10/07/2013
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Le Journal de l'Armée

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Drapeau des Forces Armées

Le journal de l’Armée, n° 18 333 (11/11/2007)


What’s New ?

Ce 08/11 ont pris fin les discussions entre les membres du haut Etat-Major et le ministre de la Défense, Gabriel Iousov, ainsi que ses conseillers. On se souvient que le Haut Etat-Major, inquiet des évènements survenus non loin de Netharia, avais très tôt demandé une réunion à ce sujet pour soumettre nouveau plan de défense. D’abord soumise au premier ministre, celui-ci avait avoué son incompétence en matière militaire et laissé à son ministre de la Défense le soin de négocier en son nom. Monsieur Iousov, sensible aux arguments du Haut Etat-Major, qui n’a pas mâché ses mots, a donné son accord de principe pour le lancement de la première phase de ce plan de redressement de notre défense. Qu’en est-il de ce plan ? Une expression : Montée en puissance.

Le Haut Etat-Major n’a pas fais de mystère sur l’état actuel de nos forces armées : des troupes certes compétentes, mais en nombre très insuffisant, un matériel qui commence à dater, un nombre de défenses encore en fonction et un nombre de réserviste très en deçà de ce qu’estiment les officiers pour fournir à notre pays une défense suffisante… quand aux appelés, ils ont juste de quoi effectuer les exercices minimums, dans des infrastructures vieillissantes dont l’entretien laisse à désirer. En bref, pour reprendre l’expression du Général quatre étoiles Hans Kellermann, « il faudrait une semaine de combats pour épuiser tout notre potentiel militaire, et encore faudrait-il que nos assaillants commettent une semaine d’erreurs ». Le trait est grossi, mais correspond tout à fait au ressenti des membres de nos forces armées, dont le courage et le moral seraient de bien faibles remparts pour assurer une défense efficace.

Soldat artillerie
Le moral est toujours bon au sein de nos troupes.

« Nous avons baptisé ce plan Arian, « nouvelle étoile » en Kaelmc’h » confie le Général Kellermann, « Constitué de plusieurs phases, il a pour objectif à terme de nous permettre l’équipement d’une armée forte de 210 à 250 000 professionnels, et au moins autant de réservistes ». Ambitieux ? Certes, car ce n’est pas avec les réformes de l’armée de 1982 ramenant les effectifs des régiments des Cités à 1500 hommes que nous y parviendrons. Et pourtant les officiers partent plutôt confiants : « Nous partons de loin, mais nous disposons d’un noyau dur de professionnels très bien formés dont nombre sont de la graine d’officiers ou de formateurs, ce ne sont pas les hommes le vrai problème » appuie le Général Moktin, second de Kellermann. « Nous devons revitaliser notre industrie de l’armement, qui est restée trop longtemps sans défis digne d’elle. Nous avons les hommes, nous avons le savoir-faire, il nous manquait les moyens. »

femmes
Le niveau de compétences est haut au sein de nos unités, il nous manque le nombre

Est-ce pour autant d’ores-et déjà gagné ? « Non, bien sûr » avoue Kellermann, « le ministre doit présenter nos projections budgétaires à la chambre des consuls, qui vont sûrement les revoir à la baisse, mais nous restons confiants… les récents évènements ont donné un sacré coup de pieds dans la fourmilière, et certains doivent regretter les restrictions budgétaires qu’ils avaient imposé à notre Défense. La diplomatie est une arme de papier et de plume, mais la plume ne peut rien quand elle est associée à une épée rouillée et émoussée… »
Les débats prochains à la chambre des consuls tourneront sûrement autour de cette question du renouveau de notre épée.


J’ai vu un avion, mais c’est quoi ?

Aujourd’hui, le lieutenant-colonel O’Reilly nous parle d’un avion que nos concitoyens des régions montagneuses voient souvent évoluer à basse altitude, le BR-66 Wolke :

Bronco
Une image familière des promeneurs en montagne

« Le Wolke est un monoplan à aile haute, bimoteur et bipoutre - c’est-à-dire qu’il a deux structures à l’arrière qui supportent son empennage. Utilisé principalement comme engin d’appui au sol en milieu accidenté, grâce à sa grande capacité d’emport, il est aussi utilisé comme avion de reconnaissance et de guidage d’artillerie, en cas de panne de nos matériels de télémétrie. D’un équipage de deux hommes, il est en service au sein de nos forces armées depuis presque 40ans et ses systèmes de bords ont déjà subi deux refontes complètes. Sa taille, relativement petite, est sa principale défense, le reste est prodigué par les leurres thermiques et radars, ainsi que pas l’habileté du pilote. D’une manière générale, il est très apprécié de ses pilotes, qui aiment sa nervosité et sa large verrière, leur offrant une excellente visibilité. Les équipiers radaristes et armuriers sont plus critiques, car ils ne disposent que de peu de place au sein du cockpit pour effectuer les tâches qui sont les leurs. La prochaine version du Wolke devrait remédier à ce problème, mais les tests sont toujours en cours. »


BR- 66 Wolke
Moteurs : 2
Type : turbopropulseur
Puissance unitaire : 825 ch
Envergure : 12,19 m
Longueur : 12,76 m
Hauteur : 4,62 m
Masse à vide : 3 100 kg
Masse avec armement : 4 800 kg
Masse maximale : 6 725 kg
Vitesse maximale : 485 km/h
Plafond : 9 000 m
Vitesse ascensionnelle : 806 m/min
Rayon d'action : 1 600 km
Endurance : 2224 km
Armement Interne : 2 canons de 20mm alimentés à 240 obus chacun
Emport Externe : 1700 kg de charges externes (Bombes, roquettes, fusées éclairantes, gunpods, nacelles de surveillance vidéo, ...)


Citation de la semaine : "On a plus de munitions ? C'est pas grave, on a des pelles... CHARGEZ !!!!" Lieutenant Nikoyan, 3è compagnie du génie du régiment de Mok, bataille d'Ialozia, 1735
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Drapeau des Forces Armées

Le journal de l’Armée, n° 18 334 (18/11/2007)


What’s New ?

Ce 15 novembre, le ministre de la Défense Gabriel Iousov et le General Kellermann ont présenté le projet "Arian" à la Chambre des Consuls. "Le plan a été mieux accueilli que ce à quoi je m'attendais" a avoué le général à la sortie de la cession, "sans surprises, ils ont quelque peu renâclé sur les coûts, mais l'idée d'ensemble a été très bien accueillie. Nous allons pouvoir envoyer les cahiers des charges aux différentes composantes de notre industrie militaire et voir les projets qu'elles pourront nous fournir". Qu'en est-il du lancement de ce plan ? "Nous avons reçu l'accord de principe de la chambre des consuls pour lancer les phases préliminaires. En accord avec le ministre de la défense, monsieur Iousov, nous allons faire une conférence demain où nous présenterons la première phase du plan "Arian", et son but à terme".

Chambre des Consul
La Chambre des Consuls a bien accueilli le plan Arian

Bien entendu, le Journal de l'Armée était invité et présent le lendemain à la conférence. Et du coup, la première phase du plan "Arian"? Ni plus ni moins qu'une restructuration pour l'Armée de Terre. Exit les anciens Régiments de Cité, place à présent aux Brigades de Cités. Pour rappel, la brigade est un niveau organisationnel supérieur au régiment, comptant entre 4000 et jusqu'à 8000h (au delà il s'agit de divisions). "Pour des raisons pratiques, nous conservons le format régiment '82, intégré dans des brigades qui reprendrons les traditions des régiments qu'elles remplacent" indique le général Kellermann, "le passage à la brigade nécessitera la création de nombreux autres éléments nécessaires au bon fonctionnement de l'ensemble, et de nouvelles spécialisations sont en cours d'étude pour faciliter la coopération inter-arme au sein d'une unité aussi grande". Pour rappel, Historiquement, l'armée de Netharia n'a jamais eu d'échelon brigade dans son organisation.

Et qu'en est-il des autres Armes ? "Bien évidemment, l'air et le naval ne sont pas oubliés, l'armée de l'air, par exemple, verra son recrutement et ses effectifs en avions augmenter" déclare monsieur Iousov, ministre de la défense également présent, "Nous disposons encore de matériel déclassé en stock, régulièrement entretenu par les élèves mécaniciens, ce matériel peut servir à l'entraînement et à assurer un certain niveau de préparation pour nos pilotes. En attendant la relance des lignes de productions d'avions plus modernes, et aussi la mise en place de prototypes, nous allons étudier une restructuration de l'arme aérienne pour la Phase 2 du plan". Quand au naval ? "Nos forces navales sont embryonnaires, mais les évènements récents nous poussent à améliorer ses capacités de réaction à toute menace. La phase 2 du plan "Arian" prévoit aussi une montée en puissance de nos forces navales, mais il est nécessaire de bien étudier la question, vu le coût en ressources de la création de gros éléments. Bien évidemment, il n'est pas question ici de porte avions, ni de sous marins, bien que les deux options soient étudiées". Nous n'en saurons pas d’avantage pour l'aspect naval, visiblement encore en discussion au sein du Haut Etat-Major.

Hagel
L'entraînement de d'avantage de pilote nécessitera la remise en état d'avions stockés.

Que retenir de cette conférence ? La Phase un du plan "Arian" concerne essentiellement l'Armée de terre, malgré une campagne de recrutement lancée pour l'armée de l'air. Cette première phase est en quelque sorte un paris, l'armée suscitera-t-elle des vocations ? La restructuration en brigades et le passage du régiment de 1500hommes à une brigade de 6000 va créer d'énormes vides au sein de notre armée, et ces vides ne seront comblés qu'au rythme des arrivées de nouveaux soldats et/ou matériels. Sera-t-il préjudiciable à notre niveau opérationnel ? "Nous avons d'excellents professionnels mais le niveau opérationnel va baisser, c'est indéniable. Le passage d'une structure opérationnelle à une autre ne se fait pas tout seul et il faut un temps d'adaptation aux officiers et sous officiers pour comprendre les mécanismes et les contraintes qui ne sont plus les mêmes" avoue le général Moktin, interrogé après la conférence, "mais notre entrainement est bon, je le répète, les hommes ne sont pas le vrai problèmes. Le soldat Netharien est résilient et apprend vite !"

Il ne nous reste plus qu'à surveiller l'évolution de l'activité internationale proche, et d’espérer que les craintes de l'Etat-Major ne se réalisent pas trop vite.

Citation de la semaine : "Comment vaincre l'ennemi ? En tapant fort, encore, encore et encore. Et même quand il se rend, 'faut être prêt à retaper fort dessus" Général Hassel, 1695
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Drapeau des Forces Armées

Le journal de l’Armée, n° 18 335 (29/11/2007)



What’s New ?

Les plus assidus d'entre vous l'auront noté, ce numéro est paru avec quelques jours de retard, et en dehors des périodes de repos du rédacteur, votre serviteur. Pourquoi ? Parce que j'ai eu l'occasion d'aller assister à l'exercice "Jurgenaut", se déroulant... quelque part dans les montagnes. Cet exercice, prévu de très longue date, a vu s'opposer les forces des régiments d'Eskad, les fameux "Eskadi Bären", de Kreuznau et de Polny pendant cinq jours. L'objectif était de tester la coopération entre les unités dans un environnement qui n'était pas leur terrain de prédilection. Ainsi, tout ce que je suis autorisé à vous dire, c'est qu'il y avait de la forêt et des montagnes. Je suis en revanche autorisé à vous donné quelques détails des activités de plein air qui nous ont été proposés, à mes camarades journalistes militaires et moi.

Pour commencer, l'arrivée sur place. Nous journalistes sommes arrivés de nuit après un voyage assez éprouvant, malgré les nombreux ronflements qui l'ont émaillés dans le bus. Arrivée dans un bâtiments où nous sommes briefés sur ce qui nous attends pendant une demi-heure (l'exercice débute tôt le lendemain, donc nous n'avons pas le luxe de profiter d'un peu de repos avant le briefing). Puis nous nous traînons tant-bien que mal vers nos chambres respectives. Car nous journalistes bénéficierons en revanche de celui-ci, nous avons nos chambres, pour pouvoir peaufiner les articles, les photos et autres que nous pourrions écrire en toute tranquillité. Mais pas d'écriture ce soir là, je suis épuisé et m'endors pour un court sommeil.

Réveil en fanfare à 4h36 du matin par une pluie d'obus d'exercice autour de la zone où nous logeons. La nuit est trop sombre pour vraiment prendre conscience de notre environnement, mais en cinq minutes, nous sommes habillés, équipés et dégringolons les escaliers. Une bonne mise en jambe pour un exercice qui va nous en faire baver, peut être pas autant que nos camarades combattants, mais plus que ce à quoi nous sommes habitués, nous grattes papiers en uniforme. Et déjà, nous essayons de comprendre pourquoi nous venons de nous prendre ces grêlons sur le coin de la truffe en interrogeant un sergent qui passe. Pourquoi ? eh bien la raison est toute simple : car le lieu où nous sommes logés se trouve en fait être le QG des forces de défenses lors de l'exercice... En gros, nos adversaires ont souhaité nous saluer et corser un peu le jeu avant le début officiel de l'exercice (ils avaient demandé l'autorisation avant, évidemment).

La suite a été une cavalcade pour essayer de comprendre ce qu'il se passait, on entend des tirs d'un côté, on y cours pour s'entendre dire que c'était juste un coup de pression et que les adversaires ont décrochés dès que la réplique à commencé, puis d'autres tirs un peu plus loin... Nous avons passé le reste de la nuit à courir. Enfin, vers 9h, nous avons droit à un topo de ce qu'il s'est passé. Les "Eskadi Bären" ont d'entré de jeu corsé l'exercice à leur sauce en lançant une attaque de petite envergure pour tester nos défenses. Les patrouilles de nuit, instaurées par le Colonel du régiment où nous nous trouvons, ont permis de temporiser le temps que les dormeurs soient opérationnels. Les pertes de cette première escarmouches sont légères et l'unité sera rapidement revenue à son niveau opérationnel maximal. Il est néanmoins lancé des unités en reconnaissance autour du périmètre défensif, pendant que les autres commencent à creuser des abris sur les hauteurs entourant le QG.

les soldats s'enterrent
Les défenseurs renforcent leur couverture en creusant des abris et des tranchées

Pendant ce temps, mes camarades journalistes décident de s'organiser. Des photographes me sont assignés et je pars rejoindre une unité de reconnaissance. Les soldats ne sont guère enthousiastes à l'idée de voir débarquer avec eux un scribouillard qui va peut être les faire repérer, rédacteur au "journal de l'armée" ou pas, l'exercice est pris très au sérieux et la moindre erreur peut signifier le "out", la mort ou la mise hors combat. Du coup, nous sommes généreusement gribouillés et peinturlurés par les soldats, avant de reprendre notre progression. Le jeune Lieutenant en charge de notre unité a décidé de nous assigner un soldat chargé de nous expliquer comment nous déplacer, comment essayer de faire le moins de bruit possible. Et je peux vous assurer que ce n'est pas simple.

A mesure que nous progressons, mon respect pour les membres des unités de reconnaissance grandis, ainsi qu'une douleur aux articulations qui va me suivre tout le reste de cette journée d'exercice. L'officier est constamment en communication avec le QG pour lui transmettre en direct nos observations, chuchotant plus qu'il ne parle, et communiquant avec ses hommes essentiellement par signes. Nous apprenons vite les signes essentiels, dont le "stop" et le "couchez vous". Nous apprenons aussi au cours de la journée et des alertes, à oublier ce sur quoi nous nous étalons, nos camarades ne se privant pas pour nous le rappeler après coup, rigolant sur le fait que cela contribue à améliorer notre couverture. Soudain, vers la fin de la journée, la tension augmente. Les unités à notre opposé sont sous un feu nourri et repoussent une attaque massive. Mais selon le colonel, elle ressemble d'avantage à une attaque de diversion, il soupçonne des forces mécanisées dans notre secteur. Notre mission est de les trouver et, si possible, de les engager, une mission du type "search and destroy" à laquelle ces hommes sont visiblement habitués.

Après un briefing durant lequel le jeune officier a exposé son plan et demandé à ses hommes ce qu'ils en pensaient (une première pour ma part), l'unité se met en route. Nous n'avons pas longtemps à attendre, l'oreille efficace du jeune officier entend un bruit de moteur approchant. Nous trouvant proche d'un sentier de forêt, il suppose que les adversaires vont l'emprunter et tend donc une embuscade. De part et d'autre du chemin, deux lances roquettes anti-char sont positionnés, avec leurs appuis feu. Nous sommes placés en retrait, au grand dam de mes deux photographes souhaitant prendre l'action sur le vif. Enfin nous les voyons, un petit convoi de quatre véhicules d'entraînement, spécialement distribués autre troupes sur site, de type transport blindé et appuis des troupes. Aucun soldat ne monte la garde, et tous sont abrités à l'intérieur des engins, dont le vacarme est assourdissant à nos oreilles, désormais habituées au silence. Chez nous, qui n'y sommes pas habitués, la tension monte. Mais nos camarades restent calmes. L'ennemi approche, et soudain, l'ordre fuse.

Nous avons alors l'occasion d'assister à la merveille des mécanismes sur les véhicules d'entraînement : dès que le véhicule est détruit d'un coup un gyrophare en sort, signifiant sa destruction totale, les portes se bloquent, piégeant les hommes à l'intérieur jusqu'à ce qu'un instructeur, dans un véhicule à distance, ne les libère pour leur signifier leur décès. Lorsque le véhicule n'est qu'endommagé, une épaisse fumée est produite et les soldats peuvent en sortir pour combattre, mais sans bénéficier de son appuis. L'affaire du petit convoi est réglé en quelques secondes, les soldats ayant pu sortir du véhicule endommagé ayant été fauchés par les tirs croisés des appuis feu. C'est dans la fumée et les "bien joué les gars", que nous traversons pour continuer notre mission de reconnaissance.

l'engagement
La colonne de blindés est rapidement attaquée et mise hors de combat

Nous n'aurons pas l'occasion d'aller bien loin. Une dizaine de minutes après la destruction du convoi, nous sommes repérés et abattus par un autre convoi, alerté par la disparition de leurs camarades des ondes radio. C'est donc un retour vers la "base des trépassés" comme l'appellent les soldats. Lorsque je l'interroge, le lieutenant, à présent mieux disposé à l'égard du scribouillard que je suis, me répond : "c'est le jeu... on a eu de la chance sur le premier, mais ça leur a appris qu'on était dans le coin, du coup ils ont été plus vigilants... c'est normal, ils réagissent à nos actions et nous aussi. Tenez, nous avons disparu des ondes après avoir pu indiquer le nombre de véhicules du convoi et sa direction, mais ça l'adversaire ne le sait pas ! Le colonel va réagir et contrer cet assaut aussi !" Quand à la qualité de leurs adversaires, le lieutenant répond qu'il n'a pas peur des "Eskadi Bären" mais d'avantage des troupes de Polny. "Les Bären" ont encore dans leur tradition la culture de la cavalerie. Ils ont de l'allant et se sont des adversaires sur qui compter, mais les gars du Polny, eux, c'est des roublards. Pour moi, le vrai danger c'est eux. On les a pas encore vu, mais ils sont là, vous pouvez en être sûr.

repos
Une petite pause bien méritée après une journée éprouvante pour tout le monde

C'est donc à la base des trépassés que nous termineront la première journée de cet exercice. Mais la nuit sera encore riche en surprise, et je vous narrerait ça dans le prochain numéro. Cela me laissera le temps de relire mes notes, souvent écrites sur le vif, et aussi de prendre compte de l'avis de l'état major après étude complète des résultats.



'l'est beau ton jouet ! Tu me l'prête ?

Comme à chaque fois, lecteur imprudent, ce n'est pas un jouet. Aujourd'hui, le lieutenant-colonel Meryl Tripp va nous parler du fusil d'assaut standard de nos soldats, le Klose Mk.II

L-85
Klose Mk.II

"Dans les années 1982, pour remplacer le déjà très vieux Holke Mk.IV et augmenter malgré tout la puissance de feu de nos soldats, il est demandé aux industries militaires de Netharia d'étudier une arme ayant des capacité de tir en semi-automatique et en automatique, ayant un encombrement réduit mais néanmoins une bonne précision à 300m. Chambré idéalement en 5.56mm, un calibre dont les cartouche affichent généralement des performances en vélocité et pénétration très acceptable. Seule l'entreprise NethArms répondit totalement au cahier des charges avec un design inédit pour l'armement Netharien, le format Bull-pup. Ce format permet d'avoir un canon long, synonyme d'une relative précision, dans un format compact. Avec les ensembles mobiles proches de l'épaule, on obtient aussi la réduction du recul, et donc une réduction du temps pour que le soldat remette sa cible dans la mire, le tout dans un format compact, permettant une meilleure mobilité en situation de CQB. Cette arme a été rapidement adoptée et appréciée, sauf pour son manque de réactivité pour les tirs semi-automatiques, les anciennes versions étant très souvent sujettes à des ruptures de la tringle transmettant le mouvement de la gâchette aux systèmes de tir. Robuste et fiable, nos soldats apprécient aussi la simplicité de son entretien, malgré l’allure un peu sophistiquée qu'il affiche."

Klose Mk.II

Longueur de l'arme : 770 mm
longueur du canon : 565 mm
poids de l'arme : 3.75 kg sans le chargeur
Cartouche : 5.56×45mm
Cadence de tirs : environ 650 coups/min
Vitesse du projectile en sortie de canon :990 m/s
Portée effective (capacité du projectile à mettre hors combat un adversaire) : 600 m
Portée maximale (distance au delà de laquelle la balle rebondira même sur la peau humaine: 1000m
Approvisionnement : chargeurs verticaux de 30 cartouches

comandooo
Nos soldats apprécient le Klose

Citation de la semaine : "J'aimerai que tout mes créanciers soient aussi enthousiastes à l'idée de me rembourser une dette que le sont tout les Salva servant sous mes ordres !!" Colonel Hammersdorf, 1855
9090
Drapeau des Forces Armées

Le journal de l’Armée, n° 18 336 (02/12/2007)



What’s New ?

Je vous avais laissé la dernière fois sur la fin de la première journée de l'exercice "Jurgenaut" de l'armée de Netharia. Bien évidemment, la nuit tombée ne signifie pas forcément la fin de l'exercice, mais l'heure est néanmoins à un premier bilan, pendant que les troupes se reposent. Et le bilan quel est-il ? Les forces attaquantes n'ont pas gagné un pouce de terrain, la gestion efficace du temps entre chaque attaque par la force de défense et l'efficacité de ses unités de reconnaissance au combat ont permis de stopper net l'avancée des troupes du régiment d'Eskad. Les "Ours Eskadi" auraient-ils perdu leurs dents ? Pas tout à fait car toute les unités de reconnaissance de la force en défensive ont été détruites, ce qui fait que la défense sera aveugle pour la prochaîne phase du combat. Ce qui inquiète le plus le colonel qui en a la charge, c'est que seule une des deux forces d'attaque a été aperçue, et que l'autre est réputée pour ses attaques "en traitre" comme se plaisent à dire les soldats. Mais la guerre n'a pas vocation à être jouée "dans les règles de la chevalerie".

Pour ma part, je passe le court repos qui m'est accordé en compagnie de l'unité de reconnaissance qui nous a accepté, mes photographes et moi. Les soldats ne sont pas mécontents de leur prestation. Certes ils sont tous morts, mais ils ont détruit un convoi et signalé l'approche d'un autre avant d'y passer. "Ça met du plomb dans la cervelle mine de rien, on aurait pas du prendre le melon après notre premier succès, la perte totale d'un convoi en quelques secondes, évidemment que ça les alerterait. On a voulu trop tenter, on a perdu. Il faut garder la tête froide et ne pas se laisser griser par le succès" dit le lieutenant commandant la petite force de reconnaissance, cherchant manifestement à en tirer quelque chose de bénéfique. Personnellement, ce que je retire de cette expérience, c'est des douleurs aux articulations et une grande admiration pour les forces de reconnaissances. Mes deux photographes, eux, ronflent à côté de moi pendant que nous prenons une collation sur le pouce.

pause
le repos du soir est de courte durée, mais tout le monde en profite

Le repas terminé, le lieutenant nous encourage à prendre du repos. Pendant le laps de temps qui m'est donné, je relis mes notes et reprends contact avec mes camarades journalistes. Nous tombons d'accord pour rester au sein des unités où nous nous trouvons actuellement jusqu'à la fin de l'exercice, et je m'endors après m'être trouvé en endroit entre deux ronfleurs. Le réveil est difficile, quatre heures plus tard. C'est maugréant et baillant que mes deux photographes et moi nous retrouvons à suivre le briefing du chef de corps. Notre unité, suite à sa destruction pendant sa mission de reconnaissance, est affectée à des patrouilles de surveillance le long du front ouest, par lequel le commandement attend l'arrivée des forces de Polny.
Pour cette phase de l'exercice, pas de flash sur les appareils photo-les photographes râlent mais les enlèvent-, et dispositifs de vision nocturne sur le nez. Une première pour moi, et je dois dire que la sensation est étrange. Même si l'essentiel du poids est sur le casque, il faut à présent prendre en compte cette proéminence devant les yeux et le casque alourdi tire vers l'avant, me contraignant à resserrer les jugulaires, moi qui ai pris l'habitude de les porter relativement lâches. De même, la vision en nuances de vert est assez particulière au premier abord, mais on s'y fait relativement vite.

Nous commençons notre progression, le Lieutenant revenu dans son rôle de commandement, nous laisse un soldat auquel nous pourrons poser les questions qui nous viendrait, pour sa part, il se concentre sur la mission qui est la sienne. Les missions en patrouille sont assez similaires à celles de la reconnaissance, à ceci prêt que nous sommes sur la zone à défendre, et pas en recherche de renseignements : silence, écouter, surveiller. Et réagir vite, ce qui avec la fatigue peut devenir compliqué, même quand des tirs se font entendre. Cela me vaudra une douloureuse rencontre avec un chambranle de porte contre laquelle le soldat nous accompagnant me projettera, voyant que je ne réagissais pas aux signes du lieutenant. Les exercices, c'est ça aussi, nous pousser hors de notre zone de confort, et ça peut faire mal. Le lieutenant, entré dans le bâtiment à ma suite et m'ayant tancé d'importance, se retrouve alors à faire un briefing à ses hommes de la situation qui vient soudainement de dégénérer. Les Forces de Polny sont entrées en action, et pas là où les attendait le commandement.

briefing de nuit
Briefing de nuit dans un bâtiment vide

Notre unité a reçu l'ordre d'attaquer le flanc gauche de l'adversaire en passant par les reliefs bordant l'ouest du complexe, et pourquoi pas user du système de tranchées creusées pendant la journée. Pendant ce temps, l'ennemi est engagé dans un furieux CQB et le commandement nous presse d'agir rapidement. La situation est sérieuse et les soldats nous accompagnant partent au pas de course, sans considérations pour mes photographes et moi même. Nous suivons tant bien que mal, mais sommes tellement essoufflés qu'on nous fait comprendre de ne pas rejoindre l'unité, nous pourrions la faire repérer. Nous restons donc loin de l'action, mes deux photographes pestant mais n'en perdant pas une miette et tentant malgré tout quelques prises de vues (ratés malheureusement, la mienne sera la seule valable de ce moment, mais ne reflète pas l'action).

wow
Mes deux photographes ne perdant pas une miette de l'action

Lorsque les tirs se taisent, on nous fait signe de rejoindre l'unité, amputée de trois hommes virtuellement tués par un piège. Le lieutenant rage et peste, mais il reconnait les dents serrées que le piège était judicieusement placé, et qu'avec l’obscurité et les lunettes de vision nocturne, il n'a pas repéré l'engin. La mission est néanmoins réussie, et l'adversaire, dont la force est estimée à un bataillon, a été repoussé. Mais le régiment a subi de lourdes pertes, et est, lui, réduit à la taille d'un bataillon. Dans ces conditions, la défense devient extrêmement difficile, voire même impossible face à un autre assaut de cette envergure, ou plus gros. Le commandant de l'unité réorganise ses forces, et nous voilà à attendre dans une tranchée que l'ennemi vienne nous porter l'estocade. Pendant l'attente, je demande au lieutenant ce qu'il a pensé des actions de la nuit. Maintenant qu'il a digéré la perte de des trois éléments, il répond plus calmement : "L'ennemi a bien joué. Ils nous ont imposé leur rythme toute la journée, ça a commencé ce matin avec la petite averse, et ça a continué avec les assauts des forces Eskadi, et ça c'est terminé ce soir avec ces petits salauds de Polny. Je vous l'avais dit que le vrai danger c'était eux. Maintenant, ils doivent être en train de rassembler leurs forces pour nous rouler dessus, mais on ne se laissera pas avoir comme ça !!!"

En effet, ils ne se sont pas laissés faire, et l'assaut, qui survient moins de vingt minutes plus tard, enregistre des pertes colossales, notre unité n'est pas partie sans mordre sauvagement.

assaut final
l'assaut final est lancé, nos camarades se battent avec acharnement

Au lever du soleil, à la "base des trépassés", on entendait que les ronflements des dormeurs, toutes unités confondus, qui reprenaient quelques forces avant une journée qui allait s'annoncer longue. "C'est pour les commandants que c'est dur en ce moment", dit le lieutenant, "ils doivent débriefer toute leurs décisions et actions, recevoir les appréciations des officiers encadrants et le programme des réjouissances pour aujourd'hui. Et encore préparer les ordres à nous donner... pendant la totalité de l'exercice, je ne sais pas s'ils pourront dormir plus de deux heures par nuit, s'ils peuvent dormir... au final, on est pas les plus à plaindre." Je jette un regard vers l'antenne du centre de commandement, avant de me lever pour reprendre du café. La journée va être longue et j'aurais besoin de caféine pour l'affronter.


J'ai vu passer un gros truc kaki, c'est quoi ?

Cet imposant véhicule à roues n'est autre que le B3B8A Festung, véhicule blindé de transport de troupes équipant nos unités mécanisées. Laissons le capitaine Sean Glisbury nous en parler.

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B3B8A Festung lors d'une présentation de matériels.

"Le Festung est un véhicule qui a été commandé par le gouvernement de Netharia il y a déjà 20 ans à l'entreprise ReifundStahl pour remplacer nos semi-chenillés complètement à bout de souffle. Notre cahier des charges demandait un véhicule blindé ayant des capacités tout-terrain et une vitesse maximale de 100km/h minimum et disposant de capacités de soutient aux troupes débarquées. ReifundStahl nous fourni un véhicule à six roues répondant à toute ces exigences avec en plus, des capacités amphibies, limitées certes, mais intéressantes en cas de franchissement de fleuves et de rivières. D'une capacité maximale de 10 soldats avec leur équipement -il est très compliqué d'en caser d'avantage à bord, surtout avec les armes anti-char individuelles et leurs munitions, qui prennent beaucoup de place- en plus des deux personnels nécessaires à son fonctionnement, il est possible de l'équiper d'un lance-missile anti-char et d'une mitrailleuse, servis par le deuxième personnel de l'équipage, ou de trois mitrailleuses, dont deux seront servies par les soldats à bord, et de lance grenades fumigènes. Malgré le manque d'espace à bord, les soldats apprécient le B3B8A, dont le blindage incliné les protège des projectiles jusqu'à un calibre de 20mm. Ce véhicule arrivant bientôt à l'âge de la retraite, il est question d'effectuer une refonte de sa motorisation et de son aménagement pour prolonger son service, mais un remplaçant commence à être étudié en vue d'une phase de tests courant 2012, et peut être une mise en production pour 2015."


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Le Festung sait se défendre

B3B8A Festung

Masse : 17,000 kg à vide ; 23,500 kg au combat
Longueur : 6.8 m
Largeur : 3 m
Hauteur : 2.5 m
Équipage : 2 + 10 soldats et leur équipement

Armement : une mitrailleuse et un lance-missiles anti-char ou trois mitrailleuses, 12 lances grenades fumigènes

Moteur : ReifundStahl RS-386B V-8 diesel développant 360ch à 2500 tours/min
Capacité du réservoir : 400L
Distance parcourue avec un plein : 800 km
Vitesse maximale : 105km/h sur route ; 80km/h en tout terrain ; 10 km/h en amphibie

Capacité d'emport (hors transport de troupes) : 6,500 kg


Citation de la semaine : "Des patates, des patates et encore des patates... et si t'es gentil, du beurre dessus", devise des services de restauration de l'armée.
3825
Drapeau des Forces Armées

Le journal de l’Armée, n° 18 337 (14/04/2008)



What’s New ?

Eh non, vous ne rêvez pas sémillants lecteurs, nous sommes bien au numéro 18 337... pourquoi tant de retard me demanderont ceux qui nous liront ? Tout simplement car l'imprimerie où nous faisons imprimer notre petit journal a entièrement brûlé. Aucune victime, autre que votre patience, n'est heureusement à déplorer durant cet incident, qui a, il faut le dire, mis un sacré frein à nos parutions hebdomadaire.

ça crâme
l'imprimerie a intégralement brûlé.

Mais il était dit que vous boiriez la coupe jusqu'à la lie, chers lecteurs. En effet, le nouveau plan "Arian", dont nous allons parler dans quelques instants, a plus que doublé la charge de travail des services administratifs, dont je fais partie en cas de coup dur... et, vous vous en doutez, cela va grandement impacter ma capacité à produire ces articles que vous attendez tant chaque semaine. La décision a donc été prise de privilégier le travail, et donc de laisser la parution des articles à... ma foi, à quand j'aurai le temps de m'en occuper. Espérons que le plan "Arian" ramènera des amoureux des lettres tels que moi, et que nous pourrons reprendre notre rythme hebdomadaire prochainement.

Le plan "Arian" justement, parlons en. En plus de m'éloigner de mes chers articles, que ce passe-t-il sur le terrain de ce côté ? Grâce à l'action et la gestion efficace du général Kellerman, la première phase du plan a été lancée à peine l'accord obtenu de la chambre des consuls, sans même attendre les rapports de financement. D'ordinaire le Grand Etat-Major attend de savoir quels seront les moyens aloués à un plan avant de le mettre en branle, mais "nous devons prendre les devants et battre le fer tant qu'il est chaud" se justifie le général quatre étoile, "Nous ignorons comment va dégénérer la situation dans le nord après l'affaire Prodnovienne, et il nous faut nous tenir prêts à tout". Mieux vaut en effet avoir commencé à se préparer qu'être totalement pris au dépourvu. Ainsi donc les inspections se sont multipliés, de même que les état des lieux de nos défenses fixes, déjà ont été passés des ordres de réparations voire de démolitions. Multipliés aussi les exercices, comme celui auquel j'ai eu la chance de participer, et dont je continuerai la narration dans le prochain numéro, qui vont mener les troupes à un niveau d'entraînement encore jamais atteint, et "permettre à de futurs officiers de se dévoiler, facilitant la tâche des instructeurs, nous espérons" reprend le général, "tout ceci dans l'objectif de renforcer le noyau dur sur lequel nous nous reposerons avec l'arrivée de nouvelles recrues."

Dick Winters Style
Le Général Kellerman attend beaucoup du plan "Arian"

Si le général Kellerman semble confiant, son second, le général Moktin, est un peu plus réservé. "Oui, il est indéniable qu'il nous faut puiser dans ce que nous avons pour trouver de bons officiers, mais certains ne sont tout simplement pas fait pour ça" temporise-t-il, "Un individu excellent à un poste peut se révéler être une catastrophe au grade au dessus, il nous faut être vigilent. Une fois dégotté l'officier, on doit encore le surveiller après sa promotion, analyser ses actions, interroger ses hommes, bref, ne pas le laisser seul. Un bon officier ne se dévoile pas toujours lors des exercices non plus, c'est parfois dans la routine, dans l'ennui qu'on en trouve. Un bon officier arrive toujours à occuper ses hommes, à leur donner un objectif, une motivation... il faut énormément de chose pour faire un bon officier, certaines très inattendues" Bref, qu'on en attende beaucoup ou qu'on soit plus réservé, "Arian" sera un défis pour tous. "C'est le plan le plus ambitieux de l'armée de notre pays depuis sa création, à nous de le mener à bien sans fausse note !" conclue le Général Moktin avec un sourire.

Général Moktin
Le général Moktin, lui, garde la tête froide.

On rappelle que ce plan doit, à terme, doter Netharia de pas moins de 28 brigades aux effectifs compris entre 3500 et 6000h, pour un effectif total d'environ 250 000 personnes sous les drapeaux. Une montée en puissance qui ne se fera pas du jour au lendemain mais qui a déjà commencé sur de bonnes bases.

Citation de la parution : "Si toutes les guerres se réglaient par un combat de boxe, il y aurait toujours un politicon pour mettre un fer à cheval dans son gant", Colonel Polovine, Régiment de cavalerie de Pahlvi, 1896
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