[ETRANGERS] Ministère des Affaires Étrangères - Page 4

Madame la ministre,

Comment vous portez-vous ? Bien, nous l'espérons. Il est vrai que nous ne communiquons pas aussi souvent avec nos chers partenaires pérons que nous ne le souhaiterions. Hélas c'est qu'il n'y a pas grand chose à dire : les affaires courantes s'expédient d'elles-même. Pas de nouvelle, bonne nouvelle disait un collègue Pharois. Enfin.

Nous nous adressons à vous en qualité de partenaires et, aussi, de puissance amie. Vous n'êtes ainsi pas sans avoir entendu parler des terribles évènements de Port-Hafen. Comment ne pas être au courant après tout. Nous n'avions pas vu de tels massacres depuis qu'un missile Alguarenos vendu à la dictature Francisquienne s'est écrasé sur l'aéroport international de la capitale de Damanie.

Et si l’on a pu voir certains pays se réjouir à demi-mot de la situation de Port-Hafen, jouant de leurs forces militaires pour menacer les alliés et protecteurs de la région, le pharois, de guerre s’ils intervenaient pour défendre la ville (rappelons à ce titre que si Port-Hafen a été en mesure d'obtenir pacifiquement son indépendance et suit un fonctionnement démocratique, l'Alguarena, qui s'oppose si vertement à la défense de ce territoire, soutient militairement et économiquement le Pontarbello, dictature militaire ayant entre-autre tirée sur des diplomates internationaux, les fameux "pharois" cités dans la déclarations Alguarenos), nous rejetons pour notre part un tel cynisme et souhaitons ainsi organiser rapidement le concert des nations en faveur d’un soutien économique et humanitaire sans détour de la population Hafenoise.

Vous connaissez nos valeurs. Nous sommes bien incapables de nous empêcher d'intervenir lorsqu'il nous est possible d'éviter un drame ou du moins de le mitiger. C'est ce qui nous a poussé à vous restituer des reliques et des archives après le dramatique incendie du musée d’Histoire de Rore. Ce n’est pourtant pas une initiative qu’il faut prendre à la légère, et ce n’est pas une initiative qu’un pays peut prendre seul. Parce que vous êtes parmi nos partenaires les plus importants, nous souhaitons travailler avec vous, au même titre que tous les autres pays que nous avons contactés à cette fin. Nous vous présentons ainsi comme gages de sûreté la façon dont ont été menées nos opérations dans la région Nazuméenne du Mokhaï, où nous avons été appelés à intervenir par le parlement local et, plutôt que de prendre une décision unilatérale, nous avons organisé le concert des nations de la région et organisés avec eux une opération commune et librement consentis.

Il ne s’agira cependant pas de ça. Si Port-Hafen doit être défendu, et que l’allié Pharois ne peut le faire sous peine de provoquer une réaction de la part de la Fédération d’Alguarena, le Grand Kah s’en chargera seul, en sa qualité d’allié de Saint-Marquise. Ce que nous souhaitons organiser avec vous, donc, c’est une pure opération humanitaire. Nous souhaiterions ainsi recevoir de différents pays des promesses d’aides, qui n’ont pas à être importantes mais qui, cumulées à celles des autres pays membre de l’initiative, devraient permettre d’obtenir des sommes très importantes pour aider les populations de Port-Hafen et aider cette petite ville à retrouver, plutôt que son innocence, les infrastructures nécessaires à sa survie.

Veuillez agréer, madame la ministre, l'expression de mes salutations distinguées,