Ce qu'on appelle de manière un peu générale "piraterie pharoise" désigne en réalité un
phénomène assez spécifique et plutôt bien défini par des caractéristiques qui lui sont propres et le distinguent des autres formes de criminalité traditionnelles et régionales. Il s'agit d'un grand
spectre d'actions illégales réalisées par un réseau de groupes privés, allant de la contrebande, du kidnapping, de l'abordage et du détournement de navires, du hacking informatique, du trafic de drogue, d'êtres humains, de produits d'importations non autorisés ou encore de données personnelles et ce grâce à
l'implantation régionale de plateformes dédiées à faciliter et dissimuler ces crimes. Ces plateformes sont appelées un "marché noir". Elles peuvent être physiques ou dématérialisées et sont implantées à l'étranger depuis le territoire du Pharois Syndikaali qui en tire des bénéfices.
Plus qu'une question d'origine des pirates, c'est en vérité le fait de se servir du territoire pharois comme d'une base arrière, c'est à dire
un État couvrant voire favorisant ce type d'actions, qui caractérise le phénomène de piraterie pharoise et fait sa spécificité.
La piraterie pharoise est, avec celle du Pavillon de l'Albastre en Aleucie, l'une des dernières formes de piraterie organisée bénéficiant du soutien logistique ou matériel d'une nation. C'est ce soutien qui explique, selon les experts, la vitalité et l'ampleur des réseaux de piraterie dans le monde, à une ère où ces phénomènes ont majoritairement été endigués à grande échelle. Les pirates pharois bénéficient, grâce à divers stratagèmes de détournement de la production militaire du Syndikaali, de navires, de formations et outils les rendant
capables de rivaliser avec la plupart des services de polices nationaux. De manière plus générale, l'histoire des pharois, leur implantation à travers le monde, leurs mœurs et leur éducation en font, pour certains, des criminels particulièrement efficaces et méthodiques.
Concrètement, comment le Syndikaali est-il impliqué ?
Premièrement,
le Syndikaali tire une grande partie de sa richesse de la piraterie. En hébergeant les équipages, leurs data center et en blanchissant leurs profits, le pays attire sur son territoire les capitaux spoliés dans le reste du monde. Ces-derniers ne sont évidement pas taxés mais la fortune des criminels ruisselle sur l'économie pharoise qu'elle dope en liquidités étrangères et ce sans avoir besoin d'exportations.
De manière plus générale, grâce à la permissivité presque absolue de son économie opaque et à ses propositions de services spécifiques au besoins des activités illégales,
le pays fait office de point de chute pour une grande partie des mafias et réseaux criminels souhaitant recevoir une aide logistique dans leur business.
Le Syndikaali propose en effet
tous les services dont peut rêver un contrebandier : lieux de stockage, des repos, de soins, de larges populations de criminels endurcis prêts à être recrutés, des technologies modernes tout comme un service informatique particulièrement développé mettant à disposition des datas center difficilement traçables.
Le blanchiment d'argent est une part inhérente du tissu économique pharois qui n'opère pas de suivi sur les flux de capitaux circulant à l'intérieur du pays ce qui implique que toute personne passant par une entreprise située au Syndikaali verra ses fonds immédiatement régularisés. Enfin, le Syndikaali n'extrade pas et propose facilement de changer d'identité et d'adopter la nationalité pharoise ce qui fait du pays une passage obligé pour toute personne souhaitant transiter d'un pays à un autre sans attirer les soupçons.
De manière plus générale,
le Syndikaali couvre les crimes de ses ressortissants dont il assure une traque assez molle, tant que ces-derniers se plient aux règles du jeu décidées lors des États Généraux de la Piraterie, une organisation secrète, pilotée par le gouvernement pharois visant à
canaliser les activités criminelles en fonction du contexte géopolitique et/ou des besoins stratégiques du pays.
S'agit-il d'un phénomène organisé et contrôlable ?
Oui et non. De par son ampleur et l'histoire pharoise il est
impossible de tenir à l’œil les innombrables équipages et groupuscules criminels agissant depuis le Syndikaali. Cela fait autant leur force que leur faiblesse : isolés, ils sont vulnérables et attirent l'attention. Toutefois, trancher l'une des têtes de l'hydre ne tue pas la bête et sa place sera rapidement prise par un autre équipage alléché par un marché laissé vacant.
Toutefois,
les États Généraux de la Piraterie permettent d'organiser a minima le phénomène, notamment en épargnant dans une certaine mesure les pays alliés. Le Syndikaali se montre intraitable avec les pirates agissant contre ses intérêts et n'hésite pas à faire jouer la concurrence en leurs envoyant d'autres équipages les neutraliser. Ainsi
les pirates savent qu'ils ont intérêts à collaborer avec le Pharois Syndikaali, notamment en évitant le grabuge à l'intérieur du territoire pharois et de ses possessions, sous peine de se voir refusé les services proposés aux autres équipages, ce qui implique une perte de compétitivité menant à la fin de la petite entreprise. En cas de récidive ou si les équipages sont jugés trop dangereux ou incontrôlables, une liquidation pure et simple est appliquée, les survivants étant livrés à la justice pharoise qui s'en sert comme prétexte pour prouver qu'elle lutte bel et bien contre le crime organisé.
A l'étranger, ça se passe comment ?
Selon le niveau de développement des marchés noirs dans votre pays,
les trafics peuvent prendre trois formes. Dans leur état le plus basique, les
petites diasporas pharoises se livrent à de la contrebande, du recel ou simplement servent d'indics pour les équipages extérieurs au pays qui décident d'y faire halte. Il s'agit d'un
soutien logistique local peu significatif mais favorisant l'implantation de futures entreprises criminelles de grande ampleur et assez flexible, prêt à réagir aux opportunités qu'offre l'actualité du pays.
De manière générale, avoir une diaspora pharoise sur son sol, c'est devoir compter avec des passeurs, trafiquant de drogues et autres petits commerces illégaux assez bénins dans leur ampleur, venant rarement concurrencer les mafias locales et principalement situés autour des zones portuaires.
Ils servent surtout de lieu de ravitaillement et de planques pour les équipages pirates agissant dans la région.
La deuxième forme d'influence de la piraterie pharoise à l'étranger est
la présence de la Merenlävät sur un territoire. Cette multinationale est la plus grande coopérative pharoise en termes de chiffre d'affaire, issus majoritairement du commerce maritime et de la pêche. Une couverture qui lui permet en vérité de dissimuler ses véritables activités favorisant l'implantation de réseaux criminel localement.
Les OPA menées par la Merenlävät témoignent de ce fait en général de la volonté du Syndikaali de s'implanter de manière plus agressive sur un territoire. La coopérative se met alors à racheter des bâtiments, hangars et des commerces locaux pour faire son nid dans le tissu économique d'une région et
se faire apprécier de autorités, voire se rendre indispensable dans des villes touchées par la pauvreté. Si le pays visé n’est pas une économie de marché,
le Syndikaali peut intervenir directement pour négocier des passes-droits et privilèges, voire la création d’un territoire économique exclusif pour la coopérative, à l’image de Merengrad en Lutharovie.
Ces investissements servent de cheval de Troie pour
la mise en place d'un marché noir physique, capable d'accueillir des ateliers de réparation de navires, des lieux de stockages pour les marchandises et toutes les formes de services nécessaires à ce type de trafics. La présence de la Merenlävät s'accompagne généralement d'une
corruption massive des autorités locales et des services de police, le tout grâce à des sociétés écrans servant de par-feu en cas d'échec.
Une fois solidement implanté, le marché noir sert de plateforme régionale pour les trafics pharois ce qui étend la zone d'influence de la piraterie à l'étranger.
La dernière forme, la plus agressive, est celle des
enclaves ou des villes libres négociées avec des pays tiers. Certaines nations vont volontairement modifier leur législation voire céder ou louer des portions de territoire au Pharois Syndikaali, contre divers traités. Ces enclaves ont alors pour fonction de devenir de véritable hubs criminels régionaux, fonctionnant comme le Syndikaali ils sont relativement paisibles à l'intérieur mais organisent et ordonnent les réseaux criminels de tout un territoire.
Relais stratégiques pour les flux de contrebande et nerfs de l'économie pharoise, ces enclaves bénéficient en général de la protection de l'armée du Syndikaali qui y voit une manière de projeter son influence.
Quel que soit le stade de développement des marchés noirs pharois,
les mafias locales sont souvent invitées à collaborer pour bénéficier des avantages proposés par les services pharois. Dans un certain nombre de cas d'ailleurs, les pirates Pharois ne sont QUE pourvoyeurs de services, laissant les véritables activités criminelles aux locaux.
Toutefois, lorsque le marché noir prend de l'ampleur, la piraterie pharoise peut décider de fagociter les mafias locales voire de les remplacer en leurs menant la guerre si celles-ci ne se montrent pas collaboratives.
Les pirates travaillent-ils avec tout le monde ?
Oui ! Mais
ça dépend des équipages. La plupart sont de purs opportunistes sans loyauté qui iront au plus offrants mais certains équipages choisiront de ne pas collaborer avec des nations ou pour des projets allant à l'encontre de leurs valeurs et de leur idéologie. C'est le cas exemplairement de la Fraternité des mers du Nord, ce groupe anarchiste implanté à Kotios, qui refuse de s'allier à des entreprises jugées impérialistes ou autoritaires.
Il est donc conseillé de
bien vérifier à qui l'on s'adresse avant de se rapprocher d'un équipage. Mieux vaut un troupe moins bien équipée mais plus fidèle qu'une bande de guerriers qui vous planteront un couteau dans le dos...
Dans certains cas, il peut arriver que le Syndikaali, lors d'Etats Généraux de la Piraterie, appelle à
boycotter certaines nations avec lesquelles il est en conflit. Si vous êtes concerné, cela ne veut pas forcément dire que faire appel à des mercenaires pirates est impossible, mais il faudra agir plus discrètement.
Peut-on retourner des pirates contre le Syndikaali ?
Rares sont ceux qui acceptent, le Syndikaali n'étant pas du genre à rigoler avec la trahison, cela signifie pour l'équipage qui brise les règles a minima son bannissement des réseaux pharois, et le plus souvent la traque des traitres. Il faut donc y mettre le prix et avancer de bons arguments pour convaincre un équipage de se risquer à une telle entreprise, d'autant que certains ne se laisseront tout simplement pas corrompre.
C'est toutefois possible, la piraterie étant une galaxie d'individus et d'aventures privées, elles ne sont pas directement affiliées au gouvernement et ne lui doivent donc en théorie aucune loyauté, contrairement à des troupes de mercenaires plus traditionnelles. De fait, une nation A peut tout à fait embaucher un équipage contre une nation B qui embaucherait de son côté un autre équipage pour neutraliser celui embauché par la nation A. Il est également possible de faire simplement une meilleure offre à l'équipage en question. De manière générale, pour des petits actions,
il se trouve facilement un Pharois pour se laisser corrompre, l'entreprise est plus complexe lorsque le nombre de personne à convaincre augmente et que la tâche qui leur est allouée est difficile.
! Comme expliqué dans le premier paragraphe, la piraterie pharoise est un phénomène assez spécifique au Syndikaali et qui se distingue donc de la piraterie classique. Toutefois, avec la mise en avant de celui-ci, il est possible que des pirates étrangers désirent s'intégrer à la machine, d'ailleurs le Pharois étant relativement cosmopolite, les équipages sont parfois composés d'individus de différentes nationalités.
Pour qu'un équipage étranger au Syndikaali participe au phénomène de piraterie pharoise, il faut que celui-ci
, sans quoi il sera vu comme une menace et généralement éliminé. Si un équipage gagne en visibilité et désire trouver sa place au sein de la piraterie, il pourra être contacté par les services secrets pharois ou mis en contacts avec des opérateurs de terrain qui l'intègreront à la boucle progressivement.
, à la différence que ces-derniers se font en général plus rapidement repérés ou sont les héritiers d'anciens équipages et capitaines qui les mettent donc dans la confidence qu'il existe des méthodes et des règles à suivre pour bénéficier du soutien logistique du Syndikaali.
De manière générale, le simple fait de profiter des infrastructures proposées par le Syndikaali et ses agents suffit à faire de fait partie de la piraterie pharoise.
qui permettra à l'équipage d'intégrer le secret des dieux.