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Rencontre diplomatique entre la Clovanie et le Finnevalta

2004
1er Mai 2009,
6h23,
Grand Aéroport de Legkibourg.


Gaspard Razoumikhine commençait à s'impatienter. Les dernières semaines avaient été quelque peu tranquille, et cette rencontre diplomatique avec les dirigeants de Finnevalta avait le potentiel pour le tirer de son ennui récent. Depuis quelques minutes, son genou commençait à le démanger et ses mains se tordaient derrière son dos. Eh quoi ! Il avait une envie brûlante de serrer des mains, d'échanger des formules de politesses en langue étrangères, de faire cligner ses yeux intelligents devant les représentants étrangers, ce qui lui manquait depuis ces derniers temps. Le ministre tourna son regard vers son souverain. Ce dernier, ses épais sourcils froncés par la concentration, dirigea son regard acéré vers lui, lui annonçant tacitement l'arrivée des visiteurs.

En réalité, cette rencontre n'avait pas grand intérêt. Se faire des amis sur la scène internationale, aussi modestes soient-ils, serrer des mains moites et ridées, échanger des sourires aussi niais que lourds d'enjeux géopolitiques... Bref, le temps des tensions avec les communistes était révolu. Ces derniers jours, Gaspard Razoumikhine brûlait d'envie de renvoyer une lettre au secrétaire général avec qui il avait tant conversé, juste pour voir. Un peu d'adrénaline, il en avait besoin. Après tout, il ne faisait pas ce métier pour rien.

Mais si cette rencontre avec les représentants du Finnevalta ne comportait pas d'enjeu très important, elle en impliquait tout de même un petit : celui de montrer aux invités la beauté de la Clovanie. En effet, dans sa dernière lettre, Madame Pasi Pokka avait apposé à l'illustre nom de la capitale clovanienne l'adjectif de humble. A la lecture de ce surprenant qualificatif, le Ministre avait haussé les sourcils en signe d'étonnement, et il avait tout de suite après résolu de prouver au plus vite à sa correspondante que Legkibourg ne connaissait point d'humilité. Grandeur, magnificence, Beauté, voilà des mots qui auraient pu convenir. Et puis, qui sait, peut-être que cette entrevue pourrait porter des fruits intéressants, sur le point de vue économique, politique, militaire, que sais-je ?

Tandis que Razoumikhine se perdait dans ces réflexions, un bruit de moteur se fit entendre. L'avion de la présidente arrivait. Les genoux du Ministre Impérial des Affaires Etrangères se détendirent.
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Pasi Pokka, présidente de la république démocratique et fédérale de Finnevalta, se réveilla après une petite sieste entre 21 heures et 22 heures 30 minutes. En effet, la délégation Finnevaltaise devait partir très tôt pour arriver à temps. Direction l'aéroport de Pharot, la capitale de nos frères Albien, le Pharois Syndikaali, qui nous ont, en toute amitié, prêter leur tout nouveau modèle de chasseur-bombardier pour assurer un voyage en direction Legkibourg, la capitale Clovanienne, pour une rencontre diplomatique.

La délégation Finnevaltaise, composée de la présidente Pasi Pokka et d'un des ministres des affaires étrangères M. Herman Hautala, partit pour la capitale Pharoise vers 23 heures et arriva à Pharot au alentour de minuit. Après un excellent accueille des Pharois, comme d'habitude, la délégation Finnevaltaise embarqua dans le chasseur.

Le programme dans l'avion pour les représentants Finnevaltai, c'est une petite nuit de repos pour être d'attaque dans cinq heures pour arriver en Clovanie. La présidente Finnevaltaise avait chargé deux des meilleurs chercheurs en géopolitique Finnevaltai de préparer la rencontre. Celle-ci n'est pas d'une importance capitale d'autant plus que le peuple Finnevaltai était fortement divisé quant à l'intérêt de cette rencontre. Cette division manifestée dans les urnes. C'est ainsi que seulement deux représentant, c'était déplacé. Avec tout de même la présidente en personne ce qui est un signe important de reconnaissance en soi.

Quelques heures plus tard les voilà arrivées en terre Clovanienne dans l'austère aéroport de Legkibourg. Le soleil commençait tout juste à se lever et annonçait sans aucun doute une douce journée printanière. Idéale pour les rencontres diplomatiques. Pasi Pokka ainsi Herman Hautala sortir de l'avion et apercevait le Ministre Impérial des Affaires Étrangères, Gaspard Razoumikhine, ainsi que l'empereur Pétroléon V. La capitale Clovanienne était assez spectaculaire, mais pas forcément du goût de la présidente Finnevaltaise. Enfin, ce n'est pas très important et ce n'est qu'une première impression. La délégation Finnevaltaise, s'avançait progressivement, escortée de gardes du corps, vers leurs homologues. Arrivé à leurs hauteurs, Pasi Pokka tend sa main en direction de Gaspard Razoumikhine pour une belle et historique poignée de main.

Pasi Pokka : Nous sommes heureux d'être en vos terres Mr le Ministre Impérial des Affaires Étrangères, et en ma qualité de présidente du Finnevalta, je compte représenter au mieux mon peuple et tisser de forts liens d'amitié entre nos deux sublimes pays !
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1er Mai 2009,
6h23,
Grand Aéroport de Legkibourg.


"Bienvenue en Clovanie !" s'exclama Monsieur Razoumikhine, après que la présidente eut serré la main ferme de Pétroléon V. Les hauts dignitaires présents sur le tarmac échangèrent quelques banalités sur la qualité du voyage et des mets fournis aux invités par des serveurs en livrées noires et blanche sur des plateaux d'argent. Après ces quelques minutes passées dans le vent et le bruit des avions, l'Empereur dirigea la petite troupe en direction de la voiture affrétée pour l'occasion. La présidente monta dans l'habitacle, l'Empereur et son Ministre la suivirent.

La luxueuse voiture noire était composée de deux banquettes qui se faisaient face, de cuir beige et accommodées de petits accoudoirs sur chaque côté. Les vitres étaient teintées et des bouteilles d'eau étaient disposées dans les portières. À l'avant, le chauffeur se positionna au volant, laissant voir son impeccable nuque rasée et le bas de son crâne coiffé d'un képi blanc. Sans perdre de temps, Pétroléon V prit la parole.

"Madame la Présidente, Nous avons déjà eu l'occasion de vous faire signifier à quel point votre pays Nous intéressait. Nous voyons entre la Clovanie et le Finnevalta un avenir brillant, éclatant, étincelant. Nos peuples semblent nés pour être frères. Mais, puisqu'il faut bien commencer par quelque chose, et que les premières choses sont des choses concrètes, Nous vous proposons d'établir une base militaire navale au Finnevalta. L'emplacement de Hauta-Aho Nous semble parfait. Bien entendu, cette installation ne peut se faire gratuitement. Aussi, Nous sommes à votre écoute, et votre prix sera le Nôtre."

Ayant avancé cette proposition, l'Empereur se tut pour laisser la Présidente parler.
Après un accueille des plus sympathique de l'empereur et de son ministre la délégation Finnevaltaise suivirent leurs homologues dans une sublime voiture noire. Un accueille sûrement trop élitiste pour la présidente Pokka, mais elle accepta tout de même celui-ci avec un sourire communicatif. Arrivé à l'intérieur, les Finnevaltai constataient que deux banquettes beiges d'un cuir somptueux se faisaient face. Tout était fait pour que nos protagonistes se sentent à l'aise, rien n'était laisser au hasard, très professionnel. Une ambiance étrange était ressentie par la présidente Pokka. Herman Hautala lui semblait calme. On ne pouvait jamais savoir ce qu'il pensait celui-là. Une véritable poker-face le suivait à longueur de journée. Aujourd'hui, il ne dérogeait pas à la règle.

Pétroléon V prit directement la parole. Lorsqu'il eut fini la présidente Pokka, lui répondit et temporisa.

Pasi Pokka : "Nous sommes tous et toute belle et bien d'accord ici pour dire que nos deux peuples sont destinés à s'entendre merveilleusement Empereur. Néanmoins, attendons d'arriver à destination avant de parler de quoi que ce soit de cet ordre d'importance..."
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1er Mai 2009,
8h,
Grand Aéroport de Legkibourg.


L'Empereur fut quelque peu surpris de la réponse de son homologue Finnevaltaise, mais il la comprit facilement. Il allait toujours bien trop vite en besogne. En même temps, il n'était pas fait pour les formalités, les formules de politesse et les palabres inutiles. Pétroléon V cherchait le concret, et il le cherchait vite. Autrement, comment aurait-il pu reconstruire son pays comme il le fait aujourd'hui de manière aussi prompte ? Du moins, c'était ce qu'il se disait en regardant pensivement l'extérieur de la voiture, pour se rassurer.

"Bien sûr, madame la Présidente, vous avez tout-à-fait raison. Rien ne sert de se précipiter. Simplement, Notre enthousiasme pour cette entrevue est tel que toutes les propositions que nous avons préparé pour vous Nous brûlent les lèvres. Pour le moment, laissez-moi vous faire une autre proposition, que vous ne pourrez pas refuser : une coupe de champagne !"

Il sortit de sous le siège deux coupes à champagne, ainsi qu'une magnifique bouteille dont il entreprit de déchirer l'emballage. Il emplit les deux récipients du pétillant nectar et en proposa un à son interlocutrice.

Après nombre de délicieuses remarques et d'éloquentes gorgées de champagne, le véhicule s'arrêta, ce qui n'empêcha guère Son Excellence Impériale de continuer à palabrer sur l'état actuel de l'agriculture clovanienne, tandis qu'il descendait de l'habitacle en compagnie de Pasi Pokka. Il s'interrompit toutefois pour présenter l'incroyable monument qui se trouvait devant eux.

Palais de la Gloire

"Madame la Présidente, s'exclama-t-il fièrement en élargissant son bras vers la majestueuse bâtisse, le Palais de la Gloire. N'est-il pas merveilleux. C'est ici que siège le gouvernement clovanien depuis 461. Il n'est pas né de la dernière pluie, si vous voyez ce que Nous voulons dire, héhé. Enfin, après vous."

L'ensemble des Ministres Impériaux s'étaient alignés pour recevoir madame Pasi Pokka, et Pétroléon V escorta la Présidente Finnevaltaise jusqu'à l'intérieur du Palais. La visite de tous les couloirs, pièces, tapisseries, tableaux, meubles, et miroirs fut longue. Tout fut passé en revue, du moindre robinet à la plus insignifiante des poignées de porte. L'Empereur voulait fièrement faire découvrir à sa future amie la magnificence chargée d'histoire de son Palais.

"Et c'est donc en 1874 que l'architecte d'intérieur Paul Dredski fit apporter de Fortuna ce petit meuble à trois tiroirs. Nous ne savons pas si vous l'avez remarqué, mais les pieds de ce magnifique objet se situent tous à exactement à 34 centimètres d'écart, le chiffre 34 était très significatif pour l'époque, au vu de... mais ne perdons pas plus de temps, et dirigeons-nous rapidement vers la Salle Magneski, salle des grandes réceptions."

Une fois l'invitée conduite dans ladite Salle Magneski, Pétroléon put reprendre les sujets sérieux. Ils n'étaient rien que tous les deux.

"Enfin, nous ne sommes pas ici pour parler des meubles de Notre bureau ! Laissez-Nous vous poser une question, madame la Présidente. Nous vous avons avancé une proposition portant le but de rapprocher nos deux nations, de les unir dans le concret, dans le temporel. Vous avez préféré attendre que nous soyons confortablement assis dans ce palais, ce que Nous pouvons comprendre. Qu'en est-il maintenant ?"
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La présidente remarqua une certaine surprise dans l'attitude de l'empereur. Elle commençait à le cerné, un homme sûrement sympathique, mais intéresser par le concret et seulement le concret. Le cerveau archaïque de l'empereur était, sans aucun doute, dominant songea-t-elle. En règle général, ce trait de caractère est perçu comme une qualité, surtout pour les fonctions qu'il exerce, mais la plupart des Finnevaltai, dont Pasi Pokka, aimait les réflexions longues et profondes sur des sujets abstrait voir utopiste. Toutefois, elle s'était déplacée dans le but d'établir des relations amicales et stables avec la Clovanie. Elle laissa donc ces aspirations intellectuelles en retrait pour se concentrer sur l'instant présent.

Herman Hautala : Mme la présidente, une petite coupe de champagne ne se refuse pas n'est-ce pas ?

La présidente n'était pas une amatrice convaincue de champagne ou même d'alcool en général, mais elle accepta pour la forme.

Pétroléon V était d'une agréable compagnie, il parlait de son pays avec une grande admiration, son amour pour celui-ci se ressentait à travers les pétillements de ses yeux lorsqu'il parlait du modèle agricole Clovanien. Les deux délégations officielles s'arrêtèrent devant un magnifique bâtiment et l'empereur s'arrêta de parler d'agriculture pour présenter aux Finnevaltai l'histoire de ce palais. La présidente fut ravie d'apprendre tout ce qu'il y avait à connaître du palais, sa curiosité était satisfaite.

Les représentants Finnevaltai et Clovaniens s'enfoncèrent dans une pièce nommée "Salle Magneski" par l'empereur. Cette pièce était particulièrement grande et sublime, peut être un peu trop pour la présidente...

Pasi Pokka : Vous avez bien raison ! Rentrons dans le vif du sujet. Je ne vais pas passer par quatre-chemins. Votre proposition va à l'encontre de la souveraineté Finnevaltaise sur sont territoire. De plus, il n'y existe aucune raison historique, ni aucune proximité idéologique, particulièrement effective entre nos deux nations pour qu'un projet de base militaire voie le jour sur notre territoire. Autre argument en défaveur de ce projet, un pacte unissant les nations de la péninsule Albienne nous relie étroitement au Pharois et incessamment sous peu à Albigärk. Toute activité militaire Finnevaltaise doit être en lien avec le Syndikaali. Toute décision par un des Etats de la péninsule engage tous les autres Etats de la péninsule si vous voulez. Enfin bref, tout cela pour dire que nous devons refuser votre proposition due au manque de fondement de celle-ci...
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1er Mai 2009,
11h,
Palais de la Gloire, Salle Magneski.


L'Empereur conserva son calme en écoutant attentivement les arguments de la Présidente. Celle-ci ayant terminé, il commença à faire les cent pas dans la luxueuse pièce. Le bruit de ses pieds sur le tapis provoquait un murmure doux et agréable.

"Nous comprenons parfaitement vos mots, Madame Pokka. La souveraineté des nations, il n'y a que cela qui puisse faire fonctionner ce monde selon les lois de la raison. Sans cela, tout irait n'importe comment, et c'est ce que nous tentons chaque jour d'éviter. En effet, nous nous efforçons de toujours venir en aide aux nations en développement, afin de les aider dans leur quête de souveraineté. Ainsi, nous ne pouvons que vous saluer pour votre fermeté en la matière. Vous ne voulez guère que votre pays soit soumis à qui que ce soit, et cette volonté est plus qu'admirable lorsqu'elle est mise en œuvre.

Vous avez aussi parfaitement raison de préférer les États régionaux aux autres. Simplement, Nous pensions qu'un rapprochement, bien que lointain, ne pourrait pas nous faire de mal. Vous dites que Notre proposition n'avait point de fondement. En réalité, Notre démarche ne se fonde pas plus que sur un échange mutuel. Un marché gagnant-gagnant, voilà tout ce que Nous proposons. Il n'est point nécessité de proximité géographique ou historique pour cela. L'Histoire, madame, je ne me base pas dessus, je la fais.

Mais si vous restez campée dans votre refus, que Nous comprenons donc parfaitement, nous pourrions échanger autre chose. Notre catalogue militaire est très fourni et nous pourrions vous vendre quelques joyeux objets à prix d'ami. Autrement, une route maritime partant de Clovanie pour desservir le Finnevalta Nous semble être une merveilleuse idée. Qu'en pensez-vous ?"

Pasi Pokka : "Nous sommes ravis de votre admirable compréhension face à la situation dans laquelle notre pays ne peux accéder à votre demande de création d'une base navale au Finnevalta. Notre nation est évidemment souveraine d'un point de vue pratique ainsi que du droit international, mais ne réprimons pas ceux qui pense la souveraineté des nations devrait être aboli. Loin de moi d'avoir un tel point de vue. Toutefois, respectons la liberté d'opinion et d'expression. Je ferme la parenthèse.

Ce qui est sûr, vous avez raison de le souligner, le Finnevalta, en tant que pays du tiers-monde, si j'ose dire, ne sera jamais soumis à quelconque pays ou à quelconque modèle. Je dirais même plus, notre modèle sociétal est unique et propre à notre nation. Sur ce point, nous sommes et nous serons absolument intransigeants."

Herman Hautala, l'air toujours aussi calme, prit la parole.

Herman Hautala : "Vous avez sûrement mal compris, votre proposition de base navale n'avait aucun fondement pour toutes les raisons énoncé précédemment, néanmoins, un rapprochement entre nos deux pays est clairement pourquoi nous sommes venues à votre rencontre aujourd'hui."

Il était toujours concis dans ses propos, mais incroyablement clair et allant directement à la source du sujet. La présidente continua.

Pasi Pokka : "Alors c'est parti échangeons d'autres choses Empereur. Concernant l'échange de matériel militaire, le Finnevalta souhaite ne pas se renforcer militairement à l'instant T. Toutefois, si le besoin venait à devenir nécessaire, nous toquerons à votre porte soyez en sûr. De plus, nous pouvons vous vendre quand vous le souhaitez du matériel militaire dit "low-cost", certes de moindre qualité, mais avec un prix défiant toute concurrence. En cas de guerre, acheter un grand nombre de matériel est un avantage sur l'ennemi. En effet, la possibilité de saturé le champ de bataille avec du matériel de qualité inférieur et donc à des prix faibles est un avantage stratégique majeur. L'adversaire sera inévitablement dépassé par le nombre et leurs lignes se trouveront percées. Tout cela à bas prix. Nous sommes sur l'avenir de la guerre à mon humble avis. Enfin bref, si un besoin urgeant d'armes s'impose à vous, contacter nous et nous serons ravis d'accéder à vos demandes.

Concernant les routes maritimes commerciales entre nos pays, votre proposition est très intéressante. Nous vous proposons ci-dessous les trajets de ses routes commerciales.

trajet

Qu'en pensez-vous Empereur ? "
1er Mai 2009,
11h30,
Palais de la Gloire, Salle Magneski.


Pétroléon V écouta avec attention les dires de ses visiteurs. Lorsque la Présidente présenta le trajet des potentielles routes commerciales, son oeil pétilla avec excitation.

"Ces routes me semblent parfaites. La ville de Hauta-Aho nous intéressait pour une base navale, elle nous intéresse d'autant plus pour une interface commerciale ! Les détails se régleront avec mon Ministre du Commerce. En ce qui concerne les armes que vous nous proposez, nous vous remercions grandement pour votre proposition. En effet, il est toujours utile de se munir d'une réserve d'armes bas de gamme en cas de danger. De plus, notre industrie militaire est en pleine construction, si bien que nos stocks d'armement ne sont pas encore pleins. Voyez-vous, c'est tout le problème avec le développement d'une armée : il est très facile d'enrôler un nombre incalculable d'hommes et de leur transmettre les compétences nécessaires à la conduite de la guerre, mais il faut, par derrière, assurer le coup en produisant assez de matériel pour ces milliers d'individus. Alors, nos usines tournent à plein régime en ce moment, et nos ingénieurs progressent de jour en jour.

Cependant, il n'y a heureusement pas de danger majeur en matière guerrière pour le moment. Nos tensions avec la Loduarie ont été pacifiées par un traité de non-agression, et nous avons des alliés puissants pour couvrir nos arrières. Donc rien ne presse, Madame la Présidente ! Mais comme on n'est jamais trop sûr de ce qui peut arriver, nous penserons immédiatement à vous en cas de besoin.

Nous sommes ravis d'avoir pu conclure cet accord commercial. Il ouvre une période de collaboration entre Clovanie et Finnevalta qui s'annonce des plus fécondes, n'est-ce pas ?"
La présidente Pokka ainsi que son ministre écoutèrent attentivement l'empereur parler avec une excitation démesurée. Cet homme avait sans aucun doute une soif exponantiel de pouvoir et d'argent songea la présidente. Elle n'aimait pas trop faire affaire avec ce genre de personne, mais les pécheurs Finnevaltai avaient besoin d'écouler leurs stocks qui devenaient de plus en plus importants.

Commencer à toucher un petit peu le marché sud-eurysien ne ferait pas de mal au Finnevaltai, songea la présidente. Même si le commerce international n'était pas dans les valeurs de société du pays. La présidente, c'est toujours dit qu'il faut toujours conssillier les deux idéologies en terme d'échanges. Ne jamais être à l'extrême, d'un côté comme de l'autre. Ses routes commerciales étaient une bonne opportunité pour le Finnevalta comme pour la Clovanie.

Pasi Pokka : "J'avais oublié de le préciser, mais le Finnevalta pourra envoyer des marchandises en Clovanie et inversement, cela va de soi. Eh bien entendu développer une armée pour nous pays en développement est évidemment d'une complexité sans nom. Tant de choses plus importantes sont encore à faire...

Nous sommes évidemment ravis de ce contrat commercial empereur, il annonce une coopération future entre Clovaniens et Finnevaltai des plus fructueuse !
« Nous sommes véritablement ravi de cette ô combien fructueuse rencontre, Madame la Présidente. Une grande hâte Nous habite à l’idée de pouvoir finaliser ce contrat. Une collaboration très intéressante est sur le point de débuter entre Clovaniens et Finnevaltais, ce qui Nous réjouit au plus haut point. Puissent nos deux nations prospérer amicalement dans l’avenir !

Si vous n’avez plus rien à ajouter, Nous vous proposons de vous raccompagner à votre avion. »

Pétroléon V reconduit la Présidente en dehors de la salle Magneski, lui ouvrant gracieusement la porte et la laissant passer d’un regard amical.

« Vous avons-Nous parlé de cette toile, dans le couloir ? Elle fut peinte en 1844 à l’occasion de... »

L’Empereur se lança à nouveau dans une explication détaillée des ornements du Palais, tout en sachant que la Présidente n’en retiendrait pas le dixième. Elle n’écoutait que d’une oreille. Pétroléon avait attendu davantage de cette rencontre qu’un simple accord commercial, mais cela faisait l’affaire. Le Finnevalta n’était pas sa priorité. Il était toutefois heureux de pouvoir compter un nouveau pays parmi ses amis, et il avait hâte de goûter à ce fameux poisson dont il avait tant entendu parler.
Pasi Pokka : Tout le plaisir est pour nous empereur, les négociations ont été bonnes et l'amitié entre Clovaniens et Finnevaltai est seulement à son début. Les liens entre nos deux peuples vont petit à petit se renforcer pour ouvrir une ère de coopérations bénéfique pour les deux partis ! Croyez-moi, vous le verrez par vous-même, le poisson venant de la mer du nord est le meilleur de tout le marché. Vous m'en direz des nouvelles !

La délégation Finnevaltaise se fit raccompagner vers leur avion par l'empereur. Il prit toutefois le temps de se lancer dans des explications historiques des biens ornant le Palais. Ce qui ravit la présidente toujours avide de connaissance et de découverte de nouvelle culture. Cette rencontre, d'une importance mineure pour le Finnevalta, à quand même dégager un bilan positif de coopération entre deux pays, pas forcément destiné à s'entendre. Toutefois, comme un proverbe populaire dit, les différences sont souvent les vecteurs les plus déterminants lorsqu'il s'agit d'amitié.
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