19/06/2013
03:40:45
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[Réserve Mondiale de Graines] « Protégeons l'indépendance alimentaire »

Réserve Mondiale de graines
Protégeons l'indépendance alimentaire



Entrée de la Réserve Mondiale de graines, EAU.

Dans un monde où le commerce international occupe une place primordiale dans le fonctionnement des pays, il existe de multiples pays faillant à préserver leur souveraineté alimentaire : dépendance aux achats de graines d'entreprises privées étrangères, manque de surfaces arables, surpopulation, climat hostile...Ces pays peuvent être des pays du cercle arctique ou des pays des tropiques qui n'ont pas les moyens ou les connaissances pour pallier aux défis de leur climat et de leurs sols. Ils peuvent aussi être des pays qui, malgré leurs avantages de positionnement, ont délaissé le secteur de la production alimentaire, le revendant à des entreprises étrangères ou laissant le marché entièrement décider des prix. Peu importe la raison, le mal est fait : de nombreuses variétés locales pourtant adaptées à leur milieu disparaissent au profit d'autres, mondialisées, à haut rendement. Si le phénomène de poursuit, cette biodiversité domestique disparaîtra totalement. Les champs seront couverts de quelques variétés très intéressantes, mais qui entraîneront de graves crises de production si elles se révèlent un jour victimes d'une quelconque maladie ou ravageur qui s'y serait adapté. Cela provoquera des disettes et accroîtra les inegalités de par le monde, les pays riches pouvant se permettre d'acheter aux prix qui auront grimpé et les pays pauvres devant attendre la fin de la crise, ces inégalités s'accroissant évidemment également au sein même des pays. La recherche de nouvelles variétés sera longue, et potentiellement contrôlée par des laboratoires privés qui vendront leurs innovations à prix d'or, toujours au détriment de ceux qui ne pourront pas se le permettre. Ces régions et pays seront entraînés dans un cercle infernal dont le manque de nourriture est le point d'entrée : guerres de la faim, instabilité politique, ...Ils seront à la merci des ingérences étrangères qui ne feront que nourrir le cercle.
C'est pour tout cela que la biodiversité domestique doit être protégée. Certes, elle est un point-clé de notre héritage culturel et historique, certes elle est une beauté en elle-même et qu'il faut donc préserver et chérir, mais elle est surtout notre assurance pour l'avenir.
Ce sont ces pensées, ces convictions qui ont été échangées entre les différents représentants des pays-membres du Liberalintern, notamment les représentants du Banairah hautement sensibilisés à cette problématique cruciale au sein d'un pays où seule la connaissance pratique et théorique, associée à des plantes sélectionnées par leurs ancêtres, pouvaient leur apporter de quoi nourrir leur famille. L'agriculture en milieu désertique est un défi auquel le Banairah a fait face et continue de faire face, alors il est temps d'appuyer ses efforts, ainsi que ceux des pays présentant les mêmes difficultés, avec une organisation solide et pérenne.

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Bienvenue au Bureau de la Réserve. Vous pouvez déposer ici vos candidatures pour la conservation de variétés. Vous pouvez également discuter de la politique de direction de la Réserve ici (rapports, textes de réflexions, ...) ou de tout autre sujet en relation avec l'organisation.

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Semences particulièrement notables de la réserve et informations complémentaires [Restriction à la consultation possible selon la nature des données] :


Bonjour à tous,
Je suis Saikai aon Ushyo organisatrice à l'Ahak (on se charge des projets à long terme sur les Terres australes). Nous entretenons des banques de semences depuis les années 70' (cinq à ce jour) et nous sommes en contact avec des équipes d'agronomes qui font de la sélection de variétés et de la transgenèse (bien que principalement pour des pousses sous serre à faible lumière et depuis assez récemment pour les climats arides d'Afarée de l'Ouest). Si vous souhaitez avoir accès aux banques de semences, réaliser des études conjointes ou même avoir une équipe shuharrie étudiant avec vous sur votre terrain des acclimatations à vos conditions, je pense que vous n'aurez aucun mal à trouver des enthousiastes, n'hésitez pas à nous contacter nous, ou la Station Drahe (c'est Ekorra Husei la représentante là-bas, ekorra.husei@drahesci.shi).

Sur ce, bonne journée,
Saikai aon Ushyo, Ahak
De Faris Khalaf, du service relations extérieures de la réserve mondiale de graines
A l'intention de Saikai aon Ushyo, organisatrice à l'Ahak

Chère consoeur,

Lire une missive de votre réseau de banques de semences est un honneur pour moi ainsi que pour toute la réserve que je représente. J'ai pour ainsi dire suivi avec intérêt vos efforts de recherche en Afarée, je travaille pour ainsi dire sur les milieux arides chauds. Un partenariat avec l'Ahak aiderait grandement la réserve à démarrer ses activités et à s'ouvrir à l'international, en dehors des pays-membres du Liberalintern qui l'héberge. La direction de la réserve a donné en ce sens son accord pour la tenue de recherches conjointes et de l'accueil d'équipes de l'Ahak au sein de ses locaux.

Sincèrement,

Faris Khalaf, au nom du service relations extérieures de la réserve mondiale de graines
De Saikai aon Ushyo, organisatrice à l'Ahak
A l'intention de Faris Khalaf, du service relations extérieures de la réserve mondiale de graines


Monsieur Khalaf, nous prenons acte de la volonté du Bureau de la Réserve de coopérer avec l'Ahak, et l'honneur est tout à fait réciproque. Je vous fournis les contacts de plusieurs équipes qui se sont portés volontaires, le Banairah sera probablement particulièrement intéressé par les équipes du Laboratoire d'Agronomie en Terre Aride de Tumgao (LATAT) qui conduisent la majorité des travaux shuharris concernant les terres arides. Le Bureau de la Réserve, le Liberalintern, les pays et organismes membres auront donc accès aux banques de semences des Terres australes selon les mêmes conditions que les gouvernements locaux (demander à l'Ahak ou faire partie d'une équipe de recherche habilitée notamment avant d'emporter des sacs de graines), et des collaborations scientifiques pourront être discutées. S'ils le souhaitent, les institutions et pays concernés peuvent également proposer des contrats de recherche agronomique à la Station Drahe et donc s'adjoindre les service de chercheurs membres d'équipes Suhes aux leurs.

Sincèrement,
Saikai aon Ushyo, Ahak
A l'intention des participants à la Réserve mondiale de graines,
Plusieurs équipes scientifiques et groupes de biohackers sont actuellement en train d'analyser les graines de bananiers "Arctic bananiers" fournis par les Laboratoires Dalyoha. Nous vous soumettons donc un sac de graines et un résumé des avancées qui ont été réalisées jusque-là.

Les bananiers sont conçues pour pousser à des températures qui selon les sources vont de -20 à -40 °C, et entrer en dormance lors de tempêtes de neige. Dans une telle situation, il serait par exemple possible de faire croître des bananeraies dans une bonne partie des terres affleurantes de Paltoterra du Sud sans recourir à des serres, si tant est que l'ensoleillement est suffisant, notamment aux EAU. De plus, les bananiers pourraient se mettre en dormance lors d'une tempête hivernale Dans les faits, les bananiers croissent par 5 °C (au lieu de 15 °C pour des bananiers sauvages) et peuvent tenir plusieurs jours de gel (les palmiers supportent notoirement mal le gel). Il s'agit d'une prouesse technique qui ne doit en aucun cas être négligée. Comme point de comparaison, les bananiers aux Terres australes doivent être maintenus en pleine terre sous serre chauffée et toute défaillance de la serre peut conduire à une perte de récolte. De tels bananiers consomment beaucoup d'engrais et résistent très mal aux maladies.
Des études de la physiologie des bananiers indiquent quelques-uns des mécanismes de résistance au froid mis en œuvre.
Les feuillages sont épais, et lourds et les tissus conducteurs sont ainsi isolés parmi des tissus morts. La sève brute comme élaborée des bananiers est concentrée en sucre en permanence et une partie est émise dans le sol, ce qui peut liquéfier de l'eau jusqu'à -5 °C (et pas -40). En cas d'exposition à des températures extrêmement froides, le bananier évite la formation de gel en produisant très rapidement plus de sève, phloème comme xylème, mettant ainsi les tissus conducteurs sous de fortes pressions, et donc en état supercritique. Cela a pour effet d'abîmer les tissus conducteurs de la plante, ce qui peut altérer l'état général de la plante et réduire le rendement de bananes.

Globalement, de telles fonctions ne s'obtiennent pas par des gènes isolés, mais par des ensembles de gènes travaillant ensemble, de telles cascades de gènes font normalement l'objet de décennies d'études, les Laboratoires Dalyoha sont clairement en avance sur nous à ce sujet. L'analyse du génome et la comparaison avec des génomes de bananiers sauvages et domestiques suggère l'insertion de nombreux gènes d'origines étrangère en des lieux déterminés, ce qui laisse à penser que les Dalyoha disposent d'un outil de recombinaison génétique encore inconnu à ce jour. Théoriquement, un tel outil de recombinaison génétique est capable de découper une portion d'ADN précise et d'en insérer une autre. Ce serait donc du côté des défenses antivirales cellulaires au niveau de l'ADN que l'on pourrait chercher un tel outil, dans la mesure ou fondamentalement, un virus est une séquence d'ADN précise dans un génome. Ils semblerait également que plusieurs défenses aux maladies des bananiers aient été désactivées, soit pour limiter la consommation de nutriments des bananiers déjà fortement augmentées par les mécanismes de résistance au froid, soit pour remplacer les défenses du bananier par des intrants externes commercialisables.

Il est conseillé de consulter un avocat en propriété intellectuelle avant toute étude si votre pays reconnaît les brevets déposés par les Laboratoires Dalyoha. Pour toute équipe membre ou sous juridiction de l'Union des Terres australes de Shuharri qui souhaiteraient l'étudier, cela est par défaut permis, l'Union ne reconnaissant aucune propriété sur les terres qui lui sont liées, y compris concernant les idées. La séquence génétique est publiquement disponible dans la base de données génomiques Amidralnom hébergée à la Station Drahe.

Cordialement,
Ekorra Husei, coordination scientifique des Terres australes
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