A la chancellerie fédérale, la très bonne tenue de la première rencontre et les éloges adressés par la presse d’Elpidia à la délégation cantaise rassurent quelques peu le service du protocole, mais sans pour ralentir le rythme effréné de l’organisation de la nouvelle rencontre. Si la première rencontre concernait des sujets aussi vaste que l’équipement militaire, les frais de douanes ou les coopérations ferroviaires, ici le sujet était beaucoup plus précis, mais aussi beaucoup plus sensible puisqu’il s’agissait ni plus ni moins que d’installer une enclave elpide dans la Fédération de Canta.
Après plusieurs échanges diplomatiques et rencontres entre le service du protocole de la chancellerie et l’ambassadeur elpidien à Roune, un consensus venait d’être trouvé sur les modalités de la 2e rencontre. Elle doit se dérouler le 11 décembre 2007 à Minia, capitale du duché de Dicarpie, la cité ouvrière du Nord avait été choisie en raison de sa proximité linguistique avec la cité de Minéa à Elpidia, mais aussi puisqu’elle est en territoire “neutre” c’est à dire dans un duché non côtier. Le lendemain, le 12 décembre, Jour de la Constitution, une autre rencontre est prévue avec la reine dans son palais royal. Du côté des participants, les territoires royales des Pays de l’Erdin allaient être représentés par le président du Parlement local : Ludwig von Büren, les duchés fédérés du Baden par le duc : Daniel Konisburg et la Ckey par Brigitte Norter-De Ckey, 1ère vice duchesse de Ckey et de Frochine. Elpidia avait logiquement envoyé son Archonte : Méridéas Péricléïde son fidèle conseiller : Démarchos La rencontre serait présidé et arbitré par Margrethe Olz, chancelière fédérale et garante de la bonne entente entre les duchés.
Le protocole mis en place par la chancellerie fédérale se voulait “classique mais respectueux". Cela voulait dire que comme lors des dernières rencontres, la délégation Elpide arriverait dans un aéroport rounnais où les honneurs leur seront rendus puis ils rejoindront ensuite Minia.
Lors de la précédente conférence des océans, des elpides avaient déjà pu découvrir le merveilleux aéroport Thomas Ier mais comme il s’agissait de la première visite de Méridéas à Canta, c’est quand même cet aéroport qui a été retenu.
L’avion de la République d’Elpidia se présenta pile à l’heure devant la porte d’embarquement spécialement dédiée aux invités de marque. Dans le hall, la chancelière Olz, un petit groupement de l'armée fédérale et d’autres officiels attendait patiemment. Quand l’Archonte arriva la chancelière l'accueillit dans un enthousiasme débordant :
“Bienvenue chez moi cher Médérias, j’espère que tu apprécieras Canta autant que j’ai apprécié Elpidia.”
Le détachement joua alors l’hymne elpide puis Olz invita Péricleide à saluer les officiels venus pour l’accueillir, parmi eux : les présidents des chambres du Parlement Fédéral, le vice chancelier Lorensen ou des aristocrates notables. Ensuite Olz fit visiter l’aéroport, dont les décorations de Noël avaient été renforcées quelques jours plus tôt pour marquer la visite de l’Archonte Péricléide. Comme dans tout Canta, ces décorations se voulaient impressionnantes et chaque année elles se voulaient encore plus fastueuses que l’an dernier. Devant une telle débauche de lumières, de sapins et d’automates en tout genre, la chancelière se permit d’expliquer tout cela à son invité pour qu’il ne soit pas trop décontenancé.
“Médérias, les célébrations de fin d’années marquent la période la plus importante pour Canta, nous célébrons aussi bien Noël, que la Constitution, le Solstice d’hiver ou même les esprits fondateurs. Dans notre culture, la lumière et le son sont les deux éléments les plus importants pour célébrer quelqu’un ou quelque chose, c’est pour cela que nous déployons tant de moyens pour dignement fêter tout ce que nous devons prochainement célébrer.”
Après cette petite ballade féérique, Olz emmena Médérias directement à la gare de l’aéroport. Là bas, un train spécial les y attendait pour directement les emmener à Minia. Le train utilisé, un MDT 360.2 était le dernier né des industries ferroviaires cantaises et les deux dirigeants prirent place dans la plus luxueuses des suites situés tout à l’arrière du train. Une fois le train en marche, le paysage cantais déjà recouvert d’un beau manteau neigeux s'offrait par les grandes baies vitrées. La chancelière présentait parfois le paysage cantais.
“Sur votre droite vous pouvez voir au loin les monts de Frochine déjà bien enneigés.”
"Ici nous sommes en train de longer le lac de St-Lybert et juste derrière vous pouvez voir la magnifique ville éponyme."
“Bientôt nous allons traverser la ville de StrassByen, c’est une ville absolument charmante, encore plus en cette période de Noël ou on dirait qu’elle vient tout juste d'émerger d’un de ses beaux contes pour enfant qu’on lit au coin du feu pendant une froide nuit de décembre.”
Pour mieux illustrer son propos, la chancelière montra un montage photo de la ville aux elpidiens présent dans la suite.
Le voyage continua comme cela jusqu’à la gare de Minia, ici encore un détachement de l’armée ducale de Dicarpie et des élus locaux attendaient l’Archonte avant de rejoindre le convoi “classique” de la chancelière Olz avec ses 20 motos, 10 vans, 6 voitures polices… Le convoi arriva très rapidement devant le Palais Ducal de Dicarpie, dont le magnifique parc était recouvert de neige. Les visiteurs helléniques étant peu habitués à un tel temps, on rentra aussitôt dans le palais. Dans la salle dédiée à la rencontre, seuls deux représentants sur trois étaient actuellement présents…