05/06/2013
21:53:36
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Acte II - Rencontre entre Canta et Elpidia à Minia (11 & 12 décembre 2007)

Après le succès de la première rencontre elpidio-cantaise à Utopia organisée par la république hellénique, c’était au tour du royaume nordique d’organiser “l’acte II” des rencontres entre les deux puissances émergentes de ce monde.

A la chancellerie fédérale, la très bonne tenue de la première rencontre et les éloges adressés par la presse d’Elpidia à la délégation cantaise rassurent quelques peu le service du protocole, mais sans pour ralentir le rythme effréné de l’organisation de la nouvelle rencontre. Si la première rencontre concernait des sujets aussi vaste que l’équipement militaire, les frais de douanes ou les coopérations ferroviaires, ici le sujet était beaucoup plus précis, mais aussi beaucoup plus sensible puisqu’il s’agissait ni plus ni moins que d’installer une enclave elpide dans la Fédération de Canta.

Après plusieurs échanges diplomatiques et rencontres entre le service du protocole de la chancellerie et l’ambassadeur elpidien à Roune, un consensus venait d’être trouvé sur les modalités de la 2e rencontre. Elle doit se dérouler le 11 décembre 2007 à Minia, capitale du duché de Dicarpie, la cité ouvrière du Nord avait été choisie en raison de sa proximité linguistique avec la cité de Minéa à Elpidia, mais aussi puisqu’elle est en territoire “neutre” c’est à dire dans un duché non côtier. Le lendemain, le 12 décembre, Jour de la Constitution, une autre rencontre est prévue avec la reine dans son palais royal. Du côté des participants, les territoires royales des Pays de l’Erdin allaient être représentés par le président du Parlement local : Ludwig von Büren, les duchés fédérés du Baden par le duc : Daniel Konisburg et la Ckey par Brigitte Norter-De Ckey, 1ère vice duchesse de Ckey et de Frochine. Elpidia avait logiquement envoyé son Archonte : Méridéas Péricléïde son fidèle conseiller : Démarchos La rencontre serait présidé et arbitré par Margrethe Olz, chancelière fédérale et garante de la bonne entente entre les duchés.

Le protocole mis en place par la chancellerie fédérale se voulait “classique mais respectueux". Cela voulait dire que comme lors des dernières rencontres, la délégation Elpide arriverait dans un aéroport rounnais où les honneurs leur seront rendus puis ils rejoindront ensuite Minia.

Lors de la précédente conférence des océans, des elpides avaient déjà pu découvrir le merveilleux aéroport Thomas Ier mais comme il s’agissait de la première visite de Méridéas à Canta, c’est quand même cet aéroport qui a été retenu.

L’avion de la République d’Elpidia se présenta pile à l’heure devant la porte d’embarquement spécialement dédiée aux invités de marque. Dans le hall, la chancelière Olz, un petit groupement de l'armée fédérale et d’autres officiels attendait patiemment. Quand l’Archonte arriva la chancelière l'accueillit dans un enthousiasme débordant :

“Bienvenue chez moi cher Médérias, j’espère que tu apprécieras Canta autant que j’ai apprécié Elpidia.”

Le détachement joua alors l’hymne elpide puis Olz invita Péricleide à saluer les officiels venus pour l’accueillir, parmi eux : les présidents des chambres du Parlement Fédéral, le vice chancelier Lorensen ou des aristocrates notables. Ensuite Olz fit visiter l’aéroport, dont les décorations de Noël avaient été renforcées quelques jours plus tôt pour marquer la visite de l’Archonte Péricléide. Comme dans tout Canta, ces décorations se voulaient impressionnantes et chaque année elles se voulaient encore plus fastueuses que l’an dernier. Devant une telle débauche de lumières, de sapins et d’automates en tout genre, la chancelière se permit d’expliquer tout cela à son invité pour qu’il ne soit pas trop décontenancé.

aéroport

“Médérias, les célébrations de fin d’années marquent la période la plus importante pour Canta, nous célébrons aussi bien Noël, que la Constitution, le Solstice d’hiver ou même les esprits fondateurs. Dans notre culture, la lumière et le son sont les deux éléments les plus importants pour célébrer quelqu’un ou quelque chose, c’est pour cela que nous déployons tant de moyens pour dignement fêter tout ce que nous devons prochainement célébrer.”

Après cette petite ballade féérique, Olz emmena Médérias directement à la gare de l’aéroport. Là bas, un train spécial les y attendait pour directement les emmener à Minia. Le train utilisé, un MDT 360.2 était le dernier né des industries ferroviaires cantaises et les deux dirigeants prirent place dans la plus luxueuses des suites situés tout à l’arrière du train. Une fois le train en marche, le paysage cantais déjà recouvert d’un beau manteau neigeux s'offrait par les grandes baies vitrées. La chancelière présentait parfois le paysage cantais.

train

“Sur votre droite vous pouvez voir au loin les monts de Frochine déjà bien enneigés.”

"Ici nous sommes en train de longer le lac de St-Lybert et juste derrière vous pouvez voir la magnifique ville éponyme."

lac

“Bientôt nous allons traverser la ville de StrassByen, c’est une ville absolument charmante, encore plus en cette période de Noël ou on dirait qu’elle vient tout juste d'émerger d’un de ses beaux contes pour enfant qu’on lit au coin du feu pendant une froide nuit de décembre.”


Pour mieux illustrer son propos, la chancelière montra un montage photo de la ville aux elpidiens présent dans la suite.

strassbyen

Le voyage continua comme cela jusqu’à la gare de Minia, ici encore un détachement de l’armée ducale de Dicarpie et des élus locaux attendaient l’Archonte avant de rejoindre le convoi “classique” de la chancelière Olz avec ses 20 motos, 10 vans, 6 voitures polices… Le convoi arriva très rapidement devant le Palais Ducal de Dicarpie, dont le magnifique parc était recouvert de neige. Les visiteurs helléniques étant peu habitués à un tel temps, on rentra aussitôt dans le palais. Dans la salle dédiée à la rencontre, seuls deux représentants sur trois étaient actuellement présents…

palais
La salle dédiée à la rencontre était belle, c’était un petit salon très chic avec ses matériaux luxueux, ses couleurs travaillées mais aussi très chaleureux avec ses fauteuils ou on a juste envie de s’affaler dedans et les immenses baies vitrées qui présentaient un décor de carte postale. 4 fauteuils et un grand canapé étaient disposés autour d’une table basse sur laquelle une belle composition fleurie avait été déposée. Une fois arrivée dans le salon, la chancelière invita aussitôt l’Archonte à s’asseoir sur le grand canapé, ce qu’il fit puis elle s'assit à son tour sur un des fauteuils. L’absence de salutations pouvait intriguer le chef elpide.

salon

Médérias remarqua que seulement un des trois fauteuils était occupé par quelqu’un, il pensa que la rencontre commençait fort mal si deux représentants sont déjà en retard. Cependant il remarqua une ravissante jeune femme au fond du salon qui le regardait avec insistance. Sa contemplation fut arrêté par la chancelière Olz qui se leva pour prendre la parole :

“Médérias je pense qu’avant de débuter nous pourrions commencer par nous présenter” le politicien assis se leva pour saluer la chancelière qui se rasseilla en disant : “Ludwig, je t’en pris”.

ludwig

Ludwig salua respectueusement l’Archonte puis se présenta.

“Monsieur l’archonte Périclèide, c’est un honneur que de vous rencontrer aujourd’hui. Je suis Ludwig von Büren, le président du conseil des territoires royaux des Pays de l’Erdrin, c’est dans ma région qu’est située la capitale fédérale Roune et c’est ici que vous êtes arrivé. J’espère que le peu que vous avez pu apercevoir de ma région vous a comblé. Pour en venir à la rencontre, j’espère que mes arguments pourront vous permettre de choisir un territoire de ma région.”

Ludwig ne sachant que parler allemand, un traducteur se chargea de répéter en grec la présentation du président.

Alors qu’il venait tout juste de finir de parler, un imposant homme d’un certain âge rentrât dans la pièce tout essoufflé puis pris à parti la jeune femme.

daniel

“Arf…je suis sur…que c’est…toi qui a fait…le coup…mais je te préviens…vieille mégère…c'est moi qui va gagner…et cette fois ci…même la compagnie de ton…William…ne suffira pas”

La jeune femme ne répondit pas mais son regard dédaigneux valait 1000 mots.

La chancelière Olz était quelque peu gênée par la petite scène qui venait de se produire et s’excusa discrètement auprès de l’archonte. L’homme reprit son souffle avant de saluer la chancelière puis l’Archonte et de se présenter à son tour.

“Enchanté monsieur Périclèide, je me présente, je suis son Altesse Ducale, le duc Daniel Konisburg, 78e duc de Baden. J’ai appris que vous avez directement voulu placer votre enclave dans mon duché, vous m’en voyez ravis et je pense qu’à la fin de ces discussions superficielles vous aurez encore plus envie de vous installer chez moi.”

Là encore un interprète traduisit la présentation.

Il s’assoit à son tour puis tous les regards se tournèrent vers la jeune femme, qui n’avait pas encore bougé depuis l’arrivée d’Olz et Périclèide. La jeune femme avait de quoi attirer le regard, une magnifique chevelure blonde, un regard envoutant, un visage ravissant, des boucles d’oreilles énormes, de magnifiques bagues, des vêtements de grande facture… Elle salua ses 3 compatriotes, cette fois ci l’archonte se leva pour saluer la belle jeune femme, Médérias n’avait pas l’air insensible à son charme. Après une belle révérence, elle se présenta à son tour mais fit l’effort de parler dans un grec absolument parfait :

brigitte

“Bienvenue à Canta, monsieur l’archonte Médérias Péricléide, c’est un immense honneur pour un si petit royaume comme Canta que d'accueillir un chef d’une si grande nation que la vôtre. Je suis Brigitte Norter - de Ckey, 1ère vice duchesse de Ckey par ma naissance et 1ère vice duchesse de Frochine par mon mariage. Vous avez du apercevoir lors de votre voyage en train, qui je l’espère c’est bien passé, une toute partie de cette merveille de la nature qu’est la Frochine, cependant si un jour le coeur vous dit de venir en Ckey, pour voir votre enclave qui sait, vous y verrez un spectacle encore plus fabuleux que tout ce que vous avez pu voir jusqu'alors. Je sais que pour vous, notre climat nordique doit quelque peu vous frigorifié, et comme votre séjour en nos contrées est loin d’être terminé j’ai préparé un petit quelque chose pour vous”.

Après cela elle ouvrit la porte et une domestique arriva les bras chargés d’un manteau. Brigitte repris.

“Ce modeste manteau en peau de loup noir de Frochine et en laine de mérinos devrait vous tenir jusqu'à votre départ demain soir, j’espère que mon modeste présent saura tout de même vous plaire.”

manteau

La domestique posa le manteau sur le canapé pendant que Brigitte s'assit dans son fauteuil. Daniel s’adressa alors à Brigitte :

“du kleiner Kopf, mit deinem Charme und deinen Geschenken wirst du MEINE Enklave nicht stehlen.”

Elle ne pris même pas la peine de le regarder alors qu’Olz reprit tout de suite la parole :

“Voilà les présentations des trois représentants est terminé, Médérias je ne sais pas si tu veux toi aussi te présenter ou si tu souhaite tout de suite nous présenter ton projet”.
Méridéas bien que sous le charme de la belle Brigitte, hocha la tête en signe de remerciement afin de préserver au maximum ça stricte neutralité sur des débats qui s’annonçait... particulier. Il était hors de question d'émettre une préférence à ce stade alors que la réunion n'avait même pas commencé pour lui, même si pour ses hôtes la « guerre de palais » semblait déjà ouverte.

Méridéas : « Bon comme vous l'avez devinez je suis Méridéas, l’Archonte de la République Fédérale d’Elpidia, et voici à mes côtés Demarchos, mon fidèle conseiller et mentor sans qui aujourd'hui je ne serai sans doute pas grand-chose. »

L'ensemble des nobles notèrent l'information et firent un signe respectueux de la tête à l’ancien esclaves qui leur rendit leur salut.

Méridéas : « Vous le savez déjà mais Elpidia souhaite établir une enclave commerciale, ce qu'on appelait autrefois un comptoir commercial au sein du Royaume. L'objectif est simple avoir un pied-à-terre commercial dans la région et uniquement commercial. Il ne s'agit en aucun cas d'avoir une sorte de base militaire portuaire au Canta, ce n'est absolument pas notre but ni notre souhait. vous ne verrez donc pas venir pointer dans les eaux territoriales cantaises, le plus précisément dans vos régions des vedettes ou des corvettes elpidiennes. Pour tout vous avouez nous faisons actuellement une expérience au Novigrad avec l’enclave de Melessia, qui va nous servir d'exemple pour mieux illustrer comment nous souhaitons mettre en place cette enclave.

L’idée première donc c'est d'avoir un pied-à-terre commercial par la voie maritime évidemment. Ce qui nous conviendrait donc dans un premier temps ce serait un endroit qui soit naturellement est prêt à accueillir un port soit qui dispose déjà d'un port désaffecté. Ce dernier exemple je vous le prends directement de notre enclave de Melessia qui s'est construit autour d'une ancienne base navale.

Ensuite pour bien que vous compreniez ce à quoi représenterait l'enclave à moyen terme, l'idée est que comme à Melessia une véritable petite ville se forme. Tenez afin que vous puissiez saisir vraiment le sens de mes propos qui paraissent quand même très abstraits voyez la vue d'artiste de l’enclave de Melessia.
»

Demarchos sorti un rouleau de papier de sa besace qu'il déplia et plaça sur la table afin que tout le monde puisse voir :

https://cdn.discordapp.com/attachments/975404359162663032/990042298773569556/unknown.png

Méridéas : « Voyez donc ! Vous avez ici la baie du port avec au centre le reste des anciennes installations navales qui ont été réaménagées. Des "remparts" ont été mis afin de servir de délimitation à la ville afin d'éviter les problèmes avec les autorités novigradiennes. Et pour le reste vous voyez une petite ville tout ce qu'il y a de plus normal.

Nous vous prévenons juste cette ville sera cependant complètement sous administration de la République Fédérale d’Elpidia. Pour être complètement transparent avec vous à partir du seuil de 1.000 habitants de nationalité elpide au sein de l'enclave, les habitants peuvent réclamer ce que nous appelons chez nous "un droit de cité". Pour épargner tout le discours juridique administratif, cela permet aux habitants de la localité de pouvoir former une administration locale à l’image de n'importe quelle ville d’Elpidia ou du Canta, avec des autorités élues par les locaux.

Enfin pour continuer en toute honnêteté sur les particularismes de ce comptoir commercial, des titres de séjour simplifiés seront donnés aux travailleurs cantais frontaliers ou même à ceux qui souhaitent s'installer dans côté elpide. Toutefois je vous préviens ces travailleurs sont considérés comme des travailleurs étrangers et ils n'auront donc pas le droit de vote pour les élections local.

Vous allez me dire monsieur l'Archonte, quels sont donc les avantages ?

Et bien je vous répondrai simplement un dynamisme commercial et industriel incroyable. Le test que nous faisons actuellement à Melessia et certains complets mais il nous permet déjà de voir certaines tendances et non seulement côté Novigradien cela amène des emplois et de la création de richesses pour les entreprises à l'échelle locale et régionale.

Pour être complètement transparent aussi avec vous cette enclave servirait de relais commercial dans la région des mers du Nord et cela permettra donc de faciliter pour nous le commerce dans cette région. Donc vous conviendrez que plus nous arriverons à tisser des liens commerciaux dans le nord plus l'enclave en bénéficiera et donc plus globalement votre région bénéficiera d'un boost économique important.

Après si vous le souhaitez il pourrait être mis en place aussi des échanges autre que commercial entre l'enclave et votre région qui pourra être tout autant bénéfique.

Avant de vous laisser la parole et de vous laisser présenter vos régions et leurs atouts pour accueillir ce futur comptoir commercial, je dois avouer monsieur le Duc de Baden, j'ai choisi votre région avec des informations très parcellaires. Vous conviendrez donc qu’il est juste que j'entende les arguments de tous et toutes ici présent, même si n'en doutez pas j'écouterai avec beaucoup d'attention vos arguments pour savoir si ma première intuition était là bonne.
»
Les trois représentants des duchés écoutaient tous attentivement l’archonte présenter son plan d’enclave. Le président von Buren prenait des notes dans un petit calepin, pendant que le duc Konisburg mangeait des petites pâtisseries apportées par une domestique, quant à la vice duchesse Norter elle faisait surtout confiance en son incroyable mémoire.

A la fin du monologue de Médérias, la chancelière Olz pris la parole :

“Merci beaucoup mon cher Médérias, je pense que je vais laisser les trois représentants réagir chacun leur tour en suivant l'ordre de la présentation initiale, Ludwig c’est à toi.”

Le président Ludwig posa son calepin puis prit la parole.

“Monsieur l’archonte, je comprends bien votre projet et je peux dire qu’il bouleverse quelque peu mes plans. Je tiens à vous dire qu’au départ je n’imaginerais pas que cela prendrait la forme d’une véritable ville de votre pays sur nos terres. Je pensais que votre enclave prendrait la forme d’un port et d’un quartier aux conditions économiques privilégiées. J’avais initialement vu avec le maire de la ville de Neuburg pour voir si son port ne pourrait pas vous revenir mais visiblement je dois revoir mon projet à 0.”

Le président Ludwig était visiblement perturbé de présenter un projet aussi bancal et avait peur que cela n’affecte tout le reste de la rencontre. Il demande à la chancelière s’il pouvait prendre et congés, ce qu’elle accepta, et on le voyait passer des coups de téléphones dans le salon d’à côté.

La chancelière reprit la parole.

“Je laisse maintenant la parole à vous monsieur le duc du Baden”.

L’imposant duc se leva, sortit des feuilles d’une sacoche puis prit la parole.

“Monsieur Periclèide, mon projet est beaucoup mieux ficelé que celui de ce pauvre type. Moi ce que je vous propose c’est de vous offrir une ville déjà existante. En effet, depuis plusieurs une cité côtière de mon duché est en crise, il s’agit de la ville de Niegevenstach dans le Nord du duché. J’ai ici avec moi quelques photos de cette ville.”

Le duc montra une photo d’un quai abandonné à l’archonte puis repris sa présentation.

port

“Comme vous pouvez le voir, le port de cette charmante cité est dans un état assez déplorable mais le gros des infrastructures peuvent toujours servir, les travaux consisteraient surtout à détruire les infrastructures de surfaces et à en reconstruire de nouvelles. Il faudrait idéalement détruire les 62 hangars toujours debout et également les dizaines d’autres bâtiments ainsi que la dizaine de grues. Il faudrait alors aménager des aires de stockage pour les conteneurs, le vrac… construire de nouveaux bâtiments pour la logistique, la capitainerie… sans oublier des portiques pour le déchargement des portes conteneurs. Et je ne parle même pas du centre ville en souffrance, cette cité pourrait accueillir sans problème 45.000 habitants mais elle n’en compte que 7.700. Pour que vous vous sentiez à l'aise dans cette ville, il faudrait entièrement la réaménager avec de nouveaux services publics, des habitations rénovées… Cela peut paraître extrêmement ambitieux mais peut aussi vous faire peur. Mais moi je vous propose un projet clé en main, des architectes et des urbanistes ont déjà entièrement travaillé sur ce projet chiffré à 2,4 milliards d’eurargenté. Nous devons encore régler quelques détails, notamment du sort des 7.700 habitants de cette ville, mais si vous me donnez votre accord maintenant je passe un coup de fil à mon président et les travaux de rénovation démarrent tout de suite. Et pour terminer nous avons également prévu la construction d’une clôture électrifiée tout autour de la ville.”

Lorsque le duc de Baden se rassoit, la vice duchesse Norter s’adresse à lui : “Es ist schade, dass du ihm nicht die ganze Wahrheit gesagt hast.” Ce à quoi il lui répondit : “ich höre nicht auf Weibchen wie dich”.

Le président von Buren revient dans la pièce et Olz lui adressa la parole.

“Mon cher Ludwig, as-tu réussi à régler tes problèmes ?”

“Oui Margrethe, monsieur l'archonte excusez moi mais j’étais avec mes conseillers et nous avons revu quelques détails de notre projet.

Au jour d’aujourd’hui, le territoire royal des Pays de l’Erdrin a deux propositions à vous faire. La première est de vous octroyer un terrain vierge de 2 km de front de mer et 5 km dans les terres sur une large bande littorale de 70 km. Vous aurez une liberté totale d’aménagements sur ce territoire. Cependant il faudrait créer toutes les infrastructures de transport autour : autoroutes, réseaux électriques, téléphonie…

Sinon en 2e proposition je vous propose de vous céder gratuitement le quartier du Kalyberg dans la ville de Flygestach. Ce quartier comporte tout ce qu’il faut pour vous : un port avec un quai de 750m de long, des infrastructures adéquates autour avec notamment un accès rapide à l’autoroute reliant Roune au Roto, les deux cœurs économiques du pays mais aussi l’aéroport de Kukkula. Ce quartier comporté également des établissements scolaires, des services publics en grand nombre sans oublier les habitations qui vont avec. En somme vous n’avez plus qu’à poser vos valises ici et profiter.”


La chancelière qui menait toujours les débats donna la parole à Brigitte Norter. Elle se leva, alla chercher une petite tablette dans un tiroir puis la garda dans ses mains. Contrairement aux autres représentants, elle regarda l’archonte directement sans s’intéresser au décor alentour. Cependant avant même qu’elle ne dise un mot, le duc Daniel s’exclama à voix haute :

“Das ist die Clownin, die alle ihre Trümpfe ausspielen wird, um eine x-te schwache Beute zu verführen !!”

La vice duchesse ne daigna même pas le regarder puis commença sa présenation.

“Monsieur Péricléide, je ne suis pas venu aujourd’hui pour essayer de vous vendre une ville en déperdition ou un bout de quartier négocié au dernier moment. Je suis ici pour vous présenter un véritable projet : financé, clair ET réalisable.”

“Mein Projekt ist besser finanziert, klar und realisierbar als deines !”

“Mon duché a la plus grande façade de Canta mais malgré tout j’ai tenu à sélectionner pour vous un territoire la baie du Kerbaltan, plutôt au centre de la façade maritime ckeyoise. Cette baie bien ensoleillée et au climat plus clément ne présente pas d'intérêt touristique ou naturel majeur et c'est donc pour cela que je vous la propose aujourd'hui. Pour mieux visualiser la localisation de cette baie, la chancelière Olz devrait vous présenter une carte de tous nos projets à la fin.

Maintenant je vais vous montrer sur cette tablette quelques illustrations de mon projet.

projet

Votre enclave s'articulerait autour d'un grand port en eaux profondes capable d'accueillir tout type de bateaux, même les plus grands gabarits. Comme vous pouvez le voir, le port aurait un grand quai central dédié aux conteneurs, une digue Nord dédiée aux marchandises liquides, pensons notamment à notre pétrole et une digue sud pour le vrac. Ensuite pour la ville je détaillerais mes idées avec vous au cours de cette discussion, je vous présenterais des avants projets sur lequel nous sommes totalement ouvert à la discussion."


“das liegt vor allem daran, dass du im Gegensatz zu uns nichts zu bieten hast”

“schließe deinen kleinen Mund”

La chancelière Olz s’empressa de reprendre la parole pour éviter l’escalade verbale entre les deux nobles.

“Médérias, tu as maintenant les grandes lignes des projets de chaque région, je te laisse poser des questions ou faire des commentaires si tu en as envie. Avant de continuer sur certaines thématiques plus techniques, je voulais d’abord te montrer, comme l’a dit madame la vice duchesse Norter, cette carte représentant chaque projet.”

carte
Contrairement à ce qu'il aurait été pour un humain lambda Méridéas ne semblait pas perdu face à cet amoncellement d'information. Demarchos regardait son ancien élève avec attention, la capacité d’emmagasinement et de compréhension d'information aussi complexe l'impressionnait toujours malgré que cela faisait depuis plus de 30 ans qu'il était à ses côtés. L'Archonte lui relança un regard entendu en lui faisant un signe spécifique qu'il n'avait plus vu depuis plus de 7 années, depuis la guerre d'unification. Un petit rictus enfantin s'éveilla au coin de sa bouche puis il lança son vieil ami dans un langage qui ressemblait à du grec mais ... à l’envers :

Demarchos (en "grec verlan") : « lorsa as, dérimé les voix elleont-t-ad-t-lïd’il clairéeé ? »

Le petit hoquet de surprise de Brigitte leur faire comprendre que leur petit manège avait fonctionné, personne dans la salle ne comprendrait la discussion à part eux. Même si pour les autres invités la sonorité de la langue grecque semblait avoir légèrement changé leur faible connaissance du langage hellénique de leur ne mis absolument pas la puce à l'oreille. Seule la chancelière Olz qui avait pu écouter l'Archonte longuement durant la précédente rencontre remarqua que leur façon de parler était très bizarre comme un langage codé.

Méridéas (en "grec verlan") : « Quequel peu jàdé. Cuncha blesem treê nuve veca un jetpro plus ou oimns teitrucons. Quecha tionsipopro à ses gestavana et ses nientsvéconin tefoistou... »

Demarchos (en "grec verlan") : « ... Tefoistou tu blessem voira pressionlim tredê dans un tevas jeu de pedu de quetilipo et fluencedin treen des bliauxno qui chentcher tous tirerat la retuvercou de leur técô. Leursdail tu en sespen quoi de nos teshô ? »

Méridéas (en "grec verlan") : « Tevas tionques mon mia. Wiglud ne blaitsem pas voira priscom treno jetpro de seba mais il a su tomberre sur ses tespat et blesem treê un quetimaprag né un peu keumom oim. il a téé pableca en paceles de quesquel nutesmi de voirre sa tionsipopro et memê de nous en refai deux. Memê si ses tionssipopro ne sont pas les plus rondiesar elles ont un taincer mechar.

Le duc de demba... je rivenar pas trop à le nercer en tout keus je sens quil y a un grand férenddif veca son tesseal Gittebri Ternor. Cernantcon son jetpro je issu sezas tigémi dun técô je me dis ça a lair tredê un bon promiscom treen cunecha des tionssipopro et dun treau je me dis quand memê quil y a neu peloutouren quequel part.

Gittebri sous son keumhar sezas santtinohyp de rène,si je sens neu vieen de voirpou et detubilha des triguesin questilipo. Sa tionsipopro est la euxmi muléefor et la plus techanléal il ny a rien à direre sur lace. Tefoistou keumom tu mas prisap: "fie-ouatemé des tionssipopro sesmielleu car keumom le chant des rènessi cicelle- je raispour bien menerta vers les donfstré ". Et ouate tu en sespen quoi ?
»

Demarchos (en "grec verlan") : « Je raisnau pas dit euxmi! »

Après un regard entendu, l’Archonte il adressa un regard à chaque membre de l'assemblée puis déclara cette fois de manière compréhensible pour les traducteurs et pour Brigitte :

Méridéas : « Messieurs-dames, hé je remercie de votre petite patience il fallait que j'ai une petite discussion avec mon conseiller. Chacun de vos projets me semble intéressant à différents niveaux et en l'état actuel de ce que vous venez de me présenterait je vais vous dire clairement mon avis en tant que chef de l’Etat, mais aussi en tant que premier architecte du projet. Je préviens qu'en aucun cas mes commentaires n'ont vocation à être blessant, et je m'excuse par avance si mes commentaires peuvent être un peu trop direct.

Tout d'abord le premier projet qui m'a été présenté c'est à dire le vôtre monsieur le Duc de Baden. la proposition est alléchante il faut le dire, une ville déjà existante avec déjà un certain background historique dans la région qui peut plaire. Toutefois je dois vous avouer que on est complètement sur un autre niveau de réaménagement de l'existant que ce que j'avais pensé. Si je compare à notre expérience à Melessia, là-bas nous nous avions juste eu à réaménager et en rénover une base navale, là il s'agit vraiment de tout détruire et quasiment tout reconstruire avec quelques prérequis existants. Quand je vois l'état les infrastructures c'est vrai que l'on partirait d'une quasi-feuille blanche puisque l'on aurait beaucoup de surcoûts supplémentaires liés à la destruction et à la reconstruction après c'est certain que pour skier les quais en du même on a quasiment déjà un port prêt à l'emploi ce qui est un point important à noter à votre projet. Enfin c'est vrai que votre projet semble complètement monté et préparé avec soin avec une équipe d'architecte compétente ce qui est à nouveau un très bon point.

Toutefois j'ai deux petit point sur lesquels j'aimerais vous interroger :
  • Premièrement les 7 700 habitants sur place m’intéressent et m'inquiètent à la fois :
  • Sont-ils prêts est favorable à accueillir un tel projet ?
    Seront-ils prêts à s'intégrer complètement au projet c'est à dire travailler et vivre en collectivité avec des elpides, tout en sachant que comme je vous l’ai déjà dit le territoire serait sous autorité administrative et politique d’Elpidia ?
    Dans les cas où ils ne souhaitent pas c'est intégré au projet qu'adviendra t il d’eux ?

  • Deuxièmement j'aimerais connaître un peu plus l'histoire qui préexiste à la cité afin de mieux comprendre aussi dans quel territoire je vais me projeter si je choisis votre projet bien évidement ?

  • Troisièmement je tiens à vous noter qu'il ne sera pas nécessaire de mettre en place des barrières électrifiés. L'idée n'est absolument pas de créer une sorte de citadelle commerciale qu'il faudrait à tout prix fortifier.

Le troisième projet qui m'a été présenté c'est le vôtre altesse, et je dois dire de manière assez simple qu'il est l'un des plus intéressant. Sur le plan technique et commercial il répond à nos attentes concernant le port en lui-même. Bien que des installations portuaires ne semblent pas exister encore cela peut être aisément mis en place moyennant quelques travaux qui ne semble pas insurmontable. Évidemment c'est donc le projet qui se présente comme raisonnablement onéreux et qui semble au premier regard le plus facile à mettre en œuvre.

Toutefois comme pour le précédent projet y a un point important à mes yeux sur lequel j'aimerais discuter plus en avant avec vous. Cela concerne le reste de la ville qui est un point très important pour nous. Vu que l'idée est réellement de créer un petit comptoir une petite ville elpide. Sans une plus grande visibilité sur ce côté-là il sera difficile pour nous de nous positionner sur votre le projet.


Monsieur le Président von Büren, je termine par votre double proposition de dernières minutes disons. Sachez d'abord que nous ne vous tenons absolument pas rigueur d'une incompréhension qu'il y aurait eu sur l'ampleur du projet c'est tout à fait normal cela peut arriver.

Concernant votre première proposition, j'avoue qu'elle parle beaucoup à mon sang hellénique d'explorateur, d'aventurier, et de bâtisseur. C'est disons la proposition je dirais la plus poétique de l'ensemble de celles qui ont été faites et c'est vrai que pouvoir choisir l'endroit et tout construire de nous-mêmes je me permettrais d'avoir une enclave aussi largement à notre image. L'idée de faire un paradis Elpide du Nord fait absolument rêver même si ce serait extrêmement coûteux et on serait du coup dans une approche à beaucoup plus long terme qui exigerait un investissement colossal et régulier avant que cela devienne réellement rentable.

Sur cette proposition j'aimerais savoir si dans la zone que vous me proposez il y aurait une sorte de bain naturel ou un petit bassin naturel qui pourrait permettre de faciliter la construction d'une véritable petite cité portuaire. Cela pourrait vraiment être un plus pour une éventuelle mise en place de ce projet.

Quand travaux autre dernière proposition c'est vrai qu'elle est la plus simple et la moins onéreuse de tous puisqu'il suffirait seulement de déposer nos valises toutefois. Je me dois de refuser car dans la situation vous nous offrez un petit quartier de la ville de Flygestach qui ne correspondra pas à la taille de l'enclave que nous souhaitons mettre en place. Et de plus la question se pose encore une fois : Quid de la population locale ?


Je vous remercie à tous d'avoir écouté mon long monologue et je laisse donc le relais à la chancelière Olz.
»
Pendant que l’archonte et son conseiller discutaient en verlan grec, la chancelière Olz et le président von Buren échangeaient sur les prochaines élections et le duc de Baden continuait de manger des petits fours. Tandis que la vice duchesse Norter qui parlait très bien le grec prit un petit carnet et essayait de retranscrire ce qu’ils se disaient.

Elle en arriva aux phrases suivantes :

“Αγαπητέ μου δήμαρχε, νομίζω ότι πρέπει να σκεφτούμε σοβαρά να αποφασίσουμε.”

“Νομίζω ότι το καλύτερο πράγμα που μπορείτε να κάνετε είναι να τρώτε μικρά φρουτάκια.”

“Το καλύτερο έργο είναι το έργο Ερντρίν, είναι πράγματι καλύτερο από το έργο Ερντρίν”

“Το καραβάνι περνάει και ο σκύλος γαβγίζει. Ένα είναι καλύτερο από δύο. Έτσι κάνουν οι μικρές μαριονέτες

“Πρόσεχε με την Μπριζίτ, η ομορφιά της μπορεί να μας ξεγελάσει.”

Au bout de quelques minutes, elle rigolait toute seule de son plan qui n’avait guère marché quand elle voyait la ridiculité de ses phrases. Si bien qu’à la fin elle écrivait en grec des couplets de ses chansons favorites.

“Sehen Sie, wie sie wie ein Vogel kichert “

“Ο ένας μετά τον άλλο εγκαταλείπουν τη χώρα για να κερδίσουν τα προς το ζην μακριά από τη γη όπου γεννήθηκαν.

Και μετά, από καιρό σε καιρό Ένας αέρας παλιού ρομαντισμού Φαίνεται να δίνει το ρυθμό Για να φάνε, για να φάνε, για να φάνε Στα δάση, στα λιβάδια Από την πλευρά, από την πλευρά της Nogent Γιατί είναι πάντα το ίδιο Όσο υπάρχει ηλιοφάνεια Θα δούμε τους εραστές την άνοιξη Να πάω και να κάνω τις εντολές τους Στα δάση, στα λιβάδια Στα δάση, στα χωράφια της Νονζέν”

Quand ils finirent de parler, la chancelière reprit la direction de la rencontre.

“Très bien et merci Médérias, nous allons refaire comme tout à l’heure en laissant monsieur le duc du Baden répondre aux questions concernant le sort des 7.700 habitants de Niegevenstach et de l’histoire de la cité.”

“J’ai bien compris que MON projet vous plaisez beaucoup et pour répondre à votre petite interrogation je peux vous dire que les habitants ne sont absolument pas un problème ils seront tout simplement tous relogés dans notre capitale régionale WeissBorer.

Ensuite pour l'histoire de la cité c’est très simple, mon ancêtre le duc Gustav XXII avait décidé d’aménager un nouveau port plus proche de Roune en 1680, dès 1689 les premiers navires accostent dans le port de Niegevenstach puis s’ensuivent de longues années de prospérité avec plusieurs extensions en 1732, 1754, 1769, 1823 et enfin en 1904 avec l’aménagement des chantiers navals.”


“Werften, die Sie nur gebaut haben, um unsere Werften zu versenken”

“C’est peut être vrai mais en attendant nous avons pu construire de grands bâteaux comme les 10 voiliers “tonnon sonneurs” de la marine royale qui font encore la fierté de tous les marins cantais. Mais bon passons, dès les années 70 les activités portuaires commencèrent à péricliter, le nouveau Port 2000 de Roune faisait de plus en plus d’ombre à Niegevenstach avec une baisse de 23% du trafic pendant la décennie puis en 1983 c’est au tour des chantiers navals de fermer à cause la concurrence déloyale des chantiers de Nazer en Côte Ckey. Le coup de grâce fut porté en 2001 avec l’ouverture de Port 3000 2.0 toujours à Roune, l’année suivante le port de Niegevenstach ferme définitivement ses terminaux et depuis seuls quelques vieux loups de mer viennent encore mouiller leur bateaux en face des anciennes infrastructures.”

“Du wirst nie DIE Wahrheit annehmen.”

“Justement Brigitte c’est à toi de répondre sur la ville à aménager autour du port.”

“Je tiens à vous remercier pour les compliments concernant notre projet et je tiens tout de suite à vous assurer que nous avons des plans concernant votre ville. Nous avons tout d’abord pensé à une ville ouverte vers la mer avec un front de mer aux accents grecques mais pour la ville en elle même elle a été conçu autour d’un plan classique des villes nouvelles en quadrillage mais le tout structuré par de grandes avenues piétonnes et verdoyantes. Tous les équipements nécessaires ont été prévus et réunis par pôle : sanitaire, administratif, commercial, culturel… La dissémination de ces pôles permet de rendre tous les secteurs de la ville attractive.”

Elle lui tend une carte.

“Voici de quoi illustrer un peu mieux mon propos, évidemment nous devrions voir ensemble quels seront les bâtiments administratifs à aménager et il en sera de même pour les établissements scolaires ou encore pour les lieux de cultes.

En espérant que j’ai pu vous apporter toutes les précisions que vous désirez. Et j’ajoute également que l’autonomie énergétique de l’enclave sera assuré par un parc éolien d’une trentaine d’éoliennes en mer, complété s’il le faudra par de l'électricité d'origine nucléaire”


“Et nous terminons ce premier échange de questions réponses par toi Ludwig.”

“Je vous remercie pour votre gentillesse à mon égard monsieur l’archonte et je comprends bien que mon projet des “terres vierges” vous plaît grandement. Alors pour répondre à votre question et si j’en crois les études qu’on vient de me transmettre il existe trois endroits pour aménager rapidement un bassin en eaux profondes. Nous avons tout d’abord les plages du Bielberg tout en haut des terres vierges avec une belle façade d’environ 6km mais une forêt assez dense à proximité immédiate des plages et parfois des grottes ou autres excavations rocheuses qui ralentiront grandement les travaux. Ensuite nous avons la petite baie de Malborg plus au centre, elle n’est large que de 1,3 km mais nous n’aurons aucun problème concernant les aménagements maritimes avec une fosse naturelle à seulement 7 mètres du trait de côte et une simple plantations d’arbres en lisière de plages, le plus dur sera sans doute d'enlever les toutes petites dunes, et encore vous pourrez en garder certaines. Enfin il y a les plages de Guilgiberg à quelques kilomètres de la baie de Malborg mais il faudra sans doute enlever beaucoup trop de rochers et ainsi l'équilibre économique du projet est sérieusement remis en cause.

plan

Maintenant sur le quartier de Kalyberg dans la ville de Flygestach je ne sais pas s’il est utile de le présenter davantage étant donné que c’est le projet que vous appréciez le moins.”


“Maintenant que vous avez répondu et si nous faisions une petite pause.”

Aussitôt après que la chancelière fédérale eut dit cela, plusieurs domestiques sont entrés dans le salon. Un premier apporta un grand seau à champagne rempli de glaces et comportant trois belles bouteilles, il remplissait les 6 flûtes puis les distribua d’abord aux elpides, puis à la chancelière et enfin aux 3 représentants des duchés. D’autres serveurs apportèrent de très grands plateaux de petits fours et amuse bouche en tout genre.

plat

plat


Evidemment le duc de Baden et la vice duchesse de Frochine et de Ckey ne purent s'empêcher de s'envoyer des pics.

“Sehen Sie zu, wie sie sich wie eine alte Säuferin, die sie ist, auf den Alkohol stürzt”

“Sagt einer, der schon zwei Tabletts mit fetten Häppchen gegessen hat.”

Comme il est de tradition lors d'une telle collation, les différents acteurs de la rencontre se levèrent sur invitation de la chancelière Olz. C'était alors l'occasion pour chacun de parler de façon plus informelle et de sujet plus diverses avant d'entrer dans les sujets encore plus épineux. C'est aussi à ce moment là que le fidèle conseiller de l'archonte, Demarchos, s'approcha de la jeune vice duchesse pour essayer de cerner un peu plus ses véritables intentions, dans tous les sens du terme.
La conversation entre le vieil elpide et la jeune femme commença rapidement. Le conseiller avait plusieurs idées derrière la tête, bien évidemment l'intérêt supérieur de la République en essayant d'en savoir plus sur cette jeune noble à la beauté de sirène qui avait l'air d'être la plus intelligente, rusée et stratège de tous les cantais rencontré jusqu'ici mais aussi des intérêts plus particuliers de son maître. Alors qu'elle mangeait tranquillement un toast au caviar il s'adressa à elle dans un allemand un peu passable.

-Madame Norter, je suis assé impressioner par votre maîtrise presque parfaite de notre beau langue national. Comment avé vous pu avoir une tel maîtrise du grecque ?

Elle dit d'abord un grand sourire flattée et charmant puis répondis, toujours en grec.

- Allons monsieur demarchos ce n'est rien. J'ai toujours eu une passion pour les cultures grecques et j'ai donc appris votre langue au cours de mes études et aussi de mon temps libre. Mais ma pratique est très loin d'être parfaite et vous avez aussi un beau niveau d'allemand.

- Mais qu'elle est votre niveau d'études ?

- Vous savez je n'aime guère en parlez mais j'ai un double doctorat en économie et en droit de l'académie royale de Nontes après une soutenance en droit et sciences politiques et une maîtrise en économie et finances publiques. Mais vous quel est vôtre niveau ?

- Mais madame la vice duchesse vous avez un parcours presque exceptionnelle. Je ne suis absolument rien à côté d'une telle érudit que vous, je n'ai reçu qu'une éducation privée de la part de mon maître, Minerios Pericleide, le père de Mederias. Par la suite il m'a nommé précepteur de sa progéniture mais c'est une charge bien trop honorifique pour moi.

- Mais enfin c'est déjà très bien, vous savez le savoir théorique des écoles, le poids des diplômes, la lourdeur des intellectuels n'est rien par rapport à la passion d'un autodidacte, la fougue d'un passionné l'ivresse d'apprendre d'un jeune ayant soif de découverte. Et je suis sûre que vous faites parti de ce 2e camp.

Petit a petit s'engageait a concours de flatterie par modestie interposé.

-Excusez-moi si c'est trop indiscret mais comment vous êtes devenus esclave ? Posa t'elle avant de manger du foie gras
-je n'ai pas l'habitude de raconter ça a tout le monde mais puisque vous me posez si gentiment la question je vais vous le dire. A l'âge de 10 ans mes parents m'ont vendus sur un marché aux esclaves pour s'acheter à manger et c'est Minerios en personne qui m'a acheté. Minerios était le plus grand maître que le monde est connu, sa bonté était immense et heureusement que son fils a le même caractère que lui.

-Hündin des Lebens, pardonnez moi pour ma vulgarité, je peux comprendre votre douleur

-Sinon je suppose que vous vous devez avoir une superbe lignée ?

-Je ne sais pas si elle est superbe mais j'en ai une. Pour faire simple je suis la première fille de Maurice et Yvette de Ckey, le couple ducal de Ckey, j'ai un grand frère, Alexandre, qui a tragiquement disparu il y a déjà plusieurs décennies.

-Vous m'en voyez désolé.

-Oh vous n'avez pas besoin, la douleur est toujours aussi forte mais pour lui je fais toujours face à elle. Sinon j'ai 3 petites sœurs : Françoise, Marie et Elizabeth.

-Mais la famille de Ckey doit avoir une histoire passionnante ?

-Oui on peut dire ça, répondat elle en remangeant un toast au foie gras, nous regnons sur nos terres depuis déjà plus d'un millénaire et vous vous doutez donc que mes ancêtres ont pour la plupart eu des vies assez ... remuantes.

-Si vous êtes madame Norter alors vous devez forcément être marié ?

-Oui c'est exact, vous êtes vraiment très perspicace. Depuis mes 12 ans je suis en couple avec William Norter, le fils aîné des ducs de Frochine mais nous n'avons officialisé notre relation que 4 ans plus tard. Au début cela était juste une relation entre un petit noble et la fille d'une grande famille mais après la disparition de mon frère pour la première fois dans l'histoire cantaise deux vice ducs allaient se marier. Plus d'une fois certains ont essayé de rompre nos fiançailles mais nous avons tenus bons et aujourd'hui nous avons 5 beaux enfants : Quentin, Alexandra, Corentin, Annabelle et Ambroise.

-Une bien belle tribu que vous avez là, réponda t'il en mangeant un petit toast au saumon cantais

-Oui c'est le cas de le dire, disa t'elle en riant

Demarchos pensait qu'il avait suffisamment gagné la confiance de la vice duchesse pour poser des questions plus franches :

-Madame Norter, puis-je vous demander ce que vous sous entendez depuis le début de la rencontre par rapport à la véritable histoire du port du Baden ?

-Oui bien sûr !
Disons que si le port de N... est en crise aujourd'hui ce n'est pas seulement à cause des ports 2000 et 3000 2.0 de Roune et de mes chantiers navals de Nazer. Tout d'abord la ville a été construite sur des marais mal remblayé, aujourd'hui certains bâtiments se sont enfoncés de plus de 20cm dans le sol. Dans d'autres endroits, notamment une école maternelle, les murs s'enfoncent inégalement et donc il peut y avoir de dangereuses inclinaisons de certaines salles de classes. On pourrait arranger tout cela avec des injections de bétons dans le sol pour les bâtiments les plus touchés mais pour les autres il faudrait tout casser pour redémarrer à zéro. Comme dirait ma grand mère : il vaut mieux tout casser et repartir à zéro, ça ira plus vite et ça coûtera moins cher.

Ensuite pour le port en lui même, il s'envase naturellement mais aujourd'hui au bord des quais les plus importants il n'y a plus que 3 mètres de tirant d'eau, et encore par grande marée haute. Avant on draguait tout ça et le rejetait au large mais ça a encore plus accélérer le phénomène. Il faudrait a nouveau tout draguer mais le remettre beaucoup plus loin et ni les Pays de l'erdrin, ni mon duché n'auront envie d'accueillir les terres du port dans NOS eaux. Et je ne parle même pas de Joella...

Non après pour les chantiers c'est...une toute autre histoire.

Alors qu'après avoir obtenu la confiance de son interlocutrice Demarchos espérait enfin en savoir davantage sur les plans de Brigitte. La chancelière Olz invita tout le monde a reprendre sa place. Il put cependant poser une dernière question a voix basse :

-Que pensez vous de la chancelière fédérale ?

Ce à quoi elle répondit avec un grand sourire.

-Je ne peux pas critiquer ma cousine.

De ce petit échange c'est sans doute cette dernière phrase qui marquera le plus le conseiller et aussi le début d'amitié qui se lie entre ces deux pros de la flatterie.

L’Archonte n'étais pas habitué à une telle extravagance en termes de quantité et de raffinage des plats. En effet, la famille Péricléïde, bien que faisant partie des familles de notable les plus importantes d’Elpidia, le mot d'ordre a toujours été d'être dans la modération, si bien que la seule fois où l’Archonte avait vu une telle quantité de nourriture fut à l’armée lors du concours du plus gros mangeur. D'ailleurs face à autant de nourriture il n’hésita pas à se lâcher sur la nourriture tout en restant dans les règles de bienséance et de politesse vis-à-vis de ses hôtes. L'énorme appétit de l'Archonte étonna le duc de Baden, à tel point qu’il nota le nombre de plat que l’elpide avait ingurgité au cours de la collation, et il hoqueta de surprise lorsqu’il s’aperçu que l’Archonte elle avait avalé presque autant de nourriture que lui.

Après avoir apprécié chaque mets de la collation, la chancelière lui fit un petit signe lui indiquant qu'il devait clore cette petite réunion, l'important une réponse à l'ensemble de l'assemblée. Il lui fit un signe de la tête en réponse mais demande quelques minutes d'échange avec son conseiller en privé. Chancelière compris très bien la démarche de Méridéas et leur octroya il y a quelques minutes qu'ils avaient besoin dans une salle adjacente tout en faisant patienter le Président, le Duc et la Vice-Duchesse.

La discussion entre Méridéas et Demarchos, fut relativement brève car les deux hommes étaient rapidement tombés d'accord sur la suite des événements à donner. moins de 5 min après leur départ ils rejoignirent leurs hôtes dont ils ont pu lire dans leur regard l'impatience. « On se croirait dans une véritable pièce de théâtre antique d’Elpidia » lança l’Archonte en grec, ce qui décocha un sourire amusé à Brigitte Norter.

Il lui sourit en retour puis déclara :

« Monsieur von Büren, Messire Konisburg, Altesse Norter, je vous remercie pour l'implication que vous avez eue vis-à-vis de la vision que je souhaite avoir l'installation d'un comptoir commercial au sein de la Fédération Monarchique des Peuples Unis de Canta. Il est clair que chacun à votre manière vous m'avez donné un projet différent et une vision différente de ce que pourrait être un comptoir commercial dans chacun de vos territoires.

Toutefois au fur et à mesure de nos discussions, j'ai pris la mesure de chacun de vos projets, et par conséquent j'ai pris conscience que je ne pouvais pas vous donner une réponse dans l'immédiat. en effet j'ai pris conscience que chacun de vos projets avait des avantages et inconvénients, cependant regarde l'extrême complexité et du niveau de détail de chacun de vos projets, je ne peux absolument pas me prononcer en faveur de telle ou telle proposition.

C'est pour cela que je compte ramener avec moi en Elpidia l'ensemble des trois projets qui m'ont été présentés aujourd'hui. L'objectif est simple, faire étudier en détail chacune de vos propositions par une commission spéciale de l’Agora Fédérale. Pour être complètement transparent avec vous cette commission et mettra un avis favorable ou défavorable pour chaque projet, et pour finir un vote sera effectué au sein de l’Agora Fédérale l'un des projets.

Je lis dans vos regards l'impatience que je comprends évidemment, mais je pense que vous comprendrez aussi ma prudence et ma responsabilité en tant que chef de l'État elpide. Il est dans mon devoir de choisir la meilleure solution pour mon pays.

Enfin je souhaite terminer cette réunion avec vous en vous remerciant encore une fois pour votre implication et des efforts que vous avez fournis pour monter un projet pertinent pour mon peuple. Sachez aussi que même si votre projet n'est pas retenu, si les relations avec la Fédération de Canta sont toujours dans ce même esprit de bonne entente et de coopération, il est certain que d'autres projets d'ordre culturel et économique pourraient voir le jour sur le territoire qui n'aurait pas été choisis.

Danke euch allen. Es lebe die Elpido-Cantaise-Freundschaft !
»

Une fois que l’archonte avait terminé d’écouter les arguments des uns et des autres, la chancelière Olz décida de terminer la rencontre par un dernier tour de remerciements.

“Merci beaucoup Méridéas, je suis sur que tu prends la plus sage des décisions en décidant de laisser la démocratie trancher.”

“Je vous remercie monsieur Péricléide du temps que vous nous avez accordé et de votre écoute, en espérant que mes explications puissent faire en sorte que vous aidiez votre assemblée à prendre la bonne décision.”

“Monsieur l’archonte je vous remercie et j’espère que dans quelque temps j’apprendrais que c’est moi, enfin mon duché, qui aura gagné cette compétition.”

“Je vous remercie énormément Méridéas Péricléide de nous offrir votre temps si précieux, comme l’a dit monsieur le président, j’espère que nous vous avons sagement conseillé et guidé sur le chemin de la raison.”

Le jour commençait déjà à se coucher sur la capitale Dicarpienne quand tout ce beau monde se quittait, en sachant que tous se levèrent le lendemain à Roune pour les festivités de la “Journée de la Constitution". Cependant la chancelière, en bonne hôte, reste avec l’archonte, pour le dîner les services de la chancellerie avaient réservés le meilleur restaurant de la ville. Ce restaurant très atypique construit dans les sous sols de l’ancien hôtel de ville de Minia était fort sympathique et la cuisine encore plus délicieuse. C'était la première fois que l'archonte pouvait savourer une authentique cuisine cantaise et déguster la finesse et la douceur de ses plats si réconfortants.

restau

A la fin du repas, la chancelière fait visiter Minia de nuit à Méridéas, les rues magnifiquement décorées et illuminées couplées aux petites maisons pittoresques et à la neige abondante pouvait laisser penser que les deux dirigeants tournaient dans un de ces très populaires téléfilms de Noël. A la fin de la visite, ils purent contempler un magnifique feu d’artifice tiré depuis le lac de Minia. Ils prirent ensuite la direction de Roune, par jet cette fois-ci, pour être prêt au plus vite pour les festivités du lendemain.

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