10/06/2013
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La guerre civile ou « la guerre des trois »

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Le Majanda est un pays parmi les plus pauvres au monde et connaissant une instabilité politique depuis la décolonisation en 1975. Depuis cette époque, on compte 18 coups d’états ou tentatives de coups d’état (la majeure partie entre 1985 et 1992), deux interventions étrangères dont une où l’implication du Mandrarika est hautement suspectée, trois guerres civiles et deux génocides. Le colon et la décolonisation a bon dos : les Majandiens se tapaient déjà dessus bien avant 1895.

Micro-chronologie
2008, Abangaye Dinfa au pouvoir depuis 10 ans
1998, Abangaye Dinfa arrive au pouvoir
1992, arrivé au pouvoir de Bhusa Phiwayinkosi et y reste six ans
1985, départ au pouvoir de Conya Musa
1975 décolonisation et arrivée au pouvoir de Conya Musa

En une minute : qui est où ?
La guerre civile a commencé dès 1998 lorsque Abangaye Dinfa a pris le pouvoir à Bhusa Phiwayinkosi. Ce dernier a été relégué dans le nord et l’ouest. La guerre a vu survenir l’arrivée d’un belligérant surprise dès 1999 avec Conya Musa dont le territoire – le plus petit- se trouve dans les montagnes à l’ouest avec un accès côtier étroit au sud mais protégé.

Carte des territoires en 2008

Abangaye Dinfa en quelques mots :

portrait de Abangaye Dinfa
Abangaye Dinfa est incarné par Robert Mugabe

C’est le président actuel, arrivé (violemment) au pouvoir en 1998
Il a eu 60 ans en 2008, il appartient aux Ouimba et s’étant allié avec les Pantowi, c’est le groupement le plus nombreux.

Ses ressources proviennent des impôts de son territoire (le plus vaste) mais aussi de la mine de diamants et des nombreux pots de vin qu’il perçoit. On peut citer pêle- mêle : les dividendes sur les entreprises d’arnaques, les prélèvements sur les paris, les frais d’accueil des déchets en tous genre (navire à démanteler, vieil électronique), le pourcentage sur la vente d’organes. Dinfa est imaginatif et n’a pas peur de se salir les mains. La rumeur court qu’il a fait imprimer la convention des droits de l’homme sur son papier toilette pur soie. Il s’agit d’une rumeur nationale : à l’étranger, il est plutôt considéré en faveur des droits de l’homme car il avait fait libérer en grande pompe tous les prisonniers politique lors de sa prise de pouvoir. Ce qui ne l’empêche pas d’exploiter discrètement ce procédé. Dinfa fait un usage discret mais indispensable de ses opposants politiques. Les opposants eux-mêmes servent de donneurs d’organes et leur famille, incarcérés avec eux, est utilisée comme esclave dans les décharges « privées » du président.

En revanche, il a fait beaucoup pour l’éducation des enfants en instaurant une demi-journée de classe obligatoire pour les garçons du pays. Cette mesure très suivie dans les villes, l'est de manière plus élastique dans les campagnes. Il a reçu un prix pour l’éducation en raison de cette loi. Les observateurs scrupuleux auront remarqué que les dirigeants de l’organisme afaréen qui décerne ce prix sont plutôt copains avec la belle-famille de la seconde femme du président actuel mais personne ne l’a vraiment chuchoté encore. En revanche, d'autres remarquent davantage que le salut au portrait du président et les classes de « jeunesses majandiennes » rappellent de mauvais souvenirs du passé.

Les zones qu’il maîtrise, à l’exception des frontières, sont relativement sûres, ce qui est considéré internationalement comme une certaine victoire.
Notons qu’il y a un seul aéroport international dans le pays et qu’il se trouve dans son territoire.



Bhusa Phiwayinkosi en quelques mots

Portrait de Bhusa Phiwayinkosi
Bhusa est incarné par Mswati III

Chassé du pouvoir par Abangaye Dinfa en 1998 alors qu’il chauffait le siège depuis six ans.

Il est ferventement suivi par les Fantous et les Piwosikos, plus mollement par les Teuls en général. En revanche, c’est celui qui présente le moins d’antagonistes.

Il conserve une image très sympathique car il apprécie la bonne chère, valorise la culture traditionnelle -c'est d'ailleurs lui qui a renommé le pays dans son nom actuel - , est prompt à plaisanter et adore la gaudriole. Il est marié avec une trentaine de femmes (ce qui est largement excessif même pour la culture locale où il est rare d’avoir plus de cinq femmes) et la rumeur court qu’il apprécie aussi les adolescents graciles.

Il est également connu pour instaurer de nombreuses mesures anti-corruption dans la zone qu’il contrôle et dans le pays lorsqu’il était au pouvoir.

Cette sympathie fait parfois oublier qu’il y a le plus grand nombre de décès sous son mandat : plusieurs massacres armés ont été organisés, ce qui a eu pour effet de faire diminuer le nombre d’Afik. La proportion d’Ouimba a largement diminué sous son « mandat » mais cela a été organisé de manière plus insidieuse. Pour rappel, les clans qui composent la famille des Ouimba se retrouvent dans les zones de climat tropical et désertiques mais pas là où se trouvent les fleuves et les rivières permanents.

Or, en 1995, le pays a connu une très grande sécheresse suivie par des précipitations soudaines et terribles qui a provoqué la destruction des nombreux biens de ces peuples souvent semi-nomades. Cette destruction s’est accompagnée par des récoltes quasi-inexistantes qui ont provoqué une grande famine. Les maladies se sont répandues parmi les clans touchés. Le nombre de pertes aurait pu grandement diminuer si Bhusa Phiwayinkosi n’avait pas refusé l’aide internationale. Officiellement pour ne pas mettre son peuple en état de dépendance face aux gouvernements extérieur. Le but officieux était bien de diminuer la population des ethnies alors majoritaires qui menaçaient son pouvoir.

Il tient la partie nord-ouest du pays, région agricole assez riche mais ses revenus dépassent ce qu’il pourrait tirer de l’imposition et du pillage de cette région-là. La rumeur dit qu’il est soutenu par un diamantaire qu’Abangaye Dinfa ne peut pas supporter. Toujours est-il qu’il est soutenu par un occidental qui est suffisamment riche pour payer les troupes de l’entreprise de mercenaires Chopin qui forment et accompagnent les troupes locales.

Conya Musa en quelques mots

portrait de Conya Musa
Conya Musa est incarné par Teodoro Obiang

C’est le plus âgé des belligerants, il a 73 ans. Il a été le premier président après la décolonisation en 1975 et est resté au pouvoir dix ans, jusqu’en 1985.

Sa chute a été provoquée suite à un putsh. Conya Musa avait une politique de zéro tolérance pour les crimes et les opposants politiques. La peine de mort était quasi systématique pour les hommes, pour le moindre délit et crime voire tâche ratée. Le processus judiciaire n’existait que de nom. Or, l’un des généraux influent de l’armée avait échoué à une mission que le président lui avait confiée. Craignant l’exécution s’il avouait son échec, il a rapidement rassemblé des troupes et prit le pouvoir au palais présidentiel. Conya Musa s’est échappé par la fenêtre puis en taxi jusqu’au fleuve où il a emprunté La rumeur dit qu’il a aussi étranglé une de ses maîtresses parce qu’elle avait «trop» regardé un autre homme. La rumeur est d’autant plus crédible que personne n’a revu l’homme nommé dans la rumeur.

Malgré tout cela, il est très populaire car il est considéré comme le libérateur du pays, l’homme qui a chassé les colonisateurs. De plus, il a mis en place plusieurs mesures particulièrement appréciées de l’étranger telle que la liberté de culte et de voyage. Durant sa présidence, les médias étaient aussi particulièrement libres – chose qui a rapidement disparu avec son départ.

Il est principalement suivi par les Madari, Bassa et Nitolen.

Il contrôle la plus petite région des trois : une zone montagneuse à la frontière sud-ouest du pays. Son rôle est extrêmement passif dans ce conflit : il se contente de repousser les incursions des deux autres belligérants. Il tient facilement ce territoire très encaissé que ses troupes connaissent comme leur poche. Il n’a pas énormément de matériel mais les adversaires ont remarqué que l’équipement est de plus en plus neuf et d’une qualité toujours croissante. Des soldats de Phiwayinkosi disent même avoir vu un avion de chasse passer au-dessus de leur patrouille de reconnaissance. Cela n’a pas été confirmé ultérieurement. En revanche, l’utilisation de l’armement est judicieuse et très efficace.

Zibu est le seul point commercial de cette zone. Il n’y a pas de commerce terrestre (sauf de manière très locale) et tout passe par bateaux. Le commerce avec le reste du Majanda est inexistant. Les instances officielles internationales qui essaient d’arrêter les trafics de drogue ont remarqué une activité inhabituelle dans la zone de Zibu mais les agents n’ont pas vraiment d’idée de ce qui se passe. Ils songent qu’il s’agit là d’une zone de transit de la drogue, ce qui semble être corroboré par le fait que de nombreux navires du Pharois ont été aperçus. Ces observateurs sont pourtant loin du compte : la drogue est cultivée dans les montagnes et livrée brute aux trafiquants.
Toutes les zones agricoles sont consacrées à la culture de la drogue, qui est nettement plus rémunératrice que les cultures vivrières. Si le port de Zibu est aussi actif, c’est qu’il faut importer massivement du riz pour nourrir les paysans. Pour autant, ces derniers ont un pouvoir d’achat un peu supérieur qu’en cultivant les cultures traditionnelles, ce qui achète leur obéissance.

Il n’a pas vraiment proclamé quoique ce soit mais les observateurs extérieurs songent qu’il chercherait davantage à obtenir la sécession de cette zone qu’à reprendre les rênes du pays entier. Très peu d’informations proviennent de cette zone enclavée.
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