06/06/2013
22:16:39
Index du forum Continents Eurysie Pharois Merirosvo [ARCHIVES] le Pharois Syndikaali

Projet Deus : voir le Pharois

2016
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Coordination des Agences du Renseignement Pharois Extérieur


Aux ministres du Parti Communiste Pharois,
A la citoyenne Marketta, ministre de la Planification,
Au citoyen Sakari, ministre de la Défense territoriale,
Au citoyen Killikki, ministre des Propriétés publiques et du Bien Commun,

Conformément à votre demande, le projet Deus commence à voir le jour. Bien que complexe et sujet à cautions pour les raisons que nous listerons ci-dessous, un recoupement des indices politiques, culturelles et économiques nous permettent désormais de proposer divers infographies permettant de représenter pour mieux comprendre la situation actuelle du pays, sous les angles demandés.

Les chercheurs à ce jour attelés au projet Deus ont toutefois tenu à mettre en avant les difficultés rencontrées dans la collecte de données statistiques et les limites de leur travail.
  • Absence totale de comptabilité dans certains secteurs économiques
  • Absence totale de recensement de la population
  • Législation sur les libertés individuelles n’autorisant pas la collecte de données privées des citoyens Pharois
  • Désintérêt général des sciences humaines pour les études quantitatives
  • Décentralisation du territoire amenant à des échelles de mesures différentes d’une région à l’autre
  • Peu de collaboration des autorités locales, voire hostilité de celles-ci
  • Secret défense s’appliquant à des données habituellement non-concernées par ce type de restrictions

Pour toutes ces raisons, le projet Deus ne pourra qu’avancer de manière extrêmement prudente. Les scientifiques recommandent de focaliser les recherches sur les questions les plus urgentes.


Pour rappel, l'existence du projet Deus n'a rien d'officielle. Aucun de vous n'ignore la frilosité de la population quant aux méthodes de contrôle social initiées par l'Etat et de manière générale toute entreprise visant à collecter leurs données personnelles à des fins politiques. Ces documents ne doivent pas fuiter et sont laissés à la discrétion des ministres en faisant la demande. Le projet Deus enfreint plusieurs règles constitutionnelles, je gage qu'aucun de vous ne souhaite se retrouver embourbé dans un scandale d'Etat.


Veuillez prendre note.

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Capitaine Ilmarinen,
Directeur de la CARPE.
3448
Document n°1 et 1bis

Les différents types d'entreprises présentes au Pharois Syndikaali depuis la grande réouverture (2004-2008), en % :




Les différents types d'entreprises présentes au Pharois Syndikaali depuis la grande réouverture (2004-2008), en quantité de travailleurs (estimation approximative établie grâce aux chiffres de la population totale) :



Observations :

  • Diminution progressive de l'artisanat, pourtant encore surreprésenté au début du siècle.
Note : il est entendu que l'entrée dans la mondialisation et le boom économique du Syndikaali qui en a suivi ont naturellement entraîné le déclin rapide des secteurs de production artisanaux, sinon par leur nombre au moins proportionnellement. Les opportunités commerciales se font désormais dans des secteurs à haute valeur ajoutée qui concernent peu l'artisanat pharois classique. Il est toutefois important de souligner que le tissu économique intérieur du Syndikaali reste très dépendant des petits producteurs locaux, en raison notamment de la forte décentralisation du territoire national faisant de la région l'échelle administrative la plus importante politiquement, et de la communauté de communes la plus dynamique économiquement.

  • Déclin puis rebond de la part du secteur public à partir des années 2006
Note : l'accession au pouvoir de trois ministres communistes a assurément permis d'endiguer le déclin du secteur public pharois en process sous la coalition libérale précédente. Sans qu'on ait vu de privatisations massives, c'est l'augmentation des budgets alloués aux services publics qui a entrainé la forte augmentation de la part de ces-derniers dans l'économie. Plusieurs grands chantiers d'envergure nationale, notamment dans l'accueil et l'insertion sociale de populations immigrées, ainsi que l'indépendance d'Albigärk qui a nécessité beaucoup de travaux de grande ampleur pour la rattacher au tissu économiques pharois ont été autant de marchés réservés à l'Etat, ce qui a permis l'essor de nouvelles entreprises publiques, un phénomène relativement rare au sein d'un pays attaché à l'entreprenariat privé.
Il nous faut également souligner l'importance qu'a eu le développement de l'industrie militaire dans l'augmentation de la part du secteur industriel national ces quatre dernière années.

  • Augmentation croissante de la proportion des coopératives sur les entreprises
Note : grande spécificité du modèle économique pharois, la part des coopératives sur les entreprises à actions. On constate d'ailleurs que ces-dernières bénéficient relativement peu du boom économique de ces quatre dernières années, elles voient leur part diminuer continuellement. Seules les grandes entreprises semblent relativement épargnées, preuve que pour les petites et moyennes entreprises, le modèle de la coopérative est privilégié. Les grandes entreprises privées sont d'ailleurs souvent le fait d'investisseurs étrangers au Pharois, d'où leur résistance relative, quand le nombre de petites entreprises s'effondre, jugées peu pertinente au vu de la nature du tissu économique du pays.

  • L'auto-entrepreneuriat continue d'occuper une place importante et stable au sein de l'économie pharoise
Note : le modèle économique du pêcheur ou du marin solitaire est toujours aussi populaire, malgré les évolutions de la société pharoise en pleine mondialisation. Le recours à des travailleurs indépendants notamment pour les métiers pénibles de la mer reste à ce jour une norme bien acceptée, malgré de timides progrès sur la question sociale impulsées par le Parti Communiste, les Pharois semblent attachés à une certaine autonomie dans des secteurs bien précis. Contrairement à l'artisanat, dont la part baisse régulièrement depuis 2004, l'auto-entreprenariat semble un compromis acceptable entre l'économie traditionnelle et individualiste pharoise et l'ouverture aux marchés étrangers, notamment dans le secteur du tourisme et des services, en pleine expansion.
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Document n°2

Les principaux secteurs d'activité au Pharois Syndikaali depuis la grande réouverture (2004-2008), en % :



Observations :

  • Chiffres de début d'année
Note : les valeurs sont récupérée en début d'année, le 1er janvier. D'où l'absence de certains secteurs tels que le commerce mondial et le tourisme pour l'année 2004, l'ouverture à la mondialisation s'étant faite courant de cette année.

  • Très forte diminution de la part du secteur halieutique depuis 2004
Note : comme le montre le document numéro 1, ce n'est pas tant la diminution des emplois traditionnels liés à la mer (pêche, fret, transport, petit commerce, poste, etc.) que la diminution de leur valeur ajouté proportionnellement à d'autres secteurs d'activités devenus beaucoup plus stratégiques avec l'entrée dans la mondialisation. Choix a également été fait de placer un grand nombre de profités réalisés officiellement dans le secteur halieutique dans le secteur du marché noir, celui-ci se sert beaucoup des activités de pêche pour camoufler des manœuvres de contrebande ou de piraterie. A noter néanmoins que pirates et pêcheurs peuvent se confondre, ce qui brouille la distinction de ces deux secteurs d'activité.

  • Augmentation de la qualité des services, diminution de leur part dans l'économie
Note : la montée en gamme rapide des services à la population (y sont inclus pêle-mêle transport, éducation, santé, télécommunications, BTP, etc.) dû à l'augmentation substantielle de la richesse des Pharois au cour des quatre dernières années a paradoxalement conduit à la réduction de leur part au sein de l'ensemble de l'économie du pays. De grands travaux d'aménagement et de modernisation du territoire ont par exemple permis de diminuer le nombre de travailleurs employés localement par les collectivités. Le secteur des transports est un bon exemple, le développement du train et des grandes compagnies de fret maritime ont drastiquement diminué la part des petits navires de transport. De la même manière, la centralisation de l'éducation supérieure à Albigärk et dans les grands centres urbains a diminué la valeur ajouté des petits établissements régionaux.

  • Déclassement de la sylviculture et de l'agriculture
Note : l'ouverture à la mondialisation du Syndikaali a permis l'importation de matières premières telles que la nourriture et le bois, pourtant autrefois centrale pour le bon fonctionnement du pays. Réduits désormais à moins de 1% de l'économie pharoise en 2008, ces deux secteurs souffrent d'un grand manque de compétitivité par rapport aux voisins - y compris immédiats - du Syndikaali. Dans une certaine mesure, le secteur de la chimie pâtit également de la concurrence mondiale, déclassé par rapport à d'autres secteurs de pointe tel que celui de la micro ingénierie.

  • Le secteur de la construction navale souffre du manque d'exportation
Note : la politique pharoise de non-exportation (ou à titre très exceptionnel) de ses navires fait perdre en compétitivité à ses chantiers navals, malgré que ceux-ci se maintiennent à un niveau d'expertise particulièrement élevé et l'augmentation drastique de la demande du gouvernement en navires de guerre. Ces commandes publiquement ne suffisent pas, pour l'heure, à endiguer la diminution proportionnelle de la part de ce secteur stratégique dans l'économie, malgré une production de richesse toujours à la hausse depuis 2004. Si le Syndikaali venait à s'ouvrir à l'export et développer sa propre compagnie de vente d'armes, nul doute que le bénéfice tiré des chantiers navals exploserait.

  • Timide augmentation du tourisme
Note : le manque de politique touristique du Syndikaali freine manifestement le développement de ce secteur, malgré une augmentation croissante du passage dans le Détroit. Ce sont les ports-libres qui attirent encore aujourd'hui la majeure partie des touristes étrangers, ainsi que la Commune d'Albigärk pour ses étudiants. Si ce secteur se développe de lui-même, grâce à des politiques volontaristes de la part des ports du Détroit, en dehors de cette zone le territoire pharois reste encore aujourd'hui peu attractif pour les voyageurs. On note toutefois de périodiques augmentations de la demande des agences touristiques suite à la classification de plusieurs zones géographiques au patrimoine mondial.

  • La politique de rattrapage scientifique porte ses fruits dans le domaine de la haute technologie
Note : le secteur a mis du temps à devenir important mais semble depuis deux ans prendre son envol grâce à la politique de rattrapage technologique à grande vitesse qu'a entrepris le Syndikaali depuis 2004. Le pays fait désormais la course en tête sur la plupart des technologies de pointe, y compris l'aviation où elle marquait pourtant un retard conséquent (inexistence totale de compagnies dans le secteur aéronautique) en 2004, au moment de l'ouverture. Cette excellence permet l'exportation de technologie de pointe, notamment en micro ingénierie où la demande est particulièrement forte. L'indépendance d'Albigärk et les nombreux crédits accordés à la recherche boostent de manière évidente ce secteur en pleine expansion.

  • Commerce extérieur et marché noir en plein boom
Note : on aurait pu s'attendre à ce que ces deux secteurs se fassent de l'ombre mutuellement, mais ils semblent se développer en parallèle et se nourrir l'un de l'autre. Il semble que la distinction entre marchand et pirate ne soit plus aussi claire, en particulier à l'ère de la mondialisation libérale où les voyages sur de longues distances se démocratisent. La politique extérieure pharoise d'exclaves en Listonie semble également un facteur non négligeable pour expliquer la croissance massive de la part de ces deux secteurs au sein de l'économie pharoise. La projection des capacités de contrebande du Syndikaali à travers le monde est allée de paire avec celle de ses commerçants et l'ouverture aux autres nations grâce aux liens diplomatiques tissés à travers le monde permet de contrebalancer la mauvaise réputation des Pharois à l'étranger. Le Syndikaali est de plus en plus perçu comme un interlocuteur respectable et précieux, ce qui développe son poids commercial tout en servant de couverture aux pirates. Ceux-ci, qui attiraient au paravent l'attention dans les ports, passent maintenant plus inaperçus au sein des nombreux commerçants Pharois tout à fait honnêtes et respectables.
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Document n°3 et 3bis

Classification en milliards d'écailles des principaux secteurs d'activité au Pharois Syndikaali depuis la grande réouverture (2004-2008 (édit ajout de 2009 et 2010)) :




Comparaison en milliards d'écailles des principaux secteurs d'activité au Pharois Syndikaali depuis la grande réouverture (2004-2008) :



Observations :

  • Léger décalage d'échelle
Note importante : le PIB estimé en début d'année 2004 était de 400 milliards d'écailles pharoises, entrainant en début d'année 2005 (700 milliards d'écailles) une augmentation nette de 300 milliards d'écailles. Chaque année suivante l'économie augmentera en moyenne de 200 milliards d'écailles par an ce qui peut partiellement biaiser la perception des données.

  • L'exploitation des hydrocarbures boostée par les nouvelles technologies puis plombée par la concurrence
Note : l'exploitation des hydrocarbures, très présentes dans la Zone Économique Exclusive maritime pharoise où le Syndikaali possède de nombreuses plateformes gazières, a connu une augmentation jusqu'à l'année 2006, vraisemblablement grâce à l'apport de nouvelles technologies d'extraction avant de finalement diminuer à partir de l'année 2007 où l'ouverture de se secteur à la concurrence semble avoir diminué l’attrait de ce secteur au profit des productions à haute valeur ajoutée. Manifestement le Syndikaali se destine à progressivement diminuer la part de production de ressources brutes au profit de ressources manufacturées, où la concurrence est moindre.

  • Le marché noir cannibalise le secteur halieutique
Note : les choix politiques du gouvernement, validés par les bons scores électoraux du Parti Pirate, semblent clairement aller vers l’encouragement du marché noir dont la manne économique représentait en 2008 environ 442 milliards d'écailles soit presque le PIB d'un petit État. En comparaison, la pêche et les emplois de marins plus traditionnels peinent à attirer alors que le secteur du commerce international est également en pleine expansion. A nouveau, il parait évident que le Syndikaali prend le chemin de la spécialisation dans les secteurs économiques où il est le plus efficace : contrebande, commerce international, production navale et technologies de pointe, ce qui a pour effet d'entrainer mécaniquement la dévalorisation des emplois traditionnels.
L'augmentation initiale de la richesse produite dans ce secteur vient vraissemblablement des investissements massifs des Pharois dans les navires lorsque le pays a commencé à fortement s'enrichir. Ces mêmes navires ont ensuite été réorientés vers de nouveaux usages (commerciaux et pirates) lorsqu'il est apparu évident que la pêche et les activités affiliées devenaient peu rentables comparativement à d'autres. Il faut également appliquer à ce secteur la même observation que celle faite à celui de l'agriculture : l'enrichissement et l'excédent commercial du Syndikaali lui permet d'acheter sa nourriture à ses voisins, le rendant moins dépendant de la pêche pour sa survie, ce qui fait baisser les prix et donc la valeur ajouté de ces métiers.

  • Regain de la production navale, dynamisée par les premières ventes ?
Note : cf. Document 2, les ventes conclues auprès du Royaume-Uni du Norstalkian et la crise du Prodnov semblent redonner un souffle au secteur de la construction navale, le gouvernement Pharois ayant manifestement jugé celui-ci stratégique pour les années à venir. Il est vrai que les investissements dans le secteur culturel sont au point mort depuis 2007, tandis que ceux dans le secteur scientifique concernent majoritairement Albigärk. L'armement et particulièrement la marine militaire, elle, a vu une forte augmentation de ses budgets annuels, faisant craindre une escalade mais dynamisant ce secteur de l'économie pharoise. Les réformes initiées par le ministre Sakari pour autonomiser la production militaire semblent également commencer à porter leurs fruits avec des gains de productivité marginale croissants.

  • Léger rebond en 2008 des secteurs de la chimie, agriculture et sylviculture grâce aux grains de productivités permis par l'innovation
Note : alors que le nombre d'emplois dans ces secteurs diminue depuis 2004, les nouvelles technologies continuent toutefois de faire gagner en valeur ajoutée aux ouvriers de l'industrie chimique et agricole. Ces deux secteurs étant par ailleurs liés, le développement de nouveaux engrais et de techniques d'enrichissement des sols a permis de rendre exploitable certains territoires jusque-là laissés sauvages. Il en va de même pour la sylviculture dans le marécage de Suo, bien que ce-dernier soit très protégé, les communautés de bucherons qui y résident gagnent en confort et en efficacité grâce aux innovations leur permettant à présent d'exploiter des zones demeurées particulièrement difficiles d'accès.

  • La part des services en augmentation régulière, mais reste négligeable
Note : la part des services intérieurs au sein du PIB du Syndikaali est de nature à interpeller pour une économie moderne. Il est évident que le manque d'infrastructures sur le territoire et sa forte décentralisation sont un frein au développement d'un tissu économique harmonieux et organique. Le fret et le transport par bateaux sont pour l'heure encore une épine dans le pied de la société pharoise, qu'elle continue à fractionner et à ralentir. Cette faible part des services explique aussi très certainement la manne économique que représente à ce jour le marché noir qui sert de palliatif à des secteurs d'activités peu pris en charge par la collectivité. Ainsi si l'éducation et les soins demeurent de très bonne qualité grâce à une politique d'encadrement volontaire de la part de l'Etat, l'accès au logement, à l'énergie, aux télécommunications, au transport et de manière plus générale aux services à la personne est très dépendant des réseaux locaux autogérés qui passent complètement en dessous des radars de l'administration.
S'il ne s'agit pas à proprement parler d'activités criminelles, le fait est que ni l'Etat, ni le gouvernement n'ont de visibilité et encore moins de contrôle sur des secteurs entiers de l'économie pharoise.
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Document n°4

Évolution des revenus (⚘) au Pharois Syndikaali depuis la grande réouverture (2004-2008 (édit : ajout de 2009)) en % de la population totale :





Observations :

  • Grande pauvreté pharoise jusqu'en début de siècle
Note : les chiffres collectés pour l'année 2004 mettent en lumière le fort retard économique qui touchait le Syndikaali au début du XXIème siècle avec près de 90% de la population touchant moins de 3000 écailles par mois et plus de 50% en touchant moins de 1500. L'économie traditionnelle pharoise, tournée vers l'industrie et les activités de pêche, ne dégageaient pas assez de richesse pour offrir aux travailleurs un niveau de rémunération compétitif par rapport aux autres nations. C'est cette faiblesse des revenus qui peut certainement expliquer les chiffres de l'émigration hors du territoire ayant eu court jusqu'en début de siècle.

  • Evolution peu significative des plus faibles revenus (-1500 ⚘)
Note : c'est probablement l'une des données les plus importantes à observer, malgré l'enrichissement significatif du Syndikaali depuis sa réouverture, la part de la population touchant moins de 1500 écailles par mois n'a baissé que de 10% et reste stable pour les populations touchant moins de 500 écailles par mois. Il est toutefois important de rappeler que ces chiffres certes bas ne disent rien de la pauvreté réelle du pays. Une part toujours significative des Pharois conserve des modes de vies traditionnels tournés vers les activités halieutiques, agricoles ou artisanales que la mondialisation a peu bouleversé puisqu'elles sont opérantes à de petites échelles économiques. Ainsi, le territoire Pharois était encore très fractionné, les économies de proximité demeurent pertinente et permettent de vivre, malgré de faibles revenus. Les solidarités organiques demeurent également fortes dans un certain nombre de région, expliquant certainement la stabilité économique de ces populations à faibles revenus qui ne sont guères incitées ou tout simplement désireuses de s'enrichir.
Néanmoins, la pauvreté subie reste présente et ne doit pas être masquées par ces explications structurelles non plus.

  • 40% de la population touche plus de 3000 écailles par mois
Note : c'est un chiffre impressionnant, surtout comparé à ceux de nos voisins les plus immédiats, mais qui doit être contextualisé à l'aune du modèle économique pharois privilégiant les coopératives, l'investissement et la consommation plutôt que l'épargne et la capitalisation. Les bénéfices des coopératives étant directement reversés aux travailleurs, ceux-ci ont naturellement vu leurs revenus grimper en flèche avec l'essor économique du Syndikaali. Une grande part de cet argent ne reste toutefois pas longtemps dans la poche des Pharois puisqu'il est immédiatement réinjecté dans la coopérative en tant qu'investissement (les travailleurs ne peuvent racheter des actions comme cela se fait ailleurs). Les hauts salaires sont donc en trompe-l’œil, un certain nombre de coopératives ne pourraient pas survivre si leurs employés ne choisissaient pas de réinjecter leurs gains pour remettre littéralement "une pièce dans la machine". Une dynamique toutefois bien présente puisque le taux de lancement de coopératives et de fermetures de ces-dernières est assez élevé dans certains secteurs, à commencer par celui des équipages qui se constituent et se reconstituent fréquemment sous de nouvelles formes juridiques.
Il faut également ajouter à cela les très faibles niveaux de taxation par l'Etat, en particulier dans les territoires les plus riches à savoir les ports-libres, ce qui oblige à ramener le niveau de rémunération au coût des charges courantes, faute de grands services publiques.

  • Polarisation de la société sur fond de déclin de la classe moyenne
Note : les Pharois ont toujours été très fragmentés, dès la fondation du pays sur l'association de petits propriétaires les intérêts des uns et des autres ne se sont que rarement réunis sous des formes de solidarité nationale ou de patriotisme. En résulte aujourd'hui une nouvelle polarisation de la société pharoise, entre les citoyens s'étant pleinement engagés dans le processus d'ouverture à la mondialisation, et ceux l'ayant pour certains tout bonnement refusée. Une situation qui ne pose pas forcément problème, la décentralisation de l'Etat permet à certaines régions de conserver des modes de vie relativement conservateurs et l'organisation des territoires autour de communs et de coopératives permet dans une certaine mesure d'échapper aux pressions du marché : un investisseur souhaitant s'implanter dans une région ne pourrait décider seul de son avenir au nom de son capital. La coopération avec les populations locales est fortement incitée grâce à la faible taxation des coopératives comparées aux entreprises à actions.

  • 10% d'ultra-riches, naissance d'une super classe aventurière
Note : les hauts bénéfices réalisés par les coopératives pharoises ne suffisent pas à justifier les revenus extrêmement élevés d'une certaine classe d'entrepreneurs fortunés. Si l'essor maîtrisé de la piraterie internationale a permis la constitution de fortunes pour quelques aventuriers, c'est avant tout les grands capitaines qui dirigent des armadas de navires commerciaux qui ont su tirer leur épingle du jeu. L'ouverture d'un grand nombre de marchés grâce à la modernisation du territoire, d'Albigärk ou même chez nos voisins, à Merengrad pour profiter de l'absence de concurrence en Lutharovie a permis l'apparition de cadres et entrepreneurs extrêmement bien rémunérés. Le poids économique du Syndikaali, particulièrement dans les mers du nord, assure à ses entreprises et coopératives une indiscutable force de frappe sur les marchés extérieurs, boostées par les investissements dans les nouvelles technologies.
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Document n°5

Partage moyen du temps des Pharois consacré aux activités de la vie quotidienne, en % de la journée :





Observations :

  • Une vie relativement nocturne
Contrairement à la plupart des nos voisins nordiques, le partage des activités sur une journée par les Pharois laisse une place conséquente à la vie nocturne, caractérisée par des heures de repas tardives (pic entre 20h et minuit) et des activités continues tout au long de la journée, y compris entre 2h et 4h du matin. Outre les importants besoin en socialisation de la population, dû à l'isolement géographique et l'austérité du climat, c'est la part des activités nautiques (cf. point suivant) qui tranche avec les chiffres des pays voisins.

  • Les activités nautiques stables
On qualifie d'activités nautiques les sports, jeux aquatiques, promenades en bateau, mais également la pêche, contrebande, etc. se faisant en mer. Les chiffres quasi constants des heures allouées par les Pharois aux activités nautiques dans la journée s'explique par trois facteurs : tout d'abord l'omniprésence des navires au sein des infrastructures de la vie quotidiennes (circulation, livraison, communication, loisirs, etc.), ensuite les différentes heures de pêches, certains animaux marins ou oiseaux ne pouvant être capturés qu'à certaines heures de la nuit ou à certaines températures, enfin les activités liées au marché noir se faisant souvent en mer, à la faveur de la nuit.

  • La part horraire liée aux déplacements reste importante
Autre comparaison avec nos voisins, les Pharois continuent d'accorder une part très importante de leur journée à leurs déplacements. Ceci s'explique par la lenteur de la circulation par bateau, encore majoritairement plébiscitée ou contrainte, mais également le manque généralisé d'infrastructures de transport de masse : trains, métros, tramways ou même aviation. De manière générale des gains de temps et de productivité pourraient être réalisés simplement en diminuant la part du temps alloué aux déplacements sur le territoire du Syndikaali.

  • Manque de sommeil
Bien que la plage horaire soit plus étalée dans la journée que chez nos voisins, il est toutefois indiscutable que les Pharois manquent de sommeil de manière générale, avec une nuit moyenne s'élevant à 6h48 de sommeil par jour, soit plus d'une heure de moins que le temps idéal conseillé par la médecine. Ce taux de sommeil insuffisant entraine notamment une baisse de productivité générale, mais également la hausse du nombre d'accidents, notamment en mer, ce qui augmente les pertes en capital humain et le coûts des soins de manière générale.

  • Socialisation et récréation groupée
Là où certains pays étalent les activités ludiques sur toute la journée, le Syndikaali possède une culture plus collective, sans doute liée aux habitudes des fêtes communales ou ouvrière qui tend à pousser les Pharois à se rejoindre pour profiter tous ensemble plutôt qu'à étaler leurs loisirs dans le temps. Ces statistiques confirment les études sociologiques qualitatives qui montraient la grande importance accordée aux festivités et l'animation des quartiers portuaires le soir venu. Bémol toutefois : la prolifération des accidents et troubles à l'ordre public dû à une trop grosse concentration d'individus dans les quartiers portuaires ou en mer entre 20h et minuit.

  • Même constat pour la restauration
Probablement liée aux traditions ouvrières et de marins qui consistaient à former de grandes tablées pour déjeuner tous ensemble, les Pharois ont largement groupé leurs horaires de restauration entre midi et 14h. Ces regroupements se diluent toutefois dans le temps pour le repas du soir, certainement liés aux activités de détente et de loisir, elles-mêmes étalées dans le temps.

  • Les soins personnels, toujours marginaux
Confirmant plusieurs analyses de santé publique, la pratique des soins personnels reste encore peu ancrée dans la culture pharoise, entrainant des coûts supplémentaires pour la sécurité sociale, notamment dû à des retards de détection des maladies, de prises en charge et plus généralement une mauvaise hygiène de vie. Nous conseillons la mise en place de campagne incitant à adopter les bons gestes pour la santé et à prendre soin du corps, y compris auprès des enfants et adolescents. Quelques gestes rudimentaires et l'adoption de bons réflexes pourraient largement diminuer le nombre de maladies non détectées et plus généralement la propagation d'épidémies. Cela vaut particulièrement pour les métiers à fort taux de promiscuité, tel que ceux de la marine où l'équipage vit au quotidien dans des espaces réduits et souvent peu ventilés.
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Document n°6

Estimation de la répartition géographique des Pharois capables de prendre les armes et de leur obédience (au 1er janvier 2009) :





Observations :

  • Le territoire pharois est le mieux doté en soldats, mais surtout des réservistes
La somme réelle de militaire issus de l'armée régulière sur le stricte territoire pharois reste majoritaire par rapport à nos autres théâtres d'opération mais uniquement grâce à la force d'appoint des réservistes. Ces nous apportent un soutien logistique crucial à nos bases militaires : la décision de déléguer les tâches subalternes à la société civile semble payer d'un point de vue strictement logistique et soulage notre armée professionnelle qui peut se concentrer sur des missions plus complexes. Sans présager des effets politiques à long termes, inclure la population dans notre appareil militaire sur le modèle des citoyens soldats semble, au moins en termes de ressources humaines, un atout stratégique non négligeable qui compense les faibles effectifs de notre armée régulière.
Il est toutefois important de préciser que si Porto Mundo n'est pas comptabilisé dans le territoire pharois par soucis de précision, sa proximité avec le Syndikaali et sa position stratégique dans le Détroit du nord fond qu'en termes de logistique, distinguer les deux n'est pas forcément pertinent pour l'état-major.

  • La piraterie régulière forme un vivier d'hommes particulièrement stratégique
Pour l'heure, la défense du Syndikaali repose encore sur le soutien apporté ponctuellement par la piraterie régulière, confirmant notre absolue dépendance aux États Généraux de la piraterie et à la Merenlävät. Nous couper d'une telle force vive serait non seulement un danger pour la sécurité nationale, mais plongerait le Syndikaali dans un risque évident de guerre civile, les effectifs des pirates étant équivalent aux deux tiers de ceux de l'armée - dont on connait les porosités avec ce milieu.
A noter néanmoins que la proportion relative de la piraterie par rapport à l'armée diminue, ce qui montre que l'Etat reprend doucement la main sur le monopole de la violence légitime. Cette situation pourra peut-être vous réjouir, néanmoins les factions pirates pourraient exprimer du mécontentement si le déséquilibre devenait trop important avec le temps. On a déjà vu des gouvernements tomber pour avoir négligé les intérêts de ces factions, vous n'ignorez pas la résistance de la population à tous les projets de centralisation étatique.

  • La piraterie dissidente reste maîtrisable...
Il y a deux informations principales à retenir de ces chiffres : d'abord, l'immense majorité des pirates semblent jouer le jeu des Etats Généraux, y compris ceux ignorant leur existence. Notre stratégie de contrôle social semble avoir trouvé un équilibre et les chiffres de la dissidence restent stables ce qui, en comptant la croissance démographique, indique un léger recul.
Par ailleurs, les équipages de pirates dissidents sont proportionnellement composés d'hommes et de femmes sous-entraînés, ce qui va dans le sens de nos analyses précédentes. Manifestement la perte de concurrence entraînée par l'exclusion des réseaux de marché noir entraine une précarisation de ces hommes ou ne pousse à la dissidence que les plus incompétents. S'il demeure que des pirates de niveau professionnel nous échappent toujours, ceux-ci semblent finir par comprendre l'intérêt de profiter de nos services plutôt que de se placer en opposition.

  • ... mais privilégie les régions hors de notre zone d'influence
Bien qu'elle demeure majoritairement située en Eurysie pour des raisons historiques évidentes, on constate que la piraterie dissidente se concentre ensuite au Nazum et en Afarée, c'est à dire des régions échappant globalement à notre contrôle. C'est à la fois une bonne nouvelle puisque cela implique que les équipages dissidents cherchent à nous fuir et donc que notre appareil répressif fonctionne, mais doit nous faire rester sur nos gardes si nous ne voulons pas de mauvaises surprises à l'avenir. La C.A.R.P.E. recommande d'augmenter les fonds alloués à la Merenlävät pour la traque des rebelles.

  • Le potentiel de la Fraternité des mers du Nord doit être surveillé
La prise de Kotios a été un boost indiscutable pour l'Armada noire et ses équipages en leur permettant de se stabiliser sur un territoire fixe qui leur sert de base arrière. Si la Fraternité reste coopérative pour le moment, ses importants effectifs, estimés à environ dix mille professionnels, pourraient bien augmenter dans les prochaines années, d'autant que plusieurs dizaines de milliers d'hommes sont actuellement en formation dans la Commune. Je laisse aux ministres le soin de tirer les leçons de cette situation, selon si vous préférez une Fraternité forte - quitte à risquer de la voir devenir incontrôlable - ou au contraire en limiter l'influence, notamment en agissant sur le trafic d'arme. Pour le moment Kotios n'a pas le tissu industriel suffisant pour s'équiper seule.

  • Merengrad est un hub incontestable de contrebande
Cela confirme les bons chiffres de la ville et ce malgré le marasme de l'économie en Lutharovie : les pirates trouvent un intérêt à ce modèle de port franc qui attire en effectifs totaux presque autant d'hommes que le continent Aleucien tout entier. Je suppose que cette information peut influencer le dossier de Doline.

  • La Listonie ne pèse que marginalement sur notre appareil militaire
Malgré la disparition d'un grand nombre de colonies, les territoires listoniens restent globalement sous contrôle. A part le Pontarbello, personne n'y remet en question notre souveraineté et même dans des zones "chaudes" comme le Kodeda ou le Shibh Jazirat Alriyh, nos effectifs restent stable dans le temps, signe que nous ne reculons pas. De manière assez prévisible, les colonies moins centrales pour nos intérêts ont été aussi moins dotées en matériel.De manière générale, le contrôle des enclaves ne pèse pas particulièrement sur notre armée, les effectifs alloués à chaque territoire restant globalement faibles et l'appuie des réservistes permet d'augmenter nos forces sur place sans trop peser sur nos professionnels.

  • Les pirates rouges restent marginaux
Aucune information quant à la formation de nouveaux soldats de leur part, tout porte à croire qu'une fois repérés, les écraser sera un jeu d'enfant.
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Édition des chiffres au premier janvier de l'année 2009
Notes :

Documents n°1 et 1bis

  • Une société équilibrée
En passant la barre symbolique des deux millions de fonctionnaires, soit tout de même un sixième de la population en âge de travailler, la tendance du Syndikaali à se doter des outils d’un Etat moderne semble se confirmer, ce qui peut être tout aussi bien inquiétant que bon signe, selon les ambitions du gouvernement. Une part importante de ces nouveaux travailleurs du secteur public sont embauchés dans le BTP, l'armée et la santé. Attention toutefois à ce que ce changement de paradigme trop rapide ne soit pas mal reçu par les travailleurs du secteur privé. Les chiffres sont toutefois à nuancer puisque le modèle hybride proposé par le Syndikaali de fonctionnaires dotés d’une grande autonomie permet sans doute de compenser la rigidité que peut faire craindre la bureaucratie. D'autant plus que le statut de fonctionnaire pharois signifie d'avantage une harmonisation des grilles salariales que le travail au service de l'Etat. Des efforts en ce sens devraient être accentués afin d’accompagner la transition de la population pharoise.
Les chiffres de la répartition des travailleurs sont pour le moment particulièrement bien équilibrés, près d'un quart de la population active travaille dans le secteur public, un quart est indépendant ou artisan, et la moitié travaillent en coopératives. La part des entreprises privées à action reste négligeable et demeure à la baisse.

Document n°3 et 3bis

  • Les hautes technologie : secteur d'avenir pour le Syndikaali
Les hautes technologies représentent dorénavant un quart de la croissance annuel du PIB. Il s’agit très clairement du secteur d’activité – si on met de côté le marché noir et le commerce extérieur – le plus productif du Syndikaali. Les efforts investis dans la course technologique et dans la rénovation des universités de la Commune d’Albigärk commence à porter ses fruits et à devenir rentable. Pour la troisième année consécutive, le Syndikaali reste la nation ayant le plus investi dans la recherche et développement au monde, ce qui a permis un rattrapage dans quasiment tous les secteurs de pointe.

  • L'industrie se démarque par rapport aux services
La croissance du tourisme et du commerce extérieur est décevante. C’est sans doute la conséquence des troubles survenus dans l’océan du nord tout au long de l’année 2008 mais le territoire pharois peine à se démarquer comme une destination touristique de premier ordre. Le constat est d’autant plus frappant lorsqu’on compare les chiffres des ports libres (plutôt bons) et ceux du reste du territoire (très mauvais). Sans véritable politique d’aménagement et de construction d’infrastructures destinées au tourisme mondial, il y a fort à parier que ce secteur restera marginal dans le PIB du pays.
En ce qui concerne le commerce extérieur, la croissance est toujours là mais diminue. La fermeture de certains détroits et les embargos mis en place contre des pays de l’océan du nord pénalise légèrement l’attrait de nos routes commerciales. Cependant, les pays en question étant des économies mineures, les pertes sont globalement compensées grâce aux rapprochement avec l’Empire Karpok et d’autres territoires de l’océan du nord.

Document n°4

  • L'enrichissement rapide de la population peut faire craindre une instabilité structurelle
50% de la population pharoise vit désormais avec plus de 2 500 écailles de revenu net par mois. Une statistique d’autant plus significative que la part des ultra-riches, qui n’avait cessé d’augmenter depuis l'ouverture du pays en 2004, reste stable en 2009. Ces chiffres semblent indiquer que la politique de redistribution indirecte, par l’incitation à l’utilisation des coopératives fait effet. Si aucune étude ne nous permet de comparer l’efficacité de cette stratégie par rapport à celle de la taxation, il semble en tout cas que l’opinion publique soit plus susceptible d’y adhérer.
Autre point d’importance qu’il faut souligner : les Pharois ne sont pas seulement de plus en plus riches, ils sont également riches par rapport aux autres nations du monde. La productivité par habitants est l’une des plus élevées du monde et si la grande pauvreté reste encore difficile à atteindre, pour des raisons structurelles et culturelles, il est indéniable que la population s’enrichit. Notre position géographique et nos accès aux marchés comblent pour le moment la capacité d’achat des Pharois, toutefois pour éviter une crise de la demande, nous conseillons d’anticiper en fléchant ou en organisant des modalités de consommation adaptées à nos besoins futurs et stratégiques. Plusieurs économistes d’Albigärk pointent du doigt le risque d’une fuite des liquidités vers nos voisins, si le Syndikaali ne rend plus rapidement plus attractif les investissements sur son sol. Nous pensons notamment au développement du marché de l’immobilier, complétement sous-développé sur le territoire pharois ou la mise en place de grands projets participatifs.
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Document n°7

Statistique des origines ethniques présentes sur le territoire du Pharois Syndikaali actuel de 1920 à 2009





Observations :

  • Explication sur le choix du territoire
Le territoire pris en compte dans cette étude correspond au territoire du Syndikaali en 2009, qui comprend donc les sous-entités d'Albigärk, les Stations libres et les ports-libres. Les enclaves pharoises en Listonie n'ont, par soucis de clarté, pas été inclues dans le calcul.

  • Explication sur le choix des dates
Les dates présentées dans ce document ont été choisies soit parce qu'elles correspondent à des évènements marquants dans l'histoire de la région, soit parce que ces statistiques étaient possibles à réaliser grâce aux données des douanes pharoises, qui a permis l'estimation de l'immigration dans les ports-libres dont la nature historiquement cosmopolite n'est plus à démontrer.1920 correspond à l'indépendance du Pharois Syndikaali et de la Commune d'Albigärk ainsi que l'effondrement du Royaume d'Albi, divisé en plusieurs entités politiques distinctes et souveraines.
1949 correspond à la fin de la colonisation listonienne dans la région avec la prise d'Albigärk. Elle est la troisième et dernière vague de conquête après Port-Listonia (Porto Mundo) et la Caprice Coast.
2000 correspond à l'entrée dans le nouveau siècle.
2004 correspond à l'ouverture du Syndikaali au reste du monde. A partir de la l'immigration s'accélère, principalement dans les ports-libres.
2005 voit l'arrivée des réfugiés Francisquiens qui fuient la persécution de l'Empire suite aux affrontements l'opposant au Pharois Syndikaali.
2006 marque l'indépendance de la Commune d'Albigärk et de la Caprice Coast et l'accès à la double nationalité des citoyens Listoniens présents sur leurs sols.
2008 voit acceptée la demande de Porto Mundo de rejoindre le Syndikaali en tant que port-libre. Ses citoyens obtiennent également la double nationalité. Cette date marque la fin de la présence coloniale listonienne dans la région d'Albi.
2009 correspond à la grande vague de naturalisations correspondant au nouveau pacte de fraternité qui voit la naturalisation de plus de 2,5 millions d'étrangers.

  • Un calcul difficile
Avant toute chose il est nécessaire de prendre en compte que la distinction Pharois/Albiens/Finnevaltais/Autres péninsulaires est assez artificielle tant ces populations ont eu d'occasions de se mélanger au cours des derniers siècles. C'est particulièrement vrai pour les Albiens qui, puisque ayant conquis le reste des territoires de la péninsule, se sont naturellement répartis un peu partout. La distinction que nous avons cherché à faire est donc avant tout probabiliste et cherche à identifier l'ethnie majoritaire. Au niveau du territoire du Syndikaali, cette étude a été facilité grâce à la concentration des peuples Pharois au nord et dans les îles, du peuple Albien au sud au niveau d'ALbigärk et de la langue, et des Finnevaltais et Autres péninsulaires dans le Détroit.

  • Des Pharois quasiment en minorité chez eux
Du fait que le Syndikaali ait récupéré une part conséquente du territoire Albien du sud, et que les conditions climatiques et mœurs du nord n'aient jamais vraiment favorisé la fertilité, les Pharois ont toujours représenté l'ethnie majoritaire quantitativement, mais pas toujours en proportion. La population pharoise, d'un point de vue strictement ethnique, n'est pas écrasante par rapport aux autres. Son poids culturel, en revanche, l'est. Cela fait suite aux politiques de revitalisation nationaliste mises en place sous la République Pharoise (1827-1864) puis de la diffusion des mœurs du nord vers le sud sous l'impulsion de la domination économique du système pirate, valorisant et enrichissant les marins Pharois au détriment de la culture albienne plus sédentaire. Celle-ci reste néanmoins très présente au niveau de Kanavaportti et d'Hylkeenlathi.

  • Le cosmopolitisme particulièrement marqué des ports-libres se confirme
Situés au milieu du Détroit du Nord et pratiquant une politique de portes ouvertes sur les questions d'immigration, ainsi qu'une faible taxation, les ports-libres sont rapidement devenus un réceptacle pour la culture nord-eurysienne. Les statistiques de cette étude confirment la part grandissante d'étrangers dans les ports-libres. Toutefois, celle-ci est principalement composée de marchands, parfois simplement de passage ou n'ayant pas l'ambition de s'installer pour plus de quelques années. Nous n'avons donc pas, contrairement à Helmi ou Pharot, noté l'apparition de véritables quartiers communautaires, mais plutôt d'espaces de rencontre et de vie véritablement cosmopolites. Exception faite cependant des Tahokais qui ont préféré s'installer à part.

  • La part des péninsulaires a largement progressé depuis 2004
Étant la première nation albienne à s'être ouverte sur l'extérieur, le Syndikaali continue d'attirer les ressortissants des autres nations de la péninsule en recherche d'opportunités commerciales ou de travail. Avec plus d'un million de citoyens sur le sol pharois, le Finnevalta est la premières des nations d'Albi en termes d'immigration vers le Pharois, en raison notamment de sa proximité territoriale avec les ports-libres et de son positionnement sur les deux rives du Détroit.
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Document n°8

Débouchés de la production militaire, en moyenne de production brute, 2009-2010





Observations :

  • Près de la moitié de la production militaire du Syndikaali vient renforcer l'armée nationale
Les chiffres se sont nettement améliorés ces trente dernières années, et confirment que le gouvernement a su imposer au Syndikaali une relative centralisation de sa force militaire nationale, jusqu'alors confiée à la bonne volonté des équipages civils indépendants. Le Syndikaali se renforce chaque année de manière conséquente et bien qu'en moyenne seule la moitié de la production vienne effectivement équiper nos soldats, la capacité de production de notre complexe militaro-industriel reste largement en mesure de se maintenir au niveau la plupart des autres nations du monde.A titre d'exemple, avec une production brute totale de 73 000 par jour, même en comptant la disparition de 50% de celle-ci, notre capacité industrielle reste largement supérieure à celle estimée du Lofoten, de 27 000 par jour ou (dans une moindre mesure) du Grand Kah, estimée à 34 000 par jour. Nous pouvons donc nous permettre de laisser échapper une partie conséquente de la production militaire sans risque de déclassement.


  • La part du marché noir civil reste stable
Les différentes accords passés avec le Parti Pirate et l'emprise de ce-dernier sur le complexe militaro-industriel, notamment par le biais du Front Démocratique des Kollektiivinen (FDK), assure que la société civile touche sa part et puisse toujours se fournir en matériel de pointe sur le marché noir. A noter que ce matériel n'est pas perdu par ailleurs, le conflit au Valheim semble le prouver avec la mobilisation de la Fédération Anarchiste qui a ressorti une partie conséquente de l'équipement militaire détourné au cours des cinq dernières années. Le marché noir civil irrigue les différentes factions militarisées du Syndikaali qui servent, le cas échéant, de proxy entre l'Etat et le monde extérieur.
Par ailleurs, maintenir une tolérance stable vis-à-vis de ces détournement est le seul moyen pour maintenir une paix sociale durable.


  • Une part conséquente de la production nous échappe malgré tout
S'il est possible de garder la trace des débouchés du marché noir civil, grâce à notre emprise sur ce milieu, il nous faut néanmoins faire le constat qu'une part conséquente de la production continue d'être perdue de vue. Dans environ un cas sur deux, on voit celle-ci refaire surface quelques mois (ou années) plus tard, suite à divers transactions, mais une quantité non négligeable de matériel disparait tout simplement et vient alimenter les réseaux mafieux et clandestins, ou partent pour l'étranger. Dans les moyens actuels de la C.A.R.P.E. il nous semble compliqué de remédier à cet état de fait, sauf à débloquer d'importants budgets étatiques.
La Merenlävät domine toujours la piraterie internationale, tant que nous tenons le système, peu importe au fond ce qui circule sous la glace.


  • La question de la traçabilité est un enjeu à garder à l'esprit
La place de plus en plus conséquente que prend le Pharois Syndikaali sur la scène internationale, dû notamment à sa capacité de production militaire, doit rouvrir le débat autour des débouchés et de la traçabilité du matériel que nous laissons s'échapper dans la nature. Certes le Syndikaali n'exporte pas, ou marginalement, sa production vers des pays étranger, mais il le fait de fait. Non pas pour les gouvernements mais pour les groupes d'influence militarisés, dont en premier lieu la piraterie internationale. Le cas d'Hymveri avait été un premier coup de semonce : nous devons prendre en compte la possibilité que tôt où tard notre matériel soit utilisé pour nous nuire. Soit qu'il soit retourné contre nos forces, qui perdraient alors leur avantage technologique, soit qu'il soit utilisé dans le cadre d'opération sous faux drapeaux.
Actuellement, la part des équipements qui circulent sur marché noir civil est maîtrisable et contrôlable. Le fonctionnement de la Merenlävät rend notre modèle criminel largement plus rentable que tout autre au monde, ce qui n'incite pas à la trahison. Mieux, quelqu'un qui chercherait à s'en prendre au Syndikaali via notre propre marché serait in fine identifié, en raison du grand nombre d'informateurs présents dans le milieu et la grande interdépendance des acteurs du milieu.
Malgré cela, la part des marchandises dont nous perdons la trace demeure inquiétante. Bien que celle-ci ne semble pas progresser proportionnellement, elle le fait malgré tout quantitativement par l'augmentation de notre capacité de production. Pour prévenir d'une extension du phénomène et nous éviter de mauvaises surprises dans le futur, nous recommandons la mise en place d'une cellule de contre-espionnage économique afin de tracer les marchandises détournées hors de notre périmètre de surveillance.
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Document n°9

Statistiques comparées de l'inflation nationale et de l'inflation du gaz, rapportées à la croissance économique du pays





Observations :

  • 2004 : année de l'ouverture
On retrouve sur ce graphique la démonstration du boom économique pharois déjà documenté par ailleurs entre 2004 et 2005, année de la réouverture, avec un PIB passant d'environ 400 milliards à environ 700 milliards soit une croissance de près de 75%. Un chiffre vertigineux quoi que assez classique pour les pays les plus dynamiques s'ouvrant au reste du monde, et qui s'explique d'une part du fait que le Pharois était jusque là plutôt en retard par rapport à la moyenne de ses voisins, mais aussi par la grande part prise par le commerce extérieure et le marché noir dans le développement économique du pays, situé en plein coeur de la route du nord. C'est assez logiquement qu'étant la première nation albienne à s'intégrer à la mondialisation et considérer son emplacement géographique stratégique, le Syndikaali a tiré la majeure partie des bénéfices de celles-ci en s'imposant rapidement comme le douanier majeur de la route du nord et la porte d'entrée entre la Manche Blanche et l'océan du nord.

  • Courbe de l'inflation : explication
Rappel à toute fin utile que l'inflation tend à mécaniquement suivre la croissance économique d'un pays. La plupart des économistes estiment que celle-ci doit rester à environ 3 points supérieure au dessus de la croissance du pays pour optimiser le dynamisme de celui-ci. Dans le cas Pharois nous voyons que l'inflation moyenne est tendancielle toujours restée légèrement en dessous de la croissance du pays entrainant un état permanent de légère pénurie de liquidités. Cela s'explique aisément par le modèle économique pharois, basé en grande partie sur le marché noir et la prédation des marchés extérieurs où une monnaie dévaluée est un avantage pour le pays. Un autre facteur d'importance est le moindre poids de l'épargne au Syndikaali, grâce au système de coopératives, ce qui accélère la circulation de monnaie et permet d'en compenser mécaniquement la pénurie, tout en gardant le cours de l'écaille arrangeant pour le commerce extérieur.

  • Bulle inflationniste en 2005
En 2005, plusieurs économistes avaient alerté sur l'inflation grandissante au Syndikaali en raison d'une mauvaise gestion du budget de l'Etat qui avait parié sur la stabilité de la courbe de croissance pharoise. Certes le Pharois a continué à se développer très rapidement, mais la croissance atteinte en 2005-2005 ne pouvait pas être soutenue. En conséquence de quoi des décisions d'investissements ont été précipitées, engageant un début de crise inflationniste au Syndikaali. Celle-ci a heureusement pu être résorbée courant 2006 notamment grâce à un meilleur contrôle des dépenses de l'Etat sous l'influence des libéraux du Parti du Progrès.

  • Prix du gaz : période 2004-2007
Pendant les trois premières années de développement du Syndikaali, le prix du gaz a grimpé moins rapidement que l'inflation. Certes la demande a considérablement augmenté mais l'enrichissement de la société civile a favorisé l’entreprenariat et de nombreux investissements ont été réalisés dans les plateformes d'exploitation off shore qui, grâce aux nouvelles technologies, ont multiplié leur production de manière largement suffisante pour éponger voire dépasser la demande. En conséquence de quoi les prix restent tendanciellement plus faibles pendant les trois premières années de réouverture, du fait d'une offre abondante sur le marché intérieure. Par ailleurs, le Syndikaali n'a jamais exporté son gaz et la concurrence des exploitations Marktoises par le GAZNOV Grupp ont fait jouer la concurrence pour conserver les prix bas.

  • 2008 - 2010 : inflation galopante
Le retrait de la Répulique de Makt de la scène économique régionale et le développement technologique dans le secteur gazier atteignant des plafonds, les investissements se sont réduits et la production a progressivement été dépassée par la demande, le pays poursuivant sa croissance industrielle par ailleurs. Celle-ci a atteint un pic pendant l'année 2009-2010 avec une progression de plus de trois-cents milliards de PIB en un an, principalement dû au secteur de l'industrie lourde, celle-ci étant très demandeuse en énergie. Pour le dire simplement, la production gazière du pays n'arrive pas à suivre sa croissance et il faut s'attendre à un ralentissement économique de l'industrie pharoise dans les prochaines années si nous ne parvenons pas à assurer un approvisionnement suffisant en matières premières rapidement. Se rapprocher de nouveaux pays producteurs semble être une nécessité immédiate sans quoi nous allons vers une crise grave de l'appareil de production. J'invite le ministère de la Diplomatie et le ministère de la Planification à prendre la mesure de notre inquiétude et à entreprendre dès maintenant les démarches pour palier à ce problème.
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ALERTE

Plusieurs Agences actuellement en cours de perquisition

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