09/07/2013
18:13:42
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[Norstalkian - Maronhi] Vent du Nord (Archivé)

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RENCONTRE DIPLOMATIQUE

République fédérale norstalkienne / République Nationale-Socialiste de Maronhi


Palais


Un vent du Nord soufflait sur Siwa en ce début du mois d'avril, présageant providentiellement de l'arrivée prochaine de la délégation norstalkienne. Les nimbostratus se faisaient insistants depuis quelques jours, poussant ainsi les thermomètres à afficher une température étonnamment basse : 20°C . Au fond du Jardin d'Émeraude, après le Quartier des Ambassades, se tenait depuis bientôt une quarantaine d'années le Palais des Diplomates, un édifice bâtit dans le seul but d'accueillir les rencontres diplomatiques. Aujourd’hui, Lyu Sato, au poste de Chef du Département des Affaires Étrangères depuis près d'un mois, se tenait debout contre la voiture de fonction qui lui avait été attribué, visiblement inquiète du retard croissant de la Gran Man. Celle-ci allait accueillir le fraîchement élu, Keunrad Gardenheimer, Chancelier fédéral du Norstalkian ; une grande première historique qui symbolisait la cession partielle de la politique isolationniste du régime maronhien. Le Norstalkian et la Maronhi ne partageaient rien en commun, ni l'histoire, ni la culture, ni la langue, ni le continent, ni même le régime. Il n'avait quasiment jamais existé de relations entre ces deux nations si différentes. Mais cette fois, la Maronhi souhaitait construire les bases d'une entente durable. Le Palais des Diplomates et ses environs avaient été décorés aux couleurs du Norstalkian et de la Maronhi, la croix et le soleil cohabitant harmonieusement l'un à côté de l'autre. Deux rangées de gardes entouraient des deux côtés l’allée qui reliait le parvis à l'intérieur du Palais.

Lyu Sato, Chef du Département des Affaires Étrangères.

Au bout du Jardin, Lyu devinait l'ouverture du portail principal. En apercevant les drapeaux miniatures trôner sur le toit d'une voiture diplomatique aux vitres teintés, elle se raidit en un instant avant de s'avancer de quelques pas. Lorsque la voiture s'arrêta, un tapis rouge fut déroulé depuis la portière arrière jusqu'à l'entrée du palais par des hommes, tout de noir vêtus. Les gardes se placèrent pour former un rang d’honneur de chaque côté. Comme il était de coutume en Maronhi, Lyu Sato s'inclina à la vue du chancelier. Elle restait dans cette position jusqu'à apercevoir l'ombre de l'homme sur le sol.

« Bienvenue en Maronhi. Je vous prie de bien vouloir nous excuser pour le retard de la Gran Man, cette dernière ne devrait plus tarder. »

Elle se redressait alors d'un mouvement sec et net, invitant bientôt, d'un geste de la main, le chancelier Gardenheimer à la suivre vers l'intérieur. Les délégations les suivirent alors, et après quelques minutes, entrèrent dans une pièce traditionnelle nippone de taille modeste. Tous s'assirent autour d'une longue table basse formant un ellipsoïde. Lyu Sato, à genoux sur un petit coussin, s'inclina une nouvelle fois avant de prendre la parole :

« Monsieur Gardenheimer, je tenais d’abord à vous remercier d’avoir accepté cette rencontre. Avec la polarisation croissante du monde, il est assez rassurant de voir qu'il est toujours possible de créer un lien entre deux nations aussi différentes. »
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La pluie battait bruyamment sur le toit de la chancellerie fédérale. Alors que la nuit se retirer doucement, le soleil se levait chaque minute un peu plus haut dans le ciel, le peuple souverain se réveillait doucement pour partir travailler. Chaque pièce du bâtiment était allumée et les quelque 500 employés présents s'activaient pour préparer le départ du Chancelier encore au lit. Alors qu'un huissier se dépêcher pour réveiller ce dernier, quel ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit le Chancelier Gardenheimer debout et habillé assis à son bureau de chambre à écrire de nombreuses phrases sur un carnet. L'huissier lui tira alors la chaise lui rappelant que l'avion l'attendait et qu'aucun retard était possible. Keunrad lâcha un léger sourire avant de se lever et d'approuver les recommandations ne sont plus fidèle employés. Alors que le Chancelier défilait d'un pas rapide dans les nombreux salons et bureaux de la chancellerie, il fut rapidement intercepté par son aide de camp militaire. Celui-ci l'informant que l'hélicoptère en direction de l'aéroport était prêt. Keunrad semblait surpris de prendre un moyen helicoporter et non automobile pour se rendre à l'aéroport central de Krövnenborg. Mais cela n'avait pour lui aucune importance à peine eu-t le temps d'enfiler un long mentau que celui-ci était déjà dans l'hélicoptère fédéral. Après avoir survolé la capitale encore un peu endormie il se retrouve au bon milieu du tarmac de l'aéroport. Une faction de secondes plus tard celui-ci était dans l'avion officiel en compagnie de son aide de camp, quelques conseillers ainsi qu'un présent de taille pour la ravissante Chef d'État du Maronhi. Keunrad quant à lui était assi sur son siège, à passer un coup de téléphone à gauche et à droite pour prendre des nouvelles de ses différents Ministres fédéraux. Pendant son absence le vice-chancelier était en charge du pays et au vu de ces alignements politiques différents cela ne rassurait pas le Chancelier Gardenheimer.

Le vol semblait durer une éternité, l'avion officiel était escorté de deux chasseurs au vu de l'instabilité des pays qu'il survolait. Par moments Keunrad, envoyé des signaux aux deux pilotes qui y répondait avec humour et professionnalisme. Cela faisait rire les membres du convoi diplomatique. Alors que des turbulences se faisaient ressentir, l'avion dut contourner un immense cyclone avant d'atterrir sain et sauf dans la capitale marohnienne. Alors que Gardenheimer embarqué dans une voiture de fonction provenant de l'ambassade norstalkienne dans ce même pays, un messager urgent de la part de son Ministère fédéral de l'intérieur. Après l'avoir lu devant la voiture (malgré les supplications de rentrer dans la voiture de ces gardes du corps) il demanda à son aide de camp qui était assis devenant côté passager d'envoyer un message de sa part directement au Ministère concerné. Puis il se décida enfin à rentrer voyant que celui-ci prenait de plus en plus de retard. Le convoi était fluide et rapide, klaxonné à certains moments par des marohniens désireux de saluer le premier chef d'État à se rendre là-bas. Le véhicule blindé entra alors enfin dans la cour du bâtiment de rencontre. Une rangée de garde marohniens se tenait au garde-à-vous et la ministre des affaires étrangères en plein milieu hélas sans la Chef d'État. Keunrad sortit rapidement du véhicule avant même que ces hommes lui ouvrirent la portière, ce qui était bien évidemment anti-protocolaire mais soit, il s'avança vers la jeune Chef.

- Merci énormément de cet accueil madame Sato. [...] Ah, j'espère que votre chef d'État arrivera bientôt, car nous avons tant de chose à nous dire il me semble !

Les deux dignitaires entrèrent alors dans un déballée pièces traditionnelles nippones.

- Il est vrai que la situation internationale ne cesse de se dégrader de jour en jour. Je commence à comprendre qui sont réellement les éléments nuisibles dont la Londuarie Communiste et les autres puissances s'abandonnant à leurs orgeuilles et non au peu de raison qu'ils possèdent... déplorable !
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« Votre perspicacité est à la hauteur de votre réputation », répondit Lyu Sato d'une voix flûtée, comme en répétant l'air d'une musique retenue par cœur.

Elle échangea alors quelques mondanités afin de faire passer le temps jusqu'à l'arrivée de la Gran Man. Après quelques minutes les portes s'ouvrirent, mais ce n'était là que deux femmes maronhiennes en kimono, l'une portant le thé, l'autre portant une grande cage contenant un petit oiseau. Le thé fût servi aux convives tandis que l'oiseau était libéré de sa prison. La picolette s'envola alors sur le doigt de Lyu, se raidit un peu, tourna la tête de gauche à droite avant de fixer le chancelier, puis bomba la poitrine pour commencer à dévoiler son chant roulé et claironnant. Après quelques instants, l'oiseau s'arrêta de chanter, fixant l'entrée par laquelle les convives étaient passés. Les Maronhiens s'inclinèrent dans sa direction avant-même toute apparition. Soudain, les portes s'ouvrirent à nouveau, dévoilant enfin la Gran Man. Awara débita d'un ton affolé :

« Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour cette ponctualité douteuse monsieur le Chancelier ! J'avais un rendez-vous d'orde médical, et celui-ci c'est quelque peu retardé. »

Elle était vêtue d'un uniforme ajusté pour laisser place à la légère proéminence que formait l'enfant qu'elle gardait en elle. Elle s'agenouilla alors à côté de Lyu et inclina la tête, touchant presque la table. Elle enchainait alors sur des banalités, ne voulant nullement froisser son invité en abordant directement les sujets qui avaient mené à cette rencontre, et espérant par là que celui-ci fasse le premier pas dans cette direction.
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- Madame, si je suis présent aujourd'hui c'est parce que la situation internationale est critique et que les états eurysiens s'enflamment. J'aimerai connaître clairement le point de vu Maronhien.
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« Pour vous parler sans détours, nous nous sommes que peu attardés sur la situation eurysienne. C'est un bien étrange et lointain continent dont l'âge d'or semble aujourd'hui révolu. Pour la Maronhi, il va de soit de ne pas se mêler de ce qui ne la regarde pas. Reste à définir ce qui la regarde. »
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