04/08/2013
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Charivari à Léandre pour l'ouverture du consulat siliquéen (Flash Back)

Léandre a longtemps tenu la dragée haute à Fortuna pour la domination des mers. Rivale de la Sérenissime, la Superbe a atteint son apogée au début du VIe siècle de notre ère puis elle a perdu son face à face, supplantée par des armées fortunéennes intraitables sur mer et sur terre. En 1452, Léandre tombe et son podestat, Gianfranco Marinelli, déposé, s'exile plus au nord de l'Ostremont. Longtemps interdiction stricte a été faite de pénétrer dans l'ancienne cité-État gardée par des murailles réputées infrachissables. Au fil des siècles, la future Manche Silice s'est développée sur toute la péninsule et a respecté la souveraineté de Fortuna sur Léandre malgré des mouvements irrédentistes et un soupçon de revanchismes chez les descendants des exilés. Plus d'infos.

Depuis, les relations se sont réchauffées entre les deux pays et, début novembre 2008, Nobello Camberlini,
Diplomate Fortunéen, Vice-ministre della Terra Incognita temporaire répond favorablement à la demande du Triumvirat d'ouvrir des ambassades ainsi qu'un consultat siliquéen à Léandre ! La nouvelle a évidemment été accueillie avec fierté et joie en Manche Silice, d'où l'organisation de festivités en grande pompe avec l'accord des autorités locales.

Murs

Balafrée depuis un demi-millénaire par cette ceinture fortifiée s'étendant sur des dizaines de kilomètres, la péninsule d'Ostremont vit ce 30 août 2009 un moment historique. Les architectes de cet ouvrage défensif l'avait percé de portes. Témoignage des mouvements nombreux entre la ville et son arrière-pays en temps de paix. En 1452, l'administration fortunéenne a décidé de couper le cordon avec le reste du territoire où avaient trouvé refuge les partisans du podestat. Toutes les portes ont été condamnées. Pour accueillir la délégation officielle de Manche Silice, l'autorité de Léandre a ordonné à des agents d'ajourer la porte Nord condamnée.

Trois berlines noires, un pavillon siliquéen sur le capot sont stationnées face à l'ouverture. Des motards des forces de sécurité de Léandre apparaissent. Ils se portent à la hauteur des chauffeurs et leur font signe de les suivre. Ils vont les escorter jusqu'au complexe où se trouve le futur consulat.

Arkadi Ksiaz, le triumvir tchenkov se trouve dans le même véhicule que Lotharo Beschizza, le président de la guilde, l'autorité régionale de l'arrière-pays landrin. Deux autres agents de la questure diplomatique occupent l'habitacle. "J'espère que les Podestat feront profil bas. Ils peuvent s'estimer heureux d'être du voyage. Je pense que tous les participants se seraient passés de leur présence", lance le chef d'État. Le dirigeant de la région autonome fait la moue. "Allons vous connaissez Vittorio. Si personne ne commet d'affront diplomatique, il tiendra sa langue. Je m'inquiète davantage pour le fiston, Ettore. Qui a eu cette idée saugrenue de l'inclure ?".

Dans un second véhicule, Carmenita Azafran, triumvire incarnados discute l'amiral Mateusz Darek. "De tous les hauts gradés de l'armée siliquéenne, c'est vous que nous avons choisi. Vous devez votre présence parmi nous à un petit essai que vous avez publié quelques années après votre sortie de l'académie militaire sur la poliorcétique. Une brillante idée de la questure diplomatique pour montrer de façon subtile à nos homologues que nous sommes là pour la bamboche, mais qu'il ne faut pas nous sous-estimer".

Enfin dans le troisième véhicule, Vittorio IV regardait défiler le paysage et commentait à voie haute voix au grand désespoir de son fils Ettore. "C'est un peu comme les bonnes femmes. Si tu savais comme ces murailles m'ont fait fantasmer. J'imaginais de l'autre côté un faste, un luxe que je ne retrouve pas. Je n'en crois pas mes yeux. Mes aïeux. Podestavre n'a vraiment pas à rougir. Et si l'exil avait été une bénédiction ?". Le dauphin répondit. "Vous délirez père ?". Vittorio IV fit un léger signe du menton à son porte-flingue Mateja qui flanqua un coup d'épaule au pauvre quadra.

Le convoie arrivait finalement à destination.
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