07/06/2013
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[Encyclopédie] Les Terres australes

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Ici sont réunies les pages d'encyclopédie dédiées à la région paltoterrane de l'Union : les Terres australes (le nom pouvant également désigner l'Union dans son ensemble selon le contexte, mais pas nécessairement ici). Il s'agit des terres d'origine de l'Union, et c'est sur ces terres là que le pays est né en 2002. On y détaillera ici le territoire, la façon dont on y vit, et les différentes cultures locales.
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Géographie générale des Terres australes

Une enclave volcanique dans un continent glacial
Les Terres australes sont un territoire qui prend place au sein des terres glacées de Paltoterra du Sud. Au Nord, se trouve le Fjord des Ankallyt, un bras de mer qui dans la région atteint environ vingt kilomètres de large et sert de voie navigable permettant de communiquer avec le monde. Au Sud, se trouve de Glacier des Tempêtes, le nom se suffit à lui-seul : la zone est tellement tempétueuse qu'y installer des habitations devient très difficile et demande une organisation particulière et forme donc la limite du territoire habité, sur le glacier et au Sud du glacier, les seules habitations sont des stations scientifiques abritant des équipes de quelques dizaines de gens. Entre les deux, existe la chaîne de Tsagaan, un ensemble de hautes montagnes très escarpées séparés par des vallées sinueuses (il ne s'agit donc pas d'une banquise mais bien d'une zone continentale). Cette chaîne de montagne est également une zone de subduction et un point chaud volcanique à l'activité géothermale intense, il y a environ 150 volcans actifs sur l'ensemble du territoire (sachant qu'ils n'ont pas tous été cartographiés et qu'il pourrait y en avoir d'autres dans les territoires limitrophes, une cinquantaine de volcans principaux très actifs. Il existe sur ces terres des volcans effusifs, explosifs, un lac de lave permanent, des fumerolles, des sources d'eau chaude, des sources d'eau sulfurées, des geysers... Il existe également de nombreuse cheminées hydrothermales sur les berges sud du fjord. C'est une zone très volcanique. Les éruptions sont fréquentes, et dans certains cas, dévastatrices. Zone de subduction oblige, la région est également sujette aux séismes. Au nord du Fjord se trouve la Plaine désolée, la zone comporte deux volcans et très peu de relief à part çà. En réalité, la zone reste vallonnée, mais rapidement enfouies sous trois kilomètres de glace, ce qui forme une falaise de glace, puis une zone plate qui s'étend vers le Nord, la zone est peu habitée, et ne présente pas réellement d'abris face aux tempêtes hivernales à part les volcans et le pied de la falaise de glace. Les tempêtes restent moins violentes au nord du fjord qu'au sud de la chaîne de montagnes. Le nom même de "Shuharri" signifie littéralement "Enclave volcanique", le terme "Shu" désignant un volcan dans la langue véhiculaire shuharrie.

Les températures dans la région vont de - 30 °C en été à - 80 °C en hiver, avec des pics atteignant - 95 °C. Des tempêtes peuvent avoir lieu toute l'année, souvent sur une journée ou quelques jours, de fin mai à la mi-septembre, s'installent des tempêtes hivernales intenses pouvant durer des mois. Le fjord des Ankallyt reste en eau depuis environ un kilomètre depuis la côte sud (grâce à l'activité géothermale), le reste gèle d'avril à octobre environ. L'été austral dans la région est sous la nuit polaire et est donc très sombre. Il est possible au cœur de l'été d'apercevoir de grandes aurores australes sur toute la région.

La vie est possible dans la région grâce à la présence des volcans, qui façonnent les paysages et la biosphère des Terres australes. Les zones disposant d'activité géothermique et de sources chaudes sur les Berges du Fjord accueillent des forêts froides, et il existe certains vallées volcaniques disposant des sources chaudes sur lesquelles se développent des "jungle volcaniques paltoterranes", des forêts de fougères arborescentes et de résineux endémiques dans lesquelles la principale faune vertébrée est composée de rongeurs et d'oiseaux migrateurs. Globalement, la faune et la flore terrestre de l'enclave apparaît faiblement diversifiée, mais complètement différente par rapport à celle que l'on trouve outremer. Il existe également un réseau de cours d'eau chaude qui s'accumule au fond de certaines vallées volcaniques pour former de véritables lacs, l'eau qui tombe dans la région s'évacue par certaines grottes souterraines et zones d'infiltration pour aller soit geler au Sud, soit se jeter au Nord dans le Fjord. Les lacs n'accueillent que très peu d'animaux, il est possible d'y trouver des crevettes mysidacées se nourrissant de phytoplanctons et c'est une source d'alimentation des habitants de la chaîne de Tsaagan. Le Fjord en revanche dispose d'algues et de nombreux planctons, elle est ainsi très poissonneuse, et abritent notamment des poissons sur les zones côtières, les requins et des baleines au large, et des milliers de myxines sur les fonds du Fjord dont certaines remontent régulièrement, ainsi que quelques espèces de corail endémiques à la région qui ne forment toutefois pas de récif. Les sources hydrothermales sont une des principales raisons de l'importance de la biosphère marine dans la région. Les berges Nord du Fjord accueillent plusieurs colonies importantes de manchots, notamment des manchots empereur et des manchots Adélie, en hiver, il est possible de les voir glisser sur la banquise pour aller pêcher près de la côte sud. Les sites abritant des manchots peuvent également abriter des "forêts de mousses", soit de grands parterres de bryophytes que l'on trouve dans différents point de la Paltoterra du Sud, l'on suppose qu'ils utilisent les déjections de manchots comme source de nutriments. Certaines forêts de mousses sont toutefois trouvables à l'écart des grandes population de manchots, la raison de leur existence dans des zones éloignées des manchots comme des sources chaudes reste un mystère à ce jour.

Le Fjord étant située dans une zone de subduction, elle est large d'un peu plus de trente kilomètres au point le plus étroit, mais devient très profonde environ six kilomètres environ dix kilomètres au large depuis les berges au Nord, atteignent des profondeurs abyssales dépassant les 9 km par endroit. On sait que des zones géothermales affleurent vers le fond de la fosse, ce qui laisse présager des découvertes intéressantes si l'on commençait à explorer les lieux.

C'est la toute première fois que j'utilise Gimp, vous avez le droit de vous moquer !
Les principale régions des Terres australes, en vert, se trouve les berges du Fjord des Ankallyt, en orange, la chaîne de Tsaagan, en bleu, le début du Glacier des Tempêtes, en rouge, la Plaine désolée.

Naviguer dans le Fjord des Ankallyts
Il n'y a pas d'aéroport sur les Terres australes, et les contraintes techniques pesant sur la construction d'aéroports, mais aussi le maintien de lignes rends peu probable la construction d'un aéroport dans les prochaines décennies. Par conséquent, le Fjord reste le principal lien de transport physique entre les Terres australes et le reste du monde. Sur la berge sud du Fjord, il se trouve deux terminaux pouvant accueillir des hydravions : celui d'Ilmarde et celui d'Okkaluin. Le principal moyen d'atteindre les Terres australes reste le bateau, le problème étant que la navigation dans le Fjord pose des problèmes spécifiques à la région.

Le premier est relativement évident : le climat. Entre avril et octobre environ, le Fjord est majoritairement gelé, et passer le fjord suppose d'avoir un brise-glace à disposition. Les tempêtes estivales empêchent tout vol et rendent la navigation difficile, requérant un capitaine expérimenté. Tenter de passer le Fjord lors d'une tempête hivernale est suicidaire. Dans de telles situations, il reste un moyen de communiquer avec l'extérieur : les sous-marins. Dans les faits, il est difficile de transporter par sous-marin les quantités de choses que l'on transporterait par bateau, et le transport par sous-marin est encore peu développé de par le monde, il est donc possible de considérer que pendant l'hiver, l'enclave est physiquement coupée du monde. Il est donc peu fiable de compter sur les voies commerciales pour fournir la population en biens de première nécessité, et aujourd'hui encore, la principale solution trouvée par les habitants des Terres australes pour pallier au problème est l'autarcie. Pour tout bateau souhaitant entrer dans la région, il est très, très fortement conseillé de consulter les conditions météorologiques avant de tenter le passage.

Le second problème est l'importance du Fjord dans la région, aussi bien culturellement qu'en terme de survie pure et dure. L'écosystème du Fjord doit être conservé, et maintenu en état, sinon, le risque pourrait bien être existentiel pour les habitants. Il existe donc des régulations assez drastiques pour entrer dans le Fjord. En premier lieu, une marée noire dans la région serait catastrophique, et dans les eaux froides du Fjord, elle pourrait rester là pour des années voire des décennies. Les arrivées de pétroles ne peuvent donc se faire qu'en faible quantités, et dans des compartiments petits, solides et fermement scellées (les marins shuharris utilisent des citernes et des barils conçus pour l'occasion). Un bateau entrant dans le Fjord est toujours inspecté, et si de grandes réserves de pétrole se trouvent à bord, le bateau est renvoyé. Jeter des déchets par dessus bord, est aussi interdit, et le Vahal est sévère sur la question à cause des risques d'eutrophisation. La seule chose qui peut être jeté, est les restes de poissons. Les déchets organiques ne peuvent être jetés que par les bateaux servant de milieu de vie quasi-permanent à des autochtones (typiquement, ceux des peuples dérivants). La seconde règle importante est que pour tout bateau souhaitant passer le Fjord, la salle des machines doit être isolée de la coque. La raison est que le bruit des moteurs correspondent à peu près aux bruits de communication des baleines, et par conséquent, les bruits des moteurs de bateaux peuvent gêner les communications entre baleines. Dans la mesure ou les baleines sont une source de nourriture et ont parfois une importance religieuse ou culturelle pour les peuples des environs, il est essayé de perturber les baleines le moins possible. La pêche est très régulée également, par une institution qui gère les territoires marins de l'Union, l'Aoume.

Étant donné les régulations sur le carburant et les moteurs, et la difficulté d'obtenir du carburant liquide dans la région, les bateaux à voile traditionnels restent massivement utilisée par la population des Terres australes pour le transport quotidien, voire pour transporter des biens sur de longues distances. Il est actuellement fréquent d'associer sur un bateau un moteur et des voiles, le moteur étant utilisé pour certaines manœuvres complexes ou lorsqu'un transport doit être relativement rapide. Sinon, la voile est préférée. Un bateau ne dispose de plus pas toujours de carburant, limitant l'usage du moteur.

Des dizaines de peuples partageant un territoire
La période et la méthode d'arrivée des premiers humains dans la région reste inconnue à ce jour, on sait qu'il existe des villes sur les berges du Fjord depuis le XVIème siècle, mais leur implantation pourrait être bien plus ancienne, quant aux premiers habitants, les estimations vont du XIVème siècle à environ - 6000 ap J-C., la précision étant importante car il existe à ce jour plusieurs calendriers différents en usage sur les Terres australes, et certains peuples n'entretiennent pas de calendrier, ou encore utilisent des calendriers basés sur une conception cyclique du temps, plutôt que linéaire, ces différents systèmes de repérage temporel compliquant encore le traçage de leur histoire. L'apparence des Shuhs laisse à penser qu'ils viennent du Nazum, la reconstitution génétique des migrations indique de possibles contacts avec des Afaréens du Sud et laisse entrevoir une forte dérive génétique ayant pris place sur les Terres australes qui brouille quelque peu les pistes, mais ouvre des questions intéressantes en matière de recherche génétique (par exemple, quelle part de cette dérive est due à de la sélection naturelle, de la sélection sexuelle, si de nouveau gènes sont apparus...). La plus ancienne ruine connue à ce jour est la trace d'un village de pêcheurs-cueilleurs datant des environs de 1350 ap J-C. sur la côte quarante kilomètres à l'Ouest d'Ilmarde, près de la cité-état de Baashibet.

La population Shuhe forme des dizaines de peuples différents entretenant des relations diplomatiques entre elles. Et chacun des peuples (qui sera présenté plus longuement dans des articles dédiés) utilise l'espace et modifie le paysage différemment.
Les Shu (littéralement "Volcans", sous entendu "gens venus des volcans") est la plus grande ethnie à former des cité-états, les cité-états d'Okkaluin et de Qikiqtaniitsoq sont shues, elles disposent d'une région dans laquelle elles peuvent extraire des ressources et produire leur nourriture, trouver leur eau et leur chaleur, elles doivent généralement quand même accepter que d'autres peuples passent et utilisent des ressources sur le territoire, mais dans la région d'une cité-état, la grande majorité des aménagements est réalisée par cette citée. D'autres peuples de la régions construisent des cité-états, notamment les Sukiyo, les Thjos et les Chuluunéens. Ilmarde est un cas particulier, il s'agit d'une ville construite en territoire neutre, et accueillant des gens de différents peuples, elle a aujourd'hui formé sa propre culture ilmardine, en plus d'accueillir d'autres peuples, et notamment un quartier ethnique thuranni sédentarisé.
Les Kharin forment généralement des villages claniques de quelques centaines de personnes à un ou deux mille là où il est possible d'avoir une activité économique : de l'agriculture, de l'extraction, du commerce, de la fabrication... Ils extraient une bonne partie de la production minière de la région. Il arrive assez fréquemment que plusieurs villages claniques se développent ensemble et forment un gouvernement conjoint, la plus grande agglomération de clans kharin est Braha, qui dépassent les 130 villages claniques installés prenant part à une municipalité commune. Les villages s'organisent généralement pour former des ensembles autonomes, si bien que des villages distants mais échangeant en permanence les productions les unes des autres disposent fréquemment d'institutions communes et construisent des infrastructures communes. D'ailleurs, le fait de venir d'un petit village ou d'un ensemble bien plus grand est facteur de formation de sous-culture chez les Kharin. D'autres peuples formant des villages tribaux ou claniques sont les Ila, qui forment un ensemble de villages sur les berges nord et sud du Fjord, les Gaydaha à l'Ouest des Terres de l'Union de la rive sud du Fjord au Nord au Glacier au Sud, ou encore les Ozbegs au Sud-Est des terres. Certains peuples ont une organisation proche, mais avec quelques différences qui changent la façon dont ils occupent le territoire. Les Icres, vivant dans les montagnes proches de Braha forment de petites communautés dispersées d'une vingtaine de personnes dont le gouvernement se fait traditionnellement dans un grand bâtiment communautaire, des serveurs sont également très utilisés à cette fin aujourd'hui. Ils forment souvent de petites fermes isolées. Les Akmetzhani forment des villages lacustres sur les lacs de montagnes volcaniques et y élèvent régulièrement des crevette et y cultivent des algues. Il existe également des monastères quasi-autarciques et autonomes, souvent accueillant des religieux d'une des religions polythéistes ou animistes locales.

Plusieurs groupes nomades passent régulièrement entre ces maillage de villes, de villages et d'infrastructures. Les plus nombreux et les plus connus sont les Thuranni, qui se déplacent principalement dans la moitié sud de la chaîne de Tsaagan. Elle forme une horde de différents grands clans qui se déplacent avec des travois dans toute la chaîne de montagne. Jusqu'à récemment, ils ne disposaient pas d'animaux de trait et par conséquent, voyageaient en grands groupes et utilisaient une grande yourte en peau de rongeur transportée lors des voyages par différentes personnes, dans le but de réduire la masse de matériaux transportés. Parmi les autres nomades, on trouve un ensemble de groupes connus collectivement sous le nom d'Arpenteurs des glaces, qui généralement forment de petits groupes de dix personnes voyageant tout au sud de l'enclave, souvent sur les glaciers. Les Altans disposent d'un ensemble de grottes et d'abris en dur qu'ils connaissent et entre lesquels ils voyagent dans toute la région. Actuellement, les activités de chasse, de cueillette et d'artisanat des nomades sont complémentés par la collecte de ressources dispersées dont la récolte ne justifierait pas un village sédentaire. Il s'agit souvent de biofilms bactériens, de champignons, ou de plantes entrant dans la fabrication de composés chimiques à très haute valeur ajouté, souvent à vocation pharmaceutiques, servant de catalyseurs dans l'industrie chimique, entrant dans la composition d'alliage très spécifiques... L'introduction d'ânes et de yaks est actuellement grandement discutée dans les Terres australes, dans la mesure où les nomades, de plus en plus nombreux dans une terres de plus en plus aménagée, se voit souvent contrainte à la sédentarisation. Le "Problème nomade est un gros débat actuellement. La communauté internationale résous ses problèmes et conçoit ses technologies en partant du principe que la population est sédentaire, si bien que les habitants des Terres australe se trouve investis de la responsabilité de penser à l'avenir en tenant compte de populations nomades qui ne veulent pas se sédentariser. Autant dire qu'il est possible qu'ailleurs dans le monde, les nomades s'intéressent de près à ce qu'il se passe sur les Terres australes.

Les Peuples dérivants sont un ensemble de peuples partageant la particularité de vivre sur des bateaux en groupe d'une centaine ou plus, au départ basés dans le Fjord des Ankallyt, ils étaient principalement des pêcheurs et des baleiniers. Ils ont vogué sur une bonne partie des côtes de Paltoterra du sud, et rentraient en général pour l'hiver. Leur deux ports d'attache traditionnels sont Ilmarde et Okkaluin. Aujourd'hui, ils se dispersent un peu partout dans le monde, notamment depuis l'intégration des régions afaréenne, puis nazumane. Leurs bateaux sont généralement construits en bois, traditionnellement à partir des arbres des berges sud du Fjord, de nos jours, le bois d'importation, et de plus en plus, les bambous, sont très utilisés. Il est aujourd'hui également normal de naviguer en flottes de dix ou vingt étant donné que la pêche est devenue moins importante dans la survie des peuples dérivants, là ou le transport, l'artisanat et autres services maritimes sont devenus de plus en plus importants. Pendant l'été, il forment la plus grande part du trafic de le Fjord, bien que ce soit moins vrai aujourd'hui, les peuples dérivants disposant désolais de ports d'attache en Afarée et au Nazum, dans les nouvelles régions liée à l'Union.

Ces peuples très différents ont souvent formé des alliances et des mésalliances, des voies commerciales, et sont entrées en guerre. Une suite de guerres généralisées et d'éruptions a même failli pousser la population vers l'extinction au du XVIIIème siècle ap. J-C, et a conduit à une grande trêve, puis après les efforts de reconstruction à la mise en place d'un traité, l'Union des Terres de Shuharri (la région étant isolée, elle n'était pas considérée "australe" à l'époque), qui encadrait les combats et donnait un lieu, la Zone de rencontre, où tous les gouvernements pouvaient se rendre pour discuter entre eux en zone neutre. La diplomatie interethnique a ensuite donné lieu à tout un ensemble d'institutions aidant non seulement la régulation des conflits, régulant l'usage des ressources, mais également menant des projets communs sur lesquels différents peuples pourraient s'entendre, devenant de plus en plus complexes et longs pour faire collaborer plus de peuples plus longtemps. C'est comme çà que c'est mis en place la politique long-termiste de l'Union qui a finalement beaucoup changé la façon dont les Shuharris percevaient leur avenir. L'Union n'a pas arrêté les conflits, qui ont continué jusqu'au XIXème siècle ap. J-C.

Il est probable que la plus grande révolution que connaisse la population des Terres australes depuis son arrivée dans l'Enclave volcanique tienne de l'actualité. L'ouverture au monde des Terres australes change énormément de choses. L'arrivée de centaines de nouvelles technologies a changé en profondeur le champs d'adaptation des Shuharri à leur territoire, et l'arrivée de connaissances scientifiques a aussi modifié la compréhension que les habitants ont de leur environnement. Le développement industriel de la région date du XXème siècle ap. J-C, mais le milieu restant hostile, la pollution s'est très rapidement avérée très dangereuse, une usine polluante pouvait poser un risque existentiel pour la population locale parfois en quelques années à peine. Les différent peuples ont rapidement décidé qu'il était tant de comprendre leurs outils et leurs effets, et ont de construit ensemble une infrastructure scientifique qui est rapidement devenue une part intégrante de la façon dont les différents peuples apprenaient à s'entendre entre eux. La société interethnique des Terres australes a tellement intégré la recherche scientifique à son fonctionnement qu'elle est devenu un énorme centre de recherche fondamental, notamment très actifs dans les champs de l'écologie (car leur survie en dépends) et de la sociologie (dans la mesure où comprendre comment fonctionne un peuple a une utilité sociologique). Les peuples communiquant en permanence se sont influencé les unes les autres, si bien dans les dernières décennies, a émergé toute une contre-culture assez éclectique de gens souvent jeunes de la plupart des peuples prônant entres autres et selon les gens, des valeurs égalitaristes, des idéaux technologiques, des rêves se comptant en milliers d'années, et de nouveau modèles de sociétés. Pour de nombreux conservateurs, ces changements actuels pourraient bien uniformiser les peuples, ce qui dans la mesure où l'une des fonctions de l'Union est de réguler les influences entre peuples, pose un problème. Cette révolution a toutefois également mené à la formation de nouveaux peuples. Par exemple, depuis la Vague rouge des années 70', il existe des communes anarchistes sur les Terres australes, ils forment un réseau de villages autarciques échangeant des informations entre elles et parlant d'une voie commune à la Zone de rencontre. Plusieurs tentatives d'arcologie sont toujours actives aujourd'hui, il existe également des scissions au sein des peuples, certains groupes traditionalistes décidant de reformer un groupe qu'ils considèrent plus proches des conditions de leur peuple.

L'usage et l'aménagement des Terres australes hérite donc des volcans et du climat, d'usages traditionnels de différents peuples, d'infrastructures communes construites en partie pour faire coopérer les peuples ensemble, d'apports technologiques venus du monde extérieurs, de changements culturels liés à l'ouverture au monde et de la création de nouveaux peuples. Chaque question que se pose un peuple, chaque tension qui inquiète la population des Terres australe, chaque projet commun et chaque réponse aux conditions extérieures laissent leur emprunte sur le territoire.

Les ressources naturelles des Terres australes
Il y a assez peu de ressources minières exploitables dans la région, ce qui pose des problèmes d'approvisionnement en minéraux quasi-permanents. La principale ressource minière est un gisement de phosphore sous le Mont Ikhtasenker au Sud-Ouest des terres de l'Union, face au Glacier des Tempêtes, c'est un gisement important, et l’État-nation shuharri s'est formé précisément dans le but d'éviter qu'une puissance étrangère ne vienne revendiquer les terres pour en exploiter le phosphate. Le gisement de phosphate est prévu pour être utilisé à des fins d'augmentation de la biomasse cultivée dans la région, et à l'avenir, de colonisation marine et spatiale.

Sur les Plaines désolées, il est possible de trouver du graphite et du charbon à coke, un village kharin et différentes communautés ankallytes et quelques autres groupes locaux se chargent de l'exploitation qui est envoyée de l'autre côté du Fjord lorsque l'été vient. Il pourrait y avoir d'autres ressources sous le glacier de plusieurs milliers de mètres, mais c'est difficile à vérifier et atteindre la couche supposerait de forer une grande quantité de glace de toute façon.

La ville de Braha s'est construite près d'un gisement de fer, et s'en sert avec le charbon importé des Plaines désolées pour fabriquer de l'acier. C'est l'activité qui a permis à la ville de se développer, et l'acier a grandement marqué la culture kharine (on le retrouve dans les constructions, l'artisanat et l'habillement notamment). L’acier est produite à la demande lorsque quelque chose a besoin d'être produit. L'usine est en mesure de produire nettement plus d'acier que les Terres australes n'en ont besoin, au cas où une grande production serait utile, elle est également conçue pour permettre également le recyclage de différents métaux.

Des poches de gaz près des volcans pourraient renfermer une quantité importante d'hélium, mais généralement à des profondeurs et à des chaleurs qui rendent le forage difficile (et cela reste à confirmer), l'hélium pourrait toutefois devenir accessible dans les prochaines décennies si les techniques de forage s'améliorent suffisamment. Il n'y a toutefois pas de gisement de pétrole ou de gaz disponible dans la région, ce qui implique que tout produit pétrolier doit être substitué ou importé. Le Fjord quant à lui accueille de la glace de méthane dans certaines zones à la fois froides et profondes, une exploitation sous-marine ne serait donc pas exclue, si l'on dispose des moyens de mener une exploitation sous-marine à forte profondeur sous haute pression.

La chaîne de montagne dispose également de gisements de soufre, d'arsenic et d'antimoine, généralement liés à la présence de grandes fumerolles. Leur extraction est principalement utilisée pour produire des produits exportables (soufre à usage agricole ou pour le blanchiment de laine et de soie, antimoine pour la production d'accumulateurs, d'alliages de soudure, et certains semi-conducteurs, arsenic surtout pour des alliages).

Les terres volcaniques qui composent une grande part des Terres australes sont très fertiles, à condition de disposer de plantes adaptées au froid ou protégées du froid. C'est en partie ce qui explique le développement de forêts près des sources chaudes dans un milieu aussi hostile. Les habitants sédentaires de la région construisent même de grandes serres en pleine terre de plus d'une dizaine de mètres de hauteur terre pour y planter des vergers et d'autres cultures qui ont besoin de place. Certaines serres en pleine terre permettent également la culture de céréales comme l'orge et le seigle, mais la construction et la maintenance des serres rendent les cultures céréalières à grande échelle bien plus consommatrices de travail que des fermes hydroponiques ou des associations culturales complexes incluant souvent plusieurs dizaines de cultures, un verger, un bassin piscicole et des animaux d'élevage. Ce système agraire mêlant élevage, pisciculture, agriculture et hydroponie en fait un producteur très diversifié, et un important producteur de poissons d'eau douce.

Le Fjord des Ankallyt dispose d'apports en nutriments continue par l'activité volcanique locale et est donc exceptionnellement poissonneuse, certains cours d'eau connectés à la mer abritent également des saumons et des anguilles qui remontent le long de grands fleuves souterrains formant tout un réseau de grottes sous la région, pour émerger dans deux grands lacs de vallées volcaniques dont l'écosystème tranche radicalement avec celui d'autres lacs de montagne, et qui de ce fait, accueillent d'importantes communautés de pêcheurs, et désormais, d'aquaculteurs.

Les différents écosystèmes terrestres, aquatiques et marins voire abyssaux, plus ou moins volcaniques, plus ou moins glaciaires, amènent les terres australes à disposer d'énormément de bactéries, d'archées, et de champignons différents, et par conséquent, de milliers de protéines, d'enzymes et de composés biologiques différents, sans oublier les différents codes génétiques et les diverses adaptations des organismes qui en font une source de curiosité scientifique difficilement épuisable. L'utilisation de ces organismes pour en faire des composés chimiques à très haute valeur ajoutée est ce qui fait vivre une bonne partie de l'artisanat et des nomades de la région. Certaines enzymes catalytiques, et certains composés pharmaceutiques produits dans la région ne peuvent pas, ou ne peuvent que difficilement être reproduits ailleurs, car elles impliquent des composés uniquement produits par des champignons ou des bactéries de la région, souvent des protéines. Il est possible que certains de ces composés puissent entrer dans la fabrication de matériaux aux propriétés intéressantes, des équipes d'ingénieurs se penchent par exemple avec beaucoup d'intérêt sur l'électronique organique, qui leur permettrait de fabriquer des composants électroniques avec une bonne part de composants locaux. Certains économistes aux Terres australes considèrent que ces organismes pourraient bien à long terme être la ressource la plus importante dont dispose la région.
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Une histoire des Terres australes : les origines, et celles des humains du coin

La formation de l'Enclave volcanique
La Paltoterra du Sud n'a pas toujours été le continent gelé que l'on connait aujourd'hui. Elle autrefois pris part à un grand continent global, la Pangée, et au Carbonifère, de grandes forêts humides se sont développées sur ces terres, ce qui fait qu'aujourd'hui, il est possible de trouver du pétrole en grande quantité aux EAU, et du charbon aux Terres australes. Des strates géologiques dans les roches sédimentaires et de nombreux fossiles indiquent également la présence de forêts dans la région au Carbonifère, et beaucoup d'autres indices des écosystèmes alors présents dans la région pourraient se cacher en sous-sol, et surtout, sous les glaciers, ce qui constitue une des raisons principales des tentatives d'exploration sous-glaciaires qui ont eu lieu au cours des dernières décennies. Les terres actuelles, pour résumer, ont lentement dérivé vers le Sud, en quatre zones séparées qu'il est temps de présenter. Les Terres australes sont à cheval sur deux plaques tectoniques : la plaque Sud-paltoterrane, qui occupe le Pôle Sud, et la Plaque de Raxington, qui coure du Fjord des Ankallyt jusqu'à la chaîne de montagnes à l'Ouest de Raxington, à l'Ouest de cette chaîne de montagne, se trouve la Plaque de Duinnshléibhe qui coure le long de l'Ouest de la Paltoterra du Sud, quant à la région sud-paltoterrane du Yuhanaca, elle se situe à la frontière entre la Plaque de Duinnshléibhe et la Plaque Paltoterrane. Les fossiles retrouvés au Nord et au Sud du Fjord sont assez différents, ceux retrouvés au Nord du Fjord sur la Plaque de Raxington sont très proches de ceux que l'on peut retrouver au Kah-Shi-Xtlec, en Alguarena ou au Maronhi, les espèces en présences sont relativement similaires, alors que les fossiles trouvés au Sud sur la plaque Sud-Paltoterrane sont difficiles à rapprocher d'autres continents, bien que quelques fossiles semblent correspondre à ceux d'espèces identifiées au Sud du Nazum. Les deux plaques sont donc issues de différents points de la Pangée et ont connu une histoire biogéographique différente. Il ne serait d'ailleurs pas impossible que les fossiles de la Plaque de Duinnshléibhe soient encore différents, cela resterait à vérifier. La plaque océanique qui entre en subduction sous la plaque Sud-paltoterrane au point d'y former une fosse abyssale, et entraine dans son sillage la partie Est de la Plaque de Raxigton, qui s'enfonce de plus en plus profondément contre les autres plaques tectoniques de la région et qui apparaît sur le point d'entrer dans une phase de subduction continentale avec la plaque Sud-Paltoterrane. Ce sont ces interactions entre les deux plaques continentales et la plaques océanique qui modèle l'enclave telle qu'on la connaît aujourd'hui. L'enclave volcanique, en plus d'être une zone de subduction, est également le lieu d'un panache : des roches anormalement chaudes remontent du manteau terrestre et forment un point chaud sur la zone de subduction, d'où l'activité volcanique intense de la région.

La biosphère, elle, était beaucoup plus riche en plantes et animaux une quarantaine de millions d'années auparavant qu'actuellement, les seuls vestiges vivants restant actuellement étant les jungles volcaniques. Le microbiome, lui, est globalement endémique à la région et est possiblement lui aussi issu des anciennes forêts qui prenaient place sur le continent. Une bonne partie des forêts ont disparues lorsque le continent a lentement dérivé vers le pôle Sud de la planète.

Source : "Latest Cretaceous-earliest Paleogene vegetation and climate change at the high southern latitudes: Palynological evidence from Seymour Island, Antarctic Peninsula", par Bowman et al., 2014
Vue d'artiste d'une forêt de Paltoterra du Sud au Crétacé supérieur, entre 110 et 66 millions d'années avant le présent.

Issue de l'exacte même source que l'image précédente
Et une reconstitution d'une forêt de haute altitude en Paltoterra du Sud de la même époque.

La planète connaissait une ère glacière 20 000 ans auparavant, phénomène dont la manifestation sud-paltoterrane est nommée "Glaciation de Tikhokhod". Le Fjord était alors entièrement sous la glace et les volcans actifs étaient entourés de glaciers. Les glaciers on commencé à se rétracter 12 000 ans avant le présent, leur retrait ayant formé l'enclave que l'on connait actuellement environ 8000 ans avant le présent, ils ont d'ailleurs atteint leur retrait maximal 2 000 ans avant le présent et sont actuellement en train de lentement gagner du terrain. Deux biomes forestiers se sont alors reformées : les jungles volcaniques dans les vallées volcanique de la Chaîne de Tsaagan, à partir de forêts existantes près des volcans, et les forêts froides du Fjord des Ankallyt, dont les graines sont régulièrement transportées par les oiseaux migrateurs (entre autres les sternes arctiques) avec une grande partie des graines de plantes herbacées aujourd'hui présentes dans l'enclave, et qui fournit une bonne part de l'alimentation traditionnelle des habitants de la région. Les plantes des forêts froides ont connues une évolution très rapide par rapport à leurs arbres d'origine, pour lesquels il est parfois possible de retracer le parcours en comparant les distances génétique avec des plantes de même famille, mais distantes. Les arbres apparaissent généralement avoir des ancêtres communs avec des conifères montagnards afaréens et paltoterrans, mais il existe un épicéa paltoterran directement issu de l'Epicea commun d'Eurysie, probablement issu de graines apportées par des sternes arctiques. Le Pin cendré est probablement issu du Pin rouge d'Aleucie du Nord. Certains herbacés des berges du Fjord ont des ancêtres communs proches avec des plantes d'Eurysie, d'Aleucie, et même des îles du Pae'Motu. Si les jungles volcaniques semblent issues du fond des âges biogéographiques de la Paltoterra du Sud, les forêts froides apparaissent plutôt issues de l'accueil d'oiseaux migrateurs.

Les animaux terrestres quant à eux sont soit des oiseaux migrateurs, soit issus des forêts sud-paltoterrannes, soit issus de migrations depuis les régions côtières au Nord du continent et de l'enclave. La grande faune vertébrée contient principalement des oiseaux, migrateurs ou pêcheurs (ou les deux), des rongeurs marsupiaux (parfois assez imposants), des lézards et des serpents qui vivent dans les zones volcaniques. Les forêts froides sont envahies de mouches et de moustiques, les lacs volcaniques disposent également de populations non négligeables de libellules, dont une espèce nocturne et bioluminescente qui éclairent les lacs de pleins de petits points lumineux dans la nuit. La plupart des insecte sont "natifs" de la région. Les Terres australes sont relativement isolées, et y acclimater des espèces étrangères reste difficile, il semblerait tout de même que quelques plantes et animaux envahissants y trouvent leur place, par exemple, le pâturin lofotène, le campagnol de Marisma et les vers de terre originaires d'Eurysie. Les écologues estiment actuellement que les conditions de vie des forêts volcaniques sont trop exotiques par rapport aux écosystèmes ultramarins pour permettre des invasions biologiques importantes. Les quelques invasions qui ont lieux se produisent dans les forêts froides, mais pourraient être lourdes de conséquence, des études restent à mener sur leurs effets potentiels, quant au profil des organismes qui pourraient s'avérer envahissants aux Terres australes, personne ne sait. Les caractères d'une espèce peut la rendre envahissante est l'une des plus vieilles questions de biologie des invasions.

L'Enclave volcanique à pu hériter d'écosystèmes natifs malgré son glissement vers les pôles grâce aux volcans, et a vu des forêts froides se développer grâce aux importations de graines par des oiseaux migrateurs. Le morcellement à la fois des régions géographiques par les montagnes et des conditions de vie par les volcans amènent l'enclave volcanique à développer plusieurs écosystèmes très différents, et le facteur humain ajoute des altérations non négligeables, comme les infrastructures, l'agriculture et l'importation d'organismes exotiques.

Les Shuharris au XVIème siècle ap. J-C, qu'en savons-nous ?
Jusqu'au XVIème siècle ap. J-C, date des écritures les plus anciennes connues à ce jour et des premières grandes ruines d'Okkaluin permettant d'identifier la présence d'une véritable ville, les données disponibles restent très parcellaires et ne permettent pas de retracer une véritable chronologie de l'histoire des humains aux Terres australes. La présence humaine est confirmée au tout début du XIVème siècle par la présence d'un crâne humain dans une grotte au Sud de la ville actuelle d'Ilmarde, et par les ruines d'un village de pêcheurs-cueilleurs vers 1350 ap J-C à l'Ouest du Fjord, donnant des indications précieuses sur le mode de vie des villageois de ce lieu à cette époque. La forme générale des ruines ressemble à celle d'un village chuluunéen, de hautes maisons accueillant une trentaine de personnes autour d'un feu de bois, toutes serrées les unes aux autres en un ensemble massif pour contenir la chaleur. Les réserves étaient mises autour du village, là où les murs étaient en contact avec l'extérieur, et où une pièce relativement fraîche pouvait être utile. Une pièce semblait accueillir plusieurs présentoirs et des statues retrouvées sur place laissent à penser à un possible polythéïsme. Les villageois fabriquaient des harpons avec du bois et de la pierre, chassaient possiblement les baleines, mais de gros poissons semblaient être leurs prises les plus fréquentes, ils collectaient également différentes baies et surtout, tubercules.

Un crâne retrouvé 50 ans plus tôt laisse deviner des traces de malnutrition au niveau des dents, c'est probablement la faim qui l'a tué. Il se peut que la grotte ait servi d'abri, la stratigraphie des roches sédimentaires de la région indiquant une éruption volcanique dans la période (à 60 ans près), l'hypothèse d'une famine provoquée par une éruption volcanique reste la raison la plus probable pour laquelle un crâne dénutri s'est retrouvé dans une grotte au bord du Fjord. Une autre hypothèse est que les humains venaient tout juste d'arriver aux Terres australes. La grotte était soit un lieu à fonction funéraire (Les Ila et les Icres disposent de grottes funéraires à l'heure actuelle), soit elle a servi d'abri. Aux environs des années 1420' ap. J-C, les traces d'installation d'un campement nomade désormais recouvert par la tourbe dans une vallée volcanique de la chaîne de Tsaagan est à la fois la première trace de l'existence d'un peuple nomade et d'une habitation au-dehors des berges du Fjord des Ankallyt. Il s'agissait d'une multitude de tentes réunies en trois-quarts de cercles vers le Sud (volontairement ou pas), au centre duquel était disposé un campement. Aucune trace d'animaux de trait n'est visible, ce qui accrédite l'idée selon laquelle les habitants de l'Enclave n'auraient jamais eu de grands animaux domestiques depuis leur arrivée par rapport à l'hypothèse selon laquelle des animaux domestiques auraient été importés avec les populations humaines pour disparaître par la suite. Les tentes semblaient être réalisées à partir de bois et d'un tissus créé à partir de lianes des brumes tourbeuses, qui se développement près des tourbières chaudes liées à la présence de remontées hydrothermales qui imbibent le sol. La première trace d'agriculture découverte se trouve près de la cité actuelle Okkaluin, il s'agit d'une forêt de pins cendrés régulièrement plantés associée à une possible culture de myrtilles. Les pins étaient probablement cultivés pour leur forte production de pignons, leurs champignons, d'où sont issues certaines boissons, et pour leur propension à accueillir des baies et des animaux. Ce modèle agraire existe encore à l'époque contemporaine et malgré sa faible productivité surfacique, dispose de l'immense avantage de pouvoir se maintenir sans éclairage, ni chauffage si la culture se fait sur un sol volcanique suffisamment chaud, donc virtuellement sans électricité ni infrastructure lourde à maintenir.

Oui, oui, Fox News est capable de parler sérieusement de science
Crâne humain des Terres australes daté des environs de 1300 ap. J-C.

Au large d'Ilmarde, une épave de bateau a été datée des années 1460' ap. J-C, elle a été recouvert de sédiments et se trouve dans un excellent état de conservation. Il s'agissait d'un grand voilier à coque ronde lesté par des roches et transportant une importante quantité de marchandises diverses : étoffes, pots en terre cuite (contenant probablement de la nourriture), blocs de guano, bijoux, bois traité, pointes de flèche, outils probablement destiné à la pêche et à la forge. Le navire est conçu pour rester sur la mer plusieurs jours voire semaines d'affilée, et dispose donc de quartiers de vie, le dortoir disposait d'une structure de bois que l'on retrouve sur certains voiliers actuels plus petits qui assure le transport au sein du Fjord, sur lequel on dépose généralement des nattes et qui dispose de plusieurs étages. La pièce était assez grande pour un équipage de 30 à 40 personne, ce qui est beaucoup plus que les équipages actuels pour des bateaux de transport reliant des villes sur le Fjord. Des pièces de jeu d'aiguilles ont été retrouvé dans une autre pièce, et laisse à penser que l'équipage pourrait être apparentée à l'actuel peuple shu, ou chuluunéen, celui-ci semble toutefois avoir déserté le bateau avant que celui-ci n'échoue sur le fond marin, le navire semble avoir coulé suite à une tempête, des réparations d'urgence ont été effectué avec le bois traité sur plusieurs trous importants de la coque, et certains mâts sont cassés, d'autres non. Il s'agit de l'un des premiers indices laissant entrevoir des relations commerciales au sein des Terres australes.

Les ruines d'Okkaluin, et les écritures qui y ont été retrouvées constitue le début de l'histoire écrite des Terres australes. Elles sont datées des environs de 1510 ap. J-C. Elles sont visibles dans le sous-sol de l'actuelle Okkaluin et globalement, les allées et venus ne sont pas contrôlées, mis à part quelques zones archéologiques actives. La Okkaluin du XVIème siècle ap. J-C était une ville d'environ 15 000 habitants, faisant office de port dans la région. Il semblerait que ces premières ruines aient été abandonnées lors d'une invasion guerrière. Bien des bâtiments on des traces d'incendies, ou de destructions actives. Les envahisseurs sont inconnus à ce jour. La ville disposait d'un mur d'enceinte en bois, encerclant des zones habitées, on y trouve plusieurs temples qui semblent organisées différemment, probablement dédiés à des divinités différentes, ce qui laisse à penser qu'un culte polythéiste était déjà présent, voire majoritaire et dominant à Okkaluin à l'époque. Il existe quatre places du marché, dont le plus important était près du port. Un registre commercial trouvé au port lui-même, le plus ancien document écrit trouvé aux Terres australes, et traduit uniquement en 2000 ap. J-C montre bien que le marché près du port servait de lieu de négoce entre des groupes parfois très éloignés, jusqu'au Sud de la chaîne de Tsaagan. Sur la côte elle-même, se trouve une ancienne citadelle aujourd'hui visible depuis le port, elle servait de centre administrative à ce que l'on a nommé la Ligue okkaluine. Il s'agissait d'une aristocratie formant une cour importante, pour laquelle nous disposons de lettres. Il semblait que cinq familles régnaient sur Okkaluin, elles géraient des parts différentes de la politique de la ville, et une bonne partie de l'influence était plutôt reconnue informellement. Toutes les familles devaient s'entendre pour prendre une décision, mais dans les faits, la famille qui avait le soutien des prêtres servait d'autorité sur les questions religieuses, là où les réformes agraires étaient plutôt du fait de la famille qui disposait de la majorité des terres agricoles. D'ailleurs, plusieurs échanges entre nobles laissent à penser qu'il existait une lutte pour le contrôle de l'alimentation de la ville, les familles dominantes dans le domaine de l'agriculture, de la pêche, et du négoce avec les chasseurs n'étant pas les mêmes. A noter que la structure oligarchique des cités-états shues persistent à ce jour, mais ont développé au fil du temps une composante nettement plus technocratique. L'administration d'Okkaluin semble beaucoup moins développée à l'époque qu'elle ne l'est aujourd'hui, le pouvoir était au moins de ceux qui étaient collectivement reconnu comme en position de pouvoir, de nombreux arrangements servaient donc à s'assurer le soutien de différentes franges de la population de la ville, et souvent, de leur représentants eux-mêmes. La zones d'influence de la ville s'étendait au minimum sur la zone actuellement urbanisée d'Okkaluin, l'extérieur des murs d'enceinte étant parcourues de camps forestiers, de fermes, de pêcheries associées à des habitations claniques sous contrôle de la ville (la population urbaine formait des familles élargies, mais n'avait pas la structure clanique que l'on trouvait dans les installations campagnardes). Un certain nombre de ces ruines sont toujours accessibles en sous-sol.

Une magnifique hutte d'habitation dans un village de pêcheurs islandais
Ruines d'une hutte de stockage proche d'Okkaluin

Une ancienne cité a été identifiée au Sud de Braha datée des années 1550 ap. J-C. Elle serait assez grande pour contenir environ 9000 personnes, et constitue la première ville connue de la région située à l'écart des côtes. Elle a été nommée Ghashaat. Elle a été ensevelie sous une couche de cendre volcanique suite à une éruption d'un volcan proche, l'Obayanorr, et a donc laissé des ruines bien conservées. La ville abritait une cinquantaine grands bâtiments de pierre (on en dénombre selon les décomptes de 48 à 53) semblant abriter un village entier de plus d'une centaine, voire plusieurs centaine de personnes, agglutinés dans de grands blocs séparés par des rues. Des villages similaires avec une structure proche existent toujours aujourd'hui chez le peuple Hajari, une ethnie culturellement proche des Kharin, les locuteurs en langue kharine et hajarie peuvent même se comprendre assez aisément. Si aujourd'hui, les villages hajaris sont très verticaux et peuvent largement s'étendre en hauteur, c'était moins que cas à Ghashaat où les villages avaient une forme pyramidale, un bâtiment central de trois étage sur lequel est agglutiné des extensions plus petites. Le rez-de-chaussé accueillait des pièces à vivre, avec au centre du village, une zone de feu, au premier et seconde étage, l'on trouvait des grands dortoirs compartimentés, les gens pouvaient dormir en famille (une famille hajarie actuelle pouvant aisément inclure vingt personnes ou plus, entre les 2 à 6 conjoints, les enfants, les aïeux, et des cousins sur plusieurs générations, les familles de l'époque pouvaient également disposer de deux ou trois esclaves vivant avec eux), le troisième étage, le plus petit et généralement le plus froid, accueillait généralement un grenier avec les réserves de nourriture. Le combustible et l'eau étaient en général stocké en tas à l'extérieur, les extensions pouvaient contenir des chambres supplémentaires, des ateliers, postes de travail, lieux de réunion, d'échange, lieux de stockage d'outils et de matériaux... Certains bâtiments de Ghashaat avaient des formes différentes, souvent associées à des fonctions bien identifiables : un camp militaire, un hôpital, une zone pavée correspondant à une probable place du marché (ou place de rituel peut-être), à des ateliers spécialisés, notamment une forge et d'autres bâtiments publics. Un village nettement plus étendu disposait d'une grande cour intérieure et servait probablement autant d'hôtel de ville que d'habitat au clan dirigeant (l'hôtel de ville de Braha dispose également d'une cour intérieure qui permet également des réunions interclaniques, bien que la structure politique soit un peu différente de celle qui semble avoir pris place à Ghashaat). Aux alentours, des champs étaient installés près des sources chaudes, une carrière de roches fournissait la ville en matériaux de construction. Des figurines en antigorite dont l'extraction a été localisée vers un gisement situé une centaine de kilomètres plus loin près la vallée de Khairkhorin, et laisse à penser que Ghashaat entretenait des relations commerciales au moins régionales, par voie terrestre donc.

A partir de là, les documents écrits commencent à fournir de plus en plus d'informations, à partir de la fin du XVIème siècle, l'histoire de la région est mieux connue. Ils révèlent l'existence de sociétés, d'événements, et d'histoire sociale que ne révèlent pas toujours les rares indices archéologiques dont nous disposons à ce jour. Une bonne partie de nos connaissances de l'histoire qui suit est donc fournie par des documents écrits, ce qui n'est pas sans biais. L'écriture n'était pas commune à tous les peuples, un bon nombre ont dans les faits maintenu une tradition orale et n'ont adopté un système d'écriture que récemment. Parmi les peuples pratiquant l'écriture, elle n'était pas du fait de tous les corps de métier à l'époque, une bonne part de nos connaissances historiques nous viennent donc des noblesses et élites et parfois des religieux de la région, ainsi que de personnels qualifiés qui pratiquaient l'écriture dans le cadre de l'exercice de leur métier. Enfin, il y avait déjà à l'époque de nombreuses langues différentes en circulation dans la région, certaines ont disparues, d'autres ont grandement évoluées ou sont apparues sans que l'on soit capables d'en tracer l'origine et certaines n'ont pas pu être traduites à ce jour. L'historique des prochains siècles dispose donc d'importantes zones d'ombres et pourrait être contredite ultérieurement.
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Une histoire des Terres australes : l'ère des écrits


A partir du seizième siècle, l'on constate une explosion d'écriture humaine, mais également de traces archéologiques. A ce moment-là, la population humaine semble en plein essor. La population humaine des Terres australe peut difficilement être chiffrée au seizième siècle, les estimations allant de 20 000 à 150 000 personnes. Ces imprécisions vont rester vraies durant les siècles qui ont suivi, on ne peut donc qu'en deviner des tendances. Qu'il y ait eu ou non une augmentation démographique humaine à cette époque, c'est à partir du seizième siècle que l'on peut réellement considérer, avec nos connaissances actuelles, que des civilisations ont émergées aux Terres australes. L'on entre dans le domaine de l'histoire documentée, nous avons donc accès à tout un ensemble d'indices sur la vie dans les Terres australes. Il est important de noter que ce qui est exposé ici n'est pas tant l'histoire des Terres australes que le résumé de la reconstitution qu'en a fait les archéologues et les historiens, qui même actuellement n'est pas exempte de controverses. Les dizaines de peuples shuhs cohabitant à un moment donné ne se sont jamais concertés pour écrire un roman national qui n'aurait de toute façon aucun sens aux Terres australes, l'histoire apprise aux shuh comporte une bonne dose de connaissance du mode de vie de leurs ancêtres. Nous allons donc décoller un peu de l'ordre chronologique pour aborder des thèmes généraux, essayer de comprendre comment les populations des Terres australes se sont maintenues pendant ces quelques siècles.

Lire, écrire, dessiner, peindre
On retrouve des dessins et peintures datées des années 1360 ap. J-C, il est donc admis que les dessins existent depuis longtemps dans la région, il est même possible que les premiers shuhs aient déjà dessiné.
Si le registre commercial sur peau du port d’Okkaluin des environs de 1510 ap. J-C constitue la plus ancienne écriture connue de la région, il est probable que des textes aient été écrits des décennies, voire des siècles auparavant. En réalité, des archéologues comme Tingiyok Issudlerkgua ou Kesa aon Chueya estiment avoir identifié des preuves indirectes d’écriture bien antérieure au XVIème siècle. Une peinture rupestre retrouvée à la limite ouest des Terres australes dans une grotte surplombant le lac Sumber, semblerait représenter quelqu’un en train d’écrire, mais d’autres hypothèses considèrent que la peinture représentait une scène d’artisanat, ou de traitement des peaux plutôt que d’écriture (petite précision à ceux pensant y trouver une preuve de peuplement préhistorique des Terres australes : la pratique des peintures rupestres n’a jamais pris fin dans la région, et il existe encore aujourd’hui des jeunes peintres dont c’est la spécialité, les fonctions des peintures rupestres sont à ce jour encore très diverses). Un tissu daté des années 1430’ est soupçonné d’avoir été un support d’écriture, notamment car un autre outil pouvant s’apparenter à un pinceau d’écriture a été retrouvé non loin. Plusieurs légendes des Terres australes font état de communications écrites bien avant les premières villes (bien qu’il soit difficile de savoir s’il s’agit d’ajouts ultérieurs). En bref, l’on soupçonne des écrits bien plus anciens que le XVIème siècle, mais les indices sensés l’étayer sont loin d’être solides. Des historiens estiment tout de même que l’ensemble de ces indices forme un faisceau de présomption largement raisonnables, d’autres considèrent l’hypothèse peu parcimonieuse et préfèrent partir du principe que l’écriture est apparue aux Terres australes aux environs du XVIème siècle jusqu’à preuve du contraire.

Le registre commercial d’Okkaluin utilise des idéogrammes dits « okkaluinais », l’ancêtre le plus probable de l’écriture shue (écrivant la langue shua et dont l'écriture shuhe dérive directement, la langue véhiculaire étant très fortement influencée par la langue parlée par la Confédération Shue). Si quelques parties de ce texte ont pu être traduites, notamment grâce à d'autres textes trouvés ultérieurement, la majeure partie du document, qui comporte le plus probablement des réceptions et envois de marchandises, restent un mystère à ce jour, ce qui est vrai d'une bonne partie des écritures sur peau retrouvées. En général, les peaux étaient utilisés pour énormément d'usage et s'en procurer pour l'écriture était difficile. Ainsi, les textes sur peau sont souvent condensés selon des codes propres au milieu et à l'époque considéré, et conservés soigneusement dans des pièces dédiées. Il s'agit du seul registre commercial okkaluinais du début du XVIème siècle ap. J-C que l'on connaisse, donc il est possible qu'il ne puisse jamais être déchiffré. La plupart des écriture retrouvées, et surtout, la grande majorité des textes traduits, étaient taillés, modelés ou peints sur pierre, argile (et poterie) et bois. Des tablettes de cire d'ozokérite ou de spermacéti de baleine ont également été retrouvées dès les années 1560', elles étaient utilisés comme support d'écriture effaçable, et probablement la méthode portative la plus utilisée au quotidien. Aujourd'hui encore, ces tablettes se trouvent aisément aux Terres australes, c'est notamment avec elles que l'on apprends aux enfants à écrire, l'on a depuis grandement diversifié les cires, l'on y retrouve notamment de la cire d'abeilles et de jojoba. Dans les années 1620' apparaissent les premiers dépôts de tablettes de pierre et d'argiles, elles permettaient d'archiver des informations considérées importantes. L'un retrouvé à l'ancienne Okkaluin consignait des lois et des informations et autres cité-états shues (notamment, une des premières mentions de Havigsiaq) sur différents peuples, un autre retrouvé à Braha consignait principalement des recettes d'artisanat et des localisations de ressources. En général, ces dépôts étaient de véritables bibliothèques avec des méthodes de classement et des entreposages organisées, ils servaient à fournir une mémoire à relativement long terme d'informations précieuses, à une époque où le papier n'était pas connu et les supports d'écriture difficile à se procurer. Les écrits renferment généralement des informations vitales au fonctionnement de certains corps de métier. Des dépôts d'écrits seront découverts chez les Chuluunéens (non traduit), les Ankallyt (partiellement traduits, rapports sur l'état des mines de charbon), et, vers les années 1740', un dépôt conjoint des Thuranni et des Arpenteurs des Glaces (rapports d'exploration, témoignages de passages sur le Glacier des Tempêtes, retranscriptions d'échanges avec les quelques groupes de nomade au-delà de l'Enclave).

"Le passage vers le Sud du Clan Erdenekhlant" est une série de douze tablettes d'argile datées des années 1680' racontant comment un clan thurann se réfugiant d'une guerre décide de partir vers le Sud traverser l'Inlansis vers la Seconde Enclave (une région mythologique des Thuranni qui abriterait des esprits issus des profondeurs es glaces), devant affronter les esprits mortels du Monde inhabité pour y parvenir. Les quelques personnes qui arrivent au bout de la traversée finissent par voir apparaitre la Seconde enclave, pour se rendre compte qu'ils y disposent de pouvoir magiques sur lesquels les esprits locaux veulent mettre la main. Leur seul allié et protecteur se trouve être un esprit composé de l'ensemble des morts de la traversée, qui jouit du savoir et des pouvoirs de chacune des personnes qu'il agrège. Il s'agit en quelque sorte de l'esprit du clan. Quand les esprits de la Seconde Enclave décident de s'unir pour s'emparer des derniers membres du Clan, ces derniers les tue, se rendant compte qu'ils sont beaucoup plus puissants que prévu. L'esprit des morts clan s'empare alors de la Seconde Enclave, devient souverain sur les vivants, le Clan asservit tous les esprits restants. Il règne d'une main de fer pendant 500 ans, mais les humains perdent progressivement leurs pouvoirs et essaient de le cacher le plus longtemps possible. Quand les esprits asservis s'en rendent compte, ils massacrent les humains. Lae seule humaine survivante est une estropiée rejetée par le clan et obligée d'errer aux marges de l'Enclave, qui se retrouve alors investi de tous les pouvoirs du clan. Iel décide de s'en servir pour explorer le monde inhabité et en découvrir ses secrets. Il semblerait qu'iel soit immortelle, ait appris à communiquer avec les esprits du monde inhabité, et ait en effet compris des choses hors de portée des humains, on lae connait sous le nom de Sarantsatsr lae Sage, et iel serait toujours en train d'explorer l'infinité de ce monde tempétueux. Il s'agit de la première œuvre écrite de fiction retrouvée aux Terres australes. Elle était probablement transmise de clan en clan à titre de cadeau diplomatique, et à chaque échange, de nouveaux conteurs apprenaient l'histoire. Les tablettes ont été retrouvées en 1992 dans un ancien abri qui s'est avéré moins efficace que souhaité.

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