nous sommes alors en 1954 et la prise d’Albigärk par l’Empire Listonien a privé le Pharois Syndikaali d’une grande part de son système éducatif concentré autour de l’ancienne capitale. Le pays opère depuis quelques année une remise en question complète et réforme ses institutions, en particulier éducative. L’internat où est envoyé le citoyen Makku reçoit des financements publics pour proposer aux lycéens une plus grande diversité d'options d’enseignement que la simple formation de marin. L’objectif du Syndikaali est alors de reconstituer rapidement sa capacité à produire des élites culturelles pharoises, y compris en allant piocher au sein des catégories populaires.
Le jeune homme se voit ainsi proposer des activités pédagogiques jusqu’alors relativement inconnues et pour la plupart inenvisageables pour un enfant de simples pêcheurs. Cela se fait d’ailleurs dans une relative confidentialité vis-à-vis des familles qui se montrent pour certaines assez réticentes à l’idée que leurs enfants reçoivent une éducation autre que celle de marin.

Pendant trois ans, Makku expérimente donc les arts dramatiques dont il dira être « tout de suite tombé follement amoureux ». Il participe aux activités théâtrales amateurs dans une période de plein foisonnement artistique et intellectuel pour le Syndikaali qui doit se réinventer. Il obtient son diplôme à la fin de sa scolarité et annonce à ses parents son souhait de poursuivre une carrière artistique.
Toujours selon son autobiographie, ces derniers acceptèrent plus facilement qu’il ne s’y attendait, bien qu’ils aient confessé ne pas très bien savoir à quoi tout cela menait.

Le citoyen Makku décide donc de rejoindre Pharot où des nouveaux conservatoires se constituent en urgence. Malheureusement, l’économie du pays peine encore à s’adapter correctement à cet afflux soudain de travailleurs de l’industrie culturelle. Traditionalistes et individualistes, éclatés sur un territoire hostile et morcelés en petites zones habitables, le secteur artistique peine à se faire une place dans le quotidien des Pharois, habitués à la compartimentation de leur société entre pêcheurs traditionalistes d'une part et élites savantes de l'autre. Il faut dire aussi que les pouvoirs publics doivent faire face à de nombreuses crises, à commencer par la défaite militaire face à la Listonie qui implique de réformer l’armée en urgence. C’est également le début de la Nouvelle Doctrine qui exige d’importants investissements financiers. Autant de fonds qui ne vont pas à la culture, d’autant que l’offre peine à trouver son public.

Le citoyen Makku réussit à financer ses études de comédien grâce à une petite bourse et en travaillant en parallèle de sa formation, mais après deux ans de conservatoire, il ne parvient pas à trouver d’employeurs. Les théâtres sont déjà saturés de demandes.

Contraint de se financer avec des petits boulots, Makku réussit toutefois à se faire embaucher comme modèle dans une revue coquine, proposant un certain nombre de mises en scènes à caractère érotique. Un boulot qu’il conserva plusieurs années et dont nous ne diffuserons pas d’extraits, cette page étant à caractère tout public – les images sont toutefois aisément trouvables en ligne. Ce travail qu’il ne trouva « jamais dégradant » et sur lequel il revient sans gêne dans plusieurs interviews, lui permet de maintenir un train de vie précaire mais suffisant pour tenir la durée.

En parallèle, il poursuit les auditions et casting, devient figurant dans plusieurs films expérimentaux tels que Autant en emporte le ventre et La merde aux trousses.

C’est toutefois en remportant le rôle de Leffi dans le long-métrage Conscience incantée de la réalisatrice Sooni que Makku commencera à être repéré. Les contrats s’enchaînent alors et c’est dans les comédies qu’il est rapidement le plus plébiscité. Sa filmographie, bien que peu connue en dehors du Syndikaali, est assez volumineuse (voir en fin d’article) et se concentre en grande partie autour du personnage du Capitaine Ullo, récurent dans une série de comédies à succès aujourd'hui devenues assez cultes pour les anciennes générations pharoises.
Ullo, capitaine fantasque et ivrogne, se retrouve propulsé dans toute une série d’aventure dont il est – souvent malgré lui – le héros, sauvant plusieurs fois le monde de conspirations listoniennes ou d’attaques de créatures marines, généralement sans même se rendre compte du danger. C’est ce rôle qui rend Makku particulièrement populaire aux yeux du grand public.

En parallèle, il poursuit sa carrière dans la pornographie, s’orientant vers des genres de niche tel que le shibari dans les voiles et la levrette sous-marine. Capable de financer ses propres films, le citoyen Makku expérimente au sein du genre pour proposer des formules originales qui rencontrent leur petit succès auprès des initiés. Si cette double casquette, à la fois acteur de comédies familiales et figure érotique majeure pour toute une génération, a pu être dénoncée à quelques reprises par des associations de morale, elle demeure toutefois assez bien acceptée par les Pharois qui y voient simplement l'expression de la complexité du genre humain, proposant des œuvres cinématographiques hétérogènes, accessibles selon l’âge et les goûts de chacun.

En 1992, avec Au revoir Capitaine Ullo le citoyen Makku met fin à sa série de film, ces-derniers subissant un certain épuisement du genre pour un public que la seule nostalgie ne suffit plus à attirer en salles. Makku choisit alors de reprendre une carrière de comédien et rejoint la Compagnie-nie, sous la direction de la citoyenne Annie et qui se produira jusqu’en 2001, pendant huit années. C’est finalement le décès de la citoyenne Annie, intoxiquée par un plat de crevettes, qui provoque la dissolution de la troupe.
Âgé de soixante-et-un ans, le citoyen Makku décide d’utiliser une partie de ses royalties pour financer des projets qui lui tiennent à cœur, souvent à portée artistique, afin de rendre le théâtre et le cinéma accessibles au plus grand nombre. Il paye ainsi intégralement la construction du conservatoire de Majakka, la ville de son ancien lycée.

Figure populaire, appréciée pour son autodérision et sa décontraction, en 2002 il se voit proposé par la Chambre Concitoyenne d'intégrer le processus de sélection visant désigner le futur Doyen des Pharois. Ce processus vient d'être enclenché afin de remplacer le Doyen Maarit, décédé peu de temps auparavant. Makku accepte et sa nomination est soumise au vote des deux chambres qui le désignent le 7 juillet 2002 comme nouveau Doyen du Syndikaali.

A partir de ce moment, le Doyen Makku intègre la loge doyenne où il a ses appartements et communique régulièrement l’actualité aux Pharois, toujours sur un ton léger.
Avec l’ouverture du pays à l’international, son rôle s’étoffera toutefois à plusieurs occasions. Figure importante du conflit francisco-pharois, il sera l’un des premiers chefs d’Etat à rencontrer en personne l’Impératrice Clémence 1ère (1) et participera aux côtés du Capitaine Ministre Mainio et du Citoyen Ministre Sakari à la seconde conférence de Ciardhai sur l’avenir de la Damanie (2).

Bien que son rôle de porte-parole de la nation lui interdise légalement de prendre parti en politique, le Doyen Makku continuera d’investir son image et son argent dans des projets philanthropiques, souvent à destination de la jeunesse (3).

Encore à ce jour, il demeure l’une des personnalités les plus populaires au Pharois Syndikaali.



Filmographie sur grand écran :

Spoiler
  • Autant en emporte le ventre
  • La merde aux trousses
  • Trois morts et un triton
  • Conscience incantée
  • L'honnêteté n'est pas pharoise
  • Vent debout
  • L'inspecteur Arvo enquête
  • Faut-il y penser ?
  • Capitaine Ullo dans un bateau
  • Merci mais non merci
  • C'est parti mon fusil !
  • Le troisième phare
  • Ullo prend l'eau
  • Le Capitaine Ullo et les drôles d'animaux
  • Ullo contre la Listonie
  • Le Capitaine Ullo met les voiles
  • Ullo drôle de zigoto
  • Ainsi va la vie
  • Le Capitaine Ullo se remet en question
  • Le Capitaine Ullo prend des vacances
  • Y a-t-il un capitaine dans la cabine ?
  • Le garde-côte d'Helmi
  • Le Capitaine Ullo et le sens à la vie
  • Ullo boit trop
  • Allons Ullo !
  • Au revoir Capitaine Ullo


Filmographie spécialisée :

Spoiler
  • Tu m'appelleras papa
  • La baronne s'entiche !
  • Trois mats pour une écoutille
  • J'irai à marée haute
  • L'écume de jouir
  • Viens voir mon galion
  • Le butin des coquins
  • Trousse frousse
  • Le Capitaine Ullo fait des expériences (hors-série)
  • Remplis moi la cale
  • Eeri et les douze sirènes
  • L'huitre ou la moule
  • Le hublot de la capitaine Jenni
  • Trois phoques pour un Pharois
Amiral Tuomas
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  • Âge : 65 ans
  • Genre : masculin
  • Profession : Amiral de la marine pharoise
  • Biographie :

Enfance

Né le 23 avril 1944 à Helmi, l’Amiral Tuomas (nom de famille administratif : Miettinen) est le fils de la capitaine Lempi et du capitaine Aimo, deux pirates célèbres ayant officié dans le Détroit pendant la première moitié du XXème siècle. Comme ses parents passent une grande partie de l’année au large, Tuomas est dans un premier temps élevé au sein du phalanstère de surulliset kasvot, dans la banlieue helmienne, auprès de sa tante. Il y restera jusqu’à ses dix ans, le temps d’achever son premier cycle scolaire durant lequel il profite de l’école collective des enfants du phalanstère. A l’heure de l’entrée au collège, il sera inscrit à l’académie de voile d’Helmi, un établissement professionnalisant spécialisé dans l’enseignement de l’art de la navigation.

Adolescence

Pendant toute son adolescence, l’Amiral Tuomas explique avoir été assez éloigné de ses parents qui prennent une part négligeable dans son éducation. Le fait que ceux-ci soient pirates n’influence que marginalement ses choix de carrière, bien qu’il confesse avoir mis longtemps à se décider entre entrer dans la marine militaire ou travailler dans la marine privée.

Loin de s’illustrer en tant que cadet, le jeune Tuomas obtient toutefois des notes satisfaisantes. S’il est à l’époque jugé peu débrouillard par rapport à certains de ses camarades, il s’illustre toutefois par une certaine finesse d’analyse tactique et est encouragé par ses professeurs à intégrer un lycée militaire afin de se mettre au service du pays. A cette époque, la guerre contre l’Empire Listonien a été perdue depuis dix ans et le gouvernement pharois commence à dessiner les bases de ce qui sera plus tard considéré comme « la Nouvelle Doctrine », la marine du Syndikaali se met alors à recruter de nouveaux soldats et officiers afin de renouveler son état-major particulièrement corrompu. Le timing est donc excellent pour intégrer cette nouvelle générations de militaires, Tuomas se destine à en faire partie.

Comme rien n’est jamais simple au Syndikaali, la professionnalisation de la marine n’est pas quelque chose qui peut se faire du jour au lendemain. Non seulement la faction pirate représente encore la principale force du pays, mais en plus celle-ci pèse de tout son poids pour conserver son rôle central dans la stratégie de défense pharoise. En résulte une décision bâtarde, consistant à inciter voire obliger les jeunes recrues à réaliser des stages d’observation militaire. Or, l’armée de métier n’ayant pas les effectifs nécessaires pour encadrer une nouvelle génération de mousse, nombre d’entre eux se tournent vers les équipages pirates qui finissent par siphonner une proportion non négligeable des nouveaux officiers.

Tuomas est du lot, à dix-sept ans, dans sa dernière année de lycée, il s’engage à bord Blondeau, un navire de guerre privée appartenant au capitaine Jarmo. Celui-ci est un contrebandier de seconde zone, surtout connu pour officier dans les eaux de la Manche Blanche, au large du Walserreich. Tuomas passera six mois à ses côtés où, d’après ses propres dire, il apprendra « plus sur la vie de pirate que de véritables techniques de navigation ». L’expérience est décisive puisqu’elle le détourne définitivement d’une carrière dans le crime.

Etudes supérieures

A dix-huit ans, Tuomas intègre la Nouvelle Académie Pharoise, une institution récemment crée en réaction à la perte d’Albigärk – et des universités qu’elle abritait – afin de former les officiers de marine. La consultation des rapports sur le parcours scolaire de Tuomas confirme un caractère posé et stable, mais ce parfois au détriment de sa capacité à prendre des initiatives. Cela ne l’empêche pas de réussir brillamment son parcours scolaire. Assez rapidement il intègre le corps des fusiliers marins, à une époque où les nouveaux venus sont trois à quatre fois plus nombreux que les vétérans. Outre que la marine a essuyé de lourdes pertes dans ses affrontements avec l’Empire Listonien, l’armée permanente ayant été la dernière à tenir un front perdu d’avance suite à la désertion de la plupart des équipages pirates censés servir de force d’appoint, l’état-major est encore largement discrédité pour n’avoir pas su anticiper la menace impérialiste, au cœur même de la Baie d’Albi.

Débuts de carrière

Il y a donc un boulevard pour de jeunes officiers ambitieux, mais la compétition est rude car ils sont nombreux à avoir tenté ce choix de carrière. De 1968 à 1974, l’aspirant Tuomas, fraîchement diplômé, officie sur la frégate kanala où il passera enseigne avant de changer de navire. Il prend alors le commandement en tant que lieutenant d’un patrouilleur chargé de l’escorte. Nous sommes en 1976, Tuomas a alors 32 ans et fait son bonhomme de chemin dans la marine. Il sera envoyé sur le front extérieur dans la Manche Blanche pour sécuriser la route du nord et escorter les navires marchands du Syndikaali.

Jusqu’en 1979, sa progression dans la hiérarchie est régulière, sans fulgurances. Le lieutenant Tuomas ne semble pas particulièrement destiné à briller, mais ses hommes reconnaissent en lui un meneur sage et bienveillant, là où ses supérieurs affirment « n’avoir jamais rien eu à lui reprocher ». Feu l’Amiral Liro dira d’ailleurs de lui dans un rapport « N’attendez rien de plus de Tuomas que de faire ce qui doit être fait, c’est un parfait exécutant à qui il ne faut pas réclamer d’audace ou d’héroïsme, mais si son ordre de mission inclue de récupérer les chiottes, ce seront les chiottes les plus propres que vous n’aurez jamais vu. »

Le kidnapping de l'ambassadeur

L’année 1980 marque cependant un tournant dans la carrière de Tuomas. Chargé de l’escorte d’un navire diplomatique, les deux bateaux sont détournés au large du Vogimska, à l’entrée du détroit de Karpokie. Plusieurs vedettes du Crachaleau, un groupe pirate aujourd’hui disparu, prennent en embuscade le convoi. Le patrouilleurs de Tuomas essuie des pertes, mais c'est le navire diplomatique qui est coulé par le fond. L’ambassadeur est capturé par les pirates qui entament une manœuvre de fuite. Conscient qu’une fois dans les icebergs, il sera très difficile de retrouver leur trace, Tuomas prend le parti de les poursuivre et ce alors que son navire est en proie à de multiples avaries. Estimant que sans voie d’eau, le bateau peut tenir, Tuomas s’enfonce dans l’océan du nord au mépris du danger.
L’organisation militaire pharoise a pour caractéristique de laisser une grande place à l’improvisation pour ses officiers et si l’état-major lui déconseille fortement de tenter une traque, Tuomas ne reçoit aucun ordre le lui interdisant formellement. S’engage alors une course poursuite qui durera près de deux mois, empêchant les pirates de faire halte au risque d’être rattrapés. Rapidement, vivres et eau commencent à manquer pour les deux camps qui reçoivent du ravitaillement des provinces côtières du nord Nazum. Le rationnement et les privations s'installent mais Tuomas insiste pour garder le cap et ce malgré la tombée de l'hiver qui rend de plus en plus périlleuse la navigation. C'est pendant ces deux mois que le caractère organisé et prudent du lieutenant s'avèrera le plus décisif, et sera plus tard salué par ses hommes d'équipages.

La course-poursuite se soldera finalement par un affrontement armé lorsque, bloquées par le gel, les vedettes pirates décideront de mener le combat à pied sur la glace. Le combat est mené au cœur des icebergs et se solde par la mise en déroute des pirates du Crachaleau. L’ambassadeur est récupéré vivant.

Ce petit exploit, dont le déroulement est de nature à satisfaire l’imaginaire héroïque du Syndikaali, vaut une certaine médiatisation au lieutenant Tuomas qui bénéficie de la gratitude de l’ambassadeur. Promu capitaine, il est désormais habilité à commander des frégates et par opportunisme, ou simplement par goût, se fera une spécialité de la traque des pirates dans l’océan du nord. Cette dernière est en effet un exercice périlleux tant il se rapproche d’une forme de guérilla en mer, et oblige les équipages à composer avec les courants et la météo, ainsi que le risque de collision avec les blocs de glace à la dérive.

Hauts faits

En 1984, Tuomas gagne enfin le grade de Commandant. Dans un but de raffermir la main mise du Syndikaali sur les équipages réfractaires, le Syndikaali durcit sa politique de chasse et enrichit la frégate de Tuomas de deux patrouilleurs, dont la fonction est d’assurer la traque des pirates à plein temps. Une mission que Tuomas remplira avec succès pendant dix ans, dix années où il sera promu capitaine de vaisseau et ce malgré quelques échecs, notamment face à l’insaisissable Fraternité des mers du Nord (1) qui se forme à cette période.

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Avec l’âge et les galons, Tuomas semble prendre de plus en plus de plaisir à l’initiative et se constitue progressivement un véritable tableau de chasse, étant à l’origine de l’arrestation de Topi « doubles-yeux », le capitaine Ruuben « bleu-en-bouche », les pirates des Abysses, l’équipage autogéré de libération nationale, l’armada du prince des vagues et la capitaine Sinikka « la pieuvre » dont il force le navire à s’écraser contre un iceberg avec sa cargaison.

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Vie privée

Parallèlement à son travail, Tuomas épouse la citoyenne Ilta en 1982 avec qui il a trois enfants dont le benjamin, Teemu, âgé de 21 ans en 2009, est médaillé d’argent aux championnats du monde de Ski en 2007 (2), catégorie descente.

Participations aux guerres

A l’aube du XXIème siècle, le capitaine Tuomas, qui s’estime lui-même « un peu vieux pour crapahuter dans les icebergs pendant des mois » et désireux de se rapprocher de sa famille installée à Helmi, intègre le corps des officiers généraux en tant que vice-amiral. Il appartient désormais à part entière à l’état-major de la marine et participe aux réunions stratégiques où son expertise dans la guérillas gelée est précieuse. Lors de la guerre francisco-pharoise, le vice-amiral est dépêché dans le Détroit dont il assure la garde. Puis, de nouveau lors de la révolution bleue au Vogimska où il commande la destruction du sous-marin francisquien tentant de forcer le passage.

Pour cet acte, alors que les amiraux se trouvent quant à eux à l’Est, Tuomas sera nommé Amiral en 2007, suite au départ de l’Amirale Ulrikka. Une nomination qui ne lui laissera pas le temps de souffler puisque démarre dans la foulée la crise du Prodnov dans laquelle il joue le rôle de coordinateur. Déployé avec l’armada pharoise au large du Prodnov, il fait face à la marine de l’ONC qu’il parvient à dissuader de s’approcher (3), évitant ainsi un embrasement du conflit. La flotte de l’ONC est finalement contrainte d’opérer un demi-tour, assurant aux Pharois la suprématie maritime sur l’océan du nord.
Tuomas sera à cette époque le premier officier militaire à se rendre à Peprolov afin de discuter avec les autorités locales et, dans le feu de la crise, négocier l’usage du port de Peprolov-port à des fins de ravitaillement militaire pour la marine du Syndikaali. Il perfectionne notamment la stratégie dite « de l’arc de cercle » (4), déjà expérimentée lors de la révolution bleue au Vogimska (5) et qui permet d’organiser les différents types de navires de guerre afin de former un bouclier impénétrable pour la flotte ennemie.

Depuis 2008, l’amiral Tuomas reste en charge de la stratégie militaire du Syndikaali au large de Staïglad et des liens de l’état-major avec Peprolov où il a déménagé avec sa femme, afin de se rapprocher de la base de Peprolov-port.
Citoyen Ministre Sakari
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  • Âge : 23 ans
  • Genre : masculin
  • Profession : ministre de la Défense territoriale (2005 - )
  • Biographie :

Le Citoyen Ministre Sakari (nom de famille administratif : Mikkonen) est né le 9 octobre 1985 dans la banlieue de Kanavaportti. Deuxième fils de la Citoyenne Elina et du Citoyen Kalevi, ses parents sont tous deux enseignants, sa mère dans le primaire et son père dans le secondaire. Il est également un lointain descendant d’Ale Suuvï, Intendant aux finances sous le règne du Roi Ahti de 1766 à 1807. Lors de la révolution de 1820, sa famille s’exile vers le sud avant de revenir, quelques années plus tard, à la fin des troubles.

Les lointaines origines albiennes du Citoyen Sakari ont été un sujet de commentaire lors de son arrivée en poste au ministère de la Défense territoriale, ajoutée au fait qu’il ne porte pas le titre de capitaine et à son jeune âge. Bien qu’il s’agisse d’un non-sujet pour une grande partie de la population, son profil atypique a tout de même fait l’objet de controverses, notamment portées par l’Amirauté pour des questions de compatibilité des cultures militaires pharoises et albiennes (cf. partie Critiques et controverses).

Le 13 février 2005, à l’âge de vingt-et-un ans, le Citoyen Sakari est élu ministre de la Défense territoriale lors d’élections anticipées pour succéder à la Capitaine Ministre Irja, embourbée dans le scandale militaire du détournement du Kauhea par les pirates rouges. Porté par une liste de coalition du Parti Communiste Pharois et du Front de Défense Océanique, il est le troisième plus jeune ministre à avoir été élu au Syndikaali, après la Citoyenne Lisii (19 ans) et le Citoyen Esa (4 ans) dont l’élection a été annulée dans la foulée.

Enfance / adolescence

Le Citoyen Sakari étudie de l’élémentaire jusqu’au lycée dans le même établissement : la vihreä lehti, une école pour jeunes urbains dont une partie de la pédagogie est axée sur l’éducation à l’écologie et à la nature. Le Citoyen Sakari passe beaucoup de temps à découvrir la faune et la flore marine, mais également celle des marécages de Suo où il fait plusieurs voyages de découvertes tout du long de sa scolarité. Manifestement satisfait de la coloration de son éducation, il choisit de se maintenir dans l’école jusqu’à la fin de ses études à 17 ans.

Elève moyen, il se démarque par sa gentillesse et une certaine capacité à fédérer ses camarades ainsi qu’un sens des responsabilités remarqué son âge. A l’initiative de plusieurs projets au cours de sa scolarité, il monte deux associations, la première à 13 ans vise à ramasser les déchets sur les deux plages de la Langue, la seconde est une association de comptage et défense des oiseaux marins, encore trop souvent chassés par les Pharois à des fins alimentaires.

Sa première expérience associative l’initie, d’après son propre témoignage, à l’impact des activités humains sur la nature. La différence entre les deux côtes de la Langue est en effet souvent cité comme un cas d’école des effets délétères d’une politique trop permissives du secteur de l’industrie navale sur les écosystèmes. La côte est de la Langue est ainsi bien moins riche en biodiversité du fait des activités intenses de l’industrie pharoise, tandis que la côte ouest est pour sa part largement plus luxuriante. Au point que le canal de Kanavaportti face l’objet de contrôles et de filtrages réguliers pour ne pas contaminer une mer avec l’autre.

Service militaire

Son certificat d’étude obtenu, le Citoyen Sakari choisit d’enchaîner directement sur son service militaire qu’il effectuera de 17 à 19 ans. C’est précisément à cette époque que le Syndikaali s’ouvre au reste du monde ce qui permettra à Sakari de faire partie des premiers conscrits à réaliser un tour du monde sur les navires-écoles pharois. Une « expérience marquante » pour sa génération qui contribue à lui « faire ouvrir les yeux sur les autres cultures » d’après ses propres dires.

Le service militaire pharois n’est pas seulement une formation aux armes, il s’agit aussi de s’éduquer à la citoyenneté et à la politique. N’ayant rien perdu de ses convictions, le Citoyen Sakari profite de la proximité de ses pairs pour se rapprocher de cercles de réflexion issus de la gauche libertaire d’inspiration marxiste. Il essaye d’y injecter des notions de défense de l’environnement et voit dans la planification d’État le seul moyen de concilier productivisme et sauvegarde des écosystèmes.

C’est le passage des navires écoles en Aleucie puis au Paltoterra qui participeront à forger plus concrètement son imaginaire politique, jonction entre « progrès humain et respect de la nature ». Une conception relativement nouvelle et portée depuis quelques décennies tout au plus par les nouvelles générations, dans un pays historiquement industrieux et dépendant des énergies fossiles telles que le gaz, le charbon et le pétrole.

Entrée en politique

Son service effectué, le Citoyen Sakari intègre le Front de Défense Océanique, à l’époque le seul parti se revendiquant « écologiste » dans un Syndikaali loin d’être acquis à ces thèses. De fait, comme son l’indique, le Front de Défense Océanique articule sa rhétorique autour de la défense de la faune et de la flore marine, seule corde capable, à l’époque, de sensibiliser l’opinion publique aux concepts de développement urbain et d’industrie raisonnée.

Si le succès électoral n’est pas immédiat, il bénéficie toutefois d’une forte mobilisation de la jeunesse qui porte le FDO et ses officines entre 8 et 10% aux élections régionales et syndicales. Surtout, le dynamisme militant tranche assez spectaculairement avec les partis bien installés et en pleine fébrilité politique alors que le Syndikaali commence à prendre de l’importance sur la scène internationale.

Le FDO a l’avantage d’être un parti neuf dans un monde neuf ce qui lui donne de l’élan et de la visibilité, ses thèses nouvelles pour les Pharois trouvant un écho particulier dans une société en pleine remise en question. Paradoxalement, le Syndikaali fait le choix de l’urbanisation, de la bétonisation et de l’industrialisation rapide, à cette époque, porté par une dynamique de rattrapage à échelle mondiale.

Le Front de Défense Océanique est le premier parti à alerter sur les choix faits à cette époque, arguant que certaines décisions stratégiques engageront le pays pour les prochaines décennies et que le débat doit être mené avant d’aller trop loin pour éviter les effets de clapet. Même si elles restent sans grandes conséquences, ces alertes ont le don d’attirer l’attention des médias, le FDO étant le seul parti à proposer une alternative entre l’industrialisation à marche rapide ou le repli national porté par les factions conservatrices.

Le parti étant jeune, Sakari grimpe rapidement les échelons en commençant dans un premier temps comme chef de la section de Kanavaportti où il habite toujours, puis il se rend à Pharot participer au Collège de la Préservation, un regroupement d’écologistes venus de tout le Syndikaali pour proposer un plan de développement respectueux de l’environnement.

Sakari y défend une ligne planificatrice appuyée sur l’action de la puissance publique, à rebours du modèle décentralisé et libertaire en vigueur au Syndikaali. La motion qu’il porte est votée par un peu plus de la moitié du Collège qui commence alors à plancher sur un programme en vue des élections ministérielles et législatives de 2006.

Élections ministérielles de 2005

La démission de la ministre Irja et la tenue d’élections ministérielles anticipées prend le FDO de court qui n’a pas encore eu le temps de finaliser son programme. Faute d’avoir pu organiser une primaire, le Citoyen Sakari est désigné par défaut pour porter la voix de l’écologie, sans grands espoirs de succès. Le contexte n’est en effet pas très favorable, sur le papier, l’élection du ministère de la Défense territoriale se prête plus à la désignation d’un capitaine qu’à des débats économiques et sociaux.

Le FDO y va cependant. A la grande surprise de tout le monde, les thèmes de Sakari réussissent à se démarquer dans les débats. Son approche planificatrice entre en effet en résonnance avec les grandes transformations industrielles que vit le Syndikaali depuis 2004 et l’idée que la modernisation rapide du pays doit faire l’objet de débats parlementaires et non pas être simplement laissée aux initiatives privées séduit une partie de l’opinion, en particulier chez les jeunes.

Un autre élément participe à faire monter le FDO : le contexte de démission de la Capitaine Ministre Irja a dégoûté une partie du corps électoral traditionnel qui ne se mobilise pas particulièrement. La place est donc libre pour des propositions ambitieuses et nouvelles qu’incarne en partie le FDO. De fait, commençant à ~7% au début de la campagne, le Citoyen Sakari se voit crédité de 17% d’intentions de vote trois semaines plus tard.

Pas de quoi talonner les partis traditionnels, cependant, le Parti du Progrès et le Parti Populaire faisant course en tête.

Face au risque de voir l’élection d’un ministre issu de la droite, le FDO et le Parti Communiste Pharois entrent alors en négociation. Les thèmes de la planification et de l’étatisme sont chers aux communistes qui, après plusieurs jours de négociations intense, consentent à retirer leur candidat au profit du Citoyen Sakari sous le label de la Liste Ecommuniste Pharoise (LEP).

Bénéficiant d’un report de voix massif de la part des électeurs du PCP, connus pour leur discipline partisane, la LEP s’envole à 30% d’intentions de vote, cinq points au-dessus de son concurrent du parti Populaire.
Si les premiers jours sont compliqués, Sakari se retrouvant soudain en tant que favoris dans le collimateur des autres formations politiques et des médias, il réussit malgré tout à capitaliser sur l’élan que lui donnent des militants communistes et écologistes survoltés.

Face à cette dynamique, le Parti du Progrès fait progressivement les frais du vote utile qui se concentre progressivement de plus en plus sur la seule formation de gauche capable de battre la droite – cette dernière bénéficiant également du décrochage des autres formations souverainistes, royalistes et suprématistes.

La LEP remporte finalement l’élection à deux points de son adversaire, dans un sprint final où le Citoyen Sakari se retrouve paradoxalement au second plan, éclipsé par l’engagement massif d’une part de la classe politique de gauche comme de droite, chacun voyant son heure arriver, et un retour aux urnes de dernière minute de la part des électeurs du Parti Pirate, la faction sortante qui se reportent en partie sur la LEP.

Le 13 février 2005, le Citoyen Sakari est officiellement élu ministre de la Défense territorial. Ministère où, conformément aux accords signés avec le PCP, 50% de son équipe est composée de communistes.

De 2005 à 2009 (les prochaines élections étant prévues pour 2010), le Citoyen Sakari prend donc la tête de l’Amirauté.

L’Internationale Libertaire / le Liberalintern

Parce qu’il n’était encore que l’unique ministre de la LEP du gouvernement, le Citoyen Sakari fut très vite mis à contribution par les ténors du Parti Communiste Pharois et du Front de Défense Océanique pour servir une politique de transformation ambitieuse.
Si la diplomatie est la prérogative du Capitaine Ministre Mainio, la couleur politique du Citoyen Ministre Sakari lui valut dans les premières heures de son mandat d’être à l’initiative de plusieurs prises de contact officielles avec certains pays de même sensibilité, sur les questions de défense et d’organisation militaire.

Au pouvoir durant la tentative de putsch fasciste à Kotios, il négocie le renfort de la marine pharoise aux pirates de la Fraternité des mers du Nord, et aux forces d’intervention du Grand Kah. La progression dans le centre-ville est sanglante mais les pirates encaissent le plus gros des pertes militaires, l’armée pharoise progressant en soutien grâce à des véhicules blindés et des hélicoptères. C’est la première expérience de combat urbain pour les forces du Syndikaali, qui plus est en coordination des troupes kah-tanaises et des révolutionnaires anarchistes.
Très mobilisé sur le terrain, le Citoyen Ministre Sakari joue un rôle important dans les discussions avec Lac Rouge et rencontre plusieurs officiers étrangers.

Ces accointances seront la base, un an plus tard, de l’ouverture des négociations pour la fondation de l’Internationale Libertaire. Le Citoyen Ministre Sakari, soutenu par les forces du PCP, prend personnellement l’initiative d’engager le dialogue avec le Grand Kah, bientôt suivi des Eglises Australes Unies venus en renfort logistique à Kotios où ils envoient des médecins. Les négociations se nouent à huis clos et rencontrent, dans un premier temps, l’hostilité du Parti du Progrès qui amende le projet sur certains points, notamment en l’ouvrant aux économies non-socialistes.

Le cœur du Liberalintern reste néanmoins le Haut Bureau pour la Sécurité qui prévoie de pouvoir voter l’entrée en guerre des nations signataires en cas d’offensive contre l’une d’elle. Une force de dissuasion contre l’impérialisme qui permet aux formations politiques d’inspiration anarchistes ou révolutionnaire de se placer sous la protection de l’organisation le temps de stabiliser les acquis de leur révolution, sans craindre d’être immédiatement écrasées par des forces réactionnaires.

S’il n’est pas seul à porter le projet, le Citoyen Ministre Sakari l’incarne au moins physiquement, son jeune âge ayant été associé dans la presse pharoise à l’entrée du Syndikaali dans un nouvel ordre politique international. Lui-même profitera de la fête d'inauguration à Kotios pour déclarer à ce sujet : « Depuis des siècles l’avènement du progrès a été écrasé par la peur et la violence de la réaction. Avec la création d’une Internationale Libertaire, nous troquons la peur contre l’espoir. »

Signe du rôle que joue le ministère de la Défense territoriale pharois dans la création de l’organisation, le Haut Bureau pour la Sécurité est installé à Kanavaportti, sur le territoire du Syndikaali. La ville accueille désormais les délégués militaires et réunions des états-majors des pays membres.

La crise du Prodnov

Un peu plus d’un an après la prise de fonction du Citoyen Ministre Sakari survient le premier véritable engagement de la marine du Syndikaali dans un conflit régional. La crise du Prodnov fut à cet égard un baptême du feu pour le Citoyen Ministre Sakari. Tandis qu’une partie de l’Amirauté avait déjà eu l’occasion d’expérimenter la gestion du déploiement de sous-marins d’attaque lors du conflit opposant le Syndikaali face à l’Empire Démocratique Latin Francisquien, l’escalade des tensions dans la région du Prodnov est particulièrement rapide et contraint le gouvernement pharois et son état-major à prendre des décisions dans l’urgence, tout en devant en rendre compte à la population et aux Assemblées. Ayant déjà expérimenté cette stratégie lors du blocus des ports du Vogimska pendant la Révolution Bleue, la marine pharoise se déploie rapidement au large du Prodnov pour empêcher le déploiement de troupes étrangères.
En concertation avec les pays du Conseil de Défense de l’Océan du Nord, le ministre Sakari acte l’envoie d’un ultimatum au gouvernement prodnovien pour faire cesser les massacres de sa population. Face à la menace d’un débarquement militaire sur ses côtes, celui-ci se rend au CDON. Dans le même temps, un coup d’État s’engage à Staïglad où les combats reprennent, cette fois-ci en défaveur de l’armée rouge dont l’administration se fait purger par les putschistes. Tandis que les forces du CDON débarquent au Prodnov dans le cadre de leur ultimatum, celui-ci est renouvelé à l’adresse des putschistes de Staïglad.
Ces-derniers refusent alors de déposer les armes et dans une distorsion temporelle surprenante, se voient équipés de chars lourds transportés par avions (catapultés ?) depuis le Novigrad qui leur permettent de parcourir une centaine de kilomètres en direction des forces du CDON en quelques heures. Le phénomène est encore à ce jour l’objet de plusieurs études par les départements de physique d’Albigärk pour comprendre comment tout cela a pu se produire.

La rencontre entre les forces du CDON et celles de l’ONC est alors un point de tension particulièrement vif tandis que la flotte de l’ONC se rapproche du blocus pharois. A la télévision, le Citoyen Ministre Sakari tient bon et annonce que la marine pharoise n’hésitera pas à ouvrir le feu en cas d’agression de la part de l’ONC. Cette dernière recule finalement alors que s'engagent une rencontre à Nevskigorod qui débouchera sur des accords officialisent la partition du territoire prodnovien en quatre zones distinctes.

Dans la crise du Prodnov, c’est d’avantage l’Amirauté pharoise qui a tenu le rôle de chef de guerre et de commandeur des opérations stratégiques, les ministres de la Défense territoriale et des Intérêts internationaux jouant le rôle de coordinateurs et de négociateurs, dans un premier temps avec les nations du Conseil de Défense de l’Océan du Nord puis face à l’ONC pour une sortie de crise.
Le Citoyen Ministre Sakari fera cependant des apparitions et conférences médiatiques directement sur le pont des navires pharois en stationnement au large du Prodnov, mettant en scène la parole de l’état-major et du gouvernement décidés à répondre fermement à toute forme d’agression ou de provocation.

Du point de vue pharois, la crise du Prodnov est avant tout imputé à l’action du Capitaine Ministre Mainio, notamment en raison de la trahison du Vogimska avec qui il avait pourtant entretenu des liens étroits depuis l’aide pharoise apportée à la Révolution Bleue. Si l’hubris de Mainio sera fortement critiquée, la crise du Prodnov étant vue comme une première « défaite » pour la diplomatie pharoise, la gestion militaire du Citoyen Ministre Sakari fut au contraire saluée. Bien que certains regrettent la prise de risque d’avoir maintenu la flotte face à celle de l’ONC, ce-dernier a payé et l’armée pharoise n’a engagé aucun homme face aux troupes de l’ONC, laissant le Norstalkian et la Lutharovie en première ligne.
Au contraire, les forces pharoises se sont illustrées en apportant leur soutien aux populations locales ce qui s’avérera plus tard bénéfique dans les relations qu’entretiennent le Syndikaali et la République Sociale du Prodnov.

Bien qu’elles ne soient pas exclusivement de son fait, l’absence de pertes et les décisions stratégiques prises par le ministre de la Défense territoriale lui valurent une indéniable popularité auprès de l’opinion publique.

Actions diplomatiques du ministère de la Défense territoriale

L'élection du Citoyen Ministre Sakari coïncide avec l’ouverture au reste du monde la part du Pharois Syndikaali et la fin des conflits l’opposant à l’Empire Démocratique Latin Francisquien. Le ministère de la Défense territoriale s’impose comme un acteur de premier plan dans la région et progressivement dans le reste du monde. Le positonnement stratégique du Pharois Syndikaali au cœur du Détroit du nord donne à l'Amirauté un poids considérable dans la gestion du trafic maritime, des flux marchands et des déplacements de troupes par voie de mer. Le Citoyen Ministre Sakari se retrouve ainsi de facto à participer lors de cérémonies et participer à des rencontres diplomatiques et stratégiques internationales. Il en rend également compte dans les médiats, le conduisant à apparaître à plusieurs reprises dans des interviews, débats télévisés et reportages qui le rendent de plus en plus identifiable aux yeux du grand public.

Après la crise du Prodnov, celle du Vogimska est une nouvelle fois l’occasion pour le Citoyen Ministre Sakari de faire la démonstration de la force de frappe de l’Amirauté pharoise. Alors que le pays est victime d’un attentat attribué à des terroristes Albiens – l’attentat se révèlera après coup avoir été monté de toute pièce par les services secrets vogimskans – tous les ressortissants Pharois, Albiens et Lutharoviens du pays sont immédiatement expulsés. Une loi dénoncée comme raciste et contraire au droit par le Syndikaali qui engage des représailles commerciales et un blocus de la côte vogimskane. Le Citoyen Ministre Sakari s’exprimera à plusieurs occasions à la télévision pour justifier cette réaction musclée et apportera son soutien aux décisions prises par l’Amirauté. Les sanctions contre le Vogimska trouvent de manière assez exceptionnelle une certaine unanimité au sein du gouvernement pharois et le Citoyen Ministre Sakari est soutenu par ses homologues ainsi que les deux chambres.
Le blocus sera finalement levé plusieurs mois après, suite à la divulgation de documents classés secret défense par le Vogimska où les attentats se révèlent avoir été commandités par le gouvernement vogimskan lui-même. Jugeant que les crimes du gouvernement ne doivent pas pénaliser la population, le Citoyen Ministre Sakari annonce la levée du blocus par la voix du Doyen Makku.
Pour l’heure, le manque de réaction du gouvernement vogimskan et les manifestations massives dans les principales villes du pays plongent les relations pharo-vogimskanes dans l’attente.

Fin 2008, le Citoyen Ministre Sakari et le Capitaine Ministre Mainio sont les premiers diplomates étrangers à se rendre sur le sol de Karpokie sur fond de tensions politiques majeures au Vogimska. L’enjeu est de taille : il s’agit d’une part de répondre aux menaces proférées par le Vogimska contre son voisin, l’Empire Karpok, et d’autre part d’assurer au Syndikaali sinon le contrôle, au moins une présence militaire dans « la seconde porte de l’océan du nord » celle du Détroit de Karpokie.
La rencontre est un succès politique indiscutable, le Syndikaali réussi à négocier l’ouverture d’une ville franche sur le modèle de Merengrad dans l’Empire, ainsi que d’une base militaire pharoise à l’embouchure du Détroit, à quelques kilomètres seulement du Vogimska. A la façon d’une épée de Damoclès, celle-ci vient prévenir de toute tentative d’agression initiée par le turbulent voisin. La construction de la base militaire et l’extension de la ville franche sont financées par le budget pharois, mais sont très rapidement une rentrée de gains économiques conséquents. Perçu comme un grand pas en avant dans l’application de la Nouvelle Doctrine, l’installation de la base militaire de Kariekowka est un indiscutable succès politique et stratégique, donnant au Syndikaali un droit de regard sur les deux détroits de l’océan du nord.

En janvier 2009, le Citoyen Ministre Sakari reçoit avec le reste du gouvernement pharois Sa Majesé Huxxos Ier du royaume d’Altis. La question de la sécurité en Leucytalée est évoquée. [SOURCES REQUISES]

A la même période, la Chancelière du Canta, Margrethe Olz, et sa ministre, madame Suzette Rossignol, sont accueillies à Pharot par le Doyen Makku, le Capitaine Ministre Mainio et le Citoyen Ministre Sakari. Plusieurs questions de sécurité sont négociées à cette occasion débouchant sur d’ambitieux accords de coopération militaire entre les deux nations. Une harmonisation des protocoles de défense, de surveillance des eaux, de lutte contre la piraterie mais également de collaboration avec la Commune de Kotios où le Pharois Syndikaali dispose d’une base militaire permanente. L’ambition assumée du Canta et du Syndikaali est de pouvoir le cas échéant poser un verrou similaire à celui du Détroit de Karpokie pour réguler les déplacements de flottes de guerre étrangères et empêcher l’embrasement de la région comme ce fut le cas au Prodnov.
Le Syndikaali consacré également ses prétentions à se constituer une zone d’influence régionale, portée par plusieurs alliés, dans la lignée de la Nouvelle Doctrine qui vise à protéger la base arrière du territoire pharois.
Outre des négociations d’entrainements et de manœuvres militaires communes, le Syndikaali négocie un droit de mouillage au Canta contre un droit équivalent à Porto Mundo. Enfin, la vente d’un certain nombre de bâtiments de guerre [SOURCE REQUISE] destinés à faire partager au Canta la technologie militaire pharoise en termes d’industrie navale.

Lors des débats entre Edmundo Estrella, le maire de Porto Mundo, et le gouvernement pharois, le Citoyen Ministre Sakari se retrouve au cœur des négociations. S’il porte à bout de bras le projet de modernisation de l’entraînement des conscrits du Syndikaali et plaide pour débloquer des capitaux afin de faire de Porto Mundo une base militaire pharoise, stratégiquement située dans le Détroit, il s’oppose en revanche fermement aux demande d’Estrella de se doter d’une force militaire de gendarmerie autonome. Le Parti Communiste est cependant mis en défaut face aux parlements et doit concéder l’envoie de cinq-milles officiers formateurs à Porto Mundo pour organiser l’entraînement de dix-milles gendarmes mundistes. Une concession que le Parti Communiste Pharois continuera de critiquer tout au long du mandat de Sakari, ils mettent en avant plusieurs rapports d’associations de défense des droits pointant du doigt les défaillances démocratiques du quatrième port-libre et la trop grande centralisation du pouvoir entre les mains d’Estrella, au mépris du droit pharois.

En mars 2009, une délégation de ministres pharois composée du Capitaine Mainio et des trois ministres communistes du gouvernement, Marketta, Killikki et Sakari rencontre officiellement Lorenzo Geraert-Wojtkowiak à Lyonnars, en Loduarie rouge. Un voyage diplomatique controversé en raison du caractère dictatorial du régime communiste loduarien, mais que les ministres justifieront au regard des succès rencontrés en Lutharovie, à Merengrad, où une diplomatie active avait permis l’obtention de quelques concessions politiques quant à l’ouverture du pays. Albigärk s’étant notamment vu autorisée à accueillir des étudiants Lutharoviens, un cas de figure unique depuis la fermeture du pays aux nations non communistes.
Le Syndikaali entend réitérer l’exploit de Merengrad et parvient à négocier l’ouverture d’une ville franche à Doline, sur le même modèle. Quatre ans après Kotios, Doline est donc une seconde tête de pont pharoise en eurysie occidentale.
Ce choix stratégique est néanmoins sujet à de nombreuses controverses. Outre les accusations de complicité du Parti Communiste Pharois avec les régimes autoritaires socialistes, le choix d’accorder à la marine pharoise des responsabilités dans un pays aussi instable politiquement que la Loduarie fait débat quant à un risque d’escalade. Tandis que le Citoyen Ministre Sakari avait été plébiscité pour ses actions renforçant la Nouvelle Doctrine, l’accord de Doline contrevient de manière évidente à ses principes et est perçu comme un revirement cynique de la part du PCP pour s’attirer les faveurs des dictatures communistes eurysiennes.
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Au mois de février 2009, le Citoyen Ministre Sakari participe, accompagné du Capitaine Ministre Mainio et de la Capitaine Ministre Reima, à une rencontre officielle avec le gouvernement finnevaltais à Paasilinna. Actant l’échec du projet d’Union Albienne, cette rencontre a pour but de poser les bases de la coopération régionale entre le Pharois Syndikaali et l’Union Albienne, sur le plan politique, économique et militaire. Plusieurs projets sont mis en place avec application courant 2009-2010 dont la création d’une garde citoyenne albienne, composée de soldats professionnels et de réservistes et ayant à charge la défense de la Péninsule face aux menaces extérieures, sans se voir cependant accorder de capacité de projection à l’étranger. L’accord est historique et consacre la volonté de rapprochement des nations de la Péninsule, anciennement unies sous la Couronne d’Albi.

Impact des études elpides sur la doctrine militaire pharoise

La parution du premier volet des études elpides a eu un retentissement médiatique et politique important au Pharois Syndikaali. Alors encore deuxième économie mondiale, le Syndikaali peine à se placer dans le top dix des plus puissantes armées. Bien que décriées par les stratèges de l’état-major car accusées d’être sujettes à plusieurs biais, notamment de donner une trop grande importance au nombre d’hommes au détriment de la qualité du matériel, des jeux d’alliances et de la culture militaire de chacun, les études font toutefois l’objet de plusieurs cercles de réflexion au sein de l’Amirauté et du ministère de la Défense territoriale.

Sous l’impulsion du Citoyen Ministre Sakari et du Parti Communiste Pharois, plusieurs grands chantiers de modernisation du complexe militaro-industriel sont mis en place, notamment à Helmi, afin d’augmenter le nombre de kollektivineen dédiés à la production de matériel militaire. De 2007 à 2009, le Pharois Syndikaali double quasiment sa capacité industrielle, se hissant quasiment à égalité avec celle des Îles Fédérées de l’Alguarena et deux fois supérieure à celle du Lofoten.

La question du rôle stratégique joué par la marine reste néanmoins toujours un enjeu majeur pour le ministère de la Défense territoriale. En août 2009, celui-ci est menacé d’une grève des ouvriers de l’industrie militaire estimant que la part donné au naval est insuffisante. Le ministère est finalement obligé de faire des concessions et de garantir un ratio de construction de navires par rapport au reste de la production aérienne et terrestre, témoignant des importantes controverses entourant la doctrine de défense pharoise.

Le Citoyen Ministre Sakari participe aux débats au nom du Parti Communiste Pharois, son ministère étant le premier concerné par les discussions stratégique. Il plaide pour des investissements dans le secteur de l'aviation, largement délaissé par le Syndikaali. Sa voix sera entendu et son action au ministère de la Défense territoriale s'imposera, en raison des succès industriels qu'elle rencontre, réussissant en quatre ans un rattrapage technologique indiscutable.

Les Trois Communs

Les Trois Communs tirent leur noms des ministères de la Défense territoriale, de la Planification et des Propriétés publiques et du Bien commun, chacun remporté par un élu du Parti Communiste Pharois à la suite des élections de 2006. Ils s’engagent alors dans une vaste réforme de la fonction publique visant à rendre leur autonomie aux fonctionnaires, tout en élargissant leur statut. L’objectif assumé est de concurrencer les coopératives privées – ultra dominantes sur le territoire pharois – en rendant le fonctionnariat d’avantage attractif.
Basé sur les idées politique du communisme des Conseils, un nombre conséquent de secteur est impacté par cette réforme.

Le complexe militaro-industriel pharois est sans aucun doute le plus emblématique puisque relevant du régalien et de la défense nationale, l’idée de donner aux formations syndicales un poids décisionnel important n’est pas sans susciter la controverse et l’inquiétude. Pour le Parti Communiste Pharois c’est un moyen d’assurer sa mainmise sur ce secteur où sa voix a bien plus d’influence que celle du Parti du Progrès et celle du Parti Pirate, ses deux principaux concurrents au gouvernement. De fait, grâce au soutien de la Confédération Internationale du Travail, le deuxième plus gros syndicat ouvrier pharois, le PCP réussi à imposer plusieurs transformations de l’appareil militaire du Syndikaali, en changeant la production de l’intérieur.

L’essor de l’aéronautique au détriment du secteur naval, privilégié par le Parti Pirate, en est un exemple.

Les partis politiques s’adapteront cependant, ainsi le Parti Pirate, en accointances avec le FDK (Front Démocratique des Kollektiivinen) gagnera progressivement du terrain sur les formations syndicales d’inspiration communistes et socialistes. Les libéraux, eux, perdent progressivement de l’influence au sein de l’état-major.

Critiques et controverses

A peine son élection officialisée, Le Citoyen Ministre Sakari fait l’objet de vives critiques portant principalement sur deux aspects de sa personne : d’une part, son ascendance albienne est dénoncée par un certain nombre de capitaines Pharois estimant que la doctrine militaire du Syndikaali qui repose en grande partie sur la mobilisation d’équipages privés et particulièrement tournée vers la marine, risquerait d’être déstabilisée par un ministre n’étant lui-même ni capitaine, ni Pharois.
Un procès mâtiné de racisme somme toute assez peu fondé, ne serait-ce que d’un point de vue technique, la mère du Citoyen Sakari étant précisément d’origine pharoise. Le Parti Communiste Pharois qui considère alors le ministère de la Défense territoriale comme une prise de guerre majeure fait bloc autour de son ministre et oppose une critique en archaïsme à ses détracteurs. Distinction est notamment faire entre l’Amirauté d’une part, et le ministère d’autre part qui a plutôt à charge la production d’équipement et la réflexion géostratégique.
Ces critiques envers les origines albiennes de Sakari seront toutefois renouvelées lors du débat sur les investissements pharois dans le domaine de l’aéronautique. Le ministre qui fait le choix de consacrer plusieurs centres de recherche et de développement à l’aviation, est accusé de ne pas comprendre les fondements de la culture militaire pharoise et de dépouiller la marine au profit de l’armée de l’air, un secteur à l’époque jugé hasardeux et antilibertaire.

Les critiques s’amenuiseront toutefois avec le temps face aux réussites de l’aviation pharoise qui devient en quelques années l’une des plus moderne du monde.

La seconde critique adressé au Citoyen Ministre Sakari cible son jeune âge et son tempérament discret. Élu avant tout par l’alliance de formations politiques très dynamiques et sur un discours innovant porté dans les médiats par une nouvelle génération de militants, le Citoyen Sakari ne brille pas par son charisme et sa jeunesse est perçue comme un obstacle pour se faire respecter, en plus de témoigner d’un manque d’expérience politique. Le ministère de la Défense territoriale étant un siège particulièrement important, celui qui l’obtient doit être prêt à tenir tête aux équipages pirates et à l’état-major.

De fait, autant par nécessité réelle que par stratégie de communication, le Citoyen Ministre Sakari s’entoure d’une équipe de communistes endurcis et d’organisations et associations militantes écologistes qui voient en lui le porte-parole de leurs intérêts, trop souvent mal considérés au Syndikaali.

Cela ne fait pas complétement taire les critiques cependant, qui accusent désormais le jeune ministre d’être un pion au service du PCP. Une critique qui ne le quittera jamais véritablement puisque, un an plus tard, c’est au nom de son étiquette communiste que le Citoyen Ministre Sakari soutiendra la candidatures de plusieurs ministres rouge, dont deux seront élus.

Paradoxalement, le Citoyen Ministre Sakari sera également accusé au sein de son propre camp de se rapprocher trop du Capitaine Ministre Mainio avec qui il assume entretenir une relation cordiale. Le charismatique ministre des Intérêts internationaux, lui-même sous le feu des critiques pour son poids jugé trop grand dans les affaires de l’Etat, nourrit les fantasmes aussi bien venus de la gauche que de la droite qui voit dans sa figure celle d’un marionnettiste jouant en sous-main avec plusieurs élus du gouvernement.
Une critique qui se renforcera lors de sa gestion de la Révolution Bleue au Vogimska où, poussé par le reste de la coalition libérale, le Citoyen Ministre Sakari consent à déployer la flotte pharoise en soutien aux révolutionnaires nationalistes, contre les communistes au pouvoir. Le sujet est assez controversé jusqu'au sein du PCP en raison de la nature dictatoriale du régime communiste vogimskan. Avec l'aide de ses alliés politiques et menaçant de ne pas autoriser l'Amirauté à déployer ses forces au Vogimska, le Citoyen Ministre Sakari obtient l'évacuation des réfugiés communistes assiégés à Mostigrad, qui sont récupérés par la marine du Syndikaali et envoyé en Lutharovie pour éviter les purges. Cette action lui vaut plusieurs critiques à l'époque, mais s'avèrera finalement profitable lorsque le nouveau régime vogimskan tournera lui aussi à la dictature en commettant des attentats contre sa propre population.

Le fait d'avoir été le premier ministre communiste élu au Syndikaali depuis plus de vingt ans, et de précéder l'élection de deux autres ministres rouges, a participé à cristalliser sur le Citoyen Sakari un certain nombre d'attaques de la part de ses adversaires politiques. Pendant tout son premier mandat, sa communication est scrutée à la loupe, en particulier au sein du gouvernement libéral pendant l'année 2005 - 2006. Il est notamment accusé de faire de l'entrisme pour le compte des puissances communistes autoritaires slaves de l'est et d'incarner un retour de l'étatisme au gouvernement, ce qu'il ne réfute pas. Dans les faits, le Citoyen Ministre Sakari n'a guère de pouvoir au début et son action demeure anecdotique. Elle prend toutefois un nouveau tour avec l'arrivée en masse aux assemblées d'élus communistes et de deux autres ministres, faisant du PCP la deuxième force politique du Syndikaali.

La dernière grande polémique entourant le Citoyen Sakari est celle du traitement de la base militaire pharoise au Pontarbello. Les crimes commis en quasi-impunité par la junte locale laissent penser que l’armée pharoise n’était pas assez préparée pour résister à un assaut. De fait, plusieurs commentateurs, en particulier ceux du camp souverainiste, accusent le ministre communiste d’avoir volontairement fait preuve d’angélisme et d’incompétence, en sous-estimant la menace représentée par la dictature pontarbelloise. Bien que l’Amirauté n’ait pas donné d’écho à ces critiques, l’opposition cherche à monter une crise du commandement, dans l’espoir assumé de pousser le ministre à la démission pour faute lourde, à l’image du scandale ayant touché sa prédécesseur, la Capitaine Irja.
Le Citoyen Ministre Sakari entame alors une campagne médiatique pour expliquer la situation au Pontarbello face à l’incompréhension d’une partie de l’opinion publique pharoise. Accusé d’avoir laissé la région s’embraser et la population listonienne tomber sous le joug d’une dictature, le Citoyen Ministre Sakari nie en bloc, rappelant que le Syndikaali avait le devoir moral de porter assistance économique à des populations isolées et en perdition, mais pas celui d’assurer le rôle de gendarme du monde. Par ailleurs, il pointe du doigt le rôle joué par l’Alguarena, expliquant qu’à l’époque, le Syndikaali a choisi de concentrer ses forces dans les territoires menacés et à risques afin d’en protéger la population, et a estimé que le Pontarbello, en raison de la présence des Îles Fédérées, ne craignait pas de sombrer dans la violence. C’étant sans compter la pactisation de l’Alguarena avec le gouvernement terroriste de Santialche, causant la mort d’un nombre important de civil et menant in fine à l’assassinat de plusieurs ambassadeurs. Un narratif qui trouvera un certain écho dans les milieux politiques pharois, notamment les plus conservateurs et autoritaires assez mal disposés vis-à-vis de la seconde économie mondiale.
Sur le devant de la scène pendant toute la crise du Pontarbello, il se présente notamment aux côtés des familles et donne des garanties à la population que des démarches sont en court pour faire libérer les prisonniers, assurant mettre en place une diplomatie ferme sur le sujet. Il est soutenu par le Capitaine Ministre Mainio tout du long et annonce plusieurs mesures de renforcement militaire, notamment en République Hafenoise mais également au Nazum et en Afarée.

Vie privée

Le Citoyen Ministre Sakari n’a à ce jour pas de relation intime connue du grand public.
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