05/07/2013
20:57:12
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RP d'Uspon

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RP #1: Déraillement d'un train


La gare d’Assau était encore caché sous un épais brouillard très matinal, à tel point que Niclas ne voyait aucun train arriver malgré leurs grands phares.
Il faisait froid et humide comme à peu près tous les jours. Niclas c’était habitué à cette humidité permanente, il faut dire que cela fait 5 ans qu’il répète le même schéma inlassablement, réveil 3 heure du matin, petit déjeuner, gare, boulot, gare et enfin retour chez lui. Il travaillait dans une petite usine métallurgique, où ils fabriquaient tous types de choses du plus banal au plus complexe.

C’était une condition de vie acceptable mais c’était surtout son salaire qui le faisait se réveiller tous les matins.
Le train arriva enfin, une jolie locomotive diesel/électrique SY-609-GH, le modèle datait déjà d’il y a 16 ans, mais peu importe, les trains uspins sont incassables et le confort intérieur des wagons était toujours là malgré les 16 ans de service.

La grosse locomotive éclairait tous les voyageurs avec ses gros phares, ils étaient bien plus puissants que ceux des nouveaux trains et la lumière vive qu’elle produisait réveillait tous les voyageurs endormis qui somnolaient sur le quai. Le conducteur klaxonna, il crut avoir vu quelque chose sur les rails. Le son du klaxon retentit dans toute la gare ce qui fit sursauta plusieurs personnes.

La lourde locomotive mit du temps à s’arrêta, les rails étaient humides et étaient couvert de rosée du matin qui pourrait lui faire rater son arrêt et le faire terminer dans le bas-côté.

Les vieilles portes s’ouvrirent et rapidement de l’air chaud sortit du wagon, des centaines de voyageurs très matinaux sortirent à tout allure de leur wagon, ils quittaient leur place de façon que les nouveaux voyageurs puissent se mettre à l’abri du froid. C’était la courtoisie uspinne, tant pis si on a froid après tant que les autres et chaud plus tôt.
Tous les voyageurs semblaient respecter ce code malgré un groupe de 5 individus portant la tenue folklorique des néo-pirates. Cette tenue n’est pas interdite mais la portait est souvent mal vu étant donné de la dangerosité que représente ce mouvement pour la population.

Niclas n’était pas rassuré mais il devait prendre son train donc il entra mais pris soin de s’éloigner d’un wagon de ce groupe de personne. Plusieurs autres passagers firent de même. Le wagon où se trouvait les présumés néo-pirate fut déserté par quasiment tout le train.

Niclas se posa dans un siège pour deux personnes, il posa son sac sur la seconde banquette de façon à pouvoir rester seul. Il s’assoupi très rapidement mais le vacarme du départ du train le réveilla très vite, il faut dire que les trains avaient beaux être en bonne état, leur départ était toujours très violent.

La locomotive patina légèrement sur les rails, malgré ses presque 80 tonnes, elle avait beaucoup de mal à adhérer aux rails, c’est le plus grand défaut des locomotives et des rails uspins, l’adhérence est souvent relative par temps humide ou par temps de pluie.

Niclas devait seulement se rendre au dernier arrêt qui était dans 1 heure, il décida donc de faire une sieste. Son train remuait beaucoup pour une raison simple, c’était une ligne qui sert aussi au transport de marchandises, son train était donc composé à un tiers de wagons de marchandises qui allait être peu à peu vidé pendant le voyage. Ces lignes sont beaucoup moins chères que celles uniquement destinées aux voyageurs.

Pendant son sommeil partiel, il entendait des bruits, des mouvements et des rixes. Quand il se décida enfin à ouvrir les yeux pour savoir d’où venait ce raffut, il vit un des membres du groupe de néo-pirates au sol maitrisé par 3 autres voyageurs.

Il criait de le relâcher mais rien n’y faisait, ils le tenaient très fermement. En écoutant les discussions des autres passagers, il comprit que le jeune homme avait essayé de passer d’un wagon à l’autre et que certains des voyageurs présents auraient pris peur et l’auraient plaqué au sol en l’ayant vu sortir un canif de sa poche intérieur.
Le néo-pirate criait qu’il s’apprêtait simplement à manger sa pomme qui était maintenant réduis en purée dans sa seconde poche.

Quand les passagers le relevèrent ils virent bel et bien les restes de la pomme du jeune homme dans la poche de sa grande veste en cuir/tissus.
Les agresseurs le libérèrent et présentèrent leurs excuses qu’il accepta directement.

Peu après cet incident, le wagon n’était plus calme, tout le monde parlait plus que de ce qui c’était passé il y a encore quelques minutes. Niclas n’arrivait plus à fermer l’œil à cause de tous les bavardages, il décida donc de changer de wagon, encore endormi, il se leva, pris son sac rempli de son casse-croute favori pour le midi et se déplaça comme un zombie dans les couloirs entre les wagons. Il repassa à côté du groupe de jeunes déguisés et remarqua un détail, ils avaient tous les mains dans le dos depuis le début du voyage et des personnes étaient restées dans le wagon pour garder un œil sur eux. Ils étaient presque tous là, seul le responsable de la rixe de tout à l’heure manquait à l’appel. Il trouva ça louche mais passa son chemin pour trouver une banquette ou se coucher au calme.

4 arrêts étaient déjà passés depuis le départ et il ne lui en restait plus que 7 pour arriver à l’usine. Il dormait paisiblement quand un mouvement anormal s’engrena dans tout le train, il accélérait, il pensa d’abord à une simple accélération mais elle était étrange puisqu’elle était trop rapide.

D’autant plus étrange, il entendait les essieux qui freinaient dans un crissement infernal que tout le train entendait maintenant. Tous les voyageurs étaient ballotés de gauche à droite, d’avant en arrière, nul doute ce n’était pas normal.

Il se leva quand soudainement tout le train semblait voler dans un bruit assourdissant, il eut un réflexe de se coucher au sol mais rien ne changea, il frappa violement le plafond avec son dos et retomber tout aussi vite au sol. Il était sonné, il ne voyait flou et n’entendait quasiment plus rien.

Le wagon semblait entier mais pas le reste du train, par les restes des fenêtres qui laissaient désormais passer un violent vent froid et humide, il vit que le train avait quitté les rails et que toute la locomotive était en flamme.

Il était choqué sur le moment mais aussi très vite il remarqua autre chose, les jeunes n’étaient plus dans le wagon d’à côté et les personnes présentes dans le wagon non plus sauf une qui gisait au sol avec plusieurs taches de sang sur elle.

Il courut pour essayer de la secourir malgré une très grosse douleur à la hanche et au dos. Quand il arriva auprès de la personne en ayant éviter tous les morceaux de verres et les barres arrachés du planché du wagon, il ne put seulement constater l’état déplorable de la personne, elle ne respirait presque plus et ses blessures semblaient ne pas être dues à l’accident.

L’inconnu semblait en fin de vie mais ce n’était pas le plus inquiétant, la fenêtre de secours du toi était explosée et des traces de sang prouvaient le passage récent de voyageurs blessés.

Niclas sortit sa tête par ce petit orifice et vit à travers l’épais brouillard encore présent 4 masses informes entrain de courir poursuivi par deux autres masses informes. Niclas tenta de s’extirper du wagon quand plusieurs coups de feu retentirent.

Il sursauta et essaya de totalement sortir pour se mettre à l’abri. Plus moyen de fuir désormais, il devait se souvenir de son service militaire qu’il a passé il y a de ça 7 ans, il avait beaucoup apprécié cette époque malgré les nombreuses missions de sentinelles qu’il dut réaliser à cause des néo-pirates qui semaient beaucoup de troubles dans le pays déjà à cette époque.

Il abandonna son sac, son casse-croute est le cadet de ses soucis maintenant. Il remonta sur les rails, veilla à ne pas se faire écraser par un autre train puis se dirigea presque à l’aveugle en direction des coups de feu. Pendant qu’il courait, il stressait énormément, sa condition physique avait beaucoup diminué malgré son travail nécessitant de la force physique, c’était le seul atout sur lequel il souhaitait jouer s’il était amené à se battre.

Il courait depuis seulement 5 minutes quand il entendit à nouveau les coups de feu, les 4 jeunes étaient là, même celui avec le canif et la pomme. Les deux autres personnes qu’il avait vues étaient apparemment des sortes de policier, il n’arrivait pas à distinguer s’il s’agissait de personnes légitimes de se battre.

En écoutant au loin les brides de conversation, il crut comprendre que les 4 jeunes étaient de vrais néo-pirates qui se faisait transférer incognito d’une prison à l’autre via des lignes ferrées civiles pour éviter qu’il y ai le moindre soupçon de la part des autres néo-pirates.

Apparemment les 4 néo-pirates auraient eu un complice décédé lors de l’opération, ils se seraient donc retrouvés seuls dans le noir et poursuivi par deux agent de pouvoirs pénitenciers.

Niclas n’avait jamais entendu parler de ce grade à l’armée. Le peuple uspin avait souvent entendu des histoires concernant des agents de pouvoirs qui seraient cachés dans la population pour maintenir l’ordre de façon discrète et avec des moyens simples comme celui-ci.

Les deux groupes d’individus continuaient à se crier dessus mutuellement quand un coup de feu sonna différemment dans ancien, un néo-pirate venait d’abattre un agent.
Niclas vit toute la scène, il n’en revenait pas, tous les événements qu’il avait déjà vécu lors de son service réapparurent en même temps. Il faillit perdre connaissance pendant quelques secondes avant de réaliser que l’agent encore en vie s’approchait de lui avec son camarade sur les épaules.

Pris de peur, il préféra ne pas bouger et attendre qu’il passe, seulement l’agent le vit et immédiatement, il le pointa avec son arme. Niclas mit ses mains en évidence, de la sueur coulait sur ses joues et son cœur battait à toute allure.

Il expliqua rapidement sa situation et comment il c’était retrouvé là, l’agent compris et l’invita à l’aider pour revenir au train pour aider les secours qui avaient eu vent de la nouvelle via les agents eux-mêmes.

Niclas était choqué, cette mésaventure le perturba pendant encore très longtemps jusqu’à ce qu’il apprenne dans la presse que les néo-pirates ont été retrouvés quelques heures après le déraillement.
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