[Diplomatie] Ministère des Affaires Etrangères de la RLP

Lettre adressée aux directeur.rice.s de l'U.T.P.
A monsieur Parshin Samuil Innokentievich

Et oui c'est encore moi ! A croire que je suis le seul à me soucier du courrier, le revers d'une société libre j'imagine ? plus personne ne veut endosser de responsabilités... D'un autre point de vue, m'occuper de la "diplomatie" (un bien grand mot pour une tâche si vile) est spécifiquement indiqué comme tâche dans ma fiche de poste. Si vous voulez mon avis, c'est déjà un miracle qu'il y en ait une, de fiche de poste.

Je suis très heureux de savoir que vous avez fait carton plein pour cette rentrée ! Vraiment ! L'appétence de la jeunesse pour le savoir est une chose heureuse et signe de vitalité pour une nation, surtout débarrassée des chaînes de la tyrannie. Des jours lumineux s'annoncent, il ne faut pas être grand devin pour le voir venir.

Albigärk a vocation à accueillir un maximum de monde. Le seul risque serait de nous retrouver en sureffectif mais la tradition universitaire de la Commune, et certains accords internationaux assurent encore pour le moment une rentrée régulière de nouveaux enseignants. C'est la question des locaux qui fâche parfois, je ne vous le cache pas, d'autant que ces petits sagouins ont tendance à dégrader les bâtiments.

Enfin, gage de vitalité, j'imagine. De toute façon le nettoyage est autogéré donc ce n'est pas mon problème s'iels vivent dans la crasse. Cela leur apprend les responsabilités j'imagine ?

Je ne sais pas ce qui vous fait dire que les échanges entre Albigärk et la République Sociale du Prodnov sont compliqués, à vrai dire c'est tout le contraire. Ces mers sont sous la protection (c'est ainsi qu'ils appellent le fait d'y stationner des navires de guerre) du Pharois Syndikaali, de fait la transition entre les territoires est plutôt aisée. Et je ne parle pas du développement de l'aérien.

Quoi qu'il en soit Albigärk possède un aéroport international, vos jeunes gens sont donc les bienvenues, d'où qu'iels viennent.

Pour parler franchement, nous compter poursuivre l'extension de nos campus d'ici peu ce qui devrait éponger l'arrivée des étudiant.e.s. Plusieurs nouvelles universités sont actuellement en cours de rénovation et ce sans compter celles que nous créons de toute pièce. Si vous aimez le risque, venez donc. La proximité avec le Syndikaali assure des dortoirs pour tout le monde et tant que vous n'exigez pas une classe de TD à dix étudiant.e.s, nous devrions pouvoir nous en sortir.

Pour ce qui est des modalités d'inscriptions, il faut se rediriger vers chaque université au cas par cas, tous les détails sont sur leurs sites internet.

En ce qui concerne les visas, vous avez de la chance, c'est assez simple. Albigärk fournit un droit d'entrée sans conditions aux Prodnoviens (qu'ils viennent de RSP ou de RLP) et pour les Shuh, notre appartenance commune au Liberalintern facilite les procédures, vous ne devriez pas avoir de problèmes de ce côté là.

Bien cordialement,

Lettre adressée aux directeur.rice.s de l'U.T.P.
A monsieur Parshin Samuil Innokentievich

Je ne sais pas si la démocratie s'apprend, mais le nettoyage, oui. Peut-être est-ce la même chose, au fond ? L'art de la serpillère pourrait éventuellement être envisagé comme moyen de valorisation des notes de la fin du semestre en sciences politiques, il faut que j'évoque l'idée en Assemblée Générale, cela va les faire hurler, je m'en réjouis déjà.

Oh je vois ! Fichue coquille. Alors oui je comprends bien vos raisons, fichue idéologie aussi, quoique je me demande bien la raison qui fait que ces messieurs dames de la politique veulent toujours en mettre dans nos facultés. Prenez garde à ne pas vous faire censurer, ce sont des choses qui arrivent même au meilleur. Le gouvernement pharois a rouspété contre nous il y a quelques semaines pour une broutille, il faut savoir remettre les choses à leur place, et l'université au milieu du village.

Tout le monde peut venir à Albigärk cher ami. Vos Ushong ne viennent pas avec des chars et des fusils dans leurs cartables que je sache ? Alors ils sont les bienvenues. Et s'ils y apprennent quelques petites choses et les ramènent chez eux, j'aurai peut-être une médaille dans trente ans pour avoir participé à mettre à bas un régime impérial de plus. Ce ne serait pas la première fois que...

Je vous tiendrai informés de l'évolution de toute ces affaires, mais vous pouvez aussi venir voir par vous-mêmes si l'envie vous prend de faire un petit voyage.

Bien cordialement,

Chère madame,

Je vous écris sur un coin de table, tout mon temps est occupé à tenter de sauver le Prodnov d'une énième guerre fratricide qui me désole et m'effraie. J'ai eu vent de vos mots à l'instant qui m'ont peiné. Outre une mobilisation générale qui n'aura pour conséquences que de faire couler du sang d'innocent, vous accusez le Pharois Syndikaali de s'en prendre à vous.

Madame, gare qu'il ne le fasse vraiment.

Pour l'heure nos soldats travaillent à bâtir un corridor humanitaire et tiennent encore, par le peu d'autorité qu'on a sur les chiens, les armes de Malyshev et celles de ses alliés. Mais madame, déclarez la guerre au Syndikaali et nous devrons alors quitter le camp de la neutralité.

Je vous demande de retirer vos déclaration, sans quoi nous devrons en tirer la conclusion que dans un geste désespéré, la RLP aura tenté de s'en prendre à nos forces. Conséquences de quoi, vous comprendrez aisément qu'on ne peut laisser un ennemi déclaré à nos portes sans le mater, et j'aurai une peine certaine à voir tous mes efforts de pacifications réduits à néant par une parole insensée.

En espérant que tout cela n'était que des mots de chagrin prononcés sous le coup du stress et de la tristesse, j'aurai plaisir à vous rencontrer, si vous l'acceptez comme je l'espère, à Roune, où le Canta s'est proposé de mettre en place une médiation pour la paix. Madame, je vous en prie, donnons sa chance à la diplomatie. Donnons sa chance à la paix.