02/07/2013
03:34:27
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Rencontre princière Canta - Burujoa

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Leonhardt Burujoa, prince héritier du grand empire Burujoa s'ennuyait beaucoup dans la moiteur d'une après-midi d'été dans la capitale impériale Karaimu. Cela faisait plus de 10 jours que le thermomètre dépassait allègrement les 30° et l'hygrométrie gardait un niveau constant de 80%. Autant dire que pour un métisse germanique comme lui il était bien plus incommodé que la plupart de ses concitoyens. Il aurait bien pu allumer la climatisation mais son nez si délicat ne supportait pas cet air artificiellement refroidi, il savait que dans l'heure après avoir allumé le système d'air conditionné de sa chambre son nez coulerait et il parlerait avec un affreux accent de canard.

Il ne savait vraiment que faire, ses cousins germains du côté de son père passait un tranquille été dans les résidences impériales de Colombia et Timo-rae). Il savait que là-bas ces vastes palais modernes en bord de mer seraient idéal pour le temps fort désagréable qui régnait sur Karaimu. Il rêvait aussi de ce beau palais de Vladisteria situé au bord de la mer Indigo, là bas la température ne dépassait jamais les 20°, un temps idéal pour lui. Mais malheureusement il était là, dans sa chambre de la cité impériale de Karaimu, allongé sur son lit, à moitié dénudé, lisant un livre de géopolitique. Pour lui l'après midi était interminable, le matin passait encore puisqu'il ne se levait jamais avant 9h, il petit déjeunait avec ses frères et soeurs dans un salon de la cité impériale, il profitait de la relative fraîcheur matinale pour faire un peu de sport dans l'immense jardin de la cité, avant de manger à nouveau avec ses frères et sœurs mais aussi avec ses parents. Souvent il lui arrivait de se demander comment ceux qu'il ne connaissait pas et qu'il appelait ses collègues, les autres princes héritiers du monde vivaient en ce moment. L'après midi il n'avait rien à faire, si ses cadets suivaient des cours particuliers par des précepteurs du monde entier, lui en était dispensé. Il aurait bien aimé les rejoindre, mais son professeur particulier lui en a fermement défendu. Il n'aimait pas cet homme, un vieil homme venu des profondeurs d'Ylma Jinu aux connaissances et au savoir cette immense mais à l'humanité inexistante. Il avait plusieurs fois demandé à sa mère s'il pouvait changer de professeur mais elle ne pouvait rien y faire, son grand oncle, Yasuho Burujoa, le directeur de l'agence impériale en avait décidé autrement. Il exècre ce vieillard qui était bloqué dans un autre siècle et qui détestait sa mère bien chérie au plus au point.

Cela pouvait paraître bizarre mais il aimait bien ce livre de géopolitique, au concept pourtant hors d'atteinte pour la plupart des gens de son âge. Mais malgré tout la chaleur et la moiteur le rendait un peu dissipé, il posait souvent son livre sur son lit, se levait pour aller sur le balcon de sa chambre ou il respirait une bouffée d’un air étouffant, admirait Karaimu qui était splendide quand on la regardait depuis la cité impériale. Il s'allongeait à nouveau, lisait un petit peu, faisait de petites bouclettes avec ses doigts dans ses cheveux d’or et arrivait enfin à 17h, l’heure du goûter et aussi l’heure ou ses frères et sœurs finissaient leurs cours particuliers. A peine les 17 coups de gong venaient de résonner que Leonhardt bondit de son lit, enfila un pantalon de toile beige et une chemise en coton blanc même pas boutonnée et sortit de sa chambre pour rejoindre une des nombreuses salles à manger de la cité impériale. Il traversa l’immense palais qu’il admirait toujours autant malgré qu’il y habitait depuis sa naissance. En chemin, il en profita pour s'arrêter dans le bureau de sa mère, le bureau de l'impératrice est l’une des plus belles pièces du palais et l’une des rares pour emprunter d'autres livres de la bibliothèque personnelle de l'impératrice.

“Traité de physique quantique, pas mal, atlas d'anatomie humaine, ça me semble intéressant, l’histoire de Maura de -400 à la colonisation, tiens je ne l’avais jamais vu celui-là, ALEOP je prends ces trois là.” Quelques minutes plus tard il s'interrogea “Mais pourquoi ma mère a-t-elle tous ces ouvrages si spécifiques et si différents dans sa bibliothèque ? Il faut vraiment que je lui demande.” Leonhardt arriva enfin dans la salle du goûter ou il retrouva tous ses cadets, il posa les livres sur la table puis commença le goûter en écoutant tout ce que ses frères et sœurs venaient d’apprendre. Alors qu’il se délectait d’un dorayaki confectionné par les employés du palais, ses parents firent irruption dans la pièce, son père prit à peine un morceau de Kasutera avant de repartir travailler mais sa mère prit le temps de s’asseoir à côté de lui.

“Mon petit sucre d’orge, je vois que tu t’es servi chez moi ? Mais pourquoi as tu pris des livres si ennuyeux ?”

“Mais maman j’adore lire des livres comme ça, quand je deviendrais empereur je vais devoir faire tellement de choses qu’il faut que je connaisse le plus de choses possibles.”

“C’est bien mon petit cœur mais il ne faut pas que tu oublies l’essentiel de ce qui fait la vie. Pense aussi à prendre soin de toi” dit-elle en touchant le torse bien sculpté de son fils.

Il passa le reste du goûter à jouer avec ses plus jeunes frères tout en mangeant avec eux et savourant les plaisirs de la vie de palais.

“Bon je suis désolé mais là je suis occupé.’ dit-il en quittant ses frères et sœurs et ayant dans l’idée d’aller faire un peu de musculation dans sa salle de sport personnel.

A la fin du goûter, après avoir bu son thé noir, Leonhardt repartit vers sa chambre et s’arrêta de nouveau dans le bureau de sa mère pour prendre de nouveaux livres. A peine était-il entré dans le bureau qu’il remarqua un livre bien posé en évidence sur un guéridon, de nature très curieuse il alla donc voir ce livre. L’ouvrage en question était un beau livre en cuir, à la reliure d’or sobrement intitulé Canta.

“Le Canta ? Tiens c’est un pays que je connais peu… Mais n’est-ce pas là que vient la famille de maman ? Et tata Keiko m’a déjà parlé de ce pays où elle est allée 2 fois. Il est temps que j’en apprenne davantage sur ce pays.”

Leonhardt pris donc le livre a la belle couverture tendue de cuir brun puis retourna dans sa chambre, la moiteur et la chaleur y était tout autant insupportable, il enleva sa chemise et son pantalon puis s’affala dans un large fauteuil de velour rouge et commença la lecture du livre sur le Canta. Leonhardt commença à se moquer gentiment de ce pays “Fédération Monarchique des Peuples Unis de Canta ? Ils auraient dû trouver un nom encore plus long et je suis sûr qu’à part Canta tout le reste est faux. Superficie : 33.000 km2 mais c’est un confetti ce pays, ils sont aussi grands que le Grand Karaimu et ils ne sont que 9 millions ? Au moins là bas ils doivent avoir de la place. PIB/hab : 62.000$” Cette fois-ci Leonhardt écarquilla les yeux. “Mais c’est absolument énorme, ce pays doit vraiment être très riche.” A la page suivante, il vit une photo de la reine Augustina II et de la chancelière fédérale Margrethe Olz et il éclata de rire devant le portrait des deux dirigeantes.

“Les citoyens de ce pays doivent bien rigoler avec de telles femmes à leurs têtes, je ne sais pas si elles sont bonnes ou mauvaises mais au moins elles inspirent … confiance". Le gong du dîner résonna. En feuilletant les pages il découvrit un pays qu’il ne connaissait pas et qu’il trouvait sorti tout droit des contes de fées étrangers qui se racontent dans les colonies : de grandes villes enneigés avec des maisons à colombages décorés de guirlande de sucre d’orges, de grands palais merveilleux où vivent des ducs, comtes et autres aristocrates, des rennes traînant un traîneau au milieu d’une forêt enneigée. Le gong du dîner résonna à nouveau. Il s'émerveilla ensuite devant les photos de la ville de MutteVil en Ckey, “quelle ville merveilleuse, il n’y a donc pas que chez nous que nous trouvons des villes en symbiose avec la nature. Ici tout à l’air tellement bien ordonné mais aussi tellement naturel, chez nous on a juste des maisons au milieu de la nature, là on ne sait pas si c’est la ville qui c’est installé dans la nature ou la nature qui c’est invité en ville.”

Alors qu’il admirait les photographies du Canta, Yasuho fit irruption dans la chambre : “Prince Leonhardt nous vous attendons pour dîner, cela fait plus d’une fois que le gong a résonné.” Yasuho regarda le jeune prince et constata qu’il était simplement en boxer en train de lire un livre.
“Leonhardt n’a tu pas honte d’être vêtue de façon aussi légère ?
Mais c’est rien Yasuho, j’étais juste dans ma chambre” lui répondit il alors qu’il commençait à s’habiller
“Cela ne change rien, tu es dans l’enceinte sacrée de la cité impériale, tu dois porter la tenue correspondant à ton rang, c’est à dire au minimum un costume 3 pièces, étant donné que tu préfères les vêtements eurysiens puisque je te rappelle que tu es le prince héritier.
Mais regarde je suis déjà prêt, maintenant allons manger tu nous retarde.
Petit insolent !”

Le Canta devra donc attendre la fin du repas.

Le repas se déroula normalement, la famille impériale mangeait de manière très traditionnelle dans une grande salle à manger de la cité impériale dans un silence complet seulement entrecoupé par le choc des baguettes sur les assiettes et par les bruits de mastication et de déglutition. Le beau prince Leonhardt n’aimait pas les plats traditionnels de son pays, et comme sa mère l'impératrice Catherine, il préférait largement les plats eurysiens, ce qui lui valait certains problèmes au quotidien mais ici à la cité impériale il ne pouvait que manger des plats typiquement ylma jinuens. Mais pendant tout le repas les images des paysages cantais, et de leur fraîcheur apparente ne quittait pas sa tête.

Une fois ce dîner qu’il détestait tant passé, il alla dans sa chambre, s’habilla de façon plus discrète : pantalon, t shirt avec sweat noir, basket de course, masque chirurgical noir et casquette noir. Il met ensuite un petit skateboard dans son sac à dos. Habillé de telle façon Leonhardt put quitter discrètement la cité impériale et se promena discrètement dans les grandes avenues de la tentaculaire ville de Karaimu. Une fois dans les rues de la gigantesque capitale burujoise, Leonhardt alla d’abord acheter un plat de nouilles instantanés qu’il fit réchauffer dans la supérette où il l’a acheté puis dégusta ses nouilles au milieu des passants, passant devant un centre commercial encore ouvert, il en profita pour rentrer dedans puis admira cet immense complexe commercial qu’il découvrait pour la première fois.

Voyant une belle librairie, il rentra dedans et fonça aux rayons des pays du monde et chercha attentivement un ouvrage sur le Canta et tomba sur un guide des célèbres Guide Duchemin et décida de l’acheter tout de suite. Au moment de payer le jeune prince remarqua bien que plus d’un regard était tourné vers lui, enfin plutôt sa carte bancaire Full Metal Black premium edition, qui paraissait bien louche dans les mains d’un si jeune homme. Il se dépêcha de la ranger puis quitta rapidement le centre commercial et gagna les bords du fleuve Ylma ou il sortit son skate et passa à vive allure entres les nombreux couples qui profitaient de la quiétude des bords de l’Ylma.

Après plusieurs minutes il s’arrêta, sortit le guide Duchemin puis remonta sur son skate et lisait tout en roulant. Il était toujours autant fasciné par la beauté du Canta, par ces immenses bâtiments au luxe palpable à travers une simple photographie, à l'aménagement si particulier de ces villes si petites mais en même temps si impressionnante, par la fraîcheur, presque glaciale, de ces paysages du “Nord” qu’il ne connaît pas. Il était aussi très étonné de voir des photos de ce peuple cantais qu’il ne connaissait pas du tout mais qui lui ressemblait énormément, il se sentait plus proche physiquement de ce lointain peuple septentrionale et maintenant si loin du peuple qui l’entoure et qu’il va bientôt gouverner. Il rentra finalement à la cité impériale et essaya de ne pas se faire remarquer, ce qui était raté…

“Prince Leonhardt puis-je savoir ce que vous faites à cette heure, dans cette tenue si proche d’une des portes donnant sur le monde extérieur ?”

“Bah papy qu’est-ce que tu fais encore debout à cette heure ?” répondit Leonhardt à Yasuho Burujoa tout en s’en allant.

Le vieil homme ne put suivre le rythme rapide du prince qui rejoignit rapidement sa chambre ou il se déshabilla rapidement pour se glisser entièrement nu dans son lit en continuant de regarder les livres sur le Canta qu’il possédait en attendant le sommeil dans cette torpeur nocturne. Au bout d’une petite heure, il réussit à trouver le sommeil. Sa nuit fut remplie de beaux rêves ou le jeune prince s’imaginait vivre un magnifique voyage au Canta. A son réveil il en était décidé “Il faut que j’aille là bas.” Il se dépêcha d’aller prendre une douche, de s’habiller en vitesse, de rejoindre la salle du petit déjeuner ou il dévora les gâteaux préparés par les employés du palais et retourna aussitôt dans sa chambre.

“Comment pourrais je aller là bas ? Si je demande à maman elle acceptera tout de suite mais ensuite ces cons de l’agence impériale vont tout faire pour me retenir ici. Pour être tranquille il faut que j’en parle à mon père.”

Leonhardt quitta tout de suite sa chambre, traversa toute la cité impériale d’un pas déterminé, passa devant les nombreux gardes qui surveillent le bureau de l’empereur en leur lançant un regard espiègle comme une forme de défi “aurez vous le courage d’arrêter le prince héritier ?”. Aucun garde ne bougea et Leonhardt ouvrit avec une grande vigueur les larges portes de son futur bureau.

“Qui entre ici sans ma permission ?” grogna l’empereur avant de relever la tête et de voir le joli minois de son prince héritier. "Ah c'est toi, tu pourrais entrer plus discrètement la prochaine fois, quand tu seras à ma place tu devras changer en moins d'une semaine des portes qui sont là depuis des siècles" enchaîna t'll d'un ton plus mielleux avant de remettre la tête dans ses dossiers."

Deux minutes passèrent.

"Votre altesse impérial j'ai à vous parler."

"Quand tu me dis ça c'est que tu as quelques choses à me demander…"

Deux minutes passèrent à nouveau et l'empereur levit la tête .

"Je t'écoute."

Le père et le fils se regardèrent en silence avant que Leonhardt ne lâcha.

"Je veux aller au Canta."

Un long silence puis …

"Ok.


Mais fais tout de même attention."

Cependant Leonhardt était déjà reparti et l'empereur se disait "Je ne pensais pas que mon irratrapable rejeton irait si vite sur la terre de ses ancêtres, mais bon … Après tout sa blondeur ne vient pas de nulle part."

Leonhardt coura vers le dressing royal et demanda aux lingères du palais de lui préparer aussitôt des bagages pour deux semaines avec des vêtements bien chaud.

"Mais votre altesse pourquoi devons nous faire cela ? Il fait bien trop chaud ici pour de telles vêtements et votre famille reste ici."

"Ne vous occupez pas de cela et faites ce que je vous dis, c'est un ordre de l'empereur en personne."

Quelques minutes plus tard le bel héritier du trône burujois récupéra ses bagages, regagna sa chambre une dernière fois où il en profita pour mettre un élégant costume 3 pièces et écrivit un mot pour ses frères et sœurs.

Pour mes frères et sœurs adorés,

Quand vous lirez ce message je serais loin, je serais sans doute dans l'avion en direction de la terre de nos ancêtres maternelles, le Canta.

Je suis désolé de ne pas avoir pu vous dire un dernier au revoir parce que papa m'a demandé de partir le plus vite possible pour régler d'importantes affaires là bas mais je vous promets de vous envoyer des messages tous les jours.

Votre Léo d'amour

Leonhardt une fois le mot signé put quitter sa chambre mais à peine avait-il refermé la porte qu'il tombait nez à nez avec sa mère.

"Alors mon chéri comme ça tu pensais t'en aller sans le dire au revoir ?"

"Au revoir majesté" dit Leonhardt d'un ton moqueur avant de continuer son chemin

"Je vois que tu as bien lu le livre que je t'ai conseillé de lire…" dit l'impératrice en voyant son fils partir.

Leonhard ne savant trop comment aller à l'aéroport, qui plus est en pleine période de pré coupe du monde où les transports en communs sont a cette heure rempli de touristes, il décida de prendre une limousine impériale.

45 minutes plus tard il arriva à l'aéroport international de Karaimu où il essaya de trouver un billet vers le Canta.


Pendant ce temps ...


Le ciel de Roune se parait de couleurs flamboyantes au fur et à mesure que le soleil se levait sur la capitale royale cantaise. Cependant même si le jour ne faisait que de se lever, la ville était déjà bien vivante, sur le front de mer ou sur les quais de l’Erdrin les noctambules rentraient, en plus ou moins bonnes formes, de leurs diverses activités nocturnes sous la bonne surveillance de la police municipale de la capitale. Tandis que les plus matinales allaient prendre leur service dans les nombreux magasins ouverts jour et nuit de la cité nordique ou bien commençait cette belle journée d’été par un bon footing matinal.

Du côté de l’imposant palais royal, à la façade vert émeraude, flanqué d’immenses colonnes de marbre blanc, aux statues d’or et à l’immense place central donnant au palais une forme si spéciale la vie s’éveillait également. Les étendards royaux aux 5 bandes colorées étaient levés, signe que la souveraine résidait ici actuellement. La reine passait généralement l’été dans une de ses nombreuses résidences secondaires, mais elle était revenue à Roune pour des “affaires urgentes” mais elle n’était pas seule puisque ses petits enfants préférés, les enfants du prince héritier Louis : les jumeaux Charles et Charlotte ainsi que Blanche étaient également au palais royal de Roune. De leur côté, le prince héritier Louis et sa femme la princesse héritière Marie s’offraient une première croisière en couple depuis plus de 10 ans sur un des yachts de la flotte royale. Enfin les vacances du reste de la famille royale n'intéressaient guère sa majesté Augustina.

Le prince Charles était le plus matinal de tous, alors que ses sœurs dormaient à poids fermés et que le rituel du réveil de la reine commençait, le jeune prince était déjà dans un jardin du palais ou il jouait au basket autour du playground du palais. Bien qu’il ne faisait pas très chaud en cette heure matinale, cela n’empêchait pas le prince de jouer simplement vêtu d’un short (mis de telle façon que le boxer est bien visible, ce qui est le top de la mode cantaise sportive) et de grosses chaussures montantes au pied. Il se donnait tellement à fond dans son exercice qu’il suait à grosses gouttes et son torse aussi bien sculpté qu’immaculé était recouvert de sueur, cela donnait l’impression que son corps était comme luisant ou translucide. Cela lui donnait assurément un certain charme et c’est justement à ce même moment que sa sœur jumelle, la princesse Charlotte se levait et s'assit, vêtue d’une simple nuisette de dentelle blanche, sur le bord de la fenêtre de sa chambre, ou elle pouvait voir son frère.

Au loin, les cloches de la cathédrale sonnaient 8 heures à toute volée et l’agitation bruyante de la capitale royale se faisait de plus en plus entendre. Une fois le “concerto de cloches” terminé, la princesse Charlotte quitta sa chambre et rejoignit un petit salon. La reine Augustina II était déjà présente dans le salon, où elle recevait le briefing matinal de la part de son aide de camp, de son chef d'état-major personnel et de son secrétaire personnel. Lors du briefing matinal, il lui était exposé les actualités de la nuit, son programme personnel mais aussi celui des institutions fédérales et les demandes de conseil émis la veille par la chancelière fédérale, un président de région ou un duc. La reine interrompit un instant le briefing pour saluer chaleureusement sa petite fille puis reprit le cours de la conversation comme si de rien n’était. La princesse commença son petit déjeuner avant d’être embêté par son frère jumeau, Charles, qui à peine rentré dans la salle du petit déjeuner enlaça sa sœur dans ses bras mais cette dernière le rejeta :

“Pouah tu pue, casse toi.”

“Mamy, regarde comme Charlotte me parle.”

“Allons mes petits choux soyez gentils entre vous.”

“Mais mamy c’est lui qui vient me toucher alors qu’il est sale.”

“T’es bête toi, je ne suis pas sale, je reviens du basket.”

Les deux jumeaux mangèrent tout en se taquinant gentiment jusqu’à être rejoints par leur petite sœur, la princesse Blanche, qui avait encore la tête dans l’oreiller.

“T’es enfin réveillé toi ?”

“Toujours pas habillé ?”

“Je le suis déjà.”

“Je viens de croiser un menteur là carrément je m’assoie tellement c’est trop.”

Le petit déjeuner poursuivait son cour dans cette bonne ambiance qui jurait un peu avec l’image d’austérité des autres familles nobles cantaises. A la fin du petit déjeuner, chacun retourna à ses occupations, sa majesté Augustina II alla remplir ses obligations de reine dans son bureau, Charles retourna à son sport, Charlotte étudiait dans sa chambre pendant que Blanche essayait de nouvelles robes sur mesure. Sur le coup de 10 heures 20, Charles rentra dans sa chambre, prit un douche, mit un costume et alla embêter sa sœur jumelle.

“Alors la moche, toujours le nez dans tes bouquins ?”

“Alors le pd, toujours en train de rien faire ?”

“Mais enfin arrête de m’appeler le pédé, je suis encore puceau et j’ai jamais eu personne dans ma vie.” dit-il avec sa tête de chien battu qu’il savait si bien faire.

“Je suis désolé mais un mec qui se teint les cheveux, qui se met du vernis sur les ongles, qui a des boucles d’oreilles et un corps comme le tien on appelle ça un PD ! Et comme c’est interdit chez nous, tu devras aller en prison.” répondit-elle avec un petit sourire narquois.

“QUOI ? Tu fais juste ça pour prendre ma place ?”

“Mais non, si je veux devenir reine j’aurais pas besoin d’en faire autant, dois je te rappeler par qui tu es apprécié et par qui je suis appréciée ? Toi personne et moi tout le monde.”

“Oui mais moi j’ai mamy et maman.”

Il quitta alors la somptueuse chambre dorée de sa sœur pour rejoindre la reine du Canta dans son bureau. Il entra avec fracas dans la pièce la plus célèbre du Canta, juste devant la salle du trône et surpris la vieille reine.

“MAMY !”

“Que veux tu mon petit coeur ? De l’argent ? Des femmes ? Un palais ?”

“Non rien de tout ça, pourquoi tu dis toujours ça je n’en t’ai jamais demandé ?”

“Parce que tu m’en demanderas bien un jour…”

“Non mais je peux me tuer ma soeur ?”

“Allons non, pourquoi tu ferais ça ?”

“Pour crime de lèse majesté, elle ne cesse de m’embêter depuis tout à l’heure.”

“Laisse la tranquille elle a beaucoup de travail, pourquoi tu ne révises pas toi aussi ?”

“Parce que c’est déjà fait, c’était trop facile.”

“C’est vrai ce mensonge ?”

“Je ne mens jamais.”

“Alors pourquoi tu ne partirais pas un peu en voyage ?”

“Mais ou ça ?”

“Je ne sais pas visiter un pays ami.”

“Au pire je vais à Thomas Ier et je verrais bien ?”

“Oui c’est cela, fait ça.”

La reine avait dit ça sur le ton de la plaisanterie mais Charles ne savait pas trop quoi faire. Alors il alla voir sa petite sœur, Blanche, dans sa chambre, mais elle n’était plus là, alors il chercha partout dans le palais, jusqu’à la trouver au 2e sous-sol, dans le studio photo du palais.

“Qu’est ce que tu fais là ?”

“Je te retourne la question. "

"Ça se voit non ? je fais des photos pour le nouveau calendrier royal."

"Oui enfin elle est bizarre ta photo… Tu voudrais bien partir en vacances avec moi ?”

“Pourquoi pas, je finis et je te rejoins.”

Charles alla donc dans sa chambre pour préparer sa valise, en demandant au passage aux domestiques du palais pour en faire de même pour sa sœur, il savait qu'elle ne ferait rien si ce n’était pas le cas. Une heure plus tard, lui et sa petite sœur étaient dans une voiture royale en route vers l’aéroport de Roune Thomas Ier, ils espéraient bien trouver au hasard un vol vers une destination encore inconnue…

Pendant ce temps…

Leonhardt arriva rapidement à l’aéroport principal de Karaimu mais n’osa sortir de la limousine, de peur d’être immédiatement reconnu par la foule de Burujois qui quittait la capitale impériale pour retrouver leurs familles venues de tout l’empire. Il fouilla alors dans son sac et essaya de se grimer comme il le fit la veille ; il enleva donc sa cravate et sa veste, retroussa les manches de sa chemise, ce qui dévoila alors ses beaux bras musclés et blanc immaculé. Il changea de pantalon et retira ses chaussures de cuir noir au profit de baskets de course. Enfin, il s'ébouriffa les cheveux et mit sa mèche de manière à ce qu'elle couvre ses magnifiques yeux bleus. Une fois tout cela finit, Leonhardt sortit de la limousine et s'engouffra directement dans l’immense terminal 3 réservé aux vols internationaux. Même s'il voulait paraître discret, deux gardes du corps descendirent avec lui de la limousine ; ils portaient ses valises et le surveillaient de loin. Leonhardt s'approcha directement des bureaux de vente de la compagnie nationale Air Ryoko pour s'avancer ensuite discrètement vers le comptoir "Hajime", la classe la plus luxueuse que proposait la compagnie publique. La jeune hôtesse d'accueil fut surprise de voir que ce magnifique jeune homme s'approchait de son comptoir, encore plus, habillé si simplement, et le contempla un peu avant de s'adresser à lui :

“Bonjour monsieur… Vous êtes sûr que vous souhaitez voler … avec nous ?” La jeune hôtesse était vraiment très secouée par la puissance du charisme de Leonhardt, mais également son charme et sa magnificence naturelle.

“Bonjour mademoiselle, je suis absolument sûr de vouloir voler avec vous.” lui répondit Leonhardt en toute simplicité.

“Très bien monsieur, je vous invite à patienter dans notre salon, un conseiller vous recevra dans les plus brefs délais.” La jeune hôtesse guida alors Leonhardt dans un petit salon, lui proposa un thé, qu’il refusa mais restait planté dans le salon, à admirer le magnifique jeune homme blonde qu'elle avait devant elle. Elle ne partit qu'après de longues secondes, sortit de sa contemplation par la sonnerie du comptoir déclenchée par un nouveau client.

Un conseiller de vente accueillit Leonhardt, sans le reconnaître, avec une certaine froideur, les clients de la classe Hajime étant rarement si jeune. Il le conduisit dans un bureau simple mais beau. Les deux gardes du corps du prince héritier attendirent avec les valises devant le bureau de vente, ce qui perturba grandement le personnel d'Air Ryoko. Malgré tout, le conseiller lui vendit un voyage complet luxueux jusqu'à Roune Thomas Ier, un des plus grands aéroports du monde, par ailleurs plus importante destination d'Air Ryoko en Eurysie du Nord. La vente fut brève, Leonhardt se contentant de prendre le minimum d'option. Il alla alors dans le salon "Imperiaru" réservé aux passagers les plus selects d'Air Ryoko. Toutefois, à l'entrée du salon, il dû laisser ses gardes du corps aux portes du plus select endroit de l'aéroport, non sans soulagement. Là encore, le jeune prince attira l'attention vers lui, il faut dire qu'il n'était pas fréquent de croiser un si jeune, et si bel homme, dans un endroit comme celui-ci. La plupart des clients du salon, hommes ou femmes d'affaires, petite noblesse burujoise ou grande bourgeoisie locale devaient penser que c'était un homme de la pègre. Après quelques minutes sans rien faire, Leonhardt fit appeler le serveur qui lui présenta immédiatement la luxueuse carte gastronomique du salon. Ne sachant pas ce qu'il voulait parmi tant de plat raffiné, il demanda au serveur de lui apporter ce qu'il y avait de plus "cantais" dans la carte : Gravlax : Saumon mariné dans un mélange de sel, de sucre et d'aneth, généralement servi avec une sauce à la moutarde et à l'aneth ; Köttbullar : Boulettes de viande suédoises accompagnées de purée de pommes de terre, de sauce à la crème et de confiture d'airelles ; Smørrebrød : Tartines danoises ouvertes garnies de poissons fumés, de viandes, de légumes et de sauces ; Rakfisk : Truite ou saumon fermenté, souvent servi avec des pommes de terre et du pain et du Lutefisk : Morue séchée puis cuite, servie avec de la purée de petits pois et du bacon. Après avoir ingurgité ce copieux repas, Leonhardt alla aux toilettes puis profita rapidement d'un massage relaxant proposé dans le salon.
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