04/06/2013
20:28:12
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Presse et médias d'Apamée (Τύπος και πληροφορίες)

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Presse et médias d'Apamée

La presse


En Apamée, la presse papier est la seule autorisée à aborder les sujets politiques et géopolitiques, elle est de fait fortement contrôlée par les services de l’État impérial. Les réseaux numériques, dont le développement est encore très limité voir quasi inexistant, font l'objet d'une surveillance importante et généralisée par les services du prétoire. Globalement les autorités se montrent conciliante avec la satyre modérée mais n’hésitent pas à enfermer ceux qui se montrent trop critique envers la personne de l’Empereur. La grande pauvreté d'une part importante de la population limite quoiqu'il en soit l'accès aux médias, qui s'adressent essentiellement aux bourgeoisies et aux fonctionnaires. La presse locale ne s’intéresse généralement qu’aux affaires apaméennes ou de ses dépendances, une forme d’isolement médiatique est volontairement maintenu envers le monde extérieur afin de s’assurer d’un contrôle de l’information.
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Une journée auprès de l'Empereur, festivités de l'anniversaire des Ioannides,
Par Katerína Daskaláki, rédactrice de la Gazette de Théodose.



Amphithéâtre Septimius Severus
Amphithéâtre Septimius Severus

C’était une journée particulière à Théodosine, alors que l’élite impériale célébrait le second anniversaire du retour de la dynastie Ioannides sur le trône rémien. Un évènement qui venait mettre fin au règne illégitime de l’Empereur Maurice au cœur des troubles qu’avaient engendrés le printemps rémien (άνοιξη των Ρωμαίων). Si l’Empire avait vécu jusqu’ici des temps difficiles, cette journée festive était l’occasion d’acter une nouvelle ère pour le pouvoir théodosien désormais proto-nationaliste et profondément apaméen. L’internationalisme impérial avait forcément été un échec qui continuait encore aujourd’hui de faire vaciller les fondations du Saint-Empire, l’annonce par le cabinet impérial d’une importante réforme des orientations gouvernementales intérieures avait néanmoins été particulièrement bien accueillie par les populations du domaine impérial. Tandis que la fête battait son plein au sein de la cité éternelle, la population profitait d’une distribution gratuite de pain et de viande séchée en provenance des réserves personnelles de l’Empereur. Une manière de faire participer l’ensemble des citoyens et même des non-citoyens aux festivités alors que l’élite de la ville se rassemblait quasi-intégralement à l’Amphithéâtre Septimius Severus (Σεπτίμιος Σεβήρος) où se déroulait la cérémonie officielle. « Vive Justinianos ! » Pouvait-on entendre depuis l’extérieur de l’édifice.

Les loyalistes de l’Empereur se battaient pour avoir une place aux premiers rangs, cultivant l’espoir d’une rencontre inopinée face à Justianos Augustus, le souverain de ce nouvel empire pro-apaméen qui représentait désormais l’aspiration impériale rémienne. L’ensemble du gratin d’Apamée était présent pour la célébration, bien évidemment, les médias étaient aussi invités, notre rédaction elle-même ayant obtenue une place de choix pour pouvoir vous présenter les coulisses de cet événement loin d’être anodin. L’amphithéâtre fulminant de citoyens de premier plan qui s’impatientaient sous le soleil impitoyable de leucytalée, la cérémonie démarra comme le voulait la tradition grâce au célébrissime salut des douze volées (χαιρετισμός των δώδεκα πτήσεων) tirées par les officiers du prétoire. Au douzième coup de feu en l’air, l’orchestre militaire qui patientait depuis déjà plusieurs longues minutes, entreprit de jouer le chant des valeureux de Théodosine (τραγούδι των γενναίων), ce chant nationaliste hérité du XVIIIème siècle. Sans surprise, le chant fut repris en chœur par les convives présents dans l’amphithéâtre, galvanisant un peu plus l’excitation généralisée qui annonçait l’arrivée imminente du cortège impérial. Tout autour les domestiques s’affairaient déjà à garnir l’impressionnant buffet mis à disposition tandis que les prétoriens s’assuraient que tout soit en ordre.

L’arrivée théâtrale de l’Empereur Justinien le vingtième était à prévoir, traversant la foule hissé du haut d’un magnifique pur-sang apaméen à la robe blafarde et éclatante. Sur son chemin, la populace s’écartait alors qu’il tentait de rejoindre la tribune qui devait l’accueillir avec sa délégation et qui d’ailleurs le suivait de près parfaitement reconnaissables à la pourpre qui ornait leur costumes. S’en suivit un discours d’une vingtaine de minutes où l’Empereur promettait de rétablir la prospérité du peuple rémien et de son territoire, une déclaration qui pouvait bien sûr s’apparenter à la promesse d’une gloire retrouvée. Les différents représentants des cabinets ministériels s’exprimèrent ensuite présentant les ambitions des collèges pour l’année à venir. Cette entracte politicienne terminée, les convives furent invités à profiter du buffet festif, cette année c’était le thème de l’Iskandriane qui avait été retenu, le buffet avait donc été garni de mets exotiques en provenance de la Satrapie lointaine. Ce fut aussi l’occasion de découvrir des artistes et autres danseurs iskandriotes qui tentaient de divertir les quelques milliers de personnes présentes au sein de l’amphithéâtre théodosien.

Vers la fin de l’après-midi, les représentations artistiques furent interrompues par l’imminence de la cérémonie militaire. Cette année, l’Empereur avait fait l’annonce d’une nomination spéciale parmi les généraux loyalistes, les rumeurs allaient donc de bon train depuis déjà plusieurs jours, personne ne savait réellement qui allait être l’heureux élu. C’est le préfet des légions en personne qui annonça finalement le nom tant attendu, Belisários Coriolanos, cet éminent officier qui s’était fait connaitre pendant la révolte des Ioannides, obtenait aujourd’hui le reconnaissance personnelle de l’Empereur qui lui devait même la vie selon les rumeurs les plus folles. Traversant une haie d’honneur formée par les officiers, Belisários s’agenouilla aux pieds de l’Empereur, il reçut de ce dernier, le traditionnel sabre doré de la cavalerie impériale ainsi que la fonction de Legatus Magistratus. Mais cette nomination ne fut complète que lorsque Justinien le proclama « commandant des cohortes de l’Ouest », une déclaration qui stupéfia l’assemblée tant elle était inattendue. Il faut dire que les nouvelles de l’Arovaquie étaient parvenues depuis quelques semaines aux oreilles des théodosiens, pourtant du côté du Conseil Impérial c’était le silence absolu sur ce sujet malgré nos nombreuses sollicitations presse. Cette nomination est-elle l’annonce d’une réaction rémienne au Valheim ? Désormais tout est possible.

La soirée se termina par de nouvelles festivités avec même un feu d’artifice ushong importé qui illumina le ciel de Théodosine pendant près d’une heure pour le plus grand plaisir de l’ensemble de la municipalité. Quelques combats de gladiateurs et plusieurs concerts furent organisés un peu de partout dans le centre-ville, le lendemain était une journée fériée instaurée exceptionnellement par l’Empereur pour gratifier son peuple d’un peu de repos après les festivités de la journée des Ioannides.


Belisários Coriolanos, Legatus Magistratus, commandant des cohortes de l’Ouest.
Belisários Coriolanos, Legatus Magistratus, commandant des cohortes de l’Ouest.
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