06/06/2013
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Codex : Institutions & Administration Impériale (Αυτοκρατορικοί θεσμοί και διοίκηση)

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Blason de Théodosine

Codex : Institutions & Administration Impériale
Αυτοκρατορικοί θεσμοί και διοίκηση


L’Empire Rémien de Théodosine est aujourd’hui l’héritier d’une vieille tradition administrative et institutionnelle en provenance de la fin de l’antiquité. Ainsi certaines institutions rémiennes existent depuis les débuts tandis que d’autres connurent des fortunes diverses. L’Empire Rémien ne peut pourtant en rien se comparer aux autres États modernes, au cours de ses deux milles ans d’existence, il a connu de nombreux bouleversements territoriaux et politiques qui ont permis l’émergence d’une administration hybride et puissante. Grâce à l’idée d’une structure étatique idéologiquement forte, fondée en grande partie sur le charisme de la dynastie impériale et sur la légitimité d’un Sénat pourtant fortement contrôlé, couplée à l’omniprésence de l’administration qui officie comme main du régime, l’Empire a su maintenir, avec d’importantes évolutions, l’idée d’une monarchie impériale absolue.

Ces évolutions sont la double conséquence de la vocation de ces institutions et du contexte international : Théodosine est un empire qui connaît en permanence la guerre sur plusieurs siècles, sa surpopulation et son étalement géographique mènent à d’importants disfonctionnements qui entrainent des réformes quasi-permanente pour maintenir le système en place. Une situation qui s’est d’ailleurs aggravée au XXIème siècle provoquant indirectement l’épisode qu’on surnomme aujourd’hui « le printemps rémien » où l’Empire perdra 90% de son territoire et de son influence maritime. Néanmoins Théodosine subsiste et tente encore aujourd’hui de maintenir son mode de vie ancestral.

Cette spécificité administrative rémienne se retrouve même au sein de la société civile, le quotidien des citoyens étant régulé par un nombre important de démarches administratives et fiscales. Toute nouvelle acquisition foncière, matérielle impliquant systématiquement le sceau de l’administration impériale. L’Empire étant caractérisé par une centralisation à tous les niveaux : politique, économique et démographique. Il n’existe d’ailleurs pas de collectivités territoriales en Apamée, les territoires et même les municipalités relevant de diverses filiales de l’administration centrale de l’État.


Sommaire

I. Conseil Impérial (Palais Impérial)
II. Sénat Impérial (Palais Rémanus)
III. Conseil Porphyrogénète (Palais d’Aurelios)
IV. Tribunal Suprême (Palais d’Herodote)
V. Administration impériale (Palais de Trezibonde)
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I. Le Conseil Impérial (Palais Impérial)

Palais Impérial de Théodosine
Vue aérienne sur le Palais Impérial au cœur du centre historique de Théodosine.

Véritable siège du pouvoir impérial, le conseil impérial incarne la volonté absolue de l’Empereur sur le peuple rémien et son territoire. Il est la représentation globale de l’exécutif monarchique du pouvoir de Théodosine, ce conseil étant d’ailleurs l’héritier d’une longue histoire de gouvernance sur l’Empire et ses anciennes dépendances. Encore aujourd’hui le prestige relatif à cette institution historique relève d’une forme de fantasme populaire qui se rapporte à la période dite du « haut-empire » alors apogée de la civilisation rémienne. Le conseil impérial se tient intégralement au cœur du Palais Impérial, édifice emblématique de la ville de Théodosine qui accueille évidemment une collection jugée inestimable par les experts du monde hellénique. C’est depuis ce palais que l’Empereur et ses conseillers tentent de faire vivre les vingt-huit millions de sujets qui peuplent l’Apamée et l’Elassénie.

L'empereur est donc le cœur de l’empire, il incarne la loi de Rhème. Son rôle est de défendre les lois impériales et celles de Dieu. C’est en théorie de lui qu’émane toute décision même si avec le temps c’est l’administration impériale qui s’est retrouvée en charge des affaires courantes. Dans cette mission d’autorité absolue, il est assisté par un cabinet ministériel de première importance à qui il délègue son pouvoir et qui exécute ses décisions. Sur le plan militaire, il incarne le premier des généraux, c’est donc le commandant suprême de la légion. Dans la tradition, il est le défenseur de la paix eurysienne et il est légitime sur l’ensemble de l’ancien monde rémien. C’est l’empereur qui nomme les ministres impériaux, sans aucune limitation, il peut autant proposer un mandat à vie que faire le choix d’éjecter l’entièreté de son gouvernement en une seule journée. Cette caractéristique propre aux monarchies absolues, permet à l’Empire une forme de flexibilité et de stabilité gouvernementale inégalée. L’Empire est caractérisé par une mégacéphalie (centralisation) à tous les niveaux, l’État est donc prédominant quant à l’administration du pays et de ses communes. Chacun des ministres dirigent un collège de hauts-fonctionnaires impériaux aux fonctions diverses et variées, le choix d’une organisation véritablement pyramidale permet de faire facilement remonter les informations mais rend le traitement de celles-ci laborieux et souvent complexe. C’est pourquoi l’exécutif s’appuie considérablement sur les fonctionnaires d’états qui en assurent la gestion des affaires quotidiennes civiles. C’est néanmoins l’Empereur et son conseil qui assurent la décision finale.


L'Empereur Justinien XX
Justianos Augustus Ioannides en tenue d'apparat traditionnelle lors de son couronnement le 16 décembre 2006.

L’Empereur porte le titre de Basileus Sebastokrátōr (en grec moderne) et Imperator Remanus (en latin) en référence à la double origine de la civilisation rémienne à la fois hellénique et latine. Ce premier titre peut se traduire littéralement comme Roi-maître en référence à l’ascendance royale du souverain de Théodosine tandis que le second titre se traduit comme « commandant des rémiens », une allusion évidente à la charge impériale de chef des armées. Sa vie quotidienne est fortement encadrée par un protocole exigeant, sorte de règlement limitant la décadence des empereurs et de la cour impériale.

L’Empereur actuel est Justianos Augustus Ioannides dict « Justinien XX », neveu de l’Empereur Konstantin XII décédé lors du coup d’état de l’Empereur Maurice III. L’éloignement du trône renforça les projets de Justianos qui provoqua plus tard la chute du Basileus Maurice en plein cœur du basculement de l’Empire dans la période dite du printemps rémien en 2006. Depuis deux ans, le nouvel Empereur tente de reconstituer ce qu’il reste de la splendeur du gargantuesque empire rémien profitant d’une grande popularité auprès de l’ensemble de la population d’Apamée, le centre de l’Empire.

Les collèges ministériels

• Le ministre de l’intérieur dirige le collège des sekretons, c’est un des services les plus stratégiques. Il a la charge des routes, de la voirie urbaine et des postes et de la logistique globale de l’État. Aujourd’hui c’est Thanassis Palamaras qui occupe cette charge depuis le couronnement de Justinien le vingtième en 2006.

• L’argentier impérial dirige le collège des sacellaires, c’est le chef des finances publiques, celui qui gère les impôts et les taxes et qui octroi les budgets aux différents collèges ministériels et qui administre la solde des fonctionnaires. Aujourd’hui c’est Kàton Sideris qui occupe cette charge depuis le couronnement de Justinien le vingtième en 2006.

• Le ministre de l’extérieur dirige le collège des asekretis, il est à la tête de la diplomatie de l’État impérial. C’est le principal représentant de l’Empire à l’étranger et le premier des émissaires de l’Empereur, il dispose aussi de la charge de représentation auprès des provinces fédérées telle que l’Elassénie. Aujourd’hui c’est Gianni Elios qui occupe cette charge depuis le couronnement de Justinien le vingtième en 2006.

• Le ministre du domaine impérial dirige le collège des éparques, un service uniquement apaméen qui s’occupe globalement des activités culturelles, de la conservation du patrimoine et des édifices qui accueillent les institutions impériales sur le territoire d’Apamée. C’est aussi le titulaire de la charge de la gestion du parc immobilier impérial et des infrastructures de l’Etat au sein du domaine impérial. Aujourd’hui c’est Socrates Drakos qui occupe cette charge depuis le couronnement de Justinien le vingtième en 2006.

• Le préfet des prétoriens est à la tête de la police d’Apamée, une force policière militarisée qui s’occupe du maintien de l’ordre, de l’application de la loi impériale et des affaires douanières à travers le domaine impérial. Aujourd’hui c’est Vaso Kalivas qui occupe cette charge depuis le couronnement de Justinien le vingtième en 2006.

• Le préfet des légions est le commandant des armées de Théodosine, il nomme les légats et administre les différentes bases militaires de l’Empire rémien. C’est l’homme le plus important de l’État après l’Empereur lui-même, la tradition rémienne étant tout particulièrement militariste, c’est lui qui doit en permanence s’assurer de la sûreté des vestiges de l’Empire. Aujourd’hui c’est Stavros Octavios qui occupe cette charge depuis le couronnement de Justinien le vingtième en 2006.

• Le chancelier dirige le collège des protoasekretis, il est littéralement le directeur de cabinet de l’Empereur. Son service s’occupe de la vie quotidienne du souverain, c’est une charge qui s’étend des tâches domestiques à des fonctions de secrétariats et plus généralement des missions protocolaires. Aujourd’hui c’est Marios Barlas qui occupe cette charge depuis le couronnement de Justinien le vingtième en 2006.
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II. Le Sénat Impérial (Palais Rémanus)

Palais Rémanus
Le Palais Rémanus, en hommage à Rémus, le fondateur mythique de la civilisation rémienne, accueille le Sénat Impérial. Il se trouve au cœur du centre historique de Théodosine.

Institution presque aussi ancienne que la fondation de la cité de Théodosine, le Sénat de l’Imperium fut fondé au début du IVe siècle par l’Empereur Théodose Ier lorsque la capitale fut transférée de l’île-cité de Rème à la jeune cité de Théodosine suite à un incendie destructeur. Si le Sénat contemporain ne ressemble bien évidemment plus tout à fait à son ancêtre, il est la continuité directe d’une riche histoire politique. Entre guerres civiles, dictatures, famines et autres crises ayant ébranlés l’Empire Rémien au fil des siècles, le Sénat est la seule continuité institutionnelle d’une civilisation qui s’est fracturée à travers l’histoire.

Le Sénat Impérial représente donc le pouvoir législatif de Théodosine, même si dans l’Imperium il n’existe pas de concept tel que la séparation des pouvoirs, le Sénat reste néanmoins le fragment irréductible d’une forme de contrepouvoir qui s’oublierait lui-même. Il a la particularité d’être monocamériste, c’est-à-dire qu’il ne possède qu’une seule chambre, celle-ci exerçant le rôle de chambre basse et haute en même temps. Si l’exécutif impérial ne dispose pas de droit de contrôle sur cette institution, ce n’est pas le cas de l’Empereur qui de son côté peut interrompre les motions à tout moment. Néanmoins c’est une pratique plutôt rare, le Sénat étant un formidable lien de communication entre l’Empereur et les différentes strates de la société rémienne. Bien que limité, son pouvoir peut devenir vraiment intéressant lorsque la popularité de l’Empereur baisse car les sénateurs sont les seuls à pouvoir proposer des pétitions directement au souverain autocrate.

Les sénateurs se divisent en trois catégories distinctes qui identifient l’origine de leur nomination, ils siègent pendant cinq années mais peuvent être renouvelés sans limitations. Ils ne reçoivent toutefois aucune solde mais jouissent d’importants privilèges en nature comme l’absence de taxation, la plupart du temps ils se remplissent les poches grâce aux pots-de-vin, pratique culturellement intégrée dans l’ensemble de la société rémienne. Leur influence dépend réellement de leur capacité à fédérer des partisans autour d’eux, la politique étant très populiste à Théodosine, ils rivalisent donc d’ingéniosité pour s’attirer les faveurs de la foule et des autres sénateurs. Ils se divisent en trois catégories comme ci-dessous :

• Les Senatus Praefectus siègent au centre, ils sont nommés directement par l’Empereur et détiennent 300 sièges. C’est la force sénatoriale la plus nombreuse et bien évidemment la plus loyaliste envers le gouvernement impérial.

• Les Senatus Patricius siègent à droite, contrairement aux autres sénateurs, c’est une office censitaire, c’est-à-dire qu’il faut pouvoir se payer l’office dont le coût dépend fortement de la demande. Ce sont bien évidemment les familles les plus riches et les plus anciennes qui peuvent se permettre d’acquérir cette fonction. Ils détiennent 200 sièges.

• Les Senatus Magistratus siègent à gauche, ce sont les seuls sénateurs élus par la population dont ils représentent d’ailleurs les intérêts. Ils jouent un rôle central d’intermédiaires avec les strates les plus basses et les plus nombreuses de la société rémienne. Ils détiennent 100 sièges.

• Le Sacrum Tribunus siège à part, il n’est pas tout à fait un sénateur, bien qu’il dispose d’un vote dans la chambre sénatoriale. Son rôle est fortement symbolique, il représente l’ultime contrepouvoir dans le cas où les six-cents sénateurs se retrouveraient à égalité lors d’un vote. Sa fonction est teintée d’une part de mysticisme religieux, son vote pouvant être interprétée comme celui du divin. En effet, le Sacrum Tribunus est tiré au sort parmi tous les citoyens d’Apamée indépendamment de leur classe sociale, par le Patriarche œcuménique en personne. Le citoyen tiré au sort peut alors jouir d’une vie richissime au frais de l’État pendant la durée de son mandat, et d’une popularité durable.

La vie politique sénatoriale est néanmoins régie par un protocole strict, selon la tradition, c’est le doyen de l’assemblée qui à le devoir de présider la chambre sénatoriale et de faire respecter le protocole ancestral. Le Sénat profite de sa propre administration interne ainsi que d’un budget alloué à son fonctionnement et à la rémunération des collaborateurs.
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III. Le Conseil Porphyrogénète (Palais d'Aurelios)

Palais d'Aurelios
Le Palais d’Aurelios fut construit au XIXème siècle par l’Empereur Aurelios VI pour que son épouse et ses courtisanes puissent se tenir loin du Palais Impérial où il ne supportait plus le bruit de leur ricanements.

Le Conseil Porphyrogénète est une institution à part dans la vie politique du domaine impérial. Son nom provient littéralement du titre « Porphyrogennētos », signifiant « né dans la la Pourpre », surnom honorifique attribué aux membres de la famille impériale et aux branches cadettes qui composent la très haute noblesse patricienne. Comme son nom l’indique, ce conseil est composé exclusivement des membres de la famille impériale étendue et notamment ceux qui n’occuperaient pas déjà une fonction au sein de l’État. Son principal rôle est la gestion des évènements culturels autour de l’Empereur, comme son anniversaire, ou encore sa fête annuelle. Mais ses compétences sont en réalité très diverses, le conseil gère les mariages de la famille impériale, ses déplacements, la décoration des palais résidentiels de l’Empereur, l’administration des orphelinats impériaux et l’entretien de la collection privée du souverain de Théodosine. Depuis quelques années son importance s’est vue renforcée par l’attribution de la gestion du protocole impérial, notamment celui en vigueur en présence de l’Empereur et lors de ses déplacements. C’est l’Impératrice-consort elle-même qui préside le Conseil Porphyrogénète même si elle est assistée par un tribun nommé directement par l’administration impériale. Les membres siégants sont au nombre de vingt-deux, ils profitent de nombreux privilèges et d’appartements privés au cœur-même du Palais d’Aurelios, où ils tiennent, selon certaines rumeurs, d’extravagantes fêtes où le luxe est omniprésent.
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IV. Tribunal Suprême (Palais d’Herodote)

Palais d'Aurelios
Le Palais d’Herodote a été construit au milieu du XIXème siècle en hommage au célèbre Juge Herodote, auteur de la Constitution de 1803.

Le droit rémien, tout comme l'Empire de Théodosine est l’héritier des principales institutions politiques, sociales et culturelles de la Rème occidentale. Pendant plusieurs siècles, les codifications du droit médiéval rémien menées respectivement par Théodose VI et Justinien XII furent les pierres angulaires de la législation théodosienne. Même si au fil du temps la législation fut ajustée aux circonstances, puis remplacée par de nouvelles codifications écrites en grec, l'influence du droit latin perdura jusqu’au XVIIIème siècle. De nos jours, la législation rémienne s’est adaptée aux enjeux de la modernité, moins archaïque et plus rationnelle, elle reste tout de même fortement répressive. La principale source du droit (fons legum) provient des ordonnances impériales. Celles-ci ordonnent la réalisation de nouveaux codes, appelées novelles (latin « Novellae », grec « Νεαραὶ ». La Cour Suprême de Théodosine est la plus haute juridiction de l’État, elle est la quintessence d’une longue histoire judiciaire, héritière d’une lignée de sages célébrés au panthéon, elle est donc investie d’une symbolique quasi religieuse. Même l’Empereur n’oserait s’opposer à une décision de la Cour Suprême, celle-ci n’étant de toute manière mobilisée qu’en cas de dernier recours et seulement pour des affaires relevant d’une priorité nationale. Les juges ne sont d’ailleurs pas nombreux, seulement une dizaine, ils sont élus pour un mandat à vie, c’est donc un grand honneur qui revient presque toujours aux membres de la classe patricienne. Seuls les hommes peuvent espérer un jour siéger auprès de cette haute instance de la vie théodosienne. Cinq juges sont choisis directement par l’Empereur, ils siègent à droite, tandis que les cinq derniers juges sont élus par le collège des Magistrats, ces derniers siègent à gauche.
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