29/06/2013
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[WIKIPHAROIS] Sports et divertissements au Pharois Syndikaali

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Sports et divertissements au Pharois Syndikaali

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Patinage artistique / Patinage de vitesse / Hockey sur glace

Parce que la terre y est humide et marécageuse, et que les îles du nord gèlent périodiquement pendant la saison hivernale, le Pharois Syndikaali est un pays propice pour les sports sur glace. Parmi eux, le patinage occupe une place particulière dans le cœur des Pharois, pour des raisons aussi bien historiques qu’économiques.

Historique dans un premier temps : jugé particulièrement raffiné et élégant, le patinage artistique a été pendant plusieurs siècles une des activités prestigieuse de la cour des rois albiens. Au point que celle-ci soit parfois surnommée « la cour des glaces », à certaines époques. La tradition de patinage albien s’est codifiée en même temps que la vie de cour se développait dans la Péninsule. Manière de se distinguer du peuple, les figures et combinaisons de pas sont rapidement devenues un art exigeant. Prendre des cours de patinage était alors nécessaire pour tout noble souhaitant s’illustrer aux jeux de la séduction, mais également de la politique.
Les grandes promenades sur les lacs gelés, à l’abri des oreilles indiscrètes, étaient ainsi des lieux privilégiés pour s’échanger des confidences. Le Roi Elki III, grand amateur de ce sport, s’illustra même en donnant conseil tout en patinant, seulement entouré de ses plus proches fidèles. L’art de se tenir droit et d’évoluer élégamment sur la glace devient donc progressivement un enjeu de prestige et de pouvoir incontournable à la cour d’Albi. En résulte encore aujourd’hui une aura symbolique faisant du patinage artistique un sport aristocratique qui témoigne des qualités morales et physiques de celui qui le pratique. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir, très innocemment, des politiciens et hommes d’affaires Pharois s’adonner encore aujourd’hui à des démonstrations publiques de patinage, notamment en période d’élections.

Si le patinage artistique, porté à son plus haut niveau de raffinement et de codification, était le privilège de la noblesse, les Albiens et Pharois n’ont pas attendu que Sa Majesté s’y mette pour glisser sur la glace. La fabrication de patins à lame forgée est attestée dès le Ier siècles avant Jésus Christ et des patins en os ont également été découvert datant du Vème siècle avant notre ère. Certaines historiens soutiennent d’ailleurs assez sérieusement l’hypothèse que les premiers patins à glace seraient originaire de la Péninsule albienne, témoignant de l’affection multiséculaire que porte ses habitants à ce sport.

Économiquement, le patinage s'impose comme un sport accessible et populaire. Bien que les lames des patins coûtent chères, elles peuvent aisément être substituées par des os, de la corne ou des défenses de morse taillées. Pour le peuple, c’est d’avantage la course de vitesse qui séduit. Tout aussi technique mais plus adaptée aux carrures trapues et musculeuses des pêcheurs et des travailleurs manuels, elle fait l’objet de compétitions très tôt dans l’histoire, réunissant parfois plusieurs dizaines de communautés de la région. Une occasion de s’adonner à des festivités, commercer et séduire, sous couvert de démonstrations sportives.

Contrairement aux sports de nage, la pratique du patinage exige du matériel dont la qualité devient petit à petit un enjeu avec l’avènement des premières compétitions. Le savoir-faire progresse avec la découverte de nouveaux minerais et techniques de forge.
Outre un outil pour le sport, le patin est également un objet de luxe et de prestige. La qualité des lames et du cuir de la chaussure témoignent de la richesse et de la puissance de celui qui les chausses. Parce que le patinage se pratique généralement en groupe, la comparaison entre les patineurs se fait autant sur leur technique que sur la bonne facture de leurs patins.

Pour le peuple, le patinage est un sport intuitif auquel les jeunes sont initiés très tôt soit par leurs pairs, soit par leurs parents. Il se pratique à l’école mais également après le travail ou même pendant, lors des pauses. La géographie du Syndikaali et sa météo, frappé par des températures très froides au nord et baignée par des eaux placides au sud favorise périodiquement le gel de la mer. Plus généralement, la présence de lacs et de tourbières a toujours offert aux Pharois des lieux de pratique pour le patinage. Plus généralement, la population acquière très tôt le savoir faire pour créer des patinoires artificielles, même si rudimentaires au début, en créant à l’avance des espaces humides destinés à geler pendant la nuit.

La pratique du hockey sur glace est également très ancienne, quoi qu’elle ait beaucoup évolué avec le temps. Les jeux de crosse, de palets ou de ballons pratiqués sur la glace remonteraient au moins au premier siècle avant notre ère. Pratiqué avec des morceaux de bois sculptés, les règles changent d’une région à l’autre avant de se stabiliser progressivement durant le Moyen-Âge. Contrairement au patinage artistique et de vitesse, le hockey est plus agressif et sera dénoncé à plusieurs reprises par les autorités pour les blessures et parfois les morts qu’il provoque. Cela ne l’empêche pas de rester apprécié de la population qui le perçoit aussi comme une démonstration de virilité et de courage, à l’opposée des manières précieuses de la Cour d’Albi.
Le hockey demeure néanmoins jugé grossier et donc moins prestigieux que le patinage artistique. Il est peu pratiqué par la noblesse et, par voie de conséquence, par le peuple qui lui préfère le plaisir de la glisse en elle-même et pour elle-même. Au XIXème siècle, sa pratique est perçue également comme une forme d’encanaillement et réinvesti dans la contre-culture en tant que sport des voyous et des caïds. On voit même des gangs régler leurs différents lors de matches de hockey armés, aux conséquences souvent sanglantes.

Certaines variantes moyenâgeuses subsistent encore aujourd’hui dont la « mêlée » qui se pratique torse-nu et consiste à se jeter les uns sur les autres pour récupérer une vessie de porc, et où il n’est autorisé de se déplacer qu’en glissant à plat sur le ventre.

Avec le temps, les premières patinoires couvertes font leur apparition, ce qui permet aux Pharois de pratiquer tout au long de l’année et dans des conditions stables. Les sports sur glace se démocratisent encore d’avantage en se rendant accessibles aux populations urbaines tout du long du XIXème et XXème siècle. Bien qu'il s'agisse d'une activité identifiée comme aristocratique, le patinage est intégré au roman national Pharois dès les premières décennies ayant suivi la Révolution Albienne. L'accessibilité de ce sport grâce aux patinoires couvertes est alors présenté comme une avancée sociale et marque symboliquement la fin des privilèges. Les cours de patinage artistique feront même l'objet d'incitations financières aussi bien pour ceux qui les suivent que ceux qui les donnent.

Les premières ligues sportives professionnelles font leur apparition au XXème siècle, lorsque les championnats deviennent une affaire de plus en plus exigeantes. L’ouverture à l’internationale du pays lui ouvre également la porte des compétitions mondiales où le Syndikaali remporte plusieurs médailles dans ses sports de prédilection.

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Natation sauvage

La natation sauvage, qu’on distingue des pratiques plus codifiées – course de vitesse, natation synchronisée, water polo, ballet aquatique, plongeon, etc. – est le sport le plus majoritairement pratiqué au Syndikaali. On estime en 2009 que 99% de la population savait nager avec un niveau correct et plus de 90% des Pharois avaient pratiqué la natation dans le courant de l’année, que ce soit en mer, en piscine, en rivière ou en lac.

L’attrait des Pharois pour la nage semblera assez naturel à quiconque connaît ce peuple. Pays de marin, le Pharois a depuis des siècles fait le choix de la mer, plutôt que de la terre, en témoigne la pauvreté de son architecture et un manque d’infrastructures auquel le pays travaille à remédier depuis quelques années. Un choix motivé par des questions géographiques et météorologiques, ainsi que les rapports de forces économiques de la Péninsule albienne, à l’embouchure du Détroit du nord.

Reste que cette fascination pour la mer a eu des effets très concrets sur la culture pharoise et notamment son rapport au sport (un article explore d’ailleurs ces thématiques en détail ici). La popularité de la nage chez les Pharois répond à deux enjeux : pragmatisme et tradition. Pragmatisme d’abord, le Syndikaali est historiquement un pays qui tire une part significative de ses richesses de la pêche et du commerce. Ces activités se pratiquant majoritairement en mer, les Pharois ont naturellement besoin de savoir nager. Mais ce n’est pas tout, parce que le pays a longtemps fonctionné grâce à des structures économiques vivrières, la cellule familiale est très importante dans l’organisation sociale pharoise. Les enfants aident très tôt leurs parents en mer et s’engagent dans le monde du travail jeune – encore de nos jours – notamment en allant se former sur des navires où ils servent comme mousses.
Les Pharois sont donc très tôt confrontés à la mer et parfois dans des situations dangereuses ou pénibles. A cela s’ajoute l’imprévisibilité de la météo de l’océan du nord qui confronte la population aux tempêtes et maelstroms. Dans un tel contexte, la pratique de la nage est encouragée dès le plus jeune âge, comme condition sine qua non à la survie du jeune.

Par tradition ensuite. La culture pharoise, en partie héritée des croyances païennes abyssales, entretient un rapport charnel avec l’eau. La christianisation de la péninsule sous l’impulsion des rois d’Albi n’a pas atténué cette relation, le baptême y étant perçu comme la continuation des traditions anciennes. Il est ainsi assez courant, encore aujourd’hui, pour les Pharoises d’accoucher dans l’eau, y compris à très basse température. Une pratique qui n’est pas sans risques mais a la réputation de fortifier le corps et l’esprit du nouveau-né, confronté dès les premiers instants de sa vie à la morsure de l’eau gelée et/ou salée.
Savoir nager demeure dans la culture pharoise un impératif aussi bien social que symbolique. Partant du principe que tout le monde en est capable, beaucoup d’activités tournent autour de la nage, qu’il s’agisse de jeux ou de moments de socialisations pour les adultes qui apprécient boire et bavarder en barbotant. L’école est un lieu d’apprentissage de la natation particulièrement important puisqu’une grande part des cours de sports concernent cette pratique, dans le but assumé d’obtenir un niveau de base homogène pour toute la population. Autre espace de formation : le service militaire pharois qui prend en charge tous les jeunes adultes pendant deux ans en les faisant naviguer à travers le monde, insiste pour leur faire atteindre rapidement un niveau correcte à la nage, autant pour des questions idéologiques que de sécurité, les jeunes adultes étant amenés à passer plusieurs mois en mer leur formation militaire implique qu’ils doivent être capables de ne pas paniquer s’ils passent par-dessus bord.

Si les piscines restent mal considérées au Syndikaali, et un privilège d’étrangers, de marginaux ou de riches, l’organisation du territoire pharois, quasi exclusivement côtier permet à la population de bénéficier d’un accès constant à l’océan. Un étude récente commandée par le gouvernement pharois montrait que plus des deux tiers de la population du Syndikaali habitaient à moins d’une demi-heure en transports de la mer.

Exception notable des populations de bûcherons du marécage de Suo et de quelques communautés installées à l’intérieur des terres, les Pharois sont donc toute l’année en contact avec l’élément aquatique, à divers degré, et ce même au sein des populations n’ayant professionnellement plus aucun lien avec les activités navales ou halieutiques depuis plusieurs générations.
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